#Essais

Mort de la littérature

Raymond Dumay

On peut me répondre, comme le fit un jour un ami : "Celui qui attend de l'argent de ses livres n'a qu'à crever." On peut, comme lui, exiger que l'écrivain soit un saint ou un héros. Qu'on le dise clairement et qu'on ne s'étonne pas si les héros écrivent surtout de mauvais livres. Sainte-Beuve, à qui on reprochait son manque de courage physique, répondait : "Ce serait grave si j'étais général." Les qualités nécessaires à l'écrivain sont assez nombreuses pour qu'on ne lui demande pas d'être en plus un ascète, un patriote ou un champion de football. Faire un livre est un métier difficile et même un ouvrage médiocre ne tombe pas de son auteur comme une pomme de l'arbre. " Le ton est donné ! Ecrit en 1950, Mort de la littérature part en croisade pour la survie de la littérature et la défense des écrivains. La puissance des auteurs anglo-saxons, les rapports troubles des artistes avec l'argent, la difficulté de la littérature française à s'exporter... : rien n'échappe aux griffes de ce pamphlet aussi lucide que caustique et tout nous montre que les problèmes qui agitent notre sphère littéraire sont à peu près les mêmes qu'après-guerre.

Par Raymond Dumay
Chez Stock

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Stock

Genre

Critique littéraire

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16/09/2009 169 pages 20,50 €
Scannez le code barre 9782234063440
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