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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 3, 1e partie, Protagoras, Edition bilingue français-grec ancien

"Protagoras est arrivé" : c'est par cette "bonne" nouvelle que le jeune Hippocrate tambourine à la porte de Socrate, que débute l'un des plus fameux dialogue de Platon. Il n'en faut pas plus à Socrate pour conduire son disciple à la rencontre du sophiste, il n'en faut pas davantage à Platon pour introduire son lecteur dans un tableau pittoresque de l'Athènes intellectuelle de son époque. Chez Callias se retrouvent, et s'opposent, les "philosophes", groupés derrière Socrate et les "sophistes" réunis autour du célèbre Protagoras. C'est l'occasion pour Platon de réaliser une truculente galerie de portraits et de laisser libre cours à sa verve comique. Entre les distinctions subtiles d'un Prodicos et l'emphase ridicule de Hippias, les sophistes sont les proies de l'ironie socratique, à l'exception de Protagoras : derrière la parodie du milieu des sophistes se cache une opposition de fond entre l'idéalisme platonicien et le relativisme de Protagoras. Notre édition des Oeuvres Complètes de Platon a choisi d'isoler ce chef d'oeuvre qu'est le Protagoras. A la fois léger et profond, Platon fait ici culminer l'art du dialogue. L'introduction présente les sophistes, dont nous ne savons malheureusement que peu de choses, en insistant sur Protagoras. Les informations historiques concernant le sophiste d'Abdère sont relatées brièvement et complétées par quelques points de repères théoriques des plus précieux. Le mythe de Prométhée, raconté par Protagoras fait l'objet d'un commentaire rigoureux, tandis que l'histoire de la tradition manuscrite est relatée de manière succincte. L'ouvrage est en outre assorti de notes qui accompagnent et éclairent la lecture.

10/1984

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Religion

Promotion de la foi sur la route des temps nouveaux

Notre époque est marquée, dans ses modes de pensée comme dans ses modes de vie, par de profonds bouleversements, L'Eglise elle-même, n'étant pas hors du temps, ne peut éviter d'en porter sa part. Le discernement n'est pas aisé, actuellement, entre ce qui représente pour elle une promesse de renouveau authentique ct ce qui ne constitue qu'une très mondaine parodie de ce renouveau. Ce n'est pas la première fois que dans l'histoire chrétienne, la partie se joue serrée entre l'une et l'autre, Seulement, cette fois, c'est nous qui sommes les acteurs, et c'est par nous que doivent s'effectuer d'urgence des discernements. Ce livre veut être une brève analyse des signes des temps, à l'intention de ceux qui jugent que la recherche ne dispense jamais de la fidélité doctrinale. Exposant ses raisons, l'auteur prend parti pour l'Eglise, telle qu'elle chemine aujourd'hui en Dieu, guidée par ses pasteurs, Paul VI ouvre la marche et il n'y a de route praticable que celle où Il s'est engagé, à la suite du Christ, Cette route passe par la contradiction et la croix. Paul TOINET est prêtre. Il a consacré jusqu'à maintenant l'essentiel de son ministère à l'enseignement. Il souhaite contribuer à la rencontre entre l'intelligence de l'homme moderne et la foi de l'Eglise, sur la base d'une philosophie ouvertement chrétienne. l\1ais dans cet ouvrage, il évite résolument des considérations trop techniques. Son propos est d'indiquer quelques repères indispensables pour aider le croyant à se retrouver au milieu des problèmes confus du moment.

04/1997

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Littérature française

Dix moutons

Dans ce livre : Tome 1 - La Goinfre Mort tombée des cieux. Une bien belle épopée des Dix moutons ; Tome 2 : Guerre des gangs à Chicago. Un polar joliment ficelé des Dix moutons Ce livre contient les deux premières histoires d'une série destinée à s'étoffer. Récits de genre (une épopée, un polar), illustrés, à l'humour détonant et corrosif dans les textes comme dans les dessins, ils sont à la fois parodie et hommage appuyé aux livres et films dont ils reprennent les codes pour mieux les détourner et en jouer. Dans chacune de ces histoires, dix moutons, anthropomorphiques ou non, se retrouvent systématiquement à lutter contre l'absurdité d'un Destin féroce. Dans chacune de ces histoires, systématiquement, neuf moutons mourront irrémédiablement de morts toutes plus incongrues les unes que les autres, et un seul, systématiquement, vaincra la cruelle adversité. Original à tout point de vue, Dix Moutons n'entre pas dans les habituelles astreintes de l'Oulipo. Les contraintes, fortes mais fluides dans la narration, qui construisent ces textes restent dissimulées derrière le récit. Au-delà du systématisme de la mort des moutons, et du respect-détournement du genre dans chaque histoire, on découvrira pour l'épopée, un travail particulier sur les registres de langue, les formes lexicales ou syntaxiques. Pour le polar, l'intertextualité : le texte entier de cette guerre des gangs est bâti en dissimulant des extraits (plus d'une soixantaine) de classiques de la poésie française, du XIIe au XXe siècle, depuis Marie de France jusqu'à Guillevic et Yves Bonnefoy. L'annexe de fin permettra au lecteur curieux de les retrouver tous.

03/2023

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XVIIIe siècle

L'Audace de la liberté

Paris, le 3 novembre 1793. Après plusieurs mois de détention et une parodie de procès, Olympe de Gouges, condamnée par le Tribunal révolutionnaire, est la première femme à périr sous la guillotine à la suite de Marie-Antoinette. Arrivée de sa province natale vingt ans auparavant, cette fille naturelle d'un poète, essayiste et dramaturge élu à l'Académie française, ambitionne d'embrasser la carrière littéraire, en dépit d'une éducation qui ne l'y prépare pas. Dans l'effervescence de ce siècle des Lumières, tandis que l'on repense la place de l'homme au sein de l'univers, Olympe songe à celle des femmes et plus largement des opprimés. Son instinct politique s'éveille ; sa plume se fait acerbe. Elle devient une pionnière de ce que l'on nommera ultérieurement le féminisme, tout en s'insurgeant contre l'esclavage à travers des pamphlets et des pièces de théâtre. La Révolution génère un formidable élan d'espoir, l'incitant à se jeter à corps perdu dans la bataille avec un courage et une détermination qui forcent le respect. Eblouissante en un combat que Karin Hann nous restitue dans un récit alerte et documenté, cette femme au destin romanesque, trop souvent méconnue, nous émeut, nous interroge et nous emporte indéniablement vers un idéal qu'elle aura incarné jusqu'à son dernier souffle : l'audace de la liberté. Karin Hann, doctorante en lettres, est notamment l'auteur des romans historiques Althéa ou la Colère d'un roi (Robert Laffont, 2010), Les Lys pourpres (2012), Les Venins de la Cour (2013), Raison souveraine (2015) et Reine des Lumières (2017) aux Editions du Rocher.

03/2022

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Gestion

LA GALAXIE COCA-COLA. Edition 1999

Et si le Coca-Cola n'était pas une boisson ? S'il ne l'était qu'accessoirement ? S'il fallait dire en somme : peu importe l'ivresse pourvu qu'on ait le flacon ? Au fil des ans, le fameux breuvage s'est effacé derrière ses signes : la bouteille, le nom, l'écriture en pleins et en déliés, la ligne dansante. Et ceux-ci de pastiches en parodies, de citations en détournements - mènent une vie parallèle, aux antipodes de leur vocation première. Tout nous porte à croire que le centre ne commande plus entièrement l'immense configuration symbolique. Il est encore en mesure d'en infléchir la course, mais sa marge de manœuvre devient étroite. Toutes amarres rompues, la galaxie Coca-cola court dès lors le risque d'emprunter une trajectoire qui n'est pas celle que les spécialistes d'Atlanta ont calculée et de dériver à l'infini. A nous de comprendre en quoi cela nous concerne. " Toute l'histoire y est, les origines, la conquête du monde, la différence entre Coca-Cola et Pepsi-Cola (enfin !), le mythe ", écrivait Willem dans Charlie-Hebdo lors de la première parution de cet essai. Cette nouvelle édition a été revue et augmentée d'une postface : " Les enfants de Marx et de Coca-Cola ".

09/1999

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Littérature française

Adieu Sidonie

Jean Baptiste (sans trait d'union), peintre de batailles en chômage, rêve, derrière ses persiennes, de pêches et d'horions. Soudain, une flèche imprévue l'atteint au coeur : c'est une vision féminine et fugitive. Il se précipite mais, après ce coup de foudre, s'installe le silence des espaces infinis. L'objet de sa passion a disparu dans une petite automobile jaune canari. L'émuIe de Meissonier s'élance à sa poursuite, sur-le-champ et sur une vieille moto. Deux Simon l'accompagnent, l'un qui parle toujours et l'autre qui ne dit jamais rien. A chaque étape, ils interrogent les gens du pays, faisant de Sidonie un portrait toujours nouveau (car l'amour et la mémoire ne font pas bon ménage). Où peut les conduire un itinéraire ainsi dessiné ? Au désespoir ou au bout du monde, tout dépend de la philosophie que l'on pratique. Ce récit un tantinet agité se double d'un périple littéraire. Chaque chapitre a son décor, sa flore, sa faune, son climat. Les lecteurs s'amuseront (si ça les amuse) à retrouver Flaubert, Queneau, Jarry, Sterne, et jusqu'à l'auteur d'Adieu Sidonie qui n'hésite pas à se parodier lui-même sans façons.

10/1969

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BD tout public

Tintin, bibliographie d'un mythe

Quelque trente ans après la mort de Georges Remi, dit Hergé, la littérature secondaire le concernant s'avère prolifique. Les aventures de Tintin, qui représentent son oeuvre essentielle, ont notamment suscité un engouement qui ne se dément pas : commentaires et analyses de toutes sortes, études spécialisées, prolongements ludiques, réécritures, parodies et pastiches, mais aussi investigations sur la vie intime de l'auteur, reconstitution de ses méthodes de travail, témoignages, hommages, critiques ... On n'en finirait plus d'énumérer les genres littéraires qu'illustre cette bibliothèque tintinophile. Comment s'orienter dans un tel raz-de-marée éditorial ? Dominique Cerbelaud et Olivier Roche en ont établi une bibliographie raisonnée et critique, où l'érudition rivalise avec l'humour. Chacun des titres (pas loin de 400 au total...) fait l'objet d'une notice précise qui en indique le contenu, la valeur et, le cas échéant, les limites. Une petite vignette en couleurs en reproduit la couverture. On donne également une description physique de l'ouvrage (taille, nombre de pages, et éventuellement indications sur les éditions successives, les tirages de tête, etc.). Voilà donc une publication qui sait joindre l'utile à l'agréable, et qui séduira tous les jeunes de 7 à 77 ans !

08/2014

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Opéra

Hervé le Père de l'opérette

Qui devinerait derrière Hervé, l'auteur de la gentille Mam'zelle Nitouche, un bouillonnant compositeur, si surprenant que l'impitoyable R. Wagner se déclara tout à fait " étonné, charmé, subjugué " par ce musicien français. On partage bien ce sentiment lorsqu'on suit cet artiste hors du commun dans son épopée aux mille rebondissements. Parti tout jeune de son Nord natal, Hervé débarque à l'église Saint-Roch à Paris, invente l'opérette avec les fous de l'asile de Bicêtre, se retrouve organiste sérieux à Saint-Eustache le matin, et compositeur déluré le soir, dans les théâtres du boulevard du Crime... Puis le voici créant son propre théâtre, les Folies-Concertantes si bien nommées ! Là, il encourage J. Offenbach, va même jusqu'à chanter, en travesti, dans son premier opéra bouffe à succès... Ainsi, à suivre ce personnage fantasque, sommes-nous de plein fouet dans une chronique sociale du XIXe siècle, balancés entre Offenbach, qui courtise la bourgeoisie impériale, et Hervé, le " compositeur toqué ", qui enchante le peuple dans de grandioses parodies. R. Queneau vit en lui " le premier des Surréalistes ". Ancien Journaliste à France-Culture, J. Rouchouse reconstitue l'ambiance bouffonne du milieu du XIXe siècle, grâce à la biographie rocambolesque du créateur de l'opérette, Hervé (1825-1892).

09/2023

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Dictionnaires de BD

Dictionnaire insolite d'Astérix

Il ne s'agit pas du énième ouvrage sur le héros gaulois le plus connu au monde, non ! Il s'agit DU livre de référence qui manquait, celui qui dévoile les anecdotes encore inconnues du grand public sur tous les albums mais aussi les dessins animés, les films, les parcs d'attractions, les produits dérivés, les publicités et bizarreries diverses, les parodies, les éditions étrangères... On y analyse les personnages marquants, les thèmes essentiels de l'univers Astérix, de B comme " Bagarres " à V comme " Village " en passant par F comme " Femme " ou encore P comme " Publicité " ! ... Le livre est illustré par des images des albums, mais aussi un grand nombre d'images rares (produits dérivés, affiches étrangères, objets insolites) ou inédites, tirées des archives Pilote, Uderzo et Goscinny, de collections privées ou encore de celles de la BnF... Philippe Durant, grand spécialiste de la culture populaire, a pu interviewer au fil des années non seulement Albert Uderzo et Anne Goscinny, mais aussi Pierre Tchernia, Alain Chabat ainsi que tous les réalisateurs, doubleurs, acteurs qui ont marqué la série sur petit et grand écran. Cet ouvrage accompagne la sortie du 39e album de la série, Astérix et le Griffon (21 octobre).

11/2021

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Littérature française

Alice au Pays des Merveilles. Une nouvelle de Lewis Carroll (édition illustrée)

Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (titre original : Alice's Adventures in Wonderland), fréquemment abrégé en Alice au pays des merveilles, est un roman publié en 1865 par Lewis Carroll. Il a été traduit en français pour la première fois en 1869 par la même maison d'édition (Macmillan and Co). Lors de sa première écriture, le livre n'était pas destiné aux enfants. L'écriture fut reprise une seconde fois pour les enfants en conservant les personnages merveilleux qui la rendaient si attrayante pour ce jeune public. Le roman foisonne d'allusions satiriques aux amis de l'écrivain et aux leçons que les écoliers britanniques devaient mémoriser à l'époque. Le pays des merveilles décrit dans le conte joue sans cesse avec la logique. L'ouvrage reste populaire au xxie siècle, aussi bien auprès des enfants que des adultes. Le livre a connu une suite intitulée De l'autre côté du miroir. Les adaptations cinématographiques combinent souvent des éléments des deux livres. L'écrivain américain Martin Gardner a publié The Annotated Alice qui regroupe Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir accompagnés des poèmes victoriens que Lewis Carroll parodia dans le corps du texte.

03/2023

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Littérature française

La marquise d'enfer

Qui se doutait que Lise Deharme était membre du M. L. F. depuis toujours ? Mais pour elle cela signifie Mouvement de Libération des Fées, et ses romans en sont pleins, sous les aspects les plus inattendus. Ainsi en va-t-il de cette Lise, ravissante enfant qui porte bien son prénom, sans savoir qui le lui a donné, car elle ne se connaît ni père ni mère. Et ce n'est pas Alouette, sa fidèle suivante-complice, qui pourrait le lui dire, ni le richissime Richard Coeurdelion, amant fougueux aux inépuisables cadeaux. Mais qui donc, au juste, est la belle Marie-Ange, marquise d'Enfer ? Dans un tourbillon de fêtes, d'amours, de soupers et d'extravagances, où valsent le valet charmant, M. de Rubempré, né Balzac, un archiviste et un jardinier sans âge, l'étrange marquise laissera deviner, bribe après bribe, les capricieuses fantaisies de la vérité. Dessinée avec une plume aussi légère, aussi inventive que celle de Léonor Fini, cette oeuvre de poète - qui s'amuse à parodier les situations classiques du mélodrame - est une farandole d'images et de songes, avec des arrêts soudains, des aveux, des angoisses ; aussitôt effacés par l'élégance d'une écriture au vif-argent.

01/1977

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Littérature étrangère

Le Monde selon Garp

Alors qu'en 1943, face à une contraception défaillante, le souci de bien des femmes reste d'avoir un homme sans avoir d'enfant, la préoccupation de l'excentrique Jenny, infirmière dans un hôpital bostonien, est au contraire d'avoir un enfant bien à elle, mais surtout pas de fil à la patte. C'est pourquoi elle jette son dévolu sur le sergent technicien Garp, " opérationnellement " intact en dépit de son cerveau endommagé. De cette éphémère union naîtra S.T. Garp. Impossible d'emprisonner en quelques phrases ce roman qui ne ressemble à aucun autre - une œuvre débordante d'humour et d'énergie qui, par ses personnages colorés, exubérants, dingues, son foisonnement de péripéties et d'incidents rocambolesques, nous impose la vision d'un monde grotesque, chaotique, pétri de violence. Une parodie de notre monde où, comme le remarque un personnage, " l'assassinat est un sport amateur de plus en plus répandu ". Le Monde selon Garp, c'est d'abord le récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre (devenue féministe malgré elle), et son fils écrivain, tous deux dotés d'un individualisme forcené. Leur œuvre demeurera incomprise et sera déformée, exploitée par autrui. Le Monde selon Garp, c'est aussi l'histoire irrésistible, émouvante, tragique, d'un homme généreux et angoissé aux prises avec ses rôles de fils, d'amant, d'époux, de père. Le Monde selon Garp, c'est enfin un merveilleux commentaire sur l'art et l'imaginaire, la preuve éclatante que l'outrance et le baroque peuvent " éclairer " avec une incomparable justesse notre monde. Selon Garp, " le romancier est un médecin qui ne s'occuperait que des incurables... et nous sommes tous des incurables. "

01/1980

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Littérature étrangère

Etoile blanche sur fond blanc

Ce récit, à la première personne, qui se présente comme la transcription du carnet de bord électronique de Gwern des Excuses, le personnage principal, se compose de deux intrigues. C'est en effet, d'une part, une parodie burlesque de la Seconde Guerre mondiale qui nous montre Gwern s'enfuyant du Bas Pays contrôlé par la puissance étrangère du Pays de l'Exil et sa sinistre police secrète des Corps sans Ames pour aller chercher refuge dans une nation voisine. Promu " messager de guerre " dans le Petit Pays - celui dont le drapeau est une étoile blanche sur fond blanc - il parviendra, en dépit de l'aide fort peu efficace de ses deux compagnons de voyage, Romano Safran et Pèlerin du Monde, à rallier à sa cause divers Etats dans lesquels le lecteur s'amusera à reconnaître la Bretagne, la France, l'Irlande et l'Inde. Le Petit Pays sera finalement victorieux, ainsi que nous l'apprendrons, de manière oblique, dans les dernières lignes du roman, mais tous les héros n'en sortiront pas vivants, et la dernière page du livre suggère que le régime instauré par le nouveau occupant n'est guère différent de celui de l'occupant précédent. Le propos peut paraître grave, il n'en est rien; et même si le texte révèle une profondeur et un sérieux indéniables, la surface, émaillée de jeux de mots, de personnages et de péripéties cocasses, est particulièrement divertissante. D'autre part, en contrepoint à cette intrigue " politico-historique " et mêlée à elle, se déroule l'histoire sentimentale des amours contrariées de Gwern et de Caresse du Cœur, ce qui nous vaut de très beaux passages lyriques où le personnage évoque sa bien-aimée. Un ouvrage aux facettes multiples.

01/2003

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Littérature française

Oeuvres. Tome 1, Conte de fées à l'usage des moyennes personnes ; Trouble dans les andains ; Vercoquin et le plancton ; J'irai cracher sur vos tombes

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Ouvres romanesques 1 Pour ses premiers textes romanesques (1942-1946), Vian se lance allègrement dans la parodie. Son Conte de fées déjanté moque le genre tout en bénéficiant de sa gratuité. Trouble dans les andains introduit le Major, dans des aventures de B. D. mêlant la gauloiserie à la chasse au trésor. Vercoquin et le plancton chante l'épopée des zazous, des ingénieurs de bureau et des surprises-parties. J'irai cracher sur vos tombes, fausse traduction d'un pseudo-Américain, canular littéraire mais puissant fantasme érotico-sanglant, est un vrai thriller sur le racisme aux U. S. A. Gilbert Pestureau Conte de fées à l'usage des moyennes personnes Trouble dans les andains Vercoquin et le plancton J'irai cracher sur vos tombes

10/2019

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Poches Littérature internation

Le roi des pirates

Publié la même année que Robinson Crusoë (1719), Le Roi des Pirates relate les aventures très peu véridiques d'un forban très réel, lui : le capitaine Avery. Aussi fameux qu'insaisissable, il défraie la chronique, s'attaquant aussi bien aux navires de la Compagnie des Indes qu'à ceux du Grand Mogol, dont il capture la fille. Le bruit court qu'à l'autre bout du monde, sur l'île de Madagascar, s'est constituée une colonie de pirates dont il s'est proclamé roi... Epopée flamboyante ? Nullement. Ce pirate a l'amour du travail bien fait, le souci des comptes bien tenus, l'obsession de la sécurité, bref, la mentalité d'un négociant consciencieux. La course est pour lui un métier comme un autre et le butin, un capital à protéger. Daniel Defoe pose ici le problème d'un certain rapport à l'actualité. Dans cette fausse autobiographie, le pirate-mercanti n'est pas pris au sérieux. Pas plus que les écrivains ou journalistes peu scrupuleux qui exploitent le goût du sensationnel. L'auteur s'amuse. Il parodie les vies de criminels célèbres, démonte le mécanisme des récits à scandale et joue avec les règles de la fiction qui permettent de mentir en toute impunité : "Cette relation (...) ressemble plus à l'histoire du capitaine Avery qu'aucune autre publication à ce jour. Et s'il n'est pas prouvé que le capitaine a écrit lui-même ces lettres, l'éditeur affirme que nul autre que le capitaine lui-même ne pourra jamais les rectifier"... L'"éditeur" ne risquant pas d'être pendu comme son pirate, il invente allègrement et multiplie les clins d'oeil pour le plus grand plaisir des lecteurs modernes, surpris par une aussi fraîche insolence.

04/2006

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Histoire de France

A l'intérieur d'un camp de travail nazi. Récits de survivants : mémoire et histoire

27 octobre 1942 : 4 000 juifs du ghetto de Wierzbnik sont déportés au camp d'extermination de Treblinka Il et près de 1 600 sont envoyés comme main-d'oeuvre à Starachowice, dont le chef de la police criminelle est un certain Walther Becker. 8 février 1972 : la cour de justice de Hambourg acquitte Walther Becker, le lavant de l'accusation de crimes de guerre commis à l'encontre de la population juive du ghetto de Wierzbnik, au motif de témoignages peu fiables et divergents. Devant ce qui lui semble être une parodie de justice, Christopher R. Browning se penche sur les récits des survivants et les interrogatoires réalisés en vue du procès Becker. Il s'attache alors à un " objet " historique relativement peu étudié pour lui-même faute de documentation, le camp-usine de travail forcé. S'appuyant sur les 292 témoignages de victimes du camp de Starachowice recueillis de 1945 à 2008, il écrit une magistrale histoire des camps-usines de cette ville industrielle polonaise et soumet à l'analyse critique les témoignages oculaires qu'il confronte les uns aux autres. Cette recherche inédite sur un des aspects du génocide juif nous place au coeur des histoires d'héroïsme, de compassion, mais aussi de corruption, de choix contraints et désespérés d'hommes et de femmes, de parents et d'enfants, qui sont autant de stratégies de survie. Après Des hommes ordinaires. Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne (1994), Politique nazie, travailleurs juifs, bourreaux allemands (2002) et Les Origines de la Solution finale. L'évolution de la politique anti-juive des nazis (2007), Christopher R. Browning, professeur d'histoire à l'université de Caroline du Nord, signe pour la collection " Histoire " un nouvel ouvrage de référence.

10/2010

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Divers

L'épopée infernale. Le livre dont vous êtes l'héroïne

Vous avez toujours rêvé de vivre l'aventure, la vraie, avec un grand A ? Vous voulez du frisson, de l'adrénaline ? Qu'à cela ne tienne, on va vous en donner ! Laissez au vestiaire vos slips en peau de bêtes, vos casques à cornes et autres armures en fer ridicules. Vous n'en aurez pas besoin là-bas. Pas plus que de votre gros glaive. Dans le dangereux et terrifiant monde de la BD, vous ne pourrez comptez que sur votre crayon et votre carton à dessin pour vous défendre. Il faudra avoir le coeur solide, d'autant que pour augmenter la difficulté et corser sévèrement les épreuves, vous incarnerez non pas un auteur mais une AUTRICE. Avec L'EPOPEE INFERNALE, Emilie Plateau parodie les mythiques livres " dont vous êtes le héros " qu'on pouvait lire adolescent dans les années 90. Sauf qu'au lieu de vivre une épopée d'heroic fantasy, on va subir les mésaventures quotidiennes d'une autrice de bd. De l'envoi d'un nouveau manuscrit à des maisons d'édition à sa publication en livre, en passant par les invitations à des festivals ou à des rencontres-dédicaces en librairies, Emilie Plateau passe au peigne fin le microcosme de la bande dessinée et dénonce avec humour aussi bien la situation précaire des autrices et auteurs en général que le combat de longue haleine des femmes dans un milieu encore bien trop souvent sexiste et misogyne. Les lectrices et les lecteurs devront faire des choix cruciaux pour progresser dans cette quête interactive et déjouer les pièges d'un parcours semé d'embûches. Et qui sait ? Peut-être à la fin remporteront-iels le Saint Graal convoité par tant d'autrices et auteurs de bande dessinée : le Fauve d'or à Angoulême !

10/2021

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Faits de société

Lettre à la jeunesse gabonaise. Pour une intensification de la résistance morale et intellectuelle à la saga despotique des Bongo

Au moment où les pays arabo-musulmans opèrent une mue grâce à des révolutions démocratiques, l'Afrique centrale, quant à elle, s'enlise dans des successions dynastiques. Les autocrates d'hier ne se sentent pas menacés. Les fils d'anciens despotes, délégitimés par les populations, sont légitimés par la communauté internationale qui refuse de voir dans ces nouveaux régimes politiques l'expression insidieuse du "pouvoir voyou". Le Gabon en est un exemple flagrant. Depuis 1990, ce pays est le théâtre de coups d'Etat électoraux. Arrivé au pouvoir grâce à une parodie électorale, Ali Ben Bongo a mis en place la stratégie politique de l'anaconda, qui avait déjà bien réussi à son père. Elle consiste à étouffer les voix discordantes, à se servir des forces armées pour consolider sa mainmise sur le pays, à verrouiller l'appareil de l'Etat ainsi que les institutions dites républicaines, à refuser au peuple gabonais le libre choix de ses dirigeants politiques, mécanisme de contrôle du pouvoir pourtant nécessaire à la bonne gouvernance et au développement économique. L'émergence reste pour l'instant un mantra creux. Comment y croire au sein d'un Etat régi par l'arbitraire, contrôlé à tous les étages par un seul parti politique (le PDG) et un Ali Ben Bongo issu d'une tradition politique profondément corrompue ? Résister à un tel régime n'est pas l'affaire d'un jour. D'une échéance électorale. De quelques manifestations ponctuelles et sporadiques souvent réprimées. Le refus de tout ordre politique illégitime procède d'une position morale et philosophique. Il s'agit d'un Etat d'esprit. Il est affirmation de son être-au-monde. Jusqu'au triomphe de l'ordre juste. Légitime. Mais ce nouvel ordre ne viendra pas de lui-même. Il devra être arraché par la lutte. L'émergence véritable du Gabon apparaît alors consubstantielle à la violence.

09/2011

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Cinéma

L'Avant-Garde au cinéma

De 1995 à 2005, Lars von Trier et ses amis ont fait scandale par l'intransigeance de leurs manifestes, des déclarations provocantes à l'endroit de l'industrie du cinéma, et des films censés appliquer leur programme. Ils proclamaient par là leur appartenance à une nouvelle " avant-garde ", le Dogme. Ce mouvement, écartelé entre parodie et radicalité, a aujourd'hui vécu, mais il n'en a pas moins affiché les traits distinctifs d'une position au sein du champ cinématographique et de la société, dont les premières manifestations remontent au début des années 1920 : violence rhétorique, renversement des valeurs, politique de groupe, d'emblée, pensée comme internationale, dépassement de l'art dans la vie. Ce livre entend reprendre la question de " l'avant-garde au cinéma " en s'interrogeant sur ses conditions de possibilité à la fin du XIXe siècle où la catégorie émerge dans les arts, en même temps que le cinématographe - qui ne peut y participer étant donné la nature du spectacle qu'il propose et ses modalités de production. Comment dès lors les avant-gardes artistiques ont-elles appréhendé le cinéma qui leur était extérieur, et comment celui-ci a-t-il vu se développer des positions d'avant-garde en son sein ? Dès les années 1920, on a voulu réduire l'avant-garde à un style, une école, un genre, avant de la cantonner dans le territoire à part d'une bohème ou, au contraire, on a souhaité voir l'" avant-garde nouvelle " s'inscrire dans le renouvellement du cinéma institutionnel (Astruc, 1946, Bazin, 1952). Ainsi, l'avant-garde n'a-t-elle de cesse de " finir " et de " revenir " dans des antagonismes qui sont loin de n'être qu'esthétiques.

06/2005

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Policiers

La peine capitale

La dernière fois que Joaquín était venu le voir, le vendredi, Chacaltana l'avait trouvé un peu pâle. " Prends soin de toi. Tout ira bien ", lui avait-il dit. Apparemment, il avait tort. Félix Chacaltana Saldívar est assistant archiviste au Palais de Justice de Lima. Fonctionnaire tâtillon, il vit sous la coupe de sa mère, une veuve austère, bigote et mal embouchée. Il aime l'ordre, le code pénal, le bouillon de poulet et sa fiancée Cécilia, qu'il essaye en vain d'embrasser. Jusqu'au jour où il tombe sur un procès-verbal rédigé à la hâte et qu'il ne sait pas où classer. Profondément incommodé par cette mystérieuse " irrégularité administrative migratoire mineure ", il découvre dans la foulée que son seul ami, le professeur Joaquín, a disparu. Au coeur de la coupe du monde de 1978, au rythme des matchs qui paralysent la ville (et dont Chacaltana semble se moquer éperdument), notre parfait Candide se lance bien malgré lui dans une enquête sordide sur fond d'opération Condor, mettant à jour les basses oeuvres des services secrets latino-américains cornaqués par la CIA. Jamais à court de naïveté, il promène sa bonne foi sans faille dans un Pérou en plein renouveau démocratique, et croise tour à tour des activistes méfiants, un amiral de l'Intelligence navale, une belle blonde mystérieuse et un vétéran de la guerre d'Espagne, tous plus rompus que lui aux secrets du monde. Roncagliolo raconte les années de formation de l'anti-héros d'Avril rouge avec un incroyable talent. On passe sans crier gare de la parodie au pur roman noir, sans jamais perdre l'humour ni le plaisir. Finalement, la naïveté est peut-être aussi une forme de courage...

04/2016

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Littérature française

Contes et nouveau recueil de conte de fées. 2 volumes

Les contes des années 1730-40 relèvent d'une esthétique rococo en plein essor à la même époque. L'ouvrage a l'avantage de réunir un ensemble de contes majeurs de cette période et de cette esthétique : Moncrif, Pajon, Saint-Hyacinthe. Il regroupe un ensemble de titres parus entre 1715 pour le plus ancien (Moncrif, Histoire de Zéloïde et Amanzarifdine) et 1747 pour le plus récent (Pajon, Histoire du Roi splendide et de la Princesse Hétéroclite), avec une majorité de textes composés dans une décennie allant des années 1735 à 1745 : celles qui couvrent précisément ce que les historiens de l'art appellent " la génération 1700 ", qui arrive à maturité dans ces années. On y rencontre tous les traits caractéristiques d'un rococo littéraire : le goût pour l'ornement, les " glaces " et les stucs, l'art des jardins, avec parfois, fait rare dans les contes, de longues ekphrasis, mais aussi la surenchère de fictionnalité, le second degré, une " métaphysique du coeur ", l'estompage des contours génériques, l'entremêlement des formes, vers et prose, lettres insérées, roman, théâtre et conte, etc. Chaque conte et conteur infléchit bien entendu plutôt tel ou tel trait : Moncrif réinvente la veine orientale (Les Ames rivales, Histoire des trois fils d'Hali Bassa), tandis qu'un texte inconnu, Funestine de Beauchamps, combine raffinements décoratifs, subtilités du sentiment amoureux et parodie, voire mise à mort, de la féerie. Enfin, sont donnés à lire, réédités pour la première fois depuis le XVIIIe siècle, quelques raretés, énigmatiques comme le Nouveau recueil de contes de fées, anonyme, qui est un exemple particulièrement intéressant de réécriture ; le seul conte du célèbre peintre rococo Charles-Antoine Coypel, Aglaé ou Nabotine ; enfin, le conte-roman souvent cité et étudié comme le premier exemple d'un despote éclairé, mais jamais réédité, Le Prince Titi de Thémiseul de Saint-Hyacinthe.

11/2018

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Histoire ancienne

Enée le mal-aimé. Du roman médiéval à la bande dessinée

Les faits et gestes du héros de Virgile, ancêtre mythique d'Auguste, peinent à occuper le devant de la scène, comme si la postérité ne s'y reconnaissait pas. Les raisons d'un tel déséquilibre méritaient d'être interrogées. Traître en amour et traître à sa patrie, qu'il a livrée aux Grecs, Enée a longtemps été condamné. Même son parcours rédempteur ne suffit pas à le racheter, car il paraît trop sérieux, trop réfléchi, pour susciter l'empathie qui permettrait à des publics successifs de s'y reconnaître. Quelles conditions historiques doivent donc être remplies pour qu'une revalorisation d'Enée devienne possible, que ses aventures reprennent sens ? Au prix de quelles distorsions l'acculturation de l'épopée antique se réalise-t-elle d'une génération de lecteurs à l'autre, en Europe et ailleurs ? Les métamorphoses d'Enée au fil des siècles comportent des enjeux littéraires et culturels, mais aussi existentiels et idéologiques. Enée se prête à une lecture politique, car il est le père d'un empire et un chef de guerre ; par ses errances et ses erreurs, sa rencontre avec Didon (l'amour), puis avec son père en enfer (le devoir), il apparaît comme un individu en quête d'identité, cherchant un sens à donner à sa vie. Elève attentif de la Sibylle, curieux de l'au-delà qu'il parcourt, il fait aussi figure d'un intellectuel avide de savoir. Du roman médiéval à la bande dessinée en passant par le théâtre, l'opéra et la parodie désacralisante, chaque époque a choisi son Enée, qu'elle y trouve un modèle ou le voue aux gémonies. De Fulgence, commentateur de l'Enéide, à Christa Wolf, sa trajectoire n'a cessé de soulever des interrogations fondamentales.

09/2016

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Cinéma

Le western et les mythes de l'Ouest. Littérature et arts de l'image

Du Dernier des Mohicans de Cooper aux romans de Gustave Aimard et de Kart May, en passant par les "dime-novels", le western a d'abord des origines littéraires. La généalogie du genre passe par les récits de captivité, la terreur gothique liée à l'émergence de la littérature américaine, la fascination pour la violence et le sacré, le rêve (ou le cauchemar) américain. Il puise dans l'histoire de l'Amérique, glorifiant l'épopée des pionniers, sans négliger les Guerres indiennes. Surtout, le western mythifie certains personnages historiques. A la fin de L'Homme qui tua Liberty Valance, une phrase résume l'essence du western : "Quand la légende devient réalité, imprimez la légende !" Un sujet aussi ample que le western requiert une constellation d'approches, que ce soit dans le domaine de la littérature, des arts plastiques et visuels, de la musique et de la civilisation nord- américaine. Il s'agit aussi de revisiter les "figures mythiques" tels Bas de Cuir, Daniel Boone, Jesse James, Billy the Kid, Calamity Jane, Buffalo Bill, et d'autres figures du genre : le cow-boy, l'éclaireur, le shérif, le pionnier, le héros solitaire, la femme fatale. Des topoi sont convoqués, comme la wilderness, la Prairie, le désert, la ville, le saloon, etc. Les motifs westerniens se déclinent dans toutes les formes de la culture savante et populaire et servent des discours critiques, polémiques, voire politiques. Le western connaît les fluctuations de la modernité et de la post-modernité, avec des approches sociologiques, multiculturelles, pluriethniques ou féministes, conduisant à de nouveaux regards sur le genre et à des remises en cause d'une doxa par la satire, le décalage ou l'inversion ironiques, la parodie, le pastiche, l'hybridation générique, la déconstruction des mythes et des icônes, non sans une dose parfois de nostalgie.

11/2015

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Histoire internationale

Journal politique 1937-1943. Coffret 2 tomes

Gendre (il est marié avec sa fille chérie Edda) et favori de Mussollini, Galezzo Ciano a été son ministre des Affaires étrangères de juin 1936 à janvier 1943. A ce titre, il a joué un rôle déterminant dans le rapprochement avec l'Allemagne nazie (l'Axe Rome-Berlin) avant de s'en mordre les doigts. L'invasion de la Tchécoslovaque par le IIIe Reich au printemps 1939, en violation des accords de Munich signés quelques mois auparavant, lui ouvre les yeux sur la violence d'Hitler et le caractère unilatéral d'une alliance qui va précipiter l'Italie dans la guerre et Mussollini à sa perte. Dès lors, il va faire ce qu'il peut pour s'en détacher… en vain. Devenu la bête noire des nazis, il est “remercié” par Mussollini juste après Stalingrad. Cheville ouvrière du renversement du Duce en juillet 1943, Ciano est remis par les nazis à la République de Salò, qui l'exécute après une parodie de procès en janvier 1944. En dépit des supplications de sa fille, Mussollini a laissé faire. Ciano est mort mais ses notes quotidiennes, prises au jour le jour, sont sauvées miraculeuseument. Voici leur première édition intégrale en français. Ciano y raconte les événements et y dépeint les hommes d'une plume de maître ; non seulement Mussollini sur lequel son témoignage est incomparable mais aussi sur les hiérarques du fascisme -dévorés par leurs rivalités - et ses interlocuteurs nazis à commencer par Hitler - qu'il redoute - Ribbentropp qu'il hait - sans oublier Goering qu'il méprise. Défilent aussi Goebbels, Goering ; Pétain et Laval ; Franco et Horthy ; le cruel Ante Pavelic… Un témoignage sincère et terrible qui évoque “les damnés” de Visconti ; une des meilleures sources sur la descente aux enfers du fascisme ; doté d'un appareil critique de premier ordre et d'une présentation substantielle de Maurizio Serra.

04/2015

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Littérature française

Le sacré livre de Proutto. Suivi de Sacré Jean-Paul

Naufragé sur une île, un certain "Gisou" devient le Dieu vivant de la tribu des Zoas, qui se livre bientôt à un suicide collectif sur son ordre. Tous périssent, sauf un : le récalcitrant Proutto, qui finit pourtant par s'incliner devant la puissance de son Dieu. Ce dernier va alors exercer une domination totale sur l'existence de son esclave souffre-douleur : ses rites, son alimentation, sa sexualité... Mais l'arrivée d'une princesse que Proutto souhaite épouser va bientôt bouleverser les rapports du duo. Critique radicale de la crédulité religieuse, de la colonisation des esprits et de la soumission volontaire, cette robinsonnade drôle et féroce de Topor, parodie sadienne du Vendredi de Michel Tournier, parvient à nous faire rire du pire. Postface d'Alexandre Devaux, suivie de Sacré Jean-Paul par Topor. Roland Topor (1938-1997) : peintre, dessinateur, écrivain, dramaturge, poète, chansonnier, cinéaste, acteur, photographe, etc. Remarqué très tôt pour ses étranges dessins au graphisme original (dans Arts, Bizarre et Hara-Kiri), il reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et crée le mouvement d'avant-garde Panique avec Arrabal et Jodorowsky. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; son deuxième, Joko fête son anniversaire, recevra le prix de Flore en 1970 ; il écrira aussi des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et des livres concepts. Du long-métrage d'animation La Planète sauvage (avec René Laloux, prix spécial du Jury à Cannes en 1973) au meilleur film sur Sade, l'étonnant Marquis (avec Henri Xhonneux), en passant par les émissions télévisées Merci Bernard, Palace et Téléchat, Topor marquera également de son empreinte le cinéma et l'audiovisuel. Certaines de ses images (affiches pour Amnesty International ou les films L'Empire des sens et Le Tambour) ont fait le tour du monde, toujours relevées d'un humour noir féroce.

04/2022

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Sociologie

La famille, la cité, l’école et la mosquée . Sociogenèse de la religiosité d’un jeune musulman d’aujourd’hui

L'islam - l'"islam des quartiers" en particulier - interroge et inquiète. Interrogations et inquiétudes qu'entretiennent, outre la longue série d'attentats islamistes commis sur le sol français et ailleurs dans le monde (en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, aux Etats-Unis...), la répression dont sont victimes les femmes, en particulier, sous les régimes des mollahs iraniens ou des talibans afghans ou, sur un modem mineur, les "atteintes à la laïcité". Une partie du champ politico-médiatique y trouve prétexte pour affirmer son existence en relançant régulièrement une parodie de "débat public". Mobilisant le plus souvent des représentations caricaturales de l'islam et des musulmans, des "diagnostics" hâtifs et des "explications" dérisoires, sommant les interlocuteurs de "choisir leur camp" - celui des "islamophobes" ou celui des "islamo-gauchistes" - ce genre de "débat" interdit toute approche rationnelle du phénomène. Ce livre fait, a contrario, le pari de l'enquête sociologique, refusant délibérément de s'ériger en juge, ne cherchant ni à condamner, ni à réhabiliter, justifier ou excuser, mais à expliquer et comprendre. Il se présente comme le portrait d'un individu singulier. Tarik, né en France dans une famille originaire du Maghreb, a grandi dans une cité d'une banlieue populaire de Ile-de-France. Il se réclame d'un islam "authentique", qu'on pourrait associer aux figures-repoussoirs de l'islam "radical", de l'"intégrisme" ou du "fondamentalisme". Pourtant, diplômé de l'Université, aujourd'hui enseignant, il se reconnaît dans les "Valeurs de la République" et dans le principe de laïcité. En cherchant à rendre compte des logiques sociales qui ont produit cet individu singulier, cette enquête mobilise une démarche et des schèmes d'interprétation qui, au-delà du cas particulier, peuvent contribuer à une meilleure intelligibilité du regain de religiosité observable chez les jeunes de culture musulmane.

03/2024

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Poésie

La chasse au snark

Le nonsense délirant de Lewis Carroll et le surréalisme rêveur d'Aragon : un classique d'hier réédité aujourd'hui pour la première fois en bilingue. Depuis sa parution en mars 1876, La Chasse au Snark, l'une des oeuvres capitales et incontestablement la meilleure réussite en vers de son auteur, n'a cessé de fasciner petits et grands. Traduit en français par Aragon en 1929, ce titre compte aujourd'hui parmi les références du fonds Seghers, qu'il était essentiel d'ajouter aux rééditions de poésie étrangère bilingue de la maison. (Une version illustrée sur le mode du roman graphique par Mahendra Singh est parue chez Seghers en 2012.) Les huit épisodes ou " crises " qui composent ce récit en 141 quatrains racontent les aventures d'un équipage de quelques hurluberlus (dont L'Homme à la cloche, un avocat, un banquier, un marchand de bonnets, un agent de change, un castor et Machinchouette) partis en mer à la recherche d'une créature chimérique : le Snark, mot-valise contractant les mots anglais de shark (requin) et de snail (escargot). Débarqués dans l'île du Jabberwock pour capturer la bête, ils la " traqueront avec des gobelets ", la " poursuivront avec des fourches et de l'espoir ", la " menaceront avec une action de chemin de fer ", et la " charmeront avec des sourires et du savon ". L'Avocat rêvera une parodie de procès, le Banquier mourra croqué par un Bandersnatch, et Machinchouette s'évanouira au moment de découvrir que le Snark qu'il avait fièrement dépisté se trouvait être un Boojum. Espèce autrement dangereuse, " voyez-vous ". Au cours de cette épopée, le lecteur est engagé dans quantités de jeux de mots et de sonorités, dont la traduction d'Aragon, extrêmement ludique et accessible, offre de miraculeuses équivalences. Sans doute parce qu'il voyait une " nécessité à traduire même le non-sens "...

11/2023

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Sociologie politique

Emulations N° 3/2019 : Thomas C. Schelling dans les sciences sociales. Petites et grandes stratégies

Contributions de Michel Forsé, Erhard Friedberg, Natália Frozel Barros, Damien Lecomte, Lilian Mathieu, Alessio Motta, Maxime Parodi, Benoît Pelopidas, Hervé Rayner Coordination éditoriale au sein d'Emulations Lionel Francou Conseiller stratégique états-unien, Thomas Crombie Schelling a influencé la politique extérieure de son pays, mais aussi de nombreux chercheurs en sciences sociales. En France, son oeuvre a fourni des pierres décisives aux approches individualistes, à la théorie de l'acteur stratégique de Crozier et Friedberg, mais aussi à la sociologie des crises politiques de Dobry. Cette influence s'est surtout exercée par touches et apports conceptuels ponctuels. Des incursions à l'image du projet de Schelling, qui ne fut pas la création d'un cadre théorique permettant de penser l'ensemble du fonctionnement d'une société, mais plutôt une succession d'idées fécondes et de ponts entre les grands phénomènes et moments de l'Histoire et les situations de coordination quotidiennes les plus terre-à-terre. Trois ans après la mort de Schelling, ce dossier d'Emulations revient sur les apports de ses travaux et les mobilise pour ouvrir de nouvelles pistes permettant de comprendre les petites et grandes stratégies qui se trouvent derrière les décisions prises dans une administration, une assemblée, un coup d'Etat, une mobilisation collective...

03/2021

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Romans policiers

True Crime Story

Manchester, 17 décembre 2011. Zoe Nolan, 19 ans, quitte la tour de sa résidence universitaire à l'aube, après le déclenchement de l'alarme incendie lors d'une fête organisée dans sa colocation. C'est la dernière fois qu'elle est aperçue vivante. Sept ans plus tard, l'écrivaine Evelyn Mitchell, qui s'intéresse aux disparitions inexpliquées de jeunes femmes, devient obsédée par celle-ci et décide de creuser l'enquête. Alors qu'elle envoie, au fur et à mesure de ses avancées, les chapitres de ce qui constituera son prochain livre à son ami Joseph Knox, elle disparaît à son tour. Joseph plonge dans ses notes et ses retranscriptions d'interviews, et découvre les témoignages des proches de Zoe. De son petit ami à ses parents, en passant par ses professeurs, sa soeur jumelle et ses amis, tout le monde adorait Zoe Nolan. Mais dans ce cas, pourquoi mentent-ils et se contredisent-ils entre eux ? Un roman noir jubilatoire et addictif, qui convoque brillamment les codes de la narrative non-fiction, tantôt pour la parodier, tantôt pour la sublimer. Résultat : on se passionne pour l'affaire Zoe Nolan comme on s'est passionné pour l'affaire de la petite Maddie ou celle de Xavier Dupont de Ligonnès, au point de vouloir résoudre l'enquête nous-mêmes. Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par jean Esch

02/2023

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Critique littéraire

La beauté de la haine. Essais de misologie littéraire

Comment la haine peut-elle être belle? Ce livre ne cherche pas à justifier moralement une passion aussi abjecte, mais à comprendre la haine la plus extrême, la plus pure, celle qui n'a cure des raisons politiques, économiques et psychologiques pour s'épanouir en ravages meurtriers. Afin de saisir cette haine autosuffisante et autotélique, Jan Miernowski propose de la regarder comme un principe esthétique qui affleure d'une façon intermittente, mais toujours fort significative, entre la pré- et la postmodernité. La haine devient notamment le moteur de la création artistique dans la poésie antérotique de la Renaissance et dans les pamphlets les plus corrosifs des guerres de religion ; elle s'affirme face au tragique chez. Corneille ou Racine ; elle joue le rôle de catalyseur de la conscience littéraire chez Rousseau ou d'un sublime pervers chez Céline ; et enfin, elle se pose en tant qu'objet d'art à part entière, heureusement pastichée et parodiée par le roman qui nous est contemporain. En invoquant la haine qui a ravagé son pays, Wistawa Szymborska avoue avec un sourire empreint d'ironie : "Inutile de se leurrer / elle sait aussi faire du beau...". Prenons le poète au mot. Oui, la haine sait, littéralement. faire du beau. Mais elle n'a, en cela, aucun mérite. C'est plutôt la littérature qui détient des capacités inouïes à comprendre et à conjurer le monde.

03/2014