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Littérature française

La femme révélée

Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d'emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s'est-elle enfuie au risque de tout perdre ? Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d'enfants et part à la découverte d'un Paris où la grisaille de l'après-guerre s'éclaire d'un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. A travers l'objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l'humanité des humbles et des invisibles. Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d'une passion amoureuse. Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l'exil ? Comment apaiser les terreurs qui l'ont poussée à fuir son pays et les siens ? Et comment, surtout, se pardonner d'être partie ? Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago. Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l'opposition à la guerre du Vietnam et l'assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au coeur de la cité. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices. Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions. Et, peut-être, la possibilité d'apaiser les blessures du passé. Aucun lecteur ne pourra oublier Violet-Eliza, héroïne en route vers la modernité, vibrant à chaque page d'une troublante intensité, habitée par la grâce d'une écriture ample et sensible.

01/2020

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Histoire de France

Les Français et les armes à feu de 1789 à nos jours. Hommage à François Cochet

En France, le rapport à l'arme à feu semble passionnel. Il fait ici l'objet d'une somme de communications novatrices. Les armes à feu renvoient les Français à leur histoire nationale, du fusil 1777, symbole aussi bien de la prise de la Bastille que de la révolte vendéenne, au Lebel, qui incarne la Grande Guerre et au pistolet-mitrailleur MAT 49 qui dit tant aux anciens d'Algérie. Mais l'imprégnation de la société civile par les armes à feu mérite aussi d'être appréhendée. En effet, la chasse joue encore un rôle économique et culturel non négligeable dans la société française, plus que dans d'autres cultures nationales européennes ; témoins, les 150 000 licenciés de clubs de tir sportif et les nombreux et dynamiques magazines consacrés à l'armement, à commencer par la fameuse Gazette des armes. Régulièrement, l'opinion s'émeut du trafic d'armes de guerre et de la circulation croissante de kalachnikov dans le Milieu ou dans les "quartiers". Devant le nombre élevé de morts par arme à feu en France (environ 1600 par an, y compris les suicides), certains réclament des réglementations plus contraignantes. Cet ouvrage éclaire cette particularité française jusque-là largement délaissée par les chercheurs. Il l'inscrit dans une perspective historique mais aussi résolument interdisciplinaire : regards militaires comme civils, juridiques, anthropologiques, médicaux. Il s'agit d'étudier, en partant de la Révolution, comment ce modèle français du rapport à l'arme à feu s'est construit dans la durée. L'occasion de revenir sur des moments forts : la Révolution qui casse le privilège d'Ancien Régime pour faire de la possession de l'arme à feu un droit civique, l'instauration du service militaire qui fait de l'arme à feu un objet presque familier, la législation d'avril 1939 de restriction et classement des armes, l'occupation allemande, la législation de Vichy et les parachutages d'armes à la Résistance dont beaucoup ne seront pas restituées à la Libération, les décrets de 1973/1993/1998/2011 qui régissent la possession et l'utilisation des armes à feu par les particuliers.

04/2018

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Révolution française

L'ivresse de la Révolution. Histoire secrète de l'alcool 1789-1794

"Rechercher les causes de la Révolution n'est pas sans danger pour l'historien". Que dire de celui qui l'aborde à la lumière d'un sujet à la fois magnifié et tabou en France - l'alcool - et qui n'est pas historien de formation mais précisément alcoologue de métier ? Face à ces résistances, Michel Craplet s'attaque, en spécialiste de l'addiction, aux grandes heures de la Révolution. La prise de la Bastille, les massacres de Septembre, l'arrestation du Roi à Varennes, la chute de la royauté lors de la prise des Tuileries, les clubs bruyants où Girondins et Montagnards s'empoignent et philosophent, les banquets républicains, la Terreur et son redoutable comité de Salut public, les guerres de Vendée : autant d'épisodes célèbres de la Révolution que l'auteur revisite pour y déceler, sous les ors glorieux et tragiques de ces années tumultueuses, l'influence cachée de l'alcool. On le découvre dans le livre, les boissons contenant de l'alcool, y compris les vins les plus courants, étaient des produits rares et chers sous l'Ancien Régime. Seule une infime partie de la population pouvait en consommer régulièrement. Offrir à boire était donc un cadeau. Voici l'histoire explosive de ces cadeaux aux effets puissants et difficiles à maîtriser, dont on suit la circulation au coeur de la Révolution. Il ne s'agit évidemment pas d'affirmer un parti-pris contre-révolutionnaire. Michel Craplet décrit sans détours les comportements pathologiques de tous les camps, y compris des aristocrates. Sans exempter Louis XVI, auquel est consacré un long et fascinant chapitre. L'auteur est le premier à aborder la triple addiction du monarque qui allie trop plein d'alcool, excès de tables, passion de la chasse et sexualité problématique. Ni idéologue, ni naïf, Michel Craplet ne prétend pas expliquer la riche chronologie de la Révolution française par un déterminisme réducteur. La consommation d'alcool, qui n'est jamais la cause, est cependant très souvent en cause. Une enquête inédite et passionnante sur l'histoire secrète de l'alcool en temps de Révolution.

02/2021

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Thèmes photo

Skyline. Edition bilingue français-anglais

En 1978, le livre Skyline de Franco Fontana contribua à ouvrir la voie à la nouvelle photographie italienne par son radicalisme et son approche typiquement photographique. Ce fut aussi le premier livre des éditions Punto e Virgola fondées par Luigi Ghirri à Modena, un sacré label où se retrouvèrent avec lui à peu près tous les photographes importants de sa génération (Basilico, Jodice, Chiaramonte, Guidi, Salbitani, etc) dans un voyage qui les révéla tous au grand public. Le livre publié simultanément en France par Contrejour connut un énorme succès et fut réédité deux fois dans la même année. Cet ouvrage de quatre-vingts pages, très simplement fabriqué, sans prétention graphique excessive, présentant une photographie par page fut l'aboutissement d'une oeuvre en pleine maturité, affranchie de tous les tics en vogue dans les photo clubs, la publicité ou le photojournalisme conventionnel. Skyline ne faisait l'éloge d'aucune ville, ne vantait nulle production locale, il s'agissait d'un travail clos sur lui-même. Partant du réel tangible, en l'occurrence ici le paysage, et les lignes d'horizon, il excluait tous les éléments inutiles pour préserver l'essentiel, l'exaltation des formes et des couleurs. Fontana mit en code ses paysages familiers aussi bien que les étendues inconnues de telle façon que les signes, l'espace, la forme et la couleur devinrent les seuls éléments de l'image même lorsqu'il circulait à vive allure sur l'autoroute. Avec Skyline, quelques mois avant le fameux livre Kodachrome de Luigi Ghirri et six ans avant Viaggio in Italia, Franco Fontana fut le premier à questionner les possibilités linguistiques du procédé couleur et les caractéristiques esthétiques de la photographie en réinterprétant personnellement le monde qui l'entourait tout en entamant une relecture du paysage italien. Ce livre reprend l'édition et la couverture souple originale italienne autant dans son format que dans la présentation et le nombre de photographies comme l'avaient mis en page Paola et Luigi Ghirri. Afin d'améliorer la qualité, la photogravure a été refaite en partant des diapositives. Le tirage est limité à 500 exemplaires. L'exposition Franco Fontana se tiendra à la galerie Polka en septembre et octobre 2023

09/2023

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Histoire internationale

La social-démocratie sous Bismarck. Histoire d'un mouvement qui changea l'Allemagne

La social-démocratie allemande, née précocement en une période mouvementée, prend dès l'origine des positions ô combien remarquées. Ainsi les socialistes, n'imaginant pas abdiquer leurs convictions internationalistes même au moment où se constitue leur nation, refusent en 1870 de soutenir l'effort de guerre allemand, ils clament leur solidarité envers la Troisième République, puis s'opposent de manière véhémente à l'annexion de l'Alsace-Lorraine. Devenu la bête noire des autorités, le parti doit faire face à des mesures coercitives toujours plus sévères, qui le privent progressivement de la possibilité d'exister légalement. Cependant la répression donne lieu à un autre effet, inattendu : elle incite les militants à diversifier à l'infini leurs modes d'intervention. Outre les champs d'action classiques, propagande politique et travail parlementaire (car les socialistes conservent le droit de se présenter aux élections - et de les gagner ! ), le parti développe ses organisations syndicales, coopératives et caisses d'entraide, et systématise aussi des structures bien différentes, d'apparence inoffensive. Théâtres, chorales et clubs de gymnastique, sociétés d'éducation, cabinets de lecture, lieux de convivialité ou restaurants ouvriers, il pilote alors pléthore d'associations culturelles et sportives, qui forment bientôt des réseaux incontournables dans la plupart des villes allemandes. En une génération, ce mouvement se fraye un accès à la population laborieuse, prenant part à la vie de millions de petites gens, voire organisant leur quotidien. En termes d'implantation, cela signifie une présence militante dans toute la société, jusque dans les couches les plus pauvres, d'où la capacité de transmettre ses mots d'ordre avec une redoutable efficacité et d'influencer l'ensemble de la vie publique. Des structures non politiques jouent donc un rôle de premier plan dans la construction d'un parti éminemment politique, et ce n'est pas la moindre des contradictions dont le SPD est pétri. Lui qui vise au renversement de l'ordre social et épilogue sur l'inutilité des élections, trouve une large audience justement au travers des élections, gagnant par elles crédit politique et renforts organisationnels. Le présent ouvrage se propose de faire revivre ce passé si riche et complexe, pour observer comment le plus puissant parti révolutionnaire du 19 siècle accompagna l'entrée de l'Allemagne dans la modernité.

10/2013

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Sports

Le Heysel. Une tragédie européenne

Le 29 mai 1985, la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions opposant la Juventus de Turin au Liverpool FC doit se jouer au stade du Heysel, à Bruxelles. Ce qui devait être une grande fête du football devient l'un des pires drames de l'histoire du sport. Une heure avant le coup d'envoi, en direct devant quatre cents millions de téléspectateurs sous le choc, des hooligans anglais chargent des supporters de la Juventus, provoquant une immense panique. Trente-deux Italiens, quatre Belges, deux Français et un Irlandais meurent étouffés et piétinés sur les gradins du sinistre bloc Z. Comment la " finale du siècle " a-t-elle pu déboucher sur un tel bilan de guerre, au cœur même de la capitale de l'Europe ? Fallait-il jouer ce match ? N'a-t-il pas été arrangé afin que la Juventus soit certaine de l'emporter ? Autant de questions qu'une commission d'enquête et deux procès très médiatisés ne sont pas complètement parvenus à élucider. Au " Plus jamais ça ! " obligé des lendemains de catastrophe s'est même peu à peu substituée une insidieuse volonté d'oublier, en Angleterre mais aussi en Italie. Les victimes n'ont pourtant jamais pardonné les scènes de joie de Michel Platini et de ses coéquipiers après que le Français a marqué le seul but du match, sur un penalty imaginaire. Vingt ans après, Jean-Philippe Leclaire a retrouvé de nombreux acteurs ou témoins de cette tragédie, parmi lesquels des joueurs des deux équipes, les responsables des forces de l'ordre, mais aussi des survivants et des anciens hooligans. Il reconstitue pour nous, minute par minute, le déroulement de ce drame, en analyse les causes, avant de décrire les conséquences qu'il a eues sur la vie de chacun mais aussi sur le sport européen. À l'heure où violence et racisme sont en recrudescence dans les stades, cette enquête minutieuse et impartiale nous rappelle où ces dérives peuvent mener. Elle sonne comme une mise en garde : oui, un autre Heysel pourrait malheureusement se produire demain si se combinent à nouveau, comme à Bruxelles, la bêtise et le laisser-aller.

05/2005

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ouvrages généraux

Fugitifs. Histoire des mercenaires nazis pendant la guerre froide

De l'Espagne à la Syrie, voici l'histoire incroyable et inédite des fugitifs nazis devenus agents de l'Amérique, des Soviétiques, du tiers-monde, ou "roulant" tout simplement pour eux-mêmes. Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont juré de traquer les criminels de guerre nazis "jusqu'au bout du monde" . Pourtant, nombre d'entre eux se sont échappés - ou ont été protégés par l'Ouest, en échange d'une coopération dans le cadre de la lutte contre le communisme. Reinhard Gehlen, fondateur des services de renseignements extérieurs ouest-allemands, a accueilli des agents SS dans ses rangs. Cette décision a failli entraîner la chute de ce service qu'il chérissait, car le KGB a trouvé ses agents nazis faciles à retourner ou à dénoncer. Cependant, Gehlen n'était pas le seul à adopter cette stratégie cynique : les services secrets américain, soviétique, français et israélien, ainsi que les organisations nationalistes et les mouvements indépendantistes ont tous utilisé d'anciens agents nazis au début de la guerre froide. Les fugitifs nazis sont devenus des trafiquants d'armes, des espions et des assassins indépendants, jouant un rôle crucial dans la lutte clandestine entre les superpuissances. Dans des restaurants allemands huppés, des ports yougoslaves infestés de contrebandiers, des bastions fascistes dans l'Espagne de Franco, des planques damascènes ou des country-clubs égyptiens, ces espions ont créé un réseau d'influence et d'information très actif, un ingrédient explosif dans les luttes secrètes d'après-guerre. Riche en révélations provenant du Mossad et d'autres archives, le récit de Danny Orbach dévoile un pan oublié de la guerre froide, et des personnages hauts en couleur. Nimbée de secret défense, obscurcie par le mythe et la propagande, l'histoire extraordinaire de ces agents nazis n'avait jamais été correctement racontée - jusqu'à présent. Danny Orbach est professeur associé aux départements d'histoire et d'études asiatiques de l'université hébraïque de Jérusalem. Il a obtenu son doctorat à l'université de Harvard. Parmi ses précédents ouvrages : Curse on This Country : The Rebellious Army of Imperial et The Plots Against Hitler.

01/2023

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Sports

Les origines du sport ouvrier en Europe

Le mouvement ouvrier se constitue en Europe, en même temps que se développe l'industrie. C'est donc logiquement en Angleterre que naissent les premières associations ouvrières. Le reste de l'Europe suivra au rythme de son industrialisation. La naissance d'associations sportives strictement ouvrières est pourtant plus tardive, ce qui ne veut pas dire que les ouvriers ne se livraient pas à des activités physiques dans un cadre organisé. Engagés très tôt dans les sociétés de jeux traditionnels puis de gymnastique, de tir et de préparation militaire, ils seront les témoins d'abord, les acteurs ensuite, des premiers clubs sportifs dits bourgeois. La conscience nationale précédera le plus souvent l'avènement d'une conscience de classe et il faudra attendre la liberté d'expression syndicale puis la constitution des partis politiques pour que les organisations ouvrières s'autonomisent. Quant au sport, il reste longtemps une préoccupation marginale pour les dirigeants du mouvement ouvrier, alors que les dirigeants du commerce et de l'industrie ont déjà créé des organisations sportives patronales et corporatives. La création des premières Internationales sportives ouvrières au début du XXe siècle témoigne alors d'une étroite interdépendance entre organisations politiques et ouvrières. Mais les femmes ouvrières resteront longtemps en marge de cette dynamique sociale. Cet ouvrage, le premier du genre publié en France, bénéficie des contributions des plus éminents spécialistes européens de l'histoire du mouvement ouvrier et de l'histoire du sport. Il propose des éléments de réflexion sur les conditions d'apparition, de transformation et de diffusion des pratiques sportives de la classe ouvrière, tout en s'attachant à décrire aussi précisément que possible l'avènement d'un sport travailliste national et international, né de la volonté des dirigeants des organisations ouvrières d'utiliser le sport à des fins réformistes ou révolutionnaires. Les conflits et les scissions qui en marqueront l'évolution sont révélateurs des enjeux idéologiques que traverse l'Europe. Ainsi le sport s'affirme comme l'élément majeur d'une culture ouvrière en perpétuelle recomposition. Sportifs de tous les pays... unissez-vous ! Mais le sport, en l'occurrence, divise bien plus qu'il n'unit...

01/1994

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 27. 5 mangas

Ce pack manga contient : L'Araignée vorace en haut des marches (176 pages - Volume : One Shot) : " Je crois que tu es plus mon genre. " Voilà ce que m'a dit un jour le jeune et beau sex friend de ma mère. Depuis ce jour, cet homme, qui s'appelle Chitose, me soutient financièrement. En échange de l'argent pour les frais d'université et de logement, je lui fais à manger, et parfois je l'embrasse. C'est mon " travail ". Chitose possède tout un tas de facettes : c'est un brillant PDG, un vaurien qui s'amuse aussi bien avec les femmes qu'avec les hommes, un enfant difficile qui refuse de manger autre chose que ce que je lui prépare... Je ne dois pas trop m'impliquer dans ma relation avec lui, et je ne dois pas l'aimer. Je pensais m'en être convaincu, mais...Regards Volés (160 pages - Volume : One Shot) : Yuzuriha, un élève brillant, est complètement fan de romans fantastiques et a choisi d'entrer dans son lycée parce que " les uniformes blancs, c'est trop classe ". Un jour, il aperçoit par hasard Funato, un jeune homme du club de tir à l'arc aux traits fins et qui a la silhouette " du héros idéal ". Le problème, c'est que ce dernier est un idiot pervers, et que dès qu'il ouvre la bouche, c'est pour dire " Yuzu, tu m'aimes, non ! ? "? !! En plus, il lance un stupide défi à Yuzuriha en lui disant que s'il le bat aux partiels du premier semestre, il aura le droit de l'embrasser ? ! ? L'amour dans un coin de campagne (161 pages - Volume : One Shot) : Après la faillite de l'entreprise où je travaillais, je suis rentré dans ma campagne natale. Au beau milieu des retrouvailles avec mes quatre meilleurs amis, je me suis soudainement rappelé la déclaration que m'avait fait le calme et gentil Kazuma lors de la cérémonie de remise des diplômes du lycée ! Lui, par contre, ne l'avait absolument pas oublié durant ces six dernières années. " Je t'aime, Sora. J'ai toujours attendu que tu rentres. " Qu'est-ce que je suis censé faire ? Maintenant, je prête beaucoup trop attention à sa présence ! L'amour naîtra-t-il à la campagne ? Suivez les retrouvailles et l'histoire d'amour de ces deux amis d'enfance.Drops of Tactics (176 pages - Volume : One Shot) : Akitaka Tachibana fait partie du conseil des élèves de son lycée, en tant que trésorier. Plus que tout au monde, il déteste Minoru Setani, vice-président du conseil, d'un an plus jeune que lui, qui drague tout ce qui bouge. Mais lorsque Setani remarque pour la première fois le discret Tachibana, et décide qu'il fera tout pour le faire tomber amoureux de lui, les ennuis commencent...! Maou Lover (160 pages - Volume : 2 / 2) : Mao, le Roi des Démons qui déteste perdre, et Hikaru, garçon sadique aux allures de prince, sont amis d'enfance et rivaux en tennis. Malgré leurs personnalités radicalement opposées, ils sortent maintenant ensemble et Hikaru commence à connaître tous les points faibles du corps de Mao. Pourtant, lors d'une nuit de leur camp d'été, Hikaru décide brusquement de lui sauter dessus avant de s'arrêter en plein milieu ? Mais hors de question pour le Roi des Démons de lui avouer qu'il a envie qu'il continue !!

04/2015

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Revues

XXI N° 59, été 2022 : Himalaya, la révolution des sommets

Sujet de couverture - Nims Purja, la révolution himalayenne / François Carrel Nims Dai, de son vrai nom Nirmal Purja, est depuis 2019 le détenteur du record de vitesse de l'ascension des 14 sommets de plus de 8000 mètres de la planète, qu'il a effectué en six mois et six jours. En 2020, avec les mêmes méthodes logistiques lourdes et toujours avec un groupe d'alpinistes exclusivement Népalais, il s'est adjugé un autre mythe convoité : la première ascension hivernale du K2 au Pakistan, dernier 8000 jamais gravi en hiver. "14 Peaks : nothing is impossible" , le documentaire sur Nims Dai diffusé mondialement par Netflix en décembre dernier a fait sensation et la version française de son best-seller Beyond Possible parait ce printemps en France. Derrière les performances physiques, logistiques et médiatiques de cet ancien Gurkha de l'armée britannique se dévoile un tournant dans l'histoire de l'himalayisme. D'abord, c'est une sorte de décolonisation que ce Népalais réalise, en se réappropriant la mythologie de ces très hautes montagnes. Les Occidentaux y ont tenu le premier rôle depuis un siècle, tandis que les Népalais étaient cantonné au rang de simples porteurs d'altitude, malgré leur rôle essentiel. Aujourd'hui les Népalais, derrière Nims Dai, retrouvent leur fierté en revendiquant le leadership. Au delà de la sphère sportive, c'est bien de business dont il s'agit : les Népalais assurent désormais eux-même une part de plus en plus importante du très lucratif marché des expéditions commerciales sur l'Everest. Nims Dai, qui a lui même créé son agence anglo-népalaise haut de gamme, entend régner sur le marché, et vise en parallèle celui des 7 Summits, les points culminants des sept continents. Ces acteurs Népalais, Sherpas pour la plupart, reprennent et amplifient cependant les travers de la course à la très haute altitude inventée par les Occidentaux : suréquipement et surfréquentation des voies classiques des sommets les plus connus, dont Everest, généralisation de l'usage de l'hélicoptère pour les approches, utilisation de plus en plus massive et précoce de l'oxygène supplémentaire, médiatisation et marketing débridés. Ce reportage sera à la fois le portrait d'un athlète et d'une personnalité exceptionnelle, le récit d'un tournant dans la longue histoire de l'himalayisme, dont Nims Daï est la figure emblématique, et la description de ses dérives qui mènent chaque année toujours plus de touristes d'altitude fortunés au sommet de l'Everest, malgré la perte de toute dimension de performance sportive de cette ascension et prix de drames humains, certains déjà survenus, et de ceux à venir, redoutés. Dans ce contexte, gravir les plus hauts sommets du monde a-t-il encore un sens ? Le silence des mots / Gaël Faye, Michaël Stzanke Victimes de viol pendant le génocide des Tutsis en 1994, en pleine opération Turquoise dirigée par la France, ces Rwandaises se sont confiées à l'écrivain Gaël Faye, qui vit aujourd'hui à Kigali. Le business des otages sahéliens / Anthony Fouchard Ils seraient entre 300 et 400 otages aux mains des groupes djihadistes qui tentent de contrôler l'immense espace sahélien. Des otages dont on ne parle jamais, car ce sont des hommes ordinaires, maliens, burkinabés ou nigériens dont les groupes islamistes négocient la libération contre quelques milliers d'euros. Cette criminalité est devenue l'un des principaux moyens de financement des djihadistes. A Madagascar, la vérité reste sur sa faim / Emre Sari Tout le monde semble d'accord : la famine dans le Sud de l'île est due au réchauffement climatique. Cela arrange bien le Président qui se trouve déresponsabilisé et invite les médias français tous frais payés pour lui tresser des louanges. Mais en fait, les raisons sont multiples : l'insécurité, les bandits qui pillent les ressources, et surtout, des décennies d'incurie gouvernementale. Alors, pourquoi l'ONU et les ONG s'en tiennent-elles à la version officielle ? Contre-enquête sur une famine. Poids-lourds anti-mafia / Angelo Mastrandrea En Italie, quand les entreprises appartenant à la mafia leur sont confisquées par la justice, elles font souvent faillite. Sauf à Catane, en Sicile, où une poignée de salariés ont réussi à racheter leur société de transport et à la faire revivre, malgré des tonnes d'embûches. BD - L'île, le millionnaire et les écolos / Bruno Lus et Vincent Sorel Depuis qu'il a racheté l'île de Berder, dans le golfe du Morbihan, un millionnaire fait la loi. Michel Giboire, patron de l'immobilier, entend la transformer en complexe hôtelier. Des retraités bretons l'ont fait plier. Vécu- Charly et le Prince / Haydée Sabéran Charly travaillait pour une conciergerie de luxe au service d'un membre de la famille royale saoudienne à Paris. Comme le génie de la lampe, il exauçait tous les voeux du prince. Il a mis en route une Xbox le matin de Noël pour 500 euros de pourboire. Déniché un tigre, un faucon, une table de gynécologue, de la cocaïne. Réalisé des films pornos en streaming. Mais jusqu'où accepter un caprice ? Quand il s'est agi de trouver une prostituée mineure, il a dit stop. Grand entretien Le cinéaste Marco Bellochio par l'écrivain Olivier Guez.

07/2022

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volumes 3 et 4

Au sommaire des Oeuvres complètes de Marguerite Duras figurent l'intégralité des livres publiés du vivant de l'écrivain et de nombreux textes ou documents peu accessibles, voire inédits. Les deux premiers volumes menaient le lecteur jusqu'en 1973, l'année d'India Song. Les tomes suivants couvrent chacun une décennie : 1974-1984 pour le troisième volume, 1985-1995 pour le quatrième. Les livres que Duras publie entre sa soixantième et sa soixante-dixième année (tome III) sont souvent brefs, à moins qu'ils ne prennent, comme Outside et Les Yeux verts, la forme de recueils. Ils marquent un désir de renouvellement, et tous ne touchent pas immédiatement le public, mais il est aujourd'hui évident que Le Navire Night, L'Eté 80, Savannah Bay ou La Maladie de la mort sont des jalons majeurs de l'oeuvre. En 1984, enfin, L'Amant connaît un triomphe critique et commercial inouï. Le statut littéraire et public de Duras bascule. Les années 1974-1984 sont aussi une "décennie cinématographique". Les films - Le Camion, Baxter, Véra Baxter, Le Navire Night, les deux Aurélia Steiner, etc - dialoguent avec les livres qui leur correspondent et infléchissent notre façon de lire Duras. Les scénarios et autres tentatives d'adaptation figurent donc en bonne place parmi les textes réunis "autour des oeuvres". La décennie suivante (tome IV) est d'une certaine manière celle de la "réécriture". Certes, Emily L est un texte entièrement nouveau. Mais Duras revient souvent sur ses propres pas : en 1986, Les Yeux bleus cheveux noirs "récrit" La Maladie de la mort (1982) ; en 1990, La Pluie d'été "récrit" un livre pour enfants paru en 1971 ; en 1991, L'Amant de la Chine du Nord est en quelque sorte une nouvelle version de L'Amant. et le quatrième livre tiré de l'expérience indochinoise de l'auteur. L'oeuvre semble alors former une boucle, sentiment renforcé par la tonalité testamentaire de certains ouvrages (Ecrire, 1993), mais aussi par le retour opéré par Duras sur quelques-uns de ses textes les plus anciens. En 1985, La Douleur reprend des pages écrites dès le lendemain de la guerre. En 1990, à l'occasion de la rédaction de Yann Andréa Steiner (1992), l'écrivain revient au manuscrit de Théodora, un roman des années 1940, inachevé et resté inédit ; on en trouvera en appendice les passages les plus aboutis. L'édition se clôt sur des "Textes épars" : jamais recueillis par leur auteur, ces articles ont été rassemblés ici en raison de leur intérêt propre ou parce qu'ils font écho à de grands thèmes de l'oeuvre. Certains d'entre eux jouèrent un rôle dans la manière dont Marguerite Duras fut et demeure perçue : non seulement comme un écrivain, mais comme un "personnage", une légende, presque un mythe.

05/2014

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Franc-maçonnerie

Francs-Maçons : réalité, influence, histoire, avenir

Que l'on soit maçon ou pas, ce livre est celui qu'il faut lire pour savoir de quoi on parle. Les francs-maçons sont-ils des personnes proches du pouvoir ? En quoi les francs-maçons concernent-ils la société alors qu'ils n'en représentent qu'un petit pourcentage ? Les réponses dans cet ouvrage sans filtre. Que l'on soit maçon ou pas, ce livre est celui qu'il faut lire pour savoir de quoi on parle. Les francs-maçons sont-ils des personnes proches du pouvoir ? Ont-ils une moralité? En quoi les francs-maçons concernent-ils la société alors qu'ils n'en représentent qu'un petit pourcentage ? Elite d'influence, système obsolète ou école dite de sagesse qui deviendrait un ensemble de clubs d'affaires, que représente la franc-maçonnerie mondiale et française en particulier ? De quoi se comporte-t-elle et qu'y fait-on ? Les réponses dans cet ouvrage sans filtre. L'auteur, franc-maçon de Haut-Grade, présente la franc-maçonnerie et ses membres en leur évolution, aborde les questionnements, les sujets qui dérangent, les caractéristiques et une diversité méconnue. Il s'interroge sans tabou sur les réalités, les activités et le futur, en toute transparence. Le sujet alimente les conversations, suscite les oppositions, intrigue ou laisse indifférent. Le propos de ce livre n'est ni de défendre la franc-maçonnerie ni de l'attaquer, mais de la décrire à travers sa réalité. Elle n'est pas née en 1717, a été d'obédience catholique, anglicane ou protestante, a prospéré dans le monde entier ou presque. Elle connaît des problèmes, à commencer son image et elle génère des inquiétudes. Elle se répartit en deux pôles dont l'un occupe 95 pourcents des Loges au niveau international. Elle n'est pas anticléricale bien qu'une partie de la franc-maçonnerie continentale ait opté pour une autre approche de la mouvance anglo-saxonne. Nombre de Francs-Maçons déclarent croire en un Dieu révélé. D'autres ont pris de la distance. L'excommunication les frappe depuis 1738. Les loges véhiculent une réputation de réseaux. Elles semblent très masculines et demeurent entourées d'une sorte de secret qui nourrit tout et son contraire. Chacun peut solliciter d'entrer en Loge, mais les réunions se déroulent à huis clos.

02/2022

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Couple, famille

Construisez votre amour, il est si fragile ! Cohabitation et union libre du Pacs au mariage, 2e édition

Cette deuxième édition a été largement complétée à partir de la double expérience des auteurs. D'abord, celle acquise depuis l'arrivée du Sida en 1982, mais aussi par les très nombreuses rencontres avec les jeunes de toutes les tranches d'âge, dans le milieu scolaire... et au-delà. Ensuite, évidemment par l'expérience du dialogue permanent qui existe dans tout couple entre l'homme et la femme. Voilà donc un livre à deux voix, très différentes, qui se comprennent et se complètent. C'est la soif de savoir, et de faire savoir ce qui se passe dans le coeur et le corps des jeunes, qui est la cause de ce livre. Tous veulent trouver et vivre le grand amour et le cherchent de plus en plus tôt. L'amour est synonyme de douceur, confiance, délicatesse, tendresse, caresses, respect de l'autre et de soi-même. Le temps est un ami de l'amour. L'amour est une construction qui demande du temps. Les fondations se mettent en place souvent brutalement : c'est l'attirance. Elle est très forte entre jeunes, car, à cet âge, le coeur et le corps des uns et des autres bouillonnent. Comme le coup de foudre, souvent l'attirance ne dure pas. L'amitié peut être une étape vers l'amour, mais elle peut aussi rester au stade amical. L'amour, pour se construire, a besoin, en plus de la patience, de maturité, de recul, de solitude, de recueillement, d'une bonne connaissance de soi. Combien d'échecs sont dus à une ignorance de choses pourtant si simples. Partir trop tôt dans l'amour, c'est avoir la certitude de se tromper, se planter, de verser des larmes de douleur, de faire mal et de se faire mal. C'est alors que la douleur va prendre le chemin de la violence, contre soi, contre l'autre, contre les autres. Une violence gratuite, irraisonnée qui se développe dans la famille, dans l'école, dans les quartiers. La puissance d'amour, la puissance sexuelle se muent en violence. Construire l'amour n'est pas si facile, cela s'apprend. Ce livre est destiné à éclairer les parents et les jeunes, les éducateurs et les pouvoirs publics. Ils ne résoudront pas la délinquance et la violence des banlieues et des lycées seulement avec des millions, des constructions, des clubs et des équipements sportifs... C'est urgent, il faudra leur parler d'amour.

05/2009

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Critique littéraire

Le rayonnement d'une amitié. Correspondance avec la famille Bégouën

Parmi les nombreuses lettres de Pierre Teilhard, celles envoyées aux Bégouen, près d'une centaine, occupent une place privilégiée. C'est en 1913, avec la rencontre du comte Henri Bégouën, passionné de préhistoire, que commence la relation de Teilhard avec cette famille. Durant la guerre, cette relation s'ouvre à Max, le fils aîné, et, par la suite, à Simone, son épouse. Dans sa correspondance, Teilhard témoigne d'une amitié profonde et fidèle tout particulièrement à l'égard du couple, qu'il compte parmi ses intimes. En toute liberté, il lui fait part du cheminement de sa pensée et de l'état d'avancement de ses écrits, il lui confie ses difficultés avec les autorités religieuses et prend position sur les courants politiques et idéologiques qui secouent la France et le monde. Grâce aux nombreux souvenirs rassemblés par Max et à quelques copies de ses lettres à Teilhard, se perçoit l'influence déterminante du jésuite sur sa vie et sur son activité professionnelle en Afrique. S'y révèle aussi la riche personnalité du couple qui a contribué au rayonnement de la pensée de Teilhard. Dès 1928, Simone reproduit et diffuse les essais envoyés de Chine par Teilhard. Initiative, peu connue jusqu'à présent, qui a facilité l'édition rapide des oeuvres complètes. En postface, quatre spécialistes de l'oeuvre de Teilhard, Jean-Pierre Demoulin, François Fuvé, Henri Madelin et Gustave Martelet, mettent en lumière l'apport de ces lettres à la compréhension de la personnalité et de la vision clu monde du jésuite. De cet ensemble, il ressort clairement que la pensée teilhardienne déborde des cercles scientifiques et peut éclairer les chrétiens soucieux de construire une société plus juste et plus fraternelle. Les éditions Lessius ont aussi publié la Correspondance de Pierre Teilhard avec Lucile Swan (2008) et Teilhard de Chardin prophète d'un Christ toujours plus grand de Gustave Martelet (2005).

03/2011

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Management

Festival international du management socio-économique

Le management socio-économique rend compatibles les exigences de l'humanisme dans la vie professionnelle et de la prospérité économique durable. La théorie socio-économique constitue une "innovation de rupture" , tant par sa contribution conceptuelle que par les méthodes et outils pratiques de ses applications. Cette approche globale touche aux différentes fonctions de l'entreprise et à ses multiples problématiques. Elle fournit une méthode de conduite du changement structurée, centrée sur la stimulation du Potentiel Humain et sur l'autofinancement du développement de l'entreprise ou organisation, grâce au recyclage périodique des coûts cachés. La préface signée de René Ricol montre la portée de la théorie et du management socio-économiques au-delà des frontières de l'entreprise. L'ouvrage illustre le rayonnement international (47 pays) des méthodes innovantes et robustes créées et développées par l'équipe de l'ISEOR. La 35e édition du Colloque d'Automne de l'ISEOR dédiée au Festival international du Management socio-économique rassemble un large éventail d'acteurs concernés par les enjeux de la prospérité et du management comme source de création de valeur socio-économique et de développement humain : ESC Business School, Fondation Nationale pour l'Enseignement de la Gestion des Entreprises (FNEGE), Université de Balamand (Liban), Université Jean Moulin, LE Lyon Entreprises. L'ouvrage met aussi en évidence, par de nombreux témoignages internationaux de dirigeants, cadres d'entreprises industrielles, tertiaires et d'organisations de service public, l'efficacité et l'efficience du management socio-économique, implanté avec succès depuis plus de 47 ans. Les témoins de ces actions innovantes sont représentés par : Bovamisi, Clinique Vétérinaire MermozVet, CUB Architecture, Eesolpra (México), E. Leclerc Belfort, E. Leclerc Montde- Marsan, E. Leclerc Orchies, Néobulle, Hello Pharmacie, IDP Architectes, OPCO EP, Monsinc SA de CV (México), PGF Consultants Inc. (Canada), Virtus Precision Tube (México). Le concept de management socio-économique, né en Europe, est largement publié aux Etats-Unis, où son originalité a été reconnue par l'Academy of Management.

01/2023

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Rock

Iggy Pop and The Stooges

Un beau livre présentant l'ensemble de la discographie des Stooges, groupe culte et père du punk, et de son leader Iggy Pop au cours d'une carrière solo légendaire. Un histoire profondèment rock'n'roll. Iggy Pop est l'incarnation du Wild Man Of Rock'N'Roll. Torse nu, musculeux, son corps se déforme sous la férocité de la performance, qu'il veut toujours ultime. Son oeuvre commence avec les Stooges en 1967 après quelques balbutiements garage. Avec les frères Asheton, Ron et Scott, Il viole tous les codes du rock de l'époque avec leurs deux premiers albums, The Stooges en 1969 et Fun House en 1970. Les Stooges engendre une musique dont la vibration physique est la transcription sonore de la violence urbaine de la ville industrielle de Detroit. Trop radicaux, trop en avance, les Stooges se séparent une première fois en 1971, avant de se réincarner en 1972 grâce à l'aide de David Bowie. Iggy And The Stooges publient le dernier volet du tryptique historique : Raw Power en 1973. La carrière des Stooges se terminent dans la poudre, la misère et l'alcool en 1974 après une tournée des plus cahotiques. Oublié de tous, Iggy Pop ne sait pas que la musique de son groupe est en train de devenir l'un des piliers majeurs d'une nouvelle génération appelée Punk qui surgira dès 1976. Une petite communauté de passionnés français, journalistes, disquaires, et fans, va alimenter la flamme du mythe Stooges et Iggy Pop jusqu'à son grand retour en 1977, encore une fois grâce à David Bowie. C'est le début d'une carrière solo riche de dix-neuf albums studio, balayant de vastes territoires musicaux : new-wave, hard-rock, blues-rock, electro-rock, et même chanson française. Iggy Pop s'essaie à de nombreuses expériences sonores tout en gardant une éthique rock inflexible. C'est que l'homme est devenu une figure de l'histoire du rock, presque un personnage de bande dessinée que l'on retrouve aussi au cinéma ou dans des publicités où il n'hésite pas à se parodier lui-même. Toutefois, sa légende comme son coeur a toujours battu pour ses Stooges incompris et mal-aimés. Il brisera ainsi son éthique de ne jamais revenir en arrière pour reformer les Stooges avec les frères Asheton en 2003, puis avec James Williamson en 2010. Comme une rédemption, Iggy Pop offre à ses anciens camarades l'occasion de connaître une reconnaissance méritée. Pour lui, c'est la consécration d'une existence à porter une musique originale et sans concessions, quels que furent ses éventuelles maladresses. Littéralement revenus d'entre les morts après des années d'excès, Iggy Pop et les Stooges sont aujourd'hui unanimement salués par tous les fans de rock. Il y a toujours un album que l'on aime chez Iggy Pop, quels que soient vos goûts musicaux dans le domaine. Ce livre revient sur l'ensemble de la discographie des Stooges et d'Iggy Pop, ainsi que celles des membres de ce groupe mythique (Ron Asheton, Scott Asheton, James Williamson, Jimmy Recca). Les discographies officielles, mais aussi celle parallèle des Stooges avec ses nombreux bootlegs, sont étudiées. Plusieurs interviews fleuves d'Iggy Pop rares et inédites, ainsi que celle d'Alain Lahana, son tourneur français historique et ami, permettent de cerner l'homme Iggy Pop. Des documents photographiques rares et inédits des Stooges, d'Iggy Pop, et de Ron Asheton sur scène et à la ville, ainsi que de la memorabilia rare issue des archives du Iggy Pop Fan Club français offrent une riche iconographie d'un artiste et d'un groupe des plus visuels et séminaux de ces cinquante dernières années.

12/2021

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Histoire ancienne

Le monde à l'envers. Pouvoir féminin et communauté des femmes en Grèce ancienne

Depuis Bachofen et son livre sur Le Droit Maternel (1861), on s'est beaucoup intéressé à l'état des femmes. Après lui, on ne compte plus les tentatives de retrouver dans le passé lointain de l'humanité ou dans des régions éloignées du globe la réalité d'un pouvoir féminin et l'existence d'une communauté des femmes. Ce livre se veut au contraire une exploration de l'imaginaire des Grecs. Il montre comment la cité qui était un club d'hommes et faisait du mariage et de la famille la pierre angulaire de la société s'est posée en s'opposant. Après avoir rappelé ce qui était pour les Grecs une évidence, à savoir l'infériorité naturelle de la femme à partir d'une étude du statut des femelles dans la biologie d'Aristote, il montre comment les Grecs ont conjuré la double menace d'un pouvoir au féminin et d'une communauté des femmes en la mettant à distance. De l'époque classique à l'Empire et d'Hérodote à Strabon leurs historiens l'ont rejetée chez des sauvages qui vivent aux confins du monde habité. De l'époque archaïque à l'Antiquité tardive leurs poètes, leurs orateurs et leurs mythographes l'ont repoussée dans la nuit des temps avec les Amazones qui sont des femmes viriles. Ils ont mis le rappel de leur valeur et de leurs conquêtes au service de la gloire des héros ou des peuples qui ont triomphé d'elles. Par la bouche d'un poète comique comme Aristophane ou d'un philosophe comme Platon, ils l'ont projetée par l'utopie dans un univers de nulle part. Aristophane dans l'Assemblée des femmes a mis en scène la féminisation du pouvoir et l'instauration d'une communauté des femmes. Mais le triomphe du domestique qui fait de l'animal politique un animal tout court n'aboutit qu'à la mort de la cité. A la différence de l'utopie comique, qui poussait à l'extrême la logique égalitaire de la démocratie, l'utopie platonicienne s'est définie par opposition à la démocratie Dans sa République, Platon en instituant pour les seuls membres de la classe dirigeante une communauté des biens, des femmes et des enfants ne fait qu'une place très réduite au pouvoir féminin dans le cadre d'une digression aux conséquences limitées, car il ne cherche ainsi qu'à supprimer un individualisme facteur de division, à renforcer le lien symbolique qui unit le citoyen à l'Etat de tout le poids des liens familiaux, tout en mettant l'instinct sexuel au service de l'eugénisme. Suzanne Saïd , professeur émérite des universités de Paris X-Nanterre et Columbia University , New York a consacré une série de travaux à la littérature grecque d'Homère à l'antiquité tardive. Elle est l'auteur avec M Trédé et A Le Boulluec d'une Histoire de la littérature grecque(PUF 1997), d'un ouvrage sur la mythologie (Approches de la mythologie grecque, Nathan 1993, nouvelle édition, revue et augmentée Les Belles Lettres 2008) traduit en espagnol et en italien(2011), d'un Homère et l'Odyssée (Belin 1980) dont la deuxième édition revue et augmentée a été traduite en anglais (Oxford UP 2010) et de deux livres sur la tragédie ( La faute tragique Maspéro 1978) et Sophiste et tyran ou le problème du Prométhée enchaîné ( Klincksieck 1985). Ses nombreux articles portent sur Homère, Pindare, la tragédie et la comédie, la poésie hellénistique, l'historiographie (Hérodote, Thucydide et Diodore), la rhétorique, la philosophie, le roman grec, la littérature de l'époque impériale et la réception par les modernes des textes anciens.

08/2013

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Football

Van Basten, ma vie, ma vérité

L'autobiographie explosive du meilleur footballeur des années 1980-90. En 1995, Marco van Basten doit mettre fin à son immense carrière, handicapé par une blessure à la cheville mal soignée. " J'ai arrêté de courir et d'applaudir. Mon tour d'honneur était fini. Quelque chose avait changé. Quelque chose de fondamental. Le football était ma vie et je venais de la perdre. Ce jour-là, je suis mort en tant que footballeur. Et j'avais été invité à mes propres funérailles. " " Pendant trois ans, j'ai fait tout ce que je pouvais pour retrouver la forme. Absolument tout. Bien au-delà des limites de la douleur. Mais c'était fini. En vérité, à la fin, j'étais juste heureux de pouvoir marcher jusqu'à la boulangerie sans avoir mal. Cela m'a coûté très cher. Et je n'en ai jamais vraiment parlé. " Il deviendra entraîneur (Ajax, sélection néerlandaise) mais sans connaître les sommets qu'il avait atteint comme joueur, victime parfois de sa franchise et de sa capacité à dénoncer les compromissions et magouilles du milieu du foot. Son récit sans complaisance ne cache rien de la pression paternelle qu'il a subie afin de le voir réussir dans le football (comme Verstappen en F1), de sa dépression post-blessure, de ses mauvais placements financiers (38M de dettes fiscales) ni de sa brouille avec l'autre triple lauréat du Ballon d'Or Johan Cruyff qui était son idole et son ami. Une autobiographie directe qui nous replonge dans le football champagne des années 1980-90 que les fans de foot n'ont pas oublié. Sur les réseaux sociaux tournent encore régulièrement les vidéos des buts hyper-spectaculaires du grand Marco. " Je pense que le temps est venu de raconter mon histoire. De mon point de vue. Ma vérité. L'histoire que je n'ai jamais racontée. Dans laquelle je peux remettre les choses en place. Je n'épargnerai personne. Et moi moins que quiconque. " Palmarès Champion d'Europe 1988 avec les Pays-Bas Vainqueur de la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1989 et en 1990 avec le Milan AC Vainqueur de la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe en 1987 avec l'Ajax Amsterdam Champion des Pays-Bas en 1982, en 1983 et en 1985 avec l'Ajax Amsterdam Champion d'Italie en 1988, en 1992 et en 1993 avec le Milan AC Triple lauréat du Ballon d'Or (1988, 1989, 1992).

06/2022

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Critique littéraire

Colette Audry (1906-1990). Engagements et identités d'une intellectuelle

Née au début du siècle, Colette Audry appartient à cette première génération de femmes qui accèdent aux grandes institutions éducatives pour s'engager dans l'une des premières professions intellectuelles ouvertes aux femmes, l'enseignement. Tout en restant professeure de lettres dans le secondaire, Colette Audry milite sa vie entière dans des organisations politiques de gauche et devient écrivaine. Agrégée à 22 ans, elle obtient son premier poste en 1928 et s'engage quelques années plus tard dans un syndicat d'enseignants. Elle adhère ensuite au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, à la SFIO dans la tendance dirigée par Marceau Pivert qui prône un Front populaire de combat, critique la politique de non-intervention en Espagne et dénonce les procès de Moscou. Pendant la guerre, elle mène des actions aux côtés des communistes du Front national à Grenoble. A la Libération, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir rencontrés durant les années trente l'aident à publier ses premiers écrits littéraires chez Gallimard. Elle collabore aux Temps modernes, à France Observateur ou à la revue Arguments. Adepte du Deuxième sexe dès sa sortie en 1949, elle crée avec d'autres militantes au début des années soixante le Mouvement démocratique féminin considéré comme un laboratoire d'idées féministes et socialistes et devient dans le même temps directrice d'une collection " Femme " chez Denoël-Gonthier. Au sein de la Nouvelle gauche puis du PSU, Colette Audry se mobilise contre la guerre d'Algérie. Alors que la déstalinisation semble en marche, elle milite pour la réunification du mouvement ouvrier et fonde avec Jean Poperen l'Union des groupes et des clubs socialistes puis adhère au parti socialiste de François Mitterrand à Epinay en 1971. A la croisée de l'histoire des intellectuels et de l'histoire des femmes, cette étude analyse le devenir d'une intellectuelle au XXe siècle dans un contexte où l'accès des femmes au pouvoir reste problématique. Cette recherche biographique présente une mise en perspective chronologique de l'itinéraire de Colette Audry puis s'interroge sur la construction de ses identités d'enseignante, de femme politique, d'écrivaine et de féministe. A travers ce parcours, il s'agit de réfléchir aux modalités d'engagement qui lui sont propres : les stratégies mises en place pour s'accomplir et obtenir une reconnaissance en tant qu'intellectuelle, la manière dont elle vit et se représente cette condition et le rôle de l'engagement féministe dans ce processus d'individuation.

01/2011

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Sociologie

Pornotopie. Playboy et l'invention de la sexualité multimédia

"Je voulais faire de ce Manoir une maison de re^ve. Un lieu ou` travailler et aussi s'amuser, sans les proble`mes et les conflits du monde exte´rieur. A` l'inte´rieur, un ce´libataire avait le contro^le total de son environnement. Je pouvais passer de la nuit au jour, visionner un film a` minuit et commander a` di^ner a` midi, avoir des re´unions au milieu de la nuit et des rendez-vous galants l'apre`s-midi". Voici le projet de Hugh Hefner, le créateur du magazine Playboy et concepteur du fameux Manoir à l'intérieur duquel il va se confiner pendant plus de quarante ans. Publié pour la première fois en 1953, Playboy n'a pas seulement été le premier magazine érotique populaire des Etats-Unis ; il a également fini par incarner un style de vie entièrement nouveau, construisant une série d'espaces multimédia et utopiques : manoir, penthouse, clubs, hôtels... tous ultraconnectés, comme s'ils préfiguraient l'ère contemporaine de l'incessante émission-réception d'images et d'informations et d'une vie conçue pour se donner en spectacle. Simultanément, l'invention de la pilule contraceptive donne accès à une technique biochimique qui sépare la sexualité (hétéro) et la reproduction. Là où on a pour habitude de ne voir que des femmes déguisées en lapin pour le plaisir des hommes, Paul B. Preciado étudie les relations stratégiques entre l'espace, le genre et la sexualité dans des sites liés à la production et à la consommation de pornographie hétérosexuelle restés en marge des histoires traditionnelles de l'architecture : garçonnières, lits rotatifs multimédias ou objets de design. En combinant les perspectives historiques avec la théorie critique contemporaine, la philosophie de la technologie et un éventail de sources primaires transdisciplinaires - Sade, Ledoux, Restif de la Bretonne, Giedion ou Banham, traités sur la sexualité, manuels médicaux et pharmaceutiques, journaux d'architecture, magazines érotiques, manuels de construction et romans -, Pornotopia explore l'utilisation de l'architecture comme technique biopolitique pour gouverner les relations sexuelles et la production du genre pendant la guerre froide aux Etats-Unis, et raconte la genèse de la nouvelle masculinité hétérosexuelle des réseaux sociaux d'aujourd'hui. Paul B. Preciado est philosophe, commissaire d'exposition et auteur. Dans la lignée des travaux de Gilles Deleuze et Félix Guattari, Michel Foucault, mais aussi de Monique Wittig et Judith Butler, ses ouvrages sont des références internationales des études queer, trans et non-binaires. POSTFACE INEDITE DE L'AUTEUR

03/2022

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Religion

Les deux maisons. Essai sur la citoyenneté des Juifs (en France et aux Etats-Unis)

Les deux Républiques, la Française et l’Américaine, sont depuis leur commencement au cœur de l’imaginaire politique moderne, suscitant d’innombrables analyses comparatives de leurs vertus et de leur exceptionnalisme : elles s’offrent comme des voies d’accès contraires au bonheur, avec chacune leurs obstacles qui émanent de leur logique propre. La Révolution française, prolongeant l’action de l’État fort, construit un espace public qui s’efforce de laminer toutes les formes d’appartenance identitaire en cantonnant celles-ci au seul espace privé. L’accès à la citoyenneté vaut l’attribution de tous les droits et suppose l’abandon de tous les privilèges, de toutes les fidélités. Cela suppose donc la fin de la nation juive qui se trouve, au contraire, pleinement reconnue en tant que telle par les révolutionnaires américains. Les Juifs français, dès le XIXe siècle, n’ont de cesse de perpétuer des formes de sociabilité qui leur sont propres et limitent la pure et simple assimilation, mais leur intégration leur permet l’accès aux sommets de l’État, selon une mobilité vers l’élite politico administrative sans égale dans l’Histoire. Destin exceptionnel qui a pour revers l’explosion antisémite, de l’Affaire Dreyfus à Vichy. Les Juifs américains ne connaissent en rien ce destin brillant. Leur entrée naturelle dans la nation américaine est limitée à une émancipation formelle et à la reconnaissance de la pérennité de leur culture. Cette légitimité ne vaut qu’à l’échelle de l’État fédéral, et il faudra attendre 1940 pour que les lois fédérales s’appliquent pleinement au niveau des États. Décentralisé, faiblement institutionnalisé et peu différencié de l’Establishment protestant, l’État américain se révèle peu favorable aux Juifs : jusqu’au XXe siècle, les Juifs américains, moqués par la grande presse, se voient refuser l’entrée dans les hôtels, les clubs, les fraternités, les résidences, voire des universités (Harvard, Yale, Princeton). D’où un surprenant paradoxe : l’émancipation à la française ouvre la porte à l’entrée des Juifs comme citoyens dans l’espace public en laminant quelque peu le judaïsme comme toutes les identités autres que nationale ; l’émancipation à l’américaine se révèle davantage propice à l’épanouissement du judaïsme qu’à l’entière reconnaissance des Juifs en tant que citoyens. Après la destruction de la voie allemande par le nazisme, l’extinction du judaïsme d’Europe de l’Est, l’effacement de toute trace de vie juive dans le monde arabe, seuls les modèles français et anglo-saxons demeurent au XXIe siècle les deux derniers paradigmes que suivent les Juifs contemporains de la Diaspora. La construction d’une maison, d’une vie sereine et pleine au sein de chacune de ces deux Républiques s’inscrit donc, à chaque fois, dans une « géographie de l’espoir » faite de promesses distinctes mais aussi de désillusions dissemblables.

09/2012

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Cinéma

Un demi-siècle, ici, dans la culture. Tome 3

Ici : autant l'avouer, il va s'agir de Lyon, la ville, et aussi de la région qui l'entoure (Rhône-Alpes : seuls des technocrates franciliens pouvaient accoucher d'un pareil vocable), de Grenoble à Saint Etienne, de Valence à Mâcon, de Roanne à Genève. Culture, au plus large sens, non seulement le théâtre, la musique, la peinture - les œuvres et leurs créateurs - mais mille choses encore qui ont à voir avec ce qui fait l'intérêt de la vie. On peut suivre les chapitres : ils regroupent, par thèmes, plusieurs sujets ; on peut aussi zigzaguer, zapper, picorer au gré de sa propre flânerie. Et même, regarder des photographies ! Un demi-siècle, puisque l'auteur, à partir des années 50, poursuit jusqu'en 2 000 ses réflexions, notes, entretiens, correspondances, coups de cœur, de tête et aussi... de gueule : il assume en effet une indépendance d'esprit passionnée. Sans craindre les vérités qui ne sont pas réputées "bonnes à dire". Les deux premiers tomes parlent de littérature, d'histoire, voire de religion, comme de promenades à travers bois. Une vingtaine d'amis journalistes prennent la plume ; on laisse la parole aux Frères Audin, à Francis Jeanson ou à Paul Bouchet ; Didier Béraud, puis Catherine Tasca reviennent sur la Maison de la Culture de Grenoble, Elisabeth évoque Roger Vailland, Maurice Moissonnier la Commune, Jean-Louis Maubant Le Creusot. On rencontre des photographes, des cinéastes, et Roger Planchon, Maurice Maréchal, Patrice Chéreau, Jean Dasté, Maurice Yendt, Bruno Boeglin. Jacques Verrière, Paul Gauzit s'expliquent sur la peinture, Louis Erlo sur l'Opéra Nouveau. Pour faire bonne mesure, quelques 500 notules rappellent les spectacles et les expositions des années 70 - où la plupart de ces "papiers" parurent dans L'Express Rhône Alpes. Dans le troisième volume, l'auteur ne distribue plus bonnes ou mauvaises notes : il est lui-même au pied du mur, présentant Positif ou Premier Plan, les ciné-clubs ou les CICI. Et surtout la Fondation Nationale de la Photographie, depuis les Autochromes Lumière jusqu'à un témoignage de Paul Jay, qui mit sur pied le Musée Niepce à Chalon ; l'Institut Lumière, première décennie, fondation en 1982 et ce qui s'ensuivit. Deux aventures reflétées par des textes d'époque, notamment des lettres aux autorités en charge d'aider au développement de ces équipements culturels. Quelques conclusions désabusées sur notre personnel "politique" s'imposent d'elles-mêmes. Mais nous voilà bien sérieux ! Ces 1 000 pages ne le sont pas toujours, loin de là : en témoignent Charles Cros, Karl Valentin, Boris Vian... contrastant avec les commentaires de Autrefois les Canuts, La Ricamarie, Comme un des Beaux-Arts. C'est dire que ce reflet éclaté d'une époque finit par constituer aussi une manière d autoportrait. Ce qui nous fait une belle jambe, n'est-ce pas, lecteur ?

11/2001

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Montagne

L'Alpe N° 88 : Refuges. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude

Abri pour la nuit, havre de réconfort et de convivialité, les refuges alpins sont des lieux emblématiques de la moyenne et haute montagne. Des repères pour les alpinistes chevronnés comme pour les randonneurs d'un jour. Ce numéro accompagne l'exposition "Refuges alpins. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude" que le public est invité à découvrir au Musée dauphinois à Grenoble du 4 juin 2020 au 21 juin 2021. Trouver un lieu où passer la nuit en sécurité, telle est la première fonction du refuge, celle-là même des hospices implantés sur les grands cols qui accueillaient les voyageurs au Moyen Age et les dérobaient au froid, à la neige et à la peur de la mort. Avec la naissance de l'alpinisme et la création des clubs alpins, l'arc alpin se couvre peu à peu de refuges de toutes tailles et de toutes sortes (cabanes non gardées, refuges " gardiennés ", " hôtels " d'altitude, etc.). Ces dernières années, nouveau bouleversement, les refuges se métamorphosent ici en ateliers culturels, là en observatoires du changement climatique, ailleurs en lieux touristiques, devenant même le but de certaines randonnées (et non plus seulement une étape). Ce sont toutes ces mutations que ce numéro de L'Alpe va examiner à la loupe. AU SOMMAIRE DE CE NUMERO DE PRINTEMPS : - De l'abri au tourisme Dans son exposition, le Musée dauphinois se penche sur l'histoire des refuges, réfléchit à leurs usages et à l'imaginaire qu'ils véhiculent. - Système débrouille Les cabanes de bergers, prisées aujourd'hui, n'ont longtemps été qu'un abri spartiate. - Un laboratoire architectural Depuis la fin du XVIIIe siècle, combien de structures ont été expérimentées pour abriter alpinistes et randonneurs ? - Des modèles de durabilité ? Comment construire un abri dans les conditions extrêmes de la haute montagne avec le moins d'impact sur l'environnement ? - (Ré)inventer l'inventaire ? L'Inventaire du patrimoine a lancé une campagne photographique atypique sur les refuges des Alpes françaises. - Un p'tit coin d'paradis Formidable, cet (autre) inventaire sur les... toilettes en montagne (! ) entrepris par le photographe suisse Marco Volken. - Chroniques des hauteurs Les livres d'or des refuges sont une source précieuse pour suivre l'évolution des pratiques. - Le casse-tête du casse-croûte Le refuge du col de la Vanoise accueille une centaine de visiteurs par jour. Une foule incertaine qu'il faut nourrir. - Gardienne du Temple (Ecrins) Marie Gardent est gardienne. Elle évoque son quotidien là-haut... - Portfolio : Uli Wiesmeier Quarante ans de photographie. Un regard respectueux et corrosif, lumineux et sombre. - La nouvelle vie des refuges Buts de randonnées, pôles culturels, échappatoires pour urbains en mal d'authenticité ou écoles de la montagne : quelles seront les fonctions des refuges demain ? - Brèves de refuges Guide, Claude Gardien a fréquenté les bat-flanc de centaines de refuges et y a glané des petites tranches de vie.

03/2020

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Droit

Revue méditerranéenne de droit public N° 9 : Liberté(s) ! En Turquie ? En Méditerranée !

La Revue Méditerranéenne de Droit Public, née en 2013 au sein du Collectif l'Unité du Droit, met en avant les travaux du Laboratoire méditerranéen de Droit Public. "Vivre comme un arbre, seul et libre. Vivre en frères comme les arbres d'une forêt" ainsi que nous avait engagé à le vivre le poète Nâzim Hikmet. Le présent ouvrage est un cri d'alarme(s) et de détresse(s) à destination de tous les citoyens, décideurs politiques et membres de la Communauté universitaire en France mais aussi et surtout autour du bassin méditerranéen. Matérialisé en urgence au mois de juin 2018 et publié le jour des élections présidentielles et législatives turques alors que la situation de plusieurs collègues turcs a attiré l'attention de nombreux réseaux académiques dont le Laboratoire méditerranéen de Droit Public, il a été décidé d'offrir un témoignage d'amitié et de fraternité aux membres de la Communauté universitaire de Turquie, menacée de privation(s) de liberté(s) par le régime du Président Erdogan. En particulier, l'ouvrage est adressé à notre ami le professeur Ibrahim O Kaboglu, directeur de l'équipe turque du Laboratoire méditerraneen de Droit Public. L'opus résolument tourné vers l'espoir, le Droit et les libertés, se compose de trois parties : la première revendique davantage de libertés d'expression(s) pour nos collègues turcs et offre au lecteur plusieurs points de vues comparés sur les libertés académiques en Méditerranée (Partie I). Par suite, le livre propose de façon militante et assumée des analyses et propositions en faveur du droit constitutionnel et des libertés en Turquie (Partie Il) et en Méditerranée (Partie Ill). Comme l'espère le président Jean-Paul Costa dans son avant-propos, "puisse cet ouvrage collectif, cet hommage solidaire, dépasser le seul symbole ; puissent les témoignages de ces femmes et de ces hommes influer quelque peu sur le cours des choses ! Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre : il fallait en tout cas essayer". Ce livre comprend une trentaine de contributions auxquelles ont participé plus de quarante contributeurs depuis plusieurs pays méditerranéens (Espagne, France, Italie, Liban, Maroc, Turquie) : M le Président Costa, Mmes et MM les professeurs Afroukh, Basilien-Gainche, Bockel, Bonnet, Fontaine, Freixes, Gaillet, Groppi, Iannello, Larralde, Laval, Malaret, Marcou, Mathieu, Maus, Prieur, Rousseau, Starck, Touzeil-Divina & Turk ainsi que Mmes Abderemane, Elshoud, Espagno-Abadie, Eude, Fassi de Magalhaes, Gaboriau, Mestari, Perlo, Rota, Schmitz & MM Altinel, Barrue-Belou, Bin, Degirmenci, Friedrich, Gelblat, Makki, Meyer, Ozenc & Sales. L'image de première de couverture a été réalisée, à Beirut, par Mme Sara Makki. Le présent ouvrage a reçu le généreux soutien du Collectif L'Unité du Droit (CLUD), du Laboratoire méditerranéen de Droit Public (LMDP), de l'Association francaise de Droit Constitutionnel (AFDC) & de L'Association internationale de Droit Constitutionnel (AIDC). Réunies par M le professeur Touzeil-Divina, les présentes contributions parues le jour des élections présidentielles & législatives turques sont un cri d'alarme et un message de fraternité envoyés aux membres de la Communauté universitaire de Turquie.

08/2018

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Gestion

Tétranormalisation : profusion des normes et développement des entreprises

De nombreux ouvrages ont abordé la question des normes. Parmi les théories existantes, celle de la Tétranormalisation soulève la question de l'intégration constructive des normes au sein de l'entreprise ou de l'organisation, permettant de préserver sa capacité de survie et de développement. L'objectif est de comprendre l'environnement réglementaire et normatif pour le piloter de manière proactive, de mettre en commun les compétences, les expériences innovantes et d'identifier les impacts du management socio-économique innovant. Cet ouvrage permet d'ouvrir de nouvelles réflexions afin de mettre en valeur la gestion des normes en vue de développer la responsabilité sociale durablement supportable des entreprises. La 33e édition du Colloque d'Automne de l'ISEOR rassemble un large éventail d'acteurs concernés par les enjeux de la prospérité, du management comme source de création de valeur socio-économique et de développement humain : Adelphi University (Etats-Unis), CNAM-Paris, CNAMLIRSA Paris, Democracy Reporting International (Liban), EADA - Business School Barcelone (Espagne), ESSEC Business School, IAE de Bordeaux, iaelyon - Université Jean Moulin, Institute "AI and change management" - Shanghaï University of International Business and Economics (Chine), Institut international de l'Audit Social et Académie de l'Ethique, Institut de Management socio-économique Minneapolis (Etats-Unis), Institut SAPIENS, Université Alberta (Canada), Université Autonome de Chihuahua (Mexique), Université de Balamand (Liban), Université de Franche-Comté, Université Gustave Eiffel, Université de Málaga (Espagne), Université de Montpellier, Université Saint-Joseph (Liban), Université Technologique de Aguascalientes (Mexique), St. Scholastica College (Etats-Unis). L'ouvrage met aussi en évidence, par de nombreux témoignages internationaux de dirigeants, cadres d'entreprises industrielles, tertiaires et d'organisations de service public, l'efficacité et l'efficience du management socio-économique, implanté avec succès depuis plus de 44 ans. Les témoins de ces actions innovantes sont représentés par : Adapei Les Nouelles Côtes d'Armor, Adminima, Aguacates Sánchez Hass (Mexique), Akoros Stratégie, AnD HR Solutions LLP (Inde), Arcenciel (Liban), Caisse d'Epargne Région Auvergne-Rhône-Alpes, Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise – CJD (Maroc), Centre Médical Régional, St. Croix (Etats-Unis), CUB Architecture, CX Machinery Ltd (Chine), Etude Canllo Montoto (Argentine), EY Consulting, E. Leclerc Luçon, E. Leclerc St Gilles-Croix-de-Vie, France Silver Eco, Intersport, Lebanon Reforestation Initiative (Liban), Manpower Belgique & Luxembourg, MR Asesoria (Espagne), MSE France, Néobulle, OPCO EP, Persea Trucking (Mexique), Robert-Louis Meynet, Savoie Volailles, Siléane, SLB Médical, Ville de Lyon. Le concept de management socio-économique, né en Europe, est largement publié aux Etats-Unis, où son originalité a été reconnue par l'Academy of Management.

01/2021

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Cinéma

Ecrans français de l'entre-deux-guerres. Coffret en 2 volumes

Cet ouvrage représente une façon inhabituelle d'envisager l'histoire du cinéma. Comme certains historiens évoquent la chrétienté à travers les cathédrales, l'auteur a mis au premier plan les salles de cinéma, considérées comme un poste d'observation, comme un carrefour où les films rencontrent leur public. Plusieurs avenues mènent à ce carrefour, qui constituent autant de chemins à emprunter pour comprendre l'histoire du cinéma dans sa double identité d'art et d'industrie. L'architecture des cinémas, modeste ou prétentieuse, leur économie, leur situation dans la ville, leurs promoteurs et leurs architectes, leur programmation et leurs publics sont autant d'éléments signifiants. Comme sont également signifiants les changements dans les modes d'exploitation des films avec, notamment, la généralisation du système de l'exclusivité qui amène non seulement une forte hiérarchisation des salles mais témoigne aussi du changement d'attitude par rapport au film qui cesse d'être une marchandise industrielle standard. Ce changement d'attitude s'exprime aussi par le développement des ciné-clubs et des salles "d'avant-garde" dont l'influence est beaucoup plus importante que leur place marginale dans l'économie du cinéma ne le laisserait croire. Les années 1920 sont, en effet, celles de la naissance de la cinéphilie et de la reconnaissance du cinéma en tant qu'art. L'irruption en France du cinéma sonore dans une profession peu préparée, amena un véritable séisme. Léon Gaumont et Charles Pathé disparaissaient de la scène et laissaient la place à des concentrations industrielles et commerciales d'ampleur inconnue auparavant. Après le quasi-échec des mesures de contingentement, industriels et financiers misaient sur la barrière de la langue pour protéger le cinéma français de l'ogre américain et lui permettre une véritable renaissance, malgré les craintes suscitées par le film parlant chez certains intellectuels et artistes. L'exploitation dut faire de gros efforts pour rénover un parc de salles vieilli et surtout inadapté au cinéma sonore. Il fallut reconsidérer l'architecture intérieure des salles, rénover les anciennes et en construire de nouvelles. A Paris, le nombre de cinémas augmenta de près de 81% entre 1929 et la guerre. Des architectes de talent, dont certains influencés par les courants modernistes, profitèrent de ce nouvel élan en se spécialisant dans ce type de construction. Sur fond de crise du capitalisme et de vifs antagonismes politiques, le cinéma devenait le loisir numéro 1 des Français et son pouvoir médiatique, surtout depuis qu'il avait appris à parler, renforça l'intérêt que lui portaient les grandes familles de pensée. Qu'il s'agisse de films de la gauche, de l'Eglise, des Ligues d'extrême droite ou des films de propagande coloniale, le cinéma des années 1930 participa aux débats citoyens. Outre les meetings et les salles improvisées, les cinémas en furent les principaux témoins. Malgré le développement du doublage qui rouvrit largement le marché français aux films étrangers, malgré les fort nombreuses faillites du milieu des années 1930, le cinéma français ne retomba pas dans sa léthargie. Il trouva sa voie dans une certaine forme de réalisme poétique et fut souvent porté davantage vers le destin pittoresque d'êtres marginaux et solitaires que vers la classe ouvrière elle-même.

05/2017

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Sports

L'année du rugby 2015

Enfin, ils ont imposé leur marque noire sur la planète ovale. Jusqu'à cette édition anglaise, la Nouvelle-Zélande, c'était un peu "je t'aime, moi non plus" avec la Coupe du monde, l'éternel favori souvent surpris, la meilleure équipe plus d'une fois déçue. Elle avait bien conquis deux fois le trophée mais c'était chez elle, dans son Eden Park, en 1987 comme en 2011. Cette fois, les All Blacks étaient là où tout le monde les attendait, seuls sur le tôt du monde, dans une compétition qu'ils ont dominée avec éclat, joueurs quand on le leur permet, féroces quand il le faut, impitoyables, toujours. Avec une génération incomparable qui tire là sa révérence internationale des monstres désormais sacrés comme le capitaine Richie McCaw, le cerveau Dan Carter ou le monstrueux Ma'a Nonu, et de riches promesses, avec les jeune ; Aaron Smith, Brodie Retallick ou Nehe Milner-Skudder, voilà la Nouvelle. Zélande seule nation sacrée trois fois championne du monde. Et déjà lancé vers le Mondial 2019, au Japon, avec un temps d'avance sur tout le monde. Ces All Blacks-là ont redéfini le rugby, et, dans leur sillage, on a vu d nombreuses équipes chercher à jouer, à se faire plaisir : l'Australie, bien sûr, la finaliste malheureuse, elle aussi portée vers le grand large, l'Argentine toujours plus vive, mais aussi ce surprenant Japon sans complexes, cette petit Namibie qui ose, cette vaillante Géorgie qui donne tout... A l'opposé, pour la France, cette campagne aura été la pire depuis 1991, avec une sortie en quarts de finale. Elle aura surtout consacré quatre ans d'échecs au cours desquels Philippe Saint-André et son staff ne sont pas parvenus à donner aux Bleus une identité, et souligné que le projet de jeu, établi dans l'urgence quelques mois avant la Coupe du monde – une ode déplacée à h préparation physique, un hymne restrictif à la puissance – était anachronique Avec, en point d'orgue, cette mémorable démission contre la Nouvelle-Zélande où la France, dépassée, s'est laissé marcher dessus. Reste que le rugby français, en cette année noire, possède toujours ses clubs pour retrouver un semblant de sourire. Car, encore une fois – la troisième consécutive –, Toulon a régné en maître sur la Coupe d'Europe. Le RCT et son modèle unique de stars chevronnées, rompues à toutes les victoires mais toujours portées vers l'excellence, ont eux aussi, dans leur genre, créé un nouveau standard. Les Varois n'ont pu réitérer leur doublé de l'année précédente, mais, en enlevant le Top 14, le Stade Français a fait souffler un vent d'air frais sur le Brennus. Les hommes de Gonzalo Quesada ont lutté en phase régulière, pour devenir de plus en plus irrésistibles au fur et à mesure que le rendez-vous du Stade de France se rapprochait. En finale, ils ont fait la même victime que Toulon, Clermont-Ferrand. Des Auvergnats présents sur tous les fronts, mais qui durent se contenter des places d'honneur, rappelant que, si le rugby mondial a consacré cette année un vainqueur charismatique, il peut aussi laisser vivre un perdant magnifique.

11/2015

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Critique littéraire

The Big Sea. Une autobiographie

" La littérature est une grande mer où nagent toutes sortes de poissons. J'y ai jeté mes filets. Et je continue de pêcher. " Ecrite en 1940, publiée par Seghers en 1947, l'autobiographie du grand poète noir américain Langston Hughes est à redécouvrir, en même temps que son auteur, un écrivain majeur et méconnu en France. Comme premier écrivain noir américain à vivre de sa plume, Langston Hugues a joué un rôle fondamental dans l'histoire de la culture au nouveau monde. En France, Pierre Seghers a publié ses mémoires en 1947, sans grand succès, ni postérité. Pourtant, The Big Sea est oeuvre littéraire de grande qualité, pleine de style, de vie, de vérité, d'humour. C'est aussi un document exceptionnel, sur la jeunesse mouvementée d'un grand écrivain, sur le sort des noirs américains au début du siècle dernier, sur les " Roaring Twenties ", la " Black Renaissance "... Un récit d'apprentissage attachant, un croisement picaresque entre Fitzgerald, Baldwin et Fante... Evénement éditorial lors de sa parution et désormais considéré comme un classique aux USA, cet ouvrage est un trésor oublié du catalogue Seghers. Né dans le Missouri en 1902, Langston Hughes a mené une vie aventureuse. Une enfance itinérante : il est écartelé entre sa mère, femme lettrée, mais toujours en quête de menues tâches pour survivre et de ce fait amenée à changer sans cesse de domicile comme d'Etat (avant sa douzième année, Langston a déjà parcouru une grande partie du territoire américain, du Kansas au Nevada, de l'Illinois au Colorado...), et son père, qui a fui les USA pour le Mexique afin de monter des affaires sans avoir souffrir de discrimination raciale. Après quelques temps passés à ses côtés au Mexique (le jeune Langston sera professeur d'anglais dans une école pour jeunes filles), il obtiendra que son père lui finance des études à l'Université de Columbia (NYC). Et s'essaiera avec succès à la poésie, bientôt publié dans des revues. Mais le goût de l'aventure et le besoin d'indépendance le pousseront à tout abandonner. Il enchaine les petits métiers : garçon de courses chez un chapelier, groom, employé chez un maraîcher, chez un fleuriste, sans jamais cesser d'écrire. Enfin, il embarque sur un vieux rafiot ancré sur l'Hudson river. Ainsi commence une vie de bourlingue qui le conduira sillonner le monde comme matelot a bord de navires de commerce naviguant entre l'Europe et l'Afrique... Les deux étapes les plus marquantes de cet Odyssée juvénile seront Paris et Harlem. Vivre dans la capitale française était un rêve. Ce sera aussi une dure réalité. Cuisinier, garçon, portier de nuit dans les restaurants ou les boîtes de Pigalle tenus par des Noirs Américains, il côtoie la misère, mais aussi les musiciens, les danseuses, les noceurs... Paris est alors le centre du monde. Les péripéties d'un voyage en Italie l'obligeront à regagner les Etats-Unis. Et ce sera sa chance. Jeune auteur plein de promesses, il se retrouve à Harlem quand le jazz et la culture noire deviennent l'attraction majeure du pays et que les blancs les plus riches et célèbres de New York et du monde se ruent au coeur de la cité noire, pour s'y enivrer dans les clubs, et s'y laisser inspirer... En compagnie de quelques-uns, intellectuels noirs, il participera, à travers revues et publications diverses, à ce mouvement qui portera le nom de " Renaissance de Harlem ". Et toujours l'écriture, de poésies, nouvelles, romans, articles. Le rêve de la Renaissance noire prendra fin avec la crise de 1929, mais le jeune poète aventurier sera alors devenu Langston Hughes.

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Sociologie

California dreaming. Portraits à la frontière du rêve américain

La société américaine est plus que jamais en mutation. Au début étaient les White Anglo-Saxons Protestants, sur la côte Nord-Est. Puis les vagues d’immigration se sont succédées, toujours plus diverses : l’Europe du Sud, l’Europe de l’Est, le Proche et le Moyen-Orient et maintenant, en masse, l’Asie et l’Amérique latine. Dans moins d’une génération, la majorité blanche sera passée... dans la minorité. Plus de 50% des Américains seront alors issus de minorités : Latinos, Noirs, Asiatiques, etc. Ils seront nés Américains, car sur le sol des Etats-Unis. Mais leurs parents sont ceux qui, aujourd’hui même, s’installent. Malgré Guantanamo Bay, le « Terrorism Act » ou encore ses lois liberticides en matière d’immigration, ce pays s’appelle toujours, et probablement plus que jamais depuis l’élection d’un Président dont le père était kenyan, « The Land of Freedom ». Dans la Déclaration d’indépendance américaine de 1776, la « poursuite du bonheur » figure parmi les droits inaliénables de l’Homme, à côté de la liberté et de l’égalité. Ainsi est né l’American dream, l’idée selon laquelle « n’importe quelle personne vivant aux Etats-Unis, par son travail, son courage et sa détermination, peut devenir prospère ». Ce concept a été, et demeure encore, l’un des principaux moteurs du courant migratoire vers les Etats-Unis, le plus important phénomène d’immigration de l’histoire contemporaine. Le rêve américain, c’est donc la possibilité pour toute personne, quelle que soit la couleur de sa peau, sa classe sociale, ses origines ou son éducation, de « réussir ». Le rêve californien... c’est le bout du rêve américain. « Des Etats d’Amérique, la Californie est, peut-être, le plus ‘américain’ de tous », explique l’historien Kevin Strarr dans son dernier livre, California. Au-delà de ses richesses naturelles, de ses grandes villes ou de son industrie (qui en fait la huitième puissance économique mondiale), la Californie est surtout l’Etat le plus multiculturel du pays. « L’ADN de l’État, c’est sa diversité ethnique », résume Starr. Plus de 90 langues sont recensées par la Los Angeles Unified School District. La Californie, cependant, a été forgée sur la discrimination raciale : racisme envers les Mexicains, envers les Japonais, envers les Noirs (l’exemple de Rodney King, dont le tabassage par des policiers est à l’origine des émeutes de 1992, en est symptomatique). Et il faut attendre les années 1960 pour que les choses s’améliorent. « L’affirmative action » ou discrimination positive, sera abandonnée par la suite, par référendum, dans les années 1990. Mais elle aura porté ses fruits. Aujourd’hui, la Californie s’enorgueillit d’être l’Etat le moins discriminatif, le moins inégalitaire et le plus multiculturel du pays. Malgré le 11 septembre, le Patriotic Act et les mesures répressives entreprises chez ses voisins, notamment le Texas, l’Etat du gouverneur autrichien Schwarzenegger continue de croire en son utopie de terre bénie, à l’image de ses deux grandes villes, Los Angeles, la cité des anges et San Francisco, la ville de la contestation et de la matière grise. Invaincu, donc, malgré huit ans d’administration Bush, ce rêve californien, mélange d’utopie hippie, d’Hollywood et d’horizon sans limites, est aujourd’hui inévitablement menacé par la crise économique. L’Etat vit sa plus grave crise depuis la Grande Dépression. Des dizaines de milliers de Californiens ont perdu leur maison ou leur emploi. Parfois les deux. L’Etat est, officiellement, reconnu comme celui qui souffre le plus de la récession de tout le pays. La classe moyenne inférieure lutte et tombe dans la précarité, pour ne pas dire, parfois, la pauvreté. Les immigrés sont en première ligne. Et les mailles du filet de l’Etat Providence sont trop larges. Le retour au pays est parfois la seule solution. Plus de 50 000 immigrés, en 2008, sont ainsi repartis de la Californie vers le Mexique. Et à la frontière, le rêve vire souvent au cauchemar, les narcotrafiquants mexicains, renfloués par la crise, déplaçant leur guerre sur le territoire californien. Et pourtant, aujourd’hui, peut-être plus que jamais, les Etats-Unis redécouvrent ce rêve qui fait leur fierté autant que leur identité : ils viennent d’élire leur premier président issu d’une minorité, dans un élan d’espoir et de soif de changement rarement vu depuis les frères Kennedy, John en 1960 et peut-être plus encore Bobby en 1968. L’effet miroir fonctionne-t-il ? Les Africains Américains, les Latinos, ont largement voté pour Barack Obama : à plus de 75%... mais aussi une majorité de Blancs. Ce rêve, le nouveau Président Obama l’invoque souvent. « Si nous n’agissons pas vite pour remédier à la crise, le rêve américain risque d’être menacé », martèle-t-il sans relâche. Il y croit, à ce rêve : il l’a ressuscité chez ses compatriotes, lui le fils d’immigré kenyan, qui rappelle au pays ce qu’est sa raison d’être : l’American dream. Au jour le jour, comment devient-on Américain ? Y a-t-il des critères à remplir ? Des codes à s’approprier ? Qu’abandonne-t-on de sa culture d’origine, de ses traditions ? Que conserve-t-on ? Comment aborde-t-on le monde du travail ? Finalement, c’est quoi être américain ?

04/2011