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Sociologie

L'usine buissonnière. Une ethnographie du travail en monde industriel

« Le matin, je me lève, je pense à ce que je vais faire après le travail » évoque l’ouvrier à propos de son quotidien. « Mais après, je rentre là, c’est la routine, je marche, je pointe, on ne sait pas ce qu’on fabrique. » Nous voici au seuil d’un atelier du nucléaire dans lequel la vaste machinerie disciplinaire du travail semble au premier abord ne laisser échapper aucune forme d’autonomie. Il suffit pourtant de se laisser peu à peu emporter dans le cours ordinaire de la vie usinière pour découvrir la face cachée du quotidien du travail : celle des affects, des éthiques, des sens différentiels de l’honneur qui animent les interactions conflictuelles de la vie d’atelier ; ou encore celle des rêves d’ailleurs, des sécessions imaginaires, de la vie hors-travail venant dissiper l’organisation productive. A partir d’une longue enquête ethnographique, l’auteure nous invite à explorer la vie sociale d’une usine nucléaire implantée en milieu semi rural. Sur un mode impressionniste, cette ethnographie industrielle explore la rencontre entre une histoire d’entreprise et des histoires de vies, les échanges sociaux autour du travail, la transformation des identités sociales d’un monde ouvrier. Des cultures d’atelier aux jeux d’alliance entre dirigeants et syndicalistes, l’exploration du système d’échange associé à la relation de travail décrit une relation « totale », « socialement saturée », irréductible à la seule dimension économique. Elle pose ainsi les bases d’une nouvelle anthropologie de la relation salariale au sein du monde industriel contemporain.

01/2004

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Littérature française

La vie comme un voyage

Les deux premiers récits remontent de la nappe inépuisable de mon enfance : ce ruisseau découvert non loin de chez nous. Et c'est le conte de La caverne, composé l'année dernière ainsi que l'autre histoire romancée : en butte à l'insupportable tyrannie de son père, un adolescent décide de s'enfuir. Et c'est Escapades. Le jeune héros, bientôt ses deux compagnons, gagneront-ils la partie, le père toujours à leurs trousses ? Les deux autres récits ne doivent rien à l'imaginaire... Soldat, j'ai vécu au sommet d'une village perché de Kabylie, en compagnie d'une douzaine de camarades. Nous barrait l'horizon, une haute, une immense paroi minérale, toute ravinée, hérissée de pics : Le Djurdjura. Vision inoubliable... La chambre due à mon (petit) grade donnait sur un abîme. Que de nuits à écouter la meute des chacals hululer, à voix quasi humaines, comme des enfants qui pleuraient dans une cathédrale ! ... N'empêche que j'ai déjeuné chez un Kabyle qui avait d'abord prévu de m'empoisonner... Bien plus tard, quelque dix ans passés à la Réunion, cette île de l'Océan Indien, son, habituelle calicule saturée d'humidité. Vous imagiez-vous dans une case en tôle, caisse de résonance où vous assourdit le tintamarre des pluies torrentielles d'un cyclone, jour et nuit ? ... Revenu au pays, plein d'espérance, je tourne les ultimes pages de ma vie face aux trois monts arrondis du Devès d'où viennent toutes les averses, mais aussi, chaudes ou fraîches, les caresses du vent méridionale.

07/2023

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Ouvrages généraux

Quand la France commence-t-elle ? Essai de francoscopie

Quand la France a-t-elle commencé d'exister en tant que telle ? Les réponses à cette question ont été multiples : au temps des Gaulois, des Francs, des Capétiens ou des Valois. La France est-elle un nom ? Un territoire et des frontières ? Des paysages ? Une histoire ? Une langue et une littérature ? Une palette de tempéraments ? Un ensemble d'institutions ? Ces éléments ont tous été invoqués pour définir des racines et, plus récemment, une identité qui reste vivement débattue. Celle-ci est d'autant plus multiple que la France tient aussi son existence des perceptions individuelles qu'en ont eues des générations et des récits nationaux successifs saturés d'idéologie. Histoire et essai personnel de francoscopie, ce livre passe au crible les traces du façonnement de la France. Il met l'accent sur l'empilement et l'entrelacs de multiples paradigmes historiques et nationaux. Car si l'on peut dire que notre pays est né, en tant qu'entité géopolitique, entre le VIe et le Xe siècle, il est cependant patent que cette naissance n'est pas un point défini dans l'histoire : celle-ci n'a cessé de se produire dans le temps, et cela jusqu'à aujourd'hui. Ce qu'elle est, ce que sont les Français, s'est façonné au cours des siècles et n'a pas cessé de se faire. Il s'agit autant, sinon davantage, de représentations que d'une réalité, dominée par les idées que l'on s'en fait. Une somme nécessaire, un futur classique.

02/2021

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Sciences historiques

La lutte et l'entraide. L'âge des solidarités ouvrières

Les ouvriers peuvent-ils s'organiser à une échelle internationale pour lutter contre la mondialisation du capital et la concurrence sociale généralisée ? Poser la question pourrait paraître incongru en ce début de XXIe siècle, où les mots d'ouvriers, de solidarité et d'internationalisme s'apparentent, dans le meilleur des cas, aux vestiges d'un passé lointain. L'oubli de cette histoire alimente un débat piégé, dont le schématisme sature et appauvrit l'espace public. Mais ni notre passé, ni notre présent politique ne se résument à une opposition stérile entre libéralisme inégalitaire et repli nationaliste. D'autres voies ont existé, qu'il importe de retrouver pour sortir d'un face-à-face aussi pauvre sur le plan intellectuel que dangereux pour notre avenir collectif. Pendant un siècle, des années 1860 aux années 1970, les mouvements ouvriers, socialistes, anarchistes, communistes, syndicalistes, avec leurs sensibilités propres, furent porteurs d'un projet internationaliste puissant, dont l'objectif n'était pas de fermer les frontières ou de restreindre les échanges, mais de bâtir une mondialisation des solidarités ouvrières, par-delà les différences nationales et linguistiques qui pouvaient les séparer. La défense des classes populaires ne passait pas par le repli, l'autarcie ou le rejet de l'autre, plutôt par la coordination internationale des combats et des revendications. Ce projet ambitieux, auquel bien peu croyaient à ses débuts, fut souvent chaotique, conflictuel et contradictoire. L'empreinte qu'il a laissée sur la fin du XIXe siècle et tout au long du XXe siècle est néanmoins considérable.

02/2019

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Critique littéraire

Délit de fiction. La littérature, pourquoi ?

Jamais notre quotidien n'a été à ce point saturé d'histoires : qui, raconte sa vie sur un trottoir, qui, sur un plateau de télévision, qui, dans le journal, qui, dans un livre, qui, sur un blog. Jamais notre monde ne s'est rendu autant disponible à l'écoute des histoires de chacun, leur assurant par la technologie une diffusion qui peut être immédiatement planétaire. Or ces histoires-là, courtes, longues, fragmentaires, sont "vraies", puisqu'elles sont immédiatement identifiées à la réalité du "sujet" qui les raconte. L'adéquation du vécu au narré constitue l'identité de l'auteur en même temps qu'elle le constitue et l'"authentifie" comme sujet. Pourquoi faut-il, dès lors, marginaliser et faire taire la littérature en la parquant dans l'espace exclu et réservé de la "fiction", alors qu'elle est précisément l'invention la plus haute et la plus exigeante d'une forme écrite de l'action et du temps humain ? Probablement parce que la littérature s'attache, au travers des histoires imaginées, inventées, extraites ou non de la réalité, à penser les questions fondamentales dont les "histoires vraies" font l'économie. La littérature est une force imprévisible de propositions inattendues quant à la question du sujet, et il est toujours plus urgent de la cerner dans cet espace livresque de la "fiction", que l'on parcourt en ses heures perdues de loisir et de distraction, où l'on s'accorde précisément à perdre son temps avec ce qui n'est que... littérature.

10/2011

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Littérature française

Fatum

" Leur relation fraternelle était devenue étroite, une sorte de petite folie à deux, assez discrète pour ne pas attirer l'attention d'un parent, pour durer, donc. " " Le bain avait lieu une fois par semaine au moins, pendant des années, le temps pour Didier d'entrer dans une connivence particulière, en intelligence profonde et durable avec sa soeur de sept ans son aînée à l'influence confirmée, de s'imprégner de l'amour passionnel sous l'emprise duquel il se trouvait. " Didier est fasciné par sa soeur aînée, Françoise, dont l'extravagance sature le cocon familial. Ses crises de folie, ses jeux malsains et ses accès de démence se multiplient, et Didier devient la victime de ses délires glaçants. Lorsque le comportement de Françoise devient invivable, les parents se résolvent à l'écarter du foyer familial, dans un silence gêné et douloureux. Didier perd sa soeur et peine à se relever de cette disparition soudaine. L'arrivée d'un petit frère, Pascal, ne fera qu'entretenir la pesanteur de ce qui est tu. Adulte, Didier réussira brillamment sa carrière universitaire. Pourtant, jamais tout à fait présente, jamais tout à fait absente, la figure de cette soeur le hante, et sa vie amoureuse ne semble qu'une scène où se rejouent les schémas invariables d'un désir contraint. Dans Fatum, roman psychanalytique intense, porté par une plume puissante et sensuelle, Pascal Herlem parvient à mettre des mots sur le poids et la fatalité d'un récit familial, dont l'écriture semble l'unique issue.

08/2021

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Histoire internationale

Guerres africaines et écritures historiques

Le présent ouvrage refuse les compromissions faciles à propos des guerres qui ravagent l'Afrique actuelle. L'auteur affronte les souffrances, au lieu de pressentir les abjections lorsqu'elles se déchaînent, jusqu'aux poings qui s'abattent. Les yeux ne pleurent plus des larmes de sang, mais ils se remplissent des flammes de la colère. Oui, la colère pour saisir, résister, se battre, parce que le limon est saturé de sang... La guerre : des millions de morts, des dizaines de milliers de "femmes violées", des centaines de milliers d'enfants orphelins, une "montagne de cadavres"... Le tribut des terreurs à payer aux bourreaux, aux usurpateurs, aux imposteurs comme aux marionnettes des pays voisins, la rançon des ressources minières au profit des armes de destruction. La guerre au Congo : une absurdité totale, parce qu'elle ne s'arrête plus, quatorze années, déjà... Comment conjurer le paradigme des dramaturgies de frayeurs et d'horreurs sans forcer les langages à se transformer en actes de libération, en rituels d'exorcisme et de "guérison" ? Partir de la duplicité des turpitudes politiques, avant de montrer que les efforts pour proscrire les douleurs d'un Peuple meurtri réussiront à suspendre la "catastrophe" et la tragédie d'un pays. L'Ecrivain engendré par les violences de la mort doit échapper aux pièges des redondances littéraires figées par la dénonciation. Les discours qu'il institue permettront l'émergence des mythologies de souveraineté afin de célébrer la "race des vainqueurs" ainsi que l'avènement d'une "terre nouvelle". La terre de la Liberté.

04/2011

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Histoire de France

Voyages en postcolonies. Viêt Nam, Algérie, Maroc

Fidèle à une approche hybride, dans laquelle l'expérience personnelle et les observations enrichissent l'analyse historique, Benjamin Stora revient ici sur les séjours qu'il fit, de 1995 à 2002, successivement au Viêt Nam, en Algérie et au Maroc. Trois longs voyages dans ces pays devenus indépendants qui ont connu, chacun à sa manière, le système colonial français. Il raconte le silence le soir sur Hanoï comme un renvoi lointain au couvre-feu, les ùtraces de guerre dans les paysages et les ombres diffuses laissées par le passé. Il décrit l'Algérie de 1998, émergeant des horreurs de la guerre civile, les traumatismes, les oublis et la nouvelle génération qui s'ébroue. Il dépeint le Maroc au début du règne de Mohammed VI, un pays saturé d'histoire, qui bouge lentement et où une jeunesse, en mal d'avenir, regarde ailleurs.Passant de l'analyse comparative au diagnostic politique, de la rencontre avec quelques personnages clés à l'étude des images et des films, l'histoire écrite par Benjamin Stora est tout à la fois intellectuelle, sensible et visuelle. C'est une histoire vive qui puise à de multiples sources et éclaire, aussi, ce qui se passe dans notre propre pays. Un quatrième voyage, d'ailleurs, ramène l'historien en France où il constate, et regrette, que la question postcoloniale soit si largement ignorée. Ni le passé colonial, ni celui des minorités ne sont en effet intégrés dans le récit national républicain. Quant à la mémoire franco-algérienne, 50 ans après l'indépendance, elle demeure conflictuelle.

10/2012

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Philosophie

Poésie de la pensée

Les praticiens l'ont toujours su. Dans toute philosophie, concédait Sartre, il y a "une prose littéraire cachée". Ce qu'on a moins élucidé, c'est la pression formatrice incessante des formes du discours, du style, sur les programmes philosophiques et métaphysiques. A quels égards une proposition philosophique, même dans la nudité de la logique de Frege, est-elle une rhétorique ? Veut-on dissocier un système cognitif ou épistémologique de ses conventions stylistiques, des genres d'expression qui prévalent ou sont contestés à l'époque ou dans le milieu qui sont les siens ? Dans quelle mesure les métaphysiques de Descartes, Spinoza ou Leibniz sont-elles conditionnées par les éléments constituants et l'autorité sous-jacente d'une latinité partiellement artificielle au sein de l'Europe moderne ? Quand, tels Nietzsche et Heidegger, le philosophe entreprend d'assembler une langue nouvelle, son idiolecte propre à son dessein est lui-même saturé par le contexte oratoire, familier ou esthétique. L'association étroite de la musique et de la poésie est un lien commun, toutes deux partageant les catégories du rythme, du phrasé, de la cadence, de la sonorité, de l'intonation et de la mesure. "La musique de la poésie" est exactement cela. Y aurait-il, en un sens apparenté, "une poésie, une musique de la pensée" plus profonde que celle qui s'attaque aux usages extérieurs de la langue, au style ? Ces aspects de la "stylisation" de certains textes philosophiques, de l'engendrement de ces textes via des outils et des modes littéraires, George Steiner nous les restitue dans son souci d'"écouter plus attentivement".

10/2011

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Histoire internationale

Tchad 1998

Pays miné par les guerres civiles et la disparition des institutions lors des événements de 1979, le Tchad s'efforce de retrouver, depuis les années 1990, une certaine stabilité, même si celle-ci demeure encore toute relative. Un timide processus de démocratisation s'instaure qui, bien que diversement apprécié, s'avère néanmoins porteur d'espoir. Source de conflits traditionnels, le Nord, composé de pasteurs nomades, musulmans, de tradition guerrière, se différencie fortement du Sud, peuplé en majorité d'agriculteurs sédentaires. Fondée sur un ensemble de déséquilibres, une économie fragile tente toutefois de se remettre en place, encore contrecarrée par les clivages ethniques, un environnement naturel difficile, une population qui se caractérise par sa jeunesse ainsi que par son accroissement naturel qui, selon les prévisions, devrait la faire doubler tous les vingt-sept ans, un taux de chômage toujours accru par l'exode rural et un marché de l'emploi saturé. Dans un contexte où plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, où les femmes restent, le plus souvent, victimes des préjugés sociaux et de diverses interdictions mais où la manne pétrolière nourrit tous les espoirs, nous avons voulu tenter un inventaire, par rubriques, des différents secteurs de la vie économique, politique et sociale du Tchad pour souligner toutes les ambiguïtés d'un pays qui n'a pas encore pris conscience de la richesse de sa diversité culturelle et où la tentation spontanée de la domination semble encore l'emporter sur une véritable philosophie politique de la complémentarité.

06/1998

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Littérature française

Beauté des fleurs, pourriture et loi du meurtre

Octave Mirbeau (1848-1917) a gardé, sa vie durant, à la fois une forte relation à la nature, une haine des pouvoirs oppressants et un rapport complexe à la sexualité. C'est d'ailleurs pour s'éloigner d'une femme qu'il se réfugie en Bretagne, à Audierne, en 1884 et fait l'expérience d'une retraite salutaire sur une côte sauvage et frustre. Il voulait y écrire un roman dédié à la terre, à cette nature qui sauve, qu'il aurait titré Rédemption. Il n'aboutira pas, mais remplira ses textes de sève et de fleurs vénéneuses, d'arbres solidement enracinés et de paysans à leur image, d'animaux dont il dira la vulnérabilité et la force des instincts. Mirbeau se prend aussi de passion pour l'horticulture. Il s'installe en 1889 près de Giverny, où Monet a créé un jardin saturé de fleurs. Les deux hommes échangent graines, plants et bulbes... Inquiet pour la faune sauvage, à une époque qui a vu l'avènement des théories de Darwin, Mirbeau renvoie l'homme à ses origines. Comme s'il avait voulu redire, d'une plume trempée dans l'humour noir, son impuissance d'artiste quand la nature sait, de la pourriture, faire jaillir les plus belles fleurs. "Je vous dirai que j'aime les fleurs d'une passion presque monomaniaque. [...] Mais je n'aime pas les fleurs bêtes car, si blasphématoire que cela paraisse, il y a des fleurs bêtes, ou plutôt des fleurs, des pauvres fleurs à qui les horticulteurs ont communiqué leur bêtise contagieuse." Le concombre fugitif

06/2017

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Garder la forme

Alimentation industrielle : les raisons d'un désastre sanitaire

Dans le monde d'aujourd'hui, les capacités de production alimentaire n'ont jamais été aussi importantes, pourtant, la malnutrition poursuit sa progression en même temps que l'obésité explose. Notre alimentation est plus que jamais prise en otage par les agro-industriels qui verrouillent chacun des maillons de la chaîne alimentaire de la graine à la distribution pour leurs plus grands profits. Les aliments ultra-transformés qu'ils produisent ont saturé les linéaires de la grande distribution. Les chercheurs de sociétés savantes démontrent qu'un excès de leur consommation augmente les risques de cancers, d'obésité, ou encore du diabète de type 2, pendant que des résidus de pesticides, nanomatériaux et autres composés chimiques des emballages s'ajoutent à notre menu. Ils constituent de véritables cocktails explosifs dont la Science entrevoit le grand danger pour notre santé et la biodiversité. Les autorités sanitaires et les gouvernements longtemps dans le déni - car sous l'influence des lobbies - s'en émeuvent et lancent enfin des plans d'actions pour en réduire l'impact sanitaire. Malgré ce sursaut et celui des groupes d'action de la société civile et de quelques start-ups qui défendent l'intérêt des consommateurs, des lobbies industriels échaudés de voir leur pouvoir entamé résistent aux changements, se mobilisent et contre-attaquent. Ils usent de la culture du doute par le biais d'organisations et de groupes d'influence dans toute la société. Notre santé et notre avenir sont plus que jamais entre les mains des consommateurs avertis pour un monde meilleur.

10/2022

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Sociologie politique

L'appropriation culturelle. Histoire, domination et création : aux origines d'un pillage occidental

Autour de ce sujet brûlant, le débat est devenu impossible. Certains se lamentent : on ne peut même plus s'habiller comme on le souhaite, et d'autres militeraient, selon les premiers, pour que l'on fasse attention à l'origine du moindre accessoire. Constamment invoqué par les journalistes et omniprésent sur les réseaux sociaux, le concept d'appropriation culturelle sature l'espace médiatique et enflamme les polémiques. Pourtant, personne ne s'accorde sur sa signification réelle, il n'en existe aucune définition nette, et il est difficile d'y voir clair parmi les controverses et les contradictions qui l'entourent. C'est de là que vient la nécessité de ce livre : un texte précis et accessible d'un chercheur spécialiste du sujet qui explique de manière pédagogique ce que désigne vraiment le concept d'appropriation culturelle afin que chacun puisse le comprendre et participer au débat en connaissance de cause. Notre auteur revient ainsi sur ses origines de ce "cannibalisme culturel" : la naissance de la Haute couture, l'industrialisation et les débuts du colonialisme, qui poussent les créateurs à chercher toujours plus d'inspiration en tournant leur regard vers l'Orient, puis sur son développement, entre outil scientifique et arme de revendication militante. Une fois la notion d'appropriation culturelle expliquée, on peut la dépasser et sortir enfin de l'impasse dans laquelle sa méconnaissance maintient aujourd'hui le débat. L'auteur nous encourage finalement à nous poser les bonnes questions et à soutenir les échanges entre les cultures sans ignorer les mécanismes de domination qui les sous-tendent.

04/2024

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Littérature étrangère

Divin scrotum

Les lecteurs de Mégalomachine et d'Exécution ! savent qu'avec Mark Leyner, il faut s'attendre à tout. Avec Divin Scrotum, notre incorrigible auteur s'attaque en toute simplicité aux origines de l'univers. Evidemment, sous sa plume, cela donne une cosmologie délirante. Le monde, donc, a été créé par les dieux. Ces derniers ont pris un jour un bus, se sont défoncés à l'alcool et aux drogues, ont roupillé quelques millénaires puis ont décidé de mettre à profit leur inventivité pour créer la vie, la mode, les armes à feu, les substances illégales, le sexe débridé et tout ce qui fait la splendeur de la race humaine. Divin Scrotum raconte donc, sur le mode Tex Avery, la naissance du monde mais aussi, et surtout, la vie de Ike Karton, "boucher au chômage, hérétique incorrigible et dandy sauvage", pour lequel les dieux se sont pris de passion. Le roman de Leyner se veut le récit et commentaire de cette vie exemplaire et grotesque, vouée à une disparition brutale, que manipulent les dieux et les déesses - des divinités très particulières, qui ne semblent avoir qu'un seul but : empêcher le monde de tourner rond. Comme dans ses précédents livres, Leyner entraîne le lecteur dans une expérience pyrotechnique des plus jubilatoires. Ecrit dans cette langue riche et saturée qui est sa marque de fabrique, Divin Scrotum se permet tout, avec une désinvolture hallucinante. Sexe, drogue et média y jouent une fois de plus des rôles décapants. Les mises en abîme et les coups de théâtre laissent le lecteur pantois et hilare, comme essoré par cette formidable cosmogonie de la dérision.

03/2015

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Sociologie politique

Frontières et domination - Migrations, capitalisme et nation

"Une ahurissante et effarante visite guidée de la Grande Muraille du capitalisme, cette zone frontalière meurtrière où le fascisme viral dévore les corps des pauvres et persécutés". Mike Davis Les médias sont saturés d'images déshumanisantes que le discours dominant associe à une prétendue "crise migratoire" . Or cette crise n'est que le résultat inévitable de la colonisation, la mondialisation capitaliste et des dérèglements climatiques. L'imputer à celles et ceux qui font les frais de l'exploitation et de l'extractivisme est une façon d'exonérer les vrais responsables et permet de justifier le renforcement militaire des frontières, de diviser la classe ouvrière internationale, de criminaliser les migrants et de consolider la domination de la classe dirigeante. Ce livre dissèque la frontière comme méthode intrinsèque au processus de formation de l'Etat, de hiérarchisation sociale, de contrôle de la main-d'oeuvre et de promotion de nationa-lismes xénophobes. En étudiant les cas de différents pays d'Amérique, d'Europe, d'Asie et d'Océanie, l'autrice dénonce les politiques migratoires et appelle à l'action. S'appuyant sur le travail de politologues et de journalistes, elle donne aussi à lire les témoignages de personnes migrantes pour offrir cette synthèse salutaire et nécessaire des combats menés partout dans le monde pour l'abolition des frontières. Harsha Walia est une militante et écrivaine basée à Vancouver. Diplômée en droit, elle défend depuis plus de vingt ans la justice migratoire, la solidarité avec les peuples autochtones et la libération du peuple palestinien. Elle a notamment cofondé le groupe de défense des droits des migrants No One Is Illegal. Chez Lux, elle a publié Démanteler les frontières (2015).

10/2023

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Sociologie

Migrations, mobilités et réseaux religieux au Burkina Faso

Dans le contexte social changeant des sociétés burkinabé, l'offre religieuse et les routes migratoires ne cessent de se diversifier. La pluralité des pratiques, des acteurs et des situations rencontrés invite ainsi à penser les articulations entre religions et migrations. Croisant des approches méthodologiques et des objets de recherche diversifiés, ce livre part d'exemples issus de recherches de terrain au Burkina Faso pour interroger de façon plus globale les liens entre pratiques religieuses et pratiques migratoires, ainsi que leur rôle dans l'insertion sociale, à un niveau local. Le religieux en migration est principalement envisagé ici lorsqu'il est mobilisé pour permettre l'insertion sociale dans des situations d'installations ou de réinstallations au Burkina Faso, ou quand les mécanismes sociaux habituellement mobilisés sont saturés ou ne suffisent plus. Cet ouvrage rend ainsi compte de recherches récentes sur les pratiques religieuses en migration au Burkina Faso, fruit des travaux d'une équipe pluridisciplinaire composée de chercheuses et de chercheurs de l'Institut des sciences des sociétés (INSS), de l'Université Joseph Ki-Zerbo au Burkina Faso, et de l'Institut des mondes africains (IMAF) en France, qui ont travaillé au sein du projet ANR "L'insertion par le religieux des migrants au Burkina Faso (Relinsert)". Les contributions sont rassemblées autour de deux grandes parties. La première revient sur des terrains connus dans les études sur les migrations au Burkina Faso, réinterrogés sous l'angle du religieux. La seconde partie du livre présente des textes explorant des terrains et des thématiques nouvelles, proposés par de jeunes chercheurs en lien avec leurs travaux sur la santé, les transports ou encore les dynamiques urbaines.

05/2021

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Revues de psychologie

Dialogue N° 238, décembre 2022 : Déchirements, enveloppes et liens en souffrance

Déchirements chez l'enfant, déchirements dans le couple, déchirements de la fratrie, déchirements du corps, déchirements entre les générations : toute une série de problématiques impactent la " peau " de chaque sujet et son appartenance à un ensemble familial, à des " tissus familiaux ". Grandir, c'est chaque fois éprouver des pertes, qui peuvent être parfois vécues comme de véritables " amputations " de soi et laisser alors des traces indélébiles de déchirures chez le sujet. Prendre place dans la société, c'est aussi être confronté à des risques " d'écartèlement " entre vie privée et vie professionnelle, entre une allégeance ou une autre, entre une personne ou une autre. Maladie, handicap, accident, placement, changement de sexe... , combien de situations mettent également les sujets sur le fil de leur existence ? Comment articuler ici la problématique individuelle de chaque sujet, ses douleurs et ses souffrances souvent insondables, avec celle de son " corps familial " ou de ses autres groupes d'appartenance ? Comment le sujet peut-il se défendre face à de tels déchirements ? Ce numéro tentera de prendre à bras-le-corps tous ces problèmes pour interroger, au-delà des souffrances, le travail psychique et le tissu intersubjectif nécessaire en arrière-fond pour leur donner forme, leur prêter une existence possiblement symbolisable. Ce travail psychique consiste à " réparer " des enveloppes psychiques, des déchirements sans nom, à " repriser ", suturer les trous qui affectent le sujet, à (re)donner corps à des liens entre lui-même et l'autre. Comment ces déchirements prennent-ils place dans les différentes enveloppes du sujet (individuelles, de couple, familiales ou de groupe) ? Comment le sujet doit-il réaliser un travail psychique réellement intersubjectif pour dépasser le risque de réanimer ses anciennes déchirures ?

02/2023

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Littérature française

La corde et le vent

Ça commence par un coup de foudre entre une Anglaise au parfum de thé et un danseur de corde raide, grand reporter, puis vendeur d'orviétan, prisonnier des femmes, de la guerre d'Espagne, de la guerre tout court, guérisseur de chevaux, maître-queue et infirmier. Ça continue comme une famille ; l'Anglaise est mélancolique et belle à en mourir ; ils ont beaucoup d'enfants. De qui sont-ils ? Des raccommodages, des fuites, des veilles de guerre, des retours d'amour, de l'étincelle, du court-circuit ? D'autres pères sortent de l'ombre au fur et à mesure que les enfants grandissent. Suppliants ou résignés, riches ou pauvres, pas bien dans leur peau. Comment adopter ses parents quand on devient vieux ? Trouver ça beau ? Raturer dans le vif ? "Une famille, disait Wilde, ce n'est qu'une masse de gens assommants qui ne savent pas le moins du monde comment vivre, et ne sentent absolument pas quand il est temps de mourir". Voici chose faite avec La corde et le vent. Tour à tour enchanteur et impitoyable, enjoué et mélancolique, ce roman va à l'allure d'une écurie de courses. A l'heure des grandes mutations génétiques et familiales, la vie n'est-elle toujours qu'une "ombre en marche ?". Pendant la moitié de sa vie, on se demande qui on est, pendant l'autre qui on aurait dû être. Au dernier moment, la ligature du noeud retient les uns, la fureur du souffle emporte les autres. Qu'est-ce donc qu'une existence si ce n'est "l'action contrariée du vent et de la corde?".

01/2014

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Sports

Peut-on encore aimer le football ? La fable du monde

De plus en plus de football. De plus en plus, jusqu'à la nausée. De plus en plus, comme à l'infini : notre temps disponible, notre temps hors travail, hors obligation sociale, saturé, occupé par le spectacle du football. Est-il une évasion, cependant, ce spectacle ? Une escapade, comme l'est le théâtre classique ou l'opéra, hors du monde de la quotidienneté plus ou moins aliénée, plus ou moins inauthentique ? L'invasion permet-elle l'évasion ? Souvenons-nous d'un propos de Paul Valéry : "la vie moderne (...) remplace l'imagination par les images" . Aujourd'hui, le meurtre est accompli. Le monde est rempli d'images de football. Les coeurs et les cerveaux, les espoirs et les passions, les esprits et les âmes, le sont également. Le football a installé sa demeure au centre de la vie moderne. Faites-nous rêver, demande-t-on souvent à une équipe de football ! Dès que nous posons la question du contenu de ce rêve, la consternation nous saisit. A quoi pourriez-vous nous faire rêver, vous les joueurs ? Vous les équipes ? Tenter de répondre à cette question provoque un malaise : le rêve que le football serait censé offrir est sans contenu. Vide. A quoi servent-elles, ces images ? Où conduisent-elles ? Agrégé de Philosophie, Robert Redeker est l'auteur de nombreux livres. Il collabore également à plusieurs revues et journaux. Il a publié dernièrement Le soldat impossible (Pierre-Guillaume de Roux, 2014), Bienheureuse vieillesse (Le Rocher, 2015) , L'école fantôme (Desclée de Brouwer, 2016) et L'éclipse de la mort (Desclée de Brouwer, 2017). Il s'emploie également à la photographie et à la critique littéraire.

05/2018

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Critique littéraire

Robert Musil. Tout réinventer

Le nom de Musil (1880-1942) est rattaché à L'Homme sans qualités, ce grand roman faisant notamment le tableau de la disparition d'une civilisation. Mais Robert Musil n'est ni l'homme d'un seul livre, ni simplement le peintre du délitement d'un empire austro-hongrois auquel il donna le nom de Cacanie. La poétesse Ingeborg Bachmann rappela que l'auteur de L'Homme sans qualités avait voulu "faire bien plus qu'écrire un roman, bien plus que raconter l'histoire d'une Cacanie déclinante, et bien plus qu'élaborer une critique des idées de l'époque". Musil pensait en effet que des possibilités d'accomplissement ignorées s'offraient à l'individu, et il chercha, à travers chacun de ses livres, à s'en approcher. Il y a une utopie intime musilienne, d'un grand potentiel subversif. Afin de la mettre à jour, cette biographie dresse le portrait d'un homme fascinant à maints égards, maître et serviteur de son oeuvre jusqu'à l'oubli radical de soi ; elle restitue un itinéraire à cheval sur deux siècles, ainsi que la genèse et la création d'une oeuvre qui fut écrite littéralement envers et contre tout, à une époque de catastrophes. En s'attachant à souligner l'extrême modernité de cette démarche (l'antidote parfait aux idéologies du déclin et au présentisme qui nous encombrent jusqu'à l'asphyxie), son humour terrible aussi, ce livre invite à découvrir un regard, une pensée, d'une acuité inouïe, qui se révèlent d'un précieux secours pour faire face à notre temps saturé de discours économiques et identitaires négateurs de toute idée d'accomplissement.

09/2015

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Histoire internationale

Sans ciel ni terre. Paroles orphelines du génocide des Tutsi (1994-2006)

Une plongée dans l'expérience subjective des enfants victimes du génocide des Tutsi au Rwanda, au plus près des mots et de la gestuelle de l'extermination. Dans le désordre des archives de la principale institution chargée de l'histoire et de la mémoire du génocide au Rwanda, plusieurs liasses de fragiles petits cahiers d'écoliers renfermaient dans le silence de la poussière accumulée les récits d'une centaine d'enfants survivants. Rédigés en 2006 à l'initiative d'une association rwandaise de rescapés, dans une perspective de catharsis psychologique, ces enfants devenus entre-temps des jeunes hommes et des jeunes femmes, racontent en trois scansions chronologiques souvent subverties ce que fut leur expérience du génocide, de la vie d'avant puis de la vie d'après. Par leurs mots, par le cruel réalisme des scènes décrites, par la puissance des affects exprimés, se livre à l'historien une source vivante, une entrée incomparable dans les subjectivités survivantes tout comme elle permet, aussi, d'investir le discours et la gestuelle meurtrière de ceux qui éradiquèrent à jamais leur monde de l'enfance. Le livre tente une écriture de l'histoire du génocide des Tutsi à hauteur d'enfant. Il donne à voir et à entendre l'expression singulière d'une expérience collective, au plus près des mots des enfants, au plus près du grain de la source. Tentative historiographique qui est aussi une mise à l'épreuve affective et morale pour l'historienne face à une source saturée de violence et de douleur. Loin des postulats abstraits sur l'indicible, le livre propose une réflexion sur les conditions rendant audibles les récits terribles d'une telle expérience de déréliction au crépuscule de notre tragique XXe siècle. Ce livre s'inscrit dans la collection A la source, dirigée par Clémentine Vidal-Naquet.

10/2020

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Littérature française

Salone

Un camion brinquebalant fonce en direction de Freetown. La poussière retombe lentement sur la piste. Dans la cabine, saturée de crasse et de moiteur, Jamil échafaude des plans d'avenir. Sous le siège, les diamants dérobés permettent tous les rêves de pouvoir. Autre année, autre décor. Du sable, une plage, un bar face à l'océan. Nelson le propriétaire et Gladys l'écrivaine sont en pleine conversation. Scène tranquille ? Ne nous y trompons pas. Les deux amis aux destins chahutés observent sans naïveté la valse des militaires et des puissants, comme des pantins qui se chassent les uns les autres. Poussière dans le sablier, qui coule, qui s'écoule. Plus loin dans le temps à moins que ce ne soit plus tôt : Shaun est en fuite et ne doit pas se retourner. Difficile d'oublier pour ce médecin d'une ONG la tourmente qui a englouti la femme aimée dans le chaos des kalachnikovs et de machettes brandies au moindre prétexte. Histoires particulières et pourtant toutes liées rage, au coeur et colères mal rentrées, les personnages de ce roman d'aventures se croisent, se découvrent, s'aiment et se perdent dans les troubles d'un pays en tension permanente. Chacun à sa manière, qu'il le veuille ou non, porte une partie de l'histoire de la Sierra Leone, chacun incarne pour toujours un morceau de l'existence de Salone. A la fois fresque historique, journal intime, roman d'aventure et cri du coeur, Salone nous bouleverse et éveille notre conscience à mesure que l'intrigue nous plonge dans le chaos d'un monde. Le singulier et l'universel se mêlent habilement dans ce roman au style enlevé. Des personnages attachants, une construction aux voix multiples qui mêle les petites histoires et l'Histoire. Une lecture stimulante !

10/2012

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Sciences de la terre et de la

Le pâturage tournant dynamique

La réussite d'un système de pâturage dépend d'un grand nombre de facteurs dont certains ne sont pas maitrisables : la texture du sol, son taux de matière organique, sa portance, sa capacité à se réchauffer plus ou moins rapidement, la météo, l'appétence et la complémentarité des plantes qui composent le mélange, leurs précocités, les besoins des animaux, la surface disponible, la qualité des chemins d'accès... Tous ces éléments, et la liste n'est pas exhaustive, sont à prendre en compte et peuvent être tous différents d'une exploitation à l'autre. En ce sens, la méthode parfaite de pâturage n'existe pas. Il existe de nombreuses façons de pâturer, probablement autant qu'il y a d'éleveurs, et il ne serait pas convenable de vouloir les faire toutes se ressembler. L'objectif de ce livre n'est donc pas de vous donner les recettes qui vous amèneront directement à un pâturage performant, mais de vous permettre de comprendre les influences de chaque élément qui constituent la réussite ou l'échec d'un pâturage, de savoir les observer et les évaluer, pour que vous puissiez prendre les bonnes décisions le moment voulu et améliorer au mieux votre pratique. Ce livre est le résultat de neuf années de travail, le fruit des connaissances acquises et des observations de terrain combinées par les auteurs. Ainsi, il permettra à de nombreux éleveurs d'améliorer significativement leurs performances à l'herbe. L'approche est basée sur la performance et la durabilité, mais elle se veut également simple à mettre en oeuvre et peu astreignante de sorte que tous les éleveurs qui le souhaitent puissent l'utiliser. L'objectif est de faire entrer le pâturage dans votre exploitation et non de faire entrer votre exploitation dans une technique de pâturage rigide et peu conciliante.

07/2020

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Littérature française

Et la voyance explose. Huitième mouvement des métamorphoses de l'oiseau schizophone

Et la voyance explose est le dernier volume des Métamorphoses de l'oiseau schizophone : il vient clôre cette oeuvre monumentale et essentielle écrite dans un seul souffle gigantesque, en moins de deux ans. "L'esthétique spiraliste m'a conduit progressivement à l'élaboration de l'écriture quantique. Que de mondes avortés pour un seul grain de vie, aux turbulences des noeuds de l'oeil raturé de violences, au sida de la langue saturée amèrement de ne pouvoir se taire ! Au vertige de ma terre soûlée de catastrophes, au naufrage de mon île suspendue sans réchappe au balancier de la mort, je chevauche ma chute, mes abîmes insondables. Inachevablement, j'allume des paradoxes aux brûlures de mes mots, propulsant tous mes rêves aux nageoires de ma voix. Chrysanthème de cris en fleurs à travers les morpholunes de l'art et les gravures de l'âme. Elle croît ma crise en t'aime aux glauques récits du vice. Elle croise mon île en rut ma chienne récidiviste. Rienne rive hors de saison, de pure raison, la mort active la dérision que rien ne meurt quand tout arrive en paradoxe. Et d'y naître par mes lèvres, à l'étreinte de mes reins, au si crime de mes rimes, au réflexe de mon sexe en déroute, la queue au feu du risque. Aux coups d'éclats du coeur, le texte à mienne violence qui me dévore tout nu. Et flamme soudaine dans ma douleur n'eût été quoi par ma blessure vers le sang vif des échos longs à rayures bleues de pierres fortuites. J'écoute encore les ratures de ma voix qui vire et chavire jusqu'au pourpre de l'ivresse aveugle. Je crise en thèmes !".

10/2013

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Littérature française

Les échos de l'abîme. Septième mouvement des métamorphoses de l'oiseau schizophone

Les échos de l'abîme est le septième et avant-dernier volume des Métamorphoses de l'oiseau schizophone : avec Et la voyance explose, le huitième volume, il vient clôre cette oeuvre monumentale et essentielle écrite dans un seul souffle gigantesque, en moins de deux ans. "L'esthétique spiraliste m'a conduit progressivement à l'élaboration de l'écriture quantique. Que de mondes avortés pour un seul grain de vie, aux turbulences des nœuds de l'oeil raturé de violences, au sida de la langue saturée amèrement de ne pouvoir se taire ! Au vertige de ma terre soûlée de catastrophes, au naufrage de mon île suspendue sans réchappe au balancier de la mort, je chevauche ma chute, mes abîmes insondables. Inachevablement, j'allume des paradoxes aux brûlures de mes mots, propulsant tous mes rêves aux nageoires de ma voix. Chrysanthème de cris en fleurs à travers les morpholunes de l'art et les gravures de l'âme. Elle croît ma crise en t'aime aux glauques récits du vice. Elle croise mon île en rut ma chienne récidiviste. Rienne rive hors de saison, de pure raison, la mort active la dérision que rien ne meurt quand tout arrive en paradoxe. Et d'y naître par mes lèvres, à l'étreinte de mes reins, au si crime de mes rimes, au réflexe de mon sexe en déroute, la queue au feu du risque. Aux coups d'éclats du coeur, le texte à mienne violence qui me dévore tout nu. Et flamme soudaine dans ma douleur n'eût été quoi par ma blessure vers le sang vif des échos longs à rayures bleues de pierres fortuites. J'écoute encore les ratures de ma voix qui vire et chavire jusqu'au pourpre de l'ivresse aveugle. Je crise en thèmes !".

10/2013

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Histoire internationale

La Crimée blanche du général Wrangel (1920)

Entre avril et novembre 1920, le général Piotr Nikolaïevitch Wrangel fut le chef suprême civil et militaire du dernier gouvernement blanc qui, en Crimée, s'opposait à l'avancée inéluctable de l'Armée rouge. L'Etat créé par Wrangel avait tenté de survivre à une époque qui lui était peu favorable. Il appelait la paysannerie russe à lutter à ses côtés, alors que celle-ci rêvait à une vie paisible après trois années de révolution et de guerre civile. Les pays européens, sortis épuisés de la Première Guerre mondiale, cherchaient à éviter tout ce qui aurait pu les replonger dans une aventure militaire. Wrangel continuait à faire la guerre alors qu'en Europe on ne parlait que de paix. Il refusait tout compromis avec les bolcheviques, alors que le gouvernement britannique tentait d'établir des relations commerciales avec l'Etat soviétique. Cependant, le bilan du général Wrangel reste exceptionnel. Il a redonné le moral et une discipline à ses troupes, les transformant en une véritable armée. Il a mené avec succès une réforme paysanne remarquable et une refonte des institutions locales réfléchie et équilibrée. Il a assuré le ravitaillement à une Crimée surpeuplée, saturée de réfugiés civils et militaires. Il a obtenu la reconnaissance de facto de son gouvernement par la France. Et enfin, et c'est probablement son plus grand exploit, il a réussi, alors que tout semblait perdu, à organiser l'évacuation de près de 150000 civils et militaires, qui lui avaient confié leur existence. Ils ont pu ainsi échapper aux massacres de masse qui se sont déchaînés en Crimée après l'arrivée des bolcheviques et trouver refuge dans cet "exil", dont ils constitueront l'élément le plus caractéristique.

03/2014

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Théâtre

Gros Bide ou Le traducteur heureux

Ce que l’on attend d’un chef, c’est qu’il soit un modèle pour ses collaborateurs. Un minimum de considération et de compétences aussi, mais encore une capacité à aller à l’essentiel et être efficace. Toutes choses dont est malheureusement dépourvu Gros-Bide, responsable d’une équipe de traducteurs juridiques qu’il va mettre à rude épreuve. Car, entre son goût pour la citation, ses reprises totales et farfelues du travail des siens, ses longues dissertations sur la langue et ses recrutements pour le moins capricieux, ceux-ci auront besoin de toute la patience du monde pour survivre à une expérience professionnelle pas comme les autres…Autre temps, autres lieux. Dans un petit village situé en Provence, quelques années après la guerre. Albertine, charcutière harassée, n’attend qu’une chose : que Justin, son grand fils, se décide enfin à épouser Clairette, afin de leur céder son commerce qui, en grande difficulté, a besoin d’un nouvel élan. Or si, avant le conflit, Justin entretenait des liens étroits avec la jeune femme, son expérience de prisonnier l’a depuis métamorphosé en homme secret et pudique, incapable de se dévoiler…Avec "Gros-Bide" et "Albertine", Jean-Raoul Fournier fait preuve d’une belle capacité à embrasser les diverses tonalités du théâtre. Mais, de sa plongée ubuesque dans un pool de traducteurs dépassés par leur supérieur à sa douce et ensoleillée comédie sentimentale, le dramaturge parvient à chaque fois à échapper aux stéréotypes et à développer des personnages qui, pour être croqués avec un certain amusement, voire une affection marquée, n’en demeurent pas moins fondamentalement humains. C’est-à-dire parcourus de fêlures et de failles à suturer, tenaillés par l’incapacité à communiquer.

01/2013

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Histoire internationale

La soif de Jérusalem. Essai d'hydrohistoire (1840-1948)

L'histoire urbaine de Jérusalem aux XIXe et XXe siècles, ensevelie sous les mémoires concurrentes, a fini par s'effacer derrière les conflits symboliques et nationalistes. Pour rompre avec une vision étroitement communautariste et géostratégique de la Ville sainte, pour en faire rejaillir la dimension profane et quotidienne sans perdre de vue l'agencement de ses territoires, de ses monuments, de son relief et de ses citadins, Vincent Lemire a choisi de faire l'histoire de la ville au prisme de la question de l'eau. Perchée à plus de 700 mètres d'altitude, Jérusalem manque cruellement d'eau potable, surtout entre les années 1840, moment du décollage démographique, et l'inauguration en 1936 de la monumentale canalisation de Ras el-Aïn. La " soif de Jérusalem " devient dès lors un enjeu majeur de l'action publique, qu'elle soit portée par les autorités civiles et religieuses de la ville ou par les puissances internationales qui s'en disputent le contrôle. L'histoire de cette longue quête hydraulique, dominée tour à tour par les archéologues et les philanthropes occidentaux, puis par les autorités impériales ottomanes et les édiles municipaux et enfin par les porte-drapeaux du projet sioniste et du nationalisme palestinien, s'appuie sur l'analyse de sources très diverses et largement inédites : archives de la municipalité ottomane et mandataire de Jérusalem, archives de l'administration des waqf, archives impériales d'Istanbul, archives consulaires et diplomatiques de Londres, Nantes et Paris, archives du mouvement sioniste à Jérusalem, collections privées. Cette étude pionnière montre que la question hydraulique est un passionnant observatoire pour l'histoire urbaine et dessine les contours d'une nouvelle méthode historique, l'hydrohistoire, particulièrement efficace pour comprendre des lieux saturés de sens comme la ville de Jérusalem.

02/2011

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Santé, diététique, beauté

L'immuno-nutrition. Manuel familial de résistance aux infections

Nous sommes naturellement porteurs de germes et chaque jour en contact avec de nombreux autres. Nous ne succombons pas pour autant sans cesse à des infections. Nos défenses, en particulier nos globules blancs et nos anticorps, sont le plus souvent capables de s'opposer à l'agression. Pourtant, de temps en temps, nous résistons mal. Trois raisons principales à cela. Nous sommes fatigués. Pour se multiplier et être efficaces, globules blancs et anticorps ont besoin d'énergie. Si nos réserves en énergie sont basses, nous sommes vulnérabilisés. Nous manquons de certains outils pour que nos défenses fonctionnent bien. Quelques nutriments clés nécessaires à la production des armes antivirales et antibactériennes ou à leur efficacité ne se trouvent pas en quantité suffisante dans notre organisme. Nous consommons des aliments qui profitent aux agents infectieux. Par exemple, les acides saturés du beurre, des fromages, des fritures permettent aux virus et aux bactéries de se forger des membranes inattaquables par les globules blancs. Avec l'apparition de vagues successives d'alertes infectieuses, SRAS, grippe aviaire, grippe A, il semble opportun de connaître les outils pratiques qui permettent de mieux faire face à ces menaces. C'est ce à quoi s'attache le Dr Curtay dans ce livre pratique dont la lecture reste distrayante. On y apprend comment optimiser nos réserves en énergie (respiration, répartition des calories, facteurs nutritionnels et non nutritionnels), comment « nourrir » nos défenses anti-infectieuses, désarmer les agresseurs et prévenir les infections courantes chez différents types de population (femmes enceintes, enfants, adolescents, seniors, sportifs, allergiques…) ou encore avant un examen ou une opération chirurgicale. Enfin, chaque affection fait l'objet d'un traitement particulier, du simple rhume à la septicémie en passant par la grippe (A et autres), le zona, l'otite et la gastro-entérite.

02/2011

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Littérature française

Passage du cyclone

Tahiti est un paradis soumis à des cyclones soufflant parfois à plus de 200 km/h. Et tout le monde en a peur : peur des bourrasques qui arrachent les toits, les arbres, les voitures, le foyer soudain envolé. Cette peur n'échappe pas à la préadolescente de ce roman. Dans ce qu'elle voit et ce qu'elle entend, elle ressent cette stupeur du paradis ravagé, cette violence touchant ce peuple si attachant. Pourtant, lorsque passe le cyclone, elle se sait protégée par son statut privilégié de métropolitaine expatriée, abritée dans une maison solide. Tout est en ordre, ses affaires de classe reposent dans sa chambre et les provisions d'eau attendent dans la cuisine. Mais quelque chose chuchote au dehors et à l'intérieur d'elle-même. Son collège concentre la disparité de la jeunesse polynésienne : enfants venus de métropole, Chinois, métis et autochtones. L'adolescente y a ses trois meilleures amies, indéfectiblement soudées par des journées en classe où les différences sociales s'oublient très vite. Parmi elles, Tumata, à la douceur mélancolique, qui évite de répondre aux questions intimes, porte de trop grands tee-shirts couvrant toute sa peau. Un jour, elle disparaît, confrontée à son terrible secret, son propre cyclone. Passage du cyclone est un roman d'apprentissage qui dit l'enchantement d'une île légendaire, et la violence qui lui est inextricablement mêlée. Chaque page respire la puissance du dépaysement, le trouble face aux non-dits derrière les sourires, la richesse de l'île et sa précarité sociale. Jennifer Lesieur, qui a vécu à Tahiti, évite tous les clichés pour raconter cet éveil sensoriel dans cette transition entre enfance et adolescence, dans une Polynésie saturée de couleurs, d'odeurs, mais où le soleil et la misère brûlent.

03/2022