Reposant sur un corpus de huit romans de Calixthe Beyala, cette étude montre que l'éclatement du noyau familial est une constante de ses fictions, un symbole de la collectivité humaine. Cette problématique est reliée aux faits énonciatifs en tant que mise en oeuvre d'un discours polyphonique. Les récits de vie fictionnalisent les souvenirs racontés par un "je" multidimensionnel, préoccupé par la condition de la femme et de l'enfant. Le désir de représenter la collectivité supplante l'intensité du discours individuel de revendication ou de dénonciation. La romancière réinvestit les stéréotypes et clichés sociaux. L'implicite se fonde sur une adhésion à un ensemble d'opinions et de croyances. Entre locuteur et interlocuteur, scripteur et lecteur s'instaure une sorte de complicité. Il s'ensuit que la plupart des textes de Calixthe Beyala se modulent autour de sa propre identité psychologique
Par
Clémentine Mansiantima Nzimbu Chez
Editions L'Harmattan
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