#Essais

Les monnayeurs du langage

Jean-Joseph Goux

Est-ce un hasard si la crise du réalisme romanesque et pictural en Europe coïncide avec la fin de la monnaie or ? N'y a-t-il pas là un effondrement des garanties et des référentiels, une rupture entre le signe et la chose qui défait la représentation et inaugure un âge de la dérive des signifiants ? Dans une première partie, l'auteur montre comment Les Faux Monnayeurs d'André Gide est, à ce titre, une oeuvre exemplaire le langage et la monnaie, dans leur statut étroitement homologique, sont atteints ; mais aussi la valeur de la paternité et toutes les autres valeurs qui règlent les échanges, trahissant une crise fondamentale qui est aussi celle du genre romanesque. Dans la deuxième partie, nous découvrons comment, grâce à cette rupture historique entre "le langage or" d'un Zola ou d'un Hugo et "le langage jeton" de Mallarmé, Valéry, Saussure et quelques autres, il devient possible de rendre compte des traits majeurs de notre façon de symboliser.

Par Jean-Joseph Goux
Chez Editions Galilée

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Critique littéraire

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01/03/1984 228 pages 23,00 €
Scannez le code barre 9782718602547
9782718602547
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