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Musique, danse

GUIDE DE LA MUSIQUE SACREE ET CHORALE PROFANE. L'âge baroque (1600-1750)

Ce guide de la musique sacrée et chorale profane prend place dans cette vaste exploration de l'ensemble du répertoire musical que s'est fixée pour tâche la collection " Les indispensables de la musique ". Etant donné l'ancienneté et l'ampleur de ce domaine de la musique, trois volumes parcourant les siècles, depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours, ne seront pas de trop pour en faire le tour. L'âge baroque auquel est consacré ce volume est certainement, en cette matière, l'une des périodes les plus riches et celle à laquelle notre époque porte le plus d'intérêt. Chaque année voit la révélation de nouveaux chefs-d'œuvre oubliés jusque-là et c'est l'un des mérites de ce guide de participer à cette entreprise de redécouverte. L'appellation " musique sacrée " recouvre les compositions destinées à la liturgie (messes, vêpres...), les œuvres reposant sur des textes bibliques (psaumes...), ainsi que sur des sujets empruntés à l'Ancien et au Nouveau Testament, ou encore célébrant certains épisodes de la vie de la Vierge et des saints. Il s'agit ici aussi bien d'ouvrages pour voix ou parties solistes (Leçons de Ténèbres) que pour chœur a cappella ou avec orchestre (messes, cantates, oratorios, motets...). Tout naturellement les œuvres de musique profane recourant à des ensembles vocaux analogues ont été ici associées. C'est ainsi qu'on trouvera dans ce guide aussi bien l'analyse du Magnificat de Bach que celle de sa Cantate du café, du Messie aussi bien que de Sémélé de Haendel. Jean-Sébastien Bach (dont chacune des 210 cantates fait l'objet de commentaires), Monteverdi, Haendel, Marc-Antoine Charpentier, Purcell, Schütz, voisinent avec quelque cent autres compositeurs parmi lesquels Vivaldi, Rameau, Lalande, etc. Trésor inestimable où s'expriment le sentiment religieux et l'ardeur spirituelle de toute une époque, qu'ils soient catholiques ou protestants, cet immense répertoire est ici présenté, commenté et analysé dans toute sa richesse et sa diversité.

01/1992

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Poésie

Patrice Cauda, Je suis un cri

De tant de douleur comment faire une vie ? interroge, non seulement Patrice Cauda, mais son oeuvre entière. Le 9 juin 1944, à Tulle, quatre-vingt-dix-neuf hommes de dix-sept à quarante-deux ans sont pendus par les nazis aux balcons et aux réverbères de la ville sous les yeux de la population : Il ne reste qu'une pierre à leur bouche tordue, écrit Patrice Cauda, qui est un rescapé des massacres. Orphelin élevé dans la chaleur humaine, mais dans la pauvreté, la misère, prolétaire n'ayant quasiment pas été scolarisé, misérable, dénué de formation et de culture : Patrice, poète et homme du peuple, s'est forgé en tant qu'autodidacte et sera ouvrier dans une usine à douze ans, garçon de café, préposé au vestiaire dans vingt caravansérails de la Côte d'Argent ou d'Azur, d'Avignon ou de Paris, barman au "Chat qui pêche" et dans bien d'autres endroits, représentant des éditions Pauvert... Et c'est ce Cauda-là et la vérité inédite de sa poésie qui séduisent Henri Rode et les Hommes sans Epaules, mais aussi Alain Borne, Lucien Becker, René Char, Louis Aragon et bien d'autres. Jean Breton n'a pas écrit en vain, à propos du poète de "La mère défigurée" : "Ces poèmes demeurent un monument d'émotion que peu de poètes - à part Rilke ou, près de nous Renée Brock - ont pu en hauteur égaler... Il s'agit pour moi de l'un des plus beaux poèmes du demi-siècle écoulé". C'est toute sa vie, son métier ingrat à venir, ses rêves mêmes, que Patrice Cauda engage dans l'éblouissement de la page blanche : Le sang du rêve a tous les droits - quand l'or irise les épines. La douleur chemine sous la peau du poète ; elle creuse et s'élargit ; elle semble ne pas avoir de frontières : Je suis un cri qui marche.

04/2018

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Littérature française

Avec ce qu'il resterait à dire

« Dans le coin du mur, entre la fenêtre et le lavabo une araignée géante a tissé sa toile. Sans doute une Tégénaire domestique, de l'espèce des bâtisseuses. Elle a choisi l'angle le plus humide où le plâtre s'effrite. Il a ouvert grand la fenêtre, un souffle d'air est entré dans la chambre, a soulevé le rideau, sa nappe n'a pas bougé. Des débris poudreux, de menues ruines tombées du mur sont pris dans les fils de sa soie. Ténue, fine, si fine, et tendue. Un miracle d'équilibre. » Un soir de 1935 au Dôme, Alberto Giacometti fût attiré par la beauté d'une femme longue et mince. Elle lui faisait face quand il entra dans le café. Elle avait levé la tête, peut-être parce qu'elle s'était sentie regardée. Elle revint les jours suivants. Lui la regardait comme il l'avait regardée le premier soir, intensément et à distance. Il se passa une semaine avant qu'il osât l'aborder. À Genève pendant la guerre, le souvenir d'Isabel hante Giacometti. Ce récit raconte l'invention dans une chambre d'hôtel transformée en atelier de la Figurine sur socle, un plâtre de trois centimètres. « La figure c'est vous » lui écrit-il en 1945. Elle m'a dès que je l'ai vue attirée dans son espace, transportée sur une scène où j'étais la chambre, le sculpteur et l'apparition. L'étendue et la figure. Rien n'eut été possible sans la découverte de photographies d'Alberto Giacometti modelant à l'hôtel de Rives : douze clichés d'Éli Lotar. Je n'ai pas écrit avec ces vues sous les yeux, mais avec leur souvenir, liant l'espace de la chambre à des paysages souvent évoqués dans les Écrits, des lieux où, quand le jour se lève, l'écart entre les êtres, entre les choses, grandit. _Anne Maurel --- Quatre photographies d'Éli Lotar son reproduites en préambule du récit d'Anne Maurel.

11/2016

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Photographie

LE PAVÉ PARISIEN

"En cinq ans, Paris a une nouvelle fois montré son étonnante plasticité. Un photographe était là, en témoin, dans la rue, avec les fantômes et les vivants, et nul doute que nous sommes bien dans le joyeux free-jazz de la ville Lumière, capitale mondiale, telle est du moins sa plus belle tradition, de la sensualité voluptueuse et de la raison émancipatrice... Le visage de la France d'aujourd'hui est plus que jamais multiculturel, par- dessus à l'ancienne et café à emporter, vélo électrique et tags rageurs, barricades et gaz lacrymogènes. Notre-Dame flambe, c'est un phénix, une voiture de police brûle, qui ne l'est pas. La rue est en crue, l'ange de l'His- toire est un pigeon égaré, et nos amours sont plurielles. Attentif aux visages de la jeunesse, à son énergie, à sa spontanéité, à son sentiment de l'injustice, Olivier Marchesi fait le pari de la présence obstinée du peuple et de l'histoire contre le flux de l'instantanéité oublieuse". Voici Paris, capitale du XXIème siècle. extrait de la préface de Fabien Ribéry Le pavé parisien est une traversée poétique de la ville de Paris qui se joue pendant le temps d'un quinquennat entre 2017 et 2022. Des gilets jaunes au grand confinement, en passant par l'incendie de Notre-Dame et le mouvement Black Lives Matter, Olivier Marchesi arpente les rues parisiennes et photographie ces événements, en quête de leur propre signfication. Basé à Montreuil (93), Olivier Marchesi (né en 1977) est venu à la pho- tographie de manière indépendante après une formation en sciences humaines. Ses photographies sont diffusées par Hans Lucas et ont été publiées dans la presse nationale et internationale (L'Obs, Libération, Mediapart, Marianne, Esquire...). Ses images sont présentes dans les fonds de l'Université d'Harvard et dans des collections privées en France, Russie, Angleterre, Espagne, Belgique, Etats-Unis, Japon. Il est représenté à Paris par Nico Foss / L'Oil Vert.

10/2022

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Ethnologie et anthropologie

Le pouvoir des mains invisibles. Faire et défaire le capitalisme au Mexique

" Avant c'était El Progreso aujourd'hui c'est El Pobrezo ", me dit l'un de mes interlocuteurs, jouant des mots progrès et pauvreté Dans ce village reculé du Mexique, nommé " Le Progrès ", les plantations de café à l'abandon ne sont plus que le symbole d'une époque révolue, celle où l'économie tournait autour de la terre Ce qui saute désormais aux yeux, c'est la présence massive d'institutions financières, offrant des crédits à des populations précarisées par des décennies de politiques néolibérales Leur présence témoigne plus largement de l'extension des frontières de la finance vers des lieux jadis périphériques Pourtant, ces flux financiers qui inondent désormais la région ne circulent pas dans le vide En étant utilisés par les populations, ils s'engouffrent dans les méandres de relations sociales complexes, répondant à des manières autres de comprendre ce qui fonde la valeur d'un individu et sa place dans le collectif En suivant ces usages de l'argent, le livre démontre le rôle central joué par les acteurs intermédiaires qui, des agents de crédit aux leaders locaux, font la traduction entre, d'une part, la rationalité imprimée par les institutions financières et, d'autre part, les dynamiques sociales, politiques, économiques et écologiques qui leur préexistent localement Dans les plis de ces enchevêtrements, on voit se dessiner une société rurale en pleine mutation, où les rapports de pouvoir jadis articulés autour de la terre se transforment et où des formes de vivre ensemble tentent de subsister Sur base d'une enquête ethnographique étalée sur plusieurs années, le livre prend donc le contrepoint des macro récits sur le capitalisme pour documenter les effets qu'il génère in situ Loin d'être une force homogène, se produisant de manière automatique, il dépend du travail réalisé par une série de mains invisibles pour se réaliser concrètement Dans ces entre deux, le capitalisme en apparence si évident se teinte de nuances multiples C'est là aussi qu'il est potentiellement le plus vulnérable

01/2024

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Littérature érotique et sentim

Small Changes Tome 1 : Dépasser ses doutes

Ginger Holtzman s'est toujours battue dans la vie. Pour le succès de son salon de tatouage, pour être respectée dans la profession, pour monter son exposition de peinture. C'est une femme forte et indépendante, qui ne se laisse pas faire et qui a élevé cette habitude au rang d'art. Et d'ailleurs, ça tombe bien. Parce qu'entre gérer sa boutique, prendre soin de ses amis et s'empresser de terminer ses tableaux, elle n'a quasiment plus une minute à elle. Et au final... tant mieux. Ainsi, elle ne remarque pas à quel point elle est seule. Elle s'en sortira sans l'aide de personne, comme elle l'a toujours fait. Christopher Lucen vient d'ouvrir un café dans le sud de Philadelphie. Après des années à errer de ville en ville à la poursuite de quelque chose d'indéfinissable, il recherche un sentiment d'appartenance à une communauté. Il savoure à présent la complicité tranquille nouée entre lui et ses clients réguliers, et prend plaisir à les satisfaire. Mais ce qu'il recherche par-dessus tout, c'est l'amour. Dès leur rencontre, Christopher a le coup de foudre, mais Ginger... n'est pas franchement convaincue. Christopher est magnifique et gentil, c'est vrai ; les extrêmes s'attirent et leur attirance mutuelle fait des étincelles. Mais s'éclater au lit est une chose. Tomber vraiment amoureux, c'en est une autre. Et c'est terrifiant. Quand le monde de Ginger commence à s'effondrer autour d'elle, elle doit se rendre à l'évidence : pour remporter ce combat, elle devra se montrer vulnérable. C'est une bataille qu'elle ne pourra pas gagner seule. Léger Changement est le premier volet d'une nouvelle saga qui s'inscrit dans l'univers de la série Ici et ailleurs, dont sont issus les personnages, mais cette histoire peut se lire séparément. La série Small Changes comportera des histoires d'amour hétérosexuelles et homosexuelles.

03/2019

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Littérature française

Les employes ou la femme superieure. La comedie humaine

" A Paris, où les hommes d'étude et de pensée ont quelques analogies en vivant dans le même milieu, vous avez dû rencontrer plu- sieurs figures semblables à celle de monsieur Rabourdin, que ce récit prend au moment où il est Chef de Bureau à l'un des plus importants Ministères : quarante ans, des cheveux gris d'une si jolie nuance que les femmes peuvent à la rigueur les aimer ainsi, et qui adoucissent une physionomie mélancolique ; des yeux bleus pleins de feu, un teint encore blanc, mais chaud et parsemé de quelques rougeurs violentes ; un front et un nez à la Louis XV, une bouche sérieuse, une taille élevée, maigre ou plutôt maigrie comme celle d'un homme qui relève de maladie, enfin une démarche entre l'indolence du promeneur et la méditation de l'homme occupé. Si ce portrait fait préjuger un caractère, la mise de l'homme contribuait peut-être à le mettre en relief. Rabourdin portait habituelle- ment une grande redingote bleue, une cravate blanche, un gilet croisé à la Roberspierre, un pantalon noir sans sous-pieds, des bas de soie gris et des souliers découverts. Rasé, lesté de sa tasse de café dès huit heures du matin, il sortait avec une exactitude d'horloge, et passait par les mêmes rues en se rendant au Ministère, mais si propre, si compassé que vous l'eussiez pris pour un Anglais allant à son ambassade. A ces traits principaux, vous devinez le père de fa- mille harassé par des contrariétés au sein du ménage, tourmenté par des ennuis au Ministère, mais assez philosophe pour prendre la vie comme elle est ; un honnête homme aimant son pays et le servant, sans se dissimuler les obstacles que l'on rencontre à vouloir le bien ; prudent parce qu'il connaît les hommes, d'une exquise politesse avec les femmes parce qu'il n'en attend rien ; enfin, un homme plein d'acquis, affable avec ses inférieurs, tenant à une grande distance ses égaux, et d'une haute dignité avec ses chefs... ".

02/2023

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Provence-Alpes-Côte d'Azur

Marseille, Un jour sans faim ! 25 heures d'explorations culinaires pour croquer toute la ville

Embarquez pour une balade culinaire exceptionnelle dans la cité phocéenne. Des marchés de Noailles aux stands des pêcheurs du Vieux-Port, des restaurants étoilés aux bouis-bouis des calanques, des camions pizza aux confiseries historiques, parcourez la ville en 24 h, jusqu'à plus faim. Et comme c'est Marseille, en bonus, une 25e heure pour les gourmands qui n'en n'ont jamais assez. 4h : Nourrir la ville avant l'aube 5h : Entre terre et mer au petit matin 6h : Le réveil 7h : Se poser au café 8h : Il est frais mon poisson, il est frais ! 9h : Déambuler dans la ville la bouche ouverte 10h : Quand le petit creux matinal se fait sentir 11h : L'appétit se met en route 12h : Une cuisine pas comme les autres 13h : Le déjeuner, c'est du sérieux 14h : Le repas continue ! 15h : On se cultive à l'heure de la sieste 16h : Le grand goûter 17h : Le goûter se prolonge ! 18h : Préparer l'apéro 19h : En plein coeur de l'apéro ! 20h : De l'importance du dîner 21h : Pizza time ! 22h : Deux salles, deux ambiances 23h : Le shaker s'agite 00h : Lecture(s) avant de fermer les yeux 1h : Faim de nuit 2h : Petites combines avec fourchette 3h : Rêves en sauce 25h : Toutes les bonnes choses ont une faim (ou pas) Un livre unique, atypique, riche et joyeux : - 50 recettes iconiques ou plus modernes, (re)testées par des gourmands et réécrites par une cheffe. - 400 adresses qui vont vous mettre en appétit ! - Des reportages sur les lieux culinaires emblématiques et les portaits de ceux qui ont fait, font, et feront la food à Marseille. Ezéchiel Zérah, ex-rédacteur en chef des pages gastronomie de l'Express, est un amoureux de Marseille, nouvelle capitale gastronomique. Adresses, recettes, chefs, anecdotes... Il sait déjà ce qu'il faudra manger demain et nous livre ici le meilleur de sa ville.

11/2023

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Dessin

Degas en noir et blanc. Dessins, estampes, photographies

Le catalogue de l'exposition " Degas en noir et blanc ", qui se tiendra du 31 mai au 3 septembre 2023, à la Bibliothèque nationale de France, propose une approche inédite de l'oeuvre de l'artiste, peintre, graveur, photographe, à travers sa passion pour le noir et blanc qui lui fit affirmer en 1906 : " Si j'avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc. " " Si j'avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc ", aurait déclaré Degas à Georges Villa en 1906. Déclaration paradoxale de la part d'un artiste qui doit alors principalement sa gloire aux féeries colorées de ses pastels. Mise à l'honneur en 2023 à la Bibliothèque nationale de France, cette inlassable passion de Degas pour le noir et blanc ne se limite pas à son activité de graveur mais s'exprime à travers l'ensemble des moyens d'expression qu'il pratique : dessins à la mine graphite, au crayon, au fusain, eau-forte, lithographie, monotypes mais aussi peinture et photographie. Comme le souligne Henri Loyrette, commissaire général de l'exposition, cet intérêt se vérifie sur toute l'amplitude de sa longue carrière, du milieu des années 1850 au début du xxe siècle. Le catalogue révèle la continuité de cette ligne mélodique, aisément perceptible dans tout l'oeuvre de Degas, qui tient autant à la revisitation des mêmes thèmes (instantanés de la vie moderne saisis à l'Opéra ou dans les cafés-concerts, intimité des intérieurs bourgeois ou des maisons closes) qu'à leur résonance d'une technique à l'autre. L'essai de Valérie Sueur-Hermel consacré à " Degas, maître de l'estampe impressionniste " montre précisément son insatiable curiosité technique, son goût pour les " cuisines " de graveur, qu'il partage avec Camille Pissarro et Mary Cassatt. Marcellin Desboutin, à l'été 1876, ira même jusqu'à écrire que Degas est devenu une " plaque de zinc ou de cuivre noircie à l'encre d'imprimerie ". Le goût de l'épreuve unique conduira Degas à réinventer le monotype, qui se situe aux confins de l'estampe et de la peinture, et dont il devient un maître inégalé. " Le soir je digère et je photographie au crépuscule ", écrit Degas à Henri Rouart le 12 août 1895. En pratiquant passionnément la photographie pendant quelques mois, en 1895, alors qu'il a 61 ans, Degas cède là encore à son désir dévorant d'expérimentation et prolonge, comme le décrit Flora Triebel, ses recherches sur les effets de clair-obscur entreprises dès ses débuts par le dessin et l'estampe : " l'atmosphère de lampe, ou lunaire ". Sylvie Aubenas rappelle que Degas est lui-même entouré d'amateurs, comme ses amis, les Halévy : leurs albums rassemblent des photographies de Degas A travers une large sélection de pièces issues de la riche collection de la BNF et de grandes institutions françaises et étrangères, le catalogue propose une approche inédite de l'oeuvre d'Edgar Degas à travers son intérêt constant pour le noir et blanc qui lui confère une place singulière parmi les artistes impressionnistes.

06/2023

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Littérature érotique et sentim

Butterfly. Romance contemporaine

Charlie se replonge dans son passé en quête de ses souvenirs... Charlie est une femme brillante qui a tout pour elle. Tout, sauf ses souvenirs. A ses quinze ans, un terrible accident en mer lui a pris ses parents, et tous ses souvenirs, la laissant amnésique. Accompagnée par Stan, son meilleur ami de toujours, elle retourne à Saint Amour, lieu du drame, mais aussi le lieu de toute son enfance. En quête de son passé, elle fait la rencontre d'hommes magnifiques, dignes d'Apollon, notamment de Sébastien, qui la trouble intensément... Qui est-il ? Et pourquoi Stan se met-il à réagir étrangement ? Il est parfois dangereux de remuer le passé... Eva B. signe une romance contemporaine magnifique : un décor idyllique, des hommes qu'on voudrait croquer... et une intrigue passionnante ! EXTRAIT Je lui tends une main qu'il attrape et qu'il serre fermement. Je vois alors sa mâchoire se contracter. J'aurais peut-être dû lui faire la bise... - Vous aimez les voitures de collection Charlie ? s'empresse-t-il de me demander. - Elle est à vous ? réponds-je en bégayant à moitié. - Oui, et j'en suis dingue ! Un rêve de gosse... C'est une... - Aston Martin DB2 Vantage Drophead coupé LHD, construite à l'origine pour David Brown, le président d'Aston Martin... C'est une six cylindres de deux litres six à double arbre à cames en tête. Elle a une excellente capacité de freinage et de tenue de route et peut atteindre quatre-vingt-seize kilomètres-heure en onze secondes... Sébastien s'est figé, les mains sur les hanches, la bouche entre-ouverte. - Je... Alors là ! Vous m'en bouchez un coin mademoiselle ! Comment... - Mon père avait la même, sauf qu'elle était rouge, pas verte, fais-je en baissant la voix. C'est une voiture assez rare... C'est incroyable, je n'en reviens pas. A PROPOS DE L'AUTEURE Eva B. a toujours aimé lire et mûrissait depuis longtemps l'idée de passer du côté de l'écriture. Alors, quand la maternité dans laquelle elle travaillait a fermé ses portes, elle s'est dit que rien n'arrive par hasard, et elle a décidé de relever le défi d'écrire ! Après sa saga Je t'ai rêvée, elle se lance dans l'écriture de Butterfly.

05/2020

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Critique littéraire

André Gide, André Malraux. L'amitié à l'oeuvre (1922-1951)

André Gide et André Malraux ont fait connaissance en mai 1922, à la suite de la publication par ce dernier d'un article consacré à l'oeuvre de son aîné et à son impact sur la génération nouvelle. L'auteur de Paludes et des Caves du Vatican est impressionné par cet admirateur talentueux, aux vues originales et pénétrantes. Il s'avère de plus qu'il a le sens de l'aventure et que c'est un homme de goût, en art comme en littérature. Aussi se réjouit-il de le voir figurer bientôt parmi les écrivains proches de La NRF ; et il l'autorise à publier une version illustrée du Roi Candaule à l'enseigne des Aldes, sa maison d'édition. Entré chez Gallimard comme directeur artistique et membre du comité de lecture en 1928, André Malraux devient l'éditeur des oeuvres complètes d'André Gide et de très belles rééditions illustrées de ses premières oeuvres. Cette amitié littéraire et éditoriale se double au début des années 1930, d'un engagement commun contre le fascisme, dans le sillage du communisme soviétique. Sans adhérer au Parti, André Gide et André Malraux, prix Goncourt 1933, président ensemble les grands congrès antifascistes de 1933 à 1936. L'un et l'autre font le voyage à Moscou ; André Gide prononce l'oraison funèbre pour Maxime Gorki en 1936 sur la Place Rouge, aux côtés de Staline. Mais on connaît la désillusion lucide et sans appel du Retour d'URSS, qui marque chez André Gide la fin de ce compagnonnage ambigu. André Malraux, pour sa part, s'engageant corps et âme dans le combat auprès des Républicains espagnols. Les deux hommes restent proches au début de l'Occupation ; ils se côtoient sur la Côte d'Azur, avant que Gide ne s'embarque pour l'Afrique du Nord et que Malraux ne s'engage en 1944 dans le combat armé contre l'occupant. Plus espacées jusqu'à la mort d'André Gide en 1951, leurs rencontres - la plupart du temps au Vaneau - restent placées sous le signe d'une chaleureuse amitié, qui n'exclut pas un jugement croisé, et sans complaisance, sur l'évolution et la signification générale de leur oeuvre. Littérature, art, morale, politique et histoire : voilà une amitié à l'oeuvre. Cet album, abondamment illustré, réunit de nombreux documents inédits ainsi que la correspondance échangée entre les deux écrivains.

04/2018

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Critique littéraire

Martial

Quoi de neuf à la fin du Ier siècle à Rome ? Martial. Curieux : un poète auquel personne ne croyait, sauf lui. Dont personne d'ailleurs n'a parlé à l'époque, sauf Pline. Et qui, miraculeusement, a traversé les siècles. Parce qu'il était obscène (lascivus) et que les moines copistes raffolaient de ce genre de chose ? Pas seulement. Pourquoi ce poète mineur, venu d'Espagne (près de Calatayud, en Aragon), en 64, à vingt-quatre ans, est-il devenu un mythe, un peu comme Pétrone et son Satiricon ? Voilà le mystère. D'abord, l'épigramme latine lui doit tout. Il est le plus grand épigrammatiste romain, et l'épigramme est un genre très moderne. Le goût de la vacherie, de l'exécution en trois mots, comme Truman Capote, on adore ça. Martial est aussi le chroniqueur de Rome (son " publiciste ", pourrait-on dire). Le bruit infernal, les lumières de la Ville, le luxe des grandes domus (sur l'Aventin ou le Janicule), les caves sordides des prostituées (fornices), les tripots clandestins (popinae). Le Prince ? Un tyran. Il s'appelle Domitien. A régné quinze ans (8196). Les quinze ans (grosso modo) où Martial a publié. Et publié des épigrammes. Très dangereux, tout ça. Comment faire, sinon en flattait ? La flatterie, pour Martial, est une ruse. Sa prudentia à lui. Des gens comme Tacite ou Pline le Jeune, des professeurs de morale, feront toute leur carrière politique sous Domitien, mais ne diront rien. Dans cette société de rapaces, Martial fait servir ses courtes poésies (environ 1500) à ses nécessités personnelles : flatter, complimenter, demander, râler, rire, se venger, etc. Bref, il fait de la poésie (comme disait Lautréamont) une " vérité pratique ". Il pose aussi des questions très actuelles : comment peut-on être bisexuel, s'arranger des pueri (quinze, seize ans) et des puellae ? Peut-il y avoir une écriture du plaisir ? Un bon écrivain est-il un écrivain mort ? Martial restera trente-quatre ans à Rome. Puis rentrera en Espagne, après l'assassinat de Domitien. Presque un exil. Il mourra d'ennui. Etait trop lié à la Ville, à son temps, à l'oreille de Rome. Avec on ne sait quoi de mélancolique qui est, paraît-il, le propre du tempérament espagnol. Et on ne sait quoi de libertin qui le fait ressembler au Neveu de Rameau. Décidément, un auteur d'aujourd'hui.

03/2003

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Critique littéraire

Cahiers Saint-John Perse Tome 18 : Une lecture de Vents de Saint-John Perse

Saint-John Perse a composé Vents pendant l'été 1945, alors qu'il séjournait, comme chaque été, sur une petite île du Maine (Etats-Unis). C'était le sixième été de l'exil, depuis que, au mois de juin 1940, Alexis Leger, le diplomate, avait été relevé de ses fonctions de Secrétaire général du Quai d'Orsay par Paul Reynaud. Du fond du silence et de la solitude, l'appel de la poésie s'était à nouveau fait entendre, elle qui avait été laissée en retrait depuis Anabase. Et avec le recueil, d'abord intitulé Quatre poèmes-1941-1944, puis Exil, un cycle s'était clos. Celui de l'exil politique la libération de la France occupée pouvait laisser légitimement prétendre à une réhabilitation du proscrit. Celui de l'exil poétique : Perse avait appris le sacrifice du passé et le dialogue imaginaire avec les gens de peu, sur les chantiers et les cales désertées par la foule, après le lancement d'une grande coque de trois ans. Le thème n'était bientôt plus de circonstance. Or, dans les mois qui précédèrent Vents, Saint John Perse se trouva face à un dilemme majeur : il allait falloir choisir entre la reprise de la vie publique du haut fonctionnaire - mais quelle serait-elle? - et la construction d'une grande œuvre poétique - mais serait-elle entendue? On sera peut-être surpris d'apprendre que c'est le poète qu'il avait eu l'intention durant l'été 1944 d'étrangler, devenu trop inopportun pour la préparation pratique à une vie nouvelle (lettre à Mrs Francis Biddle). Vents est donc le résultat inattendu d'une crise du renoncement, aussi grave que la nuit de Gênes pour Valéry. Finalement, Saint-John Perse a voulu demeurer chez ses amis américains, quitte à s'installer dans une posture fictive d'exilé. Dans son poème, il traverse les Etats-Unis, à cheval, d'Est en Ouest. Aurait-il tourné le dos à la vieille Europe blessée et renoncé à y faire entendre sa voix? Ou bien, serait-ce que la hauteur de sa monture et la distance de l'Atlantique fussent les seuls lieux d'où il réussissait à parler aux hommes de son pays? Poussé en avant par la force des vents, par le rythme entraînant du verset et les rebonds inouïs des images, le lecteur n'a pas toujours conscience du drame qui se joue dans Vents : les destinataires ardemment sollicités y sont absents.

11/2006

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Littérature française (poches)

Pense à demain

En ce 15 août 1963, jour férié, Paris désert, Christine Lewenthal traîne au jardin du Luxembourg ; Antoine, un jeune projectionniste de ciné-club de banlieue, fonce en 2 CV sur les routes d'Ile-de-France vers la ferme de ses parents, au-dessus de laquelle se dresse la demeure ancestrale du Mesnil, une ruine perdue dans les ronces que visite à l'instant Alex, jeune historien affligé de strabisme et spécialiste des ostraca, qui a sauvé des flammes un document bouleversant. Au même moment, une étudiante allemande débarque à Paris, une autre jeune fille prépare son mariage et un pianiste de Kinvara, petit port d'Irlande, donne un concert à Prague... Ces jeunes gens, qui s'ignorent encore les uns les autres, sont de leur temps : une fois tournée la page des années noires, on construit des barres d'immeubles aux périphéries, on ouvre des supermarchés, et les paysans prennent le nom d'agriculteurs. Un mur divise l'Europe de l'Est et de l'Ouest, mais Martin Luther King marche en Alabama, Johnny Hallyday électrise ses fans place de la Nation. L'époque n'est pas romanesque, pas héroïque : elle est pragmatique, tout occupée à son présent euphorique, sa prospérité économique. Et le bidonville de Nanterre fait le plein. Dans les décombres incendiés d'un domaine, dans les ruines d'une guinguette perdue au fond d'un quartier populaire, sur les hauteurs de Zurich, dans les caves où croupissent les archives de l'infamie, apparaissent les fantômes hideux d'un passé qui ne passe pas... Mais qui "tourne la manivelle" de l'Histoire ? De quel sordide passé aux crapuleuses ramifications mêlant politique et affairisme les uns et les autres sont-ils comptables ? De quels terribles marécages - et parfois quels charniers - s'élèvent les existences ? Qui a pouvoir de désigner le visage du crime, d'absoudre sa face et d'abolir son image ? Comment naissent les histoires, sinon par leur fin, souvent ? Ainsi le présent est-il prescrit par hier, et demain, illisible, chiffré au passé, souvent très antérieur. Dernier volume d'un grand roman séculaire qui débute en 1913 avec Dans la main du diable, et se poursuit dans les années 1930 avec L'Enfant des ténèbres, Pense à demain couvre une période qui s'étend des années 1960 à septembre 2010 et clôt une trilogie romanesque d'une ampleur et d'une ambition rares dans le paysage littéraire français contemporain.

01/2012

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Religion

Naissance d'un vieux prêtre

Il en va des prêtres comme des époques. Maurice Gruau, ordonné en 1955, est un de ces prêtres que le Concile Vatican II et le mouvement de 1968 ont particulièrement bouleversés. Comment faire quand on parle araméen, grec, latin, que l'on a fait une thèse sur Origène, que l'on aime le rock, la peinture contemporaine, et que l'on a décidé de rester "Curé de Campagne" ? Il reste la psychanalyse et les sentiers ouverts par le Christ et éclairés par Lacan. Naissance d'un vieux prêtre – dont on ne boudera pas le titre – est le récit de vie de cette génération. Maurice Gruau sous forme de petits chapitres nous fait voir comment d’un gamin né à Château-Gontier, élevé à Paris, replanté en Mayenne puis dans l’Yonne, est sorti ce vieux prêtre à nouveau parisien qu'il est devenu. Le prêtre appartient à une institution mais demeure un mystère à lui-même au point que les événements qui jalonnent sa vie ont tous un goût de transfiguration et restent liés à un mystère qui trouve sa résonnance dans cet étrange ministère à vie. Il y a ici du Bernanos qui, mieux que les thèses des théologiens, essaye de redire l'absolu inclassable de toute foi : "Les étapes que je vais tenter de décrire m’ont conduit, pour rester fidèle à la parole séductrice de Jésus de Nazareth, à habiter quantité de lieux nouveaux : après le marché aux chevaux de Vaugirard, le séminaire de Laval, le lycée du Sacré-Coeur de Mayenne, les presbytères de Connée, du Bourgneuf et d’Ernée, l’évêché de Laval, l’Université de Haute-Bretagne, une douzaine de paroisses bourguignonnes, l’Université Paris VII, le journalisme avec Dimanche en paroisse et Aujourd’hui Dimanche, l’aumônerie des prisons, la gérance d’une cordonnerie et d’une fabrique de cakes, la présidence d’un groupement régional de salles de cinéma et celle d’une association vouée à l’informatique, une fraternelle amitié avec nombre de francs-maçons, un amour pourtant interdit, de profondes et durables amitiés, l’affection de plus jeunes qui m’adoptèrent comme leur frère, leur père, leur parrain ou leur grand-père et d’autres encore. Tous ont contribué à la naissance du vieux prêtre atypique.

11/2012

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Littérature française

« Vous n’êtes personne » ... Jusqu’à ce que vous deveniez VOUS

Je me suis bien longtemps fourvoyée à vouloir rentrer dans les cases imposées par notre chère Société. Toutes ces années, il ne me servait à rien de lutter, car ma véritable essence était ailleurs que dans les médias, pour lesquels j'ai étudié six années, puis travaillé et où l'on m'a dit pour m'en remercier : "Vous n'êtes personne" . A tort, on m'a pensée bipolaire, dépressive, anorexique car étiqueter permet de vous ranger dans une case : faudrait surtout pas déranger ! Enfant indigo, je me suis toujours sentie "à part" , sans être capable de poser des mots sur mes maux. J'ai grandi dans l'ignorance de moi-même avec la non-compréhension de mes capacités extra-sensorielles et l'errance médicale. Grâce à différentes rencontres, différents signes et surtout de nombreuses évidences, parsemés depuis mon enfance, ce n'est qu'aujourd'hui, à 33 ans, que je comprends et qu'enfin je perçois le bout à bout du bout. Et oui, le puzzle prend forme. J'ai compris avoir traversé le pire pour accéder au meilleur de moi-même, j'ai identifié que tout ce que je vivais au fil du temps se nommait kundalini, nuits noires de l'âme, éveil et réveil spirituels. Si j'ai longtemps rejeté cette incarnation et ce corps, trop dense, que je cherchais à gommer, je suis désormais éclairée, prête à emprunter mon vrai chemin, celui de ma mission de vie, de ma liberté. Ce recueil, c'est avant tout, ce que furent mes cris d'au-secours, mes cris d'amour. La résultante d'une introspection profonde de plusieurs années... Et d'un pacte d'honnêteté passé, en tête à tête avec moi-même, lors de mes 27 printemps. Un condensé d'espoirs, de forces, de prises de conscience qui m'ont menée à devenir, pour enfin tout simplement : Etre ! Forte de ces chaos vécus, je partage, ici, mes écrits, fruit de ma plume, de mes amertumes, de toutes mes brumes et enfumes ! Je souhaite insuffler espoir à celles et ceux qui sont en mal de s'aimer, de se comprendre, de vivre. La Vérité qui est mienne leur apportera peut-être un éclairage, une possibilité de donner un sens, de se déculpabiliser et de sortir de l'errance. Surtout, j'espère semer un peu de magie dans ce monde de lutte !

03/2019

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Lecture 9-12 ans

La Gloire

Résumé Wladek, Mania, Pucette, Viki et Aboue, les cinq petits protagonistes de La Gloire, voient leur vie familiale bouleversée le jour où, en face du café exploité par leur papa, s'installe un salon de thé chic, " Le Dragon ", concurrent redoutable qui va bientôt leur enlever toute leur clientèle. La famille, privée de revenus, déménage dans un quartier populaire de Varsovie. Pour faire vivre sa famille, le père, après avoir cherché en vain un emploi décent, doit accepter un travail de nuit dans une boulangerie, très mal payé. La misère frappe bientôt à leur porte. Wladek doit quitter l'école et, pour apporter un peu d'argent à la maison, entre comme apprenti dans une fabrique de savon. Un jour, il rencontre Olek, un garçon de son âge qui, lui aussi, doit gagner déjà sa vie comme manutentionnaire dans un entrepôt de papier. Mais Olek a de grands projets d'avenir auxquels il associe Wladek. Pour parfaire leur instruction, les deux amis fréquentent une bibliothèque gratuite du quartier et cherchent à se faire admettre dans une école du dimanche qui dispense un enseignement gratuit aux enfants obligés de travailler. Ils vont créer, avec des garçons et filles de leur immeuble, l'Union des chevaliers d'honneur pour venir en aide aux habitants du quartier et s'épauler mutuellement pour atteindre un jour leur but : devenir célèbres. Mais les temps sont durs et leurs rêves ne pourront s'accomplir que partiellement. Ils auront pourtant la satisfaction de s'être forgé chacun, à force de volonté, un destin qui n'est pas pour leur déplaire. Auteur Médecin, éducateur et écrivain célèbre, Janusz Korczak est reconnu comme le précurseur et l'inspirateur de la Convention des droits de l'enfant. Grand témoin de son temps, il s'est battu toute sa vie pour défendre et faire respecter l'enfant. Sa démarche profondément humaniste, son attitude éthique toujours exemplaire, et son ouvre littéraire pour adultes et enfants ont profondément marqué des générations de jeunes Polonais. Pour Janusz Korczak, l'enfant est un citoyen qui doit être considéré avec sérieux, qui est un acteur de son éducation et qui devrait toujours être associé aux décisions qui le concernent.

08/2013

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Littérature étrangère

Histoires de Paris

Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Anne Casterman Des sottises que l'on s'invente en exil, pour se convaincre d'une façon ou d'une autre que l'on n'est pas sans paysage, sans personne, sans ciel, sans pays... Les géographies, quel délire stupide ? ! Au moins une fois par semaine, Bernardo et moi, nous nous retrouvons au café de Cluny pour nous plonger (lui devant un beaujolais, moi devant un alsace) dans lesdites géographies. Un jeu très simple, plutôt mélancolique, qui ne peut s'expliquer que par notre déprime. Mais la déprime, putain, c'est une réalité. Je déprime, donc je suis. Le jeu ne manque pas de piquant pourtant. L'exil, la solitude, l'amour et l'amitié traversent les quatre nouvelles contenues dans ce recueil. Elles ont un lieu en commun, Paris, celui des années soixante et septante, et décrivent l'espace d'une ville que les exilés tentent de s'approprier. Dans Géographies, deux amis cherchent à reconstituer leur ville d'origine, mais leur mémoire tantôt fidèle, tantôt infidèle, va être confrontée aux souvenirs douloureux d'une femme, aimée par l'un d'eux, retrouvée par hasard. Cinq ans de vie, c'est le temps de l'exil, qui passe sans se faire sentir et, en filigrane, une réflexion sur l'écriture et la nostalgie. Le petit hôtel de la rue Blomet est le théâtre de retrouvailles impossibles. Par pure distraction parle de l'errance et de l'oubli, alors que la fuite en avant de l'exilé le ramène inexorablement à son pays natal. Les nouvelles de Mario Benedetti sont passionnantes et universelles. Elles touchent à l'exil dans ses racines, à l'espace de la ville, à la folie de la fuite et aux amours brisées. Ecrivain uruguayen multiforme, il est considéré comme l'un des auteurs les plus importants d'Amérique latine. Antonio Seguí recrée avec ses illustrations un monde à la fois brut et poétique, non dénué d'humour. Ce grand artiste argentin, connu pour ses peintures, gravures ou sculptures, nous livre ici une magnifique série de dessins au pastel.

01/2009

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Littérature française

Ecrire la vie

Ce volume est organisé en miroir : à la place du traditionnel " Vie et oeuvre " ou de la Préface, il s'ouvre sur des séquences de photos organisées chronologiquement. Le commentaire de ces photos est composé d'extraits du Journal secret inédit d'Annie Ernaux (elle en a interdit la publication de son vivant). Les photos sont toutes des photos personnelles des proches, des lieux. Photos sans ambition esthétique, mais qui rendent parfaitement compte du projet immense de ce Quarto : Ecrire la vie. Cette première écriture, celle de l'instant devenu souvenir, n'a rien de spontané. L'état des photos en témoigne. Elles ont souffert, la surface a perdu son aspect lisse, elles ont reçu quelques coups malgré tout le soin dont on sent qu'elles ont été entourées. Elles sont précieuses malgré leur modestie, et l'émotion nous étreint, sans que l'on sache pourquoi, à les regarder ainsi rassemblées. Sans doute parce que l'on pressent ce qu'elles cachent derrière ce qu'elles disent. Elles sont la mémoire vive des drames qui constituent la trame de l'écriture des textes, mais sans l'action. Elles en sont plutôt le décor, les acteurs figurent paisiblement, le café épicerie est là en arrière-fond, la Normandie, Yvetot, les promenades du dimanche, le quai de la gare, un décor et des gens si banals ! Les onze ouvrages sélectionnés pour ce volume, précédemment parus dans la " collection blanche ", répondent à ce premier corpus dans un autre registre : le drame assumé, sinon exorcisé. " Ecrire la vie " prend alors un autre sens : sans l'écriture qui livre le chemin d'une vie libre, il n'y aurait que souffrance, remords, accablement et refoulement. La passion de l'écriture se confond avec la passion de la vie, après l'avoir engendrée. Vivre et écrire ne font plus qu'un. Rien n'est banal, rien n'est dérisoire. A ces onze titres s'ajoutent dix textes brefs : tous sont de courts récits, des observations, des réflexions sur l'écriture ou la lecture (à l'exception d'une fiction, " Hôtel Casanova ").

10/2011

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Philosophie

Conscience et matière. Une solution matérialiste au problème de l'expérience consciente

Voir une tache rouge, éprouver une douleur soudaine à l'épaule, sentir l'odeur du café, entendre le son d'une trompette : voilà des exemples typiques de ce qu'on appelle des "expériences conscientes". Ces expériences conscientes intéressent les philosophes de l'esprit depuis longtemps, notamment car elles semblent poser un problème fondamental à la conception matérialiste du monde. Il semble en effet extrêmement difficile de comprendre comment une expérience consciente – un vécu subjectif, qualitatif, éprouvé en première personne – peut provenir du fonctionnement du cerveau – un système certes complexe, mais purement matériel. Les expériences conscientes semblent tout simplement distinctes des processus purement matériels, et mettent donc en péril le matérialisme. Face à cette difficulté, de nombreux philosophes matérialistes optent pour une stratégie épistémique : ils affirment qu'il n'existe rien d'autre que de la matière et que, si le matérialisme concernant l'esprit nous semble faux, nos intuitions antimatérialistes peuvent être elles-mêmes entièrement expliquées dans un cadre purement matérialiste. Cet ouvrage poursuit un triple projet. Premièrement, il entreprend d'exposer le problème de l'expérience consciente pour le matérialisme, tel qu'il se pose dans la philosophie contemporaine depuis une quarantaine d'années. Deuxièmement, il présente et critique diverses tentatives philosophiques récentes pour défendre le matérialisme en poursuivant la stratégie épistémique. Troisièmement, il avance une théorie originale visant à l'explication de nos intuitions antimatérialistes dans un cadre matérialiste, poursuivant ainsi la stratégie épistémique de défense du matérialisme. La conclusion de cet ouvrage est radicale : la manière la plus satisfaisante de défendre le matérialisme, et d'expliquer nos intuitions antimatérialistes dans un cadre matérialiste, conduit à l'illusionnisme concernant la conscience. Dans cette conception, les expériences conscientes, en un certain sens, n'existent pas, mais semblent simplement exister. Nous n'avons jamais d'expériences visuelles de taches rouges, ou d'expériences de douleur soudaine à l'épaule, même s'il nous semble parfois les avoir. La conscience n'est qu'une illusion introspective. Cette illusion de conscience, ainsi que le fait crucial que cette dernière soit si difficile à nous représenter comme telle (de sorte qu'à proprement parler l'idée que la conscience soit illusoire nous frappe inévitablement comme incohérente et "absurde"), sont expliqués dans un cadre purement matérialiste.

09/2019

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Fruits

Cuisiner les baies sauvages. 50 recettes automnales

L'automne, moment idéal pour la récolte des baies sauvages. Mûres, cenelles, cynorhodons, sureau ou encore prunelles, autant de fruits sauvages permettant de faire le plein de vitamines et d'antioxydants pour affronter sereinement l'hiver. L'auteure nous présente 50 recettes simples, automnales et colorées allant de la classique confiture de mûres au célèbre patxaran, en passant par un étonnant "ketchup" aux cynorhodons, un chutney de baies de sureau ou encore des pickles de prunelles. Coté desserts, une crème glacée et des pâtes de fruit aux baies de sureau, des pirogi aux prunelles, des cookies aux noix et cynorrhodons confits. Coté boissons, infusions, jus, purple smoothie, milkshake protéiné, vin de mûres ou de sureau noir, élixir du sansonnet sont à déguster... Autant de recettes originales à (re) découvrir alliant saveur et bienfaits nutritionnels. Au sommaire : Cueillette - Conservation - Vertus médicinales - Vertus nutritionnelles Recettes Les cynorhodons Confiture de "gratte cul" - Sirop de cynorhodons - "Ketchup" de cynorrhodons - Gâteau roulé à la confiture de cynorhodon - Tisane de cynorhodons - Cynorrhodons confits - Cookies aux noix et cynorhodons confits - Barres de céréales aux cynorrhodons et au miel de romarin - Liqueur de cynorhodons Les prunelles sauvages La liqueur de prunelles-Patxaran - Pirogi aux prunelles - Tarte aux prunelles - Confiture de prunelles - Clafoutis aux prunelles - Pickles de Prunelles - Crumble aux prunelles - Cake aux prunelles, raisins et noix Les cenelles Cenelles lactofermentées - Cenelles séchées - Thé aux cenelles - Granola vitaminé aux cenelles - Cookies sans gluten aux cenelles - Vin d'aubépine - Elixir du sansonnet - Sauce aux cenelles - Café d'aubépine - Farine de cenelles - Gelée d'aubépine Les mûres sauvages Vin de mûres - Confiture de mûres - Sirop de mûres - Porridge aux mûres et aux bananes - Purple smoothie aux mûres - Macarons aux mûres - Glace aux mûres sauvages - Tiramisu aux mûres - Muffins aux mûres - Gratin de mûres Le sureau Sirop de baies de sureau - Milkshake protéiné aux baies de sureau - Chutney de sureau - Gelée de pommes reinette et sureau noir - Crème glacée aux baies de sureau - Câpres de sureau - Liqueur de sureau noir - Semoule au lait au coulis de sureau - Tourte au sureau - Sauce "moutarde" au sureau et la betterave - Vin de sureau noir - Pâte de fruit au sureau

08/2023

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Policiers

Alibis : Polar, Noir & Mystère, no 51

Au sommaire des fictions, le texte gagnant du Prix Alibis 2014, "Panne", de Mathieu Croisetière : quand une panne d'essence au fin fond de la campagne québécoise vire au cauchemar votre pire cauchemar. Suit une fiction du très connu Rick Mofina, "Des cercles rouge sang", qui nous offre une plongée dans le quotidien banal d'un flic de patrouille, jusqu'au moment où tout dérape. "Bridgestone 301.0", de Raphaëlle B. Adam, raconte la lente descente d'une femme dans le crime. L'histoire du petit garçon de "Maman fait dodo", de Katy Boyer-Gaboriault, vous serrera le coeur. Et les personnages de "Sale argent sale", de Camille Bouchard continue avec brio le cycle de nouvelles mexicaines de l'auteur : corruption, misère et violence, sans fard, sous le soleil brûlant. Du côté essais, le très fourni volet critique, le tout aussi complet volet cinéma, mais aussi un "Café littéraire avec François Lévesque", un auteur dont la marque de fabrique est le suspense psychologique, et la couleur le noir. Egalement une table-ronde sur le polar au féminin, avec les auteures Sylvie-Catherine de Vailly, Maureen Martineau, Florence Meney, Maryse Rouy, Johanne Seymour et la reine du polar québécois Chrystine Brouillet. Un numéro qui vous donnera quelques sueurs froides, même en plein été ! Alibis, dont le premier numéro a été lancé en novembre 2001, est la première et la seule revue québécoise professionnelle entièrement consacrée à la littérature policière, au mystère, au noir et au thriller. La revue est trimestrielle et essentiellement axée sur des contenus québécois originaux pour ce qui est des fictions. Les articles y sont spécialisés, et variés : on y trouve autant des entrevues originales d'auteurs (québécois et étrangers), des articles sur les divers corps de métiers au sein de la police (profileurs, artistes judiciaires, enquêteurs spécialisés), des essais sur l'histoire du roman policier (au Québec et ailleurs), et des essais sur les liens étroits entre la fiction et la réalité. Ces articles sont représentatifs d'un genre littéraire populaire et moderne, qui ne cesse d'attirer de nouveaux lecteurs.

03/2015

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Romans graphiques

Monsieur Proust

En 2022, à l'occasion du centenaire de la mort de l'écrivain, Monsieur Proust, classique maintes fois réédité, devient un roman graphique, adapté par Corinne Maier et illustré par Stéphane Manel. Céleste Albaret a été la gouvernante de Marcel Proust pendant neuf ans, de 1913 à sa mort, en 1922. Tout juste arrivée de sa Lozère natale, pour retrouver à Paris son mari, qui était le chauffeur de Proust, elle entra au service de l'écrivain pour de menues tâches, et finit par, lui dédier son existence, épousant sa vie de reclus jusqu'à participer matériellement à l'élaboration d'A la recherche du temps perdu (prenant des notes sous la dictée, collant ses ajouts sur les fameuses " paperolles "). Celeste, qui lui inspira le personnage de Françoise, principale représentante du peuple dans La recherche, prit ainsi part de façon unique à la vie de Proust ; elle veillera sur lui jusqu'à la fin. Avec l'aide de Georges Belmont, qui recueillit et mit en forme ses souvenirs, elle publia ses mémoires en 1973. Elle y racontait avec simplicité et émotion les années qu'elle avait passées auprès de l'écrivain. Dans la foule d'ouvrages consacrés à l'auteur de La recherche, Monsieur Proust est incomparable. Fraîchement accueilli par les gardiens du temple lors de sa parution, comme l'oeuvre d'une femme incapable de restituer le génie d'un écrivain qu'elle n'avait pas lu, il est désormais considéré comme un document irremplaçable sur la vie quotidienne de Proust lors de ses dernières années et surtout, sur la manière dont il parvint à achever son oeuvre. Par la grâce du dessin de Stéphane Manel, nous nous introduisons à la suite de Céleste, dans l'intimité de l'appartement du boulevard Haussmann pour découvrir l'invraisemblable cérémonial selon lequel est organisé la vie de Proust. De la cuisine à la chambre de liège, toutes les routines quotidiennes, fumigations, préparation du café, etc. , mais aussi les visites, les sorties, les rencontres... Tout prend vie ici, pour nous livrer peut-être comme nulle part ailleurs, les clés sensorielles de ce monde à l'envers dont Proust fit son royaume, un univers où les frontières entre réalité et fiction étaient délibérément brouillées.

09/2022

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Littérature française

Le monde se repliera sur toi

Tour de force narratif, ce roman de Jean-Simon DesRochers a la rigueur d'un algorithme et l'élégance d'une bande de Moebius. Dans cette suite de microrécits au rythme endiablé, l'auteur joue en virtuose de son habileté à croquer une ahurissante galerie de personnages. En route pour l'école, ce matin-là, le dernier avant les vacances de fin d'année, Clio partage l'abribus avec Zoé, qui arrive de Vancouver où elle est tombée par hasard sur Carter promenant son chien, qui, lui, a croisé Anne-Julie qui sortait en pleine nuit de chez son ex... Ainsi s'amorce une chaîne de rencontres en apparence fortuites mais qui nous amèneront à décrire plusieurs boucles autour du monde. Tour de force narratif, ce nouveau roman de Jean-Simon DesRochers a la rigueur d'un algorithme et l'élégance d'un ruban de Moebius. Dans cette suite de microrécits au rythme endiablé, l'auteur joue en virtuose de son habileté à croquer une ahurissante galerie de personnages : adolescente à la recherche de soi ; joueur de hockey finlandais en mal du pays ; militante écologiste coréenne en visite à Tchernobyl ; terroriste disposée à tout sacrifier à sa soif d'absolu ; tenancière de café parisien qui cherche l'amour en ligne. Il en résulte un portrait aussi familier qu'inquiétant du monde contemporain, gouverné par des forces obscures, ébranlé par les attentats, traversé par les rumeurs conspirationnistes, obsédé par le sexe, où chacun est prêt à tout miser sur la moindre miette de tendresse. 2001 : Finaliste au Prix Emile-Nelligan pour L'Obéissance impure 2001 : Mention au Prix Jacqueline-Déry-Mochon pour L'Obéissance impure 2003 : Prix Emile-Nelligan pour Parle seul12 2011 : Finaliste au Grand prix littéraire Archambault pour La Canicule des pauvres 2011 : Finaliste au Prix des libraires du Québec pour La Canicule des pauvres 2011 : Finaliste au Prix du Gouverneur général du Canada pour Le Sablier des solitudes 2011 : Finaliste au Prix littéraire des collégiens 2012 pour Le Sablier des solitudes 2012 : Finaliste au Prix des libraires du Québec pour Le Sablier des solitudes 2017 : Sélection au Prix des libraires du Québec pour L'Année noire tome 1 : Les Inquiétudes 2019 : Sélection au Prix des libraires du Québec pour Les Limbes

10/2023

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Thèmes photo

La Belgique. L'air de rien, Edition bilingue français-néerlandais

Bernard Plossu est un photographe français parmi les plus importants et les plus influents. Cet ouvrage, en forme de bilan, montre une sélection des photographies effectuées au cours de ses nombreux voyages en Belgique, au fil des années (des années 1980 à aujourd'hui). Photographies prises en passant, l'air de rien, à Anvers, à Gand, à la côte, à Bruxelles, à Liège - et même à Crisnée -, en Ardennes. pour y rencontrer son "galeriste" et ami Jean-Louis Godefroid, son éditeur belge Guy Jungblut ou son "collègue" Marc Trivier. Bernard Plossu et sa Belgique / par Bernard Marcelis (extrait de son avant-propos) L'identité visuelle et photographique d'une ville ou d'un pays n'est jamais quelque chose d'anodin. Certains, Paris, Londres, New York, la France, les Etats-Unis bénéficient à ce propos d'un traitement privilégié. Il n'en va certes pas de même pour la Belgique dont l'identité photographique n'a que rarement fait l'objet de créations d'auteurs. Dès lors, La Belgique, l'air de rien - ce copieux livre imaginé par le photographe français Bernard Plossu - porte bien son titre. Bruxelles, Liège, Charleroi, Anvers, Gand, sans négliger une certaine ruralité, sont au menu des pérégrinations du photographe français en Belgique Ses images sont faites de perspectives ouvertes ou fermées, d'horizons immenses, de routes fragmentées, de tunnels et de passages, de plans superposés engendrés par les photos prises au travers des fenêtres d'un train, des vitres d'une voiture, du pare-brise d'un camion ou encore des baies vitrées d'un café ou de ses grands miroirs. Elles possèdent une dimension cinématographique, avec leurs travellings suggérés par les câbles des caténaires tracés en parallèle, les rythmes verticaux dessinés par des pylônes ou autres lampadaires. Des compositions architecturales involontaires (le métro de Charleroi) ou parfaitement maîtrisées (la gare des Guillemins de Calatrava à Liège) viennent structurer certaines compositions. Comme toujours la lumière joue un rôle crucial, particulièrement celle entre chien et loup, quand l'encore pâle lueur des phares des voitures se démultiplie sur les chaussées rendues glissantes par la pluie [. ]

10/2021

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Essais

Casablanca. L'aventure du film

Qui ne connait pas Casablanca ? La célèbre formule "Play it again Sam" lancée au pianiste du Rick's Café, les adieux déchirants du couple mythique Ingrid Bergman-Humphrey Bogart sur le tarmac embrumé, la musique "As time goes by" qui résonne encore dans toutes les mémoires, le film est devenu avec le temps un véritable objet de culte. Casablanca, l'aventure du film nous prouve pourtant que le chef d'oeuvre de Michael Curtiz n'a pas encore révélé tous ses secrets. En effet, Tito Topin nous propose une approche inédite du film, en revenant à la source même de ceux qui ont participé à sa conception et à sa réalisation. Le livre met à jour le cosmopolitisme des protagonistes de l'aventure Casablanca, qu'ils soient devant ou derrière la caméra : le caractère antinazi du film se traduit plus encore dans cette longue liste, dans ces personnages réels qui, pour certains, avaient fui les régimes de Franco, Salazar, Mussolini, Hitler ou Staline en quête de liberté. Une vraie galaxie universaliste d'émigrés à l'assaut des dictatures nationalistes qui, pour faire le film, a bravé les règles de neutralité voulue par le président Roosevelt. Stars ou inconnus, Casablanca, l'aventure du film leur rend hommage et retrace la grande aventure de leurs parcours. Mais ce n'est pas tout, Casablanca a encore à nous dire sur son histoire et sur l'Histoire. Dans ce livre, Tito Topin nous raconte également les dessous historiques et les hasards qui ont fait du film un succès mondial : qui aurait pu prévoir que le nom de Casablanca serait à la une des journaux parce qu'une armada américaine débarquerait dans cette ville en novembre 1942, quelques jours avant la projection du film à Los Angeles ? Qu'il serait sur toutes les lèvres parce que Roosevelt, Churchill et De Gaulle allaient choisir de s'y réunir lors de la conférence d'Anfa en janvier 1943, au moment de sa sortie nationale ? Ces grands coups de pouce de l'Histoire ont participé au phénomène Casablanca ; ils révèlent surtout le caractère prémonitoire du cinéma et nous rappellent que ceux qui font des films, plus que des rêveurs, sont de grands visionnaires.

05/2021

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Botanique

Une Orchidée qu'on appela Vanille

Ce livre s'adresse aux passionnés de la botanique comme aux curieux de l'Histoire, aux cuisiniers en herbe comme aux simples gourmets. Nicolas Bouvier est le grand écrivain du voyage, ou plutôt, comme il aimait à le préciser, de "l'état nomade" . Ici, il nous emmène sur la route des épices, l'or des voyageurs, objet de convoitise et même, on le sait, monnaie d'échange multimillénaire. Liée à l'histoire du café comme à celle du chocolat, ces "drogues" qui ont changé l'Europe, celle de la vanille a quelque chose de romanesque : d'un obscur aromate mexicain mentionné pour la première fois au XVème siècle, elle finira par devenir, après moult pérégrinations et autres péripéties que l'auteur suit à la manière d'un enquêteur, un incontournable de nos livres de recettes. Nicolas Bouvier (1929-1998), écrivain, poète, essayiste, photographe, iconographe et voyageur, est né à Genève. Il a publié une dizaine d'ouvrages, dont L'Usage du monde, Le Poisson-Scorpion, Chronique japonaise, Journal d'Aran et d'autres lieux, et aux éditions Metropolis, Routes et Déroutes (entretiens avec Irène Lichtenstein-Fall) en 1992, L'Echappée belle en 1996 et La Chambre rouge en 1998. La première édition de Une Orchidée qu'on appela Vanille date de 1998. Nous la reproduisons ici dans son intégralité au format poche. Elle comprend ledit texte sur la vanille - qui était initialement destiné à un chocolatier de la Suisse centrale (qui, ruiné, n'a finalement rien pu en faire...), - enrichi de longs prolégomènes intitulés "Petite histoire de la vanille et quelques réflexions d'un cancre amoureux des plantes" et d'une iconographie où l'on reconnaît l'homme de métier. Nicolas Bouvier avait aussi tenu à inclure à cet ouvrage des recettes de Jules Gouffé, pâtissier célèbre de la fin du XIXème siècle. Michèle Stroun, éditrice, y adjoignit également la reproduction d'un "mot écrit à l'encre rouge pour Eliane, sa femme, petit mot intime, d'amour et de vanille" ainsi que de "six pages de manuscrits, arabesques noires tailladées de rouge" , comme elle l'explique dans une très belle postface relatant l'émouvante rencontre qui donna naissance à notre livre.

11/2023

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Littérature française

Un lac immense et blanc

« Je réinvente ma vie dans le désordre en mélangeant les temps, les lieux, les êtres chers, mais c’est tout de même ma vraie vie. Peut-être que cette journée est un cadeau plutôt qu’un empêchement et un rendez-vous manqué. J’attendais l’Italien, c’est Antoine qui est venu, dans le silence de la ville qui est une autre ville, lointaine et familière à la fois ». Ce court récit est bien dans la manière de Michèle Lesbre : dans la lente dérive d’une journée de neige, les époques, les lieux et les hommes se superposent. De beau matin, la narratrice s’en va attendre sur un quai de gare un homme qu’elle ne connaît pas : elle a envie de nouer une conversation plus intime avec cet étranger qui, le mercredi, dans ce Café lunaire proche du Jardin des Plantes, évoque inlassablement Ferrare. Elle a pris sa journée, mais l’homme n’arrive pas. Dès lors, le temps s’étire, en autant de fondus enchaînés que favorise la blancheur environnante : la ville s’estompe, peu à peu remplacée par des images d’enfance, par d’autres lieux et d’autres villes. Au détour d’une rêverie surgit, figure centrale de ses souvenirs, « le lac immense et blanc », noyé sous la neige de l’Aubrac, où Edith Arnaud vécut ses premières amours et ses premiers combats politiques. Elle n’a jamais revu Antoine, le jeune homme en colère qui, à l’aube des années soixante, voulait changer le monde. Sa silhouette traverse pourtant le récit et bientôt se superpose à celle de l’Italien du delta du Pô, dont les brumes hantent le paysage mental de la narratrice. Mais peu importe le temps qui passe, la perte des illusions et les rendez-vous manqués. Dans le silence et la lumineuse blancheur de cette journée particulière, la solitude de cette femme qui a tant vécu n’a pas le goût des renoncements. Ses dialogues loufoques avec le corbeau freux du Jardin des Plantes sont bien au diapason de la mélancolie joyeuse de son existence. Une fois encore, Michèle Lesbre tend avec une bouleversante justesse le fil d’une vie minuscule à laquelle ses mots donnent tout son sens.

04/2011

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Economie

Evolution économique de Bouaké de 1858 à 1939

La ville de Bouaké, désormais perçue comme une cité attractive majeure, c'est-à-dire comme un véritable centre d'impulsion et de diffusion de la croissance, des richesses naturelles et des biens de consommation sur l'ensemble du territoire ivoirien et, partant, dans quelques pays voisins de l'espace ouest-africain, sera particulièrement sollicité par la métropole (la France). Et, pourtant, la région de Bouaké, point focal de notre intérêt, est une zone de savane arborée aux sols non propices aux cultures d'exportation traditionnelles (le café et le cacao), socles de l'économie ivoirienne. De plus, Bouaké et sa région sont éloignées de la zone côtière où, grâce à l'océan Atlantique, Abidjan et certaines villes prospèrent, du fait du commerce maritime. Enfin, les peuples baoulé autochtones de ladite région ne sont pas des commerçants. Ils sont originellement attachés aux activités de la terre. Comment alors expliquer le poids économique de Bouaké depuis la fondation de Gbêkêkro en 1858 jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale ? De cette curiosité générée par la contradiction ci-haut exprimée découle toute une série d'interrogations qui ouvre des pistes pour la compréhension du sujet : Comment expliquer la transition de l'économie de Bouaké du mode de production précoloniale à l'institution d'une économie coloniale de marché urbain ? Les rôles économiques ont-ils été depuis toujours les traits dominants de l'ensemble des caractéristiques de Bouaké ? Si oui, quels sont les différents atouts qui, sur le plan naturel et sur le plan des politiques économiques et des stratégies commerciales ayant régenté la ville, donnent à Bouaké sa légitimité de deuxième ville économique de la colonie après Abidjan ? Les questions relatives à la vie précoloniale à Bouaké, les motivations et les conditions de la création de la ville, ainsi que, le rapport immigration-émergence socio-économique, sont autant de questions objectives qui intéressent, au premier chef la critique historique, l'anthropologie, la sociologie et l'économie. En définitive, nous osons poser, à partir de cette étude, un problème intégré à l'histoire des grandes cités marchandes d'Afrique en général, et de celles de la Côte d'Ivoire en particulier.

02/2016

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Littérature française

Naissance d'un royaume

"L'homme marche à vive allure, sans se détourner. Les épaules rentrées, tête baissée, il avance sans but, comme un automate déréglé. Sa démarche est brutale et froide. Plutôt que de s'arrêter à la terrasse d'un café, il préfère se rendre à pied chez sa soeur. Ce qui s'est passé ce matin est probablement le moment le plus horrible de sa vie". D'aventure, deux femmes, un homme, aux horizons incertains, se croisent en quête de pré carré. Leur rencontre est décisive. Voyageurs enthousiastes, passagers involontaires d'une épopée qui les dépasse, ils vont s'aimer, se déchirer, se recomposer. Leurs destins sont scellés. Face à la mort qui sépare, l'amour devient credo fédérateur. A Strasbourg, entre Paris et Moscou, nos marcheurs se confrontent au péril de leur vie. Sans raison apparente, une jeune femme est assassinée. L'ingénieur Georges Ostar est formellement accusé. Arpagie ne doute pas un instant de l'innocence de son mari, elle est son ange gardien, sa bonne étoile. Bientôt, les évènements se bousculent, des obstacles se dressent, augurant un mal pour un bien, une chance d'espérer. Pour Georges, à quelque chose malheur ne peut être bon. Alors que l'enquête piétine, l'intrigue se noue au coeur d'une tentative d'espionnage industriel. Acteur malgré lui d'une guerre inédite, mêlant soldats du passé et amants obscurs, Georges connaît l'amour indicible. Natacha le séduit, l'envoûte. Survient une crise migratoire d'une ampleur sans précédent qui balaie les frontières, change les codes. Devant les évènements, l'emblématique jeune femme, officier du renseignement russe, s'arroge les pleins pouvoirs. Georges choisit un autre destin, Arpagie, meurtrie par la perte de l'être cher, nourrit le fol espoir d'être heureuse à nouveau. Face au danger, Natacha martyr devient une légende où l'amour est plus fort que la mort. Loin du bonheur calme, dont ils se savent exclus, nos visiteurs trouvent le chemin dans la traversée des villes et des terres. Si le paradis est à jamais perdu, ils découvrent, à l'aune d'un territoire infini, qu'il règne ici-bas un jardin, à portée de la main, où flotte encore le parfum des délices.

09/2017