#Essais

Dick-May. Une femme architecte des savoirs

Serge-Allain Rozenblum

Dick-May se trouve au coeur de la France de la "Belle Epoque". Par ses nombreuses créations, notamment de grandes écoles, elle entend "prêter une tribune au savoir". En fait, des tribunes, notamment celle du "Collège libre des sciences sociales" qui comprend une "Ecole de morale" et une "Ecole de journalisme" - la première au monde - puis celle de l'"Ecole des Hautes Etudes sociales", haut lieu dreyfusard en pleine "Affaire". Ses initiatives ne se bornent pas à la France. Elle organise un "Congrès international des sciences sociales" lors de l'Exposition universelle de Paris, puis une "Ecole russe des Hautes Etudes sociales" et un "Institut pour étrangers à Paris". La Première Guerre mondiale l'amène à fonder encore une "Ecole interalliée", puis une "Union latine" et une "Ecole des Hautes Etudes Internationales". Elle fait défiler dans ses institutions les grandes figures de la IIIe République, tout en restant fidèle à ses convictions. Pour elle, "rien de ce qui est social ne nous est étranger". Fondatrice d'une "Université populaire" puis d'un "Orphelinat des Armées", elle prône des réformes sociales, défend la cause des femmes. Elle déploie ces multiples activités tout en menant, à l'abri de son nom de plume, une carrière de femme de lettres, à la fois romancière, dramaturge, essayiste, journaliste. Témoin averti et attentif de son temps, la femme d'influence aux multiples facettes se place ainsi au centre du monde intellectuel et politique. Sans jamais se départir d'une modestie qui a pu contribuer à sa méconnaissance.

Par Serge-Allain Rozenblum
Chez VA Press

0 Réactions |

Editeur

VA Press

Genre

Histoire de France

Commenter ce livre

 

04/07/2019 222 pages 20,00 €
Scannez le code barre 9782360930067
9782360930067
© Notice établie par ORB
plus d'informations