Et si demain n'existait plus ?

Ludovic Metzker

Deux ans se sont écoulés depuis que le cataclysme a ravagé la planète. Une nouvelle menace se fait sentir, ceux qui sont morts dans ce cataclysme refont surface et se font appeler les Chasseurs : ils déclarent vouloir en finir avec toute forme de société.Un nouveau monde se met en place dans une toute nouvelle configuration : les Communautés du Peuple. Marie, malgré le danger, fonde un espoir insensé, celui de retrouver ses deux petites filles et son mari morts dans cette catastrophe.

Par Ludovic Metzker
Chez Bookelis

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Editeur

Bookelis

Genre

Science-fiction

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Chapitre XII

 

La sirène venait de retentir à travers toute la communauté. Tous les premiers lundis de chaque mois, un test grandeur nature était de rigueur afin de faire en sorte que les gens soient prêts en cas d’une nouvelle alerte.

Ce n’était pas juste un test, loin de là.

Les nouvelles venaient de débarquer.

Tous les témoins du Nouveau Monde vous le diront : tout a commencé il y a deux ans par « ça », mais « ceci » était loin d’être fini. Tout comme cette catastrophe, plus rien ne présageait un meilleur avenir, bien au contraire.

Certains parlaient entre eux en essayant de se rassurer, de se dire que rien ne pouvait être pire, qu’ils avaient payé très cher et qu’il fallait rembourser pour les crimes de nos anciens. La Terre ne désirait pas vraiment pardonner et encore moins oublier. L’information circulait de communauté en communauté. Quelques humains avaient pris ce risque d'éviter les communautés : Eux. Personne ne leur a donné de nom en particulier cependant, les sources sont sûres : ils existent bien.

 

Marie sortit de chez elle et referma soigneusement la porte de sa maison avant de se rendre comme tout le monde sur la place centrale. Le perron de l’ancienne Mairie devenait l’endroit où les responsables de la communauté se réunissaient afin de discuter des événements passés et à venir avant d’afficher sur les panneaux les quelques informations comme les nouvelles lois, les tâches à accomplir par quartier et les noms de ceux qui n’obéissaient pas vraiment.

 

Monsieur Huguenau, le haut dignitaire de la communauté, monta sur la petite estrade montée rapidement pour l’occasion et prit appui sur le pupitre avant de vérifier que le micro était bien connecté au haut-parleur en faisant quelques petits tests de voix. Il jeta un rapide coup d’œil et remarqua que tous les gens de la communauté s’étaient réunis face à lui et tous attendaient son discours. À voir son visage assez grave, aucun n’osa parler ou demander ce qui se passait. Il se racla la gorge avant de prendre la parole puis, se rendant compte sûrement qu’il aurait du mal à parler, se servit un verre d’eau fraîche qu’il but d’une traite et annonça qu’un nouveau drame venait d’éclater à travers le monde entier.

 

Il fit un rapide condensé de ce que les gens savaient déjà et arriva au sujet. Depuis quelques mois, certainement une bonne année, des milliers de gens disparaissaient de façon très mystérieuse et selon certaines sources provenant des États-Majors Communautaires, certains continents étaient plus touchés que d’autres.

Monsieur Huguenau, bien que dépité d’avoir le mauvais rôle d’annonceur public, continua dans sa lancée en montrant sur les panneaux les diverses affiches contenant des diagrammes et quelques photos que des témoins auraient prises en les croisant, eux.

 

 

Le premier tableau n’était pas rassurant :

 

 

 

 

Depuis la catastrophe survenue il y a deux ans, le monde entier a dû se réorganiser en balayant tout ce qui était déjà connu, que ce soit en politique, en industrie. Nous ne pouvions plus vivre comme avant. En deux années, nous nous étions regroupés non plus sous la protection d’un pays, mais de communautés plus ou moins importantes. Les États-Majors communautaires rassemblaient divers pays issus de l’Ancien Monde et il n’était plus question de se faire la guerre entre nous, mais de vivre tous ensemble sous l’effigie du tout nouveau W.C.C., l’acronyme de World Congress Community, dirigé non pas par un président, mais par une assemblée composée de 5 tuteurs par continent. Cela évitait de mettre toute la responsabilité sur une seule personne.

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