Analyser encore et encore, tenter de dénicher la "pépite" ou l'intime conviction qui ferait basculer peut-être à tout jamais les impressions laissées ici ou là auprès d'un public toujours aussi friand ou de lecteurs assidus de Tchekhov, relève d'un immense bonheur qui ne se refuse pas... Et pourtant ! A force de lire, relire, voire ratiociner, je ne sais plus si ce chemin est digne d'intérêt... J'ai l'impression d'étaler mes connaissances sans en être très fière tant la peur d'être pédante m'obsède. Mon confort personnel ne me dit-il pas, une fois encore, que je devrais me taire, laisser tout un chacun sur son ressenti, bref, ne pas donner le sentiment à quiconque d'être passé à côté du message essentiel délivré par Tchekhov il y a un peu plus d'un siècle maintenant et sans jamais juger ? Mais Tchekhov n'obsède-t-il pas les metteurs en scène et les spectateurs sans discontinuer ? On le joue triste, absurde, révolutionnaire, parfois de nos jours braillard, vitupérant, laissant plus d'une fois une impression de gâchis d'un instant, d'anéantissement des rêves de Cerisaie...
Par
Françoise Darnal-Lesné Chez
Editions L'Harmattan
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