Le groupe d'édition scientifique allemand Springer Nature, propriété de Holtzbrinck, a signé avec le consortium Projekt DEAL, qui réunit près de 700 établissements d'enseignement supérieur en Allemagne, un accord autour de la publication et de l'accès ouvert des articles et résultats de la recherche. Le contrat signé court jusqu'en 2022, avec une option pour l'étendre jusqu'en 2023.

Les deux parties signataires évoquent « le contrat le plus engagé du monde vers l'accès ouvert » : alors que l'édition scientifique se convertit avec plus ou moins d'enthousiasme au désir des chercheurs de publier et d'accéder plus librement aux résultats de leurs recherches, le groupe Springer Nature fait preuve de bonne volonté. L'éditeur assure qu'il souhaite ainsi se positionner à la pointe du passage vers l'accès ouvert, face aux traditionnels abonnements.
Un mémorandum d'entente a été signé à Berlin entre Springer Nature et Projekt DEAL, consortium allemand qui réunit près de 700 établissements, publics comme privés, d'enseignement supérieur. Selon les termes de ce contrat, 13.000 articles scientifiques devraient être publiés en accès ouvert au sein des revues du groupe, sur chacune des années à venir.
À l'inverse, le système traditionnel de l'édition académique et scientifique impose l'achat d'un abonnement ou d'une revue pour accéder aux articles et résultats de la recherche : l'accès ouvert, lui, propose d'accéder directement ou après un certain laps de temps à l'intégralité des contenus. Ce qu'une partie de la communauté des chercheurs réclame, pour une meilleure circulation des idées.
2500 revues hybrides (proposant à la fois de l'accès ouvert et des contenus régulés) ou totalement en accès ouvert sont concernées par cet accord, et les chercheurs pourront par ailleurs consulter l'intégralité de ces mêmes revues, y compris les archives qui remontent jusqu'en 1997. Les revues des catalogues de Springer, Palgrave, Adis et Macmillan sont elles aussi concernées, avec des accès pour les établissements pour toute la durée du contrat.
A huge step forward in transforming #OA: @deal_projekt
— Max Planck Society (@maxplanckpress) 22 août 2019
& @springernature have signed a #MemorandumOfUnderstanding today in #Berlin that sets the scene for the world’s biggest #openaccess agreement to date @HRK_aktuell @maxplanckpress @mpdl #ProjectDealSpringerNature pic.twitter.com/df4EoI4Glj
Autre point important de l'accord, les APC (pour Articles processing charges, les coûts payés par les chercheurs et leurs institutions pour publier dans une revue scientifique) n'augmenteront pas de plus de 3,5 % par an, pour chaque revue. Ces fameuses APC ont eu tendance à augmenter de manière démesurée, notamment chez... Springer, comme le dénonçait l'Université de Montréal dernièrement.
La finalisation de l'accord doit intervenir en fin d'année, mais les grandes lignes sont d'ores et déjà fixées : il s'appliquera pour la période 2020-2022, avec une possibilité d'extension jusqu'en 2023.