#Roman jeunesse

Ali Baba et les quarante voleurs

Marie-Ange Spire

"Sésame, ouvre-toi ! " Grâce à cette formule magique, Ali Baba découvre un fabuleux trésor caché au fond d'une grotte de la forêt. Le voilà riche, lui, le pauvre bûcheron ! Mais les quarante voleurs qui possèdent ce butin ont bien l'intention de récupérer leur bien... Morgiane, la fidèle servante d'Ali Baba, parviendra-t-elle à déjouer le piège qu'ils vont tendre à son maître ?

Par Marie-Ange Spire
Chez Editions Gallimard

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Genre

Lecture 9-12 ans

 

 

 

 

 

 

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« Sésame, ouvre-toi ! »

 

 

 

Aux confins du royaume, dans une ville de Perse, vivaient deux frères, Cassim et Ali Baba. À la mort de leur vieux père, ils se partagèrent leur maigre héritage. Leur fortune aurait dû être égale : le hasard en décida autrement...

Cassim épousa une femme qui, peu de temps après leur mariage, hérita d’une boutique bien garnie, d’un magasin rempli de diverses marchandises qui améliorèrent rapidement sa situation. Il devint l’un des marchands les plus fortunés de la ville. Ali Baba, au contraire, qui s’était marié à une femme aussi pauvre que lui, était logé fort modestement. Pour gagner sa vie et entretenir sa famille, il était obligé d’aller couper du bois dans une forêt voisine. Il le chargeait sur les trois ânes qu’il possédait pour le vendre en ville.

 

Un jour, dans la forêt, le bûcheron achevait d’arranger les fagots sur ses bêtes, lorsqu’il aperçut un énorme nuage de poussière qui s’élevait et avançait tout droit du côté où il se tenait. Il regarda attentivement et distingua une troupe nombreuse de cavaliers qui avançaient bon train.

Même si personne n’avait jamais croisé de voleurs dans le pays, Ali Baba pensa que ces individus pouvaient en être. Sans considérer ce que deviendraient ses ânes, il songea à se protéger. Il monta sur un gros arbre, dont les branches, à mi-hauteur, se ramifiaient, si près les unes des autres qu’elles n’étaient séparées que par un très petit espace. Il se posta au milieu, avec d’autant plus d’assurance qu’il pouvait voir sans être vu. Isolé de tous les côtés, l’arbre s’élevait au pied d’un rocher imposant si difficile à escalader que personne ne s’y serait risqué.

Les cavaliers, grands, puissants, tous bien montés et bien armés, arrivèrent près du rocher, où ils posèrent pied à terre. Ali Baba en compta quarante. À leur mine et à leur équipement, il pensa que ces hommes étaient malhonnêtes. Il ne se trompait pas. En effet, c’étaient des bandits, qui, sans faire aucun tort dans les environs, allaient exercer leurs brigandages très loin. Ils avaient là leur rendez-vous ; et ce qu’ils firent confirma son opinion.

 

Chaque cavalier débrida son cheval, l’attacha, lui passa au cou un sac plein d’orge. Chacun se chargea d’une grosse malle. Voyant ces hommes courbés par le poids de leur fardeau, Ali Baba se demanda ce qu’ils pouvaient bien transporter ainsi.

 

Il remarqua immédiatement le capitaine des voleurs. Chargé comme les autres, ce dernier s’approcha du rocher, fort près du gros arbre où le bûcheron s’était réfugié. Après que le brigand se fut frayé un chemin au travers de quelques arbrisseaux, il s’arrêta et prononça ces paroles :

– Sésame, ouvre-toi.

Ali Baba les entendit très distinctement et, à sa grande surprise, constata qu’une porte creusée dans la roche pivotait. Une caverne apparut dans laquelle la troupe s’engouffra. Soudain, la porte claqua derrière le chef qui fermait la marche.

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trad. Antoine Galland
08/03/2012 105 pages 4,00 €
Scannez le code barre 9782070645091
9782070645091
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