La lecture de Génie la folle d'Inès Cagnati la laissa sans voix. Des années durant, elle en demeura en quelque sorte empêchée d'écrire, comme si la plongée dans le texte avait produit un effet de sidération, comme si lui avait été rappelée, sans précaution, une souffrance non soufferte... Est-ce avec "les mots qui ouvrent les tombeaux" que l'auteur parvient à nous capturer ? La révolte ancestrale d'Anita, les déchirures, les errements de l'amour, la confrontation avec la mort... cela ou autre chose d'ignoré qui s'inscrit dans le rythme même et la chair des mots semble participer de cette capture.
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