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Barthes

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Critique

Flaubert et le moment théorique. (1960-1980)

Et si Flaubert, dont on fête en 2021 le bicentenaire, n'était né, en réalité, qu'il y a une cinquantaine d'années ? Entre ? 1960 et ? 1980, la France traverse une période d'intense effervescence intellectuelle : ce que l'on appellera le moment théorique. Les sciences de l'homme sont mises à contribution pour repenser la littérature selon les normes d'une axiologie formelle - le structuralisme - où prévalent les exigences de systématicité et de radicalité. C'est dans ce contexte que Flaubert acquiert une notoriété de premier plan. En moins d'une décennie, il s'impose comme une référence dominante pour la nouvelle critique, l'Université et les jeunes romanciers qui découvrent sa flamboyante Correspondance à travers une anthologie, centrée sur sa poétique : Préface à la vie de l'écrivain de Geneviève Bollème, où il apparaît comme un véritable précurseur du roman contemporain et de l'esthétique conceptuelle. De Roland Barthes à Michel Foucault, de Jean-Paul Sartre à Pierre Bourdieu ou à Jacques Rancière, de Michel Butor, Nathalie Sarraute et Alain Robbe-Grillet à Pierre Bergounioux ou Pierre Michon, de Jean-Pierre Richard à Gérard Genette, c'est toute une génération qui reconnaît en Flaubert la figure souveraine de l'écrivain, au sens absolu du terme, à la fois prophète du minimalisme, théoricien du style et du travail sur la prose, penseur du processus créatif et inventeur du roman moderne. Sans chercher à être exhaustif, cet ouvrage suit l'ordre alphabétique pour explorer, à travers quelques grands acteurs du moment théorique, ce fascinant processus de réception créatrice dont nous continuons tous aujourd'hui à être les héritiers.

10/2021

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Philosophie

Hérésies. Essais sur la théorie de la sexualité

La littérature et les différents domaines de la réflexion théorique ont souvent été des champs de bataille où les dissidents de l'ordre sexuel ont cherché à faire entendre leurs voix. Ce sont quelques-uns des moments de ce grand affrontement que Didier Eribon entend restituer ici, à travers des lectures de Gide et de Jouhandeau, de Foucault et de Dumézil notamment. Mais il décrit également comment les pensées novatrices ou hérétiques peuvent rester engluées dans les valeurs dominantes (comme chez Gide) et même, parfois, cohabiter chez un même auteur avec un discours réactionnaire voire raciste (comme chez Jouhandeau). C'est de cette complexité qu'il s'agit de rendre compte dans ce livre. Ces discours " hérétiques " doivent bien sûr affronter la résistance acharnée des tenants de l'orthodoxie sociale et des défenseurs de l'ordre sexuel, toujours prompts à les renvoyer à la " folie " ou à la " perversion ", à les accuser de " mettre en péril les fondements de la civilisation ", comme on le voit, de manière quasi caricaturale, chez des idéologues comme Lacan et Mounier, et chez leurs héritiers. Il faut alors donner toute sa force à l'affirmation de Barthes selon laquelle " dans ce qu'il écrit, chacun défend sa sexualité ". Ce livre se veut un plaidoyer en faveur de la pensée critique, de l'" hérésie ", une incitation à élargir l'espace de la liberté et des modes de vie possibles face à tous les conformismes, à toutes les pensées rétrogrades et répressives, qu'elles s'avancent sous le masque de la morale, celui de la Raison ou celui de la Science.

11/2003

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Anglais apprentissage

Figures de la décomposition familiale dans le roman contemporain américain

Pendant deux décennies, celle qui clôturait le vingtième siècle et celle qui ouvrait le second millénaire, Jonathan Franzen (1959-), Jeffrey Eugenides (1960-), Rick Moody (1961-), David Foster Wallace (1962-2008) et Jonathan Lethem (1964-) ont formé une nouvelle génération d'écrivains parfois qualifiée de "fabuleuse" et animé l'une des scènes littéraires américaines les plus stimulantes. Amis, anciens étudiants de la même université, publiés dans les mêmes revues ou maisons d'éditions, ils ont comme composé une famille intellectuelle et artistique tout en manifestant un intérêt commun pour les "structures familiales" que Roland Barthes jugeait "solidaires des formes narratives". Leurs oeuvres majeures, The Corrections (2001), Middlesex (2002) Purple America (1999) Infinite Jest (1996) et The Fortress of Solitude (2003) ont accompagné la déconstruction de la famille occidentale traditionnelle et l'intranquillité qu'ont pu générer ces bouleversements. Romans de l'inceste et de l'hermaphrodisme, de l'impossible rituel familial, du père mort et de la mère malade, du suicide parental, de l'absence ou de la condition d'orphelin, ils ont tous foré dans une veine tragique pour signifier les désoeuvrements inédits de l'homme contemporain, bien souvent post-hamletien. Nourris de culture et de musique populaires, héritiers du postmodernisme métafictionnel, cultivant un penchant pour l'ironie et les procédés parodiques, ces écrivains ont toutefois tempéré la représentation d'une défamiliarisation trop inquiétante par des effets comiques, proches de la bande dessinée et du dessin animé. Dotant leurs récits d'une facture familière, accueillante voire même hospitalière, ils espéraient ainsi, comme l'écrivait David Foster Wallace, et malgré son suicide en 2008, "chanter pour la génération future" et la préserver ainsi des désenchantements de leur propre "génération perdue"

02/2018

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Science-fiction

Le Dernier des Francs

Jules César est mort. Le siège d'Alésia s'en trouve bouleversé, les armées romaines mises en déroute. De cet événement fondateur naît l'empire celte. Huit siècles et demi plus tard, Lucius Antonius Tubero quitte l'Empire romain pour Gergovie. Né bossu, il n'aurait jamais dû vivre et encore moins être promis en noces à la jeune et jolie Lirane. Sensible, d'une bonté naturelle, il ne se doute pas que son oncle, puissant Sénateur, lui ment et l'embarque dans une aventure périlleuse où politique, trahisons et complots seront son pain quotidien et lui dévoileront les chemins sinueux de son destin ; un destin qui se forgera dans le sang, celui des puissants empires celtes et romains, mais aussi celui des Parthes et des Huns, tous plus que jamais engagés dans une guerre implacable, à l'issue incertaine. Pour Lucius, malgré sa difformité, malgré les embûches, reste l'amour et l'espoir, qui repose alors sur les épaules d'Alrik, le dernier des Francs... Michel Pagel revisite l'Histoire en puisant aux origines de notre culture et de notre patrimoine, où les troupes romaines ont été défaites à Alésia. Le Dernier des Francs marque le retour au premier plan d'un grand nom de l'Imaginaire avec une fiction historique innovante et ambitieuse.

08/2013

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Critique littéraire

Tristan et Iseut et Wîs et Râmîn. Origines indo-européennes de deux romans médiévaux

Il y a presque deux siècles que l'analogie et les traits convergents qui existent entre le roman de Tristan et Iseut (XIIe siècle) et Wîs et Râmîn (XIe siècle), portent des hypothèses fort discutées pour les spécialistes de la littérature comparée. Puisque le sujet du roman persan s'est inspiré d'une oeuvre pehlevie datant de l'époque parthe, cette recherche pour découvrir l'énigme d'une transmission ou d'un emprunt, en se focalisant sur l'origine iranienne de certains thèmes et motifs du roman de Tristan, a retracé la migration d'un rameau des peuples iraniens en Europe jusqu'en France. Ce peuple que la mémoire historique connaît sous le nom des Alains était l'un des descendants des Scythes qui étaient eux-mêmes les frères nomades des Parthes. Les Scythes sont, selon Georges Dumézil, les ultimes descendants des "Iraniens d'Europe" et les frères européens des Iraniens d'Asie. Alors pour mieux élucider le mystère d'un avant-texte chez Gorgâni, et de l'estoire à laquelle les auteurs du Tristan se réfèrent, ce travail a examiné non seulement les légendes celtiques mais aussi celles des Alains conservées dans Les Légendes sur les Nartes afin de les comparer avec certains épisodes des deux romans à étudier.

06/2014

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Contes et nouvelles

Pourtant n°5. Je mens

"Parfois je mens, et parfois pas" , constate le héros de Silverstone, nouvelle de Danielle Pétrès, c'est-à-dire vous ou moi. Dans ce "Je mens" , thème de ce numéro, le "je" importe autant que le mensonge. Comme dans l'incipit de L'imposteurice de Lionel Berthoux : "Je prétends être un homme sur Internet". A moins de mentir par bonté envers l'autre, comme chez Florent Arc : "il est important que vous compreniez une chose : les gens veulent qu'on leur mentent". Mais le numérique est là, les intelligences artificielles produisent des mensonges-vérités sur commande. Le photographe Francis Malapris s'en empare pour créer June, modèle caméléon. Numérique propagateur de fake dont le photographe Aurélien Delambre et l'auteur Stephane Barthez se moquent avec un humour roboratif dans une drolatique série photographique. Oui, la photographie censée représenter le réel est à l'aise avec le mensonge, dans ses séries floues, le photographe Frédéric Martin assemble des clichés disparates pour inventer des histoires. Ce livre s'ouvre sur une bonne nouvelle d'Adèle Debouverie pour les contempteurs du service public, une professeure s'essaie à un piteux mensonge pour arracher un arrêt-maladie à la Sécu. C'est très mal.

11/2022

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Grèce

Les derniers Séleucides et leur territoire. Textes en français et anglais

L'historiographie antique tend à affecter la période qui suit la mort d'Antiochos IV d'un signe négatif, et a été bien souvent suivie sur ce point par les Modernes. Le colloque international organisé à Nancy du 20 au 22 novembre 2019 a cherché à étudier ces souverains en s'affranchissant des jugements de valeur, systématiquement négatifs, hérités des sources littéraires. Il a fait le constat de l'accumulation des difficultés auxquelles ont dû faire face les derniers Séleucides ? : aux problèmes anciens jamais résolus par leurs prédécesseurs et liés à l'hétérogénéité du royaume se sont ajoutées les conséquences de revers plus récents comme la perte de d'Asie Mineure, l'essor du royaume de Pergame ou la révolte juive. Enfin des difficultés nouvelles propres à leur temps comme l'installation des Parthes en Babylonie ou l'autonomie grandissante de nombreuses communautés locales ont rendu plus complexe encore le contrôle de leur territoire par les derniers Séleucides. Cet ouvrage s'interroge sur la manière dont ces souverains ont tenté de faire face à ce contexte difficile : tentatives de rétablissement en Orient, manoeuvres diplomatiques et militaires, relations avec les communautés locales - les derniers Séleucides ont utilisé tous les leviers à leur disposition pour tenter de sauver ce qui pouvait l'être de leur royaume.

07/2021

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STMG (Sciences et technologies

Droit & Economie Tle STMG Perspective. Edition 2024

Une collection qui couvre l'ensemble du programme de droit et d'économie, idéale pour préparer les élèves au bac et à jour de l'actualité. - Un contenu à jour de l'actualité économique et juridique - Une préparation active à l'épreuve écrite du Bac : une activité dédiée dans chaque chapitre, des pages "Objectif Bac" à la fin de chaque thème - Un entraînement au Grand Oral - Des fiches méthodeéconomiques, juridiques et transversales pour s'approprier les techniques à maîtriser - Des entrées de chapitres dynamiquesà exploiter par le visuel et/ou la vidéo - Des synthèses visuelles, enrichies de versions rédigée, audio et vidéo - Des activités pour mobiliser les compétences arithmétiques, orales et rédactionnellesCe manuel est enrichi de ressources numériques gratuites foucherconnect : vidéos, synthèses rédigées, audio et vidéo, quiz interactifs.

04/2024

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Critique littéraire

La phrase poétique de Blaise Cendrars. Structures syntaxiques, figures du discours, agencements rythmiques

Maître de la nuit, maître du chiffre et du secret - tel nous apparaît Blaise Cendrars à travers les lectures récentes de son œuvre. Parmi les regards neufs scrutant l'ambition profonde de sa modernité, il manquait toutefois celui d'une analyse fondée en linguistique de sa syntaxe et de sa rhétorique. L'étude que propose Francis Boder le démontre à l'évidence : le poète que Dos Passos appelait l'" Homère du Transsibérien " est aussi un grand maître de la phrase. Sommet de son œuvre, les quatre volumes de " mémoires ", L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel, offrent un champ d'observation privilégié à l'enquête, qui suit pas à pas, de la phrase " crépitement électrique " jusqu'à la période " orbiculaire ", l'invention et le renouvellement permanents des procédés d'expression abolissant les genres pour aboutir à la fusion du réel, de la fiction et du mythe. Caractère oral du discours cendrarsien, variétés de tons, utilisation virtuose des figures, d'un côté ; structures syntaxiques emboîtées et brisées, de l'autre : la phrase de Cendrars oscille entre la recherche de la plus grande proximité avec le lecteur (pôle de " douceur ") et la distanciation (pôle de " violence "). Mais son ambition la plus haute, c'est de représenter dans l'écriture même, le mouvement, le grouillement de la vie. Barthes disait que la phrase constitue le véritable espace de liberté offert à l'écrivain. Cendrars y instaure le mouvement perpétuel, " seul travail créateur ", selon lui. Au lecteur de découvrir à travers la profusion baroque de détails ou derrière les luxuriantes énumérations proches du chaos originel, la charpente robuste que révèle l'analyse, souvent basée sur le chiffre 5 - celui de la main.

01/2000

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Critique littéraire

Au regard des visages. Essai sur la littérature française du XXe siècle

Nombreux sont les ouvrages de médecine, de philosophie et d'esthétique ou de sciences humaines (histoire, sociologie, psychanalyse) qui ont traité du visage ; manquait cependant un essai qui, tout en étant informé de ces savoirs, rende compte du visage du point de vue propre à la littérature. C'est chose faite avec cette somme, qui ne cesse d'entrecroiser les discours des disciplines en question avec les oeuvres littéraires contemporaines (XXe et XXIe siècles), tout en questionnant, dans ces oeuvres mêmes, les différents arts auxquels elles se sont intéressées (arts plastiques : peinture et photographie ; arts du spectacle : théâtre et cinéma). Quoique objet privilégié de multiples interrogations savantes, le visage échappe à toute conceptualisation (Yves Bonnefoy) tout en concentrant en lui l'impératif éthique du rapport à autrui (Levinas), d'une façon d'autant plus cruciale que le double traumatisme des deux guerres mondiales (" gueules cassées " de la première et horreur des " camps " de la seconde) a opéré un tournant dans la prise de conscience qui en a été faite. La littérature est là pour nous le rappeler : au-delà (ou en deçà) de toute théologie, il y a un mystère du visage, qui est d'abord celui de chaque être pour lui-même (de l'amour imaginaire à la haine de soi ou dysmorphophophie) avant d'être celui de tous les êtres les uns pour les autres (qui se dévisagent, s'envisagent, se figurent et se défigurent sans cesse). De Narcisse et Méduse à Lacan, de Levinas à Sartre et Deleuze, de Sarraute à Michaux ou de Barthes à Duras, et jusqu'à Yves Bonnefoy, cet essai montre qu'en dépit des attaques dont il est l'objet (en littérature comme en art), menées au nom d'une modernité de la défiguration, le visage résiste : on pourrait dire de lui qu'il est la résistance même.

09/2011

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Critique littéraire

L'énigme des premières phrases

"Longtemps, je me suis couché de bonne heure". "Aujourd'hui, maman est morte". "DOUKIPUDDONKTAN, se demanda Gabriel, excédé". Voici trois premières phrases parmi les plus célèbres de livres ô combien célèbres. Elles ouvrent A la recherche du temps perdu, L'Etranger et Zazie dans le métro. Ce livre en contient quinze autres (plus deux interludes) que Laurent Nunez examine, mot après mot, signe de ponctuation après signe de ponctuation. Tout ce que l'on peut deviner d'une oeuvre, et peut-être de son auteur, n'est-il pas contenu dans "sa" première phrase, si on l'étudie bien ? Dans les mots mêmes, leur arrangement, leur harmonie, se révèlent une pensée et l'homme (ou la femme) même qui l'ont conçue. Le nouvel essai de Laurent Nunez, aussi instructif qu'ironique, aussi passionnant que savant, interroge les premières phrases des chefs-d'oeuvre de la littérature française. Et l'on verra : un homme fou d'une femme (Racine) et une femme folle d'un homme (Duras) ; un écrivain qui perd sa mère (Camus) et un poète que sa mère abandonne (Baudelaire) ; des rôles qu'on joue très mal (Gide) et d'autres qu'il est interdit de jouer (Molière) ; des nuits où l'on est ivre (Mallarmé) et des lendemains où l'on n'arrive même plus à écrire (Barthes) ; le début d'une belle histoire (Zola) et la possible fin de l'histoire du monde (Aragon) ; la solitude (Rousseau) et l'amitié salvatrice (Flaubert), un homme qui n'ose pas dire qu'il est "hormosessuel" (Queneau) et un autre qui le dit à sa façon (Proust). Bref, la vie même, cette vraie vie qui comme dit Proust est la littérature. Italo Calvino avait écrit Comment lire les classiques ?, voici le "comment (re)lire les classiques ?" des temps nouveaux.

03/2017

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Récits de voyage

Voyage du pôle arctique au pôle antarctique par le centre du monde

Voilà sans doute aucun l'un des plus étonnants récits de voyages imaginaires. Si l'on songe un moment aux récits fabuleux de Cyrano de Bergerac, de Thomas More ou de Jules verne, pour ne citer que ces trois-là, le genre a plutôt pour vertu de produire des récits débordant d'événements et relevant du fantastique, du merveilleux, de l'utopie. Pourtant, bien qu'il s'agisse ici du passage du pôle arctique au pôle antarctique par le centre du monde (quelle belle matière pour la plus fertile des imaginations ! ) il ne se passe en toutes ces pages à peu près rien, comme si l'on atteignait ici, pour parodier le fameux titre de Roland Barthes, le degré zéro de l'aventure. Et, paradoxalement, ce pourrait être, quoi qu'il en soit, pour nous lecteurs, la plus captivante aventure. On y croise sans surprise le règne du minéral, du végétal, de l'animal, des corps liquides, gazeux, solides, et des architectures de roches et d'eaux plus ou moins complexes. Pourtant, de ce théâtre, de ces décors, de ce spectacle sans action véritable, sans scénario ni dialogue, se dégagent irrésistiblement une ambiance, un lieu plus que secret, quelque chose comme une atmosphère intrigante, comme si l'essentiel, en ce monde et ce texte, ne pouvait être qu'intérieur, enfoui. A la manière d'une grande mise en scène qui masquerait peut-être un arrière-monde et des coulisses pleines de mystère et d'inconnu, voilà très certainement le plus captivant des récits d'aventure où se déplacent et tournent un narrateur et tous ses compagnons comme des sortes de fantômes. Comme nous demeure à tout le moins fantômatique aussi, depuis bientôt trois siècles, l'auteur de ce récit déconcertant, de ce voyage si singulier aux plus lointains confins du monde.

07/2020

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Critique littéraire

Pourquoi le XXe siècle a-t-il pris Sade au sérieux ?

Après la prison et l'internement, après l'oubli au XIXe siècle, Sade apparaît, au XXe siècle, comme une référence majeure, jusqu'à devenir, à partir des années cinquante, dans une sorte d'évidence partagée par l'ensemble de la Modernité, l'objet d'une véritable passion intellectuelle. " Pourquoi le XXe siècle a-t-il pris Sade au sérieux ? " À cette question, on pourrait répondre par une autre. Par exemple : d'où vient qu'au XXe siècle, le sujet pervers, celui de la transgression extrême, fascine les Modernes, et semble leur fournir une issue aux impasses de l'Histoire et un modèle culturel, esthétique, philosophique, politique pour penser ces impasses et s'en affranchir ? Ou encore : si, au XXe siècle, la pulsion de mort se manifeste comme une tendance fondamentale de l'humanité moderne, Sade, ne peut-il pas alors apparaître comme l'annonciateur, le prophète et le récitant de cette rupture décisive dans l'Histoire ? Ou enfin : jusqu'à quel point peut-on être sadien ? Qu'est-ce qui retient certains, après l'avoir été passionnément, de l'être tout à fait ? En quoi le fait de le prendre au sérieux peut provoquer l'insoutenable jusqu'à retourner la fascination en abjuration ou en oubli ? Au milieu des années 70, Pier Paolo Pasolini sonne la fin de cette singulière fête sadienne avec son terrible Salò ou les 120 journées de Sodome. Auparavant, Adorno, Klossowski, Bataille, Blanchot, Foucault, Lacan, Deleuze, Sollers, Barthes et d'autres, ont donné leur vision et leur lecture de Sade, faisant de lui un personnage fondamental de leur aventure intellectuelle qui est aussi une aventure personnelle. Le temps est venu, avec le recul, d'interroger cet engouement qui nous concerne profondément et peut-être plus que jamais.

03/2011

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Littérature française

Un bon fils

C'est l'histoire d'un enfant à la santé fragile, né après guerre et envoyé aussitôt dans un village d'Autriche pour soigner ses poumons. Sous la neige, il chante la gloire de Dieu et baragouine un patois allemand. Chaque soir, sous le regard aimant de sa mère, le chérubin prie le Seigneur pour qu'il provoque la mort de son père. "Rien de plus difficile que d'être père : héros, il écrase de sa gloire ; salaud, de son infamie ; ordinaire, de sa médiocrité" : le père est ici un mari violent et pervers qui bat sa femme et l'humilie, un obsessionnel antisémite et raciste, dont le fils va tout faire pour devenir le contre-modèle ("Je suis sa défaite"). Il sera l'élève de Jankélévitch et de Barthes, le meilleur ami d'Alain Finkielkraut ; classé parmi les "intellectuels juifs" auxquels il s'identifie sans l'être, il aimera des femmes aux racines lointaines, sera un père aimant, un écrivain reconnu. Dans ce récit puissant, véritable "roman des origines", Pascal Bruckner raconte sa filiation personnelle et intellectuelle, nous offrant ainsi le sésame de son oeuvre entière. De la neige des premières pages aux ordures parmi lesquelles son père finira son existence, de la violence de ses mots à la rage teintée d'amour qu'il lui portera, on retrouve ici le théâtre de la cruauté d'un écrivain, incarné et expliqué par son acteur central, ce nazi pathétique, écolo fanatique, Ogre colérique, Petit mari aux côtés duquel, malgré tout, Pascal restera toujours, en Bon fils. Car derrière le mépris, la rage, ce récit est l'aveu à demi-formulé d'un amour impossible, un Tombeau d'effroi et de pardon.

04/2014

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Critique littéraire

Lettres de fuite. Séminaires 2001-2004

Le travail théorique et critique d'Hélène Cixous, plus connue par son oeuvre de fiction et pour le théâtre, a surtout été élaboré publiquement au séminaire qu'elle donne annuellement depuis près d'une cinquantaine d'années. Aussi ce séminaire appartient-il à l'époque "glorieuse" de la pensée française, aux côtés des séminaires de Jacques Derrida, Michel Foucault, Jacques Lacan ou Roland Barthes, mais, à la différence de ceux-ci, celui d'Hélène Cixous était resté inédit jusqu'à aujourd 'hui. Son séminaire se caractérise par le fait qu'il associe étroitement la littérature et la pensée : la voix d'Hélène Cixous, forte et séduisante, nous entraîne dans une lecture très personnelle de la grande littérature occidentale (nous y rencontrons Eschyle, Balzac, Dostoïevski, Freud, Joyce, Kafka et surtout Proust, mais aussi l'Odyssée et l'Ancien Testament, parmi bien d'autres oeuvres), jointe à la philosophie, puisque la lecture s'ouvre à l'interprétation du monde. Lettres de fuite regroupe trois ans de séminaire, de la rentrée 2001 (après le Il septembre, qui a changé nos vies et le monde que nous connaissions) à juin 2004 (date du dernier dialogue public avec Jacques Derrida, avec qui Hélène Cixous entretient une conversation permanente). Le séminaire fait une place essentielle au désir, à l'amour et à la sexualité, des thèmes universels, mais il est aussi toujours attentif à ce qui se passe sur la scène du monde. Ce volume possède ainsi une unité thématique autour de la perte, la mort et la guerre - mais aussi de l'amour, la beauté et la vie. Lettres de fuite est donc un hommage aux "puissances autres" de la littérature. Hélène Cixous conclut : "Dans sa fragilité, dans son côté désarmé, la littérature est absolument indispensable".

10/2020

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Critique littéraire

Correspondance 1951-1990

Imaginons un lecteur curieux et ignorant tout des deux protagonistes de cette longue conversation. Il découvrirait par hasard ce volume. C'est sans doute lui, le lecteur sans a priori, qui savourera le plus sa première lecture, car il en vivra, pas à pas, le déroulement progressif, celui d'une histoire d'amour. Elle apparaît dans sa banalité comme dans son extraordinaire, avec cette chance supplémentaire qu'elle est écrite par un styliste hors pair et par son émule douée. Ainsi notre lecteur suivra-t-il les remous de leurs coeurs capricieux (il l'aime, elle l'aime moins. Il la persuade, elle se laisse faire. Elle a des amants, il souff re. Il la maltraite, elle se rebelle). Il verra la relation s'aff ermir : il lui enseigne, elle apprend. Ils se marient. Ils achètent un appartement. Elle lui off re un fouet, elle lui raconte ses aventures. Il bricole, elle décore. Il voyage. Elle écrit. Etc. Cette chronique d'un amour construit peut se lire comme telle, hors contexte, hors références et personnages illustres (et on en croise ici, des personnages illustres et éclectiques, à commencer par Jérôme Lindon en jeune éditeur courageux, Barney Rosset en hôte généreux et approximatif, Roland Barthes, Claude Simon, Alain Resnais, Pierre Alechinsky et tant d'autres). Elle ne fi nit pas. Elle se prolonge jusque dans l'écriture du livre que Catherine Robbe-Grillet publie en même temps que cette Correspondance, et qui s'intitule Alain. Ce volume est présenté et annoté par Emmanuelle Lambert (Imec), commissaire d'exposition, auteur de catalogues et d'articles et éditrice de deux recueils d'Alain Robbe-Grillet à qui elle a consacré le récit Mon grand écrivain (Les Impressions nouvelles, 2009).

10/2012

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Philosophie

Fragments d'une mémoire infinie

Internet a changé notre monde, mais on ne sait pas encore combien il a changé l’existence humaine. Loin de la naïveté des passionnés de la technologie comme du «c’est toujours pareil» des blasés, Maël Renouard fait de lui-même le sujet littéraire et philosophique de l’expérience d’une vie avec Internet. Il en extrait des fragments, des pensées, des maximes ; il en fait une matrice à récits, et le soubassement d’une élaboration à nouveaux frais de la philosophie. Ce qui en résulte est un livre classique d’un genre nouveau, pour un monde nouveau, chargé d’histoire et de culture : à la fois essai à la Valéry, recueil à la Pascal, considérations sur le contemporain à la Baudrillard, pastiches à la Proust, récit à la Conrad, étude à la Barthes et sensations saisies sur le vif, Notes sur l’Internet entraîne le lecteur de paragraphe en paragraphe, avec un effet permanent de surprise, de variation et d’intelligence. Pas une ligne ne ressemble à une autre, et pourtant on se trouve, dans ce livre, comme dans une chambre où les échos reviennent de toute part. Chacun peut se découvrir soi-même en suivant le cheminement d’un esprit qui s’ouvre à nous. Des morceaux d’épopée issus du monde numérique y rejoignent le tombeau des expériences quotidiennes vécues par un auteur dont la vie se divise en deux - avant et après l’Internet. Parlant des générations futures, Maël Renouard prédit : «C’est dans l’infini qu’ils enfouiront leurs secrets». Notre existence, toujours plus exposée, semble nous distraire parfois des enjeux d’une vie esthétique et philosophique. Cet ouvrage nous reconduit dans notre vie intérieure, en usant de ce qui lui semble le plus contraire : l’association permanente à une mémoire extérieure, infinie.

03/2016

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Marques et modèles automobiles

La Citroën DS. La plus belle voiture du monde

La déesse par ceux qui ont écrit sa légende Tout a été dit sur la DS19 (et ses dérivées : ID19, DS21, DS23...), sur sa technologie d'avant-garde et son style futuriste, sur les différentes variantes auxquelles elle a donné naissance au cours de ses vingt ans d'existence et sur les évolutions qu'elle a connues au cours de cette période. Ce que l'on connaît moins, ce sont les histoires et les anecdotes qui sont associées à sa carrière dans les domaines les plus variés. Symbole de la France d'après-guerre, à sa présumée grandeur et à ses années glorieuses, la DS a marqué son temps dans beaucoup d'autres disciplines que la seule industrie automobile. A travers les hommes et femmes qui ont participé à sa naissance, à sa diffusion et son rayonnement, ce livre se propose de porter un regard sur le rôle joué par la DS dans de multiples secteurs de la Société, de l'économie et de la culture. Parmi les personnalités qui sont à l'origine de cette emblématique icône du style, certaines appartiennent à l'entreprise Citroën elle-même, mais beaucoup sont recrutées dans la société civile, le monde des arts, de la politique ou de la culture. Serge Bellu propose dans cet ouvrage de montrer une autre facette de la DS grâce à plus de 200 documents iconographiques : photographies, dessins, affiches publicitaires... Seront évoquées notamment les figures d'Arman, sculpteur ; Roland Barthes, sémiologue ; Flaminio Bertoni, artiste et styliste ; Pierre-Jules Boulanger, industriel ; Henri Cartier-Bresson, photographe ; Henri Chapron, carrossier ; Charles de Gaulle, homme politique ; Robert Doisneau, photographe ; Pietro Frua, styliste ; William Klein, photographe ; Le Corbusier, architecte ; André Lefebvre, ingénieur ; Helmut Newton, photographe ; Robert Neyret, pilote ; Jean-Luc Parant, artiste ; Gio Ponti, architecte ; Claude Puesch, publicitaire...

09/2022

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Critique

Bonnefoy et la philosophie

Penseur, mais non pas philosophe, si Bonnefoy l'a été avec plus de fécondité qu'aucun des grands poètes de langue française, c'est parce qu'il a élaboré dans une oeuvre exactement monumentale les noyaux de problèmes par lesquels l'esprit de la poésie européenne depuis Shakespeare est parvenu à sa conscience de soi. Le présent livre examine d'abord "L'héritage philosophique chez Bonnefoy" ? : à savoir les dettes que le poète a contractées avec les philosophes qu'il a cités comme appuis de son travail (Platon, Plotin, Hegel, Kierkegaard, Wahl, Chestov, Bachelard, Nygren) ainsi qu'avec ceux dans l'horizon desquels il a réfléchi (Lucrèce, Rousseau, Bergson, Jaspers). Cette première section s'achève avec l'examen de l'héritage théologique dans l'invention des poèmes. Puis viennent les "Rencontres et confrontations" ? : d'abord la reprise des questions premières telles que le poète les a posées (la question du philosophique, celle de la métaphysique, celle de la présence), ensuite l'explication des relations et parfois des différends de sa pensée avec celle de grands contemporains (Blanchot, Bataille, Sartre, Levinas, Derrida, Barthes, Girard). L'ensemble trouve sa fin par l'analyse des rapports entre poème et musique. Ce livre d'études, qui donne à lire un important inédit de Bonnefoy sur Derrida, vise à élargir le champ de la recherche philosophique par la pensée de la poésie. T. Avec les contributions de Teddy Balandraud, Etienne Bimbenet, Sara Bonanni, Dominique Combe, Matthieu Contou, Natalie Depraz, Jeanne Dorn, Michèle Finck, Georges Formentelli, Ramona Fotiade, Jérôme de Gramont, Yvon Inizan, José Kany-Turpin, Sébastien Labrusse, François Lallier, Baptiste Loreaux, Jean-Philippe Milet, Patrick Née, Ahmet Soysal, Michel Terestchenko, Jérôme Thélot, Bernard Vouilloux, Patrick Werly et un inédit d'Yves Bonnefoy.

04/2023

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Musique, danse

Noir Désir. Post-mortem

Fort d'une longévité rare, Noir Désir s'est imposé en trois décennies comme un maillon essentiel du patrimoine musical français. Des "Sombres héros" au "Vent nous portera" Bertrand Cantal, Serge Teyssot-Gay, Denis Barthe, Frédéric Vidalenc puis Jean-Paul Roy ont drainé dans leur sillage plusieurs générations de foules conquises par leur poésie en colère et leur rock revendicatif. Brutalement interrompue à la suite des événements tragiques de Vilnius en 2003, la carrière du groupe s'est officiellement éteinte en 2010. La carrière de ses membres, elle, se poursuit toujours, post-mortem. Léonel Houssam, ex-Andy Vérol, auteur d'une première biographie de Noir Désir en 2008, a choisi de raconter aussi l'après. Au fil de ses recherches, il a notamment croisé la route de Serge Teyssot-Gay. Entre entente et confiance, cette biographie est alors devenue un ouvrage hybride dans lequel chaque individu concerné, s'est passionnément impliqué. Serge Teyssot-Gay y livre l'essence des processus créatifs qui naissent des rencontres humaines et artistiques jalonnant son chemin. Avec leur éclairage, Theo Hakola, Paul Bloas ou encore Eric Arlix apportent également leur contribution à la construction de l'édifice. Avec Noir Désir, post-mortem, Léonel Houssam convie à une écoute nouvelle, décalée et personnelle de l'histoire singulière d'un groupe unique.

11/2019

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Histoire ancienne

Carrhes, 9 juin 53 avant J-C. Anatomie d'une défaite

Dans la plaine de Carrhes, le 9 juin 53 avant J.-C., une armée de cavaliers venus d'Iran et d'Asie centrale barre la route aux cinquante mille hommes que Rome a envoyés conquérir l'empire rival des Parthes. Accablés sous les flèches des Orientaux, les Romains sont réduits à l'impuissance : plus de la moitié des légionnaires sont tués, beaucoup d'autres seront capturés et déportés. Suprême déshonneur, l'ennemi s'empare de leurs enseignes. Des années seront nécessaires à Rome pour effacer cette honte. Le général Marcus Licinius Crassus, l'homme qui dix-huit ans auparavant avait vaincu Spartacus et fait mettre en croix le long de la voie Appienne six mille esclaves et gladiateurs rebelles, trouve une mort sans gloire peu après la fin des combats. Son cadavre outragé est abandonné sans sépulture. Cette bataille a donné un coup d'arrêt à une conquête du monde qui paraissait pourtant irrésistible. Rome a été bloquée par une armée dont la compétence, la puissance et surtout la capacité de résister au redoutable dispositif de la légion avaient été sous-estimées. Dans un récit alerte et passionnant, Giusto Traina fait revivre une des batailles les plus importantes de l'histoire militaire de l'Antiquité, qui marque le début d'une guerre incessante entre Rome et l'Iran.

09/2011

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Proche-Orient

Chroniques mésopotamiennes. Edition revue et augmentée

Les Chroniques mésopotamiennes sont autant de fragments d'une tumultueuse histoire, celle de la fondation et de la chute de royaumes conquérants, une histoire ponctuée de batailles, d'usurpations, de retournements d'alliances et de morts violentes. Outre une réflexion sur l'institution royale, on y trouve aussi mention de faits plus variés : la lente dérive mentale d'un souverain babylonien, des pandémies, des indications météorologiques. Elles nous informent aussi sur la manière dont les lettrés envisageaient leur travail. En leur sein, deux oeuvres se distinguent, la Chronique de la monarchie une, une charte politique adossée à une mise en scène de l'histoire, et la Chronique de l'Esagil, une leçon d'éthique et d'histoire adressée par un roi à l'un de ses pairs. Les Chroniques mésopotamiennes, parues en 1993, ont connu une fortune remarquable, dont une traduction anglaise en 2004. Depuis lors, leur corpus a sensiblement augmenté : il comprend aujourd'hui 75 documents, dont l'étude a beaucoup gagné de leur confrontation avec d'autres types de sources. Une nouvelle édition s'imposait donc, agrémentée d'un commentaire presque entièrement renouvelé. Les sources sont réparties entre le XXIIe et le IIe siècle avant notre ère. Elles retracent l'histoire de la Mésopotamie depuis les origines, lorsque les dieux créaient la royauté, jusqu'à la fin de l'Empire séleucide et l'arrivée des Parthes.

06/2023

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Football

Du mondial à l'Euro. Dans les coulisses des bleus champions du monde

DANS LES COULISSES DES BLEUS CHAMPIONS DU MONDE Le 15 juillet 2018, sous les trombes d'eau d'un ciel moscovite capricieux et déchaîné, les Bleus de Didier Deschamps marquaient à jamais l'histoire du sport français en décrochant la Coupe du monde aux dépens de la Croatie. 20 ans après leurs glorieux ainés Zinédine Zidane, Fabien Barthez, Bixente Lizarazu ou Lilian Thuram ... Pendant trois ans, et jusqu'à l'Euro 2021, les hommes de Didier Deschamps ont dû digérer, assumer et surtout faire respecter leur nouveau statut d'équipe à abattre. Avec une maxime en tête : rester au sommet, continuer à faire peur et inspirer la crainte. Cet ouvrage vous dévoile une partie de la vie des champions du monde, sur et en dehors du terrain, comme une invitation à ce fantastique voyage en bleu. Entre les hauts et les bas, les titres et les blessures, les anecdotes et confidences, mais aussi le management de Didier Deschamps, ses remises en question et sa façon d'entrer dans le cerveau de ses protégés, la gestion pas toujours aisée des stars et des égos, la vie entre les "vieux" et les "jeunes", l'éclosion de la superstar Kylian Mbappé, la psychose du Covid-19... Pour une plongée dans les coulisses d'une sélection pas comme les autres. Et des Bleus comme vous ne les avez jamais lus.

09/2021

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Littérature française

Mémoires d'un séminariste égyptien

" Les Mémoires d'un séminariste égyptien m'ont énormément intéressée. Je ne sais pas si ces choses ont déjà été révélées, mais moi qui suis née et ai été élevée au Caire, je les ignorais totalement. Ce livre a une indiscutable valeur de témoignage, et j'en recommande la lecture à ceux qui s'intéressent à l'Egypte. " C. Barthe-Dejean, médecin humanitaire retraitée. " Dans son livre Mémoires d'un séminariste égyptien, Samir Mégally dépeint un monde très méconnu, celui des petits séminaires, chez les chrétiens coptes d'Egypte. Stupéfiant ! Presque incroyable ! Un monde fait de nobles rêves très vite trahis par des religieux englués dans leur étroitesse de vue, leur sectarisme, leur impuissance à connaître le coeur de l'homme où réside pourtant Dieu lui-même. Une réflexion décapante sur l'aveuglement de tous les intégrismes, mais aussi un message d'espoir pour ceux qui cherchent véritablement à aimer Dieu et leurs frères humains ". Jean-Yves Barré, diplômé d'égyptien hiéroglyphique et de copte à l'Institut Catholique de Paris. " A partir de son propre itinéraire, l'auteur apporte un regard plein d'émotion et de lumière sur les différentes facettes de l'Eglise copte et des croyances religieuses en général, dans lesquelles le sectarisme et les conflits les plus extrêmes accompagnent les gestes de tolérance les plus élevés ". A.M Laurent Assistante de Direction retraitée.

05/2009

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Théâtre - Pièces

La Mort de Louis XVI, tragédie en trois actes, suivie de son Testament

La Mort de Louis XVI , tragédie en trois actes ; suivie de son Testament Date de l'édition originale : 1793 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Théâtre - Pièces

La Mort de Louis XVI, tragédie, suivie de son Testament, et d'une Lettre a son confesseur

La Mort de Louis : XVI : +seize+ , tragédie ; suivie de son Testament, et d'une Lettre a son confesseur Date de l'édition originale : 1797 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Théâtre - Pièces

La Mort de Louis XVI, tragédie

La Mort de Louis XVI , tragédie Date de l'édition originale : 1793 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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STMG (Sciences et technologies

Droit 1re STMG

Un nouveau manuel consommable de droit pour les élèves de 1re STMG, qui s'appuie sur des situations proches du quotidien des élèves et des activités attractives. - Des entrées de chapitre dynamiques en vidéo - Un cours privilégiant la mise en activité des élèves - Des documents variés (schémas, textes, photos ou tableaux) - Une synthèse de chapitre proposée sous plusieurs formes : en schéma, en audio, à l'écrit - Des entraînements progressifs et efficaces en vue de la préparation du Bac - Des fiches méthode pour s'approprier les techniques à maîtriser - Une situation filée par chapitre proche du quotidien des élèves - Des pages d'activités enrichies de blocs "Notions" et d'encadrés citant les textes juridiques - Des outils pour s'approprier le vocabulaire juridique : flashcards numériques, définitions des mots-clés, lexique - 5 sujets types Bac : 1 par thème + 1 transversal. + Ressources en accès libre : vidéos, audios, QCM interactifs. > foucherconnect. fr

05/2023

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Empire

La guerre mondiale des Romains. De l'assassinat de César à la mort d'Antoine et Cléopâtre (44-30 av. J.-C.)

La fin de la République est, du point de vue des sources romaines, un long siècle marqué par les guerres civiles : Sylla contre Marius, César contre Pompée, Octavien contre Antoine. Des guerres qui n'auraient été que des règlements de comptes entre factions romaines, interrompues par des campagnes contre des barbares ou des rebelles. En réalité, la situation militaire se révèle bien plus complexe. De l'Espagne à la Mésopotamie, la perspective est mondiale. Car face à cette expansion, Berbères, Hispaniques, Gaulois, Grecs, Thraces et Arméniens sont plus que des pions sur le plateau de l'imperium Romanum. A côté d'Octavien ou d'Antoine, des étrangers - certes moins connus que Cléopâtre - prennent part au Grand Jeu entre Rome, les Parthes et les peuples voisins. Le Maure Bogud, le Cilicien Tarcondimotus ou encore l'Arménien Artawazd influencent ainsi la politique intérieure républicaine. Dépassant le cadre réducteur de l'Italie, Giusto Traina retrace les dernières années d'une République romaine qui se projette par-delà ses frontières. Par ce récit renouvelé, il sort les acteurs étrangers de leur rôle de seconds couteaux. Professeur d'histoire romaine à Sorbonne Université, Giusto Traina est spécialiste d'histoire militaire et de géopolitique du monde ancien. Parmi ses publications les plus récentes : 428, une année ordinaire à la fin de l'Empire romain (nouvelle édition revue et corrigée, Pluriel, 2020), et Histoire incorrecte de Rome (Les Belles Lettres, 2021).

01/2023

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Ethnologie et anthropologie

Femme, indigène, autre. Écrire le féminisme et la postcolonialité

Dans Femme, indigène, autre, Trinh Minh-Ha explore la question de l'écriture d'un point de vue postcolonial et féministe. Ce livre qui s'inscrit à l'intersection de plusieurs domaines - critique littéraire, anthropologie, études culturelles, études de genre - juxtapose de nombreux discours contemporains issus des cultures dominantes afin de bousculer les normes de l'écriture littéraire et académique. Tout en s'adossant aux grands monuments de la discipline (Roland Barthes, Jean-Paul Sartre, Virginia Woolf, etc.) Trinh Minh-Ha remet en cause l'orthodoxie stylistique et théorique exigée dans le processus de production de connaissances et d'oeuvres littéraires afin d'établir un nouveau rapport au langage. Se faisant, elle interroge les usages d'une nouvelle génération de théoriciennes féministes postcoloniales, donnant la voix à des femmes de couleurs qui remettent en question le discours majoritaire en éclairant des métarécits situés, une approche non-linéaire et ouverte de l'écriture. En s'éloignant des modèles et discours académiques traditionnels, Femme, indigène, autre propose de nouvelles "manières de savoir" qui performent une forme de langage alternative, plus proche des traditions orales et spontanées des communautés indigènes. Prenant appui sur sa propre histoire personnelle, l'autrice restitue les échos de l'histoire de sa grand-mère, conteuse au Vietnam, afin d'illustrer le rôle des femmes comme dépositaire d'un héritage ancestrale et donc créatrice de langage. A mi-chemin entre le livre théorique et l'oeuvre littéraire, cet ouvrage atypique publié en 1989 détone tant par sa forme que son propos et participe à la recherche d'une nouvelle façon d'articuler les luttes et recherches d'une génération d'écrivains et d'écrivaines. Le langage - et par association l'acte d'écrire - devient ainsi le miroir de la construction théorique des grandes luttes du XXIe siècle. Cet ouvrage, considéré comme un classique de la littérature féministe postcoloniale en langue anglaise, est le premier livre de Trinh T. Minh-Ha traduit en français. Avec une préface inédite d'Elvan Zabunyan.

11/2022