On dit souvent que la lecture est une pause comme une respiration dans notre vie mouvementée mais que se passerait-il si les livres se mettaient eux-mêmes à respirer ...?
C'est peut-être l'idée qui a poussé Édith Kollath à créer un livre qui respire. Édith Kollath est une artiste mais aussi journaliste. Elle comptait revenir en Allemagne pour présenter dans une exposition son livre qui respire mais il lui est arrivé une drôle de péripétie à l'aéroport de Newark dans le New Jersey aux États-Unis.
En effet, l'artiste a été retenue par la TSA (administration en charge de la sécurité dans les aéroports aux États-Unis) pour un contrôle de sécurité. La raison de ce contrôle : son livre qui respire ou du moins le matériel nécessaire pour le composer. Les câbles, composants électriques, et livres paraissaient suspects aux yeux de la TSA.
L'artiste a passé quatre heures coincée à l'aéroport, interrogée successivement par la TSA, la police, le FBI et la CIA. Finalement, elle a été relâchée mais pas ses affaires qui sont restées dans la salle des pièces à conviction de l'aéroport.
Un agent de la CIA lui a expliqué, non sans humour, enfin on l'espère, pourquoi elle avait été relâchée : « Nous pensons que vous êtes une bonne personne parce que nous savons à quelle fréquence vous changez de sous-vêtements ».
Le livre qui respire séquestré à l'aéroport
L'artiste un peu désappointée a dû quitter l'aéroport sans ses affaires et annuler son exposition en Allemagne. Édith Kollath a envoyé de nombreux courriers pour récupérer ses affaires, sans succès. La seule réponse qu'on lui a faite était : « Rien ne quitte jamais la salle des pièces à conviction ».
Pourtant, trois mois plus tard, elle a été contactée pour reprendre ses effets personnels qui lui ont été remis avec une mise en scène digne des plus grands films d'espionnage.
L'occasion était trop belle pour Édith Kollath, qui a décidé de mêler ses talents de journaliste et d'artiste dans une exposition qui retrace ces événements. Cette exposition se nomme « Property and Evidence : The Whole Story » et peut être vue à Brooklyn dans la galerie Dam, Stuhltrager jusqu'au 14 décembre.
Un peu plus haut, vous pourrez trouver une vidéo, de l'exposition avec notamment l'objet du délit, « le livre qui respire ». Maintenant, vous le savez si les livres se mettaient à respirer, vous ne pourriez plus les emporter avec vous dans un avion.
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