Pudiquement baptisé par les historiens Commerce triangulaire, l’euphémisme ne tient aujourd’hui plus : entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique, c’est un commerce d’esclavage qui avait cours. Avec ses codes, ses règles, et même des consignes pour la fabrication réglementaire des navires. D’ailleurs, triangulaire, c’est un peu omettre l’Amérique du Sud — Rio de Janeiro fut l’un des ports négriers les plus importants au monde.
Balathasan Sayanthan, CC BY 2.0
À partir du XIXe siècle, et bien avant que la Guerre de Sécession n’intervienne, des partisans américains prônant la fin de l’esclagave se sont manifestés. Le mouvement abolitionniste, porté par les idées des Lumières traverse les frontières et les océans. Et la bibliothèque publique de Boston dispose actuellement de plus de 40 000 documents, entrés dans l’histoire, et ouvrant une fenêtre justement sur cette histoire.
Sa collection Anti-Esclavage est réputée et les ressources ont été largement numérisées au cours des années passées. Cependant, pour rendre ces éléments exploitables, la bibliothèque fait appel au public. Une opération de crowdsourcing visant à retranscrire l’ensemble des textes, lettres, manuscrits et autres (journaux, tracts, etc.), est proposée au public.
Depuis 1830 jusqu’à la fin des années 1870, cette collection abrite les interventions des plus grands noms de l’abolitionnisme. Pour prendre part, même sans maîtriser parfaitement l’anglais, ce sera à cette adresse.
Le public est simplement invité à lire les documents, et grâce au outils mis en place sur le site, aider à réécrire les textes des pages numérisées : on peut se lancer sans trop de difficultés pour les pages imprimées type journaux. C'est parfois plus délicat avec des lettres manuscrites...
<
>



