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Romans historiques

Couleurs Venise. La vie de Titien

Raconter la vie de Tiziano Vecelli (1488-1576), fils d'une riche famille de Vénétie, c'est faire revivre l'histoire d'un artiste aux dons exceptionnels. Par sa vitalité, l'insolence de son génie mais aussi les excès de son tempérament impérieux, Titien s'est imposé comme l'une des figures majeures de la Renaissance, à l'égal de Michel-Ange, de Raphaël ou de Léonard de Vinci. A cet artiste unanimement reconnu, les plus grands personnages de l'époque - de l'Empereur Charles-Quint et du roi de France Henri III, qui lui rendirent visite, au roi d'Espagne Philippe II, dont il était l'artiste préféré - vouaient une admiration sans limite. Evoquer Titien, c'est aussi immanquablement évoquer Venise, sa ville, dont il magnifie la beauté et exalte la grandeur au moyen d'une palette de couleurs à la richesse incomparable. Venise mais également, à l'heure de la naissance de l'imprimerie, ce XVIe siècle italien où règne une effervescence unique dans tous les domaines artistiques et dont Titien, tel un magicien, parvient à révéler l'âme à travers la ferveur de ses tableaux religieux, l'expressivité de ses portraits ou la volupté de ses nus. A la suite de Vincenzo Bastiani, personnage fictif dont Michel Peyramaure fait à la fois le conseiller et le confident de Titien, Couleurs Venise nous invite à naviguer dans les rues de la Sérénissime au temps du Carnaval et à entrer dans le Cénacle de Biri Grande, l'atelier du Maître, pépinière de talents que fréquentèrent notamment son rival, Le Tintoret, et Véronèse et qui influença, entre autres, Velasquez et Rubens. Récit flamboyant et portrait d'un génie et de son temps, Couleurs Venise rend le plus beau des hommages à celui qui était à la fois le prince des peintres et le peintre des princes.

05/2016

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Littérature étrangère

Ce genre de petites choses

Ce genre de petites choses. En cette fin d'année 1985 à New Ross, Bill Furlong, le marchand de bois et charbon, a fort à faire. Aujourd'hui à la tête de sa petite entreprise et père de famille, il a tracé seul sa route : élevé dans la maison où sa mère, enceinte à quinze ans, était domestique, il a eu plus de chance que d'autres enfants nés sans père. Trois jours avant Noël, il va livrer le couvent voisin. Le bruit court que les soeurs du Bon Pasteur y exploitent à des travaux de blanchisserie des filles non mariées et qu'elles gagnent beaucoup d'argent en plaçant à l'étranger leurs enfants illégitimes. Même s'il n'est pas homme à accorder de l'importance à la rumeur, Furlong se souvient d'une rencontre fortuite lors d'un précédent passage : en poussant une porte, il avait découvert des pensionnaires vêtues d'horribles uniformes, qui ciraient pieds nus le plancher. Troublé, il avait raconté la scène à son épouse, Eileen, qui sèchement lui avait répondu que de telles choses ne les concernaient pas. Un avis qu'il a bien du mal à suivre parce froid matin de décembre, lorsqu'il reconnaît, dans la forme recroquevillée et grelottante au fond de la réserve à charbon, une très jeune femme qui y a probablement passé la nuit. Tandis que, dans son foyer et partout en ville, on s'active autour de la crèche et de la chorale, cet homme tranquille et généreux n'écoute que son coeur. Claire Keegan, avec une intensité et une finesse qui donnent tout son prix à la limpide beauté de ce récit, dessine le portrait d'un héros ordinaire, un de ces êtres par nature conduits à prodiguer les bienfaits qu'ils ont reçus.

11/2020

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Contes et nouvelles

Impressions. Recueil de textes et bribes de vie

Les étoiles Elle serrait les dents et regardait les étoiles danser dans l'obscurité qui semblait sortir tout droit de son être. Elle restait debout, les pieds nus enfouis dans l'herbe fraîche. Avec sa chemise de nuit claire elle était le reflet sur la terre de cette étoile dans le ciel. Elle se regardait dans ce miroir gigantesque sans début et sans fin. Sa vie entière était faite de miroirs : Certains étaient indifférents, sans tain et la prenaient au dépourvu ; certains étaient brisés et leurs éclats renvoyaient au centuple les peurs qui, derrière elle s'animaient. D'autres encore étaient recouverts d'un gigantesque drap blanc poussiéreux et durci par le temps, qu'aucune main ne touche plus à force d'être maudits. Elle avait aussi quelques miroirs de poche sertis de pierres précieuses qui la rendait belle de temps en temps, des miroirs déformants qui souvent l'effrayaient. Au milieu de sa chambre trônait l'immense miroir ancien taché du poids des souvenirs qu'une corniche baroque enlaçait jalousement. Cet immense miroir, héritage de sa grand-mère et de sa mère avant elle, lui renvoyait chaque matin en guise de réconfort les images de son passé et du passé de ses aïeules. Il était le témoin muet des grimaces et des danses enfantines, des tenues trop grandes empruntées à sa mère pour lui ressembler, des premiers fards maladroitement appliqués sur sa peau diaphane, des premières larmes d'amour et des chagrins immenses. De ses joies et de ses peines il était le compagnon inerte comme il fut le réceptacle des émotions de celles qui le possédèrent avant elle. Parfois elle voulait le traverser pour découvrir ses secrets mais se résignait aussitôt, consciente qu'elle se blesserait pour les atteindre. Il était le reflet de son âme, la protection contre un présent capricieux et un futur fallacieux.

02/2022

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Cinéma

Ava Gardner. Belle, sauvage, innocente

Longtemps considérée comme la plus belle femme du monde, Ava Gardner fut l'une des stars les plus emblématiques, faisant rêver des générations de cinéphiles. Héroïne d'une histoire d'amour passionnée avec Frank Sinatra, elle fit perdre la tête à quelques amants notoires. Elle fut une comédienne accomplie, bien qu'elle s'en défendît, tant on s'acharna à commenter l'agitation de sa vie privée au détriment de ses performances les plus achevées. Ava Gardner méritait un hommage à la hauteur de son aura. Malgré l'abondante littérature qui lui a été consacrée, jamais aucun livre n'avait mis en lumière les correspondances entre sa vie et ses rôles à partir de ses plus belles photographies. Ce livre est un bel hommage à celle qui projeta, malgré elle, la magie du rêve hollywoodien sur les écrans de cinéma de l'immédiat après-guerre. Sa beauté rehaussait chacun de ses films au rang des chef-d'œuvres nécessaires. Aujourd'hui encore, la regarder, c'est accéder à un monde où le sublime est quotidien. Où qu'elle se trouve, sur un misérable lit, entourée de gangsters (Les Tueurs), dans la jungle de Mogambo ou dans le rêve du Hollandais volant (Pandora), Ava Gardner transfigure le moindre objet, transcende la réalité et élargit les murs étouffants du cinéma américain. Joseph L. Mankiewicz dans La Comtesse aux pieds nus, George Cukor dans La Croisée des destins, John Huston dans La Nuit de l'iguane et Albert Lewin dans Pandora, ont eu le génie de hisser ce personnage hemingwayen sur un piédestal mythologique : le seul qui soit à la hauteur de cette star inaccessible et vulnérable, comblée et insatisfaite, enchanteresse et désenchantée, déesse en rupture d'Olympe, égarée sur terre pour son malheur.

12/2002

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Beaux arts

Bonnard

Né en 1867, disparu en 1947, Bonnard avait à peine moins de trois ans que Toulouse-Lautrec et deux ans de plus que Henri Matisse. Contemporain de l'impressionnisme, mais aussi du fauvisme et du cubisme, il paraît, aujourd'hui encore, difficile à situer dans la brève histoire de la modernité en art : demeura-t-il attaché au XIXème siècle ou bien fut-il l'un des acteurs du renouvellement esthétique du XXème siècle ? La réponse à la question oriente la lecture que l'on peut faire de son oeuvre. Fut-il proche de Monet et de Renoir, ou le fut-il au contraire de Munch, ou par exemple, de Giacometti ? C'est cette seconde lignée, paradoxale, que défend l'essai. Déjà, en 1984, l'exposition du Centre Pompidou , Bonnard , les dernières années, organisée par Jean Clair, révélait au public, que dans les années trente, Bonnard avait atteint un sommet de son art qui, loin des images convenues de peinture du bonheur intimiste, de la vie bourgeoise et des menus plaisirs du jour, était une peinture mêlant l'angoisse de certains autoportraits à la sensualité sans égale ailleurs des nus, et à un sentiment tragique de la vie qui éclatait dans une maîtrise chromatique stupéfiante. Une peinture savante et déchirée, somptueuse et panique à la fois, classait son auteur parmi les plus grands peintres du demi siècle. En 1932, il parlerait de la peinture comme d'une passion périmée, peu de temps avant que Giacometti, qui l'admirait, ne vint à dire : "La peinture, la peinture, c'est fini". En une époque où la peinture semble avoir disparu en effet, il importe de revenir sur la leçon éblouissante de ce grand génie solitaire.

01/2006

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Photographie

David Seidner

Né à Los Angeles en 1957 et prématurément disparu en 1999, David Seidner a laissé une oeuvre aux registres multiples, encore largement méconnue. Dès ses débuts - il avait dix-huit ans lorsqu'il exposa pour la première fois -, ses séries personnelles jouent de l'image du corps et du visage à travers des processus de fragmentation, de découpage, de glissement, de diffraction et de condensation qui provoquent un sentiment proche de ce que Freud nommait "inquiétante étrangeté".
Collaborateur des revues les plus prestigieuses, de Vogue Italie à Harper's and Queen et Vanity Fair, il assura durant plusieurs saisons les campagnes photographiques de la maison Yves Saint Laurent. Les deux livres qu'il se vit confier par le Musée des Arts décoratifs - Moments de mode et Le Théâtre de la mode - sont aujourd'hui ardemment recherchés ; ils prennent place auprès d'Artists' Studios, sans doute son ouvrage majeur, où sont rassemblés les portraits, tant photographiques que littéraires, qu'il mit plusieurs années - et toute son énergie - à recueillir, établissant à sa manière une petite histoire de l'art contemporain.
Articulées autour de différents thèmes - corps fragmentés, nus, portraits, ainsi qu'une ultime, et éblouissante, séquence d'orchidées -, les oeuvres ici présentées allient le souci formel le plus extrême à la sensualité la plus raffinée, tout en restant soumises à ce qui fut peut-être le principe directeur de son approche : l'ouverture aux puissances créatrices du hasard, de l'aléa et du changement.
Cet ouvrage, publié à l'occasion de l'exposition "David Seidner" présentée à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent du 2 octobre 2008 au 29 janvier 2009, est le premier à remettre en lumière la force d'une oeuvre que diverses circonstances ont quelque peu maintenue dans l'ombre depuis la mort du photographe.

10/2008

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Notariat

Impact de la réforme du droit des biens sur la pratique notariale

DROIT BELGE Emphytéose, superficie, usufruit : autant de droits réels concernés par la réforme ! La loi du 4 février 2020, portant sur le livre 3 du Code civil intitulé "Les biens", a été publiée au Moniteur belge du 17 mars 2020. Elle entrera en vigueur le premier jour du dix-huitième mois qui suit celui de sa publication, soit le 1er septembre 2021. Les règles nouvelles en matière de publicité foncière, intégrées au nouveau Code civil, entreront en vigueur un peu plus tard. Cette réforme de grande ampleur du droit des biens peut, à elle seule, alimenter le contenu de nombreux ouvrages. Dès lors, il n'y a que certains aspects concernant directement la pratique notariale qui ont été retenus ici. Pascale Lecocq présente d'abord le cadre général de la réforme. Nicolas Bernard nous propose ensuite l'étude et l'examen de deux droits réels immobiliers qui sont de plus en plus souvent utilisés dans la pratique : l'emphytéose et la superficie. Le droit réel qui a sans doute été le plus impacté par la réforme est l'usufruit. Alain-Charles Van Gysel et Vincent Wyart nous expliquent quelles sont les conséquences de ces modifications et comment les notaires devront à l'avenir conseiller tant les usufruitiers que les nus-propriétaires. Jean-François Romain traite ensuite des incursions du droit des biens dans le droit des obligations. C'est un sujet qui s'avère intéressant pour les notaires en charge de rédiger les actes relatifs à ces obligations qui portent des droits réels immobiliers. Enfin, Laurent Barnich nous explique quels sont les nouveaux actes transcrits dans les registres de la documentation patrimoniale. Il commente également le nouveau régime des mentions marginales. Au vu de l'importance des changements, l'intérêt de cet ouvrage pour la pratique notariale et plus généralement pour tous les juristes n'est pas à démontrer.

05/2021

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BD tout public

Jour J Tome 42 : Le Grand Secret 1/3

Le concept : Et si l'Histoire avait pris un sep différent de celui nus nous connais, sons ? Ensiles Russes avaient réussi marcher sur la Lune avant les Américains ? Et si l'épicentre de la guerre froide s'était trouva à Paris et non Berlin ? Et si l'attentat de Dallas avait eu lieu en 1973 et non en 1963 ? Et si l'Allemagne avait gagné la Première Guerre mondiale ? Et si l'imagination avait pris le pouvoir en mai 68 ? Et si les anarchistes avaient renversé le tsar Nicolas II en 1917 ? Tous ces récits, fondés sur des faits historiques et des hypothèses réalistes nous amènent à découvrir les conséquences de ce jour où tout a basculé : le jour J. L'album : Après se défaite durant la bataille d'Angleterre, Londres n'a pu faire autrement que de demander un armistice Hitler. Le Premier ministre Churchill, refusant de traiter, a donné sa démission, mais un gouvernement pro-allemand demande aussitôt négocier la paix lors d'une grande conférence à New York. Plus rien ne Appose la mainmise des nazis en Europe Plus rien sauf un grand secret que les SS semblent vouloir cacher tout prix, un grand secret, qui s'il était découvert pourrait faire basculer l'opinion mondiale et permettre 41 Roosevelt de convaincre le Congrès d'entrer en guerre... Le héros : Mary Kate Danaher travaille au Bureau 103, la discrète agence de renseigne. ment créée par Roosevelt pour obtenir des informations sur le sort des juifs en Europe occupée. Lorsqu'elle est contactée par Jan Kariski, un ex-officier de l'armée polonaise qui lui remet des documents explosifs, Mary ne désormais plus qu'un but : révéler le grand secret du IIIe Reich quoiqu'il lui en coûte.

10/2020

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Beaux arts

Kisling, prince de Montparnasse

Polonais de naissance, juif d'origine, mais naturalisé Français, Moïse Kisling (1891-1953) a été, entre les deux guerres, le prince incontesté de Montparnasse, puis, après la Seconde Guerre mondiale, l'hôte le plus célèbre de Sanary-sur-Mer (Var). A Paris où il avait son appartement et son atelier au 3 de la rue Joseph Bara, comme dans sa propriété du Midi, il a reçu à sa table des personnalités illustres : Picasso, Modigliani, Max Jacob, Pascin, Soutine, André Salmon, Jean Cocteau, Colette, Erik Satie, Antoine de Saint-Exupéry, Aldous Huxley, Arthur Rubinstein, etc. Et il a peint les plus séduisants modèles, dont Alice Prin (la fameuse Kiki de Montparnasse), Marcelle Chantal, Édith Méra, Suzy Solidor, Arletty, Madeleine Sologne, Michèle Morgan, Madeleine Lebeau... Le livre de Jacques Lambert retrace fidèlement le long parcours de cet artiste exceptionnel, né à Cracovie en 1891, venu à Paris en 1910, qui a mordu la vie à pleines dents du côté du carrefour Vavin. Au fil des pages, on y rencontre, sous un jour parfois inattendu, tous les personnages qui ont approché Kisling ou qui ont partagé avec lui les bons et les mauvais moments de l'existence : Juan Gris, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin, Maurice Utrillo, Henri Matisse, Blaise Cendrars, André Warnod, Léopold Zborowski, Marie Vassilieff, la baronne d'Oetingen, André Derain, Maurice de Vlaminck, Foujita, Joseph Kessel, Florent Fels, Georges Charensol,... Deux hors texte en noir et blanc nous restituent le Paris et la faune de cette époque foisonnante, mais aussi la Côte d'Azur. Trois hors texte en couleur donnent à voir la richesse et la variété de l'art de Kisling où les nus d'une exquise suavité, ceux de Kiki, d'Arletty et autres, voisinent avec les bouquets somptueux et les paysages aux coloris éclatants.

03/2011

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Espionnage

Le caméléon

Mémoires d'un agent du FBI infiltré De tous les outils à la disposition des forces de l'ordre, l'agent infiltré reste la référence. Cela est vrai au cinéma, à la télé et dans le monde réel. Le FBI compte généralement une centaine d'agents undercover tra- vaillant à plein temps sur le terrain. Pendant plus de 20 ans, l'agent Marc Ruskin a endossé des dizaines d'identités différentes. Il a travaillé sur des opérations ciblant la corruption publique, la fraude fiscale, les escroqueries de Wall Street, le trafic de stupéfiants, La Cosa Nostra, la contrefac ? on, ou encore toutes sortes d'escroqueries et de magouilles de rue. Il a fait tomber l'un des plus importants trafiquants de fausse monnaie aux Etats-Unis. Travaillant parfois sur trois ou quatre affaires simultanément, Marc Ruskin changeait d'identité au fil des jours : Chaque matin, il devait sortir de chez lui avec la bonne identité, les bons vêtements, les bons accessoires et le bon état d'esprit pour la mission du jour. Décou- vrez Alex Perez, Alejandro Marconi, Charles Latour, Sal Morelli... , quelques-uns de ses personnages. Comment devenir un bon agent infiltré, comment fabriquer et mettre en place une fausse identité, comment pénétrer des milieux incon- nus, et gagner la confiance de ceux que l'on veut faire tomber ? Per- sonne n'a jamais raconté l'histoire de l'intérieur comme Marc Ruskin. Le Caméléon est le récit définitif de ces opérations d'infiltration - les procédures, les succès, les échecs - et des changements dans la culture du FBI de la nouvelle ère. Marc Ruskin nous livre un document historique sur l'une des insti- tutions les plus secrète du monde. Un récit exaltant dans lequel la réalité dépasse souvent la fiction.

11/2022

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Paris - Ile-de-France

Paris année folles. 100 photos de légende

PARIS ANNEES FOLLES 100 PHOTOS DE LEGENDE La parenthèse euphorique des Années folles s'ouvre en 1919 alors que les canons de la Grande Guerre ont à peine cessé de tonner ; elle se ferme dans le fracas du krach boursier de 1929. Dans cet intervalle, Paris s'enflamme et les déferlantes du jazz et du charleston bousculent tout sur leur passage. On rit chez Maxim's, à La Rotonde, à La Coupole, au Boeuf sur le toit... Joséphine Baker triomphe seins nus dans la " Revue Nègre " tandis qu'à peine plus habillés les corps s'agitent au Jockey ou au Magic City, s'exposent au soleil en bord de Seine. Sur les quais, les automobiles remplacent les chevaux. Les plus grands photographes de l'époque - Lartigue, Kertész, Branger, Boyer, Savitry, Atget, Harlingue - donnent à voir cette modernité à travers des clichés saisissants de vie. Paris est une fête ! The cannons of the Great War had barely ceased fire when the Roaring Twenties began in 1919. The Stock Market Crash in 1929 hailed the end of this euphoric chapter when Jazz and the Charleston dance craze took Paris by storm. Great fun was had at Maxim's, La Rotonde, La Coupole, Le Boeuf sur le Toit. A bare-breasted Joséphine Baker performed on stage in the "Revue Nègre' while over at Le Jockey or Magic City, a little less scantily clad dancers shimmied the night away, people sunbathed on the banks of the Seine and automobiles replaced horse-drawn carriages. Such modernity was documented by the era's top photographers -Lartigue, Kertész, Branger, Boyer, Savitry, Atget, Harlingue- who present us with images that are so full of life. It's plain to see Paris really was a Moveable Feast !

02/2023

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Ouvrages généraux

Jules Crevaux et l'exploration de l'Amérique du Sud. (1847-1882)

Médecin de la Marine française, Crevaux est d'abord et surtout un explorateur, un personnage hors normes que ses récits de voyages dans les Guyanes, l'Orénoque et le bassin de l'Amazone, transformèrent vite en un héros tout droit sorti des romans de Jules Verne pour ses contemporains. Mais c'est aussi un scientifique, dont les collections ont pris place au musée du Quai-Branly ; un rêveur à la recherche de l'Indien originel ; la victime, à 35 ans, d'un assassinat mystérieux dans le Gran Chaco, sorte de Far West sud-américain entre Bolivie, Argentine et Paraguay. Sa mort a un immense retentissement dans les cercles scientifiques, politiques, mais aussi au niveau populaire. Des rues ou monuments lui sont dédiés à Paris, Nancy ou Brest et en Amérique du Sud. Explorateur fluvial, il privilégie les cours d'eau qui sont pour lui " des chemins qui marchent ". Explorateur aux pieds nus, c'est un adepte d'expéditions discrètes. Modeste, sa devise est " Tiens bon ! " et il attribue ses succès à " une bonne santé, un peu d'audace et beaucoup de chance ". Produit de la méritocratie, il a eu une première vie avant l'exploration. Formé à l'Ecole de médecine navale de Brest, il est marqué par la guerre de 1870, durant laquelle il effectue des missions secrètes, et opte pour la France en 1872. Comme Alsacien-Lorrain, il fait de l'exploration de l'Amérique du Sud " sa chose " pour, à l'heure de la Revanche, ne pas trop détourner le regard de la " ligne bleue des Vosges " par des conquêtes africaines. Crevaux se distingue par la qualité littéraire de ses récits, l'éclectisme de ses centres d'intérêt et, surtout, une approche plus humaniste que colonialiste. Son oeuvre témoigne d'une nature et de cultures encore préservées.

04/2022

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Thèmes photo

Nature et parure

Dans la vallée de l'Omo, berceau de l'humanité, au sud-ouest de l'Ethiopie, les Suri parent presque quotidiennement leurs corps nus des plus belles matières que la nature a à offrir : collier en branchages et écorces, couronnes de fleurs, fruits ou graines, peintures végétales... Véritable terrain de jeu et d'expérimentation, les femmes et les hommes deviennent eux-mêmes une création artistique propre, en symbiose avec leur terre. Hans Silvester nous invite à découvrir au fil des pages cette tradition qui confère à l'environnement son caractère sacré si puissant. L'inventivité esthétique des Suri sublimant les peaux et les allures offre un témoignage vibrant de leur culture, à l'heure du changement climatique qui menace leur paradis perdu. Le talent de Hans Silvester révèle ainsi toute la beauté de ces corps magnifiés et l'intensité du lien ancestral à la nature, comme une déclaration à un monde voué à disparaître. Né en 1938 en Allemagne, Hans Silvester réalise ses premières photographies à l'âge de douze ans. Les nombreux voyages en Ethiopie de ce défenseur inconditionnel de la nature ont donné lieu à plusieurs livres publiés aux Editions de La Martinière, parmi lesquels Omo. Peuples & design (2008), Ethiopie. Les peuples de l'Omo (2009), Les Habits de la nature (2013) et Pastorale africaine (2015). Né en 1960, Eric Fottorino est écrivain et journaliste. Fort de ses 25 années passées au quotidien Le Monde, dont il assure la direction de 2007 à 2011, il cofonde l'hebdomadaire Le 1 et les trimestriels America, Zadig et Légende. Il est également l'auteur de nombreux livres salués par la critique et signe ici sa troisième collaboration avec Hans Silvester aux Editions de La Martinière après C'était ailleurs (2006) et Au gré du vent. Les cerfs-volants du monde (2008).

04/2023

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Récits de voyage

Esquisses d'un voyage au Pérou (1838-1842) - Tome II. Les Andes péruviennes

Quiconque y a passé une nuit garde une image inoubliable de ces auberges. A plusieurs reprises, je fus amené parle hasard ou la nécessité à dormir dans ce tambo, mais jamais il ne me fut possible d'y rester jusqu'au matin ; je dus, malgré la neige et la pluie, finir à la belle étoile. Une vieille Indienne crasseuse et répugnante fait office d'aubergiste, assistée par sa fille entourée de plusieurs enfants tout nus. Au diner, elles préparent un chupe de pommes de terre, de poivre espagnol et d'eau, auquel seul le voyageur souffrant d'une faim féroce consécutive à une longue chevauchée peut trouver du goût. Pour dormir, les habitants de la maison et les voyageurs s'étendent, serrés les uns contre les autres sur le sol humide. La vieille donne à chacun une peau de mouton et étale sur toute la compagnie une couverture de laine chargée de toutes les saletés possibles. Mais attention à celui qui en use ! Il doit payer le prix fort car les peaux, les couvertures et les habits des Indiens grouillent de poux. Il suffit de quelques heures passées dans cette pièce commune pour en être couvert et pour héberger ces hôtes malvenus. Mais même si on s'isole dans un coin reculé de la cabane et qu'on prépare soi-même sa couche avec le tapis de selle, on n'est pas pour autant assuré d'y échapper car ils rampent aussi sur le sol et se collent aux murs. La fumée suffocante et les vapeurs méphitiques qui emplissent en permanence l'étroite pièce, et les innombrables cobayes qui courent toute la nuit sur le visage et le corps des dormeurs, mettent le voyageur au désespoir et lui font attendre avec impatience le petit matin pour fuir ce tambo sale et sordide.

02/2022

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Thrillers

Rouge

Un polar d'une intensité rare, qui mêle culture japonaise, troubles psychiatrique et art avec beaucoup de finesse et de talent, et notamment des personnages féminins captivants, inattendus et marquants. Alors qu'il est en randonnée et en arrêt provisoire de travail pour cause d'addictions, Ji, un policier d'une quarantaine d'année, aperçoit le cadavre d'une jeune femme qui pourrait avoir l'âge d'être sa fille. Elle est pieds nus et vêtue d'une robe rouge. Il distingue des stigmates sur son corps qu'il prend d'abord pour des morsures d'animaux. Dans un passé pas si lointain, c'était son travail de démasquer les meurtriers. Il n'a donc rapidement aucun doute à propos de ce dont il s'agit : un meurtre. C'en est immédiatement fini de sa quiétude. Il est rapidement hanté par la vision du corps, de la robe, de ce vêtement. Rouge. Les marques sur le corps révèlent bientôt une partie de leur mystère : c'est un haiku qui est gravé sur sa peau. Mais a-t-il été tatoué postmortem ou du vivant de la victime ? Qu'est-ce que cela peut éventuellement révéler de l'assassin ? Mais d'abord, qui est cette jeune femme qui a perdu la vie si tôt et dont la disparition ne semble avoir alerté personne ? L'enquête va emmener un trio de policier des bas-fonds de la ville aux bancs de l'Université, sur les traces des amateurs de poésie japonaise mais également dans un cabinet de psychanalyse, là où souvent s'exposent les secrets les plus intimes de l'âme humaine. Et tout va se corser davantage encore quand d'autres crimes seront commis.

10/2023

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Poésie

Ancres d'encre. Clapotis des mots

De là où je t'écris, je ne vois plus que toi. Les feuilles des arbres m'évoquent le souffle de tes cheveux mêlés à mes pages infiniment gardées, le ciel distille le bleu de tes yeux, le vélin de ce livre me conduit au grain de ta peau. Elles me redonnent l'envie de me perdre en ta forêt de mots. La voie du jour dans tes paroles... Vois-tu la langue muette et humide des racines de cet arbre creuser son chemin dans la pierre pour atteindre l'eau ? Entends-tu la neige qui tombe sur les chemins balayés par le vent ? Ressens-tu encore l'ailleurs qui ruisselle dans ma mémoire quand je regarde les oiseaux épars partir ? Goûte-tu parfois à la morille qui émerge du plaisir dans le sous-bois et m'écorche de sa douceur ? Je voudrais que tu sois pieds nus sur la ligne coupante qui rejoint mon histoire déchirée. Ecrire, je n'ai jamais su qu'écrire. Nul regard ne revient. Et je renferme le livre et la dernière tasse du dernier café et surtout ne plus écrire... Et chaque jour, je renouvelle l'expérience sacrée par laquelle se trame la parole poétique. Le regard se pose seul sur la page primitive, dans le vent des lourdes blancheurs. Faut-il venir vers elle, à pas de mots ? Est-ce le mot qui varie par-delà la fragile nudité des feuilles ? Dans mon oeil croît toujours le même arbre qui couvre d'ombre la moitié de moi-même. Qui traverse le chemin sous l'averse sans laisser de trace ? Qui connaît l'oiseau sous les pins ou le vent qui ne sait pas son chemin ni rien ?

10/2020

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Littérature française

Mon Amour, Mon Geôlier

"Le luxe et le faste sont dépouillés de tous leurs secrets ce soir, en ces lieux où les mariés reçoivent leurs convives. Au milieu du dôme vitré tenant lieu de plafond pend un immense luminaire en cristal. Tout scintille dans cette salle circulaire, au centre de laquelle trône une magnifique jardinière de quartz rose soutenue par deux cupidons nus, débordant de fleurs fraîchement coupées. Les reflets de l'argenterie, le scintillement des verres, la pure blancheur des nappes créent un contraste stupéfiant avec les murs d'où pendent de lourds rideaux de velours, d'un rouge teinté de blanc. Les visages transpirent de bonheur, de joies, même hypocrites. Cependant, toutes les émotions ne se confondent pas en contentement. Celui-là, assis au fond, ne sait comment cacher sa rage. S'il est là, c'est uniquement pour faire plaisir à son cousin qui s'est jeté la tête la première dans un mariage précoce. Le visage livide, assis seul à sa table un verre à la main, il se saoul pour n'avoir pas pu empêcher cette mascarade. Cette femme est intéressée, il le sait. Il sait aussi que l'argent des Duncan n'appartient pas qu'à Gail. Il est lui aussi héritier et se doit de se méfier des vautours comme cette femme qui célèbre ce soir sa victoire. D'où la connaît-il ? L'on ne prend pas pour épouse une femme que l'on ne connaît pas. Trois mois. Cela suffit-il pour un engagement à vie ? L'intuition. Il y en a de ceux qui ont un bon flaire. Et le petit cousin de Gail, de cinq ans de moins que lui, n'est pas aussi naïf qu'on pourrait le croire. Toutefois, il faut savoir se taire et observer... Guetter le moment propice... Mais, sous l'emprise de l'alcool, certaines personnes n'arrivent pas à faire taire leur colère, à se contrôler surtout... De ces attitudes qui peuvent coûter cher".

11/2020

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Religion

Les Oeuvres de miséricorde. Fictions et réalité

Donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, loger les pèlerins, visiter les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts : tels sont les impératifs édictés par l'Église sous le nom d'oeuvres de miséricorde que le Caravage a peint dans un tableau qui porte ce titre, et dont ceux qui, nés en culture chrétienne, qu'il le sachent ou non, sont censés être imprégnés. Cette injonction morale, l'écrivain l'a mise à l'épreuve de son expérience - réelle ou imaginaire.« Je suis resté longtemps prisonnier du sentiment flottant, informulé selon lequel l'Allemagne était infréquentable. Je n'étais pas guidé par une idée, un ressentiment moins encore, mais, de fait, chez moi on n'allait pas en Allemagne.Maintenant, je veux serrer dans mes bras le corps d'un de ces hommes que l'Histoire longuement m'opposa, le corps d'un homme allemand. Je vais donc à Cologne par un beau jour de mai, et je fais cela qui, pour un Français, a son pesant de sens :coucher avec un Allemand.J'ai cherché par là à comprendre comment le Corps Allemand, majuscules à l'appui, après être entré à trois reprises dans la vie française sans demander d'autorisation (1870, 1914, 1939), continue à façonner certains aspects de notre existence d'héritiers de cette histoire. Chemin faisant, j'ai également rassemblé divers éléments de fiction individuelle et de réalité collective, pour la plupart « impensables », afin de tenter d'y voir un peu plus clair dans les violences que les hommes s'infligent - individuelles, sociales, sexuelles, historiques, guerrières, massivement subies mais de temps à autre, aussi, consenties -, dont l'art et la sexualité sont le reflet et parfois l'expression, et de les lier du fil de cet impératif de miséricorde qui fonde notre culpabilité puisqu'il est, de tout temps et en tous lieux, battu en brèche.

08/2012

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Histoire ancienne

Histoire du déclin et de la chute de l'empire romain. Tome 1, Rome de 96 à 582

C'est à Rome, le 15 octobre 1764, alors que je méditais dans les ruines du Capitole et que les moines chantaient vêpres, pieds nus dans le Temple de Jupiter, que l'idée d'écrire l'histoire du déclin et de la chute de la Ville éternelle se fit jour en moi pour la première fois. C'est par cette simple mais célèbre phrase que Gibbon relate dans ses Mémoires les instants d'inspiration qui devaient décider de sa vie d'historien. Son grand thème, c'est en effet Rome, la Ville éternelle où l'on peut contempler non pas les reliques de la superstition mais celles de l'empire ; c'est aussi la dégénérescence d'institutions exemplaires sous le double effet du despotisme et de la superstition ; c'est la victoire de l'Eglise sur l'empire ; c'est enfin les grandes leçons de l'histoire qui se méditent silencieusement quand les ténèbres gagnent les ruines où reste ensevelie une civilisation entière. Tout cela, Gibbon le dit en écrivain autant qu'en historien. En poète même. Il érige à la gloire de Rome un livre aussi rigoureusement équilibré qu'un temple antique ; mais en même temps, il laisse se noyer d'ombre les vastes portiques qu'il édifie. C'est sa façon de partager le goût du temps pour la mélancolie des ruines ; mais cette tentation ténébriste, il s'en sert pour exprimer son pessimisme dans l'avenir de la civilisation des Lumières, menacée, comme jadis celle de Rome, par la montée de masses humaines qui feront désormais l'histoire. Son livre s'en trouve approfondi, amplifié, et il élargit l'arène de l'histoire à des dimensions jusque-là insoupçonnées. Oeuvre unique dans la littérature historique du XVIIIe siècle, cette histoire de Rome jette les derniers feux de la clarté classique alors que s'allongent déjà les ombres du romantisme.

06/2010

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Histoire ancienne

La nef de Vénus. Erotisme et mauvais oeil dans l'Est de la Gaule et l'Empire romain

Dans l'imaginaire collectif, l'Antiquité n'a guère de limites en matière de sexualité. Les orgies n'y sont-elles pas quotidiennes ? Les innombrables phallus ou scènes érotiques, y compris dans des lieux publics, ne sont-elles pas la preuve de cette absence de pudeur ? La représentation d'organes génitaux féminins et masculins existe déjà à la Préhistoire. On en ignore la signification réelle, mais il est fort probable qu'elle soit en lien avec le soucis permanent de fertilité, de fécondité. Cette préoccupation se retrouve dans l'Antiquité, au travers d'ex-voto sexués ou du dieu Priape qui protège jardins et vergers. Son énorme phallus en assure la défense, contre les voleurs, mais aussi contre les envieux. En effet, le phallus/fascinus n'est-il pas un puissant moyen de se protéger du Mauvais OEil ? Pour les Antiques, le pouvoir de fascination est une réalité scientifique, pas une superstition. Le rire, même gêné, a également le pouvoir de détourner de soi le regard maléfique de l'envieux. Les scènes érotiques que l'on retrouve aussi bien sur des lampes à huiles, sur des peintures murales ou des manches de couteaux sont-elles uniquement destinées à exciter le désir sexuel ? Leur iconographie, souvent outrancière et humoristique, est-elle destinée à provoquer un rire apotropaïque ? La représentation d'un sexe, qu'il soit féminin ou masculin, peut donc être en lien avec les croyances religieuses, les connaissances scientifiques et l'érotisme pur. Elle répond donc à des codes, mais aussi à des tabous. Les Antiques n'ont pas l'habitude de se montrer nus en dehors du stade et des thermes. Ils ont, tout comme nous, leurs interdits. Quels sont-ils ? Ainsi, l'art érotique antique, dans l'Est de la France actuelle comme dans le reste de l'Empire romain, nous ouvre un monde méconnu que cet ouvrage invite à explorer.

10/2018

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Thèmes photo

Rencontre Yves Trémorin. Au Pays des houyhnhnms

"Le photographe saisit le réel devant lui, moi je le recompose et le mets en scène" . Plutôt que photographe, Yves Trémorin se définit "artiste visuel" . Depuis ses débuts en 1977, il n'a de cesse d'interroger le médium photographique, "de le pousser dans ses derniers retranchements" . Sa radicalité artistique apparaît dès ses premières séries mettant en scène sa compagne Monique et sa grand-mère Ernestine qu'il a continué de photographier pendant toute la vie. Sa démarche repose sur le postulat que la distance au sujet contribue à la construction de l'image, avec, au coeur du travail, la notion de synecdoque (le détail dit l'ensemble). Ainsi, comme pour ses premiers nus, les portraits de sa grand-mère sont constitués de prises de vue resserrées et frontales, sans artifice. "J'utilise la photographie pour bousculer l'habitude de regarder ce qui est devant nous. Les images sont mises en scène hors de tout indice contextuel, spatial ou temporel. Je travaille les angles de la prise de vue et la distance au sujet afin de l'amener dans une sorte d'abstraction. J'ai démarré avec des proches pour traiter de l'intime, magnifier leur vie et aller vers l'universel" . Yves Trémorin a été attiré par les chevaux grâce à des souvenirs d'enfance. Sa résidence artistique invité par Le Champ des Impossibles et Christine Ollier, dans Le Perche, lui a permis de créer une série de photographies explorant la relation entre l'homme et le cheval. Travaillant avec des éleveurs locaux, il a capturé la magnificence des chevaux et remis en question leur soumission. Les photographies expriment la dualité entre le profane et le sacré, offrant une vision imagée du monde. Inspiré par ces images, ce carnet présente les photographies dans un format et une mise en page spécifiques, offrant une narration visuelle cohérente. Cette immersion dans un monde où l'homme est exclu représente une étape importante dans son travail, soulignant son intérêt pour les animaux et leur sauvagerie.

10/2023

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Actualité et médias

Femen

« L'Ukraine n'est pas un bordel ! » Tel était, au moment de l'Euro 2012, le cri de guerre des Femen qui se firent remarquer dans le monde entier.   Inna, Sasha, Oksana, Anna sont quatre jeunes femmes ukrainiennes. Originaires de deux villes de province, issues de familles ordinaires, elles se distinguent très tôt par leur volonté d'indépendance et le désir de ne pas gâcher leur vie, de ne pas sombrer dans la banalité sans espoir de l'Ukraine post-soviétique. À partir de 2008, cette « bande des quatre » élabore un féminisme nouveau, radical, spectaculaire. C'est ainsi que naît Femen (« cuisse », en latin). Seins nus et couronnées de fleurs, campées sur des talons aiguilles, elles transforment leurs corps frêles en instruments d'expression idéologique grâce aux slogans et dessins portés sur leur peau. L'humour, la mise en scène, le courage physique et leur capacité à choquer sont leurs armes. En Ukraine d'abord, puis dans le monde entier, elles luttent pour la condition de la femme mais aussi contre la pauvreté, la discrimination, les dictatures, le diktat des religieux. En Italie, elles manifestent contre les agissements de Silvio Berlusconi, en France, déguisées en soubrettes, contre Dominique Strauss-Kahn. Les filles escaladent des clochers et des ambassades, font irruption dans des studios de télévision et des bureaux de vote. Alors qu'elles se radicalisent au cours des années, elles font toutes les quatre de la prison, sont poursuivies pour « hooliganisme » dans leur pays natal et sont interdites de séjour dans certains États. Mais grâce à une couverture médiatique extraordinaire, le mouvement fait des émules en France, en Allemagne et au Brésil. Le centre Femen France, nouvellement créé, se propose de former des activistes pour lancer d'autres actions de protestation dans le monde entier. Ce livre raconte à quatre voix l'histoire de ces néo-féministes, leur incroyable épopée, leurs ambitions pour les femmes.

03/2013

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Littérature française

Quand la Papouasie s'éveillera...

Quand des adolescents, enfants de chasseurs cueilleurs du Vanuatu ou de Papouasie Nouvelle-Guinée, vivant pratiquement nus dans la forêt primaire, accueillent le visiteur dans un anglais impeccable ou dans un français châtié, on ne peut que s'émerveiller. En général, ce sont les mères qui exhortent le plus doué de leur grande famille à aller à l'école. Le jeune va souvent marcher deux heures dans la jungle, parfois prendre une pirogue, là où il n'y a pas la moindre piste, pour rejoindre son école. Ce sont encore les mères qui, avec le produit de leur jardin, vont payer la scolarité, dans un pays où elle n'est pas obligatoire. Dans les mêmes villages du bush, au bord du Sépik, les chefs, défenseurs de la coutume, tolèrent généralement cet accès à l'éducation. C'est un drame pour leur conscience de maintenir l'identité tribale, tout en regardant favorablement les bienfaits apportés par l'école de l'homme blanc. Kino, le héros de ce livre, est un Papou, envoyé dans une université européenne. Sa découverte du vieux pays civilisé empli de contradictions et de peurs est si traumatisante que les frontières entre la fiction et la réalité se confondent. Il était parti plein d'espérance, va-t-il se retrouver dans une impasse ? Le rêve de bonheur universel de Kino, se transformera-t-il en utopie ? En imaginant l'évolution probable de la Papouasie, Kino cherchera des repères auprès de ses amis du reste de la planète. Ses attentes déçues, il crie son incompréhension. C'est alors que le discours prend une forme pamphlétaire, pour le moins inattendue, quand l'actualité du pays d'accueil enflamme le débat. Dans cette bourgade imaginaire, perdue au milieu du grand et vieux pays, s'ébauche le village global de demain, où la valeur du mot juste est essentielle et où l'espérance illumine les coeurs.

05/2014

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Beaux arts

Jane Poupelet. 1874-1932 "La beauté dans la simplicité"

Née en Dordogne, Jane Poupelet affirme très jeune une vocation pour la sculpture. Des études aux Beaux-Arts de Bordeaux puis l'Académie Julian, la fréquentation des cercles autour de Rodin et de Bourdelle et son appartenance à la " bande à Schnegg " sont les étapes de son apprentissage artistique. Elle côtoie aussi des artistes américaines et les groupes féministes anglo-saxons. Ses sculptures figurent dans d'importants musées américains. Jane Poupelet a tout à fait sa place parmi ces artistes, rares à l'époque, qui n'ont pas été annihilés par le génie de Rodin. De son enfance campagnarde, elle garde l'amour des animaux de ferme qu'elle représente dans un style d'une grande pureté. Lors d'un voyage autour du bassin méditerranéen, en 1904-1905, elle fait la découverte de la statuaire antique et des bronzes pompéiens, sources de ses nus au modelé souple et synthétique. Durant la guerre de 1914-1918, elle abandonne tout travail personnel au bénéfice d'œuvres charitables pour lesquelles elle crée d'admirables jouets de bois ou de métal puis, à partir de 1918, elle modèle des masques pour les mutilés de la face dans un service de la Croix-Rouge américaine. Elle expose sa dernière sculpture, Imploration, en 1925. Une importante rétrospective se tient à la galerie Bernier en 1928 avec un catalogue écrit par Louis Vauxcelles. Malade depuis plusieurs années, elle s'était éloignée de la sculpture pour se consacrer à une œuvre graphique d'une immense qualité. Elle meurt à Talence le 18 novembre 1932. Très célèbre en son temps puis oubliée, Jane Poupelet a été redécouverte depuis quelques années par l'histoire de l'art anglo-saxonne. La grande rétrospective de son œuvre organisée en 2005 à Roubaix permet de placer ce grand sculpteur aux côtés d'autres femmes artistes, en particulier Camille Claudel à qui elle ressemble par sa grande indépendance et sa force de caractère.

11/2005

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Littérature française

Qui je... ?

"... Que la Terre soit ronde, il faut y consentir. Avant, elle était plate, il fallait bien en convenir. Comment la voir ronde si elle s'avère plate, ou se la garder plate, quand elle devient ronde ? Notre liberté de penser ne va pas jusqu'à nous affranchir de ce que nous sommes culturellement tenus d'admettre. Nés ailleurs, parfois pas très loin, nous parlerions, nous penserions autrement. Qui serions-nous, que serions-nous ? Sommes-nous l'assemblage des croyances qui acheminent nos idées ? Réfléchir, comprendre, mais souffrir et aimer tout autant, c'est militer pour des mots contre des mots avec des mots. Ne pouvoir situer le langage que par le langage semble l'entourer de mystère, alors qu'il n'est entouré par rien. Pas même par rien. Il n'est pas entouré. Là où il n'y a rien, il y a le mot. Là où il n'y a pas de mot, qu'y aurait-il ? Non que la puissance du mot soit absolue, simplement que sa réalité est exclusive de toute autre. A la découverte du monde par la pensée, nous n'apercevons jamais que notre pensée. Ce n'est plus le Paradis terrestre, l'homme et la femme ne sont plus nus, leur corps reste toujours couvert de sens. Si dans notre esprit un chat est un chat, qui peut dire ce que le chat vient faire là ? Et le pénible, que vient-il y faire ? Ce n'est pas tant ce que nous pensons qui importe, mais ce que nous faisons en le pensant. Dans notre relation à Dieu, ce n'est pas Dieu qui est rassurant, mais notre relation à lui. . ". En restant au plus près de la clinique analytique, tout autant que du quotidien le plus banal, l'auteur nous propose une image de nous qui retient, angoisse, libère quelque peu et, ce qui est rare dans la littérature psychanalytique, réussit à divertir. Un livre qui, "mine de rien", fait vaciller nos certitudes sur la pensée, l'identité, la souffrance, le corps, l'amour...

02/1985

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Littérature française

L'allée du bout du monde

Beauté violente de la prose. Tout ce qu'on y reconnaît du monde, le nôtre : la nuit sauvage des villes, les gares quand on en a perdu le nom, les bords d'autoroute et ces discussions face à face quand le lendemain les yeux qu'on revoit n'ont plus de nom ni de visage. Comme dans le début du Bruit et la fureur, de Faulkner : un temps simultané, juxtaposé, où tout se chevauche. Et la littérature se saisit à bras le corps des lois du rêve et les contraint à la discipline narrative on est dans le réel, et pourtant pas. Tout est cohérent à échelle de la phrase qu'on lit, mais s'engouffre à nouveau dans le cauchemar dès qu'on tourne le virage paragraphe.Dans ce texte, les lois du rêve contraignent l'errance dans les villes, et le réel. On a échangé ses noms, on a enterré des souvenirs, on porte des amours impossibles, on croise des enterreurs de morts. C'est donc un fou qui voit, qui parle ? Ou bien, ces narrateurs, la prison et la violence, l'exil, les ont-ils condamnés à cette vision décalée, parce qu'eux voient juste, mais qu'ils ne comprennent pas ce qu'a fait d'eux le monde ? Qu'on le lise dans l'abandon, ce magnifique texte lyrique de Marie Cosnay. Qu'on le lise pour toutes ces histoires qui s'enchevêtrent, où on reconnaîtra vite les pistes. Laissons venir à nous la puissance de ces paysages à peine brossés, sitôt remplacés, tout est mobile, comme dans le rêve. Alors le monde qui nous entoure, celui de l'exclusion, celui des trafics, de l'argent et de la violence, se réorganise en lent décor derrière. Il y a les mules qu'on force à passer les douanes l'estomac chargé de cocaïne ou de diamants, et parfois la poche crève. Alors, dans la puissance de l'évocation, nous nous retrouvons nus à même le monde que nous préférons ne pas voir, le nôtre cependant.

07/2012

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Littérature française

Duel autour d'une académie. Ou la distribution des prix

Chris Galaad, romancier naguère porté aux nues, attend la visite de son vieil ami, le Père La Camomille, un métis né du côté de la mer des Sargasses. Il veut lui confier sa déchéance face au mal d'Alzheimer. Pour le prêtre, pas d'Alzheimer ! ... Ce dont souffre Chris, c'est de sa déchéance du côté des éditeurs, qui refusent de publier ses manuscrits. Il s'agit d'un complot, confie Chris : il se heurte à un collègue devenu son ennemi absolu, un certain Tarek Bourboun, fils d'un Emir des sables, et qui fait la pluie et le beau temps dans le monde des lettres. La Camomille fait appel à son fils d'adoption Foskifo, jeune Marocain issu du grand Erg, pour redresser la situation. Foskifo débarque chez Chris revêtu de la soutane du prêtre : il la porte depuis qu'il a plongé dans le lac du bois de Boulogne pour la ramener au terme d'une lutte contre un gang facho. Foskifo entraîne dans la lutte son sosie Skifopa, une jeune prostituée (en réalité du sexe masculin) qui ne pratique son métier que pour atteindre au doctorat de médecine. Les deux garçons jouissent de codes spéciaux qui leur permettent de voler, presque invisibles, d'un espace à l'autre, nus comme une paire de Tarzans, chacun au bout de son filin. Leurs démarches entraîneront une suite délirante, surtout devant la gigantesque tapisserie qui couvre un mur du salon, chez Chris -- tapisserie hantée d'où débarqueront, au gré de l'évènement, des célébrités telles que Louis XIV, Christine de Suède, Charlie Chaplin, Louis-Ferdinand Céline, J-M Le Pen. Dans un Quotidien, Chris attaque le prix Duclou-Joncourt, fidèle à Tarek Bourboun. La guerre est déclarée, si âpre que la foule, emportée par une rage quasi électorale, tournera à l'émeute, presque jusqu'à la chute du gouvernement. Au lecteur, d'y participer.

10/2017

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Beaux arts

Les vins de Gala

Sur les talons, ou plutôt dans les pinces de homard des Dîners de Gala, phénomène éditorial signé Salvador Dalí, précédemment publié par TASCHEN, voici Vins de Gala, sa suite oenologique, tout aussi surréaliste et sensuelle. Cette interprétation dalínienne des plaisirs de la grappe, déjà recherché comme objet de collection, classe les nectars les plus fins "selon les sensations qu'ils procurent au plus profond de nous" . Riche en informations éclectiques sur leurs méthodes de production, leur poids et leur couleur, ce livre regroupe les vins du monde dans des catégories aussi créatives et fidèles à Dalí que "Vins de Volupté" , "Vins de l'Impossible" ou "Vins de Lumière" . Ce livre foisonnant compte plus de 140 illustrations de Dalí, dont beaucoup sont des oeuvres réinterprétées : des nus classiques rehaussés d'une petite touche de surréalisme à l'Angélus de Jean-Francois Millet, une des références favorites et durables de Dalí. Le maître catalan y a aussi glissé ce qui est aujourd'hui considéré comme une oeuvre majeure de son ultime période "mystique nucléaire" , Le Sacrement de la dernière Cène (1955), qui inscrit l'illustre scène biblique dans un dodécaèdre translucide en lévitation face à un paysage de la côte catalane. Dalí est alors un fervent catholique, mais toujours captivé par la science, l'illusion optique et l'ère atomique. La première partie est consacrée aux "Dix vins du divin" et passe en revue 10 importantes régions vinicoles, tandis que la seconde présente le classement révolutionnaire des vins établi selon l'expérience émotionnelle qu'ils provoquent plutôt que selon le cépage ou l'origine géographique. A la différence d'une classification prescriptive, il s'agit d'un manifeste qui plaide passionnément pour le goût et la sensation, un délice pour les sens et un document corsé sur l'univers créatif de Dalí à la fin de sa vie, dans lequel l'artiste revient sur les influences qui l'ont formé tout en peaufinant son propre héritage culturel. Lauréat des Gourmand World Cookbook Awards 2018

10/2017

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Littérature française

De si jolies petites plages

De si jolies petites plages est un récit-reportage écrit sur les premières vagues de boat-people haïtiens, qui ont atterri sur les côtes de Floride. Récits, témoignage, entretiens... On y voit l'engagement et le flair d'un écrivain respectueux de la réalité et des gens, qui documente sur le terrain pour découvrir le vrai visage de ces migrants nus, qui ont tout abandonné pour un autre destin. Jean-Claude Charles nous dit que "De si jolies petites plages peut être lu comme un roman, parfois comme de la poésie, il y a du théâtre aussi... " Il a investigué sur le sujet de mars 1980 à août 1982. Sur une tonalité blues, qui fait la marque de cet écrivain, cette enquête rebelle, brutale, saccadée, épouse les aspérités d'une réalité qui dure. Grâce à son analyse pertinente, on comprend que les Haïtiens sont "les seuls boat-people du monde à se réfugier dans les bras des responsables directs de leur malheur" ! Les gardes états-uniens les prennent pour des enfants fautifs qu'il faut encadrer et punir au besoin. Les camps ne se trouvent pas tous aux Etats-Unis, certains Haïtiens échouent aux Bahamas, à Fox Hill, où la prison centrale de Nassau les attend. Les plus chanceux finiront dans le bush, au sud de New-Providence, un bidonville à l'image de la Saline de Port-au-Prince. La même misère, mais... ailleurs. Mais c'est encore pire pour ceux qui atterrissent à Porto Rico et découvrent le célèbre Fort-Allen : "Bienvenidos. Centro de Educación y Trabajo" . De la peur à la révolte, c'est le désir d'évasion à n'importe quel prix qui domine. Les Haïtiens n'en finissent pas de fuir, peu importe la destination finale, même l'enfer... Et l'enfer est toujours au rendez-vous. Un livre combien actuel qui fait comprendre la situation des migrants d'aujourd'hui. Avec un index des personnes citées.

11/2016

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BD tout public

Les fils de Guillaume Tome 3 : La guerre fratricide

La puissance de Robert comte des Normands était si dépréciée aux yeux de tous qu'il était difficile de trouver quelqu'un qui voulût faire pour lui quoi que ce soit qu'on a coutume de faire, en toute nation, en faveur du prince d'une région. En effet, la bonté du coeur et le désintéressement total des biens terrestres, qui en lui croissaient ensemble, avaient donné ce résultat chez lui. C'est pourquoi, presque tous les grands parmi les Normands, aussitôt l'arrivée du roi, méprisant le comte leur seigneur et trahissant la foi qu'ils lui devaient, coururent vers l'or et l'argent du roi et lui livrèrent leurs villes (Eadmer). Le roi en effet, ayant quitté la Normandie, parce qu'il n'avait pu la soumettre toute entière comme nous l'avons dit plus haut, retourna en Angleterre pour revenir, muni d'une assez grosse somme, soumettre le reste. Dans la collecte de cette somme, il n'y eut chez les collecteurs aucun respect de la pitié ou de la miséricorde, mais une cruelle et sauvage exaction s'exerça sur tous, comme nous l'attestaient ceux qui en venaient. La misère était donc visible... Près de deux cents prêtres, s'étant assemblés, revêtus de l'aube et de l'étole sacerdotale, vinrent, pieds nus, trouver le roi en son palais, l'implorant d'une seule voix d'avoir pitié d'eux. Mais lui, nullement ému de commisération devant leurs prières, ni daignant même leur accorder par honnêteté une quelconque réponse, ordonna de les chasser promptement de sa vue comme des hommes dépourvus de toute religion (Eadmer). Pourtant, le roi Henry ne réussit pas cette insigne conquête sans effusion de sang, mais il perdit beaucoup de ses plus chers associés. Parmi eux se trouvaient là, Roger de Gloucester, soldat aguerri, frappé à la tête par un tir d'arbalète au siège de Falaise et Robert Fitz-Haymon qui reçut un coup sur la tempe avec une pierre lancée et, perdant ses facultés, survécut un temps considérable, presque à l'état d'idiot... On raconte qu'ils furent bien punis, parce que, pour le libérer, le roi Henry avait brûlé la ville de Bayeux, y compris l'église principale (Guillaume de Malmesbury).

04/2017