#Essais

150 questions à la foi

Gianfranco Ravasi

Des réponses simples à tous les types de questions posées à la foi. Un auteur familier des interventions TV/radio, au langage clairGianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la CultureUn texte d'une grande profondeur biblioque et doctrinale, accessible à tout publicUn auteur bibliste reconnu internationnalement qui émerge en FranceDes réponses sans détour à des questions fondamentales.

Par Gianfranco Ravasi
Chez Mame

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Editeur

Mame

Genre

Religion

 

 

INTRODUCTION

 

La fleur des questions, le fruit des réponses

 

 

« Tout le monde est capable de donner les réponses ; mais il faut un génie pour poser les bonnes questions. » Oscar Wilde, écrivain anglais raffiné du XIXe siècle, mais également fin caricaturiste, mettait ainsi en relief un aspect de la connaissance humaine pressenti un siècle auparavant par un auteur moraliste français, le duc de Lévis, dans son recueil de Maximes et préceptes : « Il est encore plus facile de juger de l’esprit d’un homme par ses questions que par ses réponses. » En réalité, le livre que tient en main le lecteur est avant tout un livre de questions, si ce n’est géniales au moins significatives, qui me sont parvenues des années durant par des personnes que je n’ai presque pas rencontrées directement mais avec qui j’ai dialogué à travers des journaux ou la télévision, recueillant leurs interrogations religieuses ou philosophiques.

 

 

L’ars interrogandi

 

Il s’agissait souvent d’interrogations inattendues qui ne m’étaient jamais venues à l’esprit et qui, d’une certaine manière, me surprenaient. Parfois, les questions me semblaient tout à fait marginales et secondaires alors qu’elles apparaissaient fondamentales pour beaucoup. Il s’agissait souvent de questions si radicales, fondamentales et absolues, qu’elles me conduisaient à reconnaître l’insuffisance de ma réponse dans la manière même de les entendre. Bien sûr, j’avais à faire à des interpellations polémiques ou provocantes, parfois parsemées de malice. Il s’agit bien de la base de la confrontation. Nous n’aurions pas la déclaration « politico-économique » explicite de Jésus, désormais essentielle dans l’histoire sociale de l’Occident si les pharisiens et les hérodiens ne l’avaient pas interpellé « pour le prendre au piège » : « Est-il permis ou non de payer l’impôt à César. » (Mc 12, 13-17.)

Il y avait également de nombreuses questions rhétoriques, non pas en raison du caractère évident de la réponse mais plutôt parce que celui qui écrivait recherchait uniquement une parole qui le confortait dans ses idées, laissant ainsi apparaître l’inutilité de la réponse elle-même. À ce propos, toujours sous l’aspect spirituel, on peut reprendre la boutade d’un autre écrivain dans le style de Wilde, Clive Staples Lewis, mort en 1963 : « Souvent nous disons que Dieu ne répond pas à nos questions ; en réalité, c’est plutôt nous qui n’écoutons pas ses réponses. » Dans l’éventail de mes interlocuteurs, on pouvait percevoir parfois une pointe de sarcasme qui cherchait à démystifier la question, peut-être pour éviter de réfléchir en profondeur et de découvrir des éléments qui contraindraient à changer de point de vue ou de choix. C’est un peu ce qui était arrivé aux disciples du Christ lorsque, après avoir écarté les rêves d’un messianisme triomphant, Jésus avait annoncé se diriger vers une arrestation, un procès et une fin infamante : « Mais ils ne comprenaient pas cette parole : elle leur demeurait voilée pour qu’ils n’en saisissent pas le sens, et ils craignaient de l’interroger sur cette parole. » (Lc 9, 44-45.)

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trad. Alexandre Joly
17/02/2012 318 pages 23,50 €
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