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Théâtre

Doña Rosita la célibataire, Le Petit Tréteau de don Cristobal et doña Rosita

" Non, madame. Pour moi, les fleurs sentent l'enfant mort ou le métier de nonne ou l'autel de l'église. Des choses tristes. Là où l'on trouve une orange ou un bon coing, que les roses du monde s'en aillent. Mais ici ! Des roses à droite, du basilic à gauche, des anémones, des sauges, des pétunias et ces fleurs d'aujourd'hui, très à la mode, les chrysanthèmes, décoiffés comme les têtes de petites tziganes. Qu'est-ce que j'ai envie de voir plantés au jardin un poirier, un bananier, un cerisier, un kaki ! " Avec Doña Rosita la célibataire et Le Petit Tréteau de don Cristóbal et doña Rosita, L'Arche inaugure une nouvelle édition du théâtre complet de Federico García Lorca. Comme on le sait, les traductions vivent et meurent avec leur temps. Il était urgent de tenter quelque chose de nouveau. Sur plus d'un plan, Doña Rosita est une pièce intéressante, bien qu'une lecture futile la fasse paraître assez lointaine : nous sommes à Grenade, à la fin du XIXe siècle, une fiancée qui attend désespérément son fiancé ne semble pas être un destin qui nous serait familier. En même temps, la pièce a bien un secret, car l'histoire de Rosita dépasse de loin la " simple " affaire d'un amour déçu. Elle dégage en effet deux perspectives : l'une individuelle et l'autre politique. La perspective politique réside dans la conscience moderne du temps, reflétant la fracture entre la réalité vécue (ici le désir ardent de Rosita) et l'horizon d'attente (le retour du fiancé). Les Lumières et la science moderne nous ont montré le chemin vers cette dichotomie, engendrant, en l'occurrence, amertume et frustration. Au moment où Lorca écrivait l'histoire de Rosita, un sorcier chamarré prétendait guérir les deux maux : le fascisme. Mais l'autre perspective, celle-ci biographique, complète bien cet aspect politique. Depuis sa plus tendre jeunesse, Lorca explore le sentiment d'abandon, de répression provinciale toujours présente chez lui. À 37 ans, lorsque les franquistes l'assassinent, sans procès, dans une carrière près de Grenade, l'amour épanoui, il ne l'a pas connu. Il aura attendu, lui aussi, toute sa vie. Cette Emma Bovary qu'il plaint, il l'a bien comprise.

05/2004

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Espagne

Un grand week-end. Grenade et Malaga

Un guide adapté aussi bien à un long week-end de 3 ou 4 jours qu'à une semaine de vacances. - Des visites pour découvrir deux villes andalouses très différentes mais qui offrent toutes deux un voyage à travers l'histoire et permettent de goûter à la douceur de vivre de l'Andalousie : - Sur les contreforts de la sierra Nevada enneigée, Grenade et son joyau arabo-hispanique, l'Alhambra, fabuleux ensemble de palais, patios et jardins, son lacis de ruelles mauresques, sa cathédrale Renaissance et ses palais aristocratiques/ - Au bord de la Méditerranée, Malaga, capitale provinciale moderne et dynamique devenue un pôle culturel et touristique de premier plan avec ses 320 jours de soleil par an, sa ville ancienne aux belles rues piétonnes, ses nombreux musées, l'animation de son port et de ses quais et, bien sûr, ses plages. - Plus de 120 adresses de restos, bars à tapas, boutiques tendance et lieux où sortir, toutes testées, pour s'immerger dans l'ambiance de Grenade et Malaga. - Des expériences uniques pour vivre à l'andalouse : vibrer au rythme du flamenco dans une cave troglodytique, s'offrir un massage dans des bains arabes, suivre les processions de la semaine Sainte, aller observer les flamants roses dans l'estuaire du Guadalhorce, skier de nuit sur les pentes de la Sierra Nevada... - Une sélection d'activités pour varier les plaisirs : créer son propre parfum, participer à un atelier de cuisine ou de pâtisseries arabes, s'initier à la rumba flamenca, prendre un cours de yoga sur la plage, faire de la plongée, du kayak ou du paddle, etc. - Des propositions de balades dans les environs de Grenade et de Malaga pour s'oxygéner parmi des paysages grandioses : balade ornithologique dans l'estuaire de Guadalhorce, randonnée du Caminito del Rey, sur une passerelle aménagée le long d'une paroi escarpée, sentiers de Los Cahorros de Monachil, dans la Serra Nevada, entre canyons, grottes et ponts suspendus... - Les coups de coeur et les "tops" de notre auteure, passionnée de longue date par l'Andalousie : les meilleurs bars à tapas, les panoramas les plus époustouflants, les plus beaux jardins, les meilleures boutiques gourmandes, le top des activités à faire avec des enfants... - Des plans des différents quartiers des deux villes avec toutes les adresses positionnées.

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Histoire de France

Le comte Roy (1764-1847). De la fortune privée au service de l'Etat

Capitaliste puis parangon de la rigueur budgétaire, Antoine Roy a connu une vie plus que contrastée. Issu de la bourgeoisie provinciale des environs de Langres (Haute-Marne), avocat au barreau de Paris à partir de 1785, il met d'abord son talent de défenseur au service des royalistes : le journaliste Durosoy en 1792, les veuves des fermiers généraux en 1795 et les insurgés de Vendémiaire en 1796. Sa prudence et son savoir-faire juridique mais aussi son mariage avec la fille du grand architecte Barré l'attirent dans le milieu des spéculateurs. Associé à l'affairiste langrois Caroillon des Tillères, il acquiert ainsi le comté de Sancerre dès 1795 puis il se lance dans l'acquisition de forêts et réussit un coup énorme en devenant, en 1801, pour vingt années, le gestionnaire exclusif des bois et des terres laissés par le dernier duc de Bouillon. Appuyé sur ce riche patrimoine foncier, il se lance dans le financement d'entreprises métallurgiques dans l'Eure. Il y accumule une des premières fortunes de France. Napoléon Ier s'acharne contre Antoine Roy, en empêchant le mariage de sa fille et en confisquant le beau château de Navarre, dans l'Eure. Les Cent-Jours, en 1815, voient l'élection de Roy comme député. Sa carrière parlementaire va se poursuivre pendant plus de trente années. Trois fois ministre des Finances sous la Restauration, il est l'apôtre de la réduction de la dépense publique. Fait comte par Louis XVIII et pair de France en 1821, il figure désormais comme l'un des principaux experts des finances publiques. Il est président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations pendant dix ans, jusqu'à sa mort en 1847. Archétype de cette bourgeoisie nouvelle enrichie par la Révolution, le comte Roy, par sa délité à ses convictions monarchistes mais surtout parce qu'il s'impose comme la (mauvaise) conscience budgétaire et financière de la Restauration puis de la Monarchie de Juillet, reste, pour l'Histoire, un grand homme d'Etat. Au terme d'une véritable enquête sur la spéculation sous la Révolution et l'Empire puis d'une recherche approfondie dans les archives parlementaires, Jacques BERNOT , juriste et historien, trace le portrait vivant et dérangeant de ce millionnaire balzacien devenu ministre des Finances.

02/2017

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Espagne

Un grand week-end à Grenade et Malaga. Avec 1 Plan détachable

Un guide adapté aussi bien à un long week-end de 3 ou 4 jours qu'à une semaine de vacances. - Des visites pour découvrir deux villes andalouses très différentes mais qui offrent toutes deux un voyage à travers l'histoire et permettent de goûter à la douceur de vivre de l'Andalousie : - Sur les contreforts de la sierra Nevada enneigée, Grenade et son joyau arabo-hispanique, l'Alhambra, fabuleux ensemble de palais, patios et jardins, son lacis de ruelles mauresques, sa cathédrale Renaissance et ses palais aristocratiques/ - Au bord de la Méditerranée, Malaga, capitale provinciale moderne et dynamique devenue un pôle culturel et touristique de premier plan avec ses 320 jours de soleil par an, sa ville ancienne aux belles rues piétonnes, ses nombreux musées, l'animation de son port et de ses quais et, bien sûr, ses plages. - Plus de 120 adresses de restos, bars à tapas, boutiques tendance et lieux où sortir, toutes testées, pour s'immerger dans l'ambiance de Grenade et Malaga. - Des expériences uniques pour vivre à l'andalouse : vibrer au rythme du flamenco dans une cave troglodytique, s'offrir un massage dans des bains arabes, suivre les processions de la semaine Sainte, aller observer les flamants roses dans l'estuaire du Guadalhorce, skier de nuit sur les pentes de la Sierra Nevada... - Une sélection d'activités pour varier les plaisirs : créer son propre parfum, participer à un atelier de cuisine ou de pâtisseries arabes, s'initier à la rumba flamenca, prendre un cours de yoga sur la plage, faire de la plongée, du kayak ou du paddle, etc. - Des propositions de balades dans les environs de Grenade et de Malaga pour s'oxygéner parmi des paysages grandioses : balade ornithologique dans l'estuaire de Guadalhorce, randonnée du Caminito del Rey, sur une passerelle aménagée le long d'une paroi escarpée, sentiers de Los Cahorros de Monachil, dans la Serra Nevada, entre canyons, grottes et ponts suspendus... - Les coups de coeur et les "tops" de notre auteure, passionnée de longue date par l'Andalousie : les meilleurs bars à tapas, les panoramas les plus époustouflants, les plus beaux jardins, les meilleures boutiques gourmandes, le top des activités à faire avec des enfants... - Des plans des différents quartiers des deux villes avec toutes les adresses positionnées.

05/2022

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Monographies

Louis Le Masson, François Masson. Deux frères architecte et sculpteur

Il y a des vies qui se dessinent dès l'adolescence et qui dominent les bouleversements de l'Histoire. Les vies de Louis Le Masson et de son frère François en sont un exemple : leurs talents ont éclaté malgré le tumulte des événements qui agitèrent la France à la charnière du XVIIIe et du XIXe siècle. Nés au milieu du règne de Louis XV dans un système monarchique traditionnel, contemporains de Boullé, Ledoux, David et Houdon, les deux frères sont de cette époque prospère qui a le goût du plaisir et des idées. Les artistes voyagent en Italie. L'Académie royale de peinture et de sculpture inaugure les salons du Louvre. La famille de Broglie, proche de la monarchie, favorise l'éclosion des personnalités de Louis Le Masson et de François Masson. L'avènement de Louis XVI assied plus solidement leur ascension. Louis Le Masson est proche de l'entourage de la cour à Versailles, François Masson est un acteur important du mécénat des Broglie à Metz. Tous deux vivent l'agitation provoquée par la guerre de l'Indépendance américaine, mesurent la croissance des progrès techniques et des processus d'industrialisation et voient l'installation de la première usine au Creusot. Les cataclysmes de la Révolution bouleversent les fortunes des deux frères liés par une affection indissoluble. La chute de la monarchie fait basculer l'ordre politique et social de l'Ancien Régime ; l'entourage royal émigre ; le comte d'Artois part pour l'étranger avec ses fils, élèves de Louis Le Masson qui est frappé de plein fouet par la Terreur qui brise sa vie familiale et professionnelle. François Masson vit toute la période révolutionnaire à Paris où la situation des artistes est précaire, liée aux aléas du pouvoir. L'installation du Directoire provoque un retournement du sort pour les deux frères. Louis Le Masson entame une carrière provinciale de grand commis de l'Etat, à Rouen, qu'il poursuit sous le Consulat de Bonaparte et pendant le développement de l'Empire. François Masson reste dans la capitale et commence à recevoir de nombreuses commandes, sa carrière s'intensifie sous le Consulat qui lui apporte le succès. L'Empire consacrera son ascension. Il disparaîtra brutalement en pleine gloire. L'extraordinaire longévité de Louis Le Masson l'appelle à vivre les nouveaux rebondissements de la politique française ; la restauration de la monarchie bourbonienne le ramène près de la cour de Louis XVIII ? ; son ancien élève le duc de Berry est assassiné en 1820 ? ; Louis Le Masson assistera à l'avènement de son père Charles X ; il disparaîtra peu avant l'installation de la monarchie constitutionnelle de Louis-Philippe.

06/2022

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Régionalisme

La presse grenobloise de la Libération (1944-1952)

Le Mercredi 23 Août 1944, dans les rues de Grenoble où les troupes américaines commençaient à arriver, on vendait " Le Travailleur Alpin ", " Les Allobroges "... Un peu plus tard le 1er septembre paraîtra " Le Réveil "... Ces journaux allaient-ils constituer la presse " dure et pure " dont tous les Résistants avaient rêvé? ... Il fallut vite déchanter. Des rivalités féroces déchiraient les mouvements et les partis qui s'étaient unis contre l'ennemi commun... De plus, la presse était soumise aux dures réalités économiques de l'époque : manque de papier, matériel vétuste et insuffisant, augmentation galopante des prix. De sorte que la nouvelle presse, en dépit des espoirs qu'on avait mis en elle, ressembla très vite à l'ancienne. C'est l'histoire de cette transformation et de cette déception que nous conte Bernard Montergnole. Son travail montre essentiellement qu'en dépit de la volonté des hommes, la presse de la libération a été soumise aux impératifs économiques qui se manifestaient dans tous les pays libéraux... D'où la concentration nécessaire de la presse, l'absorption des feuilles les plus faibles par les plus fortes. Ainsi petit à petit en arrive-t-on, dans la plupart des régions, au monopole : un seul journal pour toute une province. Monopole qui a pour conséquence la disparition, de fait, de la liberté de la presse et la " dépolitisation " des journaux... Telle est l'évolution qui s'est produite à Grenoble, comme dans bien d'autres villes de France... Cette évolution, Bernard Montergnole l'a très finement analysée... 1er septembre 1945, publication du N° 1 du Dauphiné Libéré dont, jusque-là, seul le titre était imprimé (depuis le 12 janvier 1945) aux côtés du mot " Allobroges ". De 1946 à 1948, le D.L. prend son essor. Le Travailleur Alpin cesse de paraître quotidiennement, le Réveil lance une souscription pour boucler son budget. Les Allobroges et le Dauphiné Libéré restent face à face. Le Dauphiné Libéré finit par l'emporter. Mais avec sa victoire, c'est sous un autre titre, pratiquement le " Petit Dauphinois " qui reparaît. Ainsi tombent les espoirs et les illusions de la libération et s'organise, à Grenoble, une presse à monopole, le système du journal unique. Aussi le livre de Bernard Montergnole n'est-il pas seulement une étude d'histoire locale. Ce qui s'est passé à Grenoble s'est produit à Rennes, à Toulouse, à Montpellier et dans bien d'autres chefs-lieux de région. Bernard Montergnole nous a donné un ouvrage exemplaire, qui vaut pour toute la presse provinciale française. Il sera imité, il est peu probable qu'il sera dépassé.

01/1974

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Littérature française

Avec ou sans Kiki

Le récit du destin exceptionnel de Kiki de Montparnasse : une fille du peuple devenue l'égérie des plus grands artistes de son temps. Ce livre tresse deux destins de femmes, qui se demandent à quoi riment tous les choix qu'on fait au cours d'une vie, qui mesurent à quel point chacune doit mener seule son combat pour ne pas être anéantie par le temps qui passe. De la rue Fontaine à la Coupole, au xxie siècle, une femme, quadra, montréalaise, esthète, déambule en compagnie d'une ombre. En effet, elle rêve d'écrire un roman sur Alice, Aliki, Kiki, reine de Montparnasse. La muse. L'égérie. La gouailleuse. La chanteuse grivoise. La danseuse de cancan. Le boute-en-train : une beauté posant nue dans des ateliers crasseux que des peintres et des écrivains célébrèrent, désirèrent, aimèrent. Kiki la muse de Man Ray, qui a posé pour Foujita ou Modigliani, qui est peintre elle-même et expose dans les plus prestigieuses galeries, qui s'est faite chanteuse de cabaret pour payer les frais médicaux de son mari et de sa mère, qui ont tous deux sombré dans la folie. Kiki née dans la misère et qui y est retournée, après avoir écrit ses mémoires à vingt-huit ans. Qu'est-ce qui a pu pousser une aussi jeune femme à vouloir raconter sa vie ? Souhaitait-elle simplement intégrer sa propre histoire, dont le mythe qu'elle incarnait tendait à la soustraire ? Car enfin qu'est-ce qu'un mythe, sinon un être dont on a sucé la moelle pour en faire un élixir, de jeunesse le plus souvent, un être embaumé vivant, bref, un être à qui l'on interdit de vieillir ? Ou peut-être est-ce le désir d'inverser les rôles qui a incité Kiki à passer de l'autre côté du miroir en faisant son autoportrait ? Mais plus que le modèle, la Parisienne, l'inspiratrice, c'est la payse qui émeut la narratrice, la provinciale que fut Kiki depuis l'enfance jusqu'à la fin de sa vie. L'as de la débrouille, la survivante, une véritable force de la nature. Plus que la vamp, c'est l'amoureuse qui l'interpelle. Moins celle qui séduit que celle qu'on aime. Ce livre tresse l'un à l'autre deux récits, deux destins de femmes, qui se demandent à quoi riment tous les choix qu'on fait au cours d'une vie, qui mesurent à quel point chacune doit mener seule son combat pour ne pas être anéantie par le temps qui passe, qui veulent savoir ce qu'il sera possible de sauver du naufrage.

03/2023

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Littérature française

Le chiffre des soeurs

Le chiffre, ce sont les initiales emmêlées qu’on brodaient autrefois sur les trousseaux de famille. Les soeurs, elles sont au nombre de quatre. Nées dans le premier quart du XXe siècle au sein de la petite bourgeoisie provinciale, elles forment le quatuor de tantes redoutable et fascinant de ce nouveau livre d’Antoine Piazza, qu’on aimerait dire roman, bien qu’il soit nourri exclusivement de ses souvenirs familiaux. Au travers de ces personnages hauts en couleurs, souvent truculents, il balaie un siècle, celui des siens sur plusieurs générations et nous dresse le portrait d’une certaine France. Secrets et scandales familiaux, bons mots d’enfants répétés sur des décennies, anecdotes ressassées et amplifiés… Chaque famille a sa propre mythologie et l’art d’Antoine Piazza est d’en creuser avec minutie chaque épisode et chaque personnage. Les femmes, donc, sont au coeur de cette chronique. Annabelle, la soeur aînée, en est la maîtresse femme : elle tient salon à Maillac, petite ville industrieuse du Sud-Ouest enrichie dans les peaux (Mazamet en réalité), dont nous est racontée la prospérité, puis la chute à l’orée des années 80. La cadette est professeur de piano dans une très sélecte institution catholique parisienne, les dernières, infirmière et religieuse. à elles quatre, elles forment l’axe et le moteur de ces histoires fondatrices où l’héroïsme côtoie souvent la mesquinerie et la trivialité. La force d’Antoine Piazza est dans cet équilibre, décrire un groupe humain au plus juste mais sans jugement, au travers de ses mille contradictions. Ainsi se tissent magistralement petite et grande Histoire, au gré de la geste familiale de ces Français si représentatifs de ce XXe siècle, dont les greniers dissimulent des revues à la gloire de Pétain. Et la chance de l’auteur est sûrement d’avoir eu à disposition un matériau humain d’une richesse incomparable, qu’il transfigure avec maestria en matière romanesque. Tout est vrai, dans Le chiffre des soeurs : la tante infirmière barrant la route avec inconscience à vingt miliciens armés. La religieuse défroquée découvrant l’amour à 70 ans. L’écriture, classique et précise, sert ce regard attentif et acéré, bienveillant mais jamais sentimental. En douze chapitres à la chronologie bousculée comme les spirales de la mémoire, Antoine Piazza nous aspire dans ces scènes à l’ironie mordante, temps retrouvé d’une France disparue. C’est enfin la genèse d’un écrivain qu’il nous fait entendre, dans ce rôle de témoin muet et avide, enfant cherchant à déchiffrer le monde incompréhensible des adultes. Après ses trois précédents livres, Les ronces, La route de Tassiga et Voyage au Japon, il poursuit son oeuvre singulière, nourrie exclusivement de son histoire personnelle.

01/2012

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Littérature française

Sabre

Il était une fois. Comme dans tous les grands romans, c'est-à-dire qui sollicitent notre part d'enfance, cela commence par : " Il y avait autrefois dans la salle à manger des grands-parents, un sabre de modèle inconnu, que je n'ai jamais manié, jamais soupesé, pas même caressé. " Le revoilà, Samuel Vidouble, le narrateur, coincé dans une maison, poussiéreuse mais encore hantée par les fantômes d'une famille provinciale, calviniste, " sans histoires, sans qualités, sans titres de gloire " , dans " un cul-de-sac de la France et de l'Europe " , au bout d'une ligne de train improbable et nocturne, le revoilà, ce Samuel Vidouble, professeur d'histoire désabusé, et amateur de cartes de géographie, qui décide d'enquêter sur ce souvenir d'enfance, guidé par tante Esther, libraire à la retraite : " Où était-il passé ce sabre ? Et si je l'avais rêvé ? " Ce n'est pas tant le sabre à la lame courbée, fêlée, couleur de Sienne, que les époques qu'il a pu traverser, les lignées d'hommes, de guerres, de morts, qui impressionnaient autrefois le jeune Samuel, lui qui appartient à la dernière génération ayant connu celles qui firent la guerre. Et puis à quel ancêtre revenait-il, ce sabre ? Qui était l'héroïque, ou au contraire, l'imposteur sans foi ni loi : VVRL, Victor Vidouble Rex Livorum ? Victor Vidouble roi des Lives, qui aurait jadis régné sur un archipel de la Baltique ? Un descendant d'huguenot confiné dans son pays de marais, d'étangs et de tourbières ? Un nobliau du XVIIIe siècle, amoureux des cartes de géographie, lui aussi, et qui mise sur elle pour l'arracher à sa province reculée ? Le baron Victor Vidouble de Saint-Pesant, mythe familial ou légende du grand dehors que les oncles-vétérans réinventent à tour de rôle, à la veillée ? Vaut-il mieux se vouer au réel, souvent décevant, que suivre l'aile de l'imaginaire, avec ses histoires d'îles perdues ou inventées ? A moins qu'une carte au trésor familiale nous permette de situer le lieu et l'époque d'où viendrait le fameux sabre ? Dans la lignée des autres livres d'Emmanuel Ruben, qui ont l'imaginaire et l'ailleurs au coeur de leur force, mais d'une puissance romanesque remarquable, d'une invention géographique drolatique, Sabre est le livre de la maturité. Un vrai roman picaresque qui tient des Aventures du Baron de Münchhausen autant que du Baron perché d'Italo Calvino. C'est un jeu de pistes vertigineux qui nous fait remonter le fil du temps jusqu'aux guerres napoléoniennes, et nous invite à un voyage baroque à la poursuite de chimères qui disent notre vérité.

08/2020

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Histoire antique

Dieu, le souverain et la cour. Stratégies et rituels de légitimation du pouvoir impérial et royal dans l’Antiquité tardive et au haut Moyen Âge

Durant l'Antiquité tardive, la nature du pouvoir impérial romain fut profondément bouleversée sous l'effet de deux phénomènes majeurs : la montée en puissance du christianisme, qui devint religion d'Etat au début du IVe siècle, et l'apparition d'un monde multipolaire en raison de l'émergence de royaumes progressivement reconnus comme autant d'interlocuteurs politiques. Ces questions se firent d'autant plus pressantes qu'en dépit de l'affirmation du caractère monarchique du pouvoir impérial depuis le milieu du IIIe siècle, aucune règle successorale institutionnelle n'existait, obligeant les empereurs à susciter en permanence un consensus social pour affirmer leur autorité. Pour cela, ils se mirent en scène dans des cérémonies qui, depuis leur investiture jusqu'à leurs funérailles, avaient pour but d'asseoir leur légitimité et celle de leur successeur. Quant aux royaumes germaniques établis sur le sol de l'Empire, ils prirent corps dans leurs interactions avec le pouvoir impérial et avec les aristocraties romaines locales puis firent, à leur tour, du christianisme un moyen de renforcer leur légitimité. Cette étude examine les ressorts sur lesquels a reposé le pouvoir dans l'Empire romain en Occident aussi bien qu'en Orient et dans les premiers royaumes germaniques de la fin du IIIe siècle à la fin du VIe siècle. Quel rôle jouèrent la mise en scène des rituels politiques et les discours produits par le pouvoir lui-même ? Comment la christianisation du pouvoir impérial et royal se manifesta-t-elle ? Quel fut le rôle de la cour dans les stratégies de légitimation ? Comment les rois inscrivirent-ils leur pouvoir dans des cadres symboliques inspirés des cours impériales et de celles des gouverneurs des provinces ? En s'efforçant de répondre à ces questions, ce livre se propose d'analyser les transformations du pouvoir impérial romain dans l'Antiquité tardive et à l'époque protobyzantine ainsi que les expérimentations politiques à partir desquelles se construisit le modèle de la royauté médiévale en Europe occidentale. During Late Antiquity, the nature of Roman imperial power was profoundly reshaped by two major phenomena : the rise of Christianity, which became the state religion at the beginning of the fourth century, and the development of a multipolar world with the emergence of kingdoms progressively recognized as political interlocutors. These issues became particularly pressing because, despite the affirmation of the monarchical character of imperial power since the middle of the third century, no institutional rule of succession had been established, requiring the emperors to constantly build a social consensus in order to assert their authority. To do this, they put themselves on stage in ceremonies which, from their investiture to their funeral, were intended to establish their legitimacy and that of their successor. At the same time, the Germanic kingdoms established on the soil of the Empire were shaped by their interactions with the imperial power and with the local Roman aristocracies and used Christianity as a way of reinforcing their legitimacy. This study examines the mechanisms on which power relied in the Roman Empire, both in the West and the East, as well as in the early Germanic kingdoms from the end of the third to the end of the sixth century. What role was played by the staging of political rituals and discourses produced by the power itself ? How did the Christianization of imperial and royal power manifest itself ? What was the role of the court in the strategies of legitimization ? How did the kings inscribe their power in symbolic frameworks inspired by the Imperial courts and those of the provincial governors ? To answer these questions, this book analyzes the transformations of Roman imperial power in Late Antiquity and the Early Byzantine period, as well as the political experiments from which the model of medieval kingship in Western Europe was constructed.

03/2022

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Pays de Loire

Un grand week-end Châteaux de la Loire

En 2021, la collection Un Grand Week-end lance une nouvelle série de guides sur les plus belles villes et régions françaises. Vous y retrouverez toutes les infos pour construire un week-end idéal : la visite des sites incontournables, les plus belles balades à pied ou à vélo, les bonnes adresses et un large choix d'activités nature pour déconnecter ! Le tout dans un nouvelle présentation moderne, aérée, colorée pour vous donner envie de partir immédiatement ! Dans ce tout nouveau titre, nous vous proposons de découvrir le Val de Loire dans le cadre de 6 grands week-ends où se mêlent patrimoine, étapes gourmandes, shopping, randonnées et activités de plein air à faire entre amis ou en famille. Un week-end à Blois, Chambord et Cheverny. Trois châteaux vedettes de la région. Blois, Chambord et son immense domaine forestier vous mèneront sur les traces de François Ier, tandis qu'à Cheverny, vous replongerez en enfance avec Tintin et le capitaine Haddock, lui-même descendant d'un autre François... Un week-end à Amboise et Chaumont-sur-Loire. Quelques centaines de mètres séparent le château d'Amboise et le château du Clos-Lucé, la demeure de Léonard de Vinci. Cette proximité illustre l'amitié qui liait François Ier et le maître italien, dont on découvre quelques-unes des "inventions" dans un splendide parc ponctué de ruisseaux et de cascades. - Un week-end à Chenonceau et sur les bords du Cher. Sans doute, la grâce et l'élégance de Chenonceau sont la marque des femmes qui se sont succédé dans cette célébrissime demeure jetée sur le Cher. Après la visite du "château des Dames", suivez l'affluent de la Loire et réjouissez vos enfants en découvrant des champignonnières, le site troglodytique de Bourré et le fameux zoo de Beauval. Un week-end à Tours et Villandry. Pas de château grandiose à Tours, mais une cathédrale finement ciselée et un vieux quartier au charme délicieusement provincial. A Villandry, autre fleuron du Val de Loire, vous serez subjugués par des jardins à la française exceptionnels. Et vous pourrez toujours agrémenter votre week-end d'une balade en montgolfière, un grand classique de la région. Un week-end à Azay-le-Rideau et sur les bords de l'Indre. Azay-le-Rideau : encore un autre château, mais celui-ci, posé sur son miroir d'eau, possède un charme inégalable. Changement d'ambiance avec les fermes troglodytiques des Goupillières et les visites de vignobles, ou bien encore avec les incroyables trésors mécaniques du musée Maurice-Dufresne. Diversité et plaisir assurés pour grands et petits ! Un week-end à Chinon et Fontevraud. Chinon, sa forteresse, sa vieille ville, son vignoble. D'autres préféreront peut-être celui de Saumur-Champigny, qui s'étend autour de l'abbaye de Fontevraud, l'un des plus grands ensembles monastiques d'Europe. Quant aux gourmands, ils se régaleront de pommes tapées à Turquant. Et bien sûr des activités variées, car tout est possible en Val de Loire : randonnées, balades à vélo, en bateau traditionnel ou en canoë sur la Loire, en gyropode dans les vignes, en montgolfière ou en 2 CV... Nos adresses préférées et nos conseils où loger. Une sélection de restos et de bistrots pour se régaler des spécialités locales... mais aussi des boutiques d'artisanat local. 1 double-page spéciale pour découvrir les plus beaux parcours de la Loire à Vélo. Des pages Focus pour mieux comprendre la région (la Renaissance, la Loire, les vins, la vie au temps des rois...). Toutes nos adresses ont été soigneusement testées et sélectionnées par notre auteur, Nathalie Campodonico, grande voyageuse et auteur de nombreux guides, qui a retrouvé avec bonheur le Val de Loire, l'une de ses régions de prédilection. Des plans des villes avec toutes les adresses localisées.

04/2021

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Histoire des idées politiques

Un Nouveau Paradigme Politique

POURQUOI AVOIR ECRIT CE LIVRE ? Après un moment de sidération et après que les premières révélations ont vu le jour, j'ai constaté que beaucoup se posait la question : que faire ? Comment sortir de ce marasme, de ce piège ? J'ai fait le constat que cette crise est révélatrice d'une situation préexistante depuis déjà fort longtemps et que cette situation est juste arrivée à son paroxysme. Donc, la première partie de mon livre fait le constat et l'historique du : comment en est-on arrivé là ? PARTICRATIE D'une part, je retrace l'histoire de l'émergence des partis politiques en Belgique et comment ces organisations, au départ, représentatives d'intérêts socio-économiques se sont affranchies de ces groupes et sont devenues des entités autonomes, qui vivent dans une sorte d'écosystème fermé, opaque et qui intègrent des individus par cooptation. Ces organisations politiques ne poursuivent qu'un but, occuper le pouvoir, asseoir leurs cadres dans toutes les sphères de l'Etat et détourner l'argent public, l'argent du contribuable du domaine régalien de l'Etat vers le superflu. Depuis 50 ans, nous assistons à une expansion sans précédent de nouvelles structures, organismes soi-disant d'intérêt public, asbl qui transforment notre Etat en usine à gaz gaspilleuse et inefficace. L'existence de ses structures nouvelles permet cependant aux partis à placer leurs affidés et à occuper le terrain. Nombre de compétences ont glissées des ministères vers des structures externalisées peu ou pas du tout contrôlées. En outre, le mode de représentation politique est totalement faussé. Tous les cinq ans (six pour le communal et le provincial), nous sommes appelés à voter pour élire nos députés fédéraux et régionaux. Mais les listes qui se proposent à nos suffrages n'ont pas été sélectionnées par l'électeur et les personnes et leur ordre sur les listes ont été choisis par les instances des partis politiques. Les députés élus sont donc des personnes sous dépendances, ils ne décident de rien. Toutes les décisions se prennent au sein des organisations où le citoyen n'a aucun regard. Tout le pouvoir décisionnel est détenu par ces partis qui s'arrangent en coalition et qui se partagent les postes à pourvoir. Le jeu démocratique est totalement faussé. LA MONDIALISATION Parallèlement, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on constate l'importance croissante prise par des institutions internationales qui imposent aux états des réglementations et un modèle économique qui bénéficient unilatéralement aux multinationales et à la finance internationale. L'Union européenne représente en ce sens un premier avatar de gouvernance mondiale. L'orientation voulue par les élites et la finance internationale est de soustraire aux états-nations le pouvoir de décision et de les transférer à des instances internationales non élues évidemment, qui leurs servent de paravents. Puisque ces puissances privées privilégient l'anonymat. La crise du Covid est l'aboutissement de ce processus, démarré depuis plus de deux siècles. Aujourd'hui, cet événement a accéléré et dévoilé au monde entier ce panorama et a dévoilé que nos mandataires politiques sont des marionnettes de ce système. La démocratie actuelle est un leurre complet et le citoyen n'a aucun appui de levier dans ce mode de gouvernance. Pourtant, malgré les apparences, ce colosse est un géant aux pieds d'argile. Car, pour nous imposer leurs diktats, pour le moment, les élites globalisées doivent encore passer par la courroie de transmission représentée par les organisations politiques nationales. C'est comme une multinationale qui doit passer par des franchisés locaux pour nous vendre sa marchandise. Et c'est là le maillon faible du système. C'est à cet endroit là que les citoyens d'un pays peuvent encore, pour le moment, renverser la table et imposer un autre mode de fonctionnement de la société. UN AUTRE PARADIGME C'est l'objet de la deuxième partie de ce livre, qui propose, d'une part, un nouveau schéma du vivre ensemble et d'organisation juridique et institutionnelle, en particulier de notre pays et d'autre part, un mode de fonctionnement, une feuille de route pour y arriver. Le livre s'intitule bien "un nouveau paradigme politique" , c'est-à-dire que nous partons sur de nouvelles bases en renversant la pyramide institutionnelle, cette fois, du bas vers le haut. D'abord, on simplifie le système institutionnel belge en conservant trois niveaux de pouvoirs : le communal, le régional et le fédéral. Exit donc les communautés et les provinces. Pour être plus conforme à la réalité sociologique du pays, nous aurons quatre régions au lieu des trois actuelles : la région flamande, wallonne, bruxelloise et une nouvelle région germanique. Mais les grands changements fondamentaux proviennent des trois pouvoirs constitutifs : l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Votation En ce qui concerne le pouvoir législatif, nous partons du principe qu'il sera désormais constitué par le peuple lui-même, qui vote les lois. Nous connaissons déjà le système de votations en Suisse. Mais ici, nous allons lui donner une ampleur jamais vue dans aucun pays du monde et utiliser les technologies modernes, notamment la "blockchain" pour en sécuriser le fonctionnement. Ce système de démocratie directe remplacera donc les assemblées législatives aussi bien sur le plan fédéral que régional. RIP Les lois, en général, émanent des projets établis par les pouvoirs exécutifs (fédéral et régional). Dans le nouveau dispositif démocratique, les citoyens pourront également présenter un " Référendum d'initiative populaire" (RIP). Celui-ci émane donc de la population. Pour être organisé, il doit au préalable recueillir 100. 000 signatures de citoyens en âge de voter pour une matière relevant du niveau fédéral ou 50. 000 signatures, pour une matière régionale. Un RIP peut également être élaboré dans le cadre communal (10. 000 signatures à disposer au préalable). Si le quorum est atteint, le pouvoir exécutif compétent est obligé de procéder à l'organisation du RIP. Les comités de secteurs Le pouvoir exécutif tant sur le plan fédéral que sur le plan régional sera également complètement transformé. Au lieu d'avoir un gouvernement central composé de ministres ayant chacun en charge des compétences particulières, comme actuellement, nous aurons des "comités de secteurs" , constitués de professionnels, qui maîtrisent parfaitement les matières et des représentants du peuple. Ces derniers seraient élus pour une durée maximale de 2 ans et choisis par tirage au sort au sein de la population de plus de dix-huit ans révolus. Tant pour le fédéral que pour le régional, il existe aussi des comités de coordination chargés notamment des procédures de votations et référendaires. Instances de de contrôle La Cour des comptes et le Comité Supérieur de Contrôle sont les instruments juridiques et administratifs visant à contrôler le bon usage des fonds publics. Ils devront en référer au nouveau Sénat, qui est l'instance qui contrôle les travaux des exécutifs fédéraux, c'est-à-dire, les comités de secteurs fédéraux et le comité de coordination fédéral. Le Sénat est composé de 30 sénateurs, tirés au sort parmi les citoyens belges âgés de dix-huit ans et plus. Le mandat est d'une durée de 2 ans. Chaque région disposera également d'un organe de contrôle analogue. Le Pouvoir judiciaire Aussi, puisque la démocratie émane du peuple, il faut partir du principe que seul ce dernier est en mesure de nommer ceux qui sont censés dire le droit et rendre la justice. A l'instar des mandataires politiques, les juges doivent être élus par les citoyens, au moyen du système mis en place pour le pouvoir exécutif, la votation publique. En pratique La dernière partie du livre est une sorte de "vade mecum" pratique que pourrait suivre les citoyens qui le souhaite pour organiser des groupes de réflexions locaux, qui déboucherait sur la création de comités régionaux élargis, qui ensuite passeraient à l'adoption de résolutions en vue de présenter un projet de constitution adopté par un grand nombre de nos compatriotes. Nous appellerons ces comités, des Comités de Salut Public (CSP). Je n'entrerai pas ici dans les modalités pratiques d'organisations de ces réunions. Le livre se termine par une mise en scénario des possibilités futures : 1)Un scénario "électoral" où les comités de salut public se transforment en liste électorales ; 2) Un scénario plus "insurrectionnel" où les citoyens émanant des forces de police et de l'armée jouent un rôle primordial à l'instar de la Révolution des Oillets, en 1974 au Portugal. 3) Enfin, un scénario que je ne souhaite pas, de guerre civile, au cas où le pouvoir actuel passe à une tyrannie violente et dure.

03/2023