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Russo Brothers Warriors

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Littérature française

ILS SONT-LÀ - Extraterrestres & Tours du Diable

Décembre 2020. Un ancien responsable du programme de sécurité spatiale israélien déclare que des extraterrestres sont en contact permanent avec le gouvernement d'Israël et celui des USA. Mai 2022. Le Congrès des Etats-Unis s'inquiète des menaces représentées par les PANs (phénomènes aérospatiaux non identifiés, ex-OVNIs, ex-soucoupes volantes) alors que l'armée russe ravage l'Ukraine et que le président Vladimir Poutine menace de déclencher l'Apocalypse en utilisant l'arme nucléaire. Derrière les peurs suscitées par Poutine et celles venues du ciel, relayées par Israël et les USA, aurait-on dû déceler l'ombre des Tours du Diable, dénoncées en son temps par René Guénon ? Quel sort ces Tours entendent-elles réserver à notre planète ? De quels relais disposent-elles ? Notre destin nous appartient-il vraiment ? Réponses imminentes. Sommaire : Avertissement Notes du Non Territorial officer AZ2 FRANCE 2024 - John Stark 1 Chapitre Premier - Dominique Domineau 1 Chapitre 2 - John Stark 2 Chapitre 3 - Dominique Domineau 2 Chapitre 4 - Commissaire Bloche 1 Chapitre 5 - Dominique Domineau 3 Chapitre 6 - Chapitre 7 - Chapitre 8 - Chapitre 9 - Commissaire Bloche 2 Chapitre 10 - Chapitre 11 - Chapitre 12 - Dominique Domineau 4 Chapitre 13 BELGIQUE 2020 - John Stark 3 Chapitre 14 - Chapitre 15 - Chapitre 16 - Chapitre 17 - Chapitre 18 - Chapitre 19 - Chapitre 20 FRANCE 2024 - Dominique Domineau 5 Chapitre 21 - Chapitre 22 - Commissaire Bloche 3 Chapitre 23 - Chapitre 24 - Chapitre 25 BELGIQUE & FRANCE 2020 - John Stark 4 Chapitre 26 - Chapitre 27 - Chapitre 28 FRANCE 2024 - Commissaire Bloche 4 Chapitre 29 - Dominique Domineau 6 Chapitre 30 - Chapitre 31 - John Stark 5 Chapitre 32 ETATS-UNIS 1947 - Chapitre 33 - Chapitre 34 - Chapitre 35 FRANCE 2024 - Dominique Domineau 7 Chapitre 36 - Chapitre 37 - Chapitre 38 - Chapitre 39 BELGIQUE 2024 - Commissaire Bloche 5 Chapitre 40 - Chapitre 41 - Dominique Domineau 8 Chapitre 42 - Chapitre 43 - Chapitre 44 - Chapitre 45 - Chapitre 46 - Chapitre 47 - Chapitre 48 - John Stark 6 Chapitre 49 - Chapitre 50 - Chapitre 51 - Dominique Domineau 9 Chapitre 52 - Chapitre 53 FRANCE & EGYPTE 1989-1991 - Dominique Domineau 10 Chapitre 54 - Chapitre 55 - Chapitre 56 - Chapitre 57 FRANCE & BELGIQUE 2024 - Jerome Bloche 10 Chapitre 58 - Dominique Domineau 11 Chapitre 59 - Chapitre 60 - Chapitre 61 - Jerome Bloche 11 Chapitre 62 - Chapitre 63 - Chapitre 64 - Chapitre 65 En guise d'épilogue... 224 Pages

01/2023

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Histoire des idées politiques

De la cruauté en politique. De l'Antiquité aux Khmers rouges

" L'Etat se nomme toujours patrie quand il prépare un assassinat " (Friedrich Dürrenmatt) Cruauté et politique : il serait présomptueux de vouloir traiter ce thème dans toute son amplitude historique alors que depuis la plus Haute Antiquité les hommes ont eu une singulière tendance à obéir à l'impératif " Massacrez-vous les uns les autres ! ". Si la cruauté est de toutes les époques, elle est aussi de tous les continents, même si cet ouvrage privilégie l'Europe " de l'Atlantique à l'Oural ", un espace géo-politico-culturel qui nous concerne au premier chef. La cruauté ici retenue le sera dans son sens originel et étymologique, du latin crudelitas qui évoque une chair sanguinolente, indique que le sang coule et induit la mise à mort. Le terme exprime aussi une inclination à faire souffrir, à voir souffrir et à y prendre du plaisir. Toute notre histoire est marquée au sceau du crime politique et déjà, lors de la guerre de Troie, Agamemnon n'hésita pas à offrir aux dieux sa fille Iphigénie en sacrifice humain afin qu'ils favorisent les Grecs. Depuis ce sacrifice initial, les assassinats pour raison politique se sont multipliés, à commencer par ceux des chefs dont la mort visait à modifier radicalement la donne du pouvoir : César, Henri IV, Lincoln, Alexandre II, François-Ferdinand, Trotski ou Kennedy... Ils ont souvent été maquillés en procès religieux et/ou politiques, de Jeanne d'Arc à Nicolas Boukharine en passant par Charles Ier ou Louis XVI. Sans oublier les massacreurs mondialement connus comme Attila, Gengis Khan ou Timour - " l'homme d'acier " en turco-mongol, qui en russe deviendra " Staline " -, Vlad l'Empaleur ou Ivan le Terrible, en attendant que les régimes totalitaires du XXe siècle instaurent une cruauté à grande échelle qui visait des dizaines de millions de personnes et établissait la terreur de masse comme moyen ordinaire de gouvernement. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Dans quelles circonstances - guerres de religion, guerres nationales, guerres civiles, guerres totales ? Bourreaux et victimes ? Autant d'interrogations auxquelles les vingt-quatre auteurs de l'ouvrage tentent d'apporter des réponses de contributions englobant deux millénaires.

11/2023

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Sciences politiques

Le socialisme des intellectuels

A la fin du XIXe siècle, le développement rapide de l'industrie en Russie amène une partie de l'intelligentsia - cette petite minorité ayant fait des études secondaires - à s'intéresser au marxisme ; c'est en se référant à ses principes que se crée en 1898 le Parti ouvrier social-démocrate de Russie. La perspective qu'il adopte, c'est celle de la mobilisation du prolétariat pour le renversement de l'absolutisme tsariste dont la bourgeoisie russe, trop faible, est incapable, et la démocratisation de la société nécessaire au développement économique et au progrès de la classe ouvrière. Dès cette époque, un révolutionnaire polonais, Jan Maclav Makhaïski, analysant les oeuvres de Marx et les projets des partis qui s'en réclament, aboutit à une conclusion extrême : pour lui, l'idéologie socialiste dissimule en fait les intérêts d'une nouvelle classe ascendante formée par la a couche cultivée", les travailleurs intellectuels. Ces "capitalistes du savoir" cherchent à séduire les prolétaires et à les entraîner à l'assaut de cette petite minorité que constituent les capitalistes de l'avoir", financiers, industriels et grands propriétaires, non pour détruire le capitalisme mais pour l'aménager au mieux de leurs intérêts. Exilé, comme nombre de révolutionnaires russes, il rentre en Russie en 1917. Mais, dès 1918, il déclare que si les bolcheviks se sont révélés plus radicaux qu'il ne l'envisageait en rompant avec le parlementarisme, l'hostilité de la "couche cultivée" envers la révolution ouvrière a vite calmé leur ardeur : "Ils ne luttent pas pour l'émancipation de la classe ouvrière mais ne font avant tout que défendre les intérêts des couches inférieures de la société bourgeoise et de l'intelligentsia. Makhaïski eut peu de disciples ; mais depuis son époque, d'autres auteurs ont cru voir émerger dans notre société, en particulier à travers les différents projets socialistes, le pouvoir d'une nouvelle classe qui, à travers toutes les fonctions de gestion, de recherche, de conseil, d'enseignement, de communication et plus récemment l'irruption des logiciels dans tous les domaines, façonne l'organisation du travail et le contenu de la production et s'y assure une place privilégiée. Alexandre Skirda fait plus que restituer la pensée originale de Jan Maclav Makhaïski : il la met en perspective et livre ainsi un outil de premier ordre à qui veut approfondir la compréhension de notre société.

06/2014

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Littérature française

Le testament Aulick

Alexandre Plainlevé est depuis son plus jeune âge passionné par l'Histoire et les traces laissées par les anciens vivants. Enfant, il adore mener des explorations dans le grenier de sa grand-mère et est particulièrement fasciné par tout ce qui est militaire. Devenu professeur d'Histoire, il tâche d'intéresser des classes parfois difficiles à sa matière en apportant lors de ses cours des objets du temps passé. A Montpellier, où il a été nommé après plusieurs années d'enseignement et un divorce express, il vit seul, peu ancré dans le temps présent, rédigeant quelques ouvrages pour un petit éditeur. Il chine chez les brocanteurs et notamment chez M. Licorne, un homme assez sauvage à qui il a donné ce sobriquet car sa boutique capharnaüm est encombrée de représentations sous toutes ses formes de l'animal fabuleux. Habituellement renfrogné, l'antiquaire adresse un jour la parole à Alexandre : il l'a vu parler de son livre à la télévision et le félicite d'avoir traité du problème de la responsabilité et de l'engagement en temps de guerre. Il lui soumet une énigme en lui montrant barrette de décorations allemandes de la Première Guerre mondiale qui comprend également une médaille russe impériale. Une aberration historique ! S'il en perce le secret, l'objet sera à lui. Extrêmement intrigué, Alexandre fait des recherches et découvre tout un épisode de la Première Guerre mondiale qu'il ignorait. M. Licorne lui offre alors la médaille qu'il lui avait promise et lui fait don également d'une bible et des photos faisant partie du même lot. Cette bible recèle des feuillets écrits de la main d'un Allemand emprisonné. Alexandre les soumet à une de ses collègues germaniste, Clara, et ils sont électrisés par ce qu'ils découvrent : une confession rédigée par un ancien officier devenu diplomate du IIIe Reich, à la veille de son exécution en 1946. Karl Aulick, soldat en 1914-1918 puis lieutenant d'Hitler, y déroule le parcours qui l'a mené dans un cachot de Budapest à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Au fur et à mesure de la traduction de ce testament, une histoire d'amour se noue entre les deux enseignants et d'autres secrets – à propos de Clara ou du mystérieux M. Licorne – viennent au jour…

11/2016

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Histoire internationale

Khrouchtchev. La réforme impossible

On se souvient si volontiers des pitreries de l’homme – capable d’asséner sa chaussure sur un pupitre de l’ONU pour faire taire l’assistance – qu’on en oublierait presque que Nikita Khrouchtchev (1894-1971) est aussi celui qui pratiqua docilement, durant deux décennies, les purges sanglantes ordonnées par Staline, liquida ses rivaux Beria et Malenkov pour mieux se hisser au pouvoir, et réprima férocement les insurrections de Pologne et de Hongrie.Le fils de serf né en Ukraine, qui débuta comme ouvrier métallurgique et souffrit toute sa vie, bien qu’il s’en défendît, de son manque d’éducation, a fait du chemin jusqu’au sommet de la deuxième puissance mondiale. Il est l’exemple le plus achevé de ces simples soldats de l’appareil du parti qui, promus par Staline sur les cadavres de leurs prédécesseurs, dirigeront l’URSS jusqu’à Gorbatchev. Pourtant, comparée à la stagnation de l’époque Brejnev qui lui succédera, l’ère Krouchtchev (1955-1964) s’engage a contrario dans un mouvement de déstanilisation qui touche nombre de secteurs, alors qu’une profonde crise économique, sociale et politique atteint l’URSS. En politique étrangère, Mr K., comme on le surnomme alors, infatigable voyageur, multiplie les gestes de détente mais maintient les « démocraties populaires » dans une étroite subordination à Moscou, déchaînant ainsi les revendications nationales qui feront éclater le bloc soviétique et chuter le mur de Berlin qu’il a fait ériger. Il doit reculer devant Kennedy lors de la fameuse crise des missiles de Cuba et ne peut empêcher la rupture publique avec Mao. Mais en envoyant Gagarine dans l’espace, il hisse l’URSS au premier rang de la conquête spatiale.C’est aussi le seul secrétaire général qui ait laissé d’abondants Mémoires qui, bien que truffés de petits ou gros mensonges, jettent une lumière crue sur la société soviétique de la fin des années 1920 à la fin des années 1960. Jean-Jacques Marie en a relu et traduit scrupuleusement l’édition russe, non expurgée par le KGB, et a exhumé des archives soviétiques partiellement ouvertes nombre de lettres et de procès-verbaux jusque-là inédits. Première biographie écrite en français par un historien sur ce personnage emblématique de la guerre froide, elle nous aide à comprendre les problèmes de la Russie d’aujourd’hui.

03/2010

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Sciences politiques

La confrontation mondiale

La confrontation mondiale rassemble les articles de politique internationale écrits par Arrigo Cervetto entre janvier 1980 et décembre 1989. L'analyse de cette décennie, durant laquelle " l'ordre mondial a été bouleversé ", comme l'écrit l'auteur, est maintenant à disposition des lecteurs francophones. Ce texte constitue le chaînon manquant entre L'impérialisme unitaire, publié en deux tomes en 2010 et 2012, qui aborde la politique internationale de l'après-guerre jusqu'à la fin des années 1970, et Le monde multipolaire, publié en 1998, qui analyse la politique mondiale de la première moitié des années 1990. La continuité éditoriale entre les oeuvres d'Arrigo Cervetto déjà publiées par notre maison d'édition est désormais acquise. Au début des années 1980, l'invasion russe de l'Afghanistan et la crise en Pologne furent les événements emblématiques d'une nouvelle confrontation mondiale pour une nouvelle définition des rapports de puissance. Cette phase arriva à terme dix ans plus tard, avec la fin de l'ordre de Yalta, établi à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale. Pour analyser en profondeur les événements de cette décennie, Cervetto empoigna et développa la théorie marxiste des relations internationales, en se servant en particulier du concept dialectique d'" impérialisme unitaire ". Entre janvier 1980 et décembre 1989, Cervetto écrivit 114 articles d'analyse sur le rôle des Etats et sur le poids des facteurs économiques, politiques, stratégiques et militaires qui entrent en jeu. Ces articles constituent les neuf chapitres de ce livre. Si la confrontation mondiale des années 1980 a vu la disparition définitive de Yalta et l'émergence d'une pluralité de puissances, la nouvelle phase stratégique qui caractérise le début du XXIe siècle élève le niveau de l'affrontement impérialiste : désormais, la dimension requise est continentale. La question cruciale devient alors la force de l'impérialisme chinois dans le cycle du déclin atlantique, ainsi que la réponse de l'impérialisme européen qui en découle. La science marxiste a besoin de développer des instruments d'analyse perfectionnés et pénétrants pour faire face à ce nouveau défi. Reparcourir l'analyse de cette période, qui a été, entre autres, une phase de maturation des événements qui ont accéléré le processus d'unification européenne, permet de s'approprier un patrimoine stratégique indispensable en vue de la lutte révolutionnaire contre " l'ennemi qui est chez nous ", selon le mot d'ordre des internationalistes.

09/2018

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Romans historiques

Fenia, ou l'Acteur Errant dans un siècle égaré

A la fin de XIXe siècle, les Doukhobors, secte chrétienne communiste et pacifiste, sont persécutés par le tsar. Lev Tolstoï finance leur émigration vers le Canada, qu'organise son disciple Leopold Soulerjitski. Lors d'une escale, une fillette égarée d'un autreexode est adoptée par l'infirmière du bord et prend le nom de Fenia Koralnik. Pour échapper aux pogroms qui se multiplient, nombre de juifs fuient l'Empire russe. Parmi eux, Jacob "?Yankele?" Adler, le Grand Aigle du théâtre yiddish d'Odessa, qui s'en ira aux Etats-Unis constituer le socle de ce qui deviendra le théâtre de Broadway. Constantin Stanislavski et Vladimir Nemirovitch Dantchenko ont fondé le Théâtre d'Art de Moscou, au rayonnement international. Mais à théâtre nouveau, il faut un acteur nouveau, répondant à des exigences professionnelles autant qu'éthiques. Ainsi naît le Premier Studio, sous la houlette de Stanislavski et Soulerjitski. Une épopée fabuleuse pour ces jeunes studistes, au nombre desquels Fenia Koralnik. Ils vont connaître les prémices de la célébrité, traverser la révolution de 1905, la Première Guerre mondiale et la Révolution d'Octobre, accrochés à leur idéal. Les uns resteront en URSS et subiront la glaciation stalinienne? ; les autres entrelaceront leurs errances, Constantinople, Berlin, Paris, Londres, Riga ou Prague, souvent à la limite de la misère. Plusieurs émigreront aux Etats-Unis, où, à travers l'American Theatre Lab, le Group Theatre et l'Actors Studio, ils donneront naissance au prototype de l'acteur moderne et formeront nombre de monstres sacrés du théâtre et de l'écran. L'auteur, à travers le regard de Fenia, retrace le parcours erratique des plus importants, Jacob Adler et sa fille Stella, Richard Boleslavski, Michaël Chekhov, Maria Ouspenskaïa... Nous croisons et recroisons Maxime Gorki, Isadora et Lisa Duncan, Evgueni Vakhtangov, Vsevolod Meyerhold, Lénine et son Commissaire à la Culture Lounatcharski, Olga Tschekowa, star adulée par les dirigeants nazis et sans doute espionne de Staline, Louis Jouvet, Max Reinhardt, Lee Strasberg, Bobby Lewis, Lev Theremin, génial inventeur de la musique électronique et "?hôte?" du premier cercledu goulag, Elia Kazan, Yul Brynner, Marlon Brando, Marilyn Monroe et bien d'autres... D'Odessa à Broadway et Hollywood, une traversée épique du siècle et des continents, une lecture, par cet Acteur Nouveau, d'un monde et de ses utopies devenues souvent cauchemars. Unesaga passionnante? ; enrichissante aussi, tant l'idéal de ces acteurs et pédagogues tranche sur les aspects égotique et commercial sur lesquels se focalisent les médias.

01/2018

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Littérature française

Le nageur de Bizerte

Nous sommes à Bizerte, en Tunisie, janvier 1921, sous le protectorat français. La vie serait presque douce pour le jeune docker du port de Bizerte, Tarik Aït Mokhtari, nageur longiligne et musculeux, s'il ne s'était heurté un matin, dans sa ligne de nage, à un obstacle infranchissable : il ne le sait pas encore, mais il s'agit d'un croiseur de bataille, survivant de la flotte impériale russe qui fuit l'irréversible et sanglante poussée des "rouges" et transporte à son bord toute une population d'exilés, de "blancs" aristocrates désormais appauvris, bousculés par le vent de l'histoire. Mais il ignore la guerre qui divise la Russie. Il vit à Bizerte, il est beau et pauvre, il a une soeur désirable, une mère veuve. Ce destroyer est-il " maskoun " ? Hanté, habité par un djinn, infréquentable pour le docker aux longs cils ? D'où vient le navire fantôme couleur d'âme grise ? Quel est son nom ? Que cherche-t-il à fuir ? Quelles horribles scènes de pogroms, de fermes incendiées quand les soviets lancent "le coq rouge" , pillent, tranchent au sabre et fusillent, quelles images hantent à jamais les passagers du Georguii Pobiedonossetz ? Depuis le 18 décembre 1920, les Russes sont confinés à bord des bateaux de guerre en rade de Bizerte. Des prisonniers flottants. Tarik aurait été avisé d'en rester là. Mais, comme le chant d'une sirène, le docker entend soudain la voix d'une jeune femme, une voix de théâtre, et il aperçoit, chatoyante, sa robe de mousseline blanche, gonfler sur le pont du navire. A l'instant il en est captif. Yelena Maksimovna Mannenkhova, fille unique d'un riche baron, personnage qu'on dirait issue de La Cerisaie, a la beauté fragile d'une porcelaine qui va se briser. Chaperonnée par sa tante Sofia, elle fuit la même horreur que toute une classe sociale gisant sans pouvoir s'en libérer dans les coursives d'un navire qui sera leur prison, et peut-être leur destin. Tarik parviendra-t-il à la rencontrer ? Avant que le cosaque Bissenko ne tranche la blanche gorge de notre héroïne ? Avant que la soeur du docker ne se marie ? Avant que le monde ne referme les rideaux d'un théâtre pourpre sang sur ces deux innocents ? Vivront-ils ?

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Littérature étrangère

Orphelins

" Auteur catholique, Charles D'Ambrosio est traduit pour la première fois en France. Deux recueils, Le Musée des poissons morts et Orphelins, révèlent une voix et un talent nouveau. " Bruno de Cessole, Valeurs actuelles. Considéré aux Etats-Unis comme l'un des maîtres contemporains de la nouvelle, Charles D'Ambrosio révèle à travers ces textes, publiés dans la presse américaine, l'ampleur de son talent, exprimant la singularité de son univers et de sa démarche. Enquête journalistique, méditation littéraire, Orphelins pose avant tout un regard sur le monde qui ouvre au lecteur un véritable espace de liberté. De la mort de l'un de ses frères à la visite dantesque d'un orphelinat en Russie en passant par la violence ordinaire aux Etats-Unis, ce sont autant de réflexions passionnantes, où l'intime rejoint l'universel, que nous fait partager Charles D'Ambrosio. "Une écriture à la fois sombre et intense, élégante et complexe". Le Monde. "Charles D'Ambrosio possède la faculté très rare de mettre sous les yeux de son lecteur la banalité telle qu'il ne l'avait jamais vue". Raphaëlle Rérolle, Le Monde des livres. "Une écriture magnifique, un sens du détail d'une justesse exceptionnelle". Marie-Claire. "Drôle, lumineux, joyeux, d'un humour jamais assez noir pour céder le pas au cynisme" A. P. , Chronic'Art. "Derrière la très grande variété des personnages et des lieux - de l'orphelinat russe aux fermes de l'Iowa, de la boutique de Seattle à l'hôpital psychiatrique de Manhattan -, on retrouve chez D'Ambrosio une même densité, un même travail sur la langue propre à atteindre l'autre, une curiosité qui ne croit plus, depuis longtemps, à l'anodin. [... ] Des lambeaux du quotidien naissent des histoires fortes tant le talent de Charles D'ambrosio, loué aussi bien par la critique que par ses pairs Jim Morrisson ou Jay McInnerney, capte l'instant décisif où la vie prend un sens ou le perd. " La Quinzaine littéraire. " Charles D'Ambrosio aura été cette année l'auteur américain le plus encensé par la critique. " Libération. " Voilà, décidément, un accent et un talent nouveaux. " Bruno de Cessole, Valeurs actuelles. " Que ce soit dans la fiction ou dans le témoignage, on retrouve ce même sens du portrait, cette même humanité qui ne se vautre jamais dans la complaisance misérabiliste. " Baptiste Liger, Lire.

05/2007

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Histoire internationale

Nicolas II et Alexandra de Russie. Une tragédie impériale

Il y a près d'un siècle, le massacre de la famille impériale de Russie, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, a horrifié le monde. Aujourd'hui, le dernier tsar, Nicolas II, son épouse Alexandra, leurs filles, les quatre grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et leur fils le tsarévitch Alexis, que l'Eglise orthodoxe a canonisés en 2003 en raison de leur "comportement chrétien", sont l'objet d'un culte et d'une vénération populaires. On oublie souvent que le couple impérial, très amoureux, avait vécu, dans leurs jeunesses respectives, des traumatismes familiaux les ayant marqués à vie. Même leur mariage, maladroitement célébré en plein deuil de la Cour après le décès prématuré d'Alexandre II, fait coïncider leur bonheur avec la lourde charge de l'Empire russe. Dans leur intimité, la tsarine vit dans la terreur des crises menaçant la vie de son petit garçon hémophile et la culpabilité d'être la responsable de sa maladie. Dès son avènement, le nouveau tsar déçoit. Après l'autoritarisme affirmé de son père, on espérait de cet homme de 26 ans un certain libéralisme, un intérêt envers les souffrances du peuple. La déception sera grande. Nicolas II est un autocrate, fidèle à la rigueur politique d'Alexandre III, pour le meilleur et pour le pire. Le pire arrive bientôt : en 1904, la catastrophique guerre contre le Japon est suivie de la "première Révolution" de 1905 qui l'oblige à des concessions. Le meilleur est sa vie personnelle et familiale n'était la santé du tsarévitch qui permettra à Raspoutine de gagner la confiance des souverains jusqu'à exercer une influence désastreuse. Au même moment, la Russie se modernise et hisse l'Empire au rang des grandes puissances mondiales. Malheureusement, le déclenchement de la guerre à l'été 1914 conduit l'Europe dans une hécatombe dont personne n'avait mesuré l'ampleur ni la durée et qui pousse le tsar à abdiquer. Pour la famille impériale, le calvaire commence : de la résidence surveillée de Tsarskoïe Selo jusqu'au transfert en Sibérie, de Tobolsk à Ekaterinbourg, la fin des Romanov est programmée. Leur exécution sonne le glas définitif de l'Empire. Mais nul, alors, ne pouvait supposer que cette fin elle-même serait la condition de leur future réhabilitation.

10/2015

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Littérature française

La shoah traversée. Simone & Ladislas

Le nazisme a pulvérisé les destins individuels, familiaux et collectifs. Des populations ont été massacrées par un Etat qui industrialisa la mort des Juifs, des Tziganes, des homosexuels et des handicapés. La violence, la criminalisation de la loi, la trahison, les harcèlements législatifs ont muselé les Juifs, étouffé leurs cris. Epuisés par ces déferlements haineux, fracassés, fragilisés, certaines et certains ont frôlé leur point de rupture psychique. Simone et Ladislas ont traversé la Shoah, ce sont des rescapés, «je suis une rescapée». Simone fut adolescente dans une petite ville française, Lacaune-les-Bains où sa mère Jeanne, Juive apatride d'origine russe fut assignée à résidence. Son histoire sera façonnée par la collaboration de l'Etat français et par la résistance des organisations juives, socialistes, sionistes, communistes mais aussi consistoriales. Certaines combattront avec succès l'institution juive mise en place par Pétain sur instruction des nazis, l'Union générale des Juifs de France (UGIF). Son histoire est celle d'une adolescente qui aurait pu être déportée sur ordre de Laval pour être assassinée à Auschwitz ou être dirigée vers les maisons de l'UGIF, homes protecteurs devenus à la fin de la guerre des réserves d'enfants Juifs pour les chambres à gaz. Choc des dates, Simone est sauvée au moment où Ladislas, Juif transylvanien, est déporté à Auschwitz en juin 1944, peu après le débarquement Allié en Normandie. Les nazis ont perdu la guerre, ils s'acharnent sur les Juifs hongrois, dernière grande communauté juive existante. Son histoire est celle, tragique, de leur déportation, catastrophe annoncée et non arrêté par des Alliés qui «savaient». De même, leurs dirigeants ou Judenrat n'ont jamais voulu «croire» qu'ils partageraient le sort des autres Juifs : la «Solution finale». Son histoire est celle de l'extermination de 569 000 Juifs hongrois et du sauvetage de 1 685 par le train «Kasztner». Pas de «Pourquoi», mais un «Comment». Comment Simone et Ladislas ont-ils, traversé la Shoah, résisté, revécu, ri à nouveau, souri et fondé une famille ? Peut-être, dans ce hasard infernal ont-ils eu la chance de rencontrer, indéfectible, combattant la destruction, l'humaine humanité d'une main qui se tend, d'une oreille qui écoute, d'un regard qui bat, d'un cour qui s'élance, pour advenir, au sortir de la Shoah, «autre», irréversiblement «autre».

04/2014

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Monographies

Les couleurs de Nadia

En consacrant une exposition . Nadia Léger (1904-1982), le musée de l'Annonciade souhaite mettre en lumière une artiste accomplie, restée jusqu' à ce jour dans l'ombre. Son immense talent a longtemps été occulté par la célébrité de son mari, le peintre Fernand Léger à qui elle a consacré sa vie. Pourtant Nadia Léger est à l'origine d'une oeuvre riche et variée, d'une extraordinaire Modernité. Ses oeuvres traversent les plus grands courants picturaux du XX. me siècle, du suprématisme au cubisme, en passant par le surréalisme jusqu'à un réalisme socialiste aux tonalités chromatiques annonciatrices du Pop art. Les dessins, gouaches, tableaux, qui seront exposés au Musée de l'Annonciade témoignent de cette diversité. Les oeuvres présentées proviennent principalement du fonds Nadia Léger précieusement conservées par ses ayants-droit. Nombre d'entre elles, inconnues des spécialistes sont reproduites pour la première fois. Les couleurs de Nadia replace Nadia dans sa contribution novatrice et sa participation singulière aux courants artistiques majeurs du XX. me siècle. Dessins préparatoires, oeuvres de jeunesse, natures mortes cubistes, compositions et sculptures suprématistes, toiles surréalistes, grands formats teintés de réalisme soviétique, c'est ce foisonnement qui transparait dans toute l'oeuvre de l'artiste. Nadia sublime le contraste des couleurs si cher à Fernand. Mais elle s'émancipe du maitre et forge son propre style avec sa propre identité et sa propre fulgurance. Sa palette irradie, les rouges s'enflamment, ses bleus s'éclairent et son vert se réjouit. Passée maître dans l'art du portrait et de l'autoportrait à la manière d'une Frida Kahlo, ses toiles s'illuminent par l'affirmation de couleurs franches traitées en larges aplats. Toute sa vie Nadia crée et produit sans relâche une oeuvre forte en couleurs. C'est dans les lumières du sud que Fernand et Nadia Léger, comme bien d'autres artistes avant eux, y ancrent leur destin. La jeune russe aux origines très modestes vivra près de trente ans sur la Côte d'Azur faisant même ériger le Musée national Fernand Léger à Biot, en mémoire de son mari. C'est sur les terres du Var où elle réside jusqu'en 1982, qu'elle repose pour l'éternité dans la commune de Callian. L'exposition Les couleurs de Nadia se tiendra durant l'été et jusqu'au 14 novembre 2021 au musée de l'Annonciade de Saint-Tropez.

08/2021

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Revues

Brille Babil N° 2, printemps 2022

Qui n'a pas observé après son premier cri le babil d'un nouveau-né – fait de bruits ensuite de sons puis de voyelles qu'il s'amuse à répéter. C'est le premier babillage où il distingue les graves et les aigus. Il attrape des objets et modifie aussitôt le babil jusqu'au babil canonique par lequel les syllabes apparaissent avec consonnes et voyelles. L'enfant passe de la langue au langage à l'aide des premiers accents de séduction, et peut-être déjà de propagande. Qui n'a pas observé la démarche inverse où poussés par des forces obscures certains hommes passent du langage à la langue en mettant en place un babil au service d'une propagande efficace qui pervertit la structure mentale de l'individu ? Société de masse génère médias de masse, se laisse formater par les valeurs d'un groupe. La propagande utilise vitesse de persuasion et grandes émotions comme dans le cinéma d'animation où Popeye fascine ou encore dans le conte de fées comme ici La Ferme des animaux de George Orwell qui raconte la Révolution russe de 1917 à travers Napoléon (Staline) flanqué d'un ministre de la propagande : il s'appelle Squealer (Couineur ou Traître) que Jean Queval, ami de Raymond Queneau, traduit par Brille-Babil. Le récit célèbre le soulèvement à la manière d'une féerie. La propagande est un travestissement que Blaise Pascal déjà dans les Pensées appelle " piperie " (manches pipées, poches pipées, revers pipés). La propagande aujourd'hui comme Hollywood hier est devenue une industrie des préjugés et du babil de séduction, babil de délinquant, babil de persuasion, babil de spectacle, babil de nouveau-né. Brille-Babil est une nouvelle revue dont la couverture efficacement dessinée par Jean-Charles Blais rappelle l'état de notre société et aussitôt l'état du mur. Brille-Babil se destine à montrer les états de la langue et du langage et de mettre l'accent sur des états de vertige – comme lorsque Georges Bataille dans un des premiers numéros de Critique analyse l'oeuvre de Hemingway en l'identifiant à Hegel : Georges Bataille affirme qu'il y a des vertiges dans l'écriture de Hemingway comme il y a des vertiges dans la pensée de Hegel. Il reste encore à fixer des vertiges. Brille-Babil en offre le lieu.

06/2022

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Revues

Brille Babil N° 1, automne 2021 : Squealer

Qui n'a pas observé après son premier cri le babil d'un nouveau-né - fait de bruits ensuite de sons puis de voyelles qu'il s'amuse à répéter. C'est le premier babillage où il distingue les graves et les aigus. Il attrape des objets et modifie aussitôt le babil jusqu'au babil canonique par lequel les syllabes apparaissent avec consonnes et voyelles. L'enfant passe de la langue au langage à l'aide des premiers accents de séduction, et peut-être déjà de propagande. Qui n'a pas observé la démarche inverse où poussés par des forces obscures certains hommes passent du langage à la langue en mettant en place un babil au service d'une propagande efficace qui pervertit la structure mentale de l'individu ? Société de masse génère médias de masse, se laisse formater par les valeurs d'un groupe. La propagande utilise vitesse de persuasion et grandes émotions comme dans le cinéma d'animation où Popeye fascine ou encore dans le conte de fées comme ici La Ferme des animaux de George Orwell qui raconte la Révolution russe de 1917 à travers Napoléon (Staline) flanqué d'un ministre de la propagande : il s'appelle Squealer (Couineur ou Traître) que Jean Queval, ami de Raymond Queneau, traduit par Brille-Babil. Le récit célèbre le soulèvement à la manière d'une féerie. La propagande est un travestissement que Blaise Pascal déjà dans les Pensées appelle "piperie" (manches pipées, poches pipées, revers pipés). La propagande aujourd'hui comme Hollywood hier est devenue une industrie des préjugés et du babil de séduction, babil de délinquant, babil de persuasion, babil de spectacle, babil de nouveau-né. Brille-Babil est une nouvelle revue dont la couverture efficacement dessinée par Jean-Charles Blais rappelle l'état de notre société et aussitôt l'état du mur. Brille-Babil se destine à montrer les états de la langue et du langage et de mettre l'accent sur des états de vertige - comme lorsque Georges Bataille dans un des premiers numéros de Critique analyse l'oeuvre de Hemingway en l'identifiant à Hegel : Georges Bataille affirme qu'il y a des vertiges dans l'écriture de Hemingway comme il y a des vertiges dans la pensée de Hegel. Il reste encore à fixer des vertiges. Brille-Babil en offre le lieu.

10/2021

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Histoire de France

Szkolnikoff, le plus grand trafiquant de l'occupation

Le 10 juin 1945, un corps calciné est découvert à proximité de Madrid. L'homme est identifié sous le nom de Mendel Szkolnikoff, un Juif d'origine russe, curieusement détenteur d'un passeport allemand. Il s'agit sans doute du plus gros trafiquant de l'Occupation, plus important que le célèbre Joanovici. Arrêté avant guerre pour diverses escroqueries, il est, depuis 1941, un agent financier des Allemands, notamment de la SS. Mais l'affaire Szkolnikoff, c'est surtout le plus grand séquestre de la Libération : 2 milliards de francs de l'époque accompagnés de 2 autres milliards d'amende. Car Szkolnikoff a bâti en très peu de temps, pour le compte de l'occupant, un immense empire immobilier et hôtelier : il détient des rues entières de l'Ouest parisien et des dizaines de "palaces", essentiellement sur la Côte d'Azur. Tous ces biens étant mis sous séquestre à la Libération, l'affaire Szkolnikoff se prolonge jusqu'à nos jours. Cet ouvrage révèle que les autorités françaises poursuivent en effet les descendants de l'affairiste au nom d'une condamnation prononcée après sa mort, ce qui est illégal ! L'hôtel Martinez à Cannes, dont les procédures sont encore en cours, soixante-dix ans après les faits, est au coeur de ce rocambolesque dossier qui n'a pas livré tous ses secrets. Pour qui Szkolnikoff travaillait-il vraiment et d'où tirait-il ses protections ? De Himmler, de Goering l'affairiste, ou de plusieurs dignitaires nazis à la fois ? Quelles sommes, apparemment énormes, a-t-il mis à l'abri dans les banques monégasques, espagnoles ou suisses avant de mourir, et que sont-elles devenues ? D'où venait le mystérieux commando qui a capturé et tué Szkolnikoff en Espagne en 1945, après l'avoir délesté des 600 millions de francs en bijoux qu'il emportait dans sa fuite ? Szkolnikoff est-il même mort en 1945 ? Personnage à tiroirs, connu jusqu'ici des seuls spécialistes, Szkolnikoff n'avait jamais fait l'objet d'une recherche fouillée. Cette enquête, menée dans plus de 6000 cartons d'archives provenant de cinq pays différents, apporte enfin des réponses étayées aux multiples fantasmes autour de cette affaire. Ancien grand reporter et journaliste d'investigation à TF1, auteur de nombreux documentaires, Pierre Abramovici, est aujourd'hui historien.

01/2014

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Récits de voyage

Voyage en Perse du Nord

Ce Voyage en Perse du Nord fait suite au Voyage au Daghestan et en Transcaucasie et constitue le second tome des Voyages en Orient de Ilya Nikolaevitch Bérézine. Il fait partie de la double mission d'études de trois ans (1842-1845) confiée à Bérézine et à son collègue W-F Dittel par l'Université des Langues orientales de Kazan dont ils venaient d'être diplômés. Bérézine ne voyagea pas avec Dittel (mort en 1848). Le caractère officiel de la mission de Bérézine transparaissait dans le premier tome, notamment dans ses propos sur les bienfaits de la colonisation en matière d'éducation et sur les droits des Russes sur les territoires nouvellement conquis. Mais après son arrivée dans la Perse des Qâdjâr, il en apprécie la culture, les paysages et les habitants. Ses remarques critiques portent alors surtout sur les défauts de l'administration, les abus, le gaspillage, la corruption, le retard par rapport à la Turquie. Cependant, vu sa position officielle, il passe notamment sous silence le pillage des manuscrits du sanctuaire d'Ardabil qui se sont retrouvés à Saint-Pétersbourg. Cette seconde relation foisonne de notations sur la vie culturelle, tant rurale qu'urbaine, et sur de nombreux personnages, des plus officiels aux plus modestes. Les observations concernent notamment les anciennes capitales sous les Safavides : Tabriz et son importante activité économique et culturelle ; Qazvin. Mais les cinq chapitres sur Téhéran constituent la partie la plus importante de ce voyage. Bérézine nous fournit le premier plan de la ville, la première information sur l'introduction en Perse de la photographie (daguerréotypie). Son analyse porte notamment sur le souverain régnant, Mohammad Shâh, son vizir Hâdji Mirzâ Âqâsi (pro-russe), sa cour, l'administration, l'armée etc. Bérézine attribue à l'islam, et particulièrement au shiisme, un rôle négatif dans l'éducation et le développement du pays. Cependant, vivement intéressé par la culture populaire, il décrit longuement les deuils religieux shiites et les ta'ziyehs, commémorations théâtralisées du drame de Karbalâ, et les rituels y afférents. L'intérêt de cette relation est d'autant plus grand qu'elle ne représente que la moitié du voyage en Perse de Bérézine (quatre mois sur huit), la suite du périple, à part des articles ponctuels, ayant dû rester sous forme manuscrite.

01/2012

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Géographie

Les Etats postsoviétiques. Identités en construction, transformations politiques, trajectoires économiques, 3e édition

Vingt ans après l'éclatement de l'URSS, l'espace postsoviétique semble loin d'être stabilisé. Si les quinze États (y compris les États baltes) nés en 1991 ont peu à peu trouvé leur place dans la communauté internationale, le processus de transition demeure fragile et contrasté. Après deux décennies d'indépendance, rien n'indique que cette période de transformations soit achevée. Guerre entre la Géorgie et la Russie en août 2008, crises politiques en Moldavie, en Ukraine et en Kirghizie, sont autant d'événements récents révélateurs des difficultés de reconnaissance et d'affirmation des souverainetés, face à une Russie dont l'influence est contrebalancée par l'effet d'attraction de l'Europe et des États-Unis.Les trois États baltes ont conforté leur stabilité en adhérant à l’Union européenne et à l’OTAN. L’Ukraine et la Géorgie souhaiteraient les suivre en dépit des réticences de Moscou et des Européens eux-mêmes. Mais, pour tous ces États, la question des rapports à la Russie demeure un enjeu majeur, ce qui justifi e pleinement qu’on les réunisse dans un même espace, malgré les transformations réalisées et les divergences de stratégies choisies.Cet ouvrage propose une analyse de ces évolutions dans quatre domaines clés que sont les fondements historiques et territoriaux de l’identité, les systèmes politiques, les réformes économiques et les choix en matière de relations internationales et de sécurité. Les auteurs ont tout d’abord évalué la façon dont chacun de ces quinze pays a perçu et assumé le statut d’État-nation. Ils se sont ensuite eff orcés de décrire comment les évolutions du système politique, de l’économie et le positionnement géopolitique ont participé du processus d’affi rmation nationale.Jean RADVANYI, géographe, est professeur à l’INALCO. Il dirige actuellement le Centre d’études franco-russe de Moscou. Il est l’auteur de La Nouvelle Russie (Armand Colin, 2010, 5e édition) et co-rédacteur de l’Atlas du Monde diplomatique. Cet ouvrage réunit les contributions des chercheurs et doctorants de l’Observatoire des États postsoviétiques. Créé en 1992 au sein de l’INALCO, il étudie les mutations survenues dans les États de l’ex-URSS depuis leur indépendance. Pluridisciplinaire, l’Observatoire fait partie du Centre de Recherches Europes-Eurasie (CREE) qui accueille de nombreux doctorants.

06/2011

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Littérature étrangère

Hommage à Valentin Yves Mudimbe. Pour un nouvel ordre africain de la connaissance

Argumentaire "De tout temps, les écrivains ont joué un rôle prépondérant dans la vie de leur société. Des scribes de l'Egypte ancienne aux poètes des révolutions française et russe, en passant par les philosophes grecs, et récemment les écrivains de la Négritude africaine, l'écrivain a toujours bénéficié d'un statut particulier en incarnant la conscience de son peuple et en servant d'instigateur de l'évolution sociale. V. Y. Mudimbe, nous semble-t-il, n'a pas failli à cette mission multiséculaire de tout écrivain digne de ce nom. Car, grâce à une plume haute en couleur et lumineuse, grâce à un réel engagement au sein de son pays d'origine, la République démocratique du Congo, de son continent, l'Afrique et du reste du monde par sa qualité d'écrivain, sa carrière d'enseignant et de chercheur, V. Y. Mudimbe a contribué - à n'en pas douter -, au renouvellement du discours africain. [... ] Les différentes contributions réunies dans cet ouvrage se veulent un hommage à V. Y. Mudimbe au regard de son exceptionnel parcours intellectuel et scientifique qui en a fait aujourd'hui un nom célèbre, principalement dans le monde universitaire. L'un des principaux écrivains de la littérature congolaise écrite de langue française, son oeuvre est d'une diversité remarquablement riche et étonnante. Sa fécondité couvre presque tous les genres d'écriture : poésie, roman, essai, autobiographie, etc. Cette écriture révèle une profonde recherche de dépassement de l' "Etat honteux" dans lequel pataugent les peuples africains des indépendances tropicales et même "tropicalisées" par des dictateurs impénitents". (Extrait de A. Mbuyamba-Kankolongo, Avant-Propos, p. 13-16). L'oeuvre de Mudimbe ouvre des perspectives nouvelles en sciences humaines. Ses implications futures sont prévisibles sur un champ social africain longtemps enfermé dans la sphère judéo-chrétienne. Les contradictions épistémologiques qui conduisent le vénérable bénédictin Frère Mathieu à devenir un défroqué - Echappant de justesse au déterminisme de l'Eglise catholique romaine, pour recouvrir ses origines -, font de V. Y. Mudimbe une figure majeure de la Modernité africaine. Cet hommage, organisé par A. Mbuyamba Kankolongo, signe l'actualité, la vitalité ainsi que la singularité de la problématique posée par V. Y. Mudimbe. Celle du paradigme identitaire qui constitue le socle à partir duquel pourra se construire une véritable Modernité africaine. Cet ouvrage éclaire l'oeuvre et facilite sa vulgarisation.

04/2011

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Sciences politiques

Aux services de la République. Du BCRA à la DGSE

Depuis soixante ans, les relations entre le renseignement et la politique sont pour le moins complexes, ambiguës, voire teintées de soupçons. Aux Services de la République nous en fait vivre l'histoire de Londres, où le général de Gaulle organise le BCRA, jusqu'à la caserne du boulevard Mortier à Paris, où siège la DGSE, en se remémorant au passage la création de la DST, des RG, du SDECE, de la DRM... Et l'on s'aperçoit que les rivalités, dans l'univers du renseignement, ne sont pas nouvelles et que les responsables politiques, par désintérêt ou par commodité, n'ont pas su organiser la coordination des services. Cet ouvrage décrit la façon dont le pouvoir a utilisé les services secrets à ses propres fins, que ce soit en Indochine, en Algérie, en Afrique - seconde patrie de Jacques Foccart - et, bien sûr, en France, quand il s'est agi d'aider le général de Gaulle à revenir aux affaires en 1958 ou de salir Georges Pompidou avec l'affaire Markovic... II révèle à quel point la " guerre froide " a marqué l'action des services, depuis l'incroyable histoire des " réseaux Gladio " jusqu'à la traque insolite d'agents dormants soviétiques. De l'intérieur des services, on découvre la déstabilisation durable et le climat de paranoïa provoqués par les révélations du défecteur russe Golytsine, le choc créé par l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, les profondes répercussions de l'affaire Greenpeace sur le fonctionnement de la DGSE, l'importance diplomatique de l'affaire Farewell, ou encore le vague à l'âme d'hommes ballottés par les différentes cohabitations. Pourtant ce livre ne se veut pas pessimiste. On y apprend notamment comment Michel Rocard a convaincu François Mitterrand de relancer le conseil interministériel du renseignement et à quel point une poignée de parlementaires se battent pour faire naître, en France, une culture du renseignement. Aux Services de la République, est le fruit d'un important travail de recherche et de collecte d'informations inédites auprès d'anciens Premiers ministres, ministres, chefs de service du contre-espionnage. Peut-être contribuera-t-il à réfuter quelques idées reçues, à lever les malentendus et à favoriser le dialogue entre la République et ses services afin que le renseignement français entre dans l'ère moderne.

09/2004

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 57, mai 2015 : Ukraine, une terra incognita en Europe

Ukraine, cette terra incognita. Qu'est-ce que les Français savent au juste de l'Ukraine ? Il y a quelques années, c'était uniquement Tchernobyl (1986). Ensuite, la "révolution orange" et son égérie, la femme à la natte, Youlia Timochenko (2005). Puis, l'Euro-2012. Puis, en 2014, l'Euromaïdan, la fuite du président Yanoukovitch, l'annexion de la Crimée par la Russie, une guerre qui ne dit pas son nom mais qui ronge le territoire ukrainien... Malgré les titres dans les médias, la plupart des Français ont des idées très vagues sur ce pays. Combien parmi eux se rendent-ils compte que le territoire de l'Ukraine dépasse celui de la France ? Que c'est l'un des pays les plus peuplés de l'Europe, avec ses 43 millions d'habitants ? Que ce pays avait connu une sorte de démocratie militaire aux XVI-XVIII siècles ? Que l'Ukraine possède l'une des plus vieilles universités de l'Europe de l'Est, fondée en 1615, bien avant Moscou et Saint-Pétersbourg ? Que la langue ukrainienne n'est pas plus proche du russe que le polonais ? Que de nombreux écrivains et artistes, comme Gogol, Malevitch, Dovjenko ou Alexandra Exter, sont d'origine ukrainienne et se sont inspirés de la culture ukrainienne ? Que l'intelligentsia ukrainienne fut presque totalement exterminée à l'époque stalinienne ? Que les dissidents ukrainiens dont des écrivains et des poètes militant pour le renouveau de la culture ukrainienne ont formé le groupe le plus nombreux de prisonniers politiques sous Brejnev ? Les préjugés sur la proximité linguistique et culturelle entre les Russes et les Ukrainiens sont tels que la culture ukrainienne reste une sorte de terra incognita en France. Fidèle à sa vocation, La Règle du jeu corrige cette injustice et permet à ses lecteurs de découvrir la diversité culturelle ukrainienne, à travers ses écrivains et ses poètes, ses penseurs et ses artistes. Au menu, la littérature, le cinéma, le théâtre, la photographie, les portraits de quelques villes et régions, mais aussi la réflexion historique et philosophique. Mais aussi : Le partenariat de La Règle du jeu avec L'IMEC. Institut mémoire de l'édition contemporaine, offre à nos lecteurs des Rêves inédits de Louis Althusser introduits par Olivier Corpet, Les poèmes plastiques de Fernando Arrabal, Yann Moix continue de partager sa passion pour l'oeuvre de Charles Péguy.

05/2015

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Actualité et médias

Les guerres perdues de Youri Beliaev

Youri Beliaev : élu député du Soviet de Leningrad en 1990 sur une liste nationaliste. Marié, deux fils, dont un mort brutalement. Surnoms : Papa Muller, le Chat, le Petit bonhomme en pain d'épice... Admirateur de Benito Mussolini et, " avec des réserves " , d'Adolf Hitler. Supporter du Zénith Saint-Pétersbourg, il aime les films soviétiques, les animaux et la lutte gréco-romaine. Le CV de Youri Beliaev n'avait rien d'attirant. Il intrigue pourtant Pierre Sautreuil, pigiste de 21 ans tout juste débarqué en Ukraine pour y couvrir la guerre du Donbass. Ancien flic devenu mafieux, millionnaire déchu, chef de parti d'extrême droite, vétéran du conflit yougoslave soupçonné d'avoir tué 64 Bosniaques et tenté d'assassiner Eltsine, fugitif recherché en Russie, Youri Beliaev a décidé, à 58 ans, de se mettre au vert sur le front de Lougansk. Drôle d'endroit pour se planquer... Lorsque Pierre le rencontre, il ne voit qu'un vieil homme un peu fatigué, bras droit du commandant " Batman " , un seigneur de guerre qui cherche à se tailler une part du gâteau ukrainien. Mais très vite, entre l'apprenti reporter et le mercenaire sur le retour, se noue un lien fait de confessions troubles, d'une affection tangible et d'une certaine fascination. Tandis que les obus dévastent la steppe glacée, Pierre découvre et partage l'histoire rocambolesque d'un homme prêt à tout, jusqu'à l'innommable, pour rendre à la Russie sa gloire d'antan et assouvir ses ambitions. Au fil des pages, Youri disparait, Youri se cache, Youri échappe à un attentat, fait de la prison, s'échappe... Et Pierre le poursuit, s'inquiète, tente de comprendre. Salopard, fasciste, criminel de guerre néonazi, ou rebelle dans une société russe dont toutes les portes sont fermées ? " T'as le droit de pas aimer ce qu'il a à vendre, mais au moins, lui, il se bat " , dit à Pierre un des derniers copains de Youri. A travers le portrait d'un homme, le récit romanesque d'une amitié improbable, et une traversée épique, burlesque et terrible, du Donbass à Moscou, du Kosovo à la Tchétchénie, Les guerres perdues de Youri Beliaev nous fait découvrir une Russie qui ne s'est jamais remise de la chute du Bloc soviétique. Exaltant et totalement original.

03/2018

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Histoire de la philosophie

Lumières de la gauche

Le récent divorce d'une partie de la gauche avec le legs rationaliste, universaliste et progressiste des Lumières peut donner le sentiment que l'émancipation au sens moderne n'a qu'un lointain rapport avec ce qu'elle signifiait au XVIIIe ? siècle, voire qu'elle lui est franchement opposée. Le présent ouvrage entend revenir sur un lien historique parfois remis en question de nos jours. Pas à pas, il s'efforce de retracer l'histoire des relations des gauches égalitaristes, féministes et anticolonialistes à l'héritage du XVIIIe siècle, depuis la Révolution française jusqu'aux années 1960-1970, période où commencent à s'élever des critiques d'une virulence inédite contre cet héritage. Par là, on constate que les principaux courants idéologiques d'émancipation ne peuvent se comprendre que comme des prolongements critiques des combats politiques et sociaux des penseurs des Lumières. Des prolongements, en ce qu'ils visent fondamentalement à approfondir, à élargir et à concrétiser les promesses des Lumières ; critiques, en ce qu'ils s'efforcent d'en surmonter les limites et les contradictions, portant l'idéal d'autonomie et de liberté humaines à un niveau de radicalité jamais atteint. Dès le XVIIIe siècle, les cas de Gracchus Babeuf, Mary Wollstonecraft, Toussaint Louverture, respectivement premiers représentants des combats pour l'égalité économique, sexuelle et raciale, rappellent que les principes fondateurs de toute perspective de transformation sociale trouvent leur source dans la Révolution française. Par la suite, les grands débats de la gauche des XIXe et XXe siècles, de la Révolution russe aux luttes d'indépendance des peuples colonisés, de Marx à Sartre et de Kropotkine à C. L. R. James, confirment le lien identitaire des plus grandes figures de la gauche avec le message libérateur des Lumières. Il ne s'agit pas seulement ici de rappeler l'existence d'une filiation qui, pendant longtemps, est demeurée évidente aux yeux de tous, mais également d'analyser les manières, parfois très différentes, dont chacune de ces figures se rattache à l'héritage du XVIIIe siècle. Il existe ainsi plusieurs façons de s'approprier cet héritage à gauche, qui font émerger autant d'images rétrospectives des débats et combats du XVIIIe siècle. L'étude fait ainsi apparaître une grande diversité d'usages de ce legs, au croisement entre adaptation, sélection et démarcation critique.

03/2022

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Littérature étrangère

Le voyage de Kokochkin

On est en 2005. Fiodor Kokochkin, un alerte nonagénaire, professeur émérite de biologie, retourne à New York sur le Queen Mary. Juif, il a dû émigrer aux Etats-Unis où il est devenu un scientifique mondialement connu. Chaque jour offre le tableau de cette sociabilité si particulière des traversées transatlantiques où les conversations de table, les distractions programmées, les promenades sur le pont sont autant d’occasions de rencontre. C’est ainsi que Kokochkin retrouve toute sa verdeur en se faisant le chevalier servant d’une jeune (pour lui) architecte de cinquante ans, Olga Noborra. L’humour tout en subtilité de Schädlich donne ici toute sa mesure. Mais ces aimables instantanés du présent sont entrecoupés de retours sur le passé, un passé qui fut tout sauf aimable. En effet, si le vieux monsieur revient d’Europe, c’est qu’il a voulu revoir les lieux de son enfance et de sa jeunesse, et à son luxueux voyage immobile sur la mer fait contrepoint son voyage sur terre doublement fatigant, à cause des longs trajets épuisants mais plus encore de l’émotion que ces retrouvailles avec les lieux de son passé suscitent. A commencer par St-Pétersbourg, où Kokochkin est né et où il a vécu jusqu’à l’assassinat de son père, député menchevik, par les Bolcheviks ; puis Odessa où sa mère allait retrouver une partie de l’intelligentsia russe en exil – Bounine, qui l’aidera, et surtout Nina Berberova, dont elle partagera l’exil. Devenues de grandes amies, elles émigrent près de Berlin, là où vivait une grande colonie d’artistes et d’intellectuels russes, parmi lesquels notamment Maxime Gorki. Kokochkin fréquente alors un lycée allemand à Templin, dont on peut admirer au passage la pédagogie progressiste, et plus tard l’Institut de biologie de Berlin. C’est alors que l’arrivée des nazis l’oblige à fuir une fois de plus et il se réfugie provisoirement à Prague. Il parvient quatre ans plus tard à gagner les Etats-Unis tandis que sa mère, qui n’est pas juive, vit à Paris, comme Nina Berberova. Cette double fuite au péril de sa vie devant les deux régimes totalitaires les plus sanglants du XXe siècle, évoquée dans l’atmosphère faussement rassurante du grand paquebot, donne à ce roman une profondeur légère qui est la marque du grand écrivain qu’est H. J. Schädlich.

02/2012

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Histoire et Philosophiesophie

Lois naturelles et lois culturelles. Chez Lev Vygotski, Vladimir Vernadski, Gustave Chpet, Alexandre Oparine

En Russie, dans les années 1920, des conditions de vie postrévolutionnaires suscitent une effervescence intellectuelle qui remet en question des considérations idéologiques, parmi lesquelles figurent les notions de lois naturelles et de lois culturelles. Les lois naturelles, dans le monde du vivant, sont les processus biologiques (tributaires de la matière inerte) qui déterminent l'évolution de la vie ; les lois culturelles sont les processus qui fondent le développement des sociétés. Du degré de perception de leur interdépendance résultent les stratégies de vie et de survie de ces sociétés, des individus qui peuplent la terre ; il en découle également des réflexions sur la nature de l'esprit et de la matière, de la séparation du corps et de l'esprit ou de leur unité : celle-ci peut s'entendre en termes de prééminence, et celle du corps présuppose une matérialité du langage, de la pensée, de l'esprit, dès lors qu'il peut leur être refusé tout caractère abstrait. Dans cet ouvrage, on s'interroge sur la façon d'établir précisément cette interdépendance, ce faisant en se référant avant tout aux réflexions d'un philosophe russe, Gustave G. Chpet, personnalité intellectuelle de premier plan, exilé en Sibérie, puis fusillé en 1937, mais également particulièrement aux travaux de trois scientifiques russes, Lev S. Vygotski, Vladimir I. Vernadski et Alexandre I.Oparine, qui, en se situant par rapport au matérialisme historique imposé, ont abordé la question de l'évolution, du hasard et de la sélection naturelle. Dans son approche des phénomènes culturels comme réalité matérielle "détachée", Chpet privilégie l'étude du langage verbal, entendue comme système de signes constituant l'espace et le temps historiques - champ de reconnaissance et de survivance. En approfondissant l'étude de la notion de forme interne du mot, on y révèle des processus cognitifs qui, présentés comme des lois à signifiance sociale, peuvent, selon nous et à rebours de l'idéalisme, du matérialisme historique et du structuralisme confondus, être apparentés aux lois à signifiance biologique dont parle Darwin : le propos de cet ouvrage, faisant référence aux apports actuels de la paléoanthropologie, de l'éthologie animale, de la génétique et de la neurobiologie, est d'affirmer que l'esprit n'est ni incorporel ni immatériel, dès lors que cette qualification s'applique au langage verbal.

09/2015

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Energie

Traverser Tchernobyl

" Ce que le journalisme littéraire peut faire de meilleur. " La Croix La nouvelle édition augmentée (deux chapitres) d'un livre important, unanimement salué lors de sa parution en grand format. Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl explosait. Galia Ackerman fréquente ceux qui sont la mémoire de la catastrophe depuis plus de vingt ans. Avec Traverser Tchernobyl, elle nous emmène dans des lieux inattendus : la plage ensoleillée sur la rivière Pripiat, les forêts habitées par une faune sauvage, le cimetière juif abandonné, les alentours du plus grand radar de détection de missiles intercontinentaux de toute l'URSS, les décharges nucléaires. Elle raconte le vieil homme heureux de sa pêche radioactive, les orphelins irradiés, les vrais et faux héros de Tchernobyl. Un tableau intime du désastre, mais aussi, en creux, de l'ex-URSS et de ce qu'elle est devenue. Un voyage sur une terre fantomatique, dans le monde d'après. " Ici point de poésie des ruines, encore moins de nostalgie du soviétisme (honni dès l'enfance) mais une singulière familiarité. Laquelle ouvre à l'auteure bien des portes (les ressorts de l'administration sont plus affectifs qu'on ne veut le croire) et place le récit dans une grande justesse de ton. " Le Monde " A la fois grave et extrêmement vivant. Un vrai roman russe. " Olivier Barrot, Un livre un jour, France 3 " Un récit pudique et anti-spectaculaire. " La Vie des Idées " Ses pérégrinations [... ] s'avèrent haletantes. Sidérantes, la plupart des rencontres qu'elle y fait. Miraculeuse, son exhumation de la mémoire juive de ce no man's land. Uniques, les pages, plus métaphysiques, où elle dialogue avec certaines figures littéraires, scientifiques et artistiques. " Marianne " Un livre tissé d'humanité, de mots sensibles, de biographies bouleversantes. " Mediapart " Au fil de ces pages qui se lisent comme un roman, le lecteur plonge dans un monde étrange, où tout paraît normal et rien ne l'est vraiment. Se mêlent astucieusement les descriptions et les témoignages avec les analyses sur les conséquences sanitaires, écologiques, économiques et culturelles du désastre. " La Croix " La force de ce récit réside surtout dans les deux grandes qualités de l'auteur, au-delà de ses talents de narration et de description : l'empathie et la volonté de la vérité. " Alternatives Economiques " Ce n'est pas le premier livre que Galia Ackerman consacre au sujet, mais c'est le plus beau. " France Inter

04/2022

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Géopolitique

Le retour des temps barbares. D'une guerre à l'autre

Le 24 février 2022, la planète a basculé dans un conflit d'amplitude mondiale. Deux conceptions de gouvernance, deux types de valeurs, deux manières de concevoir les relations internationales s'y affrontent. Toutes proportions gardées, ce temps ressemble à ce qu'était le monde avant que n'éclate la catastrophe de 1939-1945, qui opposa des nations libres à un régime totalitaire. Pourquoi cette sidération au moment de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et cette indignation quand les exactions des envahisseurs ont été connues, alors que cette séquence était non seulement prévisible, mais même annoncée, pour qui avait prêté attention à la nature du pouvoir installé en Russie depuis un quart de siècle ? Tel est le questionnement de ce bref et lumineux essai, qui analyse les étapes successives de cette chronique d'une guerre annoncée, dénonce la cécité volontaire, la candeur mercantile et l'aveuglement complice des Occidentaux -singulièrement la France- et se projette dans l'avenir afin d'aiguiser la vigilance et de réarmer les esprits face aux menaces d'un autre grand conflit à venir. Un régime qui opprime son peuple est une menace pour son étranger proche : telle est la tragique leçon que l'Europe centrale et orientale a apprise dans le sang au long du siècle dernier. Ce n'est pas l'extension du domaine de l'OTAN qui fait peur au dictateur russe, ce sont les contre-modèles qui pourraient donner de mauvaises idées à ses concitoyens sous le boisseau : la " révolution des roses " de 2003 à Tbilissi, la " révolution orange " de 2004 à Kiev, les manifestations de Maïdan en 2014, les protestations massives à Minsk contre le trucage de la présidentielle biélorusse de 2020. Une hantise similaire anime les dirigeants communistes chinois qui voient dans la démocratie taïwanaise leur pire ennemi : il est clair que Pékin fera tout pour détruire ce contre-modèle. Nous avons, par cynisme et Realpolitik (notre logique d'Etat classique préfère s'arranger de l'ordre -fut-il dictatorial- existant que d'avoir à affronter les désordres à venir), mais aussi parce que la menace islamiste a diverti notre attention de l'évolution des anciens blocs communistes, été dupes du monde post-soviétique : tâchons au moins de ne pas l'être du monde post-maoïste ! " Le vent d'Est l'emportera sur le vent d'Ouest " prédisait le Grand Timonier : il ne tient qu'à l'Ouest que cette prédiction ne se réalise pas...

02/2024

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Littérature française

La Critique du darwinisme social

De son vivant, Charles Darwin s'était opposé avec vigueur à l'application du concept de sélection naturelle au sein des sociétés humaines. Pourtant, le darwinisme social est une doctrine politique évolutionniste apparue au XIXe siècle qui postule que la lutte pour la vie entre les hommes est l'état naturel des relations sociales. Selon cette idéologie, ces conflits sont aussi la source fondamentale du progrès et de l'amélioration de l'être humain. Son action politique préconise de supprimer les institutions et comportements qui font obstacle à l'expression de la lutte pour l'existence et à la sélection naturelle qui aboutissent à l'élimination des moins aptes et à la survie des autres ("survival of the fittest"). L'expression "darwinisme social" est apparue pour la première fois dans un tract intitulé Le Darwinisme social publié en 1879 à Paris par Emile Gautier (1853-1937), un journaliste, militant et théoricien anarchiste français. Jacques Novicow s'inscrit dans ce sillage. Nous proposons au lecteur de découvrir ce texte rare qui, comme celui de Gautier, critique et conceptualise tant l'expression que la notion. Sociologue russe d'expression française, Jacques Novicow fut un farouche opposant du darwinisme social et de la guerre, il fut l'un des promoteurs et défenseurs de la fédération européenne. Son ouvrage Les Luttes entre les sociétés humaines et leurs phases successives lui apporta la notoriété. Il fut également membre et vice-président de l'Institut international de sociologie. Jacques Novicow, peu connu maintenant, développa une critique rationnelle et systématique de la guerre bien avant que Norman Angell publie La grande illusion. Extrait : "Le darwinisme social peut être défini : la doctrine qui considère l'homicide collectif comme la cause des progrès du genre humain. Cee définition semblera paradoxale. Je vais montrer tout à l'heure, par de nombreux exemples, qu'elle est parfaitement exacte. Je commence par citer des gens du métier, des sociologues. "Nous devons reconnaître, dit Herbert Spencer 1 , que la lutte pour l'existence entre les sociétés a été l'instrument de leur évolution. Ni la consolidation et la reconsolidation des petits groupes en un groupe plus grand, ni l'organisation des groupes composés et doublement composés, ni le développement concomitant des facteurs d'une existence plus large et plus élevée que produit la civilisation, n'auraient été possibles sans les guerres de tribu à tribu et plus tard de nation à nation".

01/2023

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Tourisme étranger

LES CITES LEGENDAIRES D'ASIE CENTRALE. Samarkand, Boukhara, Khiva

Longtemps, Samarkand, Boukhara et Khiva passèrent pour trois des plus belles villes du monde. Emergés des sables des déserts d'Asie centrale tel un décor de théâtre, le mirage des dômes d'un bleu éclatant, les minarets gracieusement élancés et les revêtements de céramique aux mille chatoiements attirèrent et fascinèrent pendant des siècles voyageurs et conquérants. Pour les marchands du Moyen Âge qui, empruntant la fameuse route de la soie, se trouvaient soumis aux rudes fatigues de leur périple vers la Chine, ces villes n'étaient rien moins que le paradis. Rattachées à la Russie depuis le siècle dernier, les grandes cités d'Asie centrale étaient encore il y a peu totalement interdites aux visiteurs occidentaux. Aujourd'hui, grâce au récit de Robin Magowan et aux cent soixante-dix photographies du grand artiste russe Vadim Gippenreiter, les merveilles de Samarkand, Boukhara et Khiva s'offrent enfin à nous. En complément, une sélection de précieuses photographies noir et blanc du début du siècle donne un aperçu significatif de la vie à Samarkand et Boukhara avant l'instauration du pouvoir soviétique. En déambulant ainsi dans Samarkand, la Rome de l'Asie centrale, comment ne pas être médusé par l'architecture monumentale, vivant témoignage du génie de Timu (Tamerlan), peut-être le plus grand conquérant que le monde ait jamais connu ? L'auteur nous invite à le suivre à travers le labyrinthe des rues de Boukhara, dont le renom de cité sainte de l'islam ne le céda pendant de longs siècles qu'à celui de La Mecque ou Médine. Avec lui, nous découvrons, émerveillés, les incroyables entrelacs des panneaux de bois sculpté et des céramiques de la cour royale de Khiva, l'Ichan Kala, construit par cinquante mille esclaves il y a moins de deux cents ans. Au récit de cette tumultueuse histoire et à la description de l'architecture incomparable de ces cités légendaires, sont mêlées des remarques notées sur le vif à propos des mœurs et des populations d'aujourd'hui. Nous voici tour à tour conviés à un mariage, découvrant à travers une épaisse buée l'intérieur d'un bain public, délicieusement sollicités par les images, les bruits et les odeurs d'un bazar animé, ou attablés au bord d'un bassin, dans un restaurant directement sorti des Mille et Une Nuits. Du témoignage de l'auteur, Robin Magowan, surgit l'image contemporaine d'une Asie centrale dont la complexité et le pouvoir de fascination ne se sont pas démentis avec le temps.

10/1995

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Philosophie

Vladimir Jankélévitch. Une philosophie du charme

Vladimir Jankélévitch (1903-1985), fils d’un médecin russe qui a traduit Freud, Hegel et Schelling en français, est un métaphysicien novateur, un philosophe de l’art et de la morale. Philosophe engagé, il est un peu oublié aujourd’hui, et son œuvre, pourtant très étendue (du Bergson au Paradoxe de la Morale, en passant par L’Odyssée de la conscience dans la dernière philosophie de Schelling) mérite largement qu’on s’intéresse à elle, notamment en raison du « besoin » de morale qui se fait sentir en ce début de XXIe siècle. Cet ouvrage s’inscrit dans ce renouveau des études jankélévitchiennes. Il a l’ambition de contribuer à faire reconnaître, au-delà du cercle des spécialistes, la grandeur et la créativité d’une philosophie un peu en marge. Son idée directrice tient dans le paradoxe d’une pensée qui exalte l’intangible et l’ineffable (le « charme », le « je-ne-sais-quoi » et le « presque rien »), tout en étant une philosophie du Faire et de l’obligation morale. Il comprend cinq parties. Après une introduction générale et une biographie de Jankélévitch, il traite successivement de sa « manière » de philosopher, de sa métaphysique, de sa morale, de son esthétique et de ses engagements. Il situe son œuvre dans le contexte des courants propres à la philosophie du XXe siècle : le bergsonisme ; le retour « vers le concret » prôné par Jean Wahl ; la renaissance de l’ontologie (Heidegger mais aussi, en France : Louis Lavelle, Gabriel Marcel, Emmanuel Levinas…) ; le renouveau de la morale dont il a été l’artisan, avec Emmanuel Levinas. À partir des écrits d’avant-guerre de Jankélévitch, il décrit également la manière dont s’est opérée la genèse de sa pensée, et dont s’est constitué le noyau de sa métaphysique et de sa morale. Exclu en décembre 1940 de l’enseignement supérieur par le Statut des juifs promulgué par le gouvernement de Vichy, Jankélévitch a été témoin des horreurs nazies. La dernière partie de l’ouvrage propose l’examen de sa conception du fait d’être juif, et insiste sur deux points : la distinction tout à fait originale faite entre le racisme et l’antisémitisme ; la lutte incessante contre l’oubli de la Shoah et la prescription des crimes nazis. Sont confrontées à ce propos les vues développées dans ses écrits philosophiques, le traité sur Le Pardon et dans ses textes militants, L’Imprescriptible, en montrant leur profonde unité. Cet ouvrage comporte également un index des noms propres et des notions, un glossaire et une bibliographie.

02/2012

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Critique littéraire

André Breton. Le fil rouge des enchantements

Encore une fois, qu'est-ce que le surréalisme ? Alors que le mouvement surréaliste organisé a disparu, la question pourrait relever du seul passé, d'un simple retour sur ce qu'il reste d'un groupement d'artistes et d'intellectuels qui en son temps a défrayé la chronique. S'il évoque en vrac les états de rêve, un certain gout de la provocation, les rencontres troublantes, l'"amour fou", ou l'"humour noir", le terme lui-même couvrant aujourd'hui les situations hors norme, tend à le fragmenter et le dissoudre dans la banalité ambiante. Au mieux en limite-t-on son usage à ses oeuvres plastiques confortablement placées aujourd'hui sur le marché de l'art. Le surréalisme a pourtant sollicité fortement la vie et posé des questions qui incluent et dépassent en même temps celles de l'art, comme nul autre mouvement ne l'avait fait avant lui. Sa place est hors catégorie. Pour le poète André Breton (1896-1966) son co-fondateur et théoricien, la poésie est la source de la vie à "réinventer" (Rimbaud). Si celle-ci "doit mener quelques part", c'est à notre propre réalité, dont l'enjeu est "l'émancipation totale de l'homme". C'est en prise sur cette question à laquelle se ramènent toutes les autres, que le surréalisme a surgi. Le surréalisme comme mouvement est né en 1924, dans une conjoncture marquée par la guerre de 14-18 et par son corollaire que fut la révolution russe d'Octobre 1917. C'est en totale rupture avec l'ordre ancien qui prétendait renaître de ses cendres après quatre ans de feu et de sang, qu'André Breton et ses amis Louis Aragon, Paul Eluard, Benjamin Péret et quelques autres, lui donnent l'impulsion décisive. De cette rupture procède la découverte de l'écriture automatique où les mots se libèrent et s'associent sans limite, mettant à jour les désirs profonds refoulés dans la conscience, en convergence avec les recherches de Sigmund Freud. "Il faut aboutir à une nouvelle Déclaration des droits de l'homme", "Nous sommes à la veille d'une révolution" annonce le premier numéro de la revue La Révolution surréaliste. Le postulat suivant lequel "libération de l'esprit" et "libération sociale" doivent "marcher d'un même pas" est la marque même du surréalisme. Il ne cessera de s'affirmer tout au cours de son histoire "contre vents et marées".""Transformer le monde" a dit Marx, "changer la vie" a dit Rimbaud : ces deux mots d'ordre pour nous n'en font qu'un", tel le formulait Breton.

12/2018