« Voici enfin à votre portée les cartes auxquelles vous pensez vraiment en regardant d’un œil attendri le petit cousin de 3 ans qui bave sur votre collection de DVD ou l’oncle saoul qui vous explique pourquoi il n’est pas raciste. » N’ayez plus de scrupules : les cartes de désavoeux vous permettent d’offrir tout haut, ce que vous pensiez tout bas...
Il y en a pour toutes les occasions, mais surtout pour toutes les mauvaises pensées que vous aviez sur le cœur, sans jamais parvenir à clairement les exprimer. Sandrine Deloffre propose dans un coffret une soixantaine de cartes qui ne feront absolument pas plaisir, mais auront le mérite d’être claires.
« À l’image de la finesse du pinceau qui, trempé dans l’aquarelle, enjolivera vos propos de couronnes de fleurs exotiques, de voies lactées, ou autres rondes de poissons rouges. » Mais il n’empêche qu’une fois offertes, elles vous garantiront surtout que les interlocuteurs comprendront le message.
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Sandrine Deloffre végétait dans un boulot alimentaire aliénant jusqu’à ce qu’elle crée en septembre 2016 (sans raison particulière) le Garage Deloffre. Elle y publie depuis sa création plus de 60 cartes de désavoeux qui s’inspirent de ses relations avec autrui. Avant d’être repérée par les éditions Lapin, grâce aux cartes de désavoeux avec lesquelles elle égayait internet.
Le tout est accompagné de 11 cartes, réalisées par des gens que Sandrine n’aime pas vraiment, mais que son éditeur lui a collés de force dans les pattes, alors il a bien fallu leur trouver autre chose à faire que des photocopies ou du café. Moralité, ils se sont crus autorisés à apporter leur contribution. Déplorable. Ainsi, on retrouve Boulet, Cy, July Rocherleau, Gilles Rochier, PMGL, Marie Avril, Mamaniga, Erwann Surcouf, Philip et Marc Dubuisson.
Assurément, vous perdrez vos amis avec ces cartes, mais soyons sérieux : vous n’y teniez pas vraiment...
Sandrine Deloffre – Les cartes de desavoeux – Garage Deloffre – 9782918653943 – 16 €
Paru le 24/08/2017
64 pages
Les éditions Lapin
16,00 €
1 Commentaire
Shpa
01/01/2020 à 20:23
On en est la ? ;-P