#Droit / Justice

Une prison, une école : Vendre le domaine public, tuer Victor Hugo

Victor Hugo a joué un rôle important dans l'évolution du droit d'auteur à la fin du XIXème siècle, en participant à la fondation de la Société des Gens de Lettres et en initiant le mouvement qui conduisit en 1886, un an après sa mort, à la signature de la Convention de Berne. En 1878 lors d'un Congrès International Littéraire, Hugo prononça deux discours (1,2) dans lesquels il défendit l'idée d'instaurer un domaine public payant. Cette idée, qui revient périodiquement dans le débat sur l'évolution du droit d'auteur, consiste à mettre en place une redevance sur l'exploitation commerciale des oeuvres du domaine public, alors même que la durée de protection des droits patrimoniaux est échue.

Le 05/05/2014 à 17:43 par S.I. Lex Calimaq

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Publié le :

05/05/2014 à 17:43

S.I. Lex Calimaq

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Avec S.I.Lex

Plusieurs conceptions différentes de ce système existent, divergeant notamment quant à l'affectation des sommes ainsi récoltées, mais toutes aboutissent à la suppression d'une des libertés fondamentales rendues possibles par le domaine public : celles de puiser dans le fonds commun des oeuvres anciennes pour les rééditer, les adapter et les exploiter à nouveau en alimentant ainsi le cycle continu de la création.

La question du domaine public payant est revenue sur le devant de la scène en France lors des auditions conduites par la mission Lescure. La SACD notamment, par le biais de son directeur général Pascal Rogard, avait alors réclamé la mise en place de redevances sur l'exploitation des oeuvres du domaine public audiovisuel. Mais la mission Lescure n'a pas retenu cette idée et au contraire, son rapport final a même recommandé d'introduire une définition positive du domaine public dans le Code de propriété intellectuelle pour en renforcer la protection. Il semble bien d'ailleurs que le Ministère de la Culturetravaille toujours sur cette piste en vue de la future loi sur la Création.

Mais cela n'est visiblement pas suffisant pour désarmer les revendications des sociétés de gestion collective qui agissent toujours pour remettre le domaine public payant sur le devant de la scène. Le 17 avril dernier, l'ADAMI (société représentant les artistes-interprètes) a ainsi organisé une table ronde lors de ces rencontres européennes, intitulée "Domaine public : la règle ou l'exception ?". Les échanges ont largement porté sur cette question du domaine public payant, défendue par plusieurs orateurs à la tribune. Et en introduction de ce débat, une lecture du fameux discours de Victor Hugo a été donnée par l'acteur Pierre Santini, pour convoquer l'esprit du grand homme au soutien de cette idée.

L'intégralité du débat est accessible en vidéo sur le site de Romaine Lubrique, et vous pouvez lire un compte-rendu sur Next INpact, ainsi qu'une belle réaction chez l'auteur Neil Jomunsi. Je voudrais moi aussi contribuer à ce débat en essayant de retourner au plus près des propos de Victor Hugo, pour essayer de discerner quelle était vraiment sa position sur ce sujet. Car comme c'est hélas souvent le cas, on ne cite ces discours que par morceaux et par bribes, qui finissent par en mutiler le sens. Victor Hugo se retrouve alors "embrigadé" du côté du domaine public payant tel que l'entendent les sociétés de gestion collective actuelles, alors que sa pensée sur la question était beaucoup plus nuancée que l'on veut bien nous le faire croire. La réalité ne correspond pas aux images d'Épinal que l'on cherche à nous faire avaler, à l'image des propos à l'emporte pièce et des simplifications historiques grossières dont un personnage comme Pascal Rogard s'est fait une spécialité :

Avant Hugo, certains ont aussi cherché à faire de Jean Zay un champion du domaine public payant, mais j'ai déjà eu l'occasion de montrer que c'était faux et qu'au contraire, Jean Zay souhaitait étendre le domaine public en l'anticipant. Pour Victor Hugo, les choses sont différentes : il défend bien l'idée d'un domaine public payant, mais il partage pourtant certains points communs avec  Jean Zay  dans la mesure où il réclamait l'instauration d'un "domaine public immédiat". Nos très chères sociétés de gestion collective se gardent bien de rappeler cela et je serais très étonné qu'elles soutiennent une telle proposition, pourtant fort judicieuse ! Par ailleurs, Victor Hugo assignait un but précis au domaine public payant : non pas constituer une rente perpétuelle au profit des ayants droit des auteurs, mais servir au financement des jeunes créateurs pour les aider à prendre leur essor.

Et il faut bien reconnaître qu'Hugo, par une de ces fulgurances dont il est coutumier, touchait là à une question absolument essentielle, peut-être même la question la plus importante que nous devons nous poser à propos de l'avenir de la création. Quels moyens une société doit-elle consacrer pour favoriser en son sein l'émergence de nouveaux créateurs ? Or si l'idée d'un domaine public payant pouvait peut-être avoir du sens à la fin du XIXème siècle, vous allez voir qu'il n'en est plus de même aujourd'hui, notamment parce que la proportion de créateurs effectifs et potentiels dans la société s'est grandement accrue. Internet a mis dans les mains de la population des moyens de création à une échelle sans précédent dans l'histoire, ce qui bouleverse complètement la donne. Dans ces conditions, le domaine public payant serait inefficace et même l'une des pires choses à faire. A moins que l'on ne cherche à conserver l'émergence de nouveaux auteurs sous contrôle étroit, ce qui est derrière leurs discours "généreux" constitue le but réel des sociétés de gestion collective.

Une grande idée : le "domaine public immédiat" de Victor Hugo

Quand on lit les discours de Victor Hugo sur le domaine public payant (et notamment celui-ci), on se rend compte que Victor Hugo est sans doute en réalité l'auteur des plus belles pages qui soient sur le domaine public et le défenseur remarquable d'une conception équilibrée entre les droits d'auteur et les droits du public, directement héritée de l'esprit de la Révolution française. Il prône certes un domaine public payant, mais il demande aussi l'instauration d'un "domaine public immédiat", en faisant une nette distinction entre les droits de l'auteur de son vivant et ceux qui appartiendront ensuite à ses descendants après sa disparition.

Son idée est que les droits des héritiers doivent être réduits à un droit à toucher une redevance pour l'exploitation de l'oeuvre, mais qu'ils ne devraient pas pouvoir exercer un contrôle sur l'oeuvre, que n'importe quel éditeur devrait pouvoir exploiter sans autorisation. Hugo demande donc pour les héritiers la transformation du droit exclusif en un simple droit à une rémunération. C'est particulièrement lumineux dans ce passage magnifique :

L'héritier du sang est l'héritier du sang. L'écrivain, en tant qu'écrivain, n'a qu'un héritier, c'est l'héritier de l'esprit, c'est l'esprit humain, c'est le domaine public. Voilà la vérité absolue.

Les législateurs ont attribué à l'héritier du sang une faculté qui est pleine d'inconvénients, celle d'administrer une propriété qu'il ne connaît pas, ou du moins qu'il peut ne pas connaître. L'héritier du sang est le plus souvent à la discrétion de son éditeur. Que l'on conserve à l'héritier du sang son droit, et que l'on donne à l'héritier de l'esprit ce qui lui appartient, en établissant le domaine public payant, immédiat.

Comme j'avais eu l'occasion de le dire au sujet des propositions que Jean Zay avait voulu introduire en 1936 dans son projet de réforme du droit d'auteur, on est en présence ici d'un "domaine public anticipé", puisque certains des effets du passage des oeuvres dans le domaine public sont déclenchés alors même que les droits patrimoniaux n'ont pas encore couru sur toute leur durée.

Mais sur cette voie, Hugo va plus loin encore. Il estime en effet que le droit moral ne doit pas perdurer au-delà de la mort de l'auteur, car ses descendants n'ont pas de titre à agir en son nom après sa disparition.

L'auteur donne le livre, la société l'accepte ou ne l'accepte pas. Le livre est fait par l'auteur, le sort du livre est fait par la société. L'héritier ne fait pas le livre ; il ne peut avoir les droits de l'auteur. L'héritier ne fait pas le succès ; il ne peut avoir le droit de la société [...] Avant la publication, l'auteur a un droit incontestable et illimité [...] Mais dès que l'œuvre est publiée l'auteur n'en est plus le maître. C'est alors l'autre personnage qui s'en empare, appelez-le du nom que vous voudrez : esprit humain, domaine public, société. C'est ce personnage-là qui dit : Je suis là, je prends cette œuvre, j'en fais ce que je crois devoir en faire, moi esprit humain ; je la possède, elle est à moi désormais.

Voilà une conception ô combien audacieuse et qui serait parfaitement salutaire, quand on voit par exemple comment des ayants droit comme ceux d'Hergé sont capables d'abuser du droit "moral" pour exercer une censure systématique sur les usages d'une oeuvre qu'ils n'ont pas créée !

Domaine public immédiat, liberté d'exploitation de l'oeuvre aussitôt l'auteur disparu et limitation de la portée dans le temps du droit moral : voilà qui change singulièrement la figure de Victor Hugo par rapport à la caricature qui nous en est généralement servi. On comprend mieux dès lors que Victor Hugo ait pu prononcer des citations comme celle qui suit, figurant dans cet autre discours sur le domaine public payant :

Le principe est double, ne l'oublions pas. Le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée, il appartient — le mot n'est pas trop vaste — au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous.

Mais un domaine public payant et une redevance d'usage perpétuelle

Là où Hugo et Jean Zay diffèrent cependant, c'est que ce dernier envisageait une période de 10 ans après la mort pendant laquelle les descendants de l'auteur pourraient continuer à contrôler l'exploitation de l'oeuvre, puis une période de "domaine public anticipé" pendant laquelle l'exploitation deviendrait libre à condition de verser une redevance, jusqu'à l'expiration des droits patrimoniaux (50 ans après la mort de l'auteur), moment auquel l'oeuvre serait entrée dans le domaine public "complet", tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Victor Hugo in Vianden

Marc Ben Fatma, CC BY NC ND 2.0; sur Flickr

Hugo de son coté envisage les choses autrement : son domaine public anticipé est "immédiat", dès la disparition de l'auteur les descendants perdent le droit d'autoriser et d'interdire (et même l'exercice du droit moral), mais ils conservent un droit à la rémunération en cas d'exploitation commerciale. Et ce droit serait "perpétuel", sans limite dans le temps, ce qui fait que l'oeuvre n'entrerait jamais plus dans un "domaine public complet" :

Supposons le domaine public payant, immédiat, établi.

Il paie une redevance. J'ai dit que cette redevance devrait être légère. J'ajoute qu'elle devrait être perpétuelle.

Hugo introduit encore par la suite une distinction. Pour lui, seuls les héritiers directs doivent pouvoir bénéficier de cette redevance, c'est-à-dire le conjoint et la première génération d'enfants, mais pas les suivantes :

S'il y a un héritier direct, le domaine public paie à cet héritier direct la redevance ; car remarquez que nous ne stipulons que pour l'héritier direct, et que tous les arguments qu'on fait valoir au sujet des héritiers collatéraux et de la difficulté qu'on aurait à les découvrir, s'évanouissent.

L'idée ici encore paraît judicieuse, car elle évite que le droit d'auteur ne se transforme en une rente perpétuelle au profit des descendants successifs, qui finissent par avoir un lien de plus en plus ténu avec le créateur original. Par ailleurs, cela montre qu'aux yeux d'Hugo, le droit d'auteur est certes une propriété, mais d'une nature différente de celle de la propriété des biens physiques qui, elle, se transmet sans fin dans le temps aux descendants.

Chez Hugo, la redevance sur l'exploitation est perpétuelle, mais après la disparition des descendants directs, elle est réaffectée vers un but social, celui de l'aide aux jeunes créateurs :

Rien ne serait plus utile, en effet, qu'une sorte de fonds commun, un capital considérable, des revenus solides, appliqués aux besoins de la littérature en continuelle voie de formation. Il y a beaucoup de jeunes écrivains, de jeunes esprits, de jeunes auteurs, qui sont pleins de talent et d'avenir, et qui rencontrent, au début, d'immenses difficultés. Quelques-uns ne percent pas, l'appui leur a manqué, le pain leur a manqué [...] Mais supposez que la littérature française, par sa propre force, par ce décime prélevé sur l'immense produit du domaine public, possède un vaste fonds littéraire, administré par un syndicat d'écrivains, par cette société des gens de lettres qui représente le grand mouvement intellectuel de l'époque ; supposez que votre comité ait cette très grande fonction d'administrer ce que j'appellerai la liste civile de la littérature. Connaissez-vous rien de plus beau que ceci : toutes les œuvres qui n'ont plus d'héritiers directs tombent dans le domaine public payant, et le produit sert à encourager, à vivifier, à féconder les jeunes esprits !

Y aurait-il rien de plus grand que ce secours admirable, que cet auguste héritage, légué par les illustres écrivains morts aux jeunes écrivains vivants ?

Les mots qui expriment cette idée sont beaux et l'intention l'est aussi. J'ai déjà dit plus haut qu'elle me paraît parfaitement légitime.  Mais la mise en oeuvre d'un tel système aboutirait au démantèlement du concept même de domaine public et à celui de la liberté dont il est le support. Il n'est pas moins légitime que les générations futures puissent aller puiser dans les oeuvres anciennes en toute liberté pour produire de nouvelles créations dérivées  y compris en faisant un usage commercial. Cette circulation des oeuvres est un des moteurs essentiels de la création et de la transmission des oeuvres dans le temps. Il a d'ailleurs été prouvé que l'exploitation commerciale du domaine public jouait un rôle de premier plan dans la diffusion des oeuvres anciennes. Elle génère aussi de l'activité économique qui profite de manière indirecte à la société toute entière et favorise l'innovation créatrice.

Victor Hugo a raison de vouloir soutenir les jeunes créateurs, mais il se trompe dans le moyen pour y parvenir. C'était sans doute déjà le cas à la fin du XIXème siècle, mais cela le serait plus encore aujourd'hui.

D'autres financements mutualisés sont possibles pour soutenir la création

L'intention de Victor Hugo n'était pas d'aligner le fonctionnement du droit d'auteur sur le droit de propriété privée personnelle, mais au contraire d'instaurer avec cette redevance un nouveau droit social, affecté aux jeunes créateurs. On est en réalité devant une forme de financement mutualisé pour la création, alimentant un "fonds curatorial" dont Victor Hugo souhaite confier la gestion à une société d'auteurs (La SGDL par exemple).

A l'époque de Victor Hugo, rien de tel n'existait et les auteurs ne pouvaient compter pour vivre que sur les revenus du produit de l'exploitation de leurs oeuvres. Mais les choses ont changé depuis et le temps a montré que l'on pouvait mettre en place des financements mutualisés sans passer par une redevance sur le domaine public. C'est le cas par exemple aujourd'hui pour la redevance pour copie privée, perçue sur les supports vierges et certains matériels, dont les sommes perçues sont reversées aux sociétés de gestion collective avec 25% consacré au financement d'actions culturelles. Pour ce qui concerne le livre, une partie de la redevance pour copie privée est redirigée vers le Centre National du Livre qui s'en sert notamment pour soutenir la création d'oeuvres par des auteurs.

Toujours au chapitre de la mise en place de "droits sociaux" pour les auteurs par le biais de financements mutualisés, on peut citer les rémunérations versées par les bibliothèques au titre du droit de prêt public, qui alimentent en partie une caisse de retraite pour les auteurs. Il y a certainement beaucoup de choses à redire sur la manière dont ces fonds sont gérés actuellement par les sociétés de gestion collective, mais ces dispositifs montrent que l'on peut mettre en place des soutiens à la création sans passer par un domaine public payant. Victor Hugo n'a pas vu cela.

Victor Hugo parle en outre d'un "immense produit du domaine public" et d'un "vaste fonds littéraire", mais il y a tout lieu de penser que le produit de cette redevance sur le domaine public serait sans doute modeste et assurément complexe et coûteux à prélever, avec une faible rentabilité à la clé. Victor Hugo dit aussi qu'"il y a beaucoup de jeunes écrivains, de jeunes esprits, de jeunes auteurs, qui sont pleins de talent et d'avenir, et qui rencontrent, au début, d'immenses difficultés", mais qu'aurait-il dit alors s'il avait vu l'époque actuelle ! Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire dans un autre billet, nous sommes aujourd'hui confrontés à une situation de profusion des auteurs, les moyens de création ayant été mis entre les mains d'une part de plus en plus large de la population.

L'aspiration à la création est immense, comme le révèlent les chiffres. Un sondage récent indiquait par exemple que 64% des français sont prêts à publier un ouvrage sur Internet. Ce mouvement de fond se donne à voir dans la profusion des pratiques créatives amateurs sur Internet, au développement du phénomène de l'auto-édition ou à la multiplication des YouTubeurs. Nous sommes ainsi graduellement en train de passer d'une société ouvrière à une société "oeuvrière", selon la belle expression créée parJérémie Nestel. Voilà la vraie révolution induite par le numérique dans le champ de la Culture et ce nouvel état des choses nous oblige à penser une économie de l'abondance des contenus, mais surtout de l'abondance des auteurs, et c'est face à cette explosion que le domaine public payant se révèlerait complètement inadapté.

Inventer de nouveaux financements pour la création dans une société oeuvrière

Comme je l'ai dit plus haut, le produit d'une redevance levée sur l'exploitation du domaine public serait sans doute peu élevé et complexe à récolter. Sans doute les sociétés de gestion collective y voient-elles un moyen commode de prolonger la croisade contre la gratuité qu'elles mènent par ailleurs pour des raisons idéologiques, mais en terme de financement concret pour les jeunes créateurs, il ne s'agirait nullement d'une solution crédible.

Le vrai défi est de savoir comment donner les moyens à une part croissante de la population de développer des compétences créatives, en y consacrant le temps nécessaire et en lui donnant accès à des canaux de diffusion appropriés pour toucher un public. Les transformations qui affectent nos sociétés sont si profondes que certains réfléchissent à des solutions beaucoup plus globales de financement, comme Bernard Stiegler qui envisage une extension du statut d' intermittent du spectacle à tous les "contributeurs" :

Dans cette perspective, il ne faut surtout pas détruire le statut d'intermittent du spectacle mais au contraire… le généraliser, en proposant à tout le monde un revenu contributif de base. Je puis alors alterner et passer d'un statut où je suis en train de développer mes capacités à un statut de mise en production de ces capacités acquises (comme pour l'intermittence).

Et pour lui, un tel système pourrait constituer une alternative au droit d'auteur :

Le statut d'intermittent apparaît donc comme une solution à la question du droit d'auteur si on le généralise. En accordant un revenu contributif à l'auteur, on n'a plus besoin de cette rente patrimoniale bourgeoise que représente le droit d'auteur aujourd'hui.

Dès lors, il faut être non pas défensif, mais offensif : non pas défendre le statut d'intermittent auprès de la société du spectacle, mais partir à l'attaque de la société avec ce statut d'intermittent.

Les propositions de contribution créative que porte La Quadrature du Net constitue une autre piste de financement qui est pensée pour être applicable aux créateurs amateurs comme professionnels, et qui permettrait aux auteurs postant des contenus en ligne de dégager progressivement un revenu. La question de l'adaptation des politiques culturelles à la situation de prolifération des auteurs est au cœur des préoccupations de Philippe Aigrain dans sa réflexion sur le finacement de la création :

Contribuer demande du temps, des compétences dont l'acquisition demande également du temps et souvent de l'argent, et parfois des moyens de production. Si nous rejetons l'hypothèse du maintien de la rareté des copies [...] ou de l'institution d'une pure logique de l'accès [...], quels sont les nouveaux mécanismes qui peuvent accompagner la mise en place d'une société culturelle de beaucoup vers tous ? [...]

Quels nouveaux mécanismes peuvent compléter les financements publics alimentés par l'impôt, l'investissement privé et la distribution des revenus marchands ? Les réponses se situent dans différentes formes de mutualisation [...]  : la mutualisation volontaire du financement et de la rémunération participative [crowdfunding], la mutualisation organisée par la puissance publique à l'échelle d'une société et gérée par les contributeurs [contribution créative] et enfin le revenu minimal d'existence.

On le voit, la question des droits sociaux devant être institués pour aider les nouveaux créateurs dans une société comme la notre est cruciale. Hugo la posait déjà au XIXème siècle avec raison, mais les termes de l'équation ont complètement changé aujourd'hui. Le domaine public payant qui aurait peut-être apporté une pierre à l'édifice en 1880 ne constitue plus du tout un moyen crédible de répondre aux besoins de notre époque. Pire, il pourrait être instrumentalisé par les titulaires de droits pour servir des fins complètement opposées à celles que visait Hugo.

Un instrument de violence symbolique au service de la reproduction d'une caste

Si le domaine public payant était institué aujourd'hui sous la forme qu'envisageait Victor Hugo, nous aurions donc un fonds, sans doute limité, qui passerait entre les mains d'une société d'auteurs professionnels – mettons la SGDL – et dont l'attribution à des "jeunes créateurs" serait laissée à la discrétion de cette structure. Que se passerait-il alors ? Comment une telle société pourrait-elle choisir dans la profusion des nouveaux auteurs potentiels ceux qui mériteraient de recevoir des moyens supplémentaires pour émerger ? Une société comme la SGDL comporte essentiellement des auteurs insérés dans les rouages traditionnels de l'édition, c'est-à-dire une catégorie d'auteurs bien particulière et nullement représentative de la multitude des créateurs empruntant de nouvelles voies sur Internet.

Comment penser qu'une telle société pourrait agir autrement qu'en privilégiant des auteurs proches de ses membres ? On aboutirait mécaniquement à une "reproduction" par co-optation, permettant à une certaine élite appuyée par l'État d'assurer dans le temps sa propre perpétuation. Un véritable système de violence symbolique organisée verrait le jour, adoubant quelques nouveaux entrants d'une qualité "d'auteur" dont ils seraient les maîtres. Voilà à quoi servirait essentiellement le sacrifice de la liberté offerte par le domaine public ! Le domaine public payant servirait au final à alimenter et à aggraver un système de caste culturelle ! Et ne doutons pas un seul instant que les sociétés de gestion collective qui défendent actuellement cette idée en sont tout à fait conscientes !

Rien ne serait en fait plus redoutable pour la diversité de la création qu'un tel système qui servirait non pas à financer "les jeunes créateurs", mais "certains jeunes créateurs" seulement. Ces messieurs de la SGDL iraient-ils financer par exemple des Neil Jomunsiou des Pouhiou dont ils ignorent sans doute jusqu'à l'existence ? Tous ces auteurs qui choisissent en ligne la voie de l'indépendance, soyons assurés qu'ils seraient exclus des fruits de ce domaine public payant…

Cette semaine, j'ai été frappé par la lecture de ce billet publié par Thomas Meunier, un auteur indépendant, dans lequel il explique pourquoi "cela vaut la peine" de créer librement en ligne en publiant ses écrits directement sur la Toile :

Si nous diffusons notre art en indépendant, parfois nous nous disons : « A quoi bon gaspiller mon énergie à diffuser, et promouvoir mon œuvre moi-même alors qu'un producteur ou un éditeur peut le faire mieux que moi ? ». Parce que l'indépendance redonne le pouvoir aux créatifs. Parce que l'indépendance transmet l'idée que chacun peut produire sa propre culture.Que nous n'avons pas besoin d'être cooptés, que nous pouvons nous adresser au public directement plutôt que d'attendre qu'un tiers donne son aval parce qu'il possède le culot, l'argent, le diplôme ou le média de masse.

Si nous fabriquons notre art nous-même, parfois nous nous disons : « A quoi bon gaspiller mon argent à fabriquer moi-même quelque chose qu'une chaîne de production ferait pour moi mieux, plus vite et moins cher ? ». Parce qu'en fabriquant notre art nous-même, nous réinventons l'art, un art déconnecté de la notion d'économie d'échelle, de standards, de règles. Nous participons à l'idée que chacun peut produire une œuvre d'art, quelque soit ses compétences, son milieu, son matériel, son argent.

Voilà exactement ce que veulent étouffer ceux qui poussent cette idée de domaine public payant. Ils cherchent à faire coup double : faire disparaître la gratuité du domaine public au nom de la conception maximaliste de la propriété intellectuelle qu'ils défendent et instaurer une source rare de financement pour les jeunes créateurs, afin que ceux-ci demeurent tout aussi rares et triés sur le volet !

***

Voilà pourquoi il faut s'opposer avec la dernière énergie à cette idée fétide de domaine public payant. Que penserait Victor Hugo de ceux qui instrumentalisent ainsi sans vergogne aujourd'hui sa pensée ? Quand je me replonge dans les discours de Victor Hugo, je suis certain qu'il se réjouirait profondément de voir la capacité d'écrire plus largement répandue aujourd'hui que jamais grâce à Internet :

Ah ! la lumière ! la lumière toujours ! la lumière partout ! Le besoin de tout c'est la lumière. La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout ; enseignez, montrez, démontrez ; multipliez les écoles ; les écoles sont les points lumineux de la civilisation.

Victor Hugo était un chantre de l'abondance. Dans "Ceci tuera cela", ce chapitre extraordinaire de "Notre Dame de Paris", il a écrit les plus beaux mots qui soient pour décrire la rupture introduite par l'imprimerie dans l'histoire :

Quand on cherche à recueillir dans sa pensée une image totale de l'ensemble des produits de l'imprimerie jusqu'à nos jours, cet ensemble ne nous apparaît-il pas comme une immense construction, appuyée sur le monde entier, à laquelle l'humanité travaille sans relâche, et dont la tête monstrueuse se perd dans les brumes profondes de l'avenir ? C'est la fourmilière des intelligences. C'est la ruche où toutes les imaginations, ces abeilles dorées, arrivent avec leur miel. L'édifice a mille étages, Çà et là, on voit déboucher sur ses rampes les cavernes ténébreuses de la science qui s'entrecoupent dans ses entrailles. Partout sur sa surface l'art fait luxurier à l'oeil ses arabesques, ses rosaces et ses dentelles.

Fourmilière des intelligences, ruche des imaginations… Qu'aurait dit Victor Hugo s'il avait vu l'avènement d'Internet, qui permet pour la première fois à toutes ces intelligences de se connecter et qui est la réalisation même du plein potentiel du domaine public pour la diffusion de la connaissance ? Quand Benjamin Bayart dit si justement "L'imprimerie a permis au peuple de lire ; Internet va lui permettre d'écrire", il marche dans les pas de Hugo.

Ne laissons surtout pas Victor Hugo à des Pascal Rogard et à tous ceux qui se rêvent en fossoyeurs du domaine public ! Son héritage ne leur appartient pas. Le domaine public payant d'Hugo n'était pas la bonne solution, mais il restait noble ; le leur n'en est plus qu'une caricature grossière et cynique.

 

Victor Hugo, par Auguste Rodin. Photo par B.S. Wise. CC-BY-NC. Source : Flickr.

 
 

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05/04/2024, 14:38

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Philippe Sellier, spécialiste des écrivains du XVIIe siècle, est mort

La Société des Amis de Port-Royal, dont il était le président d'honneur, a fait part du décès de Philippe Sellier, critique littéraire, professeur de lettres à l'université Paris IV Sorbonne et spécialiste des auteurs du XVIIe siècle. Il avait signé plusieurs ouvrages, notamment aux éditions Honoré Champion, et de nombreuses préfaces.

05/04/2024, 09:44

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Disparition de Katsumi Komagata, concepteur de livres pour enfants

Katsumi Komagata, designer graphique, concepteur d’albums, est décédé le lundi 29 mars 2024. Il avait 71 ans. André Delobel lui rend hommage dans un texte publié sur le site du Centre de recherche et d'information sur la littérature pour la jeunesse (CRILJ), que nous relayons ici.

04/04/2024, 16:13

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Maryse Condé, la bien-aimée sorcière

Paris. Mardi, 2 avril 2024. À peine rentré d’un long périple en Provence avec Elisabeth, un pèlerinage en dix étapes, sur les traces, entre autres, de Jean Lacouture à Roussillon, j’apprends la disparition, à l’âge de quatre-vingt-dix ans, de Maryse Condé, de son nom de naissance Maryse Liliane Appoline Boucolon. Une amie fidèle. Par Mustapha Saha.

04/04/2024, 15:54

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Mort de l'écrivain américain John Barth, “un des grands”

L'écrivain américain John Barth, considéré comme un « maître du post-modernisme américain », est mort à l'âge de 93 ans, ce mardi 2 avril 2024. L'université Johns Hopkins de Baltimore a fait part de son décès, saluant la mémoire de ce professeur émérite qui avait quitté l'enseignement en 1995.

04/04/2024, 15:37

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Raoul Dufy et Colette : un dialogue timbré autour des fleurs  

Le 21 mai 2024, un nouveau carnet composé de douze timbres-poste sera lancé par La Poste, célébrant les aquarelles florales réalisées par Raoul Dufy, qui ont illustré le livre de Colette, Pour un herbier.

02/04/2024, 16:18

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Révélation Livre Jeunesse 2024 : soutenir un talent émergent

La Révélation Livre jeunesse de l’ADAGP, en collaboration avec la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, est conçue pour mettre en lumière le talent des nouveaux créateurs et auteurs français. Le gagnant de ce prix recevra une somme de 5000 €, en plus d'un texte critique valorisant son œuvre et d'une mise en avant spécifique sur les supports de l’ADAGP.

02/04/2024, 13:12

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La Guadeloupéenne Maryse Condé est décédée à l'âge de 90 ans

La Guadeloupéenne Maryse Condé, figure emblématique de la littérature francophone, s'est éteinte à 90 ans, dans la nuit du 1er au 2 avril 2024. Son décès, survenu à l'hôpital d'Apt dans le Vaucluse, a été confirmé par son époux, Richard Philcox. Née le 11 février 1934 à Pointe-à-Pitre, elle a consacré sa vie à explorer, au travers d'une trentaine ouvrages, des thèmes aussi variés que l'Afrique, l'esclavage, et les identités noires multiples. 

02/04/2024, 12:18

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Nekokurage (Les Carnets de l'Apothicaire) accusée de fraude fiscale

Connue en France pour sa participation à la série Les Carnets de l'Apothicaire (avec Itsuki Nanao), la mangaka Nekokurage a été accusée de fraude fiscale par les services fiscaux de la préfecture de Fukuoka. L'artiste aurait omis de déclarer 1,5 million € de revenus sur une période de 2019 à 2021, mais l'intéressée plaide l'ignorance.

02/04/2024, 11:59

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Ed Piskor, auteur de la série Hip Hop Family Tree, s'est suicidé

L'auteur de bandes dessinées américain Ed Piskor s'est donné la mort, ce 1er avril 2024, à l'âge de 41 ans. Il s'était fait connaitre à l'international avec une série retraçant les débuts du hip hop, intitulée Hip Hop Family Tree, avant d'être embauché par Marvel pour X-Men : Grand Design, un hommage rétro aux comics de super-héros.

02/04/2024, 10:55

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Mort de Kate Banks, autrice jeunesse, à l'âge de 64 ans

L'autrice de livres pour la jeunesse Kate Banks, née dans le Maine, mais résidant dans le sud de la France depuis une vingtaine d'années, est décédée à l'âge de 64 ans. Très prolifique, elle a publié plus d'une cinquantaine de titres en quelques décennies, dont plusieurs ont été traduits en français.

29/03/2024, 16:04

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Toriyama, Miura, Ashihara... Qui inscrit les mangakas dans un Death Note ?

La disparition d'Akira Toriyama, un des grands maitres contemporains du manga, à l'âge de 68 ans seulement, a relancé les débats autour des cadences et charges de travail des mangakas et autres créateurs japonais. Avec une mise en avant, notamment, de l'espérance de vie estimée plus faible de ces professionnels par rapport à la moyenne de la population japonaise.

28/03/2024, 11:41

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Héliogabale : Un inédit perdu de Jean Genet, enfin édité

Écrit en juin 1942, lors d'un passage de 8 mois à la prison de Fresnes pour vol de livres, le manuscrit d'Héliogabale n'avait jusqu'à présent jamais été édité. Une de ses versions a été retrouvée à la Houghton Library, à Harvard, et sera publiée le 4 avril par Gallimard.

27/03/2024, 14:25

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Statut des artistes-auteurs : que prévoit la Commission européenne ?

En novembre 2023, le Parlement européen a adopté une initiative législative consacrée à la situation des artistes-auteurs, soulignant que la précarité ne devait pas être la règle pour cette catégorie de travailleurs. Cette prise de position appelait une réponse de la Commission européenne sur le sujet, désormais connue. 

27/03/2024, 10:47

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Mort d'Abdulah Sidran, poète bosniaque et compère d'Emir Kusturica

Âgé de 79 ans, le poète et scénariste bosniaque Abdulah Sidran est mort, ce samedi 23 mars, à Sarajevo, rapportent les médias de la Bosnie-Herzégovine. Considéré comme l'un des plus importants poètes contemporains du pays, il est fait connaitre à l'étranger comme coscénariste des deux premiers films d'Emir Kusturica, Te souviens-tu de Dolly Bell ? (1981) et Papa est en voyage d'affaires (1985).

26/03/2024, 15:00

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Mort de Nuno Júdice, poète de la modernité portugaise

Le poète portugais Nuno Júdice s'est éteint le 17 mars dernier à l'âge de 74 ans des suites d'un cancer. Salué par le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, cet écrivain à l'impressionnante bibliographie a largement contribué à la promotion des lettres portugaises et lusophones à l'international.

25/03/2024, 11:29

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L'essayiste Malika Sorel-Sutter, un succédané de Zemmour au RN

L'essayiste Malika Sorel-Sutter, autrice de plusieurs livres aux éditions Fayard et Albin Michel, sera le « numéro 2 » du Rassemblement national pour les élections européennes de juin prochain. Adepte du « Grand remplacement », élucubration de Renaud Camus, elle déroule les mêmes obsessions qu'un certain Éric Zemmour, qui lui tressait des lauriers, voilà quelques années.

25/03/2024, 09:39

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Laurent de Brunhoff décédé : Babar de nouveau orphelin

Si son père Jean, décédé en octobre 1937, fut le créateur du personnage de Babar, Laurent de Brunhoff poursuivit l’oeuvre de l’illustrateur, avec sa mère Cécile – qui participa grandement à l'avénement du héros. Il aura publié plus d'une vingtaine de titres, perpétuant ainsi l'héritage de son père tout en apportant sa touche personnelle.

23/03/2024, 12:09

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Une Nuit des auteurs et autrices, ce 25 mars

Après une première édition montée en 2023, la Commission européenne a choisi d’organiser une suite à sa Journée des auteurs européens. Le principe est simple, faire voyager des créatrices et créateurs partout sur les territoires, pour organiser des lectures dans les établissements scolaires. Et une fois la journée achevée, reste alors une nuit tout entière…

22/03/2024, 17:03

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Mort de Frédéric Mitterrand, auteur et ancien ministre de la Culture

À l'âge de 76 ans, l'auteur et ancien ministre de la Culture Frédéric Mitterrand est décédé, des suites d'un « cancer agressif », d'après un communiqué diffusé par sa famille. Locataire de la rue de Valois entre 2009 et 2012, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le neveu de François Mitterrand restait assez inclassable, au niveau politique.

22/03/2024, 10:05

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Bibliocité rend un dernier hommage à Jean-Marie Borzeix

Marie Desplechin, en sa qualité de présidente, aux côtés de tous les membres du Conseil d'administration et de Stéphanie Meissonnier, directrice de Bibliocité, ont exprimé leur profond respect et rendu un vibrant hommage à Jean-Marie Borzeix. Disparu le 16 mars dernier, il avait occupé la présidence de l'association de 1997 à 2017.

18/03/2024, 19:06

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Le Maire pour succéder à Macron et Schiappa à Colleen Hoover ?

Bruno Le Maire s'apprête à sortir son 6e livre en 7 années au sein du gouvernement. Moins d'un an après le roman La Fugue américaine, le ministre de l'Économie signe cette fois « un acte de foi dans la France », qui annonce ses ambitions pour 2027. Marlène Schiappa n'est de son côté plus ministre, mais elle continue à être écrivaine, et publiera prochainement un livre de New romance.

18/03/2024, 17:25

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L'auteur de La Politique du chimpanzé est mort

Franciscus Bernardus Maria de Waal, primatologue et éthologue néerlandais est décédé ce 14 mars 2024 à Atlanta aux États-Unis, des suites d'un cancer de l'estomac. Il a marqué le monde scientifique par ses contributions significatives à la compréhension du comportement des primates, notamment en matière d'empathie, de coopération, et de réconciliation après les conflits. Auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, tels que La Politique du chimpanzé, De la réconciliation chez les primates et Le Singe en nous, il laisse une empreinte indélébile dans le domaine de l'éthologie.

18/03/2024, 16:58

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Laure Darcos et Sylvie Robert planchent sur le partage de la valeur

Le mardi 12 mars 2024, Rachida Dati se présentait devant la commission de la culture du Sénat, pour un premier « grand oral » parlementaire. L'occasion d'évoquer le droit d'auteur, notamment face à l'intelligence artificielle, mais aussi les auteurs eux-mêmes. La sénatrice Laure Darcos (Les Indépendants - République et Territoires) a ainsi posé le sujet du partage de la valeur sur la table...

18/03/2024, 16:06

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La Fondation Jean-Luc Lagardère propose neuf bourses en 2024

La Fondation Jean-Luc Lagardère a lancé l'appel à candidatures pour les bourses 2024, ouvert jusqu'au 16 juin 2024. 

15/03/2024, 16:35

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À Nantes, Cyril Pedrosa planifie une spectaculaire évasion

Auteur de bande dessinée et bientôt réalisateur, Cyril Pedrosa s'est vu confier l'organisation d'une évasion hors du commun par la ville de Nantes. Cette dernière souhaitait célébrer l'accès à une eau potable de qualité pour tous, dans l'espace public : pour ce faire, une rénovation des célèbres fontaines Wallace est initiée, ainsi que la création de quatre nouvelles sculptures, peu ordinaires...

15/03/2024, 15:56

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Rechercher et écrire dans un autre pays : appel aux candidatures

MIRA, pour « Mobilité Internationale de Recherche Artistique », est un programme de l'Institut français visant à faciliter, notamment pour les auteurs de l'écrit, une recherche dans un pays, pour favoriser l'échange entre les cultures et la création. Un nouvel appel à candidatures s'ouvre, après une première édition en 2023.

15/03/2024, 11:06

Autres articles de la rubrique Métiers

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Plus grand que le ciel :  Virginie Grimaldi et Olivier Adam de retour en mai

Virginie Grimaldi, qui a vendu en 2023 plus d’un million d’exemplaires de ses livres en France, est de retour ce 1er mai avec Plus grand que le ciel, qui paraît chez Flammarion. Son second roman dans la maison de Sophie de Closets après Une belle vie, paru l'année dernière. Toujours dans la même maison et le même, le nouveau Olivier Adam sort également, Il ne se passe jamais rien ici.

15/04/2024, 16:23

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Editis : Marie-Pierre Sangouard, cinquième directrice générale

Marie-Pierre Sangouard a été nommée par Denis Olivennes et Catherine Lucet à la tête d'Editis, en tant que nouvelle directrice générale adjointe du groupe. La directrice de la diffusion d'Interforum depuis 2018 intègre l'équipe de direction 100 % féminine, en tant que cinquième élément. Une belle promotion donc.

15/04/2024, 14:57

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En Norvège, qui a voulu tuer l'éditeur des Versets sataniques ?

En 1993, William Nygaard, directeur de la maison d'édition norvégienne Aschehoug, reçoit trois balles devant son domicile, à Oslo. 25 ans plus tard, en 2018, deux personnes étaient arrêtées, accusées de tentative de meurtre avec préméditation. Le 9 avril dernier, le bureau du procureur d'Oslo a toutefois annoncé la clôture de la procédure, faute de preuves.

15/04/2024, 14:43

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Pourquoi opposer droits d’auteur et transition écologique ?

Lors du Festival du livre de Paris, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle mesure affectant le marché du livre d'occasion, qui consiste en une « contribution » destinée à « protéger le prix unique du livre neuf ». Les détails devaient être précisés par la ministre de la Culture, Rachida Dati, ce week-end, on attend d'ailleurs toujours... Les premiers visés par la décision du président : les plateformes de ventes d'ouvrages usagés. Maud Sarda, co-fondatrice et directrice générale de l'une d'entre elles, Label Emmaüs, réagit.

15/04/2024, 11:49

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Des livres pour guider l’investissement dans les produits financiers

Quand on veut se lancer dans l’investissement au sein de valeurs mobilières, il ne faut pas croire que l’on peut réussir sans méthode et surtout sans connaissances. Il est important de bien appréhender l’économie dans son ensemble pour arriver à un certain succès dans ses choix.

15/04/2024, 11:27

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Robin Book : 12 ans de prison pour le plus grand voleur de livres

Ancien directeur de la bibliothèque Girolamini de Naples, Massimo Marino De Caro a obtenu d'entrer dans l'Histoire. Après un procès de la durée de 12 ans, il a été condamné par le tribunal de Naples à une nouvelle peine, pour un total de 12 ans de prison.

14/04/2024, 10:02

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Le livre d'occasion en France : la grande étude

Pour rendre compte et comprendre les transformations du marché des livres d'occasion en France au cours de la dernière décennie, une vaste étude a été menée en 2022-2023 par le ministère de la Culture et la Sofia, sous la supervision du spécialiste du monde de l'édition, Bertrand Legendre. L'objectif : quantifier et comprendre ce secteur de la seconde main, en plein essor. 

12/04/2024, 18:05

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Books By Women : le métier évolue, surtout ne pas se perdre en route

Avril signe le retour des beaux jours, l'impératifs de ne pas se découvrir d'un fil, mais surtout des nouvelles de la lettre Books By Women. Et comme toujours, la voici proposée en intégralité, rien que pour vos yeux, comme dirait l'autre...

12/04/2024, 17:17

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2023, l'ère des lecteurs multimédias et multisupports ?

La Sofia, le SNE et la SGDL ont dévoilé les résultats de la 13ème édition du baromètre des usages du livre, qui couvre les formats imprimés, numériques et audio. Réalisée par Médiamétrie au début de 2024, cette enquête examine les comportements d'achat et de lecture des Français âgés de 15 ans et plus pour l'année 2023.

12/04/2024, 16:36

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Emmanuel Macron : "une contribution" prélevée sur le livre d'occasion    

Lors de sa visite au Festival du livre de Paris qui s'est ouvert ce vendredi, le président Emmanuel Macron a annoncé l'introduction d'une nouvelle mesure pour préserver la loi sur le prix unique du livre neuf face à la concurrence croissante du marché du livre d'occasion. 

12/04/2024, 15:33

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Internet : France et Québec réunis contre Chinois et Américains

La mission franco-québécoise initiée en 2019 avait débouché sur un appel à candidatures présenté trois ans plus tard. Au cœur de la collaboration entre la Belle Province et l’Hexagone, la découvrabilité des œuvres francophones. Ou comment exister dans un internet où d’un côté les GAFA américains, de l’autre les BATX asiatiques règnent en maîtres… 

12/04/2024, 14:47

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En 2023, moins de livres achetés, plus d'argent engrangé

À l'occasion de l'inauguration du Festival du livre ce vendredi 12 avril au Grand Palais éphémère à Paris, le ministère de la Culture diffuse les « chiffres-clés de 2023 » relatifs au monde du livre et de l'édition, issus des analyses d'Electre Data Services, Kantar, GfK Market Intelligence, de l'Observatoire de l'économie du livre, du service du livre et de la lecture, de la direction générale des médias et des industries culturelles, ainsi que du Ministère de la Culture.

12/04/2024, 14:42

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Rachida Dati : encourager la lecture avec des bibliothèques en HLM  

Dans le cadre d'une démarche visant à renforcer l'accès à la lecture, en particulier parmi les jeunes, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a révélé un projet innovant : établir des librairies et des bibliothèques au sein des logements sociaux et des zones rurales défavorisées. Cette annonce fait suite à l'étude récente du Centre national du livre qui signale une diminution alarmante de l'intérêt pour la lecture chez les jeunes français, particulièrement entre 16 et 19 ans, de plus en plus captivés par les écrans...

12/04/2024, 12:00

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Modification du prix du livre : éditeurs et libraires fixent des règles

La fin d'année 2022 et les premiers mois de 2023 ont marqué la chaine du livre avec des hausses de prix inédites, consécutives à des problématiques d'approvisionnement et à la pénurie de papier. Les libraires s'étaient retrouvés forcés de réétiqueter au plus vite... Pour éviter d'autres situations similaires, les professions ont adopté une charte, à l'occasion du Festival du Livre de Paris.

11/04/2024, 19:30

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Enrichissement et conversion : Cairn.info fait l'acquisition d'Isako

Cairn.info, portail dédié aux sciences humaines et sociales, fait part de l'acquisition de la société Isako, spécialisée dans l'enrichissement sémantique et la conversion de documents. Un rapprochement « gage de performance et d’innovation », auquel le développement de l'intelligence artificielle n'est pas étranger.

11/04/2024, 16:52

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Meloni “néonazie dans l'âme” : l'historien Luciano Canfora en procès

En Italie, est-il encore possible d'appeler un chat un chat ? Pour avoir déclaré que Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres italien, était « néonazie dans l'âme », l'historien italien Luciano Canfora a écopé d'une plainte pour diffamation. Une audience préliminaire est fixée au 16 avril prochain.

11/04/2024, 11:39

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"La plus petite librairie du monde" a ouvert en avril

Depuis le 4 avril, la commune de quelque 2000 habitants, Hesdin, dans les Hauts-de-France, accueille « la plus petite librairie du monde », qui s’installe dans la maison natale de l’abbé Prévost, auteur du classique du XVIIIe siècle, Manon Lescaut. Un projet porté par Isabelle Baudelet, créatrice de la micro-entreprise d’édition, La Fabrique Poétique, et Pauline et Franck Groux, conteuse et arrière-petite-fille de Victor Segalen pour la première, et céramiste pour le second.

10/04/2024, 17:58

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La DRAC PACA à la recherche d'une nouvelle direction

La direction régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d'Azur connaitra un changement de direction au 1er septembre prochain, annonce le ministère de la Culture. Bénédicte Lefeuvre, actuellement à sa tête, avait été nommée en janvier 2021. 

10/04/2024, 09:23

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Face au livre, “les réseaux sociaux ont réussi leur entreprise”

Le Centre national du livre (CNL) a présenté une nouvelle étude consacrée aux jeunes Français et à leur pratique de la lecture. Au sein d'un « millefeuille de mauvaises nouvelles », dont la prédominance des écrans ou l'émergence d'une lecture « multitâche », les résultats montrent un attachement réel à l'activité et une certaine efficacité de l'école pour la promouvoir.

09/04/2024, 14:55

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Pour l'industrie papetière aussi, le secteur du livre reste solide

En 2021 et 2022, l'industrie papetière se trouvait dans un contexte de « polycrise » : 2023 a-t-il fait mieux ? Sur fond d'inflation, la production et la consommation globale des papiers et des cartons, en France, sont en recul, tout comme le chiffre d'affaires du secteur (papier, carton et pâte marchande), qui atteint 5,6 milliards €. Mais la demande du marché du livre, elle, reste stable.

09/04/2024, 11:25

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Lecture : oubliez les influenceurs, les jeunes écoutent leur... mère

Paradoxe complexe : certes, les jeunes apprécient la lecture pour le plaisir, mais préfèrent les outils numériques qui, tout en leur donnant des moyens de rester en contact, génèrent une forte dépendance. L'étude du Centre national du Livre (CNL), menée avec Ipsos, interroge ainsi le rapport qu'entretiennent les 7-19 ans avec les livres, en France. Et si les tendances ne sont pas nouvelles, elles s'aggravent.

09/04/2024, 10:00

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Un Webnovel à l'européenne : la révolution numérique de la lecture    

Le webnovel poursuit sa conquête des lecteurs, avec un projet ouvert en Italie : nom de code, Narae. L’application verra le jour d’ici un an et réunit deux opérateurs : l’éditeur Mondadori et Bookrepublic, librairie fondée en 2010 et dédiée aux ouvrages numériques. Avec, pour directeur général, un certain Didier Borg, précurseur de la BD numérique en France...

08/04/2024, 18:31

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Censure : les dix livres les plus "contestés" en 2023, Toni Morrison dans le top 10

BookBanUSA - À l'occasion de la Semaine Nationale des Bibliothèques, initiée par l'American Library Association (ALA), cette dernière dévoile sa liste annuelle des « 10 Livres les Plus Contestés de 2023 ». Cette année, une augmentation de 65 % des tentatives de censure par rapport à 2022 a été enregistrée, un record selon l'ALA. 

08/04/2024, 16:18

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Canada : Indigo troque la Bourse contre un nouveau propriétaire

Le groupe canadien Indigo Books & Music, qui réunit trois chaines de librairies (Indigo, mais aussi Chapters et Coles), quittera prochainement la Bourse de Toronto pour le giron des investisseurs Trilogy Retail Holdings et Trilogy Investments. Un rachat négocié alors qu'Indigo a connu une année 2023 difficile, notamment marquée par une lourde cyberattaque.

08/04/2024, 15:20

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Une aventure inédite d'Elmer, inspirée par une canicule française

L'éléphant coloré Elmer a perdu son papa, David McKee, en avril 2022, et sa dernière aventure, Elmer et le cadeau mystère, est parue en septembre 2023 (dans une traduction de Claire Billaud, Kaléidoscope). Pas vraiment la dernière, finalement : un manuscrit inédit sera publié par la famille de l'auteur en 2024, au Royaume-Uni.

08/04/2024, 13:24

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Editis : Olivennes tranche dans le vif et annonce un “Editis Media Groupe”

Président d'Editis depuis novembre 2023, Denis Olivennes le décrit à présent comme « un groupe remarquable et solide par la qualité de ses maisons, de ses éditeurs, de son appareil de distribution et de diffusion », dans un entretien. S'il s'est approprié le groupe, cela s'est un peu fait au détriment du comité exécutif d'Editis, qui a perdu plusieurs membres, nommés sous l'ère Michèle Benbunan.

08/04/2024, 12:18

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Shoot the book ! les 16 et 17 mai au festival de Cannes

Le programme Shoot the Book ! sera de retour sur la croisette les 16 et 17 mai 2024. Mises en place il y a 11 ans en marge du Festival de Cannes, ces rencontres mettent en relation des éditeurs et des producteurs du monde entier à la recherche de futurs projets d'adaptation cinématographique. 

08/04/2024, 11:06

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“Une société où tous les enfants auront un accès égal au livre”

Voilà quelques années que le 2 avril est consacré comme journée internationale du livre pour enfants – en référence à la date de naissance du Danois Hans Cristian Andersen. Avec le 23 avril, qui célèbre le droit d’auteur et le 25 qui marquera en France la fête de la librairie indépendante, le mois d'Apollon – conducteur des neuf muses – devient une période faste pour la lecture. Tout particulièrement en Grèce.

07/04/2024, 15:12

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30 années de librairies indépendantes, en Loire-Atlantique

À 10 ans, on voit la vie en grand, clament trois librairies de la Région Pays de Loire. Soufflant leur dixième bougie la même année, ces trois établissements ont décidé d’une célébration commune. Au programme, des auteursinvités, ateliers et spectacle pour les enfants. Et 10 années de coups de cœur remis en avant. 

07/04/2024, 12:24

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Des infiltrations d'eau mettent l'Hôtel de Massa en sérieux danger (et la SGDL)

On identifie bien la Mission Patrimoine, animée par le dynamique Stéphane Bern, avec en point d’orgue le Loto — où une partie des gains sert à financer des restaurations. La liste des 18 nouveaux sites éligibles à cette tombola patrimoniale a été diffusée fin mars, mais d’autres sites ont besoin d’aide. Dont un particulièrement connu de l’industrie du livre.

06/04/2024, 22:12

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La France expérimentera la publicité pour les livres à la télé

Nicolas Sarkozy président l’avait envisagé pour renflouer les poches de ses amis : quitte à supprimer la publicité sur France Télévision, autant autoriser dans la foulée la publicité pour les livres sur petit écran ? Seize ans plus tard, Rachida Dati, ministre de la Culture, s’avance avec une expérimentation allant dans ce sens. Toute promiscuité avec l’idée de l’ex-président de la République serait fortuite ?

06/04/2024, 10:36

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Les éditions Divergences inaugurent leur librairie le 13 avril 2024  

Après une quête de deux ans pour trouver « le lieu idéal », et 17 semaines de rénovation, les éditions engagées à gauche, Divergences, ouvrent leur librairie à Quimperlé le samedi 13 avril. Elle sera située dans le bâtiment du XVIIIe siècle, 45 Place Saint Michel. L'équipe propose à cette occasion une journée de célébration gratuite et ouverte à tous, sans nécessité de réservation, orchestrée par l'association La Torda.

05/04/2024, 18:13

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François Bégaudeau au tribunal : "C'est une offense sexiste"

Riche semaine pour l'auteur François Bégaudeau : finaliste du Prix du Livre Inter ce 3 avril, et devant la 17e chambre du tribunal de Paris le 4. Que lui reproche-t-on ? D'avoir affirmé que « tous les auteurs » des éditions engagés à gauche, La Fabrique, « étaient passés » sur l’historienne Ludivine Bantigny, sur le forum de son site en 2020. Cette dernière avait alors déposé une plainte pour diffamation en raison de l’appartenance à un sexe, accompagnée de l’association féministe Chiennes de garde. L'écrivain de son côté évoque « un sketch ».

05/04/2024, 16:10

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Malgré les talibans, ce libraire fournit des livres en Afghanistan

Le libraire Shah Muhammad Rais ne vous dit peut-être rien, mais vous pourriez bien l'avoir croisé dans un livre : la journaliste Åsne Seierstad avait raconté son quotidien dans Le Libraire de Kaboul (Le Livre de Poche, traduit par Céline Romand-Monnier). Aujourd'hui exilé au Royaume-Uni, il avait tout perdu avec le retour des talibans, en 2021, qui ont mis à sac son enseigne. Pourtant, il persiste et signe.

05/04/2024, 11:57

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Pierre Féry quitte Michel Lafon pour les éditions du Rocher

Pierre Féry, précédemment chez les éditions Michel Lafon, intègre les éditions du Rocher en tant que directeur éditorial délégué, placé sous l'autorité de Bruno Nougayrède, président du groupe Elidia, propriétaire des éditions du Rocher.

04/04/2024, 16:31

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Les auteurs indémnisés si leur éditeur fait faillite

Même Tintin n'en revient pas ! Annoncé en juillet 2022, le projet d’un fonds destiné aux auteurs dont les éditeurs étaient en faillite aura pris son temps. Le dispositif sera déployé sur une période expérimentale de deux ans. Et une commission mixte composée d’auteurs, d’éditeurs et de tiers impliqués est désormais à l’oeuvre. 

04/04/2024, 12:33