Dossiers

Troisième édition du Prix Frontières - Léonora Miano 2023

L’Université de Lorraine (Crem, Loterr) en collaboration avec l’Université de la Grande Région (UniGR), lançait en 2021 la première édition du prix littéraire «Frontières», dédié à l’écrivaine Léonora Miano. Durant cinq années consécutives, il récompensera le meilleur roman de l’année abordant la thématique des frontières.

Le 15/02/2023

134 Partages

Le

15/02/2023

134

Partages

ActuaLitté

Pour cette nouvelle édition, la démarche a d'abord visé à considérer le plus largement possible les lauréats potentiels, pour ne pas passer à côté des pépites de cette rentrée littéraire. Une cinquantaine de romans ont été identifiés, abordant de près ou de loin la question des frontières.

Les frontières en question sont conçues de façon large : un certain nombre de romans évoquent les frontières nationales, à travers l'horizon que représente la migration, le parcours des migrants, voire le parcours administratif du combattant pour stabiliser la situation une fois "arrivé"...

D'autres abordent les questions toujours vives de la nostalgie et de l'exil, de la recherche de racines, de l'interculturalité... d'autres aussi se font plus larges sur les frontières géographiques, à travers l'expérience de sans-domicile-fixes, par exemple. Enfin les frontières ne sont pas toujours spatiales, il est aussi question d'utopies, de magie, voire de merveilleux.

Ensuite, il a fallu trancher pour ne garder que 10 titres. Les membres du comité ont lu entièrement ou en partie chacun des livres, ce qui a permis d'écarter certains livres dont la qualité littéraire n'était peut-être pas au même niveau que les autres, et d'autres qui tout en étant remarquables, n'abordaient que marginalement l'idée de frontière.

Un dernier critère retenu a été celui de l'équilibre et de la diversité : parmi les 10 livres sélectionnés, il fallait 10 maisons d'édition différentes, des auteurs francophones et non-francophones, des auteurs et des autrices.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Extraits

ActuaLitté

Littérature Allemande

Je vais, tu vas, ils vont

Comment supporter le temps qui passe quand on est forcé à l'inactivité ? Que faire quand on ne peut plus exercer le métier qui a donné un sens à notre vie pendant des décennies ? Existons-nous encore quand personne ne nous voit ? Autant de questions que se pose Richard, professeur de lettres classiques fraîchement retraité et totalement désoeuvré.

Un jour, en passant sur l'Oranienplatz, à Berlin, il croise par hasard le chemin de demandeurs d'asile. Et s'il trouvait les réponses à ses interrogations là où personne ne songe à aller les chercher ? Auprès de jeunes réfugiés venus d'Afrique qui ont échoué à Berlin et qui, depuis des années, sont condamnés à attendre qu'on les reconnaisse - qu'on les voie tout simplement...

Mettant face à face deux réalités en apparence totalement opposées, Jenny Erpenbeck nous montre qu'à des périodes différentes, dans des pays différents, la fuite, la peur, la guerre ainsi que le sentiment d'être apatride peuvent définir le parcours de tout un chacun, quelle que soit son origine. "La rigueur de Jenny Erpenbeck, sa perception cristalline de l'humain, son imagination incroyablement plastique font de " Je vais, tu vas, ils vont " un grand roman, aussi bien d'un point de vue esthétique que moral. " The New York Times Traduit de l'allemand par Claire de Oliveira

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

08/2022

ActuaLitté

Littérature française

Beyrouth-sur-Seine

Lorsque le narrateur décide de questionner ses parents sur leur pays d'origine, le Liban, il ne sait pas très bien ce qu'il cherche. La vie de ses parents ? De son père, poète-journaliste tombé amoureux des yeux de sa femme des années auparavant ? Ou bien de la vie de son pays, ravagé par des années de guerre civile ?

Alors qu'en 1975 ses parents décident de vivre à Paris pendant deux ans, le Liban sombre dans un conflit sans fin. Comment vivre au milieu de tout cet inconnu parisien quand tous nos proches connaissent la guerre, les attentats et les voitures piégées ? Déambuler dans la capitale, préparer son doctorat, voler des livres chez Gibert Jeune semble dérisoire et pourtant ils resteront ici, écrivant frénétiquement des lettres aux frères restées là-bas, accrochés au téléphone pour avoir quelques nouvelles.

Très vite pourtant la guerre pénètre le tissu parisien : des bombes sont posées, des attentats sont commis, des mots comme "Palestine", "organisation armée", "phalangistes" sont prononcés dans les JT français.

Les années passent, le conflit politique continue éternellement de s'engrener, le Liban et sa capitale deviennent pour le narrateur un ailleurs dans le quotidien, un point de ralliement rêvé familial. Alors il faut garder le lien coûte que coûte notamment à travers ces immenses groupes de discussion sur WhatsApp. Le Liban, c'est la famille désormais.

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

08/2022

ActuaLitté

Littérature française

Tenir sa langue

#SelectionPrixPorteDoree23 – "Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur". Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change. A son arrivée, enfant, à Saint-Etienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil.

Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom. Ce premier roman est construit autour d'une vie entre deux langues et deux pays. D'un côté, la Russie de l'enfance, celle de la datcha, de l'appartement communautaire où les générations se mélangent, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina.

De l'autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu'il faut conquérir et des Minikeums. Drôle, tendre, frondeur, Tenir sa langue révèle une voix hors du commun.

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

08/2022

ActuaLitté

Littérature française

Tu mérites un pays

Vibrant de colère et d'humanité, Tu mérites un pays raconte le parcours du combattant d'une exilée dans cette France où l'on n'est jamais tout à fait " assez français ". L'histoire, aussi, d'une émancipation, portée par une langue à la fois mordante et poétique, singulièrement puissante. "? Tu dois être la jeune femme la plus heureuse du monde. "

Ce sont les mots de Marie-Ange, dans son bureau d'aide aux réfugiés, lorsqu'elle tend à Layla sa convocation pour être naturalisée.

Mais que signifie " être la jeune femme la plus heureuse du monde ", quand on a laissé là-bas tous les siens, qu'on vit au Dorothy, hôtel insalubre tenu par un marchand de sommeil, et que son job consiste à rendre impeccables les toilettes du café de madame Meng ?

Quand le tendre Momo, son ami, sa boussole, est obligé de fermer son merveilleux manège parce que la Mairie de Paris le juge " trop barbu ", ou que sa colocataire Sadia, sa belle, rebelle Sadia, s'humilie pour une poignée d'euros ?

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

08/2022

ActuaLitté

Littérature française

Les nuits prodigieuses

À Machado, village de montagne à la frontière espagnole, chaque nuit des clandestins se font refouler. Un soir, l’un d’entre eux supplie Ange, un jeune berger, de l’aider. Ange refuse, mais l’homme l’émeut en lui parlant de son fils qu'il ne reverra plus. Il confie à Ange les plans d’une étrange machine qui saura consoler l’enfant : une machine à aimer.


La machine impossible, prodigieuse, tel un cœur battant va réveiller le village bercé de légendes anciennes. Passant de main en main, elle cause petits ou graves désordres et bouleverse la vie des habitants, jusqu’au drame...


Eva Dézulier nous emporte dans son univers merveilleux, où il est question d’artefact, de grands oiseaux échevelés, de superstitions, d'impératrices en crinoline, et surtout d’amour et d’humanité.

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

05/2022

ActuaLitté

Littérature grecque

Heureux soit ton nom

1943. La guerre fait rage en Epire. Le village de Povla, à un souffle de la frontière albanaise, est pillé et brûlé. Alexo part avec un groupe de femmes troquer des cuivres et des tapis contre de la nourriture de l'autre côté de la ligne de démarcation ? un périple de rencontres et malencontres.

Quand un régime stalinien s'instaure en Albanie et que le pays se ferme hermétiquement, Sofia, la soeur d'Alexo, se retrouve coupée des siens pendant des décennies. Humiliations, emprisonnements, déportations sont le lot de la communauté grecque dans l'Albanie communiste.

A l'hiver 1990, Shpejtim, le petit-fils de Sofia, entreprend la périlleuse traversée des montagnes pour rejoindre la "mère patrie" et découvre une Grèce autre que celle dont il avait rêvé. A travers ces trois voix, c'est le destin de tous les otages de l'Histoire que raconte Sotiris Dimitriou, dans une langue vive et savoureuse au plus près de l'oralité populaire, en une célébration de la parole des humbles.

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

Bleu nuit

#SelectionPrixPorteDoree23 – " Je marche sur un fil. Je suis le funambule sur le fil tendu au-dessus des abysses de la mémoire. Il ne faut pas que je tombe. Je suis sur le fil qui menace de rompre au moindre faux pas. " Pendant des années, l'auteur de cet intense monologue est parvenu à tenir en laisse ses souvenirs.

Tétanisé à l'idée d'affronter le monde extérieur, celui qui était devenu journaliste vit cloîtré dans son appartement, tout en parvenant à donner le change à sa rédaction. Un appel téléphonique fait basculer son existence : Alma, la seule femme qu'il ait aimée, vient de mourir. Le lendemain de son enterrement – auquel il s'avère incapable de se rendre –, il sort enfin de chez lui, décidant de vivre dans la rue après avoir jeté ses clefs dans une bouche d'égout.

Dans un périmètre bien délimité autour du cimetière du Père-Lachaise, il change d'emplacement tous les soirs, cherchant à conjurer les violentes réminiscences qui malgré tout le hantent : ce bleu profond de la mer qui l'obsède, ce soleil écrasant... Réfugié dans sa nouvelle errance, il ponctue ses semaines par des échanges fugaces, mais quotidiens, avec des femmes ou des jeunes filles, toujours les mêmes, dont le prénom rime avec celui de son Alma disparue.

A son insu, comme si ces figures le révélaient à lui-même, des images refoulées de vergers en fleurs, des odeurs d'iode, d'anis ou de jasmin le submergent... Renonçant à lutter contre l'insoutenable déferlante du passé, que ni les rituels, ni la drogue, ni l'alcool n'ont pu contenir, il baisse la garde...

Ses nuits tourmentées, sur lesquelles veille la fidèle Minuit, une chienne rencontrée sur une tombe, il va les consacrer au récit du cauchemar éveillé dans lequel il se débat depuis si longtemps, et qu'il avait pourtant essayé de fuir en venant s'installer de l'autre côté de la Méditerranée. Bouleversant portrait d'un homme en proie à ses fantômes, Bleu nuit est un livre d'une puissante humanité, celle de ces laissés-pour-compte rencontrés dans la rue, et celle d'un magnifique personnage, sombre et lumineux à la fois, luttant de toutes ses forces pour échapper au pire.

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

01/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le Syndrome du golem

Au début des années 1980, alors que la guerre froide s'intensifie à nouveau, un mystérieux philanthrope crée dans les Alpes suisses une colonie secrète destinée aux locuteurs de l'espéranto. Bien que d'inspiration humaniste cette démarche révèlera rapidement ses limites. Et laissera derrière elle toute une population d'enfants désemparés.

Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette dérive utopique, il faudra remonter au ghetto de Prague en 1942, puis à la première expédition suisse dans l'Himalaya qui eut lieu en 1936 et popularisa en Europe le mythe du yéti. Du canton de Berne à Manhattan, et des années trente à nos jours, Mikaël Hirsch livre ici une succession de récits imbriqués comme des poupées russes.

Son territoire est celui de la langue, dans lequel les légendes inoffensives racontées aux enfants engendrent des nations. " Le pacifisme dans la famille Vogel confinait à la religion. Traumatisé par la Seconde Guerre mondiale, l'aïeul avait rejeté toute forme de nationalisme, sans pour autant succomber aux charmes d'autres sirènes.

Le socialisme se prétendait universel, mais s'avérait patriote et belliqueux. Partisan d'une troisième voie originale, il vouait donc un culte au docteur Ludwik Zamenhof, fondateur de l'espéranto, langue qu'il avait apprise tout seul avant de l'enseigner à ses propres enfants. "

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023

01/2022

ActuaLitté

Littérature française

Que faire de la beauté ?

Félicité a tout plaqué : le bord de mer, son mari, l'écriture... Désormais, elle vit seule dans un hameau de montagne. Rien à faire que mettre en fagots le bois, tailler les pommiers, regarder les ciels glisser sur les cimes et les soldats patrouiller à la frontière voisine. Une nuit, l'un d'eux frappe à sa porte.

Alors le monde s'impose de nouveau. Reviennent les souvenirs et les mots, l'ombre d'un homme aimé, la beauté d'une dernière histoire à raconter.

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

01/2022

ActuaLitté

Littérature française

Les gens de Bilbao naissent où ils veulent. premier roman

#SelectionPrixPorteDoree23 – L'histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu'elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d'une fille et la laisse aux soeurs d'un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L'enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l'aimera.

Le garçon, c'est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice. Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l'enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et soeurs, l'équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l'orphelinat pour s'embarquer en mer.

Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France. La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d'immigrés coude son destin.

Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s'extirpe de ses origines. Jusqu'à ce que le sort l'y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu'elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C'est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l'enquête de la narratrice.

Stupéfiant de talent, d'énergie et de force, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent nous happe dès le premier mot. Avec sa plume enlevée, toujours tendue, pleine d'images et d'esprit, Maria Larrea reconstitue le puzzle de sa mémoire familiale et nous emporte dans le récit de sa vie, plus romanesque que la fiction.

Une histoire d'orphelins, de mensonges et de filiation trompeuse. De corrida, d'amour et de quête de soi. Et la naissance d'une écrivaine.

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

Articles

ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté