Si l'origine de la consommation d'alcool par nos ancêtres était probablement involontaire, et ce, par ingestion de fruits à l'état de fermentation, la fabrication volontaire de boissons alcoolisées serait toutefois maîtrisée par l'homme depuis plus de 10.000 ans. Et au cours de ces dernières années, deux groupes de chercheurs, américains et britanniques, se sont penchés sur la question de savoir s'il existait un lien entre quotient intellectuel (QI) et consommation d'alcool. Le verdict : plus on serait intelligent, plus on aurait tendance à écluser.
Le 29/03/2013 à 17:09 par Julien Helmlinger
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Publié le :
29/03/2013 à 17:09
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Inutile, l'inverse n'est pas toujours vérifié...
Deux enquêtes différentes sont parvenues à cette conclusion. La première, la « National Child Developement Study», a été menée au Royaume-Uni par le Centre for Longitudinal Studies, et la « National Longitudinal Study of Adolescent Health», par les chercheurs du centre Add Health aux Etats-Unis.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont commencé par observer des enfants de moins de 16 ans, qu'ils ont classés en cinq catégories :« très stupide», « stupide», « normal», « brillant » et « très brillant». Autant de panels d'enfants qu'ils ont revus bien plus tard. Les chercheurs américains ont attendu 7 ans, tandis que les Anglais ont récidivé leurs relevés aux dates des 20e, 30e et 40e anniversaires de leurs cobayes.
Les grands QI n'ont pas soif que de connaissance
Et une fois devenus adultes, les résultats ont indiqué que les enfants aux quotients intellectuels les plus élevés consommeraient généralement plus d'alcool. En revanche, les critères de revenus, de situation amoureuse, ou d'éducation ne changeraient rien à ces résultats.
En effet, quelle que soit l'enquête, les enfants des catégories « brillant » et « très brillant» consomment plus d'alcool que ceux des groupes « très stupide» et« stupide ». Et pour ce qui concerne les jeunes Britanniques, ceux catégorisées comme « très brillants» boiraient près de 80 % d'alcool en plus que ceux classés en tant que « très stupides».
Et chez les écrivains, les résultats se vérifient ?
ActuaLitté a donc transposé l'investigation dans le domaine de la littérature, en se basant sur les estimations de QI de personnalités célèbres, publiées en 1926, par la psychologue américaine Catherine Morris Cox.
Selon ces chiffres du siècle dernier, l'écrivain auquel sont attribuées les plus importantes facultés intellectuelles serait John Stuart Mill, avec un QI de près de 190, et notamment connu pour son combat contre la prohibition, un véritable militant de la beuverie.
En seconde position avec un QI estimé à 185, on retrouverait Johann Wolfgang von Goethe, un homme qui écrivit un jour : « Un bon Allemand ne peut souffrir les Français, mais pourtant il boit leurs vins très volontiers », capable de surmonter ses grandes inimitiés pour un bon petit verre.
Et enfin, troisième sur le podium, notre national Voltaire, dont on se souvient cet autre propos : « Rien ne serait plus fatigant que le repas et la boisson si Dieu ne les avait pas faits un plaisir aussi bien qu'une nécessité.»
En conclusion, le tout semble se tenir, et nous nous contenterons en conséquence de rappeler le proverbe : il vaut mieux être saoul que con, les effets durent moins longtemps.
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Bourlon
27/08/2023 à 23:23
Ça reste très intéressant et intuifs de lire tout ça. cordialement stephane