En cette période de rentrée scolaire un peu partout dans le monde, certains États renouent avec la lutte contre le piratage. Ainsi, la commission nigériane du droit d’auteur a diffusé un message à l’attention de toutes les écoles. Pour diminuer le risque qui pèse sur les éditeurs de manuels, elle demande de cesser le recours aux contrefaçons d’ouvrages.
John Ohireime Asein, directeur général de la Nigerain Copyrith Commission, est en effet intervenu à l’occasion d’une rencontre réunissant, à Abuja, les éditeurs nigérians et le centre de Ressource pour l’éducation. Selon lui, le piratage de manuels est une pratique encore trop répandue dans le pays. Et soulignant que l’on parle bien là de vol de la propriété intellectuelle, il pointe les pertes économiques significatives pour les structures.
« Il s’agit là d’une production et d’une distribution non autorisées au grand public, sans que le titulaire des droits n’en soit informé. Le piratage est une menace pour la société et doit être combattu systématiquement pour aboutir à des résultats durables. »
L’édition nigériane représenterait 50 milliards de nairas (125 millions €). Mais les éditeurs, critiqués parce qu’ils font imprimer leurs ouvrages à l’extérieur du pays, ripostent : Innocent Agbannu, directeur de University Press Plc, souligne que les coûts d’impression au Nigeria sont trop important : main d’œuvre et même papier sont trop onéreux.
Pour mettre un terme au piratage, il propose de remonter la source qui alimente les établissements. Et de demander aux écoles de fournir, factures d’achats à l’appui, la preuve qu’ils n’achètent pas leurs manuels auprès de sources illégales.
Le président de l’association nationale des écoles privées rappelle que les enseignants ont bénéficié de formations pour lutter contre l’usage de faux. Mais il demande aussi que les éditeurs s’efforcent de garantir une réelle qualité aux ouvrages vendus. Et que leur contenu respecte mieux les pratiques internationales.
via Daily Trust
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