#Roman francophone

Beautiful Bastard. Edition collector

Christina Lauren

Un duel amoureux et torride et dans l'univers de l'entreprise. Brillante et déterminée, Chloé, sur le point d'obtenir son MBA, n'a qu'un seul problème : son boss, Bennett. Trentenaire séduisant, arrogant et égocentrique, il est aussi odieux que magnétique. Un Beau Salaud. Après plusieurs années passées en France, Bennett revient à Chicago pour occuper un poste important au sein de l'entreprise familiale - un grand groupe de communication. Comment imaginer que sa collaboratrice, Chloé, serait cette ravissante et exaspérante créature de 26 ans, au charme certain et à l'esprit affûté, qui n'entend rien sacrifier de sa carrière ? Si Bennett et Chloé se détestent, leur attirance mutuelle, inexorable et obsédante, les conduits à tester leurs propres limites et à enfreindre, une à une, toutes les règles qu'ils s'étaient jusque-là imposées. A une seule fin : se posséder. Au bureau, dans l'ascenseur, dans un parking. Partout... Arrivés à un point de non-retour, fous de désir, Bennett et Chloé parviendront-ils à mettre leur ego de côté pour enfin décider ce qu'ils acceptent de perdre ou de gagner ? "Un parfait mélange de sexe, d'audace et de sentiment". S. C. Stephens "La machine à fantasmes fonctionne aussi bien que la machine à café". Elle

Par Christina Lauren
Chez Hugo et Compagnie

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Genre

Romance sexy

18

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Chapitre 1

 

 

Mon père disait toujours : « La meilleure façon d'apprendre un job, c'est de passer beaucoup de temps à regarder faire les autres. »
« Pour arriver en haut de l'échelle, il faut commencer par le bas, ajoutait-il. Deviens celle dont le PDG ne pourra plus se passer. Son bras droit. Fais en sorte de leur plaire, et ils te mettront le grappin dessus à la seconde même où tu obtiendras ton diplôme. »
Alors je suis devenue irremplaçable. Et, sans aucun doute, le bras droit. Mais en l'occurrence, je suis le bras droit qui, la plupart du temps, doit se retenir de foutre son poing dans la sale gueule du directeur en question.
Mon boss, M. Bennett Ryan. Beautiful bastard.
J'ai le ventre noué rien qu'en y pensant : grand, beau, le mal incarné. Le type le plus puant, le plus imbu de lui-même que j'aie jamais rencontré.
J'ai eu droit à tous les potins des secrétaires au sujet de ses frasques légendaires. On croit rêver : tout ça juste parce qu'il est beau gosse ? Mon père disait aussi : « Tu t'apercevras vite que quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. » J'ai eu ma dose de mecs insupportables ces dernières années, j'ai même couché avec quelques-uns d'entre eux entre le lycée et l'université. Mais celui-ci les surpasse tous – et de loin !
— Ah ! Vous voilà, mademoiselle Mills !
Monsieur Ryan se tient dans l'embrasure de la porte de mon bureau, qui sert de vestibule au sien. Une voix tout sucre tout miel, avec quelque chose qui sonne faux – du miel trop dur, impossible à tartiner. Et des cailloux à la place du sucre.
J'acquiesce d'une grimace. Après avoir renversé de l'eau sur mon téléphone, fait tomber mes boucles d'oreilles dans le trou du lavabo, avoir eu un carton sur l'autoroute et dû attendre que la police arrive pour constater ce que tout le monde savait déjà – que c'était l'autre qui était en tort –, la dernière chose dont j'avais besoin ce matin, c'était d'une remarque acerbe de mon boss.
Manque de bol, M. Ryan ne connaît pas d'autre ton.
Je lui lance légèrement : « Bonjour, monsieur Ryan ! », avec l'espoir qu'il me gratifiera de son habituel hochement de tête sec en retour.
Mais quand je tente de m'éclipser pour atteindre mon bureau, il grogne :
— Oui ? Bon... jour, mademoiselle Mills... Quelle heure est-il dans votre petit monde ?
Je m'arrête et croise son regard glacial. Il a vingt bons centimètres de plus que moi – avant de travailler avec lui, je ne m'étais jamais sentie aussi petite. Ça fait six ans que je suis chez Ryan Media Group. Et depuis son retour à l'entreprise familiale, neuf mois en arrière, je me suis mise à porter le genre de talons que je considérais jusque là réservés aux top models de Dolce&Gabbana, tout ça pour arriver à peu près au niveau de ses yeux. Et, même ainsi, je dois toujours relever la tête pour le regarder. Ça l'enchante, visiblement – ses yeux noisette brillent chaque fois d'un éclat suspect.
— J'ai eu un début de journée plutôt désastreux... Ça ne se reproduira plus, je lui réponds, rassurée – ma voix n'a pas tremblé.
Je n'ai jamais été en retard, vraiment jamais. Mais c'est bien son genre d'en faire tout un plat la première fois que ça arrive ! Au bout de quelques minutes, je finis par me faufiler jusqu'à mon bureau, je range mon sac et mon manteau dans un placard et j'allume l'ordinateur. L'air de rien – comme s'il ne se tenait pas à la porte, à scruter le moindre de mes mouvements.
— « Un début de journée désastreux »... Oui, c'est une description assez juste de ce que j'ai eu à gérer en votre absence. J'ai téléphoné personnellement à Alex Schaffer pour lui faire oublier qu'il n'a pas eu les contrats signés à l'heure prévue, c'est-à-dire 9 heures, heure de la côte Est. J'ai dû, personnellement, appeler Madeline Beaumont pour lui dire qu'on continuait bien le projet comme c'était prévu. Bref, j'ai fait votre travail et le mien ce matin. Vous pouvez sûrement, même avec « un début de journée désastreux », réussir à être là à 8 heures ? Il y en a ici qui se lèvent et commencent à travailler avant l'heure du brunch, vous savez...
Je lui jette un coup d'œil. Il n'a pas bougé et me fixe d'un regard noir, furieux, les bras croisés sur sa large poitrine. Putain, tout ce cirque pour une heure de retard ! Je cligne des yeux, délibérément, pour ne pas avoir l'air de remarquer que sa veste noire cintrée se tend au niveau de ses épaules athlétiques. J'avais fait l'erreur fatale de passer par la salle de gym de l'hôtel pendant un congrès, le premier mois où nous travaillions ensemble. Je l'avais trouvé torse nu et transpirant, à côté du tapis roulant. N'importe quel mannequin tuerait pour avoir son visage et ses cheveux, les plus incroyables qu'il m'ait été donné de voir sur un homme. La crinière « retour de baise » : c'est comme ça que les filles d'en bas l'appellent et, selon elles, elle vaut bien ce titre de noblesse. L'image – il épongeait sa large poitrine avec son T-shirt – reste gravée dans mon esprit.
Bien sûr, il avait tout foutu en l'air rien qu'en ouvrant la bouche : « Content de voir que vous vous intéressez enfin à votre forme physique, mademoiselle Mills. »
Connard...
— Je suis désolée, monsieur Ryan, j'ai fini par répondre, un brin ironique. J'imagine à quel point cela a dû être pénible pour vous de devoir utiliser un fax et décrocher un téléphone. Je vous l'ai dit et le répète, cela ne se reproduira plus.
— Voilà une bonne résolution, et j'y veillerai, réplique-t-il avec un sourire présomptueux qui étire ses lèvres.
Ce type serait parfait s'il consentait à garder la bouche fermée. Un peu de ruban adhésif ferait l'affaire. J'en ai dans un tiroir de mon bureau. Je sors parfois le rouleau pour le caresser, espérant lui offrir un jour le rôle qu'il mérite.
Il reprend :
— Et juste pour que cet incident ne vous fasse perdre la mémoire, j'aimerais avoir sur mon bureau, à 17 heures, le tableau complet des statuts pour les projets Schaffer, Colton et Beaumont. Puis vous rattraperez l'heure perdue ce matin en faisant une simulation de la présentation du dossier Papadakis pour moi, en salle de conférence. Si vous comptez gérer ce dossier, vous avez intérêt à me prouver que vous en avez la capacité.
Mes yeux s'écarquillent tandis qu'il tourne les talons et claque la porte de son bureau derrière lui. J'hallucine ! Il sait très bien que je suis en avance sur ce projet sur lequel se fonde ma thèse de MBA. Il me reste plusieurs mois pour finir mon PowerPoint, avant que les contrats soient signés – ce qui n'est pas à l'ordre du jour, ils n'ont pas même été entièrement rédigés. Maintenant, avec tout ce que j'ai sur le dos, il veut que je mette en place une simulation de présentation dans... Je regarde ma montre. Génial, j'ai sept heures et demie devant moi, si je saute le déjeuner. J'ouvre le dossier Papadakis et je m'y plonge.
Ils commencent tous à sortir pour déjeuner, pendant que je reste scotchée à mon bureau avec un café et un sachet de fruits secs tout droit sortis du distributeur automatique. D'habitude, soit je mange sur place des restes de mon dîner de la veille que j'ai apportés de chez moi, soit je sors grignoter un truc avec les autres stagiaires. Mais aujourd'hui, je joue la montre. La porte extérieure du bureau s'ouvre et je relève la tête, souriant à mon amie Sara qui entre. Elle suit le même programme de stage de MBA chez Ryan Media Group que moi, mais en comptabilité.
— On va déjeuner ? demande-t-elle.
— Écoute, Sara, je suis vraiment désolée. Je sais que je te l'avais promis, mais là je suis en galère.
Je lui adresse une mine confuse et son sourire devient moqueur.
— Encore un coup du boss ? ricane-t-elle en s'asseyant sur le bord de mon bureau.
Sara ne travaille pas pour lui, mais elle sait tout de Bennett Ryan – comme tout le monde, d'ailleurs. Il est une légende vivante dans la boite : le plus jeune fils du fondateur de l'entreprise (Elliott Ryan) et, de notoriété publique, le génie du Mal. Bennett ne tolère pas d'être remis en question, par qui que ce soit. Putain, si je n'étais pas aussi compétente dans mon job et si j'avais moins d'ancienneté, je ne serais même pas autorisée à faire le quart de ce que je fais.
— Je suis totalement sous l'eau, me justifié-je en chassant mes cheveux devant mes yeux. Même si j'avais un clone qui bosse pour moi, je n'arriverais pas à tout finir à temps.
— Ne te laisse pas faire par ce sale con. On sait tous qui se tape réellement le boulot ici, Chloé.
Sara me sourit et quitte le bureau.
Je remonte un peu ma jupe et je me penche pour inspecter mes jambes ;
— Et en plus de toute cette merde, fais-je, en entendant Sara revenir, j'ai déjà filé ces putains de bas. Je ne vois pas comment cette journée pourrait être...
Je relève les yeux et le mot « pire » se gèle sur mes lèvres quand je vois que ce n'est pas Sara qui se tient là. Je rougis jusqu'aux oreilles et baisse rapidement ma jupe.
— Je suis désolée, monsieur Ryan, je...
— Mademoiselle Mills, puisque vous et les autres employées avez assez de temps pour discuter de vos soucis de lingerie, en plus de mettre en place la présentation Papadakis, vous descendrez au bureau de Willis pour récupérer l'analyse et la segmentation de marché de Beaumont.

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trad. Margaux Guyon
08/11/2023 418 pages 24,95 €
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