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Architectes

Charlotte Perriand. An Architect in the Montains

Architecte, urbaniste, designer, Charlotte Perriand (1903-1999) met son génie visionnaire au service de l'aménagement en montagne, de Saint-Nicolas-de Véroce à Méribel, de la vallée de Belleville aux Arcs en Savoie en passant par la Chine. Joignant sa passion pour la montagne à son activité professionnelle, la plupart des projets architecturaux d'avant-guerre de Charlotte Perriand sont liés à la pratique du ski et de l'alpinisme. Avant la naissance des congés payés, elle se spécialise dans l'habitat préfabriqué pour les loisirs, afin de les rendre accessible au plus grand nombre. Pionnière de l'architecture bioclimatique, elle développe des toitures végétalisées et la préfabrication des bâtiments en recourant aux matériaux trouvés sur place et aux savoir-faire locaux combinés à une approche moderne. De 1967 à 1989, elle consacre son activité à la création des stations Arc 1600 et Arc 1800, l'un des plus grands domaines skiables de France, sous la tutelle de l'aménageur Roger Godino. C'est la première fois dans l'histoire de l'architecture qu'une femme dirige une équipe d'architectes chargée de la construction de 25 000 lits. Outre l'architecture intérieure de toutes les habitations, elle détermine les partis-pris urbanistiques des deux stations et l'architecture de la plupart des bâtiments, en collaboration avec Gaston Regairaz et Bernard Taillefer pour Arc 1800. Durant plus de vingt ans, elle s'applique à penser ce lieu de loisirs d'hiver et d'été pour faire partager son amour de la montagne et de la nature aux citadins venus du monde entier.

01/2023

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Sports

Marie Marvingt. A l'aventure du sport

Marie Marvingt (1875-1963) est une des premières femmes françaises à investir au début du XXe siècle le champ des activités sportives. Alors que les normes sociales et culturelles de la IIIe République attribuent la femme un rôle exclusivement dévolu à la maternité et à l'éducation des enfants au sein du foyer, elle se lance à la conquête de records et d'exploits qui feront d'elle une héroïne de la Belle Epoque. Les surnoms la qualifiant ne manquent pas : "l'intrépide sportswoman", "la femme d'un siècle", "la reine des sports" , "la fiancée du danger" , "la femme la plus extraordinaire depuis Jeanne d'Arc". Elle s'est illustrée en effet dans de nombreuses activités telles que l'alpinisme, le ski, le bobsleigh, le patinage, le cyclisme, l'aérostation, la natation, l'aviation... Aujourd'hui, le souvenir de ses exploits s'estompe quelque peu dans la mémoire des Lorrains. On retient son engagement militant pour l'aviation sanitaire, après la Première Guerre mondiale, mais son patronyme est davantage associé aux établissements scolaires et aux installations sportives qui portent son nom. Pourtant, Marie Marvingt tient une place singulière dans l'histoire des pratiques corporelles féminines. Consacrant sa jeunesse à conquérir des sports masculins, s'engageant dans des activités à risques ou des efforts prolongés, Marie Marvingt s'émancipe des règles et des normes qui régissent le corps de la femme. Elle contribue ainsi à interpeller le modèle de la féminité tel qu'il a été défini à la Belle Epoque et à dépasser les frontières du genre.

09/2013

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Montagne

Au bout de la corde, la vie, la mort

Qui ne cherche pas à fuir les platitudes du quotidien, à construire des rêves, des crêtes salvatrices ? La montagne est parfois une de ces réponses. Stefan Cieslar, tout à la fois alpiniste et guide de haute montagne, dans cet ouvrage regroupant neuf nouvelles et un poème, confie au papier, autre mur lisse et pourvu d'arêtes invisibles, sa relation complexe à la montagne.Tout au long de ses récits, cette complexité balaie les stéréotypes liés à cette thématique : accomplissement, ivresse des sommets, maîtrise progressive de la pratique et de ses termes. Faisant un usage sobre et parfaitement intégré du lexique technique, le narrateur ne cesse d'interroger le sens de l'univers, à travers des espaces aussi variés que magiques : Chili, Argentine, Mont-Blanc, Oisans, Calanques, du littoral français aux hauteurs de Sarajevo.L'ascension n'est jamais là pour elle seule : elle convoque personnages, passé et présent sans oublier le monde des vallées. C'est ainsi que la solitude du grimpeur voisine souvent avec amitiés, amour ou simples rencontres le temps d'une course.Le motif obsédant du choix tresse chaque épisode : « Choisir, c'est accepter de mourir ». L'éblouissement à l'arrivée n'occulte jamais le sentiment aigu de fugacité ainsi que les doutes.Soif aussi d'ouvrir de nouvelles voies mais en s'appuyant sur le respect des prédécesseurs, en lui adjoignant l'analyse des possibles, surtout dans les moments critiques : percevoir la bonne prise, poser un bon piton, mais aussi savoir lire la fin de l'amour dans un passage difficile.La « grimpe », telle une plaque photographique, fait office de révélateur. Mais cette « révélation » ne suffit pas, le narrateur se donne nécessité de lire les événements, tout au moins de tracer a posteriori la « voie » de ceux qui ont disparu. Cela sans imposer sa vision mais en l'éclairant par le passé, les témoignages des proches. Ils sont là pour rappeler à l'auteur ses propres dilemmes, la « confluence » au cœur de toute existence

02/2015

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Cinéma

Bernard Blier, un homme façon puzzle

Bernard Blier fait partie de ces " gueules " du cinéma français qui appartiennent à notre mémoire collective. Et pourtant, de ce comédien extrêmement populaire (y compris dans les jeunes générations, fans comme leurs aînés des inoubliables Tontons flingueurs), à la carrière riche de plus de cent quatre-vingts films et trente pièces de théâtre, on ne sait presque rien. Au fil de cette biographie - la première complète et documentée qui lui soit consacrée -, Bernard Blier se révèle un personnage aussi singulier que ceux qu'il a incarnés. Une naissance en Argentine en 1916, une vocation précoce, à l'âge de onze ans, à la sortie d'une représentation à la Comédie Française. Son père hausse les épaules : " Tu seras privé de dessert ", mais prend conseil auprès d'un comédien en vogue à l'époque. " C'est dans l'oeuf ", juge l'homme de l'art après avoir écouté l'aspirant acteur réciter un poème. Et de fait, le jeune Blier (élève préféré de Louis Jouvet au Conservatoire) débutera dans Entrée des artistes, Hôtel du Nord et Le Jour se lève, rien de moins ! Facétieux comme on n'oserait plus l'être aujourd'hui, soupe au lait, joueur (il s'adonne aux courses... de chevaux de bois !), bibliophile et alpiniste avertis, fin gastronome, homme et père intransigeant, fou de comédie, il plaçait l'amitié plus haut que tout avec ses complices François Périer, Gérard Philipe, Jean Gabin, Jean Carmet, Gérard Depardieu... Menée à l'anglo-saxonne, comme une enquête, fondée sur des témoignages inédits (notamment celui de son fils, le cinéaste Bertrand Blier, qui a accepté pour la première fois de se confier aussi longuement sur ce père aux multiples visages), cette biographie traverse cinquante ans d'histoire du septième art, et nous fait approcher la vérité d'un homme qui a vécu comme il jouait la comédie : sérieusement, sans jamais se prendre au sérieux, avec pour maxime cette devise de Michel Audiard, son meilleur dialoguiste : " J'parle pas aux cons, ça les instruit. "

03/2009

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Montagne

La mort suspendue

Joe Simpson et Simon Yates, deux jeunes alpinistes britanniques, tentent la première et ambitieuse ascension de la face ouest du Siula Grande dans les Andes du Pérou. Ils atteignent le sommet, mais c'est à la descente que se produit le drame. Dans la tempête, Joe tombe à travers une corniche de neige et se blesse gravement à la jambe. À 6 000 mètres, sur cette montagne isolée du monde, il n'a aucune chance de s'en sortir. Il le sent. Et Simon sait qu'en voulant porter secours à son compagnon, il n'en réchappera pas non plus. Que se passe-t-il dans la tête d'un homme condamné à trancher la corde au bout de laquelle est suspendue la vie de son ami ? À quoi peut penser celui dont l'existence ne tient plus qu'à un fil ? Comment peut-on trouver la force de lutter encore, contre toute raison, alors que la mort semble déjà avoir gagné ? C'est cette expérience effroyable que Joe Simpson raconte dans ce livre, devenu un best-seller international. Son récit est d'une intensité dramatique exceptionnelle. Car au-delà du combat pour survivre qu'aucun romancier n'aurait osé imaginer, La Mort suspendue est un témoignage bouleversant sur la souffrance, physique et psychique, mais aussi sur l'amitié. La Mort suspendue a été porté à l'écran par le réalisateur britannique Kevin Macdonald, dans un film intense. Bouleversé par le tournage qui l'a ramené sur les lieux de son calvaire, Joe Simpson a rédigé un dernier chapitre poignant sur cette expérience éprouvante.

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Alpinisme, escalade

Les 100 plus belles voies des Pyrénées occidentales. 2e édition

En France ou en Espagne, de la vallée d'Aspe à celle de l'Esera en passant par Riglos, le massif de Néouvielle et la Bigorre : des grandes voies typées " escalade " ou " alpinisme ", sur tout rocher. Ce topo est le fruit d'un travail collectif de montagnards passionnés, qui ont parcouru toutes ces voies et les ont choisies pour leur beauté et leur originalité. Certains des itinéraires retenus sont sauvages et demandent une bonne connaissance du terrain aventureux de la haute montagne pyrénéenne. D'autres sont classiques, équipés, sûrs, et, parcourus lors d'une belle journée, ils laisseront un souvenir émerveillé. Mais tous permettront de progresser. Pour les grimpeurs à l'aise dans les degrés, alors ces voies seront l'occasion d'y guider un compagnon débutant et les joies de l'escalade associées au bonheur de la transmission rendront cette journée encore plus magique. Cet ouvrage est riche avec des descriptions abondantes, des tracés sur photos et des topos dessinés précis. Ce topo a été imaginé pour renseigner exhaustivement le grimpeur débutant, celui qui doute ou la cordée qui va se mesurer à son niveau maximum. Un certain nombre d'histoires parsèment les descriptions et les grimpeurs d'exceptions, guides et ouvreurs de génie y sont racontés. Le collectif de la Maison de la Montagne de Pau qui a permis la réalisation de ce livre a voulu transmettre toutes ces valeurs qui font qu'une course réussie est un moment unique. Cette nouvelle édition revue et corrigée est également enrichie de nouvelles voies, plutôt modernes, sous la forme de fiches pdf au format smartphone, téléchargeables grâce à des QR-codes.

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Sciences historiques

Evolène. De la légende à la réalité

De tous temps la montagne, présence immuable dans sa magnificence et sa majesté, a attiré à elle marcheurs et alpinistes. Entre terre et ciel, elle inspire également les esprits les plus divers face à l’oeuvre de la Nature. Au cours des derniers siècles, le nombre d’habitants n’a guère fluctué en Pays d’Evolène. Toujours ils n’ont eu qu’un seul désir : vivre dans ces hauts lieux de paix et de soleil. Avec les moyens de communication d’aujourd’hui, travailler en plaine n’est pas compliqué. Mais, pour le montagnard, y résider n’est pas concevable. Entendre bondir le torrent, respirer l’air cristallin des cimes, se fondre dans la paix de la nuit, se retrouver. Ce sont là joies pures et authentiques qui devraient donner aux jeunes de l’an 2014 l’envie et la volonté de retourner vers la montagne. Durant des années, c’est avec délice que je me suis penchée sur les innombrables récits des Annales valaisannes. Dès que mes occupations m’en laissaient le loisir, j’ai exploré les documents qui dorment dans les tiroirs bien rangés de la Médiathèque Valais. Mon souhait était de partager avec les habitants du Pays d’Evolène ces pépites d’archives, qui m’ont révélé d’où venaient les montagnards, comment et pourquoi ils avaient choisi le naturel et la simplicité d’une existence en altitude. Pour son trentième ouvrage, Andrée Fauchère tourne son regard vers le passé et nous emmène aux environs de 5 000 ans av. J.-C., à la rencontre des chasseurs-cueilleurs qui parcouraient nos montagnes et séjournaient dans des abris sous-roche, avant qu’ils ne deviennent les premiers agro-pasteurs à s’installer en Pays d’Evolène.

11/2014

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Philosophie

LES CAHIERS DE MEDIOLOGIE N° 6 DEUXIEME SEMESTRE 1998 : POURQUOI LES MEDIOLOGUES ?

Ouverture : Régis Debray, Histoire des quatre M - Paul Valéry Louise Merzeau, Ceci ne tuera pas cela Médio : Pierre Lévy, La place de la médiologie dans le trivium Régis Debray, Michel Serres Daniel Bougnoux, Si j'étais médiologue... - Louis Aragon Maurice Sachot, Discipliner, mais à quel prix ?Monique Sicard, Eco-medio, la paire imparable Yves Jeanneret, La médiographie à la croisée des chemins Louise Merzeau, Stéphane Mallarmé Catherine Bertho-Lavenir, Clio médiologue Monique Sicard, François Dagognet Médias : François-Bernard Huyghe, L'arme et le médium ou La transmission en trois métaphores - Chaud et froid : d'un coup de fièvre théorique Régis Debray, En suivant la métaphore...Grégory Derville, Le pouvoir des médias... selon les classiques de la «com»Emmanuël Souchier, L'image du texte. Pour une théorie de l'énonciation éditoriale Nicole Boulestreau, Art contemporain et télévision : l'éphémère en partage Marc Guillaume, La révolution commutative François Dagognet, Incorporer Marc Guillaume, Jean-François Lyotard Bernard Stiegler, Leroi-Gourhan : l'inorganique organisé Daniel Bougnoux, Jacques Derrida Jacques Perriault, «Culture technique». Eléments pour l'histoire d'une décennie singulière, 1975-1985Daniel Bougnoux, Edgar Morin Louise Merzeau - Gerald Grunberg, Construire une bibliothèque (entretien)Marc Guillaume, Michel de Certeau Serge Tisseron, De l'inconscient aux objets Karine Douplitzky, Cet obscur désir de l'entre-deux Odon Vallet, L'alpinisme : techniques et symbolique de l'ascension Françoise Gaillard, Hippolyte Taine Abécédaire & partis pris : Collectifs, 105 entrées dans la médiologie Réponses : Derrick de Kerckhove, Les chances de la médiologie Bernard Lamizet, Pour une médiologie politique Bernard Miège, Quatre bonnes raisons de ne pas suivre le courant médiologique Erik Neveu, Pour une réflexion in-disciplinée sur les média Pierre Nora, Peu importe la couleur du chat...Régis Debray - Daniel Bougnoux, CorrespondanceAnthologie : Collectifs, De Platon à Leroi-Gourhan (sélection proposée par Robert Dumas)

11/1998

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Montagne

L'Alpe N° 101, été 2023 : Secours en montagne

Drames et sauvetages ponctuent l'histoire de la haute montagne comme celle des villages d'altitude et des vallées. Entre pratiques séculaires, professionnalisation et innovations technologiques. Avalanches, effondrements rocheux, sécheresses, inondations, incendies : comment les communautés alpines ont-elles géré ces risques depuis le Moyen Age ? Face à ces catastrophes naturelles, l'aide de Dieu et des saints pouvait être invoquée, mais pas que... Les Alpins ont mis au point tout un faisceau de savoirs, de pratiques et de moyens matériels pour s'en prémunir : choix de l'occupation des sols, murs de protection, digues, etc. Dès la fin du Moyen Age, les forêts ont eu un rôle protecteur contre les avalanches. La gestion du danger d'avalanches en Suisse et en Autriche fait désormais partie de ces pratiques immatérielles classées au patrimoine mondial par l'Unesco. Les accidents liés à l'apparition de l'alpinisme et au développement des sports de montagne vont bouleverser en profondeur le secours en haute montagne, qui a dû se professionnaliser et inventer de nouvelles techniques, jusqu'aux innovations technologiques d'aujourd'hui (AirTag d'avalanche, détecteur de victimes d'avalanches et autres applications "White Risk" ou "Yeti"). Au sommaire : - L'histoire de la gestion des risques par les communautés alpines. - Les bergers face aux orages. - Les divinités et les saints au secours des voyageurs. - Drames et sauvetages, moteurs de la littérature alpine. - L'organisation actuelle des secours en montagne dans les différents pays alpins. Qui fait quoi ? - Portraits de secouristes, de pisteurs-secouristes, de médecins urgentistes. - Y a-t-il un toubib dans l'hélico ? Histoire de la médicalisation du secours en montagne. - Tragédies et héroïsme sur la face nord de l'Eiger. - L'évolution des métiers du secourisme face à l'accroissement des risques liés au changement climatique. - Sauvetage sur le Léman ou 150 ans de solidarité.

06/2023

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Récits de mer

Latitude mer

Mer Libre est un mook de 200 pages consacré exclusivement à l'océan. C'est un magazine qui traite des mers avec les méthodes du nouveau journalisme : récits, longues histoires, enquêtes, portraits. Un journalisme et une littérature d'immersion. Il s'attache aussi bien aux plages de nos vacances, qu'aux profondeurs de l'océan, convoque la peinture, la photo pour ouvrir notre regard et tous nos sens. Les mers françaises y seront traitées du Nord-Pas-de-Calais en passant par la Normandie, La Bretagne, le Sud-Ouest, la Méditerranée et la Corse. Il y aura aussi des sujets sur des mers exotiques puisque nous ne pouvons plus voyager. Des écrivains, des chanteurs, des scientifiques, des peintres, des philosophes, des marins y participeront. Le mook s'ouvrira sur des photos impressionnantes de mer. Il y aura ensuite des récits : Port-la Forêt (Finistère), berceau d'entrainement du Vendée des Globes, la saga de L'Optimist (bateau de l'enfance et véritable mythologie maritime), l'humour et la mer d'Alphonse Allais à Jean le Cam, les calanques de Cassis photographiées par ses alpinistes, les îles Eparses : journal de bord de Sylvain Tesson. Sempé et la mer. Une interview de Christophe Miossec. Pourquoi la mer est-elle rouge par le biologiste de Marine et directeur de recherches au CNRS Laurent Chauvaud (L'auteur de La Coquille St-Jacques, sentinelle de l'océan) ? Le trafic de la cocaïne sur le port du Havre. Une station balnéaire racontée de chambre de l'hôtel de la plage. La presqu'île de Crozon (Bretagne), le lieu le plus demandé en 2021 sur Airbnb, Les sorcières et la mer, Erbalunga, le port le plus philosophique de Corse, les secrets du premier marégraphe de Marseille etc ...

07/2021

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Littérature française

Conquêtes de femme

Karine Baillet, c'est un étonnant palmarès : 30 pays traversés, 2 podiums aux championnats du monde et des centaines de milliers de dénivelés en course internationale et raids de haut niveau. C'est la 1ère femme à traverser la Manche sur 4 embarcations différentes, la 1ère femme à participer en 2009 au Quaduro et à l'Enduropale du Touquet, course internationale de sports mécaniques. C'est tour à tour du VTT, canoë, kayak, roller, course à pied, athlétisme, spéléo, alpinisme, natation, planche à voile, wakeboard, catamaran de sport, et kite surf. C'est un pilote d'hélicoptère, un chef d'entreprise, une conférencière, un coach, une enseignante, un auteur et une organisatrice d'événements. Karine Baillet, c'est une sportive du plus haut niveau, une aventurière sans limite, une exploratrice intrépide à l'énergie hors norme. C'est mille femmes en une seule, mille vies en une force motrice, mille projets en un capitaine indéfectible. Les pieds dans les baskets, le poing tendu vers l'avenir et la tête dans les étoiles ! Sophie Chegaray, dans son parcours de journaliste à travers la Nouvelle-Calédonie, l'Afrique et la France, tisse un même l rouge : révéler les richesses humaines. Ses reportages et chroniques traduisent un besoin viscéral de comprendre, de s'identi er et de traduire les comportements et le quotidien des femmes et des hommes du monde. Sa rencontre avec Karine Baillet est une évidence, prolongement authentique de sa quête humaine. L'aider à se con er, à se livrer, à partager cette trempe exceptionnelle dont elle est dotée depuis toujours : tel a été le travail que Sophie Chegaray a accompli en entrant dans la peau d'une aventurière de l'extrême.

04/2017

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Critique

Guide anachronique de la neige

Cette promenade littéraire est aussi fragile et aussi belle que les premières neiges. Certains chercheurs situent l'origine de leurs découvertes non au coeur de leur spécialité mais dans des moments apparemment anodins, lorsque leur esprit libéré de tout travail de démonstration baisse la garde. De grands scientifiques le disent : si l'on ne perd jamais son temps on n'arrive nulle part. Laissons notre esprit vagabonder pour entrevoir l'ordre sous-jacent de l'univers. Cette promenade littéraire est aussi fragile et aussi belle que les premières neiges. Nous crions : il neige ! il neige ! et tous, philosophes, scientifiques, artistes, alpinistes, promeneurs ou enfants, tous nous tombons sous le charme énigmatique de la neige. Ainsi Jean Malaurie, parmi les Inuits, en relève mille nuances linguistiques (Aoktorunrzeq, la neige tassée, fondue, gelée, là où un chien a dormi ; apinngrauyt, la première neige de l'automne ; qorktas, un trou fait dans la neige par un jet d'urine ; auviq, brique de neige pour faire un igloo ; nargrouti, morceau de neige pour boucher un trou qui goutte dans l'igloo...) Jigoro Kano, lui, inventera le Judo, en observant les roseaux et bambous ployant sans se rompre sous la neige, nous nous émerveillons. Le vénérable archevêque d'Upsala, Olaus Magnus publia en 1555 une oeuvre consacrée à la représentation graphique du cristal de neige. W. A. Bentley, surnommé Snowflake, sera le pionnier de la photographie de flocons. Premier cliché le 15 janvier 1885. Quatre mille cinq cents plaques suivront dont deux mille cinq cents publiées dans Snow Crystals. Pas deux flocons pareils, inimaginable ! (De la même manière, il étudiera les gouttes d'eau, la rosée, les nuages... avant de mourir en 1931 d'une pneumonie contractée après un blizzard.) Où qu'elle tombe, pour le meilleur et pour le pire, la neige, toujours, intensifie les émotions.

11/2023

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Divers

Baguenaudes

Après Guerre, récit très personnel ayant attrait à la mort et à l'amitié, Marion Jdanoff poursuit son travail de prospection personnelle. Cette fois, on reste sur le terrain relationnel mais personne ne va mourir. La question est plutôt "comment être proches ? " Baguenaudes est une tentative pour se sortir des fréquentes embûches qui ponctuent les relations intimes et la proximité des corps. Marion Jdanoff l'a avant tout fait pour elle, parce que son rapport aux interactions physiques lui semble compliqué. Il lui a paru soudain évident que le dessin et le récit en image serait le moyen idéal pour explorer ce terrain accidenté. Elle s'en sert comme de formidables outils d'invention, de matérialisations d'imaginaires, d'émotions. L'exercice est doublement passionnant : quelles images fabriquer et comment les fabriquer. Baguenaudes est une boîte à outils un peu bordélique qu'elle peut ouvrir pour raconter son rapport aux corps. Le sien, celui des autres. Un mode d'emploi et une boîte de jeux. Son profil Tinder en quelque sorte. Pourquoi publier une recherche aussi personnelle ? Bonne question. Parce qu'elle n'est pas un cas isolé. Nous sommes pris. e. s dans des maillages complexes de rapport de pouvoirs qui se logent jusqu'au fond de nos corps. Il n'est pas si étonnant que nous rencontrions des difficultés aux mêmes endroits. Comment inventer un truc à soi ? Comment et de quoi parler ? Se proposer des imaginaires, les construire, seul. e, à 2, à 3, à 18. Savoir les partager et les ajuster. Bref, d'abord baguenauder, l'alpinisme hyper technique viendra après . Et seulement si on en a envie. L'idée ici est de bricoler une série d'outils et les espérer ré-appropriables. D'où le pari de sortir Baguenaudes du tiroir.

11/2023

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Montagne

Carnet Montagne

Notez vos sorties en montagne pour garder une trace, suivre votre progression et collecter vos meilleurs souvenirs. Pourquoi noter ses sorties en montagne ? Parce que le temps passe, les week-ends en montagne s'enchaînent, et on finit par oublier... Noter les sommets et voies qu'on a gravis c'est à la fois un plaisir, celui d'une journée qui se termine bien, mais aussi un moyen de suivre sa progression. C'est également la possibilité, quelque temps plus tard, de se replonger dans les souvenirs, le sensations ou les difficultés... Notre mémoire est rarement un fidèle compagnon, et chacun sait qu'elle trie à sa guise les souvenirs. Noter, c'est se donner la possibilité d'y revenir : sans avoir perdu des morceaux. A l'heure où on note de plus en plus ses sorties sur Camp to Camp ou sur Instagram, un Carnet Montagne papier est-il pertinent ? Je le crois, le digital ne conserve pas aussi bien qu'on le pense. Parmi les notes que j'ai prises ces dernières années, seules celles sur papier sont encore en ma possession. Et si, sur Internet on publie pour donner à voir, sur papier on écrit surtout pour soi. Avec cette sincérité propre à la sphère de l'intime, qui trouve difficilement sa place en ligne. Noter pour soi, c'est la possibilité d'y revenir : sans filtre. A qui s'adresse ce carnet ? Evidemment aux alpinistes et aux grimpeurs de falaise, mais aussi à ceux qui pratiquent la randonnée ou le ski de randonnée, le trail et autres "randonnées verticales". A tous ceux qui passent du temps en montagne et veulent noter où il sont allés. Comment l'utiliser ? Outre les informations usuelles : cotation, massif, date... Il m'a semblé utile de laisser de la place pour les "commentaires", un espace qui laissera à chacun la liberté de noter ce qui lui plaît : matériel utiliser, anecdote, ressenti...

10/2020

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Montagne

Derrière la montagne. La face cachée du tableau

Rencontre au sommet entre la bande dessinée et la peinture de montagne : les cadavres exquis des dessinateurs d'aujourd'hui redonnent vie aux oeuvres alpines des grands peintres classiques. La montagne a largement inspiré les peintres des XIXe et XXe siècles, et si leurs oeuvres continuent de nous impressionner, elles ont également trouvé un écho chez des artistes majeurs d'aujourd'hui. Derrière la montagne - La face cachée du tableau propose une synthèse de deux univers passions de la maison Glénat : vingt-sept dessinateurs ont "interprété" vingt-huit tableaux appartenant au Fonds Glénat, à des collectionneurs privés ou aux grands musées alpins. Selon leur fantaisie, leurs références, leurs préoccupations, ils se sont approprié l'envers du décor et ont imaginé ce qui s'est passé avant, pendant, après la scène représentée. Que la montagne leur soit familière ou étrangère, ils ont retrouvé les thèmes traditionnels de son imagier : alpinistes en péril, avalanches, troupeaux et bestiaire fantastique, tempêtes et ciels radieux, refuges et chaumières pittoresques, torrents et glaciers et les ont abordés souvent avec humour, parfois avec pessimisme, toujours avec délectation. Les peintres d'hier à l'honneur sont Charles BERTIER, Eugène Victor BOURGEOIS, Edouard BRUN, Gustave DORE, Emile GODCHAUX, Laurent GUETAL, Jean Baptiste Louis GUY, Ernest Victor HAREUX, Paul HELBRONNER, Johan Barthold JONGKIND, Johann WILHELM, Julius KÖHNHOLZ, Karl-Joseph KUWASSEG, Peter Vilhelm Carl KYHN, Gabriel LOPPE, Mathias Gabriel LORY, Bénédict MASSON, Alexis Nicolas NOËL, Diodore RAHOULT, Hippolyte RAVANEL, François Edme RICOIS. Quant aux dessinateurs contemporains s'étant prêté au jeu : ALFRED, Olivier BALEZ, Fred BERNARD, BOUCQ, BUCHE, CHABOUTE, Glen CHAPRON, COSEY, Nicolas DEBON, Jean-Yves DELITTE, DROUIN, ESPE, David EVRARD, Amélie FLECHAIS, KERAMIDAS, Malo KERFRIDEN, Timothé LE BOUCHER, LOUSTAL, MISS PRICKLY, Mélissa MORIN, PHILAN, Jean-Marc ROCHETTE, Olivier SUPIOT, Didier TARQUIN, TEBO, Ronan TOULHOAT et Olivier VATINE. Il en résulte de ces dialogues artistiques vingt-huit diptyques, pour une soixantaine d'oeuvres au total, présentés au couvent Sainte-Cécile à Grenoble dans une exposition conçue par par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, à découvrir du 6 décembre 2019 au 14 mars 2020.

12/2019

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Ethnologie

Ethnologie française N° 4, Octobre-Décembre 2006 : Sports à risques ? Corps du risque

Le sport de haut niveau apparaît aujourd'hui tel un laboratoire du dépassement de soi où les rapports physiques au monde relèvent de deux logiques différentes : l'une d'évitement et de jeu avec la nature (" fun ", " glisse "), et l'autre d'affrontement et de défi aux autres et à soi (compétition, exploits dans des lieux extrêmes). Ce numéro cherche à explorer la prise de risque, non comme une manifestation pathologique ou transgressive, mais comme une pratique poussant jusqu'aux limites un affrontement et un corps à corps à soi-même, aux autres et à la nature. Car la prise de risque et le risque ne renvoient pas à une pure réalité objective, ils conduisent plutôt à une forme d'engagement et à une manière d'être au monde. Pourquoi risquer sa vie dans l'exercice d'un loisir ? Comment un sportif peut-il affirmer sa libre exposition au danger ? Quelle place le droit fait-il à la liberté de s'engager à ses risques et périls ? Peut-on dire que le risque " a un sexe " ? Articles de spécialistes et témoignages de sportifs proposent de cerner ces questions en approchant au plus près, chacun à leur façon, l'expérience du danger. De l'alpinisme himalayen au kayak de haute rivière, de la plongée sous-marine au parachutisme, du saut dans le vide - BASE-Jump - à la boxe thaïlandaise, sans oublier les prouesses des artistes du cirque, le lecteur est conduit dans des univers très masculins où le risque et la prise de risque ne sont pas identifiés à une menace, mais au contraire à un élément valorisant. Les témoignages des " pros " - à travers leur activité extrême - dévoilent leur calcul des risques, leur souci de la sécurité tout autant que l'incertitude à laquelle ils sont confrontés. Ce sont donc l'observation, la compréhension et l'analyse de cet engagement idéologique et pratique qui sont examinées ici, à travers une certaine culture sportive du risque où les sensations fortes permettent d'accéder au plaisir de vivre, à la saveur et à l'intensité du monde.

10/2006

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Montagne

L'Alpe N° 68, printemps 2015 : Le sexe de l'Alpe. Numéro (presque) érotique

Les Alpes ont suscité (et de longue date !) des représentations très sensuelles de leurs reliefs, de leurs neiges et de leurs rochers, comme en témoignent ces cartes postales dessinées de la fin du XIXe siècle représentant le sommet de la Jungfrau (la vierge) dans des poses parfois très lascives. Beaucoup de légendes des montagnes s'appuient également sur les lignes d'une crête, la forme d'une falaise, la gorge d'un torrent qui évoquent le galbe d'une hanche, les courbes généreuses d'un sein, le visage d'une femme à la longue chevelure, la silhouette d'un couple enlacé ou la forme dressée d'un phallus. Si le premier nu féminin au sommet du mont Blanc fut réalisé dans l'entre-deux-guerres, les Alpes ont servi de décor aux premières photos coquines dès le début du XXe siècle. Les alpinistes partaient d'ailleurs autrefois "déflorer" des sommets vierges et ils y plantaient même parfois des statuettes de... la Vierge. Aujourd'hui, il ne reste quasiment plus de sommets inviolés, mais certains montagnards sont devenus adeptes de la randonnée... nue ! Enfin, que dire de ces pages issues de l'enfer de la littérature alpine qui font la part belle aux grivoiseries, voire de ces romans érotiques ? Car après tout, un couple, légitime ou pas, ne doit pas passer impunément une nuit sous tente en altitude... Quant à l'écrivain Nabokov, sulfureux auteur de Lolita, qui vécut ses dernières années sur les hauteurs de Lausanne, on dit que son goût pour la chasse au papillon devait beaucoup à la forme des ailes déployées qui lui évoquaient l'image d'un... sexe féminin ! Les sciences humaines ne sont pas les dernières à s'être intéressées à la gaudriole. Ainsi, dans les montagnes suisses, attitudes et comportements sexuels jouaient un rôle central dans les luttes de pouvoir aux XVIIIe et XIXe siècles. Certains villages de montagne, hauts lieux de passages, de transhumances et de colportages, recelaient même des maisons closes. Et au fond, que savons-nous des galipettes printanières des petits bergers sur l'alpage ? Réponses dans le numéro de printemps de la revue L'Alpe. Avec la sève qui monte, un numéro diablement érotique !

03/2015

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Récits de montagne

Voyage dans les Grandes Andes de l'Equateur

Dans les pas d'Edward Whymper. Lorsqu'en 1879 Edward Whymper part dans les Grandes Andes de l'Equateur, il a trente-neuf ans et déjà une longue carrière d'alpiniste, d'explorateur, d'auteur à succès derrière lui ainsi qu'une grande notoriété nationale et même bien au-delà du Royaume Uni. Dans l'esprit du public, il est le vainqueur de la Barre des Ecrins, de l'Aiguille Verte et surtout du Cervin dont la première ascension en 1865 lui a assuré la célébrité, mais aussi de violentes critiques à la suite des morts accidentelles de quatre de ses compagnons d'ascension. Quelques années plus tard c'est en direction des Andes de l'Equateur qu'il va tourner son intérêt. Il décide de financer l'expédition entièrement sur ses fonds personnels, modestes, selon ses propres dires, démontrant ainsi une farouche volonté d'aboutir dans un projet très ambitieux pour l'époque, ainsi que d'extraordinaires qualités d'organisation. Il part avec son vieil ami et cependant rival dans la conquête du Cervin, Jean-Antoine Carrel, ainsi que son cousin, Louis Carrel également originaire de Valtournenche dans le Val d'Aoste. Le but officiel de l'expédition en Equateur de 1879-1880 était d'étudier les effets de l'altitude sur le corps humain dont les conséquences étaient alors mal connues. L'intention de Whymper consistait à passer le plus de temps possible sur le Chimborazo pour observer les effets de l'altitude sur lui-même ainsi que sur ses compagnons. Le but était aussi d'étudier le phénomène du mal des montagnes. En dépit du fait qu'il n'ait eu aucune formation scientifique poussée pour ce type de recherche, l'immense travail accompli dans des conditions parfois extrêmes mérite le respect. Un autre de ses projets était de ramener des collections d'échantillons botaniques, zoologiques, géologiques (Whymper utilisa par la suite certains des échantillons de roches en les vendant au public à l'issue de ses conférences) et archéologiques. La quête fut un véritable succès. Enfin, il était question d'accomplir une série de premières ascensions de sommets dépassant largement tout ce à quoi les grimpeurs étaient habitués en Europe. Sur les 212 jours de son séjour dans l'intérieur du pays, seuls 4 jours se déroulèrent au-dessous de 1 200 mètres et au total 36 nuits furent passées au-dessus de 4 300 mètres. Pendant le séjour, il accumula une impressionnante collection de près de 8 000 spécimens. Whymper ramena de son aventure collective une solide liste de premières ascensions, le Chimborazo qui longtemps avait passé pour le sommet le plus haut du monde, le Sincholagua, l'Antisana, le Pichincha, le Cayambe, le Sara-Urcu, le Cotocachi, et le Carihuairazo.

04/2023

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Alpinisme, escalade

Une histoire de l'Everest

Il y a soixante-dix ans, Tenzing Norgay et Edmund Hillary se dressaient à son sommet. Voici une histoire de la plus haute montagne du monde devenue un mythe : l'Everest. Depuis 1953, l'histoire de l'Everest n'a cessé de nourrir les imaginaires. A ce superlatif de l'altitude ont répondu une débauche d'aventures de toutes natures, de diverses importances. Ridicules, pathétiques, merveilleuses, sublimes, folles, mensongères, humbles, des milliers d'ascensions ont fait de l'Everest autre chose qu'une montagne : un mythe. On découvrira dans cet ouvrage l'oxygène, les grands corbeaux, les descentes en parapente, les montées en courant, les insectes les plus hauts, les premières femmes, les pionniers, les vaincus de l'altitude, les faussaires, les Sherpas, les cordes fixes, le Yeti... Une saga tel un feuilleton, avec sa galerie de personnages hauts en couleurs, leurs exploits, leurs grandeurs et décadences. On assistera à la victoire des uns, à la défaite des autres, on rencontrera les fantômes qui hantent la montagne, les divinités qui reposent dans les monastères, on entendra le souffle des yacks, l'hyperventilation des alpinistes en mal d'oxygène. Il y aura des extases au sommet avec des cadeaux déposés dans la neige : chocolat, buste de Mao, statue de Bouddha. On s'étonnera du premier twitt depuis le sommet, des messages codés à l'adresse de Buckingham. On verra un hélicoptère se poser au sommet, un autre se crasher au camp de base. On entendra le chant des cantonniers de l'ice fall et le bruissement des dollars. On s'intéressera aux films, aux livres, aux chants, aux prières... Il y aura des tentes, des piolets, des vestes duvets, des bandes molletières, des poignées autobloquantes, des crampons et des lunettes. On assistera à des records de vitesse et inversement, à de lents enlisements. On visitera des lieux mythiques : Katmandou, Namche, le bar du Rum'Doodle qui offre la gratuité à vie aux summiters. Le livre terminé, le lecteur aura été emporté pendant des heures sur la terre la plus hostile et la plus sublime qui soit. Le seul territoire où il est indiqué que dans la liste des " choses " à incinérer se côtoient le papier toilette et les cadavres humains. Mais aussi le seul lieu où chaque être peut exercer cette liberté d'atteindre consciemment la frontière délicieuse et dangereuse que d'aucuns ont surnommée " la zone de la mort ".

04/2023

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Thèmes picturaux

Le sport dans l'art

LE LIVRE De l'activité ludique à la compétition, le sport sous toutes ses variations est constitutif de nos sociétés occidentales. Aussi est-il peu surprenant que, dès l'époque antique, les artistes se soient saisis de ce motif. Posant au corps le défi de ses limites physiques, le sport est aussi, à sa manière une gageure plastique - ô combien stimulante et féconde. Comment figurer des gestes à la fois singuliers et multiples, restituer la dynamique des mouvements, représenter la tension de l'effort, l'élan du dépassement ... A la lumière d'une vaste approche chronologique, de l'Antiquité à nos jours, cette somme, richement illustrée, envisage autant une étude des esthétiques suscitées ou convoquées par le sport qu'une histoire culturelle de la pratique sportive à travers ses images les plus fameuses, mais aussi sous l'éclairage d'une iconographie moins connue. Des lutteurs athéniens aux sprinteuses contemporaines - en passant par les tournois de chevalerie, la chasse, les jeux de balles, l'escrime, l'équitation, le tir à l'arc, la boxe, le patinage, le tennis, le cyclisme, le football, sans oublier la natation, l'alpinisme, le cricket et les courses automobiles -, c'est une vision inédite du sport qui est proposée au lecteur. Démonstration de prestige, longtemps apanage des élites, l'activité sportive a gagné progressivement les milieux populaires jusqu'à devenir à l'époque moderne une voie d'émancipation, associée à un large mouvement de démocratisation, alors que se précisent les modalités compétitives (championnats, concours, jeux Olympiques) et la recherche toujours plus poussée de la performance. De la statuaire grecque au manga, les artistes témoignent avec une inventivité sans cesse renouvelée de plus de deux millénaires d'une épopée sportive passionnante. LES AUTEURS Yann Descamps est docteur en études nord-américaines de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, maître de conférences en histoire du sport de l'université Bourgogne Franche-Comté et membre du laboratoire C3S (Culture, Sport, Santé, Société). Georges Vigarello, diplômé de l'Ecole normale supérieure d'éducation physique, agrégé de philosophie, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, membre de l'Institut universitaire de France, ancien président du conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France (2000-2008), il est l'un des pionniers de l'histoire du corps et de celle des apparences auxquelles il a consacré de nombreux ouvrages. Aux côtés d'Alain Corbin et de Jean-Jacques Courtine, il a notamment dirigé au Seuil, Histoire de la virilité (2011), Histoire du corps (2005-2006) et Histoire des émotions (2016-2017). Avec les contributions de Véronique Dasen, Antonella Fenech, Julie Gaucher, Sébastien Nadot, Nicole Pellegrin, Jean-Paul Thuillier et Serge Vaucelle.

04/2024

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sociologie du genre

Douze femmes inspirantes qui éclairent notre chemin

Pierre Lunel rend hommage à dix femmes extraordinaires, dix héroines inspirantes, qui se battent pour la défense de la vie et contre la guerre, l'apartheid, l'injustice et tous les massacres : de la terre, des animaux, des montagnes et des océans. Le monde d'aujourd'hui est décourageant et il est compréhensible que beaucoup veuillent baisser les bras. Pourtant il en est qui relèvent le défi. Et de quelle manière ! Ces femmes remarquables que Pierre Lunel raconte ici sont hors normes et cependant proches de nous. Telles des mères ou des soeurs... Il en a rencontré un certain nombre durant sa vie et parmi elles, il en a finalement choisi dix. La plupart sont vivantes et continuent d'agir. Elles l'ont accueilli auprès d'elles pour lui livrer leur vie, leur action, leurs défis et leurs rêves. Toutes ont eu de grands rêves mais le plus beau est de les avoir réalisés. Toutes ont vécu leur rêve plutôt que rêver leur vie. Cela a passionné l'auteur de ressentir ce qui les différencie en apparence et ce qui les unit au plus profond. Elles lui ont fait vivre le courage, l'audace, la ténacité, l'humilité, la compassion et l'amour au féminin. Leur vie est une leçon pour nous tous, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, contre l'abandon, le découragement, la peur et l'amertume. Elles sont des maîtres de vie, sans emphase ni condescendance... presque en s'excusant d'en être un ! Ces dix femmes remarquables se battent contre la guerre, l'apartheid, l'injustice et tous les massacres : de la terre, des animaux, des montagnes et des océans. Elles chérissent les malades, les abandonnés en fin de vie, les baleines et les dauphins. Et tout ce qui vit sur les terres et dans les océans. Elles sont les vraies aventurières d'aujourd'hui... Elles se préoccupent du sacré et le défendent bec et ongles, mais toujours avec le sourire. Rien ni personne ne les ferait reculer car elles sont indomptables ! AMMA est l'un des maîtres spirituels les plus influents aujourdhui. Elle livre des clefs essentielles. BIBI RUSSELL, ancienne mannequin internationale, est une créatrice de mode bangladaise, source de développement culturel et économique local et d'émancipation des femmes. SOEUR EMMANUELLE symbole, dans l'opinion française, de la cause des déshérités. MARIE DE HENNEZEL, psychologue, psychothérapeute et écrivaine française. Elle est connue pour son engagement à l'amélioration des conditions de la fin de vie. MAUD FONTENOY est une immense navigatrice et une farouche amoureuse des mers. Elle est devenue une formidable éducatrice à la nature auprès des enfants des écoles de France. ANITA CONTI fut la première femme océanographe française. ALEXANDRA DAVID NEEL fut la première femme européenne à se rendre dans la cité interdite de Lhassa, au Tibet. CHRISTINE JANIN conquiert le pôle nord et les plus hauts sommets de la terre et infuse son énergie et sa résilience aux enfants et aux femmes malades. LAMYA ESSEMLALI, la " femme pirate ", est à la tête de l'antenne française de Sea Shepherd. MARION CHAYGNEAUD-DUPUY, disciple d'Alexandra David Neel, alpiniste, connue dans le monde pour avoir été à l'origine de l'initiative Clean Everest. D'où leur vient cette force ? En quoi avons-nous tous en nous les dispositions cachées et secrètes pour en faire autant ? C'est ce que Pierre Lunel a essayé de comprendre et de transmettre dans ce livre passionnant. MAUD FONTENOY : " Je suis très touchée par cet hommage qui éclaire mon combat pour la sauvegarde des océans dont nous dépendons tous au nom de la survie de l'humanité " CHRISTINE JANIN : " Ce témoignage m'a emportée ! La vie m'a naturellement guidée des plus hauts sommets de la terre à ceux du coeur... Pierre Lunel le raconte avec force, sensibilité et poèsie. Il trouve les mots pour dire l'indicible et raconter avec justesse ce qui m'a conduite sur mon chemin pas à pas... " Marion Chaygneaud Dupuy : " Quelle sensibilité... Quelle passion. Votre écriture m'a émue ! " Auteur installé dans la Haute Garonne (31780)

04/2024

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Revues

XXI N° 59, été 2022 : Himalaya, la révolution des sommets

Sujet de couverture - Nims Purja, la révolution himalayenne / François Carrel Nims Dai, de son vrai nom Nirmal Purja, est depuis 2019 le détenteur du record de vitesse de l'ascension des 14 sommets de plus de 8000 mètres de la planète, qu'il a effectué en six mois et six jours. En 2020, avec les mêmes méthodes logistiques lourdes et toujours avec un groupe d'alpinistes exclusivement Népalais, il s'est adjugé un autre mythe convoité : la première ascension hivernale du K2 au Pakistan, dernier 8000 jamais gravi en hiver. "14 Peaks : nothing is impossible" , le documentaire sur Nims Dai diffusé mondialement par Netflix en décembre dernier a fait sensation et la version française de son best-seller Beyond Possible parait ce printemps en France. Derrière les performances physiques, logistiques et médiatiques de cet ancien Gurkha de l'armée britannique se dévoile un tournant dans l'histoire de l'himalayisme. D'abord, c'est une sorte de décolonisation que ce Népalais réalise, en se réappropriant la mythologie de ces très hautes montagnes. Les Occidentaux y ont tenu le premier rôle depuis un siècle, tandis que les Népalais étaient cantonné au rang de simples porteurs d'altitude, malgré leur rôle essentiel. Aujourd'hui les Népalais, derrière Nims Dai, retrouvent leur fierté en revendiquant le leadership. Au delà de la sphère sportive, c'est bien de business dont il s'agit : les Népalais assurent désormais eux-même une part de plus en plus importante du très lucratif marché des expéditions commerciales sur l'Everest. Nims Dai, qui a lui même créé son agence anglo-népalaise haut de gamme, entend régner sur le marché, et vise en parallèle celui des 7 Summits, les points culminants des sept continents. Ces acteurs Népalais, Sherpas pour la plupart, reprennent et amplifient cependant les travers de la course à la très haute altitude inventée par les Occidentaux : suréquipement et surfréquentation des voies classiques des sommets les plus connus, dont Everest, généralisation de l'usage de l'hélicoptère pour les approches, utilisation de plus en plus massive et précoce de l'oxygène supplémentaire, médiatisation et marketing débridés. Ce reportage sera à la fois le portrait d'un athlète et d'une personnalité exceptionnelle, le récit d'un tournant dans la longue histoire de l'himalayisme, dont Nims Daï est la figure emblématique, et la description de ses dérives qui mènent chaque année toujours plus de touristes d'altitude fortunés au sommet de l'Everest, malgré la perte de toute dimension de performance sportive de cette ascension et prix de drames humains, certains déjà survenus, et de ceux à venir, redoutés. Dans ce contexte, gravir les plus hauts sommets du monde a-t-il encore un sens ? Le silence des mots / Gaël Faye, Michaël Stzanke Victimes de viol pendant le génocide des Tutsis en 1994, en pleine opération Turquoise dirigée par la France, ces Rwandaises se sont confiées à l'écrivain Gaël Faye, qui vit aujourd'hui à Kigali. Le business des otages sahéliens / Anthony Fouchard Ils seraient entre 300 et 400 otages aux mains des groupes djihadistes qui tentent de contrôler l'immense espace sahélien. Des otages dont on ne parle jamais, car ce sont des hommes ordinaires, maliens, burkinabés ou nigériens dont les groupes islamistes négocient la libération contre quelques milliers d'euros. Cette criminalité est devenue l'un des principaux moyens de financement des djihadistes. A Madagascar, la vérité reste sur sa faim / Emre Sari Tout le monde semble d'accord : la famine dans le Sud de l'île est due au réchauffement climatique. Cela arrange bien le Président qui se trouve déresponsabilisé et invite les médias français tous frais payés pour lui tresser des louanges. Mais en fait, les raisons sont multiples : l'insécurité, les bandits qui pillent les ressources, et surtout, des décennies d'incurie gouvernementale. Alors, pourquoi l'ONU et les ONG s'en tiennent-elles à la version officielle ? Contre-enquête sur une famine. Poids-lourds anti-mafia / Angelo Mastrandrea En Italie, quand les entreprises appartenant à la mafia leur sont confisquées par la justice, elles font souvent faillite. Sauf à Catane, en Sicile, où une poignée de salariés ont réussi à racheter leur société de transport et à la faire revivre, malgré des tonnes d'embûches. BD - L'île, le millionnaire et les écolos / Bruno Lus et Vincent Sorel Depuis qu'il a racheté l'île de Berder, dans le golfe du Morbihan, un millionnaire fait la loi. Michel Giboire, patron de l'immobilier, entend la transformer en complexe hôtelier. Des retraités bretons l'ont fait plier. Vécu- Charly et le Prince / Haydée Sabéran Charly travaillait pour une conciergerie de luxe au service d'un membre de la famille royale saoudienne à Paris. Comme le génie de la lampe, il exauçait tous les voeux du prince. Il a mis en route une Xbox le matin de Noël pour 500 euros de pourboire. Déniché un tigre, un faucon, une table de gynécologue, de la cocaïne. Réalisé des films pornos en streaming. Mais jusqu'où accepter un caprice ? Quand il s'est agi de trouver une prostituée mineure, il a dit stop. Grand entretien Le cinéaste Marco Bellochio par l'écrivain Olivier Guez.

07/2022