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Sciences politiques

La mondialisation, l'Occcident et le Congo-Kinshasa

L'auteur rêve de la création d'un Congo nouveau, libéré, uni, puissant, prospère et capable d'assumer son rôle naturel de leader que lui confèrent sa position géographique, sa démographie, son envergure et ses potentialités à exploiter. Emile Bongeli est un fin observateur de l'évolution du monde qu'il se représente comme une jungle dans laquelle les humains puissants se nourrissent d'autres humains faibles. Nous nous retrouvons ici dans l'univers artistique de La Fontaine. Les USA, ayant bien médité cette vérité, ont mis sur pied des mécanismes subtils, inconnus, ayant pour mission de les hisser au-dessus de toutes les nations afin de mieux imposer leur diktat. Même les puissantes nations qui les y avaient accompagnés ne viennent que de découvrir, apparemment à l'impromptu, la supercherie de leur puissant allié. Aujourd'hui, elles ne savent où donner de la tête. Mais certains pays comme la Chine, l'Inde, le Pakistan et quelques autres, ayant tourné le dos aux principes philosophiques et économiques de la grande école occidentale, ont fait contrepoids à ces superpuissances. On les appelle aujourd'hui pays émergents. Tout l'Occident est à genoux devant une Chine financièrement puissante et sourde au diktat qui l'appelle à l'alignement. Tous ces pays prospèrent et ont obligé le G8 à se transformer en G20. Toutefois, l'Afrique (dont le Congo) est restée fidèle à cette école de l'Occident. Cette dernière continue à élaborer des néologismes lui permettant de s'épuiser dans la détermination du sexe des anges pendant qu'eux avancent. Ils nous poussent à réfléchir à l'intérieur d'un espace clos dont seuls leurs maîtres connaissent déjà les termes de départ et d'arrivée. Cette stratégie maintient l'Afrique dans le sous-développement et la faim. Emile Bongeli appelle les Congolais au réveil de la conscience et à la sortie de ce bourbier.

08/2011

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Histoire internationale

Histoire de l'Inde moderne. 1480-1950

Berceau d'une civilisation millénaire, l'Inde, par ses richesses, a toujours attiré l'étranger. L'aube du XVIe siècle voit arriver les premiers navigateurs portugais. Tandis qu'ils édifient sur ses rivages un empire maritime et que Goa se couvre d'églises, d'autres conquérants venus d'Asie centrale, des Turco-Mongols, pénètrent dans le nord de la péninsule. Babur, leur chef, fonde un Etat qui, sous le règne d'Akbar, devient l'un des puissants du monde, l'Empire moghol. Une brillante civilisation s'épanouit, dont témoignent encore tant de splendeurs architecturales. La prospérité de l'Inde émerveille les voyageurs européens et suscite la convoitise des compagnies de commerce qui établissent des comptoirs. Au XVIIIe siècle, l'Empire moghol, en proie aux querelles de succession, s'affaiblit, et de nouveaux Etats indiens se forment. Anglais, et français, profitant de ce déclin du pouvoir, se disputent la suprématie commerciale et politique de la péninsule. A Pondichéry, Dupleix cherche à établir un protectorat sur le Deccan, mais ses rêves échouent. Les anglais sont libres de s'emparer de l'Inde. En un demi-siècle, après avoir conquis le Bengale, ils vont édifier un gigantesque empire à la fois terrestre et maritime. Celui-ci atteint son apogée sous la reine Victoria, proclamée impératrice des Indes pour incarner la légitimité britannique aux yeux de deux cents millions de sujets indiens. Le premier siècle colonial n'entraîne pas de bouleversements radicaux dans la société rurale. Mais au lendemain de la Grande Guerre, Gandhi, dont l'image messianique se répand dans le monde des campagnes, mobilise des mouvements de protestation spectaculaires. Bientôt le Congrès nationaliste, sous l'impulsion de Nerhu, conteste la domination coloniale tandis que Jinnah revendique un Etat séparé pour les musulmans. En 1947, le Raj britannique s'effondre, laissant place à l'union indienne et au Pakistan. Naissance douloureuse, la partition clôt dans le sang et dans les larmes ce qui aurait pu être la victoire exemplaire d'un mouvement anticolonialiste non violent.

05/1994

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Sociologie

L'indifférence à la haine. Racisme et antisémitisme

Dès le mois de mai 2014, l'actualité se fit de plus en plus pressante, pour ne pas dire plus oppressante encore, lorsqu'il fut question de terrorisme, d'antisémitisme, de racisme et d'extrémisme. Des mouvements djihadistes déferlaient, les barbares semaient la haine, la désolation et la mort. Des centaines de djihadistes français et européens se trouvent actuellement en Syrie. Qu'adviendra-t-il lorsqu'ils reviendront ? Nous savons ce qu'il en a coûté aux journalistes de Charlie hebdo, à des policiers et à des juifs assassinés par des islamistes. On sait également ce qu'il advint à Copenhague, à Tunis, à Garissa, au Kenya, lorsque la folie meurtrière s'est abattue sur des civils. Les condamnations ont-elles été suffisantes ? Dans une cinquantaine de pays, surtout au Proche et Moyen-Orient (Irak, Syrie, Pakistan, Yémen), mais aussi en Libye, qu'ils soient catholiques, protestants, coptes ou de toute autre confession, les chrétiens sont discriminés, pourchassés, emprisonnés, torturés, assassinés. Et les réfugiés ? Victimes de guerres civiles, de massacres, de viols, ils fuient. Et nous, ne devrions-nous pas avoir honte de nous taire ? D'ignorer le plus souvent ? D'être indifférents ? Comme le disait Martin Luther King : "Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons". Et puis, il y a l'antisémitisme et le racisme, d'autres cancers qui sévissent ici ou là. Les juifs de France en savent quelque chose. L'antisémitisme est porté par différents hommes de main, quelques provocateurs, illuminés et haineux, en quête de respectabilité et de beaucoup de publicité. Enfin, l'Internet offre à cette propagande répugnante un moyen considérable de s'exprimer en toute impunité. Aujourd'hui, la diffusion de la haine à une échelle internationale s'effectue essentiellement par ce vecteur. Les textes publiés par Marc Knobel témoignent de cette horreur. Ils sont aussi un cri contre l'oubli, la haine et l'indifférence.

11/2015

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Criminalité

Moi, le Serpent. Autobiographie

L'un des plus célèbres serial killers du XXe siècle, condamné pour le meurtre de 18 touristes étrangers principalement en Inde, raconte son parcours. Un document exceptionnel, composé d'écrits exfiltrés du bagne-forteresse de Katmandou, où Charles Sobrahj, 78 ans, purge sa peine de prison à perpétuité. Les mémoires du plus énigmatique des serial killers : un document exceptionnel Charles Sobhraj : meurtrier diabolique, tueur en série le plus emblématique des années 1970. Appelé tantôt " le Serpent ", tantôt " le Cobra " pour son aptitude à enjôler ses victimes et à filer entre les doigts des enquêteurs. Selon les sources, le nombre de ses victimes varie de neuf à près de cent. Il parlerait cinq langues, serait un spécialiste du droit international... et l'un des plus grands psychopathes du XXe siècle. On ne compte plus ses escroqueries et ses évasions spectaculaires. Il a sévi en Grèce, en Inde, en Thaïlande, en Iran, au Pakistan. Emprisonné à maintes reprises, il a passé près de 45 années derrière les barreaux. Libéré, il revient en France, se fait un temps oublier, puis, erreur fatale, s'envole pour le Népal en 2003. Arrêté, jugé, il est condamné à vingt ans de détention pour les meurtres d'une Américaine et d'un Canadien... Ses mémoires, écrits en détention, ont été mis en forme par Jean-Charles Deniau : plusieurs centaines de feuillets, couverts d'une écriture minuscule, sortis clandestinement de la prison centrale de Katmandou dans des gamelles ou roulés dans les vêtements d'une visiteuse, ou encore envoyés par SMS avant d'être brûlés. A ce matériel s'ajoutent quinze années d'entretiens, d'échanges téléphoniques et électroniques, ainsi que le témoignage de l'avocate française du criminel. Ce livre est son histoire, racontée par lui-même : celle de son enfance, de sa jeunesse délinquante, de son mariage, de son parcours criminel et judiciaire chaotique et des motifs réels de son départ pour le Népal.

02/2023

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Actualité politique internatio

Liberté, ma dernière frontière

Menacé par les talibans, Zazai a fui l'Afghanistan lorsqu'il avait 15 ans. En traversant huit pays, il a mis plus de six mois à parvenir en France par l'intermédiaire d'un réseau de passeurs peu scrupuleux. Ce livre retrace son éprouvant périple, semblable à celui de milliers de migrants. La fuite miraculeuse d'un jeune Afghan devenu citoyen français Né à Paktia, village afghan au pied des montagnes, Zazai vit avec son père, berger et instructeur religieux, sa mère et son petit frère Hilal. Il doit interrompre sa scolarité au bout de trois ans car les talibans, qui gagnent du terrain dans le pays depuis 1994, recrutent les garçons à la sortie de l'école. Il n'a que 15 ans quand il doit fuir l'Afghanistan. C'est le début pour lui d'un long et périlleux voyage de plus de six mois pour rejoindre la France par l'intermédiaire d'un réseau de passeurs peu scrupuleux. Le Pakistan, où il rencontre Wakas et Sohail, 13 ans, deux réfugiés pachtounes comme lui ; puis l'Iran, la Turquie, où il sera pris en otage ; la Bulgarie, où il sera emprisonné ; la Hongrie, où il finira en camp de rétention ; l'Italie et son foyer pour mineurs ; et enfin, la France. Ce livre raconte ce périple jonché d'épreuves, à l'image de ce que vivent la plupart des migrants. Malgré tout, Zazai et ses deux amis ont toujours gardé espoir. Une force qui les empêche de jamais baisser les bras. Une leçon de vie et de fraternité. " Zazai nous le dit : même si l'on regarde ailleurs, l'exil continue, comme les guerres et les persécutions. [... ] Mais ce livre nous le rappelle : une tradition d'accueil perdure dans le monde et en France en particulier, des citoyens se battent pour que soient respectés les droits humains, bien souvent avec succès. " (extrait de la préface de Xavier Emmanuelli)

01/2022

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Littérature étrangère

Le quintet de l'Islam Tome 5 : La nuit du papillon d'or

De beau matin, le téléphone sonne chez Dara, le narrateur, écrivain installé à Londres : son ami de jeunesse, avec qui il militait dans les années soixante à Lahore, le tire du sommeil pour lui rappeler une vieille dette d’honneur. Plus de quarante ans se sont écoulés et Platon, devenu un peintre célèbre et controversé, veut que Dara écrive sa vie. Puisque Dara n’a d’autre choix que de s’exécuter, il tire prétexte de cette biographie de commande pour partir sur les traces de son propre passé : les amis étudiants d’alors, ceux avec qui il partageait tout, les utopies marxistes, l’amour de la poésie penjabi, les virées estivales dans les montagnes de l’Himalaya et les intrigues sentimentales, sont dispersés à travers le monde. Les voies qu’ils ont empruntées sont fort divergentes : devenu un chirurgien célèbre aux États-Unis, l’un d’entre eux a (brièvement et à la grande honte de sa famille) rejoint les rangs du Parti républicain, tandis qu’un autre s’est engagé dans la révolution maoïste. Platon, resté dans leurs pays natal, se consacre à son grand oeuvre : une toile gigantesque intitulée Les Quatre Cancers de Terre Patrie – l’Amérique, les militaires, les mollahs et la corruption de la classe politique. Car il est beaucoup question, dans ce roman résolument contemporain, du Pakistan d’aujourd’hui (jamais nommé), dont Tariq Ali brosse un portrait dévastateur, mais pour les raisons qui ne sont pas forcément celles que met en avant le discours occidental. Témoin la caricaturale (et hilarante) victime de l’islam devenue la coqueluche des médias français que met en scène l’écrivain. Car le polémiste n’est jamais loin du romancier (en atteste le coup de griffe aux intellectuels de gauche parisiens). Mais, si le propos de Tariq Ali est toujours politique, celui-ci reste un formidable conteur. Quand il dénonce le féodalisme, c’est à travers le personnage de la belle Zaynab, la compagne de Platon, qui jeune fille a été mariée au Coran… pour éviter que le patrimoine familial soit dilapidé. Et l’histoire d’amour de Dara avec la belle Jindie, le « Papillon d’or » du titre, tient le lecteur en haleine tout au long du roman.

10/2011

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Littérature indienne

Ret Samadhi. Au-delà de la frontière

"Ret Samadhi" est l'histoire de Dadi, grand-mère et veuve de 80 ans, qui abandonne un beau jour, sans un mot, la maisonnée de son fils aîné chez qui elle vit comme le veut la tradition. Retrouvée par la police, elle sera ensuite hébergée par sa fille célibataire et artiste, qui lui offre une toute nouvelle forme de liberté et d'amour. Elle s'ouvre alors au monde, aidée dans sa métamorphose par une curieuse aide-soignante, Rosy, qui s'avère être une transgenre issue de la communauté des Hijras. Une amitié intense naît de cette rencontre, brutalement interrompue par l'assassinat de Rosy. Cette disparition marque un nouveau tournant dans la vie de Dadi, qui décide alors de partir pour le Pakistan retrouver la maison natale de son amie, entraînant sa fille dans cette aventure. Elles seront arrêtées par la police qui les soupçonne d'être liées à leur insu à un réseau politique subversif. Lors des interrogatoires, Dadi étourdira les policiers par son attitude farfelue et ses récits apparemment incohérents, mais qui sont en réalité porteurs de sens, de spiritualité et de subversion. Ils seront eux aussi pris dans les mailles de ce filet mystérieux, conquis par cette vieille dame qui en impose par sa ténacité. "Ret Samadhi" est un roman qui fait vaciller les frontières : celle du familier et de l'étrange dans une temporalité où l'instant ramasse tout le passé et la mémoire des siècles, les frontières de genre, celles de l'âge aussi, du corps et de l'esprit, de l'amour et de la haine, des modèles de famille, de la dépendance et de la liberté, des nations " ennemies ", de l'humain et du non humain. Histoire de famille, du quatrième âge et de la dépendance, des confins surtout. L'écriture traduit puissamment ce thème de la perception par un style où monologue intérieur, dialogue, bribes de conversation scénographiées à la manière de Nathalie Sarraute et narration s'entremêlent sans couture apparente, et où familiarité et poésie se superposent, jouant en particulier sur les sonorités et les rythmes d'une façon parfois vertigineuse que la remarquable traduction d'Annie Montaut a su restituer.

03/2020

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Sciences politiques

La paix sans la bombe ? Organiser le désarmement nucléaire

L'arme nucléaire ne suscite plus aujourd'hui le même effroi. La crainte d'un "holocauste", présente dans un grand nombre de pays durant la guerre froide, s'éloigne. Pourtant, les risques liés à l'existence de vastes stocks d'armes nucléaires ne diminuent pas. Malgré leur suréquipement, les Etats-Unis et la Russie semblent plus préoccupés d'empêcher d'autres pays d'acquérir l'arme que de progresser vers de nouvelles réductions. Certains détenteurs de l'arme nucléaire (Pakistan, Chine, Israël, Inde) en font la garantie de leur sécurité voire poursuivent une course aux armements dangereuse. Enfin des pays non-possesseurs veulent au moins parvenir au "seuil" du nucléaire militaire (Iran), ou parviennent même à se doter de l'arme à un stade embryonnaire (Corée du Nord). Face à cette prolifération, n'y a-t-il d'autre réponse que le recours à la force ? Comment concilier l'affirmation faisant du nucléaire la garantie ultime de la sécurité pour quelques-uns et l'interdiction faite à tous les autres de se doter de l'arme ? Est-il réaliste de vouloir construire un ordre international fondé sur la coopération des Etats en s'accommodant de l'anarchie nucléaire ? D'ailleurs, si en France la dissuasion nucléaire semble généralement acceptée, sa fonction de sécurisation convainc beaucoup moins les opinions occidentales. Soucieux de répondre aux questions éthiques que les Eglises et de nombreuses organisations de la société civile soulèvent à propos de la dissuasion nucléaire, les auteurs de l'ouvrage proposent de ne plus penser celle-ci seulement dans le cadre d'une stratégie de défense nationale mais de l'intégrer dans une stratégie de désarmement qui pourrait notamment être portée par la France et ses partenaires européens et devenir un objectif de l'Union européenne. Car l'option du désarmement est crédible, puisqu'elle a déjà permis des succès importants comme les accords bilatéraux américano-russes ou multilatéraux comme les zones dénucléarisées, ou encore le moratoire appliqué sur les essais. Un engagement de politique étrangère des Etats membres dans une stratégie de désarmement négocié donnerait en outre à l'Union européenne un objectif partagé par la majorité des populations et renouvellerait ainsi des postures manifestement figées.

02/2014

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Développement durable-Ecologie

L'Allemagne et le nucléaire

Depuis la catastrophe de Fukushima, le gouvernement allemand a décidé de renoncer au nucléaire civil. A voir... En 1990, il avait confirmé la même position pour le nucléaire militaire. Que signifie cette politique ? Le présent ouvrage, aidé par le ministère de la Défense, répond. de façon "réaliste" et "constructiviste". L'histoire de la tentation nucléaire de l'Allemagne éclaire certes le contenu du traité sur la non-prolifération de 1969, sa genèse, son interprétation, ses lacunes, à travers une politique qui semble s'être enfermée dans un "triangle" national, atlantique, européen et une dissuasion "concertée", "partagée". Mais la RFA a conservé la possibilité technique d'acquérir une défense nucléaire autonome, au-delà de la restriction de sa souveraineté de 1949 à 1989. Depuis sa réunification, elle affirme une volonté d'indépendance et de retour à la puissance. Il s'en faut de beaucoup que les aléas de sa politique énergétique aient diminué son potentiel militaire. Située en première ligne durant le conflit Est-Ouest, la Bundeswehr a été préparée et entraînée à la guerre nucléaire ou nucléaro-conventionnelle en Europe centrale. Elle a partagé avec les forces anglo-américaines basées outre-Rhin des milliers de têtes nucléaires. Elle dispose des vecteurs adéquats : artillerie, sous-marins, missiles. avions. Le commerce nucléaire avec l'Inde, le Pakistan, le Brésil, l'Argentine, l'Afrique du Sud, l'Irak ou l'Iran s'est montré hautement "proliférateur", jusqu'à ce que le contrôle des exportations ait été resserré en 1990-1992. Les scandales dans la presse, les informations délivrées par les douanes, les procès pour exportations illégales de matériels à usage militaire, ont révélé les capacités allemandes. En l'absence de réglementation contraignante sur le commerce extérieur, ce pays a le pouvoir de priver de toute efficacité le régime international de non-prolifération. In fine, le niveau technologique atteint par l'industrie nucléaire, les stocks de matériaux fissiles à usage dual et l'expérience de la Bundeswehr, font de la RFA une puissance nucléaire "en filigrane". Celle-là même qui participe depuis 2002, aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne d'une part, des trois autres membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations unies d'autre part, aux discussions sur le nucléaire iranien !

12/2013

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Grèce classique

Philippe II et Alexandre

En métamorphosant un royaume affaibli du nord de la Grèce en empire planétaire, Philippe et Alexandre de Macédoine (- 359/ - 323) ont bouleversé le cours de l'Histoire. A la fin de sa brève existence, à 32 ans, Alexandre le Grand avait éclipsé la grande puissance perse, traversé l'Hindou Kouch et pénétré dans ce qui est aujourd'hui le Pakistan : son empire s'étendait de la mer Adriatique au sous-continent indien. Mais son succès n'était pas seulement le produit de son génie personnel et d'une énergie inépuisable. Il résultait aussi de plusieurs décennies d'efforts réalisés par son père. L'Histoire nous a présenté Philippe II de Macédoine comme un vieil homme dont l'assassinat, fort commode, a permis l'arrivée au pouvoir de son fils génial. Erreur et mensonge. Des dizaines d'années de combats acharnés et d'indéniables talents de diplomate l'ont conduit à unifier le pays et conquérir la Grèce tout en bâtissant une armée invincible. Tout cela, il l'a transmis en héritage à son fils, au bon moment et à l'âge idéal pour pouvoir s'auréoler d'une gloire encore plus grande et bâtir le premier grand empire de l'Antiquité. Philippe et Alexandre ont tous deux joué un rôle essentiel dans la très large diffusion de la langue et de la culture hellènes, aux répercussions nombreuses et profondes, comme l'écriture du Nouveau Testament en grec et un empire " romain " hellénophone qui survécut pendant mille ans à l'est de la Méditerranée après la disparition du dernier empereur régnant en Italie. L'oeuvre d'un maître de l'histoire au sommet de son art. " Un ouvrage palpitant, à la hauteur de ses ambitions, comme Philippe durant son règne, et aussi fondamental que les conquêtes d'Alexandre. " Tom Holland " En un seul volume, Adrian Goldsworthy nous donne à lire le récit des exploits d'un duo de conquérants - père et fils - le plus brillant de tous les temps. L'auteur met en lumière à la fois leur caractère dramatique et violent et leurs répercussions au cours des siècles. Le résultat est un travail d'expert, fluide et vivant. " Barry S. Strauss

03/2023

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Pensée positive

Seva. Les sept règles de la sagesse Sikhe, faire le bien pour vivre une vie meilleurs

Les 7 règles de la sagesse sikhe, faire le bien pour vivre une vie meilleure. Avec ses 552 ans d'existence, le sikhisme, ou Sikhisme est la religion la plus récente. Il compte environ 30 millions d'adeptes. 22 millions résidant en Inde. Le fondateur du sikhisme, Guru Nanak, est né au XVe siècle, à une époque où la société de l'ancien Pendjab (la terre d'origine des Sikhs, qui est aujourd'hui un Etat indien limitrophe du Pakistan) était franchement inégalitaire. Le système des castes hindoues était répandu parmi les masses et le pays était gouverné par la monarchie moghole. Face à ces injustices, Nanak se mit à prêcher la bonté, l'égalité et le travail acharné, et demanda à ses disciples d'intégrer ces valeurs à leur vie quotidienne. Son idée révolutionnaire consistait à venir en aide à son prochain sans en attendre de récompense, ni de gain personnel en retour. C'est ainsi qu'est né le seva, ou "service désintéressé" , qui est l'activité pratiquée par la communauté sikhe qui possède le plus d'impact. C'est le sujet développé dans cet ouvrage. Comment faire le bien à la manière sikhe ? Il existe 7 traits de caractère et comportements qui caractérisent les sikhs : courageux, joyeux, résilients, altruistes, durs au travail, équitables et positifs. Ce sont les 7 règles de la sagesse sikh, développées dans cet ouvrage, chapitre par chapitre. Les 7 règles sont illustrées et étayées par des exemples, des entretiens avec des sikhs et leur histoire et les sciences comportementales... A la manière des sikhs et ce, sans être religieux, apprenez à appliquer SEVA, à devenir plus aimable, plus heureux et à vivre une vie qui a plus de sens. Vous serez surpris car SEVA est une solution extraordinaire car simplissime à mettre en oeuvre. Sommaire : Préface Introduction : pourquoi les Sikhs font-ils le bien ? Règle numéro 1 : chaque jour, venez en aide à autrui Règle numéro 2 : embrassez la joie Règle numéro 3 : faites preuve de courage Règle numéro 4 : chaque jour, faites preuve de gratitude Règle numéro 5 : apprenez à rire de vous-même Règle numéro 6 : chez vous, pratiquez l'égalité Règle numéro 7 : travaillez plus dur que vous ne priez Vivez pleinement le Chardi Kala

05/2023

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Littérature étrangère

Le temps des vrais bonheurs

Aruna, une jeune femme d'origine bengali, vient de décider de quitter Londres, ainsi que son mari, et de rentrer à Singapour. Le déclencheur ? Les vers d'un poète bengali : "Il est temps de cesser le combat et de rentrer à la maison". Son combat, c'était vivre à cent à l'heure, refuser son traitement médical pour troubles psychologiques, et boire, fumer, faire l'amour sont devenus ses addictions, plus douces que d'autres par le passé. Désormais, cesser de se battre et rentrer. Trouver l'apaisement, même si c'est un peu vivre à moitié. Et rentrer, même s'il est toujours plus facile de fuir. Hari Hassan est en fin de vie à l'hôpital de Kuala Lumpur. Immobilisé sur son lit, il dépend des infirmières pour tout, et souhaiterait qu'on le laisse partir. Lourd de remords, Hassan se souvient. De la guerre fratricide et de la partition entre l'Inde et le Pakistan. De la seule femme qu'il ait jamais aimée, avec laquelle il n'a pu se marier : il n'a jamais su ce qu'était devenue leur fille, qui devait être adoptée. Alors que lui-même a épousé plus tard une femme qu'il n'aimait pas, et dont il a eu un fils, Jazz. Hassan trouve qu'il est temps de cesser le combat et de rentrer à la maison, lui aussi : faire la paix, que son fils Jazz lui pardonne et le laisse partir. Jazz vit à Singapour. Travail logement partenaire : il peut cocher chaque case, et aurait donc tout pour être heureux ? Mais il n'a pas oublié Aruna, son double, sa soeur, sa petite amie, son amie pour la vie. Inséparables depuis leurs douze ans jusqu'à ce qu'elle disparaisse du jour au lendemain, deux ans plus tôt. Jazz a toujours su qu'elle finirait par rentrer chez elle. Mais sait-elle seulement où c'est, chez elle ? En trois jours et trois nuits, les tragédies ordinaires se nouent et se dénouent, comme si l'on retournait une boule à neige sur chaque métropole, faisant tourbillonner les regrets et les espoirs au milieu des préoccupations quotidiennes. Jusqu'à ce que la neige se dépose, et que l'on puisse décider de garder une chance de goûter au bonheur, et de vivre.

06/2014

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Sciences politiques

Lettres contre la guerre

Peu après les attentats du 11 septembre 2001, la journaliste italienne Oriana Fallaci publie un article puis un livre intitulés La Rage et l'orgueil, dans lequel cette grande figure progressiste italienne s'en prend au monde musulman dans son ensemble. Les musulmans y sont comparés à de « nouveaux croisés » et les imams à des « guides spirituels du terrorisme » dont les mosquées « grouillent jusqu'à la nausée de terroristes ou d'aspirants terroristes ». Effondré par les outrances d'une femme dont la carrière de brillante intervieweuse l'avait amenée à dialoguer avec le Shah d'Iran, Willy Brandt, Lech Wa??sa, le colonel Kadhafi, Yasser Arafat, Indira Gandhi, à se débarrasser de son voile devant l'ayatollah Khomeini ou encore à faire admettre à Kissinger que la guerre du Vietnam s'était avérée « inutile », Tiziano Terzani s'attelle à la rédaction d'une réponse, qui va prendre la forme de lettres adressées à son petit-fils Novalis. Ces Lettres contre la guerre sont d'abord l'oeuvre d'un Occidental qui a passé près de la moitié de sa vie en Orient, sans jamais y perdre ses racines ni son cartésianisme. Mieux que quiconque en Europe, il a senti la nécessité du dialogue Nord-Sud et Est-Ouest, et l'absurdité non seulement de la guerre dite « contre le terrorisme » mais aussi de toutes les guerres menées sous les prétextes de « modernité » ou de « civilisation », et qui ne sont souvent que les cache-nez de l'avidité des hommes et de leur soif de pouvoir. Fidèle à sa méthode de grand baroudeur du journalisme, c'est depuis le Pakistan et l'Afghanistan que Terzani écrit la plus grande partie de ces lettres. Là, il comprend « le drame du monde musulman dans sa confrontation avec la modernité, le rôle de l'islam en tant qu'idéologie anti-mondialisation ». Ce texte est visionnaire à plus d'un titre. Au détour de chaque phrase, on y décèle les erreurs qui furent celles de l'Occident dans son rapport au monde musulman et plus largement à toutes les autres cultures, avant et après le 11 septembre 2001. Lettres contre la guerre, d'où émanent à la fois une colère sourde et un pacifisme de combat, est une contribution essentielle au débat géopolitique mondial et une pierre cruciale sur la voie de la paix des nations. Sa lecture, près de quinze ans après sa rédaction, n'a jamais été aussi nécessaire.

11/2015

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Philosophie

La révolution pour une nouvelle civilisation : l'universalisme

L'humanité se trouve actuellement dans un état de crise. La débâcle financière de septembre 2008 fut la plus funeste depuis 1929. Malgré l'intention de plusieurs chefs d'Etat de réformer le système bancaire, presque rien n'a été entrepris. Le réchauffement de la Terre, dû à l'émission intense des gaz à effet de serre, provoque d'énormes incendies de forêts ou des pluies diluviennes, faisant des victimes par milliers. D'autres conséquences en sont une désertification galopante, l'assèchement de mers, lacs et fleuves, la disparition de centaines d'espèces animales et florales, la fonte des calottes glaciaires. La surpopulation humaine qui augmentera encore par millions de créatures, accentue dramatiquement la situation à tel point que la consommation épuise en huit mois ce que notre planète ne peut produire qu'en douze. Il s'ensuit que chaque année des milliards de personnes meurent de faim et de manque d'eau potable, tandis qu'en plus, des millions sont privés d'un logement décent, de soins médicaux, d'instruction, d'emploi. En même temps, des sommes vertigineuses sont consacrées aux armements. Des conflits s'éternisent, en Palestine, en Afghanistan. Des attentats réguliers déstabilisent l'Irak, le Pakistan, la Somalie. Le terrorisme s'est répandu avec l'emploi de l'arme la plus inhumaine, les kamikazes. Les religions monothéistes continuent à se proclamer porteuses de la Vérité qui, entre elles, apparaît inconciliable et en opposition avec les certitudes scientifiques. Il y a un manque flagrant de repères pour guider vers des solutions raisonnables. L'humanité est arrivée à une croisée de chemins. Ou bien, elle persévèrera avec les mêmes erreurs qui ne pourront qu'empirer. Dans ce cas, irrévocablement, elle signera sa déchéance et sa disparition par des guerres infâmes pour satisfaire des appétits de puissance et des besoins énergétiques et alimentaires de plus en plus pressants. Ou bien, l'humanité s'ouvrira à une toute autre perception de ses valeurs, tournant résolument le dos aux égarements gravissimes qu'elle commet actuellement sans arrêt. Le présent ouvrage expose les principes qui sont à la base de l'existence et démontre sur quels fondements le futur est à construire. L'humanité est appelée à une révolution sur elle-même. Une nouvelle civilisation s'affirmera, d'une hauteur de vue et d'une splendeur encore jamais atteintes. Elle assurera le bonheur pour le plus grand nombre. L'humanité arpentera des chemins lumineux.

03/2011

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Romans historiques

Sur les pas de Jésus au Cachemire. Le grand secret de Yuz Azaf, chronique et documents

Quel étrange destin que celui du chevalier Pierre d'Arrablay ! Lorsqu'un moine nestorien signala au Roi de France, Philippe IV, que la tombe de Jésus se trouvait au Cachemire (ce qui avait déjà été annoncé par des Templiers de Terre Sainte), le Roi décida d'envoyer Pierre d'Arrablay enquêter sur place. Car il est notoire, à la cour de la petite Arménie de Cilicie, que Jésus n'est pas mort sur la Croix. Soigné après la crucifixion par Joseph d'Arimathie, il est parti avec Thomas et sa famille vers l'Inde. Les Vardapets (moines ciliciens) ont construit des églises tout le long de sa route. Dans leurs livres, il est question du tombeau de Jésus à Srinagar et de celui de la Vierge Marie à Merry (Marie) au Pakistan. En se rendant au Cachemire, Pierre d'Arrablay est invité à rapporter en France le gobelet de Jésus (le Graal) détenu par le patriarche Mar Jabalaha III. Ensuite il est chargé par le khan des Mongols de ramener à son père la fille du roi du Cachemire (la princesse Aoudha), qui avait été capturée par les Mamelouks lors de la prise de Tripoli. Par la suite, Pierre d'Arrablay visitera les tombes de Jésus et Marie, et aura même des contacts avec leurs descendants. Il épousera la fille du roi du Cachemire qui sera tuée lors du voyage de retour. Revenu en France, on lui confiera la mission d'aider à l'élection d'un pape français. Il y parviendra en faisant élire Bertrand de Goth (Clément V) et en donnant un héritier au comté du Périgord. Enfin, il entrera dans les ordres, deviendra cardinal à Avignon, conseiller des rois Philippe IV et Philippe V et évêque de Porto où il finira ses jours. Pour construire ce roman historique, André Goineaud-Bérard s'est appuyé sur des années de recherches et une étude approfondie de textes authentiques relatant la vie du chevalier Pierre d'Arrablay. En annexe, l'auteur nous présente tous les documents et faits historiques accréditant le voyage de Jésus en Inde et son inhumation au Cachemire. Tous les personnages mentionnés ont réellement existé. Le lecteur le plus sceptique sortira, sinon convaincu, du moins très troublé par les preuves rassemblées ici sur ce qui était considéré jusqu'à ce jour comme une légende.

06/2010

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12 ans et +

Le journal de Nisha

Nisha, une jeune Indienne, a grandi dans le nord du pays avec son frère jumeau Amil, et leur père hindou. Les enfants n'ont pas connu leur mère musulmane. Ils sont entourés de leur grand-mère et de Kazi, leur cuisinier musulman. Depuis peu, on parle de l'indépendance du pays. Nehru, Gandhi et la classe dirigeante disent que le peuple va se libérer de la domination britannique. Mais on entend aussi dire que musulmans et hindous ne pourront plus coexister. Nisha et sa famille vont devoir s'exiler à Jodhpur, mais que va devenir Kazi ? Nisha se sent elle-même à moitié musulmane et hindoue. Comment l'indépendance peut-elle signifier la liberté ? Nisha entame une correspondance fictive avec sa mère, à qui elle raconte les événements, mais aussi à qui elle confie ses questionnements. Les tensions montent entre musulmans et hindous. Une violence de moins en moins contenue s'exprime à l'école, sur le marché, dans les transports... Il faut partir, mais sur la route, la confusion règne. Au terme de leur exil, après avoir traversé mille dangers, Nisha et sa famille arrivent dans l'Inde nouvelle, où ils entament une seconde vie. Un jour, un homme les attend devant leur porte... C'est Kazi ! Ce texte sur une des pages sombres de l'histoire parvient à mêler des éléments de la vie quotidienne indienne ; la description des repas ajoute une saveur toute particulière au roman. Les questionnements de Nisha sur l'identité, la frontière, la religion, l'amour de son pays et la force de l'écriture apportent une profondeur, une intensité et une résonance uniques pour les lecteurs d'aujourd'hui. Durant les journées du 14 et 15 août 1947, l'Inde obtient son indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. La Partition entre Inde et Pakistan intervient après des siècles de tensions religieuses, même si beaucoup ne souhaitent pas une séparation en deux pays. Durant le passage des frontières, des tensions éclatent dans des régions jusque-là paisibles : plus de 14 millions de gens s'exilent et au moins 1 million d'entre eux sont tués. C'est la plus grande migration de masse de l'histoire. Des tensions demeurent aujourd'hui, entre certains groupes d'hindous et de musulmans. Garder en mémoire les erreurs du passé peut créer un avenir plus pacifique : accepter la différence a toujours été un grand défi pour l'humanité, un défi qui s'est manifesté de mille façons. Ce récit en est une. Le Journal de Nisha a reçu la médaille Newbery qui honore chaque année les meilleurs livres pour enfants aux Etats-Unis.

01/2020

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Actualité politique internatio

Au coeur de la troisième guerre mondiale

La croyance en l'avènement de "la mondialisation heureuse" (Alain Minc) et de "la Fin de l'Histoire" (Francis Fukuyama) était omniprésente en octobre 2002 quand j'ai publié "La Troisième Guerre mondiale a commencé" . Aujourd'hui, c'est au contraire cette dernière qui est au centre des préoccupations. Une crise économique et financière à venir qui sera pire que celle de 1929 La mondialisation hyperfinanciarisée enclenchée dans les années 1980 a été jalonnée d'un crescendo de crises issues de l'éclatement de bulles financières, dont celui de 2008. Elles ont résulté de la surchauffe de la "planche à billets" par les banques centrales accompagnée d'endettements publics et privés abyssaux. Ce mécanisme infernal a été accentué par l'épidémie de covid. Il ira jusqu'à l'éclatement de bulle de trop, qui effondrera le système financier international. Conséquence : la "weimarisation" des économies (hyperinflation par dépréciation des monnaies). En effet, les banques centrales sont désormais confrontées à la quadrature du cercle. Pour essayer d'enrayer l'inflation, elles augmentent leurs taux d'intérêt. En vain. Résultat : la stagflation, c'est-à-dire l'inflation et, en même temps, la stagnation de la croissance quand ce n'est pas la récession. La croissance de la masse monétaire et du surendettement se poursuivra jusqu'au collapsus mondial : cracks boursier et obligataire, faillites de banques en série. C'est dans cette perspective que la Russie et la Chine notamment accumulent depuis des années des stocks d'or destinés à garantir leurs monnaies. Car cette crise financière majeure bouleversera l'ordre monétaire international, aux dépens du dollar (perdant son rôle de monnaie de réserve mondiale) et de l'euro. Il y eut la crise de 1929. Celle qui vient risque d'être pire, car la mondialisation a supprimé les cloisons plus ou moins étanches qui séparaient les grandes aires économiques à l'époque. Déjà, on voit que s'accentue la paupérisation des classes moyennes occidentales déclenchée par la mondialisation à partir des années 1980. La perte de valeur du mark sous la République de Weimar a laissé l'image de consommateurs achetant leur pain avec une brouette de billets. Le grand collapsus financier à venir pourrait ressusciter ce genre de scène dans les pays développés. La situation sera encore pire dans les pays en voie de développement dont la plupart sont déjà dans une situation précaire. Séismes politiques et géopolitiques La crise économique et financière provoquera des séismes politiques et géopolitiques. Le fondamentalisme et le terrorisme islamistes progressent en certaines parties du monde. Comme Daech en Irak et en Syrie, malgré sa défaite militaire de la fin des années 2010. Retour des talibans au pouvoir en Afghanistan, réislamisation accélérée de la Turquie sous la férule d'Erdogan, contamination de l'Afrique sub-saharienne et de l'Afrique de l'Ouest par les filiales d'Al Qaida et de Daech, ramifications de ces organisations en Asie (Afghanistan, Philippines, Indonésie...), prévalence des partis islamistes au Pakistan... Face à Europe, l'Afrique du nord est elle-même concernée. La Libye est devenue un chaudron islamiste depuis la mort de Kadhafi, la Tunisie le devient depuis la chute de Benali, le maréchal Al-Sissi maintient la marmite islamiste égyptienne sous un couvercle prêt à sauter. Le collapsus économique et financier mondial (avec son cortège de misère, de famines et d'épidémies) ouvrira des boulevards aux islamistes pour s'emparer d'appareils d'Etat bancales pour la plupart, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. La Troisième Guerre mondiale On assiste au retour des guerres interétatiques. Aujourd'hui, c'est la guerre Otan-Russie en Ukraine, donc sur le sol européen. Les Etats-Unis la pilotent dans le but d'affaiblir la Russie, qu'ils ambitionnent de disloquer pour la vassaliser et encercler la Chine. Car demain, ce sera la guerre entre les Etats-Unis et la Chine, probablement déclenchée par la pomme de discorde qu'est Taïwan. Les deux géants s'y préparent : course frénétique aux armements, découplage progressif des deux économies, embargo américain sur les puces électroniques à destination de la Chine... En effet, les Etats-Unis n'accepteront pas de laisser la Chine leur ravir la première place dans l'économie mondiale sans utiliser contre elle leur gigantesque appareil militaire, financé par un budget annuel de plus de 700 milliards de dollars. Certains hauts dirigeants américains ne s'en cachent même pas. Par le jeu des alliances, la guerre Etats-Unis-Chine s'étendra à l'ensemble du monde, en un cocktail d'affrontements civils et internationaux et de terrorisme. Avec en toile de fond la crise économique et financière mondiale génératrice de pénuries. Donc de fanatismes en tous genres. A la faveur de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis ont plus que jamais enfermé les pays européens dans l'OTAN. Ces derniers sont donc enrôlés à l'avance dans leur future guerre avec la Chine. Refusant que Pékin, en envahissant Taïwan, contrôle la jugulaire maritime qu'est la mer de Chine pour l'Asie du Nord Est, le Japon sera aux côtés des Etats-Unis. Il est lui aussi engagé dans une course aux armements. L'Australie et la Nouvelle Zélande sont des alliées inconditionnelles de Washington. L'Inde, géant rival de la Chine en Asie, sera elle aussi du côté américain. En face, le Pakistan musulman, viscéralement opposé à l'Inde, sera aux côtes de la Chine. Quant à l'Iran, hostile aux Etats-Unis et à Israël et dès aujourd'hui parvenu au seuil nucléaire, il sera allié de la Chine. La Russie sera dans le camp chinois, puisque l'Occident l'y a rejetée. La Turquie, devenue un Etat phare de l'Islam, attaquera l'Europe du Sud dont la France. Elle entraînera à sa suite quelques Etats d'Afrique du Nord et du Moyen Orient tombés aux mains des islamistes radicaux, qui offriront à leur jeunesse confrontée à la misère un dérivatif dans des razzias sur cette Europe tant convoitée. Une Europe qui aura fort à faire, entre les menaces à ses frontières et la cinquième colonne islamiste pilotée surtout par la Turquie à l'intérieur de ses territoires. La France sera appelée à jouer un rôle central dans cette configuration européenne.

02/2024

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Sciences politiques

Grand Moyen-Orient. Crises et guerres de la nouvelle phase stratégique

Le conflit en Syrie s'enfonce dans l'affrontement entre la Russie et la Turquie, et l'écho des massacres de Paris ne s'est pas encore tu. Avec son fardeau de morts, le terrorisme réactionnaire a frappé une capitale qui s'est affirmée dans l'histoire comme l'intellect politique de l'Europe, mais qui a également mené, durant deux siècles, sa politique méditerranéenne en Afrique du Nord et au Proche-Orient, en concurrence ou en accord, au fil des décennies, avec l'empire britannique, l'empire russe, et les impérialismes italien, allemand et américain. D'autre part, les attentats de Paris sont un fragment de la déflagration au Moyen-Orient, où l'arme terroriste est monnaie courante dans la confrontation régionale. En plus de l'étude du développement capitaliste et des luttes politiques en Turquie, en Iran, au Pakistan et en Arabie saoudite, ce texte recueille le parcours d'analyse qui a accompagné, au cours de ces années, les événements des " printemps arabes " et leur échec dans la confrontation moyen-orientale. Il y a quatre ans, au moment du déclenchement de la crise en Libye, la prévision de ce qui serait arrivée ne fut pas ardue. Nous écrivions : " Au Moyen-Orient, il est presque de règle que les guerres civiles deviennent le point de départ de guerre entre les Etats. " Depuis, quatre conflits, en Libye, au Mali, en Syrie et au Yémen, ont confirmé cette loi de mouvement, réduisant en poussière la rhétorique démocratique qui avait accompagné ces bouleversements politiques. La guerre en Syrie marque la fin des équilibres de balance garantis par la puissance américaine au Moyen-Orient. La Russie refait son entrée dans la région, positionnée aux côté du régime d'Assad, et l'Europe revient à l'initiative politico-militaire, avec l'intervention militaire de la France et du Royaume-Uni, mais également des rôles pour l'Allemagne et l'Italie. En toile de fond, la mutation des liens énergétiques, tout comme celle de la balance globale, impliquent la Chine et l'Inde, et il est impensable qu'une nouvelle configuration régionale ne prenne pas en compte les deux géants asiatiques. Il y a un peu moins d'un an, nous avons écrit que la crise voyait à l'oeuvre les " trafiquants de peur ", celle fabriquée par le " terrorisme réactionnaire " et celle agitée en retour " aussi bien par le populisme xénophobe, pour des calculs électoraux de boutiquier, que par l'européisme impérialiste, ravi de l'occasion d'expérimenter ses idéologies de masse, aussi bien celles de l'Europe forteresse que les mythes revisités du choc des civilisations ". Nous ajoutons que, avec la progression de la crise, la défaite catastrophique de leurs théories et de leurs idéologies précédentes est devenue encore plus éclatante. L'internationalisme communiste est une nécessité. L'ordre scientifique de la théorie marxiste est sans égal.

02/2016

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Revues

XXI N° 59, été 2022 : Himalaya, la révolution des sommets

Sujet de couverture - Nims Purja, la révolution himalayenne / François Carrel Nims Dai, de son vrai nom Nirmal Purja, est depuis 2019 le détenteur du record de vitesse de l'ascension des 14 sommets de plus de 8000 mètres de la planète, qu'il a effectué en six mois et six jours. En 2020, avec les mêmes méthodes logistiques lourdes et toujours avec un groupe d'alpinistes exclusivement Népalais, il s'est adjugé un autre mythe convoité : la première ascension hivernale du K2 au Pakistan, dernier 8000 jamais gravi en hiver. "14 Peaks : nothing is impossible" , le documentaire sur Nims Dai diffusé mondialement par Netflix en décembre dernier a fait sensation et la version française de son best-seller Beyond Possible parait ce printemps en France. Derrière les performances physiques, logistiques et médiatiques de cet ancien Gurkha de l'armée britannique se dévoile un tournant dans l'histoire de l'himalayisme. D'abord, c'est une sorte de décolonisation que ce Népalais réalise, en se réappropriant la mythologie de ces très hautes montagnes. Les Occidentaux y ont tenu le premier rôle depuis un siècle, tandis que les Népalais étaient cantonné au rang de simples porteurs d'altitude, malgré leur rôle essentiel. Aujourd'hui les Népalais, derrière Nims Dai, retrouvent leur fierté en revendiquant le leadership. Au delà de la sphère sportive, c'est bien de business dont il s'agit : les Népalais assurent désormais eux-même une part de plus en plus importante du très lucratif marché des expéditions commerciales sur l'Everest. Nims Dai, qui a lui même créé son agence anglo-népalaise haut de gamme, entend régner sur le marché, et vise en parallèle celui des 7 Summits, les points culminants des sept continents. Ces acteurs Népalais, Sherpas pour la plupart, reprennent et amplifient cependant les travers de la course à la très haute altitude inventée par les Occidentaux : suréquipement et surfréquentation des voies classiques des sommets les plus connus, dont Everest, généralisation de l'usage de l'hélicoptère pour les approches, utilisation de plus en plus massive et précoce de l'oxygène supplémentaire, médiatisation et marketing débridés. Ce reportage sera à la fois le portrait d'un athlète et d'une personnalité exceptionnelle, le récit d'un tournant dans la longue histoire de l'himalayisme, dont Nims Daï est la figure emblématique, et la description de ses dérives qui mènent chaque année toujours plus de touristes d'altitude fortunés au sommet de l'Everest, malgré la perte de toute dimension de performance sportive de cette ascension et prix de drames humains, certains déjà survenus, et de ceux à venir, redoutés. Dans ce contexte, gravir les plus hauts sommets du monde a-t-il encore un sens ? Le silence des mots / Gaël Faye, Michaël Stzanke Victimes de viol pendant le génocide des Tutsis en 1994, en pleine opération Turquoise dirigée par la France, ces Rwandaises se sont confiées à l'écrivain Gaël Faye, qui vit aujourd'hui à Kigali. Le business des otages sahéliens / Anthony Fouchard Ils seraient entre 300 et 400 otages aux mains des groupes djihadistes qui tentent de contrôler l'immense espace sahélien. Des otages dont on ne parle jamais, car ce sont des hommes ordinaires, maliens, burkinabés ou nigériens dont les groupes islamistes négocient la libération contre quelques milliers d'euros. Cette criminalité est devenue l'un des principaux moyens de financement des djihadistes. A Madagascar, la vérité reste sur sa faim / Emre Sari Tout le monde semble d'accord : la famine dans le Sud de l'île est due au réchauffement climatique. Cela arrange bien le Président qui se trouve déresponsabilisé et invite les médias français tous frais payés pour lui tresser des louanges. Mais en fait, les raisons sont multiples : l'insécurité, les bandits qui pillent les ressources, et surtout, des décennies d'incurie gouvernementale. Alors, pourquoi l'ONU et les ONG s'en tiennent-elles à la version officielle ? Contre-enquête sur une famine. Poids-lourds anti-mafia / Angelo Mastrandrea En Italie, quand les entreprises appartenant à la mafia leur sont confisquées par la justice, elles font souvent faillite. Sauf à Catane, en Sicile, où une poignée de salariés ont réussi à racheter leur société de transport et à la faire revivre, malgré des tonnes d'embûches. BD - L'île, le millionnaire et les écolos / Bruno Lus et Vincent Sorel Depuis qu'il a racheté l'île de Berder, dans le golfe du Morbihan, un millionnaire fait la loi. Michel Giboire, patron de l'immobilier, entend la transformer en complexe hôtelier. Des retraités bretons l'ont fait plier. Vécu- Charly et le Prince / Haydée Sabéran Charly travaillait pour une conciergerie de luxe au service d'un membre de la famille royale saoudienne à Paris. Comme le génie de la lampe, il exauçait tous les voeux du prince. Il a mis en route une Xbox le matin de Noël pour 500 euros de pourboire. Déniché un tigre, un faucon, une table de gynécologue, de la cocaïne. Réalisé des films pornos en streaming. Mais jusqu'où accepter un caprice ? Quand il s'est agi de trouver une prostituée mineure, il a dit stop. Grand entretien Le cinéaste Marco Bellochio par l'écrivain Olivier Guez.

07/2022