#Roman francophone

Colocs Tome 1 : Colocs (et plus)

Emily Blaine

Lesserial loversà mémoire de poisson rouge - ceux qui notent le prénom de leur conquête d'un soir sur la paume de la main pour être sûrs de ne pas l'oublier au réveil. Lesidiotsqui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez - ceux qui promettent de ne jamais toucher à la soeur de leur meilleur ami. Connor n'échappe pas à la règle : il réussit même l'exploit de faire partie des deux catégories à la fois. Connor, c'est le meilleur ami de mon frère. Le mec le plus canon que j'aie jamais rencontré. Et accessoirement l'heureux élu avec qui je me suis honteusement envoyée en l'air j'ai passé un délicieux moment lors d'une soirée très arrosée à la tequila. Une nuit intense, passionnée, mémorable... suivie d'une douche froide quand il a compris qui j'étais et qui j'allais devenir - sa colocataire. Depuis, j'ai découvert qu'il appartenait en fait à une troisième catégorie : les serial lovers idiots qui n'assument pas leurs erreurs nocturnes, mais qui vous font des pancakes en boxer dès qu'ils en ont l'occasion...

Par Emily Blaine
Chez Harlequin

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Editeur

Harlequin

Genre

Littérature érotique et sentim

Prologue

 

La peur est le chemin vers le côté obscur.

Maître Yoda

 

Ce que j’aime à Chicago, ce sont les journées portes ouvertes des universités. Lors du dernier week-end d’août déboulent des jeunes filles, fraîches, innocentes et naïves, prêtes à conquérir le pays tout entier. Elles se repèrent à des kilomètres : elles sont en grappe, attachées les unes aux autres, le regard plein d’étoiles.

Candides, faciles et de passage : elles réunissent les trois qualités que j’apprécie le plus chez une femme.

Et les bars constituent les meilleurs terrains de chasse. Je suis à l’Irish depuis deux heures. Austin, mon fidèle acolyte, m’a honteusement lâché pour un entraînement tardif à la salle de musculation. Comme s’il en avait vraiment besoin. Je sirote ma bière, je scrute la foule, j’admire les postérieurs en mouvement et les sourires enjôleurs. J’ai repéré une blonde depuis quelques minutes déjà. Elle bouge son corps au rythme de la musique, balançant sensuellement des hanches en faisant mine d’ignorer mon regard. Je sais qu’elle sait.

Elle est une proie. Comme toutes les autres.

Je repose ma bière sur le bar, et Sher m’adresse un clin d’œil complice.

– Bonne chance, lance-t-il.

– Ça n’a rien à voir avec la chance !

Je me lève de mon tabouret, ajuste ma chemise, remets mes cheveux en place. Nouveau sourire de la blonde. Parfois, la chasse est trop facile.

– Prétentieux, siffle une voix sur ma gauche.

Je me fige. La brune au bar pivote sur son tabouret et avale d’un trait le shot de tequila que Sher vient de lui donner. Elle repose son verre brutalement, puis passe le dos de sa main sur sa bouche. Ses yeux sont vitreux et je vois que quatre autres verres vides sont posés devant elle.

– Je vous demande pardon ?

– Prétentieux, répète-t-elle. Un autre ! indique-t-elle à Sher en levant un verre. Cette fille, c’est la facilité, ajoute-t-elle en désignant d’un mouvement de la tête la blonde.

– J’aime la facilité.

– J’aime l’ambition, riposte-t-elle. Je t’offre un verre ?

Sans attendre ma réponse, elle mord dans un quartier de citron et avale une nouvelle rasade de tequila. Elle ferme les yeux, grimaçant à la brûlure de l’alcool. Quand elle rouvre les paupières, ses iris bleus me sondent. Elle me défie.

– Vous faites ça souvent ? demandé-je

– Draguer des types sans envergure dans un bar ?

– Boire jusqu’à l’oubli. Sher, deux verres, c’est pour moi.

– Et galant avec ça, raille-t-elle.

Les deux shots de tequila glissent sur le bar. Sher nous propose du citron et du sel.

– Aux prétentieux ! lâche-t-elle en faisant tinter son verre contre le mien.

– Aux désespérées !

Elle n’est pas une de ces jeunes naïves que j’apprécie. Elle est plus âgée, plus percutante et tient l’alcool de manière remarquable. Je ne lui demande pas son prénom, elle ne me demande pas le mien. Du coin de l’œil, j’aperçois ma blonde en conversation avec un autre type. Et je prends conscience que je n’en ai rien à faire.

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03/06/2015 448 pages 12,90 €
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