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Littérature française

Chroniques du bocal

Lorsqu'on me demande à quoi je suis bon, je réponds : à ne pas faire trop d'ombre, se dit à lui-même JB, qui n'a toujours pas trouvé de port. Jeune adolescent de cette génération perdue des années 2000, il cherche à combler le vide niché entre ses deux initiales, le prénom amoché que lui ont donné ses parents. A côté de cette jeunesse à la dérive s'en profile une autre, celle de Solange, danseuse perfectionniste et téméraire, prête à tout pour bâtir le futur de ses rêves. Mais ni JB ni Solange ne savent lire les cartes du ciel. Dans ce petit quartier de l'est parisien qui leur sert de bocal, tous les adultes semblent à ces enfants tourner en rond. Ils s'aiment mais ne se touchent plus. Ils parlent mais ne s'écoutent plus. Le père de JB noie ses déceptions et ses chagrins dans un grand aquarium rempli de poissons rouges, qui trône au milieu du salon. Le père de Solange, lui, a renié la philosophie et coule désormais des jours absents dans son animalerie. Où vont toutes ces âmes en perte de mémoire ? Mais la vie n'entend pas laisser ces disques rayés conter à l'infini leur refrain. L'étrange entente entre ces deux adolescents, l'un aux ambitions écailleuses et l'autre déterminée, quelques pas de côté et quelques brasses de trop vont faire jaillir un nouvel univers. Dans ce premier roman à la fois comique et poétique, qui fait vivre les objets et parler les poissons rouges, une romancière de vingt-trois ans dévoile les incongruités des adultes à travers la recherche de soi des jeunes gens.

03/2020

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Languedoc-Roussillon

Petit Futé Archipel de Thau. Destination Méditerranée, Edition 2023-2024

"L'Ile Singulière" , beauté méditerranéenne au charme authentique, règne avec élégance sur la colline du mont Saint-Clair et ses environs. Terre de culture et de tradition, la patrie de Georges Brassens a le don d'émerveiller les touristes de passage et d'attirer de nouveaux habitants. La cité sétoise n'a pas succombé aux sirènes du tourisme de masse et a su conserver tout son caractère sans se travestir. On ne résiste ni aux panoramas de son quartier haut, ni aux multiples canaux qui sillonnent ses quais à l'histoire riche et trépidante. Sur les rives, vous aurez le plaisir de croiser de nombreux pêcheurs. Ils y accrochent toujours leurs filets, exhibant fièrement leur trophée du jour. Les touristes pourront apprécier les sorties en mer, flâner dans les halles gourmandes et profiter de la dolce vita qui fait battre le coeur de la ville. Le littoral sétois, riche en plages et en bois, offre une belle diversité de paysages aux vacanciers. Les sportifs profiteront des espaces naturels pour se dépenser, les gourmands des nombreux restaurants et les vacanciers - à la recherche de calme et de relaxation - seront séduits par les nombreuses plages du littoral. Mais Sète n'est pas le seul joyau de la région ! Sur le territoire de Sète Agglopôle Méditerranée - Archipel de Thau, des sentiers balisés permettent aux curieux de découvrir les vestiges abrités par les collines environnantes et d'accéder à de nombreux villages. Parmi les incontournables de la région vous trouverez le spa O'balia de Balaruc-les-Bains, le bois des Aresquiers de Vic-la-Gardiole, zone protégée à la richesse inestimable, et le doux muscat de Frontignan auquel on ne résiste pas bien longtemps... Ces trois communes ne sont qu'un petit échantillon de ce qui vous attend autour de ce bassin aux huîtres charnues et aux hippocampes mouchetés. Du soleil, un terroir prospère, des assiettes aux couleurs locales, Sète et son agglomération vous séduiront par leur cadre authentique et leurs nombreuses festivités. Rendez-vous vite sur ce territoire aux mille et un plaisirs que vous aurez du mal à quitter !

09/2023

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Sports

Ma mauvaise réputation

Mourad Boudjellal, 52 ans, est la grande gueule du rugby français. Il préside le club du RC Toulon, armada composée de stars de l’Ovalie (Michalak, Wilkinson, etc.) et grande favorite pour remporter cette saison le Top 14 et la Coupe d'Europe. Boudjellal a été au coeur de nombreuses polémiques, stigmatisant entre autres l’arbitrage ou les dirigeants de la Fédération et de la Ligue. C’est un véritable enfant de Toulon, profondément marqué par le fait que la mairie de la ville soit passée au Front national en 1995 ; cela décidera d’ailleurs ce fils de l’immigration à s’impliquer dans le rugby. Il n’est pas issu du sérail mais se pique au jeu. Depuis, par petites touches, grandes décisions et déclarations au vitriol, il a dépoussiéré ce sport. Le parcours de Boudjellal est exemplaire : fils d'immigrés algériens (il a aussi des racines maternelles du côté de l’Arménie), il avoue avoir dans son enfance « davantage souffert d’être pauvre que d’être arabe ». Il aime ce qui brille et a fait fortune dans la bande dessinée, créant Soleil, quatrième maison d’édition de BD francophone avant de se consacrer uniquement au RC Toulon. Le livre explore toutes les vies de Mourad Boudjellal. Sa vie d’homme, ses racines, son sens des affaires, sa fortune, son rapport à l’argent, son incursion dans le rugby, son fort caractère, son regard sur la société et sur la politique (il a été reçu par Nicolas Sarkozy alors chef de l’Etat), ses rencontres (De Gaulle qui, gamin, lui a caressé les cheveux ; Coluche, dont il a failli organiser le premier meeting lorsqu’il s’est présenté à la présidentielle ; Gainsbourg, Hergé, Reiser, Dargaud, Gaston Gallimard son idole), son sens de la formule (« je suis un peu un dictateur », « il faudrait kärchériser l’équipe de France de foot »), ses valeurs, ses coups de cœur et coups de gueule, la manière dont il recrute au rugby, son rapport charnel à la ville de Toulon, comment il va encore révolutionner le rugby, son amour des mots, de Brassens et de Brel, sa mauvaise réputation...

05/2013

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Littérature française

Le cabinet noir

Ce roman à tiroirs se déroule sur le rythme du suspense de la préparation de l'élection présidentielle de 2022 dans la cellule d'experts la plus réputée et qui a déjà gagné trois présidentielles. C'est l'opportunité, grâce à l'auteur, très informé, de comprendre le fonctionnement de ces gourous mystérieux qui participent à la fabrication de ceux qui briguent les suffrages. Des Gilets jaunes au mouvement Woke, toutes les tendances d'opinion sont brassées devant nos yeux par les analyses de ces spécialistes de la communication politique. Cela donne la sensation d'un rendez-vous à grand risque qu'ils décrivent eux-mêmes : "On n'a pas le choix. C'est une campagne pour nos gosses, pour ce qui nous a toujours animés. C'est, peut-être, tout autant, se retourner sur nous-mêmes, nos certitudes, nos arrogances et le bordel qu'on a semé. On se croyait 'dandy' de la révolution, ne finissons pas Gandhi de notre incurie. Il faudra sortir par le haut". On croise aussi, dans un récit quasi autobiographique, les évocations de 68, ses enthousiasmes, ses excès et, surtout, ses conséquences. Pour cette raison, le livre commence de manière énigmatique : "Le soleil brûle l'asphalte d'idéaux. C'étaient aussi les miens. Ceux d'une génération exaspérante d'avoir tant espéré". Ce texte en appelle à l'humour parfois corrosif, aux descriptions très soutenues et aux émotions de personnages plein d'aspérités - des politiques qui concourent à la Présidence de la République ou des faiseurs d'opinion aussi puissants que discrets. De toute manière, on referme le livre avec un regard plus acéré, des signes d'excitation intellectuelle et la gaîté d'instants de dérision salutaire. Manuscrit relu et corrigé par staka. fr

03/2023

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Religion

Isabelle de France soeur de saint Louis. Une princesse mineure

Avec Héloïse et Claire d'Assise, Isabelle de France fait partie de l'infime bataillon des femmes qui, au Moyen Age, eurent l'audace de composer une Règle pour régir la vie d'autres femmes. L'Ordre des Surs mineures, qu'elle fonda, se répandit en France et surtout en Angleterre. Pourtant, alors que, dans leurs pays respectifs, Elisabeth de Hongrie ou Agnès de Prague font figure d'héroïnes nationales, la princesse capétienne est à ce jour une inconnue de l'Histoire. Sur cadette de saint Louis, Isabelle refusa le mariage avec le fils de l'empereur Frédéric II, se consacra à la virginité tout en vivant à la cour et, après une première tentative qui ne lui donna pas satisfaction, arracha en 1263 l'approbation de la Règle des Surs mineures, affirmant ainsi son choix de suivre les traces de François d'Assise sans recourir à la médiation de Claire. Avec l'aide de son frère, elle fonda le monastère féminin de Longchamp, mais ne voulut pas pour autant en être abbesse, vivant jusqu'à sa mort en 1270 dans l'humilité, en lisière de la communauté. Si son souvenir resta à jamais dans l'ombre de saint Louis, sa destinée éclaire pourtant de manière décisive les grandes inflexions du règne de son célèbre frère, le roi christique. Fruit d'une collaboration internationale, le volume Isabelle de France comporte une présentation biographique de la princesse par l'historien américain Sean Field et la totalité des sources informant d'elle, de sa naissance jusqu'à l'orée des Temps modernes, toutes traduites en français moderne. Suivent diverses annexes pour faciliter la lecture. La soixantaine de sources brassées relève de tous les genres documentaires pratiqués au Moyen Age et offre une plongée à la fois dans le Siècle de saint Louis et dans la spiritualité d'une fille de roi qui, à sa manière, choisit d'être une rebelle.

11/2014

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Histoire de France

LE CINQUIEME POUVOIR. La culture et l'Etat de Malraux à Lang

Que reste-t-il de la politique culturelle des années Malraux, Pompidou, Lang qui vont de 1959 à 1993, voire 1999 ? L'affaire Landowski-Boulez, l'affaire Langlois, le scandale de l'exposition de 1972, la " sébile et le cocktail Molotov " de Maurice Druon, la tenue Thierry Mugler de Jack Lang à l'Assemblée nationale, l'affaire des colonnes de Buren, l'affaire de la cession de la Cinquième chaîne à Berlusconi... ? Ces affaires, ces scandales, ces anecdotes, Claude Mollard les a réunis par brassées pour mieux nous faire comprendre les forces qui transforment en profondeur la vie culturelle : le pouvoir innovateur des artistes, les budgets, les médias, les collectivités territoriales, le droit des auteurs, les publics, les enseignements artistiques, la professionnalisation des métiers culturels. Jamais une politique n'aura connu autant de bouleversements et mieux exprimé en même temps de nouvelles manières de faire et de vivre la politique. Comme si la politique culturelle, son pouvoir d'exaltation, ouvrait une alternative à la politique politicienne. De Malraux à Lang se jouent aussi les destins des ministres de la culture. Au couple de Gaulle-Malraux s'oppose le couple Mitterrand-Lang. Face à la statue du commandeur de Malraux se dresse l'image du Don Juan culturel qu'incarne Jack Lang, dans son meilleur rôle. Mitterrand et Lang, dont les relations complices sont décryptées à travers une abondante et inédite correspondance, renouvellent profondément la vie culturelle nationale et internationale, mais aussi le visage du socialisme à la française. Claude Mollard a écrit cette première histoire des politiques culturelles de la Ve République en acteur influent des années Pompidou et des années Lang. Tour à tour inventeur du Fonds d'intervention culturel, constructeur du centre Pompidou, conseiller de Jack Lang, fondateur de la Délégation aux arts plastiques, consultant en ingénierie culturelle, il se révèle ici historien, maniant une plume alerte et caustique, qui nous introduit dans une galerie de portraits des "grands" du petit monde culturel et nous ouvre des perspectives pour le XXIe siècle.

10/1999

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Théâtre

Dramaturgies de l'atelier-théâtre. Tome 2, Au bonheur des petites formes

Après le succès de Dramaturgies de l'atelier-théâtre (1) qui posait les bases et les principes d'une conduite d'atelier fondée sur une dynamique collective et sur le recours à la fiction comme élément fédérateur, il a paru nécessaire de continuer à présenter des expériences concrètes d'atelier avec des jeunes et des moins jeunes. A rebours du modèle toujours dominant de la grande représentation de fin d'année, dont on connaît bien les risques chronophages et les dangers d'enfermement dans le pastiche du "Grand Théâtre", les auteurs militent ici pour des formats dramatiques courts. Les petites formes constituent en effet un moyen terme fertile entre l'atelier en tant que processus et l'atelier en tant que projet d'élaboration d'un objet et sa mise en contact avec un public. La brièveté du temps de représentation en permet une maîtrise plus aisée et plus rapide, et donne au groupe le sentiment satisfaisant d'avoir mené son projet à terme sans marche forcée et dans des délais raisonnables. Par ailleurs, cette brièveté offre la possibilité de jouer plusieurs fois et d'apprivoiser le rapport au public. Enfin, le temps réduit joue comme une contrainte génératrice de formes inédites et variées. Les personnes qui encadrent les ateliers-théâtre - qu'elles soient artistes-intervenants, enseignants ou animateurs - trouveront ici non seulement les modalités précises et concrètes de mise en oeuvre de ce type de projet, mais aussi un foisonnement d'idées et de thèmes pour concevoir et composer leur petite forme, dans de savants et stimulants montages/collages d'extraits de textes dont sont données les références. Nous espérons que l'ouvrage, rédigé à partir des expériences complémentaires de Chantal Dulibine, enseignante et formatrice d'enseignants, et Bernard Grosjean, metteur en scène-intervenant et enseignant à l'Institut d'Etudes Théâtrales de Paris III, procurera à ses lecteurs de fort nombreux bonheurs théâtraux et générera de pleines brassées d'heureux projets.

06/2018

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Critique littéraire

Carnaval

" Conquête facile, Daniel aime l'amour, les Champs-Elysées, les grandes automobiles et les cocktails. Autrefois, il aimait la campagne et, dans son jardin désordre, les asters bêtes et tristes et le grand plant d'asperges où l'on coupait, à l'automne, des brassées de feuillages roux que sa mère disposait dans les vases du salon pour faire un fond aux chrysanthèmes. Il aimait aussi les mots d'où partent, mieux que des gares, les vrais rapides qui nous entraînent. Il aimait la lecture et l'encre, maintenant cette femme. " Quand Mireille Havet écrit ce roman, Carnaval, elle est encore nimbée de sa renommée de jeune poète prodige, que Guillaume Apollinaire lui a forgée juste avant la Grande Guerre. Elle a alors un peu plus de vingt ans, fraye volontiers avec les plus désaxés de sa génération, aime par-dessus tout le Paris noctambule des Années folles, regrette la douce campagne de son enfance, croit encore à son avenir d'écrivain et se remet à peine d'une liaison exaltante et humiliante, peu secrète en tout cas, avec la " d'annunziesque " comtesse de Limur. Mireille Havet a décrit dans son Journal les aléas de cette relation dont elle désire - et ne désire pas - guérir ; elle en a relu et parfois repris certains passages, lyriques et obsédants. Mais Carnaval se veut un roman dans l'air du temps : vif, élagué, irrespectueux des genres littéraires et " crypté ". La violente et brève passion de ces deux amantes se traduit littérairement en une aventure - presque une épreuve initiatique - entre une femme mûre, son mari et un tout jeune homme : Madeleine et Jean de Limur deviennent, dans ce roman à clef, l'excessive Germaine et l'ironique Jérôme ; Mireille Havet est le naïf, puis le cynique Daniel... Sacrifice aux conventions qui, à vrai dire, ne trompa personne - ni ses amis et relations, ni la critique. Car l'histoire vécue et l'intrigue - on le découvre aujourd'hui, on devait le deviner autrefois - sont identiques, ainsi que les circonstances, les décors, les retournements incessants de situation et le paradoxe des sentiments...

03/2005

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Critique littéraire

Correspondances à trois voix. 1888-1920

En donnant en un seul volume les correspondances Gide - Louÿs et Louÿs-Valéry, cette publication éclaire le rôle d'" entraîneur " joué par Pierre Louÿs dans les débuts littéraires de ses deux amis et le fait que, dans un premier temps, le " trio " qu'il forme avec eux fut bien plus complémentaire que leurs évolutions ultérieures ne le laisseraient deviner. L'intérêt de ces premiers échanges tient à une commune ferveur littéraire qui se manifeste en particulier dans le lancement de quelques revues (Potache-Revue, La Conque et Le Centaure). Les germes de la création, les tâtonnements exprimés par leurs juvéniles poèmes, les réciproques critiques qu'ils se font traduisent, sinon leur totale communion d'esprit, du moins des credo esthétiques communs et une même ambition artistique. Après la mise en sommeil des visées littéraires de Valéry à l'automne 1892 et la brouille définitive intervenue entre Gide et Louÿs en 1896, la correspondance entre Louÿs et Valéry connaît une certaine chute de tension jusqu'à ce que la remise en marche de " l'ouvroir " poétique devienne le prétexte d'échanges enflammés oit ils retrouvent les enthousiasmes de leur jeunesse. Ces lettres presque quotidiennes des années 1916-1917 brassent une foule d'idées et de réflexions qui vont nourrir la création de Valéry avec La Jeune Parque et les poèmes de Charmes, tandis que Louÿs accepte avec bonne grâce de servir de miroir et de jouteur à son ami plus doué. Il y a un demi-siècle, Robert Mallet faisait connaître la plus grande partie des lettres échangées entre Gide et Valéry qui n'avaient pas à être reprises ici, Louÿs demeurant dans la coulisse. Ici et là, des bribes et des fragments épars des correspondances Gide-Louÿs et Louÿs-Valéry ont pu être livrés, mais aucune édition intégrale de ces deux autres côtés du triangle n'a été entreprise. Si nous les publions aujourd'hui d'une manière simultanée, c'est pour marquer à vif les ressemblances, les influences, les interférences et les divergences de ces trois auteurs essentiels de la littérature moderne à travers l'un des plus beaux témoignages de ce qui peut naître du commerce et de l'amitié de trois " esprits ".

06/2004

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Couple, famille

Dictionnaire des sexualités

" Je ne sais pas quelle est la question, mais je connais la réponse : le sexe " disait Woody Allen. Ce Dictionnaire, unique en son genre, tente d'apporter des interrogations qui sont loin d'être taries. Sa première originalité est de traiter des sexualités et non pas de la sexualité. C'est-à-dire de prendre en compte les réalités d'aujourd'hui. Très longtemps, on a désigné la sexualité au féminin singulier et renvoyé d'abord au coït, lequel devant assurer la venue au monde d'une descendance. La norme était celle de l'hétérosexualité. Mais dans la période récente, on a assisté à la multiplication des identités reconnues : il n'y a plus comme avant " la " femme et " l' "homme mais aussi les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transgenres, les queers, les intersexués. On est bien dans l'univers " des " sexualités. Celles-ci sont donc toutes présentes dans ce volume. L'autre originalité de cet ouvrage tient à la diversité de ses approches. Il montre comment ces diverses sexualités ont été perçues selon les civilisations, les religions (du catholicisme au bouddhisme), l'évolution des lois, les principales familles politiques, les grandes périodes de l'histoire et dans divers pays (des Etats-Unis à la Chine). Comment elles ont été abordées aussi à travers la littérature, la philosophie, la psychanalyse, la musique (de l'opéra à la chanson), le cinéma, la peinture, la danse (du flamenco au tango)... Sur les 400 notices que comprend ce Dictionnaire, beaucoup sont consacrées aux thèmes " incontournables " : amour, désir, érotisme, plaisir, amant, hédonisme, partenaires, rapports sexuels, séduction, sensualité etc. Mais on y trouve également des entrées plus originales, qui ont trait à des thèmes aussi divers que : l'argent, la contrepèterie, la folie, les nanosciences, l'islam, les procès pour impuissance, la mode... L'ensemble va de A comme Abat-jour (éloge de la pénombre) à Z comme Zouk (la danse que chacun rêve de maîtriser). Ce livre se distingue enfin par la diversité et la qualité de ses auteur(e)s. Ils sont 185 : historiens, sociologues, démographes, juristes, écrivains, cinéastes, philosophes, psychanalystes, médecins, littéraires, politologues, anthropologues, critiques d'art, de cinéma, spécialistes du jazz et de la chanson, tous considérés comme le (ou la) meilleur spécialiste du sujet traité. Janine Mossuz-Lavau a fait appel non seulement à des experts, mais aussi à des témoins ayant fréquenté la personnalité sur laquelle ils écrivent, des acteurs et actrices (la tanguera parle ici du tango, le scénariste du film qu'il a écrit, la performeuse et la grande prêtresse du SM de leurs expériences). Ce Dictionnaire contient enfin des documents et des textes originaux : une chanson de Georges Brassens, jamais enregistrée, un Tract du Dr Carpentier ou des entretiens avec Françoise Héritier et avec Brigitte Lahaie.

03/2014

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Histoire de France

Correspondance d'avant-guerre et de guerre

Martyr de la Résistance, "modèle d'abnégation patriotique", a écrit de Gaulle, un être de lumière pour ceux qui l'ont connue, mais absente des recueils d'hommages aux héroïnes cataloguées avant qu'Amiens et Neuilly ne la redécouvrent et qu'Israël ne l'élève au rang des Justes parmi les nations. Née en août 1913, fille d'un cordonnier de Neuilly, brillante élève de l'école publique, reçue en 1937 à l'Ecole Normale Supérieure de Sèvres, agrégée des lettres, professeur aux lycées du Havre, d'Etretat, Victor Duruy à Paris et à partir de 1942 au lycée d'Amiens, elle est arrêtée le 13 février 1944, transférée à Paris, soumise au supplice de la baignoire et meurt étranglée, victime de ses bourreaux ou suicidée pour ne pas risquer de parler. Agent de liaison occasionnelle dès 1941, elle avait participé au mouvement Libération Nord, assuré un refuge à des amis juifs proscrits, enfin apporté son aide aux aviateurs alliés rescapés qui conduisait ceux-ci, en suivant la filière Shelburne, du Nord et de la Somme jusqu'à leur point d'embarquement clandestin pour l'Angleterre, à quelques brasses de Saint-Brieuc. C'est tardivement, qu'ont été connues les lettres qu'elle adressait aux siens. Elles sont un témoignage de lucidité patriotique ainsi qu'une représentation pleine de retenue et parfois d'humour d'un pays sous l'occupation ennemie. Elles tranchent par la finesse d'observation et les bonheurs d'écriture sur le tout venant de la littérature épistolaire de guerre. Elles seront une révélation pour le lecteur. Quelques phrases en donnent le ton : " 1erjuillet 1940. Le désastre n'a pas fait de moi une chiffe, mais un roc". "26 août. L'occupation ici n'est pas seulement symbolique, elle est tyrannique, obsédante. Il y en a partout, dans les rues, les magasins, les usines, les appartements, les villas... On les traîne avec soi, ils vous courbent les épaules, la nuque"... "4 janvier 1944. On s'attend à des événements très proches, surtout qu'on sait les Russes à la frontière polonaise"... L'événement très proche fut son arrestation. Une de ses anciennes élèves raconte que, se sachant sur le point d'être arrêtée, elle aurait, avant de sortir du lycée, pris par la main dans la cour plusieurs jeunes filles et les aurait entraînées dans une ronde en chantant : "Ce n'est qu'un au revoir, mes soeurs, ce n'est"...

01/2015

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Développement durable-Ecologie

Lettre à mon ami(e) paysan(ne) du Cantal

La première question que tu te poses : Pourquoi cette lettre ?... Et la seconde suivra immédiatement : A quel titre ?... Tu me connais par ce que j'ai écrit !... Si je l'ai fait ?... J'ai vu disparaître une civilisation qui était celle de tes parents, civilisation qui venait du Temps, qui avait sa base dans la campagne profonde, pays où notre monde s'était ancré. Je ne suis pas un étranger, un technicien, un individu qui n'a connu que les Ministères, les bureaux et la théorie. Je suis un des tiens. Je suis né dans cette campagne aujourd'hui oubliée, dans un hameau d'une simple commune. Nous étions trois. Mon père paysan de coeur, de sentiment et de passion a vécu dans ce petit univers qui était son rêve. Ma soeur est restée, mon frère a pris la suite. Je suis parti parce que c'était mon rôle de partir mais jusqu'à ma majorité, durant toutes les vacances, durant tout le temps libre, j'ai roulé derrière le char ou le tombereau, j'ai manié la scie, la bêche, la fourche, la pioche, le passe-partout, j'ai "donné" le foin dans le pré et calé ce même foin sous les chevrons de la grange, à brassées, dans une chaleur de four et au milieu d'une poussière qui, à la longue, me rendait aveugle !... Ton métier, je le connais. Je l'ai pratiqué. Je l'ai subi. Je serais né dans un autre environnement, j'aurais connu une autre vie. Mais la tienne a été la mienne et j'en suis fier. Voilà pourquoi - peut-être ! - tu liras ma lettre. Elle n'est pas là pour changer ta vie - ce serait trop demander ! - elle est là pour te faire réfléchir, pour t'aider, pour, au mieux, te tendre la main. Alors, si tu le veux bien, prenons quelques minutes !... Entrouvrons la porte des souvenirs. Après tout, ils ne sont pas si lointains et hier est encore là, tout proche, criant d'une vérité que tu as peut-être connue, sûrement pressentie. Parce que, vois-tu, si hier n'avait pas été, aujourd'hui, n'existerait pas. Le temps d'hier conditionne entièrement le temps d'aujourd'hui même si, en apparence, tout a changé. Tout ?... Sauf les constances et, bien vite, on va mettre le doigt sur ce qui était la vérité du passé et qui est demeurée celle d'aujourd'hui !... Il est une base, une réalité tout aussi bien universelle que calée dans le temps : sans le paysan, la vie n'aurait pas existé. On a tendance à reconnaître - parfois ! - que l'homme de la terre a nourri l'humanité. Quelque soit le processus employé, depuis ses bras jusqu'aux techniques les plus avancées, le résultat a été le même. Sans lui, le Monde en serait resté à ses premiers balbutiements. Beaucoup ont été imbus de cette vérité, ont pratiqué ce métier par passion, ont été grands, d'autres l'ont pratiqué par hasard, par nécessité, par routine.

06/2018