Extraits

Parce que nous vous en avons parlé dans nos chroniques et que nous aurons réussi à piquer votre curiosité, parce que l’invité de l’émission télévision ou radio d’hier soir, et le passage qui a été lu de son œuvre, semblaient formidables, parce que tout de même, son écriture nous est inconnue, parce que quelques pages, pour le plaisir, est un privilège de lecteur gourmand et curieux …

Les premières pages d’une œuvre décident souvent de l’avenir de celle-ci, qui viendra rejoindre ou pas votre bibliothèque personnelle ou la pile à lire. Les extraits, ce premier coup d’œil, sont en version numérique une manie bien connue des libraires : comme lorsque le lecteur feuillette un livre en librairie…

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Les jours de la peur

Bologne, dans les tumultueuses années 70. Un attentat ravage le centre de transmission de l'armée, laissant derrière lui quatre victimes mortelles et une multitude de blessés. Aux commandes de l'enquête, le sergent Sarti Antonio, assisté de Felice Cantoni, plonge dans un univers où règnent les figures de l'ombre et les élites intouchables. Ils découvrent un réseau de corruption profondément ancré, que Sarti s'efforce de mettre au jour malgré l'opposition ferme de ses supérieurs, dans une ville où les homicides se succèdent.

"Les jours de la peur", traduit par Laurent Lombard, marque la création de l'un des personnages les plus marquants de la littérature italienne : le sergent Sarti Antonio. Policier au profil peu reluisant, souffrant de colite chronique, il se retrouve contraint à des visites incessantes aux toilettes. Toutefois, sa capacité à contredire et sa tenacité le distinguent en tant que figure de résistance plutôt qu'un simple antihéros. Sa réussite tient en partie à sa rencontre avec un étudiant en marge du système parlementaire, Rosas, qui lui apporte une aide précieuse dans ses investigations.

Le roman établit également Bologne comme un personnage littéraire à part entière, scrutée minutieusement à une époque de mutation intense et souvent troublée. Ce qui caractérise ce texte, c'est son rythme soutenu et l'ironie constante du narrateur, une voix critique qui ne cesse de commenter les interactions de Sarti, que ce soit avec son coéquipier, avec qui il partage ulcères et habitudes nocives, ou avec son supérieur qui l'humilie sans cesse.

Avec ce premier ouvrage, Macchiavelli pose les fondations d'une saga qui non seulement consacrera son héros, mais aussi inscrira son nom dans le panthéon du roman noir italien.

05/2024

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G. Lenotre