Robe rouge et bonnet blanc, des femmes investissent soudainement l’assemblée du Missouri. À l’initiative de ce mouvement de protestation, deux organisations de défenses des droits des femmes, Planned Parenthood et NARAL. Et au cœur des débats, l’avortement...
Le 04/05/2017 à 17:54 par Clément Solym
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Publié le :
04/05/2017 à 17:54
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crédit NARAL
Dans les conversations de ces messieurs les parlementaires de la Chambre du Missouri, un certain Robert Ross, républicain, avait affirmé qu’il s’opposerait aux mesures de financement actuelles. Il soutenait à ce titre l'amendement débattu. Selon lui, il n’était pas supportable que l’argent des contribuables serve à « soutenir l’avortement ». Diable.
Et c’est en découvrant l’ampleur des dégâts parlementaires, et les conséquences pour la société, que les organisations se sont mobilisées. Reprenant les codes vestimentaires du roman de Margaret Atwood, The Handmaid’s Tale, La Servante écarlate en français, les voici débarquant dans la Chambre, bonnet blanc sur la tête et robe rouge.
#HandmaidsTale in the House, wondering why hats are allowed on the floor today but not theirs #moleg#PraiseBepic.twitter.com/7PhAMzTnaL
— NARAL Missouri (@NARALMissouri) 3 mai 2017
Elles tentent par là même de dénoncer la modification budgétaire prévue : cette dernière empêcherait le programme des services de santé, financés par l’État, de fournir un financement aux cliniques qui effectuent des avortements. Le monde à l’envers et la tête avec...
Pour comble de l’humiliation, comme si celle prévue par la modification législative n’était pas suffisante, les femmes expliquent avoir été contrainte d’enlever leur bonnet avant d’entrer dans la Chambre.
Handmaids are at the Missouri Capitol and they've brought a message: Stop controlling our reproductive choices. #moleg#HandmaidsTalepic.twitter.com/fWSH7nWzr2
— Progress Missouri (@ProgressMO) 3 mai 2017
Le roman de Margaret Atwood, La servante écarlate, récemment adapté dans en série par le distributeur Hulu (Elisabeth Moss y joue magnifiquement), fut publié en 1985. Il raconte un gouvernement américain qui devient à l’égard des femmes totalement oppressant. Elles sont progressivement privées de cartes de crédit, et se retrouvent à travailler, contraintes, comme servantes, voire à devenir des esclaves sexuelles pour des couples stériles...
Fin mars, un groupe d’activistes avait agi de la même manière, pour revendiquer le droit des femmes. Vêtues à la manière de la servante écarlate, et revendiquant le livre de Margaret Atwood, les femmes demandaient la fin de mesures anti-avortement.
Women attended legislation sessions at the Texas capitol today dressed in Handsmaid's Tale uniforms. Nice activist photo op #txlege@PPactpic.twitter.com/bXn8dDRtYV
— Dana Stevens (@thehighsign) 21 mars 2017
Paru le 14/01/2021
576 pages
Robert Laffont
12,50 €
1 Commentaire
Shimon Lévi
02/08/2020 à 11:50
Comment peut-on parler d' « anti-avortement » pour des mesures « pro-vie » ? Comment peut-on opposer un prétendu droit à « jouir sans contrainte » à un « droit à la vie », réel et constitutionnel et inscrit non seulement dans les « droits de l'homme » mais dans les droits naturels ?
Comment peut-on obliger quelqu'un qui est pro-vie à financer des meurtres barbares et ignobles et à s'en rendre ainsi complice?
Si l'on ne veut absolument pas d'enfant, il est encore et toujours possible d'avoir des relations sexuelles non fécondes. Dans quel pays barbare ces femmes veulent-elles vivre ? Tuer pour jouir de manière irresponsable est incompréhensible et inacceptable dans la mesure où cela nie le premier de tous les droits.