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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Les Écorcheurs - Violence et pillage au moyen Age, 1435-1445. Guerre et pillage à la fin du Moyen Âge

Monthermé, 17 mai 1445. La petite ville des Ardennes s'est paisiblement endormie, confortablement blottie dans un méandre de la Meuse. Soudain, au milieu de la nuit, une troupe de guerriers fait irruption au son de leurs trompettes : "Ville gaingniée ! " , "Tue ! Tue ! Tuons tout ! " , hurlent-ils. Ils forcent portes et fenêtres, faisant irruption dans les habitations pour s'emparer de tous les objets de valeur qu'ils trouvent. Capturant leurs occupants, ils les mettent à rançon et, pour faire accélérer le paiement, les torturent. Gilesson Raigniel, "ung jeune enfant aagé de dix ans ou environ" , est pendu dans le conduit de la cheminée jusqu'à ce que ses parents leur donnent douze francs. Girard Teteig, âgé d'environ cent ans, est attaché à la queue d'un cheval et traîné dans les rues de la ville, tandis que ses tortionnaires crient "Avant ! Avant, viellart ! " avant de l'égorger. Ce déferlement de violence n'est qu'un épisode de la dernière chevauchée qui a ravagé le comté de Rethel et la châtellenie de Château-Regnault, la dernière d'une longue séquence de dix ans que les contemporains appellent "écorcherie" . Ce terme d' "écorcheurs" issu du domaine de la boucherie, est suffisamment évocateur pour qu'il ne soit besoin de souligner que les violences décrites ci-dessus sont, chez eux, habituelle. Au coeur d'un royaume de France déchiré par la lutte contre les Anglais et les Bourguignons, des capitaines comme Rodrigue de Villandrando, Poton de Xaintrailles, ou Etienne de Vignolles, dit La Hire se livrent à un pillage en règle de populations déjà fragilisées par la guerre. Ce livre retrace leur histoire.

10/2023

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Littérature étrangère

Adios mexico

Gil Baleares n'a pas la vie facile : un job épuisant, des ex envahissantes, un père en pleine crise d'adolescence et pas mal de dettes à régler. Mais il est têtu. Quand son père disparaît, il fait le serment de le retrouver - et de s'offrir, enfin, une vie digne de ses rêves. Gil Baleares est un privé à la masse, un bras cassé légèrement porté sur la bouteille et plus précisément sur la téquila, bref un amour d'homme. Chargé de retrouver la jeune Alicia del Moral, il essuie quelques plâtres et laisse traîner quelques cadavres sur sa route. Il finit par retrouver la fille et s'empare de l'argent de la rançon. Enfin, il va pouvoir acheter cette fameuse Tsuru Nissan couleur argent dont il rêve depuis la nuit des temps. Désormais à l'abri du besoin, il s'apprête à couler des jours heureux mais c'est au tour de son père, atteint d'Alzheimer, d'être kidnappé. La relation père-fils est conflictuelle : le vieux a des envies d'indépendance et d'amours adolescentes qu'il devient difficile de contenir... Cette folle recherche dans Mexico city se soldera par un échec. Le machisme, l'homophobie, les enlèvements, la corruption sont partout. Le ton n'est pas sans nous rappeler celui de Adios Hemingway de Leonardo Padura. Il y a aussi du Pepe Carvalho dans ce Gil Baleares. Les références au cinéma ponctuent le texte : Clint Eastwood, Bruce Lee... Ecrit à la première personne du singulier, on est immédiatement embarqué dans ce livre. L'humour est présent à chaque phrase. Et pourtant, à la manière de Tarantino, il y a du sang, de la violence, de la corruption. Une noirceur réjouissante !

10/2012

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Romans noirs

Impact

Face au mal qui se propage et qui a tué sa fille. Pour les millions de victimes passées et les millions de victimes à venir. Virgil Solal entre en guerre, seul, contre des géants. Virgil Solal, soldat des forces spéciales, sait à quel point notre monde (pré) apocalyptique peut être dangereux. Sa fille est mort-née à cause de la pollution atmosphérique. Il décide donc de faire payer ceux qu'il tient pour responsables : les grands patrons, les financiers, les politiques. Il devient alors un éco-terroriste à la tête de Greenwar (sorte de branche armée de Greenpeace) dont la population soutient l'action. Il kidnappe le patron de Total et annonce que d'autres dirigeants de grandes entreprises suivront. Si la multinationale ne paie pas la rançon, l'otage mourra. La firme est-elle prête à débourser 5 milliards de dollars pour sauver un homme responsable de milliers de crimes ? D'autant que cette somme sera restituée si l'entreprise s'engage à financer les énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles. Un capitaine de police aussi calme qu'empathique et une psycho-criminologue terrassée par des crises de panique sont chargés de négocier avec le ravisseur. Radical, déterminé, il n'a rien à perdre. Bien trop intelligent pour être muselé et piégé par les vieilles ficelles du profilage et de la tactique policière, son combat rencontre un écho et un soutien planétaires. L'équilibre des forces se grippe quand celui qui tient le rôle du méchant se révèle justicier. Qui est le criminel ? Le preneur d'otage qui veut sauver la planète et l'humanité, ou le dirigeant d'entreprise dont le cynisme, la cupidité et la vision à court terme condamnent des milliers d'innocents ?

10/2021

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Littérature française

La disparue du viaduc

L' auteur Pierre GENTES nous propose une fiction dans laquelle une jeune femme, connue pour sa beauté et son opiniâtreté, affronte la problématique de l' entrée de la drogue dans les lycées. Cette ancienne professeure de mathématique, devenue inspectrice, fait de ce sujet son combat. Cette femme de conviction et de caractère sera enlevée par des malfrats rétribués par un réseau de trafiquants de drogue et à la marge dans le sexe. Le juge d' instruction parviendra à la libération de la disparue détenue pendant vingt-huit jours dans un immeuble de Firminy. En revanche, l' institution judiciaire ne parviendra pas à lever totalement le doute sur le fait que cette femme ait pu être victime de harcèlement sexuel de la part du maire du Puy-en-Velay. En effet, il avait eu un flirt dans la période lycéenne, et a gardé du béguin pour elle. Ce qui est plus désagréable encore pour cet édile, c' est que cette femme est devenue, l' épouse du chef de l' opposition municipale de la cité ponote. Quelques jours après sa libération, cette femme, qui effraye et inquiète des affairistes, sera victime d' un attentat par arme à feu, mais elle survivra. Quant aux enquêteurs, ils cherchent encore qui, entre le maire du Puy-en-Velay ou le milieu de la pègre, aurait voulu se venger sur cette femme qui venait d' être libérée sans que la rançon demandée ne soit payée. L' histoire se déroule en grande partie en Haute-Loire sur les communes du Monastier-sur-Gazeille et du Puy en Velay, sans oublier le village de Crouziols qui est au point de départ de cette affaire. Les enquêteurs ont été amenés à diligenter des recherches sur les secteurs

09/2023

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Exégèse

Violence et bienveillance dans l'Évangile

Cet essai, destiné à un large public, propose une lecture philosophique de l'Evangile, qui renouvelle en profondeur son interprétation. Il ne remet pas en question ce qui relève de la foi, comme la virginité de Marie, les miracles, ou la résurrection de Jésus, chacun étant libre de croire ou de ne pas croire. Mais il éclaire la part d'ombre contenue dans l'Evangile. Jésus peut se montrer affectueux avec ses disciples, qu'il appelle "mes enfants" , "petit troupeau" ou "brebis" . II pleure avec Marie qui a perdu son frère, Lazare. Mais tout son enseignement montre à quel point la porte qui ouvre le "Royaume de Dieu" est étroite et la fin des temps imminente. Page après page, on découvre un Jésus qui exige de renoncer à toute richesse, interdit à un disciple d'aller enterrer son père, est ingrat avec sa mère, violent avec les marchands du Temple, injurieux avec les Pharisiens, menaçant avec "les femmes de Jérusalem" qui, pourtant, pleurent de le voir marcher vers sa crucifixion. Enfin, il accepte d'être crucifié, seul moyen de satisfaire son "Père" qui n'exige rien de moins qu'une "rançon" , le sacrifice de son Fils, pour pardonner au plus grand nombre. L'auteur, ancien professeur de philosophie, s'est efforcé de rejeter toute interprétation qui ne serait pas cohérente avec l'ensemble du Nouveau Testament et remet, autant que possible, chaque passage étudié dans son contexte. Il tord le cou à beaucoup d'idées préconçues, montre ce que la Bible doit à l'épopée de Gilgamesh, ou le Nouveau Testament à l'Ancien, et n'hésite pas à faire quelques rapprochements avec l'histoire contemporaine. Michel de Metz est né en 1950. Après des études de philosophie à la Sorbonne, il devient professeur. Aujourd'hui, il publie un essai sur la religion, issu de ses nombreuses recherches.

10/2022

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Sociologie

La fabrique des "meilleurs". Enquête sur une culture d'exclusion

Pourquoi la France, qui se veut modèle universel en matière de solidarité et de protection sociale, ne parvient-elle pas à résorber un taux de chômage et de pauvreté parmi les plus élevés des pays riches ? Comment se fait-il que la gauche comme la droite échouent depuis vingt ans sur ce terrain ? Le fait est que, malgré nos coûteux systèmes d'assistance, nous avons quasi autant de pauvres que la très " libérale " Amérique. Contrairement à ce que l'on pense parfois, les causes principales de cet échec ne sont ni économiques, ni techniques, mais culturelles. C'est la rançon d'un usage dévoyé de la méritocratie. Dans la très élitiste société française, c'est la performance du " meileur " qui commande et verrouille l'accès à l'emploi. Sous la devise " À chacun selon ses mérites ", les systèmes de formation fonctionnent comme une raffinerie chargée de sélectionner très tôt - bien trop tôt - la crème de la nation. Ainsi a été tracée une " voie royale " instaurant une séparation entre " élus " et " déchus ". Les conséquences de cette discrimination sont désastreuses : une relation hystérique des parents à l'égard de l'école, un mépris pour ceux qui y échouent, des réflexes corporatistes impitoyables, mais surtout un déficit tragique de main-d'œuvre bien formée. Inefficace, cet élitisme. Pour le discours devenu dominant, les éliminés ou les " déclassés " n'ont eu que " ce qu'ils méritaient ! ". Cette indifférence et ce " racisme social " imprègnent dorénavant notre culture. Dans notre pays, il est devenu très dur, pour ne pas dire impossible, de remonter la pente lorsque l'on est relégué parmi les déclassés. Sans langue de bois ni préjugés idéologiques, Patrick Fauconnier mène dans ces pages une enquête saisissante.

04/2005

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Beaux arts

Le surréalisme et la peinture

Avant et après la guerre, le Surréalisme a marqué la sensibilité contemporaine d'une empreinte toujours plus large. La rançon de cette " vogue " est que le mot surréaliste a pris aujourd'hui une excessive élasticité et que son emploi, dans le domaine de l'art, s'est de plus en plus éloigné des formulations essentielles d'un mouvement où la volonté d'interprétation et de transformation du monde n'a jamais exclu, bien au contraire, la rigueur. On est ainsi venu, de nos jours, à qualifier communément de surréaliste n'importe quel tableau exploitant, avec quarante années de retard, les découvertes mises en œuvre par Chirico, Miró ou Max Ernst, tout en fermant les yeux sur le rajeunissement d'inspiration des nouveaux peintres authentiquement surréalistes. Or, en 1928, paraissait à la N.R.F. sous la signature d'André Breton, théoricien incontesté du mouvement, un ouvrage, Le Surréalisme et la Peinture dont la portée ne fut pas moindre que celle du Premier Manifeste de 1924. Cet essai capital fut rapidement épuisé : en 1945, il reparut à New York (éditions Brentano's), augmenté de Genèse et perspectives artistiques du Surréalisme ainsi que de seize études diverses. Cette nouvelle édition devint à son tour introuvable : d'autre part, une " mise à jour " s'imposait. L'ouvrage actuel la présente dans toute son étendue. A la suite des deux grands textes initiaux, il rassemble pour la première fois l'intégralité des essais historiques et critiques consacrés par André Breton à l'expression plastique. Plus de cinquante articles inédits, dont beaucoup comptent parmi ses plus fulgurants écrits, et jusqu'ici éparpillés dans des revues ou des catalogues d'exposition, se retrouvent groupés en une " somme " systématique, qui recouvre toute la chronologie des peintres et sculpteurs surréalistes et abonde en aperçus décisifs sur l'histoire de l'art contemporain.

01/2002

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Histoire de France

Thiers. Bourgeois et révolutionnaire

Pourquoi Thiers ? Pourquoi une biographie de l'homme qui reste surtout dans les mémoires comme le sinistre fossoyeur de la Commune ? Pourquoi raconter la vie, rechercher les ressorts de la personnalité de ce Monsieur Prud'homme, emblème de la bourgeoisie conquérante et sûre d'elle ? Pourquoi ? A cause de tout cela et aussi parce que Thiers, dont Balzac s'inspira pour créer son Rastignac, est un incroyable personnage de roman. Car Thiers, c'est aussi : Un enfant du peuple, abandonné par son père escroc, qui, grâce à son ambition et son travail, devient chef de l'Etat, à une époque où l'ascenseur social est autrement plus lent qu'aujourd'hui. Un provincial monté à Paris, qui séduit par son intelligence les salons parisiens et, en premier lieu, le superbe Talleyrand qui se fait son mentor. Un journaliste touche-à-tout, comme il se doit dans le métier, qui, à peine arrivé à Paris, découvre le génie de Delacroix, ébranle la Restauration en théorisant, dans le journal qu'il a créé, le système parlementaire et participe au plus haut niveau à la révolution de Juillet 1830. Thiers, c'est aussi ce politicien taxé d'opportunisme, mais qui n'a jamais rallié le Second Empire, dont il prévoit, fustigeant à la Chambre la politique étrangère de Napoléon III, la terrible chute. Thiers, c'est le diplomate qui, à soixante-treize ans, parcourt l'Europe pour trouver des alliés à la France défaite par la Prusse. C'est le libérateur du territoire qui règle aux Allemands une exorbitante rançon de 5 milliards de francs sans pour autant ruiner les finances du pays. Thiers, enfin, c'est l'homme d'Etat, qui comprend en 1871 qu'il est temps de fonder la République... Thiers, c'est le XIXe siècle.

10/2007

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Contes et nouvelles

Des fraises au balcon. Histoires de vieillir et d'en sourire

Un évènement ce matin ! L'inspecteur Bauchicaut réunit tous les pensionnaires encore en robe de chambre et le personnel de la résidence des Asphodèles : Céleste a disparu ! Jeanne qui s'approche des cent ans, craint d'avoir décelé chez elle un discret penchant pour le suicide. Il faut donc aller sonder le lac et les cours d'eau. Le vieux Bertrand, poilu de partout, émet quant à lui l'hypothèse suivante : Céleste a peut-être été enlevée et il se pourrait bien qu'une demande de rançon arrive prochainementA ! De son côté Monsieur Barnabé, très porté sur la chose, soupçonne fort qu'une histoire de fesses se cache là-dessous. Et si tout simplement, Céleste était tombée amoureuse ? chuchote Mélie que personne n'écoute jamais. Moi, je suis sûre qu'il s'agit d'un meurtre, postillonne la volumineuse Annabelle. Ce sont dix-neuf histoires du monde du quatrième âge, des grands anciens, seuls ou en établissement, face aux réalités du quotidien, du vieillissement, de la pente qui descend inexorablement : un sujet sombre, mais qui est traité par l'auteure avec beaucoup de gaîté, d'optimisme, de poésie, mettant en avant tous les côtés joyeux de cette triste période, ces moments décalés, surprenants, qui vont amener le lecteur à sourire souvent, à rire aussi de ces situations. De jolis moments, sensibles, émouvants, mais toujours pleins de respect, de vie et d'humour. C'est drôle, et ça fait du bien ! Annette Raynaud a publié plusieurs ouvrages (Vox Scriba) : Drôles de piafs (2019), et, en littérature jeunesse : Un oeuf tombé du ciel (2021), Le gentil petit livre des kukus (2022) Jean-Yves Ferri, auteur de bandes dessinées à succès, scénariste d'Astérix, nous offre ici ses dessins originaux

03/2023

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Histoire de France

Poitiers, 19 septembre 1356

Ce 19 septembre 1356, aux environs de Poitiers, les 12 000 Français du roi Jean II le Bon affrontent 8 000 Anglo-Gaxons sous les ordres du prince de Galles, fils d'Edouard III d'Angleterre, surnommé le "Prince Noir". S'en suivent cinq heures de mêlée furieuse et de charges folles des chevaliers français qui sont décimés par les archers anglais et contraints à une fuite éperdue. Surtout, véritable désastre, le roi de France est fait prisonnier. Au soir de la bataille, près de la moitié de l'armée française a été anéantie : 2 500 hommes ont été tués, 3 000 ont été faits prisonniers. Vainqueurs, les Anglais ont à déplorer des pertes bien moindres. Dix ans après Crécy (1346), qui a révélé la terrible efficacité des archers anglais, Poitiers, c'est déjà la routine de la défaite. Pourtant, la bataille de Poitiers est plus qu'une simple péripétie de la guerre de Cent Ans, cet interminable conflit ouvert en 1337 et qui va durer jusqu'en 1453. Elle vient conclure une course poursuite haletante d'un mois entre le roi de France et le Prince Noir en août-septembre 1356. Elle marque aussi un tournant dans la guerre de Cent Ans. A la suite de la capture de Jean le Bon, le royaume se trouve dirigé par le dauphin, tout juste âgé de dix-huit ans. Le pays est alors déchiré entre les ambitions du roi de Navarre Charles le Mauvais et la démagogie d'Etienne Marcel, le prévôt des marchands, écrasé d'impôts pour acquitter le montant de la gigantesque rançon exigée par les Anglais et confronté à une terrible jacquerie. Ultime conséquence de la bataille de Poitiers : le traité de Brétigny en 1360 ampute le pays du quart de son territoire.

02/2014

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Poches Littérature internation

Les armées

La vie pourrait sembler idyllique à San José, petite bourgade colombienne, où Ismael, un vieil instituteur à la retraite, coule des jours paisibles avec sa femme Otilia. A la grande honte de celle-ci, il passe ses journées à cueillir des oranges et à épier sa belle voisine qui se prélasse nue au soleil. Mais lorsque des bandes armées que rien ne distingue - paramilitaires, guérilleros, narcotrafiquants - font irruption, tout se déglingue. Des habitants sont sauvagement assassinés, d'autres enlevés, des rançons sont réclamées par les ravisseurs, la peur règne sur les esprits. Ismael commence à perdre la mémoire et la raison, il ne retrouve plus le chemin de la maison, ne reconnaît plus les visages, il s'égare dans ses souvenirs et dans les rues du village à la recherche de sa femme qui a disparu. Les habitants s'enfuient, mais il décide de rester au milieu des ruines pour attendre le retour d'Otilia, sa seule et dernière boussole. Vieillard titubant, pathétique, bredouillant, mais révolté jusque dans son propre délire, Ismael est le narrateur de ce chaos sanglant où le village de San José apparaît comme un concentré chauffé à blanc d'une Colombie ravagée par la violence et les prises d'otages.

01/2016

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Littérature française

Le monde de Zoue. Un quartier cheminot dans les années 60

Zoue vit au Trou, un quartier populaire au sud de Lyon, coincé entre la voie ferrée et la nationale, proche des ateliers dits des " machines " où se fabriquent et se réparent les locomotives. Le monde de Zoue est aussi celui des années 60, une époque où syndicat et parti communiste jouent un rôle important dans l'organisation de la vie sociale, en particulier dans le milieu cheminot. Georgette Bonnier nous livre une galerie de portraits truculents des habitants de ce quartier, autant d'acteurs, de héros qui constituent, tel un patchwork, le monde de Zoue. Enfant, adolescente, puis jeune adulte, Zoue partage avec nous ses émotions, ses interrogations sur l'amour et l'amitié, ses difficultés à se projeter dans l'avenir alors qu'elle ne connaît même pas un bachelier ! Joseph, le père de Zoue, taiseux et taciturne, ne rigole pas et on le sait prompt à l'usage de sa vieille ceinture, recyclée en martinet. Un jour, cependant, il lui fait une déclaration : " Tiens, toi qui lis tout, lis ça. " C'est avec ces mots qu'il remet à Zoue un gros livre, qu'elle refermera aussitôt... Mais c'est sans compter sur les relations particulières que son père entretient avec la famille Lançon.

03/2016

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XVIIe - XVIIIe siècle

Nicolas-Guy Brenet (1728-1792)

Peintre emblématique du renouveau de la peinture d'Histoire avant la Révolution française, Nicolas-Guy Brenet fut l'élève de Charles Antoine Coypel, de François Boucher et de Carle Vanloo. Sa brillante carrière académique illustre l'ascension sociale et institutionnelle d'un homme issu d'un milieu modeste de graveurs. Après sa participation au cycle de l'histoire de Saint Louis pour la chapelle de l'Ecole militaire en 1773, le succès des Honneurs rendus au connétable Du Guesclin par la Ville de Randon exposé au Salon de 1777 (Paris, musée du Louvre) fit de lui l'artiste le plus sollicité pour les commandes destinées à encourager la peinture d'Histoire sous le règne de Louis XVI. Ses nombreux retables peints pour les églises de province illustrent le dynamisme encore trop méconnu des commandes du clergé jusqu'à la Révolution. Professeur reconnu, il forma de nombreux élèves, dont le baron Gérard et Jean-Germain Drouais, mais demeura sans véritable postérité artistique et la critique du XIXe siècle lui reprocha d'incarner le "goût de son époque, répandu dans ses tableaux". La découverte d'oeuvres inédites et de nouveaux documents d'archives permet d'éclairer la production d'un peintre talentueux, témoin des évolutions artistiques de la fin du siècle des Lumières.

05/2023

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Ethnologie

Les éleveurs mbororo du Nord-Cameroun. Une vie et un élevage en mutation

L'ouvrage met en évidence l'exacerbation des contraintes qui pèsent sur les Mbororo dans leur cadre de vie et d'activité. A l'insécurité foncière et fiscale affectant la préservation des espaces de pâturage et des pistes à bétail et favorisant une agriculture minière ou extensive, s'est ajoutée l'insécurité physique avec les prises d'otage et les fortes rançons demandées aux Mbororo. Ces derniers tentent tant bien que mal de s'adapter et/ou d'atténuer de telles contraintes. Tout en sédentarisant leur habitat et les activités de production agricole et laitière, les Mbororo ont su adapter leur système d'élevage en maintenant la pratique de la transhumance mais en la modifiant. Malgré quelques avantages tirés de la sédentarisation de leur habitat, l'amélioration de productivité et de la gestion des parcours bornés de petite surface et des grands parcours n'a pu se faire. Une responsabilisation de l'Etat et une forte implication des services publics dans la mise en place d'une politique de gouvernance territoriale viable et équitable pour la gestion des espaces sont toujours attendues. Par ailleurs, une politique spécifique pour ces minorités afin de leur permettre de mieux s'exprimer politiquement et de s'intégrer dans le système économique et social dominant doit également être envisagée.

12/2012

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Histoire internationale

Le Chevalier dans l'Histoire

Une histoire magistrale des origines, de la vie quotidienne et de la légende des chevaliers. Né du chaos européen du début du Moyen Age, le chevalier monté et en armure a révolutionné la guerre et est très vite devenu une figure mythique dans l'histoire. Des conquérants normands de l'Angleterre aux croisés de la Terre sainte, du héros de la chanson de geste au preux du roman arthurien, des amateurs de tournoi aux chevaliers-troubadours, Le Chevalier dans l'Histoire, de la grande médiéviste Frances Gies, brosse un tableau remarquablement vivant et complet de la chevalerie, de sa naissance à son déclin. Le chevalier apparaît d'abord en Europe comme un mercenaire sans foi ni loi avant de devenir l'étendard de la chrétienté puis un soldat de métier au service des rois. Frances Gies nous fait partager sa vie quotidienne, faite de joutes et de batailles, de pillages et de rançons, mais aussi de dévotion et de pèlerinage, et souvent sanctionnée par l'errance et une mort précoce. Elle nous fait revivre l'aventure des héros du Moyen Age qui ont joué un rôle historique, comme Bertrand du Guesclin, Bayard et Sir John Fastolf, qui inspira le Falstaff de Shakespeare, ou les grands maîtres des Ordres militaires qu'étaient les Templiers, les Hospitaliers et les chevaliers teutoniques.

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Sculpteurs

Germaine Richier

Née en 1902, Germaine Richier fut la première artiste femme exposée de son vivant au Musée national d'art moderne en 1956. Prolongeant la grande tradition de la statuaire en bronze, son oeuvre forge après la Seconde Guerre mondiale de nouvelles images de l'homme et de la femme, jouant de l'assemblage et des hybridations avec les formes de la nature. Plus de soixante-cinq ans plus tard, la rétrospective organisée conjointement par le Centre Pompidou et le musée Fabre porte un nouveau regard sur cette artiste majeure. Synthèse des recherches les plus récentes, le catalogue témoigne de la place centrale de Germaine Richier en son temps et, plus largement, de son impact décisif dans l'histoire de la sculpture du XXe siècle. L'ouvrage réunit des essais qui reconsidèrent son oeuvre tant sculpté que graphique. Des cartes blanches confiées à des écrivains tels que Mika Biermann, Marie Darrieussecq, Maryline Desbiolles, Philippe Lançon, mais aussi à la philosophe Geneviève Fraisse, l'anthropologue Charles Stépanoff et l'artiste ORLAN, témoignent des résonances contemporaines de sa sculpture, qui ne cesse de questionner notre rapport à la nature, à l'identité, à la finitude. Une anthologie de textes redonne la parole à l'artiste tandis qu'une chronologie, richement illustrée et assortie d'extraits de correspondances inédites, restitue à la fois la singularité de son parcours et l'originalité de sa création.

02/2023

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Littérature Espagnole

Le pion

Stockholm, hiver 1962. Deux hommes de mondes adverses se font face. Arturo Pomar, l'enfant prodige espagnol, affronte sur l'échiquier Bobby Fischer, un jeune Américain excentrique et ambitieux. En pleine guerre froide, l'un était le pion du régime franquiste, l'autre sera celui des Etats-Unis. Au fil des 77 mouvements de la partie qui les oppose, se trame une histoire à la forme originale entremêlant les portraits de ces deux maîtres des échecs et ceux de nombreux autres pions. Des personnes sacrifiées, comme autant de mythes fabriqués et utilisés à des fins sociopolitiques, qui en paieront le prix fort ; celui de la mort, de la prison, de l'exil ou de la solitude. Mais un pion n'est jamais seulement un pion... Lauréat en Espagne du Cálamo Awards 2020 , dans la catégorie livre, Le Pion a aussi été sélectionné pour le prix du Meilleur livre étranger 2022, dans la catégorie non fiction, pour le Prix littéraire des Avignonnais 2022, ainsi que pour le Prix Virevolte 2022. Largement salué par la presse, Le Pion a fait l'objet de nombreux articles. L'ouvrage a notamment été chroniqué par Philippe Lançon dans Libération, par Ariane Singer dans Le Monde des livres, par Marc-Olivier Parlatano dans Le Courier, ainsi que par Alain Nicolas dans L'Humanité.

09/2023

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Cinéma

Voir ensemble

Le 6 juin 2001, six mois avant sa mort, Jean-Toussaint Desanti prononçait à l'Ecole des Beaux-Arts une conférence intitulée " Voir ensemble ". Elle traitait des liens qui se tissent entre les sujets - leurs corps, leurs regards, leurs paroles - chaque fois que surgissent, dans le monde, des signes qui s'adressent à eux et auxquels ils répondent. Ce livre ne se contente pas de porter ce grand texte à la connaissance de tous. Il vise, conformément à ce que fut l'exercice dialogué de la philosophie durant toute la vie de Jean-Toussaint Desanti, à rassembler autour de lui une polyphonie de voix. Marie José Mondzain a réuni des personnalités du monde de la création et de la pensée (les cinéastes BenoîtJacquot, Nicolas Philibert, Olivier Assayas et Jean-Louis Comolli, les hommes de théâtre Alain Françon et Robert Cantarella, le plasticien Ernest Pignon-Ernest, les philosophes Myriam Revault d'Allonnes et Patrice Loraux, la médecin haptonomiste Catherine Dolto, le critique Jean-Michel Frodon) pour réfléchir ensemble aux exigences éthiques et politiques qui soutiennent non seulement le regard sur le monde, mais les gestes de ceux qui font voir. Dans un monde où règnent ensemble la solitude et la fusion, voir ensemble et montrer à une assemblée sont deux démarches qui ont en charge de construire l'espace d'un vrai partage...

10/2003

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Romans historiques (poches)

La sage-femme de Venise

Venise, 1575. Par une nuit d’hiver on vient demander à Hannah d’assister une parturiente sur le point de mourir. Cette demande n’a rien d’ordinaire car elle est présentée par un grand seigneur, le comte Paolo di Padovani en personne. Or, à Venise, la loi interdit aux Juifs de soigner les chrétiens, sous peine de mort. Hannah refuse, consciente du danger pour elle et pour toute la communauté du ghetto si son intervention était révélée et surtout si la mère ou l’enfant venaient à périr. Mais le comte, qui a entendu dire qu’Hannah avait un pouvoir magique, insiste désespérément. Mue par la compassion et aussi par la nécessité de trouver l’énorme somme nécessaire à la rançon d’Isaac, son époux, retenu en esclavage à Malte, Hannah accepte. Elle parvient à sauver la mère et l’enfant grâce à sa "magie", en l’occurrence des forceps, qu’elle a inventés et utilise dans le plus grand secret car ils pourraient la faire condamner pour sorcellerie. Quelques temps après la naissance du petit Matteo, le comte et la comtesse partent en voyage. Avant de s’embarquer pour Malte, Hannah, qui s’est prise d’affection pour l’enfant, vient lui dire adieu. Elle surprend son oncle Niccolo en train de l’enlever. Elle le suit. Il emporte le bébé jusque dans l’abattoir du ghetto où il s’apprête à l’assassiner pour hériter de la fortune du comte tout en faisant accuser les Juifs de meurtre rituel. En se battant pour lui arracher Matteo, Hannah tue Niccolo. Elle jette son corps dans le canal et fuit avec l’enfant. Ne sachant où aller, elle se réfugie chez sa soeur, Jessica, qui a quitté le ghetto, s’est convertie au christianisme et est devenue courtisane. Bientôt, un magistrat vient pour les arrêter. Hannah arrivera-t-elle à les sauver, elle et Matteo ? Son mari sera-t-il libéré ?

06/2013

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Histoire de France

L'OAS. La peur et la violence

Septembre 1959 : de Gaulle affirme le droit de l'Algérie à l'autodétermination. A Alger, la colère des partisans de l'Algérie française se manifeste, en janvier 1960, par la Semaine des Barricades. A partir de ce moment, des activistes Pieds noirs vont multiplier les violences jusqu'à attaquer les forces de l'ordre. Quelques mois plus tard, la peur, la haine, la rancoeur devant la progression du pays vers l'indépendance amènent les ultras à créer l'OAS dans le but de renverser la situation, par tous les moyens, y compris par l'assassinat de De Gaulle. La spécificité du temps de l’OAS tient à sa situation dans la phase terminale d’une guerre de décolonisation très dure dont il constitue l’épisode le plus violent. A partir de sources aussi variées que possible, l’auteur s’efforce de retrouver le sens et les modalités du combat dans lequel des civils et des militaires s’engagèrent, afin de défendre l’Algérie française contre un gouvernement accusé d’abandon. Elle interroge également les convictions des militants qui se mobilisèrent contre le retour du danger fasciste. Entre ces deux pôles, elle met en évidence une zone d’indécision propre à favoriser la mise en oeuvre de liens inattendus dont l’Organisation secrète se prévaut, quoique l’opinion métropolitaine ait finalement tranché contre elle et pour de Gaulle. Si respectueux qu’il soit de la progression chronologique, ce livre se veut donc moins une histoire que la restitution du climat des quelques mois pendant lesquels les deux rives de la Méditerranée s’embrasèrent, ambition favorisée par l’ouverture progressive des archives. Aucun des acteurs ne retrouvera pleinement le souvenir qu’il garde de la période ; c’est la rançon d’une démarche qui associe des imaginaires et des pratiques restées inconciliables après plus de cinquante ans, sans avoir rien perdu de leur charge émotionnelle.

02/2012

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Policiers

La nuit vient de commencer

Décembre, Copenhague. Un groupe de jeunes activistes distribue des tracts à la sortie d’un supermarché, avant de rejoindre leur squat. Les filles sont membres d’une organisation secrète, WORLD, qui milite pour soutenir les grandes causes révolutionnaires. Du Front pour la libération de la Palestine jusqu’à la guérilla colombienne. Anne a les yeux brillants d’admiration quand on évoque son petit ami Nils. Elle n’a plus de nouvelles depuis qu’il a « disparu ». Nils travaille pour une société danoise d’investissements à l’étranger. Sur un projet de barrage en Colombie. Son séjour sur place est l’occasion de prouver son engagement : Nils s’est porté volontaire pour se faire « kidnapper » par les FARC. Un bon moyen pour apporter aux guérilleros un soutien financier sous forme de rançon. Car Nils n’en doute pas, son employeur va payer. Gustav aimerait passer Noël tranquille. Profiter un peu de sa famille, ses deux grandes filles, sa femme, leur belle maison. Gustav a réussi. Il est un chef d’entreprise et homme d’affaires accompli. Certes, pour en arriver là il a parfois fallu magouiller, prendre des risques. Mais pour la bonne cause, celle de la réussite, de l’argent et du pouvoir. Noël ne sera pas de tout repos pour lui : il sait qu’il a risqué gros avec son projet de barrage en Colombie. Il perd tout si le projet capote. C’est pourquoi il a envoyé un homme de confiance sur le terrain, Nils. Qui vient d’être enlevé par les FARC. Steen est un investisseur sans scrupule, un spéculateur qui vit à cent à l’heure et n’a qu’un maître mot : foncer. Steen est un battant, un play-boy qui ne fait guère de différence entre une femme et un Kleenex, où qu’il se trouve sur la planète. Et pour voyager, il voyage, jusqu’en Colombie, où ses intérêts sont liés aux cartels de la drogue.

04/2011

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Sciences historiques

Le Castellet. Mémoires d'un village perché

Dès l'âge du néandertal, les hommes avaient compris que pour survivre en un milieu hostile, le moyen le plus sûr était d'occuper les sommets, là, où les aigles font leur nid. Ils y pouvaient monter la garde, voir le danger s'approcher et bientôt donner l'alarme à l'aide d'un nuage de fumée. Les sites qu'ils avaient choisi furent successivement occupés par les Celtes, les Ligures, les Grecs, les Romains et par tous ceux qui vinrent, à leur suite s'établir sur nos côtes. Quand au IXe siècle de notre ère, les menaces devinrent permanentes, ils durent construire des remparts afin de se mettre à l'abri. C'était le temps où les Sarrasins multipliaient leurs incursions sur le littoral de Provence pour y faire du butin et s'emparer des malheureux habitants isolés dont ils allaient tirer rançon. Le Castellet, ancien castrum, ancré sur son piton, à quelques lieues du rivage, occupait alors une position stratégique de choix, entre Marseille et Toulon, face à la Cadière d'Azur. De nos, jours, il ne domine plus que le paisible terroir du vin de Bandol que goûtait fort le roi Louis XV. Mais, si depuis trente ans, il a regagné en notoriété, c'est peut être aussi grâce au fameux circuit automobile, crée sur son sol, par Paul Ricard. Cette histoire de leur village est dédiée à tous ceux qui au cours des siècles, ont habité le Castellet. S'ils ont connu bien des épreuves, St Clair, leur saint patron, les a aidé à les supporter et s'ils ont dansé la farandole au son des tambourins, c'est qu'ils avaient déjà beaucoup travaillé à l'ombre de leur campanile. Au seuil d'un nouveau millénaire, le village perché, restauré avec soin par ses amoureux, a retrouvé son cachet d'antan et c'est pourquoi, en toutes saisons les visiteurs, chaque année plus nombreux, montent pacifiquement à l'assaut de ses remparts.

03/2004

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Humour

Les joies du yiddish

En 1994, les éditions Calmann-Lévy publiaient pour la première fois en français Les Joies du Yiddish, véritable anthologie de l’humour juif, adossée à une initiation à la langue, d’Isaac Bashevis Singer… et dont les expressions les plus truculentes ont largement été relayées par Woody Allen, Jerry Seinfeld, Jonathan Safran Foer, Judd Appatow, Popeck, Johann Sfar et même Fran Drescher, la nounou d’enfer. Vous pensiez peut-être que le mot schmock venait de Shakespeare ? De aleph-beis à zeyde, vous ferez connaissance avec une étonnante galerie de personnages, sortis tout droit du shtetl – tzaddik et shnorrer (sage et mendiant), ‘hou’hem et shlémil (idiot et poissard) –, vous saliverez à l’évocation des mets des plus fameux delicatessen, et vous vous imprégnerez de la sagesse particulière de ce dialecte dont un mot en deux lettres est capable de revêtir une vingtaine de significations. Véritable plongée dans la culture ashkénaze, de Cracovie à la Borscht Belt, de la rue des Rosiers au Lower East Side, de Jérusalem à la bonne ville de Helm, ce livre est aussi une encyclopédie de la vie juive, du Talmud au show-biz, de la Bible à nos jours, des larmes et du rire. Pour cette nouvelle édition, nous avons demandé à Olivier Ranson, dessinateur vedette du Parisien-Aujourd’hui en France et du mensuel L’Arche, de croquer le yiddish en trente dessins philosophiques, hilarants, émouvants, doux-amers ou carrément insolents.

10/2011

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Romans historiques

La marquise de Nîmes

La marquise de Nîmes est un roman qui se déroule pendant la Révolution Française, la Terreur et les premières victoires napoléoniennes. C'est le récit des aventures passionnées, orageuses, romantiques et libertines de trois officiers, compagnons de gloire du général de La Fayette : Le marquis Yan de Kerguy, fidèle du roi Louis XVI et à Marie-Antoinette, succombe aux charmes de Berthe Randon, herboriste à Nîmes. Le couple vit heureux les dernières heures fastes de la Cour à Versailles, mais la Terreur sera fatale. Le marquis Charles Valfère de Lardier est un séduisant officier bonapartiste doté dune intelligence rare qui lui permet de réussir avec panache les diverses missions que l'Empire lui confie. Son secret : une Amérindienne iroquoise dont la beauté exotique suscitera chez Talleyrand et Fouché, une intrigante attention. Antoine Parmentier, scientifique réputé, pharmacien-chef de l'hôtel des Invalides est l'un des nombreux personnages historiques non fictifs de cette saga. Ses conseils accompagnent judicieusement les folles péripéties de ceux et celles que la marquise de Kerguy appelle "Sa famille nîmoise" . La marquise de Nîmes, pseudonyme choisi par la marquise de Kerguy pour signer ses ouvrages littéraires, est une femme surprenante. Elle est au coeur de d'intrigues ahurissantes, elle va au bout de ses désirs souvent impudiques, n'oublie pas ses convictions et n'abandonne jamais Yan de Kerguy, son grand amour à une époque où les privilèges s'accumulent alors que le peuple réclame du pain et du sang.

05/2014

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Romans policiers

Un oeil bleu pâle (NE)

Sur les traces d'Edgar Allan Poe 1830. Gus Landor est un vétéran en retraite de la police de New York. Personnage complexe, usé par les années de service et les tragédies personnelles, il répond à l'appel des autorités de l'académie militaire de West Point lorsque la dépouille d'un élève-officier est retrouvée atrocement profanée. Pour mener son enquête, Landor prend pour assistant un cadet de l'école, sombre et tourmenté, nommé Edgar Allan Poe. C'est le début d'un terrible voyage au coeur des ténèbres pour les deux hommes qui, lancés sur la piste d'un tueur machiavélique, devront affronter leurs propres démons alors que l'académie entière est prête à basculer dans la folie. Tandis que les cadavres s'accumulent, Landor et Poe pénètrent les arcanes mystérieux de West Point, entre sociétés secrètes et sacrifices rituels, jusqu'à une conclusion aussi stupéfiante qu'imprévisible. Louis Bayard nous propose un thriller gothique et érudit, d'une intensité rare. Multipliant les énigmes, les fausses pistes et les trompe-l'oeil, il construit une intrigue qui prend racine dans la vie et les oeuvres d'Edgar Allan Poe, au suspense constant et au final éblouissant. Un oeil bleu pâle a été adapté pour Netflix avec dans les rôles principaux Charlotte Gainsbourg, Christian Bale et Robert Duvall. " Un oeil bleu pâle est une poupée russe : roman policier, gothique, sanglant, mais aussi, pour qui veut, jeu littéraire et logique abouti. " Philippe Lançon, Libération

01/2023

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Historique

Le premier Dumas Tome 1 : Le Dragon noir

Avant Alexandre Dumas fils, avant Alexandre Dumas père, il y avait le grand-père Dumas : premier général noir de l'Histoire de France ! Esclave noir originaire de Port-au-Prince, ce n'est pas une vie de soldat qui attendait Alexandre. Elevé par sa mère dans la douceur des Caraïbes, il est arraché à celle-ci par son propre père, M. de la Pailleterie, un noble blanc. En ramenant son fils affranchi à Paris, il lui offre l'éducation qui sied à son rang. Alexandre grandit dans la bonne société jusqu'au jour où sa route croise celle du chevalier de Saint-George ! Métis comme lui, ce professeur d'escrime deviendra alors son mentor. En s'enrôlant dans l'armée, Alexandre décide d'abord de renoncer à son nom de famille et commence au plus bas de l'échelle. Il n'aura jamais la tâche facile. Mais à force de prouesses militaires et de génie stratégique, il montera les échelons un à un, et se fera progressivement un nom. Un nom qui marquera l'Histoire et que Bonaparte effacera de la mémoire collective... Salva Rubio qui a travaillé sur de nombreux ouvrages historiques dont Django Main de feu ou Les Zazous et Ruben Del Rincon (Les Trois Mousquetaires, 2007) joignent leurs talents respectifs pour rendre hommage à ce héros de guerre et fervent républicain, oublié par l'Histoire qui finira par diriger 50 000 hommes et prendre part à la Révolution française.

09/2022

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Actualité et médias

Les secrets de l'opération Bétancourt

Quelques mois après la libération d'Ingrid Betancourt par un commando d'agents secrets colombiens, ce livre révèle les véritables dessous d'une affaire qui a mobilisé, six années durant, l'opinion publique française et internationale. En se fondant sur quantité de témoignages et de documents inédits, dont les courriels du dirigeant des FARC, Raul Reyes, retrouvés après sa mort, Jacques Thomet, reconstitue la genèse de l'opération " Jaque " qui a permis le sauvetage de l'otage franco-colombienne, le 2 juillet 2008. Il apporte d'utiles mises au point sur les rôles respectifs joués depuis l'origine par les dirigeants français Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy, et par le président colombien, Alvaro Uribe, dont la cohérence et la fermeté ont été déterminantes. Son enquête met au jour les faux-pas continuels de la France dans la gestion de ce dossier. Elle montre comment, en s'opposant sans relâche à toute intervention de l'armée colombienne pour obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, Paris n'a cessé d'accumuler les erreurs, jusqu'à payer des rançons à de faux rebelles et à donner l'asile politique aux familles de membres des FARC. L'auteur stigmatise ce qu'il considère comme les mensonges, oublis et manipulations orchestrés par le gouvernement français en accord avec la famille Betancourt et ses multiples relais politiques et diplomatiques. Les coulisses de cette affaire sont ici explorées pour la première fois.

10/2008

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Littérature française

Entre africains. Le malheureux destin des migrants en Guinée Equatoriale

Lorsqu'il décide de tenter l'aventure en Guinée Equatoriale, Jacques est persuadé de sa bonne fortune. Avec le background qui est le sien, la " Guinée Pétrole " ne peut être que le lieu de concrétisation de ses rêves. Il est très loin de se douter de l'enfer dans lequel il plonge en franchissant les frontières, et pourtant, que de mises en garde il reçut... Le phénomène migratoire est une réalité qui, de plus en plus, infeste l'histoire dans les logiques juridiques et humanitaires. Elle tire sa source de la recherche de meilleures conditions de vie. Les migrations intercontinentales, spécifiquement celles en provenance du Sud vers le Nord, semblent être celles qui intéressent les parties prenantes. Ce roman s'inscrit ainsi dans la ligne des oeuvres littéraires engagées. Il dévoile, par un récit choquant, le sort atroce des immigrés africains en Guinée Equatoriale, de la discrimination à l'incarcération en passant par la violence, le rejet, les rançons, le mépris, la haine, le viol et autres abus. Les immigrés sont souvent dévêtus de leur dignité et vivent dans des conditions qui n'émeuvent plus les autorités des pays dits d'accueil. Dans un contexte où on reproche aux autres continents la maltraitance des immigrés africains, cet ouvrage interroge la relation " entre Africains ". Le problème de ce fléau est-il seulement lié à la race ou alors s'agit-il d'une question de capacité et de faisabilité d'accueil ?

11/2018

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Littérature française

La route des clameurs

"Un matin, mon papa a fait apparaître un grand tableau vierge qu'il avait soigneusement caché dans la maison. Il connaît sa maison plus que quiconque au monde, mon papa. Il a donc sorti son tableau avec des pinceaux et des boîtes de peinture. Il s'est installé dans la rue, devant notre maison. Il s'est mis à crayonner, à peindre. Il avait presque les yeux fermés. Les gens qui passaient s'arrêtaient pour le regarder comme on regarde un animal sauvage au zoo, qui tourne en rond dans sa cage en fer, qui rugit en vain sa colère. Même moi qui suis son fils, je ne comprends rien à ce qu'il était en train de dessiner. Il a travaillé toute une journée ainsi. C'est à la nuit tombante que j'ai vu enfin surgir de ses pinceaux un vieux cochon..." On est au Mali, dans un sanglant bouillon d'intolérance, sous la férule des islamistes conduits par le calife Mabu Maba dit Fieffé Ranson Kattar Ibn Ahmad Almorbidonne, et aux prises avec la férocité des gamins imams. Un artiste peintre, par ailleurs ancien condisciple du faux calife, est pris dans les nasses de l'obscurantisme. On détruit sa famille, on détruit son atelier, ses tableaux et ses sculptures partent en fumée. Seule lui reste encore sa tête pleine d'ironie pour tenir tête aux envahisseurs, inoubliable figure de notre époque plombée de fanatismes, père à la fierté frêle et ulcérée, artiste à l'humour ravageur, homme à la dignité désemparée et exemplaire... C'est un enfant qui raconte.

09/2014

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Art contemporain

Baselitz. La rétrospective

Né en 1938 près de Dresde et passé de l'Allemagne de l'Est à Berlin-Ouest durant ses études d'art, Georg Baselitz devient dans les années 1980 une grande figure de la scène artistique internationale. Réfutant dès ses débuts tout dogme artistique, il met en scène une iconographie sombre et hybride, inspirée de figures marginales ou peuplée de mythes et de légendes. Il se tourne par la suite vers des sujets plus ordinaires pour faire de la recherche picturale le véritable objet de son art. Le renversement du motif tête en bas, auquel il aboutit en 1969, est désormais considéré comme la marque de l'artiste. Pour celui qui a connu deux régimes autoritaires, cette méthode est à la fois un moyen d'affirmer sa liberté artistique, de préserver la présence de sujets qui lui sont chers (portraits de ses proches, autoportraits, animaux ou paysages familiers) et de questionner ce que nous cherchons à voir ou à reconnaître. Il inscrit son travail dans une histoire des formes qu'il veut sans cesse renouveler, construisant un langage entre figuration et abstraction dans lequel transparaît au gré des décennies sa passion pour le maniérisme italien, l'expressionnisme, l'art brut, la peinture de ses contemporains ou la sculpture africaine. Ce sont les quelque soixante années de cette création d'une force immense que le Centre Pompidou a choisi de présenter. Pour accompagner cette vaste rétrospective, le présent ouvrage associe aux nombreuses contributions éclairant l'oeuvre de l'artiste une nouvelle originale de l'écrivain Philippe Lançon.

10/2021