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Marisol Tournaine

Extraits

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Littérature française

Roquemaure

"Le duc faisait amener son cheval. La Vue découplait déjà dix chiens sages et sûrs, les rapprocheurs, qui devaient attaquer. La Bruyère monta en selle et très droit, ses chiens sous le fouet, il attendit l'ordre du maître. Un signe du duc. Le départ. En arrière, les hurlements de la meute hardée. Soudain une fanfare, sa première fanfare. Avec les veneurs il sonne. Il y a longtemps qu'il sait sonner. Depuis huit jours, il s'est exercé tous les soirs. Pourtant c'est la première fois qu'il sonne. C'est la première fois que chaque note met dans ses veines une boule de feu, qui remonte au coeur, éclate. On sonne Le départ, La Roquemaure, La marche de vénerie. On aimerait sonner toujours. C'est une soif que boire exaspère. Mais on approche de la brisée dont La Bruyère a marqué la rentrée du grand cerf. On y est. Immobile, la tête haute, les rapprocheurs regardent le maître. Il va se découvrir pour leur donner la voie. Il se découvre : "A la voie, mes beaux valets, à la voie !"" La rencontre du braconnier Béchut et du duc de Roquemaure, maître du plus bel équipage de France, va sceller une amitié unique, faite de respect des traditions et d'une passion commune pour les chiens. Dans la Touraine d'avant-guerre, l'auteur fait revivre le quotidien de la meute et des hommes d'équipage, avec un souffle puissant et authentique. Mais l'amour de la vénerie ne pourra conjurer la folie des hommes... Willy Prestre (1895-1980) a enrichi son roman des plus beaux récits de chasses au cerf ou au loup de Henri Doyen et du comte de Beynac. Publié pour la première fois en 1936.

06/2016

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Critique littéraire

Madame Adrienne, Monsieur Jean, qui êtes-vous ?

Le docteur Richard Sartène, porteur d'une humanité de belle luminescence, a une histoire pleine à craquer qui commence sous l'Occupation allemande. Enfant Juif, caché dans une famille ruisselante d'affection, il passa les premières années de sa vie, jusqu'à la Libération, à Conquereuil, dans un village de Bretagne. Même s'il vécut la guerre par procuration, cet ami des Arts et des Lettres, scientifique chevronné, qui exerça ses talents en qualité de professeur chercheur à Paris XI, avant de devenir médecin, porte en lui les stigmates, encore à vif, d'un déchirement familial existentiel dû à la barbarie nazie. Dans ce livre, l'auteur rend un touchant hommage à sa mère, une femme distinguée, intelligente, belle et cultivée, qui venait d'un sthtel des environs de Varsovie. Elle avait fui la Pologne et les persécutions aveugles dont étaient déjà victimes les Juifs. Par la force des événements, quand la France fonctionnait à l'heure allemande, la mère de Richard Sartène, qui méritait une destinée autre, se réfugia en Touraine. Elle y vécut dans la clandestinité, changea de nom, devint Madame Adrienne, et prit une part active dans la Résistance. C'est dans ce cadre qu'elle rencontra Monsieur Jean, un garçon du pays aux exceptionnelles qualités qui connut le drame de la guerre, mais en tant que soldat. Madame Adrienne et Monsieur Jean, les personnages centraux de ce livre, se marièrent, comme cela se passe dans les romans, et quelques fois dans la réalité ! C'est leur histoire que le docteur Richard Sartène raconte, d'une façon séparée, avec tous les ingrédients du coeur et une remarquable fluidité dans une écriture colorée qui ressuscite un passé en plein rapetissement qui s'efface dans le miroir du temps.

03/2017

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Littérature française

La vielle fille

" Beaucoup de personnes ont dû rencontrer dans certaines provinces de France plus ou moins de chevaliers de Va- lois : il en existait un en Normandie, il s'en trouvait un autre à Bourges, un troisième florissait en 1816 dans la ville d'Alençon, peut-être le Midi possédait-il le sien. Mais le dénombrement de cette tribu valésienne est ici sans importance. Tous ces chevaliers, parmi lesquels il en est sans doute qui sont Valois comme Louis XIV était Bourbon, se connaissaient si peu entre eux, qu'il ne fallait point leur parler des uns aux autres ; tous laissaient d'ailleurs les Bourbons en parfaite tranquillité sur le trône de France, car il est un peu trop avéré que Henri IV devint roi faute d'un héritier mâle dans la première branche d'Orléans, dite de Va- lois. S'il existe des Valois, ils proviennent de Charles de Va- lois, duc d'Angoulême, fils de Charles IX et de Marie Touchet, de qui la postérité mâle s'est également éteinte, jusqu'à preuve contraire. Aussi ne fut-ce jamais sérieusement que l'on prétendit donner cette illustre origine au mari de la fa- meuse Lamothe-Valois, impliquée dans l'affaire du collier. Chacun de ces chevaliers, si les renseignements sont exacts, fut, comme celui d'Alençon, un vieux gentilhomme, long, sec et sans fortune. Celui de Bourges avait émigré, ce- lui de Touraine s'était caché, celui d'Alençon avait guerroyé dans la Vendée et quelque peu chouanné. La majeure partie de la jeunesse de ce dernier s'était passée à Paris, où la Ré- volution le surprit à trente ans au milieu de ses conquêtes. Accepté par la haute aristocratie de la province pour un vrai Valois, le chevalier de Valois d'Alençon avait, comme ses homonymes, d'excellentes manières et paraissait homme de haute compagnie... ".

02/2023

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Histoire de France

Correspondance conjugale 1760-1782. Une intimité aristocratique à la veille de la Révolution, 2 volumes

La correspondance des époux Voyer d'Argenson offre un témoignage rare d'affection conjugale manifestée dans le cadre d'une union arrangée. La marquise de Voyer, née de Mailly d'Haucourt, descendante des Colbert et des Arnauld de Pomponne, est la principale plume de cet échange. Souvent séparée de son époux, c'est plusieurs fois par semaine qu'elle lui écrit. Ses lettres partent de l'hôtel de la Chancellerie d'Orléans, situé dans l'enceinte du Palais-Royal à Paris, pour les confins du Poitou et de la Touraine, où elles sont reçues au château des Ormes. Elles deviennent le lieu privilégié de l'intimité conjugale et familiale, et des discussions politiques et philosophiques qui occupent les épistoliers. Le marquis de Voyer, fils du comte d'Argenson, ministre disgracié, est emblématique de cette noblesse progressiste tenue à distance par le système monarchique alors à son crépuscule. Valeureux militaire, agent de renseignements, amateur d'art, bibliophile, entrepreneur acquis aux nouvelles idées, la belle carrière qu'il réalise est néanmoins contrariée par le caractère frondeur qui lui reste associé. Proche de la société du duc de Choiseul et de celle du duc de Chartres, le couple Voyer d'Argenson illustre la position adoptée par les élites face à un système en faillite, à la jonction des règnes de Louis XV et de Louis XVI. Mme de Voyer, à la fois épouse dévouée et femme de tête, s'emploie à faire avancer la carrière de son mari auprès des ministres. Ses lettres témoignent du rôle actif des femmes dans le projet familial, de leur place dans les jeux d'influence, et de l'évolution des représentations individuelles. Membre de l'Académie des Arcades, société de lettrés qui puise son inspiration dans l'Antiquité, Mme de Voyer se plonge avec passion dans l'étude des mathématiques, de la chimie, et de l'anatomie, illustrant l'émancipation intellectuelle et sociale à laquelle aspirent les femmes à la fin du XVIIIe siècle.

08/2019

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Beaux arts

Le Lude en vallée du Loir

La vallée du Loir en Sarthe est au point de rencontre des trois provinces du Maine, de l'Anjou et de la Touraine. Très peuplée dès l'Antiquité, elle est jalonnée de dolmens et de menhirs, et conserve les traces d'une forte occupation gallo-romaine. Au Moyen-Age de par sa situation de frontière, la vallée du Loir est le théâtre d'affrontements entre les seigneurs partisans des rois de France ou des rois d'Angleterre qui assiègent les forteresses. Partagée entre les influences des puissants monastères établis à Angers, au Mans, à Tours ou à Vendôme, la Vallée du Loir est aussi une terre de défrichement couverte d'églises et de chapelles ornées de peintures murales. La prospérité retrouvée après la guerre de Cent ans, la vallée du Loir reconstruit ses villes et villages, ses châteaux et manoirs, ses fermes et métairies, agrandit ses églises, et équipe le Loir, ses affluents et les étangs de moulins à eau. "Le Lude en vallée du Loir" rend compte d'une étude d'inventaire du patrimoine sur onze communes autour du Lude : 57 châteaux et manoirs, 51 moulins à eau, 14 églises paroissiales, 3 chapelles isolées, 5 prieurés, une commanderie, un couvent, 28 chapelles domestiques et quelques centaines de maisons paysannes. Cet ouvrage met au jour le patrimoine de ce Pays du Lude et le présente aux habitants par ordre alphabétique des communes afin que chacun retrouve facilement sa portion de territoire. La visite du Pays du Lude se fera d'abord par l'image. L'introduction est une analyse très générale de la nature de ce patrimoine et de son originalité. Il s'agit de restituer le résultat de cet inventaire au plus grand nombre et lui donner envie de voir et revoir, en conservant la spécificité de notre mission : l'histoire de l'architecture et des objets mobiliers. Enfin, les spécialistes découvriront un corpus d'oeuvres originales et totalement méconnues qui contribuera à enrichir la connaissance.

05/2015

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Littérature française

Un fils nous est donné

En 1792, en Hollande, la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation pour autrui) n'existaient pas. En revanche, la PPA (paternité pour autrui) se pratiquait discrètement, même si le terme n'était pas utilisé. En l'espèce, un couple de riches négociants est stérile ? ; le mari en assume totalement la responsabilité, en raison d'un phimosis dont il ne veut pas se faire opérer alors que sa femme ne cesse de lui citer l'exemple du roi Louis XVI qui, après bien des tergiversations, s'est décidé à laisser un chirurgien résoudre la question. Ce qu'il a fait de façon efficace puisque le couple royal a eu ensuite quatre enfants entre 1778 et 1786. S'ils n'ont pas d'héritier, leurs fortunes tomberont dans les mains d'un frère alcoolique et incapable d'avoir un quelconque métier. D'un commun accord, monsieur Kleinwoort et sa femme Katryn demandent à Félix, heureux célibataire, de résoudre cette question, ce qu'il accepte bien volontiers, la future mère étant consentante et pressée d'avoir cet enfant. Félix s'acquitte parfaitement de cette tâche, ceci d'autant plus que Katryn est physiquement très agréable. Mais pour autant, des scrupules moraux l'envahissent, car il se demande ce que l'enfant deviendrait si par malheur ses parents disparaissaient alors que lui-même va vivre en France. En raison de circonstances dramatiques, cet enfant se retrouve orphelin. Félix assume sans aucune difficulté de l'adopter. Les années passent. Les succès de Napoléon Ier se succèdent jusqu'à la campagne de Russie. Pour l'ultime bataille, de Waterloo, François prend le parti de son pays les Pays-Bas, et son frère Jean celui de l'Empereur. Heureusement, les balles et les boulets les épargnent tous deux. L'amour faisant le reste, ils tomberont sous le charme de séduisantes Hollandaises qui, sans état d'âme, délaisseront leur plat pays pour la Touraine si pleine de charmes, la Loire, les châteaux, les paysages vallonnés, la cuisine française.

11/2020

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Littérature française

La Femme de trente ans. Un roman d'Honoré De Balzac

La Femme de trente ans est un roman d'Honoré de Balzac écrit entre 1829 et 1842. L'ouvrage est classé dans les Scènes de la vie privée de La Comédie humaine et est dédié au peintre Louis Boulanger. Histoire du texte La chronologie de sa publication est difficile à retracer dans la mesure où Balzac n'a cessé de retoucher ce texte, le découpant en fragments publiés de manière éparse, y rajoutant des chapitres, avant de réunir l'ensemble sous son titre définitif en 1842 dans l'édition Furne. En 1830, Balzac publie, dans la revue La Silhouette, sans signature, Une vue de Touraine, qui sera l'essentiel de la première partie du roman, complétée en 1831 dans la Revue des deux Mondes et parue sous le titre Le Rendez-vous1, 2. Cette même année, La Caricature publie sous pseudonyme La Dernière Revue de Napoléon, qui formera le début de cette première partie. La Revue de Paris publie en 1831, sous le titre Les Deux Rencontres, le texte qui sera la cinquième partie du roman, puis Le Doigt de Dieu, qui formera la première moitié de la quatrième partie. La troisième partie du roman, publiée en 1832 dans la Revue de Paris, est intitulée A trente ans. Cette même année, les quatre parties, auxquelles l'auteur a ajouté L'Expiation3, sont réunies dans les Scènes de la vie privée parues aux éditions Mame et Delaunay-Vallée sans qu'un titre global les réunisse. C'est en 1834 que Madame Charles-Béchet publiera l'ensemble remanié, avec les noms des protagonistes modifiés, et deux ajouts importants que sont les chapitres La Vallée du torrent et Souffrances inconnues, sous le titre Même histoire. D'autres transformations ont lieu pour la publication du texte chez Werdet en 1837, puis chez Charpentier en 1839. La Femme de trente ans ne prend son titre définitif, avec les parties reliées entre elles, que dans l'édition Furne de 1842.

02/2023

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Histoire de France

Les septennats évanouis ou Le cercle des présidents disparus

Au moment où, pour la vingt-deuxième fois dans son histoire, la France va élire un nouveau président de la République, Gonzague Saint Bris raconte la saga de l'Elysée. Entre l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la IIè République en 1848, et les adieux de François Mitterrand, quatrième président de la Vè République en 1995, c'est tout un panorama politique de plus de cent cinquante ans d'histoire nationale que propose Gonzague Saint Bris, pour le troisième volet de sa triolgie - consacrée à la fin des choses -, entamée par Les Dynasties brisées, bouclant ainsi son cycle Monarchie-Empire-République. Cette vingtaine d'hommes qui jalonnent l'histoire de quatre républiques ont incarné avec plus ou moins de talent et plus ou moins de bonheur la magistrature suprême avant de se tirer en laissant chacun un bilan, un souvenir et parfois... une légende. Quel était leur caractère profond ? Comment ont-ils vécu cette fonction ? Comment ont-ils quitté la scène politique ? Autant de questions auxquelles Gonzague Saint Bris tente de répondre en mêlant le fait historique et l'anecdote, l'érudition et l'humour, l'analyse politique et le talent litéraire. Fidèle à son engagement primordial, l'historien nous entraîne dans une passionnante promenade qui va de la grille du coq au ... festin de pierre. Romancier, essayiste, historien moderne et franc-tireur de la littérature française, Gonzague Saint Bris a publié chez Lattès, avec Vladimir Fédorovski, Les Egéries Russes. Journaliste, homme de radio et de télévision, pionnier des radios libres et créateur des "clips culturels" programmés sur la Cinquième, il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont la moitié est consacrée à l'Histoire. Sa biographie de La Fayette a reçu de nombreux prix. Du "Romantisme absolu" à la direction de la stratégie et du développement du groupe Filipacchi Média et à celle du magazine Femme, du ministère de la Culture au conseil municipal de sa ville natale en Touraine, Gonzague Saint Bris poursuit son parcourt à la fois singulier et cohérent.

12/1995

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Critique littéraire

De son histoire à nos mémoires

Ce livre devait être la biographie d'un homme, médecin de campagne en Gironde, écrite par sa fille pour ses enfants. Une "banale" transmission de mémoire mais, une lettre trouvée par hasard dans un vieux carton lui dévoile un passé qu'elle ignorait. Elle a cherché et recollé des morceaux de vie éparpillés et a pu reconstituer le puzzle de la vie ou des vies de son père. Un homme qui a eu trois nationalités, russe, polonaise et française. Elle nous fait découvrir l'itinéraire d'un jeune juif polonais, né en 1909, qui le conduira, à 22 ans, de Kremenets (située aujourd'hui en Ukraine) à Montpellier pour étudier la médecine en France. Elle nous entraîne dans les turbulences du XXème siècle ; les bouleversements de la Pologne ; la déclaration de la Seconde guerre mondiale ; l'armée polonaise en France(il était officier de santé) ; le camp d'internement en Touraine (il partira de Bordeaux et y restera 2 ans) puis la déportation ; deux marches de la mort, le typhus. Matus a perdu sa femme enceinte et toute sa famille dans la Shoah mais il a survécu. Il a su transcender toutes ses souffrances sans jamais déroger à ses valeurs humanistes. Il a pu "renaître" et trouver un havre de paix à Saint Christoly de Blaye. Il commencera une vie de sacerdoce à vélo en 1947, après sa naturalisation. Il décédera en 1969 à l'âge de 60 ans. Une rue porte son nom dans le village. Ce livre qui se voulait une quête du père nous ouvre les portes de l'universel, de la spiritualité voire du mysticisme par les questionnements soulevés. L'auteure a su décoder les silences de son "illustre inconnu" de père et nous fait partager avec émotion, sans pathos et une iconographie fournie, son héritage culturel et humain . Un message d'amour, de tolérance et d'espérance. Une belle leçon de vie !

11/2014

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Psychologie, psychanalyse

Féminologie. Tome 2, Gravidanza

Voici enfin en édition de poche le deuxième recueil d'essais de féminologie d'Antoinette Fouque, paru initialement en 2007, après "Il y a deux sexes. Féminologie I" (Gallimard, coll. " Le Débat ", 1995 – 2004 ; Folio 2015) et avant "Génésique. Féminologie III" (éditions des femmes-Antoinette Fouque, 2012) qui sort en même temps au même format de poche. La pensée et l'action pionnières d'Antoinette Fouque ont imprégné le monde contemporain d'une conception positive de la différence des sexes et de l'existence des femmes, De tous ses livres, "Gravidanza" qui réunit plus d'une trentaine d'écrits, d'interventions, d'entretiens entre 1968 et 2007, est sans doute celui dans lequel la cofondatrice du Mouvement de libération des femmes développe le plus longuement ses propositions psychanalytiques. Elle y critique la théorie freudienne de " l'envie de pénis " chez les petites filles en affirmant l'existence d'une envie d'utérus chez les hommes qui se traduit notamment par la tentative de maîtriser et de contrôler ce qui leur échappe : la procréation. Elle y déconstruit l'affirmation d'une libido unique, mâle, qui donne lieu au célèbre postulat de Lacan " La femme n'existe pas ", rappelle que les femmes, avec une sereine insistance, continuent le mouvement infini de l'humanité. Elle expose comment, au plan politique, une démocratie paritaire permettrait à l'humanité, enfin adulte et féconde, d'accéder à sa maturité. " Au début, cette voix, je ne l'avais pas bien perçue, tant elle était couverte par le bruit des campagnes et des polémiques. Mais depuis ma première lecture de Il y a deux sexes, je l'ai constamment entendue, plus nette, plus audible que les autres. C'est une voix à la fois insistante et retenue, chargée de passion, pleine d'une imagination créatrice, et révélatrice de secrets, une voix que je n'ai trouvée que dans Rimbaud... Ce que j'essaie ici de dire va beaucoup plus loin que reconnaître l'importance d'une des tendances du féminisme ; il s'agit de percevoir le passage, faut-il dire la mutation, d'une culture à une autre, dans laquelle ce nouveau féminisme a joué un rôle central. " Alain Touraine (Préface)

01/2021

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Littérature française

Cathy, retour d'un silence

A Alger au début de l'année 1944, Pierre n'a que cinq ans lorsque décède sa jeune soeur Cathy alors âgée de deux ans. Pierre est l'aîné de sa fratrie. Il se débat dans un univers familial dévasté, seul avec ses multiples questions sans réponse. D'instinct, pour survivre, il choisit d'oublier sa soeur. En 2007, à l'initiative du cadet, les trois frères se rendent à Alger pour exhumer les restes de Cathy pour les inhumer à nouveau en Touraine entre leurs parents. Un voyage réussi mais bouleversant, qui déclenche chez Pierre un puissant mouvement de retour sur lui-même. Dix ans plus tard, il voit le film Carré 35 ; choc décisif qui le décide à affronter son passé, en le revivant par l'écriture. C'est cette aventure vécue qu'il nous livre ici dans toutes ses péripéties. Il parcourt devant nous un voyage intérieur rempli d'imprévus, de drames ; mais aussi de gaietés, de bonheurs, de rencontres : ce livre est haletant, labyrinthique, mais pas triste... Celles et ceux qui cherchent à faire la paix avec leur passé seront confortés dans le bien-fondé de leur démarche. Ce récit est un combat gagné contre l'oubli. Grâce aux souvenirs, aux conversations, aux photos et aux rêves, Pierre réalise combien il a été aimé de ses parents, malgré les conséquences dévastatrices de la mort de Cathy. Des larmes de gratitude lui remontent des profondeurs oubliées, de celles qui dissipent un peu les brumes de l'âme. Au terme de ce périple, il pourra écrire une lettre affectueuse et fraternelle à sa soeur, héroïne de ce parcours, redevenue en quelque sorte vivante pour lui. Pierre Jourdan et l'écriture : "Ecrire n'est pas mon métier. Mais j'ai une passion pour les mots - ceux qui dorment au fond de moi, et que l'écriture réveille pour composer mon paysage intérieur du moment. Le lecteur les reçoit, qui mettent ses émotions en marche. Je me sens transmetteur. C'est une joie et une responsabilité. Mes écrits se nourrissent des tableaux, des musiques, des films, des écrits des autres. Mais surtout de la beauté, notamment, innombrable et changeante, celle de la mer".

05/2021

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Littérature française

La grenadiere. La comedie humaine

" La Grenadière est une petite habitation située sur la rive droite de la Loire, en aval et à un mille environ du pont de Tours. En cet endroit, la rivière, large comme un lac, est parsemée d'îles vertes et bordée par une roche sur laquelle sont assises plusieurs maisons de campagne, toutes bâties en pierre blanche, entourées de clos de vigne et de jardins où les plus beaux fruits du monde mûrissent à l'exposition du midi. Patiemment terrassés par plusieurs générations, les creux du rocher réfléchissent les rayons du soleil, et permettent de cultiver en pleine terre, à la faveur d'une température factice, les productions des plus chauds cli- mats. Dans une des moins profondes anfractuosités qui découpent cette colline s'élève la flèche aiguë de Saint-Cyr, petit village duquel dépendent toutes ces maisons éparses. Puis, un peu plus loin, la Choisille se jette dans la Loire par une grasse vallée qui interrompt ce long coteau. La Grenadière, sise à mi-côte du rocher, à une centaine de pas de l'église, est un de ces vieux logis âgés de deux ou trois cents ans qui se rencontrent en Touraine dans chaque jo- lie situation. Une cassure de roc a favorisé la construction d'une rampe qui arrive en pente douce sur la levée, nom donné dans le pays à la digue établie au bas de la côte pour maintenir la Loire dans son lit, et sur laquelle passe la grande route de Paris à Nantes. En haut de la rampe est une porte, où commence un petit chemin pierreux, ménagé entre deux terrasses, espèces de fortifications garnies de treilles et d'espaliers, destinées à empêcher l'éboulement des terres. Ce sentier pratiqué au pied de la terrasse supérieure, et presque caché par les arbres de celle qu'il couronne, mène à la maison par une pente rapide, en laissant voir la rivière dont l'étendue s'agrandit à chaque pas. Ce chemin creux est terminé par une seconde porte de style gothique, cintrée, chargée de quelques ornements simples mais en ruines, couvertes de giroflées sauvages, de lierres, de mousses et de pariétaires... . ".

02/2023

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Guides de France

Balade en région Centre

Paysages écrits, paysages décrits, par Georges Buisson "Tout ce que l'artiste peut espérer de mieux c'est d'engager ceux qui ont des yeux à regarder" prévenait George Sand. La Région Centre recèle des richesses inégalées ! Cette région, qui se décline à la manière d'une fleur à six pétales correspondant aux six départements qui la composent, est de fait composée d'espaces géographiques qui en font sa richesse : Sologne, Gâtinais, Berry, Touraine, Orléanais, Beauce, Brenne, Axe ligérien, Sancerrois... , territoires sensibles fécondés par la présence des écrivains qui, à leur manière, les ont célébrés. Anatole France, Balzac, Colette, Gaston Couté, Max Jacob, Hervé Bazin, Henry de Monfreid, George Sand, Marcel Proust, Maurice Genevoix, tous entrés dans notre Panthéon littéraire. D'autres plus méconnus et qu'il conviendra de découvrir : Marguerite Audoux, Marcel Béalu, La Tour du Pin, d'autres encore, vivants de nos jours et qui reprennent le flambeau : Nancy Huston, Diane de Margerie, Jean-Christophe Rufin, ... La liste est longue et incomplète et son énoncé donne un incroyable tournis. Leurs regards démultipliés ne sont que les leurs, tout comme leurs ressentis. Et c'est bien en cela que leurs perceptions intimes nous passionnent ! Elles ne se contentent pas de reproduire de simples photographies insipides ou d'anonymes dépliants touristiques. Ces écrivains, si différents les uns des autres, réinventent littéralement ce qu'ils nous donnent à percevoir. Ils réinterrogent ce qui les environne. Sans doute transposent-ils par leurs créations la simple réalité, l'idéalisent-ils, pour notre plus grand plaisir, dans une sorte de "mentir-vrai" qui nous comble. Regarder, certes, mais autrement comme Colette qui constatait : "Nous ne regardons, nous ne regarderons jamais assez juste, jamais assez passionnément... " C'est ce que fait encore aujourd'hui, avec talent, Diane de Margerie quand elle fait chanter au bout de sa plume ou sur les touches de son ordinateur "les nuages d'étourneaux qui, tout à coup s'abattent sur la Beauce, les grandes machines agricoles aux yeux rouges, le crépitement des moissons... " Chacun de ces écrivains nous invite donc à exercer un autre regard sur ce qui nous entoure et sur ce qu'on risquerait, tout simplement, de ne plus voir. Ce faisant, ils donnent à notre Région une épaisseur presque charnelle, bien éloignée de la froideur administrative ou de la simple promotion touristique. Avec eux notre Région respire, elle est vivante, elle palpite. Pourrions-nous dire qu'elle se laisse caresser ? Quand Balzac, évoquant la capitale de la Touraine, écrit que "Tours a été et sera toujours, les pieds dans la Loire, comme une jolie fille qui se baigne et joue avec l'eau". , ne nous fait-il pas ressentir mieux que quiconque, la sensualité de cette cité qui s'étire le long du plus féminin des fleuves ? Rien n'est plus subjectif que cette pertinente perception et c'est tant mieux ! Colette, elle, nous offre encore : "La colline (qui) fume de pruniers blancs, chacun d'eux immatériel et pommelé comme une nue ronde" Il y a dans cette respiration du paysage une offrande, presque intime et tellement généreuse, qui nous touche et qui nous fait voir ce qui ne pourrait se voir au simple premier regard. Il y a dans toute ces créations littéraires, des plus anciennes aux plus récentes, un sésame miraculeux qui nous ouvre les portes de la Région Centre. Chacun pourra alors, d'un point à l'autre, errer, nourri des imaginaires et de la réalité de tous ces écrivains, cueillir ici ou là les plus belles de leurs pages et se construire, livre à la main, une perception d'un territoire régional qui fait sens et qui frémit. Alors, peut-être dirons-nous comme Anatole France : "Je n'ai pas trouvé d'endroit qui convient mieux au climat de mon coeur... " En cela, le regard de l'artiste en général et de l'écrivain en particulier, sera toujours irremplaçable. N'étant pas volontairement objectif, il aiguise nos sens et notre appétit. La Région se trouve ainsi chantée, célébrée, auscultée malgré elle par la magie de l'écriture. Sa physionomie en est sublimée, presque sacralisée pour devenir la magnifique réalité d'un patrimoine immatériel empreint de sensualité. Le livre peut alors devenir, tout simplement, le bâton qui accompagnera le voyageur, de lieu d'écriture en lieu d'écriture, de territoire écrits en territoire décrits. Une manière de ressentir profondément ce qu'il y a de plus riche et de plus mystérieusement caché dans cette Région si "littérairement habitée" . Jean- Christophe Bailly ne dit pas autre chose, et certainement mieux, dans son passionnant ouvrage "Le Dépaysement" : "Sans doute suffit-il d'errer un peu plus longtemps, ou d'avoir quelque chose de précis à faire (une démarche, une course, une visite) pour que l'épaisseur de l'indifférencié se défasse et qu'apparaisse un trait saillant, une surface brillante, un reflet changeant ou pour que ce que l'on jugeait totalement replié s'entrouvre". Alors, aucune hésitation à avoir : bonnes lectures et bons voyages !

11/2012

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Littérature française

Les dessous de la dentelle

Louise vit en Touraine avec son mari, Laurent. Elle est responsable commerciale dans une fabrique de jouets. Il est retraité. Elle travaille beaucoup. Il rénove leur maison. Leur vie est rythmée de tendres complicités, et d'Amour. Toute cette harmonie bascule le jour où Laurent trouve la mort dans un accident de voiture. Louise est dévastée, anéantie. Elle n'a plus de repère. Sa famille fait bloc autour d'elle pour l'aider à affronter cette épreuve. Elle décide de passer l'été chez ses parents à Calais. Elle y rencontre Dewei. Beau-frère de son meilleur ami, il est esquisseur en dentelles. D of Calais, la société familiale pour laquelle il travaille en free-lance, recherche un responsable commercial Asie pour y implanter une succursale de la société et ainsi conquérir le marché oriental. C'est un développement stratégique pour la société qui, en redressement judiciaire, est sur le point de se faire racheter par un consortium chinois. Dewei propose à Louise d'intercéder en sa faveur. Incitée par sa mère, elle postule et obtient le job. Louise accepte, ce sera un nouveau départ. Après une formation au sein de l'usine, Louise part pour Hong Kong. Louise arrive dans cette mégalopole gigantesque afin de tout reconstruire, sa vie, et son travail. Elle découvre cet archipel à l'atmosphère bigarré, composé d'îles ultramodernes et d'autres au charme typique de la Chine ancestrale. Elle découvrira un pays encré à la fois dans la modernité et dans ses traditions. Elle ira à la rencontre d'un peuple chinois empreint de liberté et de respect des règles. Alors qu'elle rénove un meuble, Louise met au jour un cahier, recueil et étude sur des tissus anciens de la route de la Soie. Mais tout ceci ne doit pas occulter sa mission : développer D of Calais. De nombreux évènements vont émailler son parcours : mise à sac de l'usine de Calais, incendie, vol, perte de documents... Tous ces évènements ne sont pas fortuits mais ne font que renforcer sa détermination. Qui est à l'origine de ces malversations ? Qui renseigne le consortium chinois ? Pourquoi le cahier découvert par Louise attire tant de convoitises ? Louise remplira-t-elle ses missions : assurer son avenir et l'avenir de D of Calais.

08/2019

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Critique littéraire

Paul-Louis Courier, vies...

" L'homme le plus intelligent de France " jugeait Stendhal. Et la révolution de Juillet en 1830, la chute de l'absolutisme se faisaient au mordant des pamphlétaires. Succès posthume pour l'ex-officier des armées de la Révolution et de l'Empire, l'helléniste reconnu, le vigneron si peu de la Chavonnière, qui se prolongea tout au cours des années d'affrontement entre tenants et adversaires de l'Ordre moral. Succès tel qu'à la longue, il lassa ceux qui avaient réussi, et la France, républicaine, laïque et propriétaire, s'éloigna de Courier qui avait contribué, sans tout à fait y croire lui-même, à la faire telle. Savants, les hellénistes gardaient pourtant la mémoire de ce qui fait Courier, l'un des meilleurs d'entre eux, l' "inventeur " d'un fragment disparu et recherché des " Pastorales, Daphnis et Chloé " de Longus, et le maculateur immédiat, par pâté d'encre étourdi dudit passage : d'où le charivari des érudits ! Et bien au-delà du cercle des lettrés, ou de celui, chaleureux, de la Société des amis de Paul-Louis Courier, rayonnant depuis Véretz, Touraine, des fidèles de tous horizons restent acquis à Courier : ceux qui aiment vagabonder en croupe du canonnier à cheval, chef d'escadron en Calabre, et qu'émeuvent son " nonchalant " courage, son respect de l'ennemi et son émerveillement des couleurs italiennes ; ceux aussi que trouble le désarroi de Paul-Louis, hobereau malgré lui, époux tardif devant Harminie, sa femme, si jeune, si belle, accablée de tâches et qui s'ennuie. Assassiné le 10 avril 1825, dans ses bois de Larçay, mort bête et paysanne sans doute là où certains voient encore du mystère, Courier a vécu plusieurs vies, militaire, helléniste, propriétaire, pamphlétaire, mais vies moins successives, qu'emmêlées tant Courier change de personnage par refus instinctif d'être classé, catalogué, emprisonné. Il mérite bien de rester tel quel, mobile et vivant parmi nous : par la jeunesse de son regard, la vélocité de sa plume, modèle de bien des écritures modernes, l'acharnement à faire tomber les masques, à être plutôt que paraître ; l'ironie qu'il oppose à la pesante autorité et courtisanesque société. A l'heure où un peu de recul sied face à ce qui nous entoure ou nous abasourdit, il est bon de reprendre Courier pour compagnon comme y invite cet ouvrage.

03/2009

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Ouvrages généraux et thématiqu

La France contre elle-même. De la démarcation de 1940 aux fractures d'aujourd'hui

Démarcation : le terme n'est plus guère utilisé. Fractures et archipel sont les mots à la mode. Démarcation, pourtant résonne d'une autre force : il rappelle aux Français qu'à partir du 22 juin 1940, une ligne du même nom sépara le pays en deux. Les quatre années qui suivirent, sous le régime du Maréchal Pétain, furent marquées par l'abime de la collaboration avec l'occupant nazi et par l'héroïsme de la résistance. Elles furent celles du pire et du meilleur. Côte à côte. Ces contradictions, autour de cette ligne imposée par l'occupant nazi, furent la matrice de la France mythifiée de l'après 1945. Une France à l'unité et l'ambition retrouvées, qui se remit à croire dans la singularité de son destin. Malgré ses affrontements et ses blessures. L'auteur est parti, pour enquêter sur ces démarcations françaises, sur les traces de cette balafre qui traversait à l'époque un pays oublié, éloigné de Paris et coupé du littoral Atlantique. Colonne vertébrale de la France de Vichy, la "ligne" partait des contreforts de l'Ain et du Jura. Elle coupait le pays du nord au sud à travers la Saône et Loire, l'Allier, le Cher, suivant le cours des rivières et des routes, ou traversant champs et forêts alors hérissés de barbelés. Ses points de passage étaient Nantua, Dôle, Moulins, Vierzon... . Puis à partir de la Touraine, elle obliquait plein sud, à travers les Charentes, le Bordelais, les Landes, jusqu'au Béarn, au Pays Basque et à la frontière espagnole. Que découvre l'auteur, quatre-vingts ans plus tard ? Une France rongée par des antagonismes instrumentalisés. Une France en quête d'un avenir positif que ses élites torpillent, renvoyant sans cesse les Français vers leurs divisions. Une France qui fourmille d'initiatives locales, mais ligotée par des règles que les français subissent et ne comprennent plus. Une France où la fraternité qui existait jadis, de part et d'autre de la ligne de démarcation et dans le fracas des combats, a fait place aux égoïsmes nourris par les nouveaux modes de consommation. Une France qui refuse de se voir telle qu'elle est, parce que son actuelle diversité religieuse, ethnique et culturelle, lui a été imposée sans pouvoir en débattre. Une France empêchée. Parce qu'elle est aujourd'hui en guerre... contre elle-même.

03/2022

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Actualité et médias

Nicolas et les vampires

Vous avez rêvé. Ce socialiste rondouillard et affable est une anomalie, un accident de l'Histoire. Que faire face à cet "usurpateur" ? Continuer à jouer au Président. Sans relâche. Avec une poignée de fidèles. Les autres, les courtisans, les ambitieux, les traîtres, tous ceux qui ont tourné la page Sarkozy ? Il les méprise avec une férocité sans égale. Ils le croient parti en exil, condamné à pleurer sur son sort ? Les idiots, les faibles. Son retour au Château n'est qu'une question de jours, répète-t-il comme s'il prononçait un mantra. Au lendemain de sa défaite, Nicolas Sarkozy confie à ses proches, en évoquant ses rivaux de droite, déjà lancés dans la course à l'élection de 2017 : "Ils veulent me sucer le sang, m'enterrer vivant ! Ils n'auront pas ma carcasse". Depuis ce jour, l'ex-président continue à croire qu'il est le chef de l'Etat en exercice. Il fait comme si. Une auto-persuasion insensée mais qui le maintient à flot moralement. Dans son bureau de la rue de Miromesnil, il reconstitue à l'identique l'ambiance de celui qu'il occupait rue du Faubourg-Saint-Honoré. Toujours Président, telle est sa devise. Ni touché, ni coulé. Grâce à ce déni, Nicolas Sarkozy échappe à la dépression post-électorale qui a dévasté tant de ses prédécesseurs. Il est au combat. Survolté et rageur. Il va mener une guerre d'usure contre les "vampires", reconquérir peu à peu une partie de ses troupes en s'emparant sans coup férir du nouveau parti, Les Républicains. Il va ferrailler contre les juges qui le cernent de toutes parts, en particulier le juge Tournaire, qu'il considère comme son pire ennemi. Il va accepter, la mort dans l'âme, cette élection primaire à droite, qui sent furieusement la IVe République. Ses adversaires le croient "ligoté" par ce suffrage autodestructeur pour son camp. Ils le jugent "corseté" et irrésistiblement poussé vers le précipice. L'homme qui est "toujours Président dans sa tête" a, jour après jour, reconquis son territoire perdu. Il est remonté à la surface avec la ténacité d'un buffle. Son soutien le plus ferme ? Sa femme, Carla Bruni. La " princesse italienne " meurt d'ennui loin du palais et n'a qu'une hâte : "rentrer dans ses murs". L'ancien top model devenue chanteuse n'est pas seulement une épaule sur laquelle l'homme blessé peut se reposer. Elle se révèle une guerrière politique tout entièrement dévouée au "Président".

11/2016

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Histoire de France

Journal 1936-1940. "Hitler sait attendre. Et nous ?"

Dans le premier volume de son Journal, couvrant les années 1918 à 1933, nous avons suivi Hélène Hoppenot de Paris à Rio de Janeiro, puis à Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. En 1933, grâce à leur grand ami Alexis Léger (en littérature, Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay, son mari est nommé en Chine : "Dans ce pays tant aimé, j'aurais volontiers envisagé de demeurer jusqu'à la mort", confie Hélène Hoppenot, au terme de quatre années si éblouissantes qu'elle n'a plus éprouvé l'envie de tenir son Journal... En 1937, elle retrouve sans enthousiasme la France et le Quai d'Orsay, mais reprend la "conversation" avec elle-même. A Paris, Hélène Hoppenot se révèle une observatrice très perspicace, qui décrit avec justesse et humour le milieu de la politique et de la diplomatie, où elle se meut avec aisance. Elle renoue aussi avec ses amis écrivains et artistes, qui gravitent autour des librairies de la chère Adrienne Monnier et de Sylvia Beach, autour de Darius Milhaud et de Paul Claudel... Elle fait également la connaissance de Colette, Helen Hessel, Gisèle Freund, Jean Giraudoux, Marcelle Auclair, Paul Valéry et quelques autres, dont elle note les propos, parfois détonnants ! En janvier 1939, alors que Hitler se montre de plus en plus offensif et dominateur, Henri Hoppenot prend la tête de la "sous-direction Europe"... Grâce à ses confidences angoissées, Hélène Hoppenot peut relater au jour le jour les efforts erratiques des gouvernements pour éviter la guerre : son témoignage, plein d'anecdotes et de commentaires critiques, permet de décrypter les faits et gestes d'Alexis Léger, Edouard Daladier, Georges Bonnet, Paul Reynaud, Philippe Pétain... A l'heure où la France est acculée à prendre part au conflit, Hélène Hoppenot anticipe le repli du gouvernement en Touraine. Le 10 juin 1940, elle cherche à joindre son mari : "A six heures, j'appelle à nouveau et j'attends. Longtemps ? Très longtemps. Tout à coup, j'entends une voix de femme, enrouée, lointaine : "Paris, dit-elle, ne répond plus..." Paris ne répond plus ? Le voilà, le grand choc, qui traverse le coeur de part en part. . La voici, cette défaite redoutée. Paris ne répond plus ?... Cette voix de femme va résonner dans mes souvenirs et je ne pourrai l'oublier... Mais, un jour, Paris répondra. Ressuscitera." Avec son mari et leur fille Violaine, Hélène Hoppenot prend le chemin de l'Exode qui la mène à Bordeaux, Madrid, puis Lisbonne. Dès le 24 juin 1940, elle sait que le général de Gaulle représente "tout ce qui nous reste d'espoir", mais les Hoppenot doivent se résoudre à l'exil et rallier le lointain poste diplomatique de Montevideo.

11/2015

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Histoire ancienne

Phénomène pressignien. La diffusion des poignards et autres silex taillés du Grand-Pressigny en Europe occidentale au Néolithique

Le concept de "phénomène pressignien" renvoie à l'énorme production de très longues lames de silex débitées sur les grands ateliers de la région du Grand-Pressigny, dans le sud de la Touraine, mais aussi à la vaste diffusion de ces lames géantes sous forme de poignards en Europe occidentale, pendant plus de 5 siècles, entre 3000 et 2450 av. J.-C. Cette production remarquable des derniers siècles du Néolithique constitue l'une des ultimes productions lithiques spécialisées, au moment où se développe ailleurs en Europe et dans le Sud de la France la métallurgie du cuivre. A partir des années 1990, ce phénomène a fait l'objet de plusieurs travaux universitaires. Grâce à une meilleure caractérisation pétrographique du silex très particulier du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny, ces travaux ont attesté la présence de poignards, couteaux à moissonner, mais aussi d'éclats, dans l'Est de la France, en Suisse occidentale, dans le Massif armoricain et le Nord-Ouest de l'Europe. Ces études se sont poursuivies sur l'ensemble de notre territoire et au-delà dans le cadre d'un Projet Collectif de Recherche relayé par une Prospection thématique programmée. Désormais, avec une base de données couvrant l'Europe occidentale, l'extension de cette diffusion est bien établie. On peut ainsi mesurer son rayonnement géographique, qui atteint les rives de la Weser dans le nord de l'Allemagne, à 900 km de distance, mais ne franchit ni les Alpes ni les Pyrénées et on perçoit l'apogée de la production des ateliers pressigniens vers 2600 av. J.-C. De plus, une étude techno-typologique des produits exportés a permis d'établir une évolution chronologique du débitage de lames de plus en plus longues, et de leur aménagement en différents types de "poignards". Ainsi, on a pu ici commencer à apprécier l'ampleur de cette diffusion et sa diversification selon les régions et périodes, et y détecter différents mécanismes de diffusion. Les produits pressigniens, essentiellement des poignards, sont des biens valorisés dont la valeur d'affichage est incontestable, même si une grande partie d'entre eux ont été utilisés - surtout comme outils à moissonner - et ravivés ou même recyclés en grattoirs ou briquets jusqu'à leur cassure et/ou rejet. En milieu sépulcral, ils accompagnent certains inhumés seulement, sans doute de rang social élevé au sein de cette société de la fin du Néolithique, dont la hiérarchisation s'affirme, avec le développement de "signes virils, voire guerriers", comme les pointes de flèche et les poignards eux-même. Si la direction scientifique de l'ouvrage ne fut pas un "long fleuve tranquille", la passion partagée par tous les chercheurs en facilita sa réalisation. Ce travail attendu par les néolithiciens et plus largement par la communauté des archéologues ne présenterait pas cette unité de fond et de forme sans la politique éditoriale de l'Association des Publications Chauvinoises (APC), particulièrement grâce aux compétences de Sylvie Clément-Gillet

10/2019

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Musique, danse

Voix intérieures. Avec 1 CD audio

Rarement pareille intériorité n'a été atteinte : la musique de Fauré se veut la voie pour atteindre la chair nue de l'émotion. Agé de 72 ans et en proie aux affres d'une surdité grandissante, Fauré aborde sa dernière période créatrice dans laquelle se distinguent ses deux sonates pour violoncelle et son trio, présenté ici dans sa rare première version avec clarinette. Sonate n°1 pour violoncelle et piano op. 109 (1917) Sonate n°2 pour violoncelle et piano op. 117 (1921) Trio pour clarinette, violoncelle et piano op. 120 (1922-23) Vocalise - Etude (1906) Mélodies transcrites pour violoncelle et piano : Clair de Lune - Prison Duo Thomas Duran - Nicolas Mallarte Si l'identité d'un groupe de musique de chambre doit se définir par une conception de répertoire et une curiosité certaine, alors le duo Thomas Duran - Nicolas Mallarte s'est construit, entre redécouvertes musicales et choix engagés une personnalité singulière. A travers leurs concerts et leurs recherches musicales s'est constitué un répertoire atypique mais personnel. Pendant ces quinze dernières années vont se côtoyer dans leurs programmes des pièces de Fauré, Vierne, Ropartz, Godard, Kunc, Chausson, Bridge, Britten mais aussi Beethoven, Schubert ou Bach. En témoignent leurs engagements aux Festivals de St-Geniez d'Olt, Nuits Musicales en Armagnac, Ristolas, Moments musicaux de Touraine, Abbaye de La Pré, Caceres (Espagne), Grand Théâtre de Bordeaux, Vierzon, espace Croix-Baragnon et Auditorium St-Pierre-des-Cuisines (Toulouse)... et la parution d'un premier disque chez Hortus, consacré aux compositeurs marqués par la Première Guerre Mondiale, La Naissance d'un monde nouveau (collection Les Musiciens & la Grande Guerre, vol. 5). Thomas Duran, violoncelle Membre de l'Orchestre de Paris depuis 2009, Thomas Duran est de ces musiciens que la passion de la musique a toujours nourri et porté. Son parcours brillant, ponctué de deux mentions TB à l'unanimité au CNSMDP (classes de Ph. Muller et P. L. Aimard), de diverses bourses et prix internationaux, de concerts sur instrument d'époque, de créations, d'enregistrements et de concerts au sein des Ensemble Contemporain, Alternance et Court-Circuit, l'a conduit à occuper dès l'âge de 23 ans la place de Premier violoncelle solo de l'Orchestre de l'Opéra de Bordeaux. Nicolas Mallarte, piano Attaché à une pratique musicale exigeante et diversifiée, Nicolas Mallarte accomplit des études brillantes et complètes au CNSMD de Paris : mention Très Bien au diplôme de Formation Supérieure, 1er prix de Piano, Musique de Chambre (unanimité), Harmonie (unanimité) et Contrepoint. A la suite des succès qu'il remporte dans différents concours internationaux, Pinerollo (2ème Prix), Parkhouse Awards de Londres (finaliste), Viotti (3ème Prix), il est invité à plusieurs rendez-vous musicaux majeurs de la scène musicale française : Cité de la Musique, Opéra Garnier, Théâtre des Champs-Elysées, Grand Théâtre de Bordeaux, Grange de Meslay, Rencontres musicales de la Prée... Il se produit également en Italie, Suisse, Grèce, Espagne, Allemagne, Autriche et aux Etats-Unis... Manuel Metzger, clarinette Diplômé du CNSMD de Lyon à l'unanimité (classe de Jacques Di Donato et Robert Bianciotto), titulaire du DE et du CA de clarinette, il est, depuis avril 2008, petite clarinette solo à l'Orchestre Philharmonique de Radio France.

07/2019

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Littérature française

La vie comme un livre. Mémoires d'un éditeur engagé

Un document passionnant sur l'édition et la vie intellectuelle des quarante dernières années Enfant de Mai 68, Olivier Bétourné entre aux Editions du Seuil en 1977 alors que la maison, toujours dirigée par ses fondateurs, vit la fin des temps héroïques : si l'ombre de Jean Cayrol plane encore sur le comité littéraire, d'autres personnalités, comme Philippe Sollers ou Denis Roche, s'imposent peu à peu rue Jacob tandis que François Wahl érige, à l'écart du comité, un monument unique dédié aux sciences humaines. Mais c'est auprès de Jacques Julliard, éditeur d'essais politiques, que le jeune homme, entré comme simple lecteur, apprend le métier. En 1984, à trente-trois ans, Olivier Bétourné devient le numéro 2 de la maison. A la suite du changement de direction, il quitte en 1992 la rue Jacob pour rejoindre Claude Durand chez Fayard. La réussite du tandem est spectaculaire avant de se briser, huit ans plus tard, sur la retentissante affaire Renaud Camus. Accueilli en 2006 chez Albin Michel comme directeur général, Bétourné y poursuit son travail d'éditeur tout en s'attachant à percer le secret d'une maison réputée pour son exceptionnel savoir-faire commercial. Il revient finalement au Seuil en 2009, invité par son nouveau propriétaire à prendre la barre d'un paquebot à la dérive, défi qu'il relève en quelques années, parvenant - grâce à l'embauche d'éditeurs de talent, aux succès commerciaux et au retour de la maison dans la course aux prix littéraires - à redonner son éclat à sa maison, celle de ses débuts, la seule où il se soit toujours senti chez lui. Voici le parcours intime et professionnel d'un homme pleinement engagé dans son temps et dans son métier. Le récit s'ouvre sur une évocation très personnelle de ses années de formation au sein d'une famille libre et peu banale. S'ensuit la chronique, rapportée sur le mode épique, de la traversée par gros temps de l'édition française de ces quarante dernières années, le narrateur multipliant anecdotes et portraits nourris par l'abondante documentation qu'il a constituée lui-même : lettres, notes, procès-verbaux de réunions, mémos en tous genres, etc. Ce livre fera date pour la façon si personnelle qu'a son auteur d'inviter le lecteur à pénétrer dans les coulisses d'un monde hanté par le secret, à comprendre l'enjeu des joutes intellectuelles du temps et à revivre les crises auxquelles il a lui-même été confronté. S'attardant à saisir la personnalité des éditeurs qu'il a côtoyés (Paul Flamand, Michel Chodkiewicz, Jérôme Lindon, François Maspero, Claude Cherki, Claude Durand, Francis Esménard, Richard Ducousset, Hervé de la Martinière...), des figures fondatrices de sa maison de coeur (Jacques Julliard, Jean Lacouture, Philippe Sollers, Denis Roche, François Wahl...), des écrivains devenus ses amis (de Julien Green à Viviane Forrester et François Bon), des grandes figures intellectuelles dont il aura été l'éditeur (de Pierre Bourdieu à Jacques Derrida en passant par Alain Touraine et Elisabeth Roudinesco), Olivier Bétourné prend un plaisir manifeste à mettre son expérience en scène, échecs et insuffisances compris. Comme une invitation à poursuivre aujourd'hui le combat au nom d'une certaine idée de l'édition et de la culture.

09/2020

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Archéologie

Archéologie médiévale N° 51/2022

Delphine Cense-Bacquet avec la collaboration de Murielle Meurisse-Fort, Tarek Oueslati, Didier Pousset et Sabrina Save L'habitat alto-médiéval du Chemin de Visemarais à La Calotterie (Pas-de-Calais) : approches de l'occupation d'un quartier du portus de Quentovic 7 Edward Impey Une image sur pierre d'un château en bois : un graffiti médiéval au château de Caen 55 Astrid A. Noterman, Alison Klevnäs, Edeltraud Aspöck, avec la collaboration de Martine van Haperen et Stephanie Zintl La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle " élémentaire " en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Age en Europe 69 Mélinda Bizri, Quentin Borderie, Gaëtan Jouanin, Yannick Mazeau, Coline Lejault, Guillaume Saint-Didier, Sabrina Save, Alys Vaughan-Williams, avec la collaboration de Magali Labille, Amélie Laurent-Dehecq, Jean-Michel Morin, Dany Souchet Vivre aux ixe-xie siècles sur le promontoire de Gien (Loiret) : architecture, activités et environnement d'un habitat privilégié 93 Chronique des fouilles médiévales en France en 2020 Répartition régionale des chantiers de fouilles médiévales 167 I - Constructions et habitats civils - environnements rural et urbain 171 II - Constructions et habitats ecclésiastiques 215 III - Constructions et habitats fortifiés 241 IV - Sépultures et nécropoles 279 V - Installations artisanales 289 VI - Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires 299 VII - Diverses chroniques 307 Bulletin critique Patrice Beck et Benjamin Saint-Jean Vitus (dir.), Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie (Panayota Volti) 311 Aurélia Bully, Sébastien Bully et Alain Dubreucq (dir.), Colomban et son influence. Moines et monastères du haut Moyen Age en Europe (Pascale Chevalier) 313 Emmanuelle Boube, Alexis Corrochano et Jérôme Hernandez (dir.), Du royaume Goth au Midi Mérovingien, Actes des 34es Journées d'archéologie mérovingienne (Toulouse, novembre 2013) (Claude Raynaud) 314 Marie-Cécile Truc (dir.), Saint-Dizier " La Tuilerie " (Haute-Marne). Trois sépultures d'élite du vie siècle (Florence Carré) 316 Anne Baud et Christian Sapin (dir.), Cluny. Les origines du monastère et de ses églises (Pierre Martin) 319 Pierre Gillon et Christian Sapin (dir.), Cryptes médiévales et culte des saints en Ile-de-France et en Picardie (Christian Gensbeitel) 321 Marie-Christine Bailly-Maître (dir.), L'entreprise minière de Brandes, xie-xive siècles (Danielle Arribet-Deroin) 323 Michael Lewis et Ian Richardson, Inscribed Vervels. A Corpus and Discussion of Late Medieval and Renaissance. Hawking Rings found in Britain (Baudouin Van den Abeele) 324 Marion Foucher, Annie Dumont, Lukas Werther et Doris Wollenberg (dir.), Inland Harbours in Central Europe : Nodes between Northern Europe and the Mediterranean Sea (Camille Gorin) 328 Claudine Munier et Inès Pactat (dir.), Le verre du viiie au xvie siècle en Europe occidentale (Elisabetta Neri) 332 Giovanna Bianchi et Richard Hodges (dir.), The nEU-Med project : Vetricella, an Early Medieval Royal Property on Tuscany's Mediterranean (Luc Bourgeois) 333 Marianne Senn et Jürg Tauber, Eisenverhüttung im Dürsteltal. Ein Hochofen des 13. Jahrhunderts in Langenbruck (Alexandre Dissier) 337 Marie-Hélène Corbiau, Baudouin Van Den Abeele, Jean-Marie Yante et Anne-Marie Bultot-Verleysen, La route au Moyen Age. Réalité et représentations (Sandrine Robert) 338 Etienne Hamon, Mathieu Béghin et Raphaële Skupien (dir.), Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Age aux Temps modernes (Florence Journot) 340 Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire (dir.), L'objet au Moyen Age et à l'époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler (Julie Renou) 342 Alice Vanetti, Archéologie du bâti, Histoire et épistémologie des origines à nos jours (France, Italie, Suisse) (Bastien Lefebvre) 345 Morimond 1117-2017. Approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique, Benoît Rouzeau et Hubert Flammarion (dir.) (Denis Cailleaux) 347 Livres et périodiques reçus 349

03/2022