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Economie

Bitcoin et protocoles à blockchain. Comprendre l'avènement de la seconde ère numérique

La première idée que risque de rencontrer quiconque souhaite se faire en quelques heures une opinion sur ce qui se trame autour du bitcoin et de la blockchain, c'est que le premier est un gadget sans grand avenir et sans autre présent qu'un usage spéculatif quand ce n'est pas criminel, mais que la seconde, "la technologie qui fait fonctionner bitcoin", serait une révolution de nature à tout "disrupter", promettant ruine aux attardés et fortunes aux plus malins. Il ne s'agit pas dans cet ouvrage de renverser cette idée pour la remettre dans le bon sens, mais de dissiper certaines erreurs grossières à ce sujet. Limitant les explications techniques au minimum vraiment nécessaire à celui qui doit comprendre à quoi la révolution des échanges décentralisés et des protocoles à blockchain peut lui servir concrètement, les auteurs de ce livre, tous trois associés à un cabinet de conseil, proposent aux lecteurs un instrument pour les aider à répertorier les choix possibles. Il s'agit aussi de retracer, au-delà des premiers retours d'expériences plutôt négatifs, comment l'écosystème gagne ces derniers temps en maturité, d'un point de vue réglementaire, économique mais aussi en termes techniques. En portant l'attention sur les fondamentaux : les protocoles développés, leurs cohérences aux objectifs du business model et aux contraintes de la réalité. Quelles perspectives ouvrent l'existence d'objets numériques non copiables mais programmables, des programmes auto-exécutables intelligibles par les machines et non révocables par les humains, de plateformes d'échanges décentralisés ignorant les frontières politiques, d'identités partielles ou révocables distinctes des identités légales jusqu'ici attribuées par les autorités souveraines nationales ? C'est aussi à ces questions, et à bien d'autres, que répond cet ouvrage.

06/2019

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Sciences politiques

L'archipel français. Naissance d'une nation multiple et divisée

En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation soudée par l'attachement de tous aux valeurs d'une république une et indivisible. Et lorsque l'analyste s'essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c'est un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur. C'est que le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences culturelles et morales de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de certaines pratiques comme le tatouage et l'incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l'animalité (le veganisme et la vogue des théories antispécistes en donnent la mesure). Mais, plus spectaculaire encore, l'effacement progressif de l'ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet " d'archipelisation " de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes. A la lumière de ce bouleversement anthropologique, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalition larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l'élection présidentielle de 2017 et les suites que l'on sait... Cette exploration inédite de la France nouvelle est fondée sur la combinaison originale de différents outils (sondages, analyse des prénoms, géographie électorale, enquête-monographie de terrain), méthode permettant de demeurer au plus près de l'expérience de celles et de ceux qui composent la société française d'aujourd'hui.

03/2019

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Beaux arts

Van Gogh ou l'enterrement dans les blés

Au centre du parcours de Viviane Forrester dans la vie et dans l'oeuvre du peintre génial, "suicidé de la société" selon la formule d'Antonin Artaud, il y a un fait biographique précis et lourd de conséquences: Vincent Van Gogh est né le 30 mars 1853, soit un an jour pour jour après son frère portant le même prénom, mort-né le 30 mars 1852. D'où, chez lui, le sentiment tenace et obsessionnel d'usurper la vie d'un autre, cet aîné qui le hante comme un fantôme. Quand il part à l'aventure et abandonne le domicile paternel, il a ces mots : "L'assassin a quitté la maison". Génie méconnu, entretenant une relation passionnelle avec son autre frère Théo, amant éperdu d'une vie qu'il ne sait pas vivre, massacré, écorché, déserté par tous, Vincent Van Gogh crée une oeuvre énorme. Il meurt le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, à l'âge de trente-huit ans. "Je le vois encore sur son lit étroit dans la petite mansarde, torturé par une douleur terrible. "N'y a-t-il personne pour m'ouvrir le ventre ?" Il faisait une chaleur étouffante dans la chambre, sous le toit". Et il n'y avait personne... Au matin, avant l'arrivée de "Théo, une dernière visite : celle de deux gendarmes. Plantés au pied du lit, courroucés, ils interrogent l'agonisant: pourquoi s'est-il suicidé ? D'où tenait-il son arme ? Vincent fume sa pipe, adossé contre les oreillers. Il répond, la voix calme, avoir agi comme il en était libre; les autres insistent, s'acharnent. Vincent regarde en silence, droit devant lui, ignorant les représentants de cette autorité à laquelle il échappe enfin. Ce livre a paru en 1983. Nouvelle édition préfacée par Chantal Thomas.

03/2014

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Petits classiques parascolaire

Noir négoce. Texte abrégé

Un roman d'aventures historique abondamment documenté, qui reconstitue le terrifiant périple d'un navire négrier à la fin du XVIIIe siècle. Dans une édition abrégée, enrichie de compléments pédagogiques, en lien avec le thème " Individu et société : confrontations de valeurs ? " du programme de français en 4e. Le récit Le 17 novembre 1777, le jeune Jean-Baptiste Clertant embarque en tant que second lieutenant sur un navire négrier, ignorant tout de sa destination. C'est au cours de la traversée qui mène l'équipage en Afrique puis en Guadeloupe qu'il découvre, dans toute son horreur, la réalité du trafic auquel il participe malgré lui. Mais un événement imprévu lui donne l'occasion d'agir... Les compléments pédagogiques - Un entretien inédit avec l'auteur. - Des lectures actives au fil du texte, avec des propositions d'ateliers. - Des repères sur le roman d'aventures et le roman d'apprentissage. - Un parcours de lecture analytique en 7 étapes. - Un groupement de documents : " De la soumission à la rébellion " , incluant un cahier photos couleur. - Une enquête documentaire sur le commerce triangulaire et l'esclavage des Noirs. Pour l'enseignant Sur www. classiquesetcie. com, en accès gratuit réservé, un guide pédagogique, avec un descriptif complet de la séquence et les corrigés des questionnaires. Extrait " Soudain, je reposai ma fourchette sur la table, et je m'adressai directement au capitaine, qui avait le nez dans son assiette, l'air sombre et contrarié. - Capitaine, excusez-moi de le dire d'une manière aussi nette et sans détour, mais plus j'en découvre, plus je considère que l'esclavage et la traite ne sont pas des activités conciliables avec l'idée de fraternité entre les hommes qui devrait être la nôtre. "

04/2019

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Sociologie

TIC et société. Le nouvel âge technologique africain ?

Dans de nombreux pays, on parle de "numérisation généralisée de la société" ; en Afrique, les recherches liées aux technologies de l'information et de la communication (TIC) se sont singulièrement limitées à la sphère du développement : elles laissent presque toujours de côté " la société " dont la culture numérique est soit ignorée, soit perçue comme un sujet d'émerveillement ou encore comme un phénomène qui ne présente d'intérêt que dans son côté exotique. La plupart des études sur les TIC en Afrique se sont inscrites dans la logique du "transfert de technologies" ; les objets techniques sont vus comme des créations exogènes qu'il s'agit pour les Africains de "s'approprier" ou de "domestiquer", ignorant ainsi que ces pratiques s'inscrivent dans une culture matérielle (ou des cultures matérielles) africaine(s) préexistante(s) à l'avènement des technologies de l'information et de la communication. Or les objets importés ne chutent pas dans un vide technologique mais s'inscrivent dans des usages et des représentations de la technologie, dans des cultures technologiques aussi vieilles que les sociétés elles-mêmes (tant il est vrai qu'il n'a jamais existé de société sans technologie) et dans des traditions d'échanges technologiques et matérielles que toutes les sociétés humaines ont maintenues les unes avec les autres. L'avènement des TIC en Afrique peut être appréhendé comme un des stades d'évolution "normale" des technologies dans une société, et comme un stade qu'on peut qualifier de "nouvel âge technologique africain". Distinct d'autres âges technologiques sur le continent, il traduit la culture matérielle africaine telle qu'elle se manifeste aujourd'hui. Cet ouvrage identifie et analyse les multiples facettes et les traits distinctifs de ce nouvel âge technologique. Il montre comment les sociétés concernées réagissent aux changements qui les affectent suite à la mise en réseaux de toutes les sphères d'activités.

09/2020

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Symbolisme

Le Chat Botté. Symbolisme et hermétisme des contes de Fées

Voici Le Chat Botté, tome 3 de la série des approches symbolique et hermétique des contes de Fées par Richard Khaitzine. Après le tome 1 : Peter Pan et le tome 2 : Le Petit Chaperon Rouge. La tradition orale fut confiée au peuple, lequel, s'il est ignorant de la somme de connaissances qu'il transporte, n'en oublie néanmoins jamais rien. D'un siècle à l'autre, les contes et les jeux se sont transmis avec une rigoureuse exactitude. Sous des dehors naïfs, les contes de Fées sont destinés à nous mettre dans une plus grande réceptivité. Pour ce faire, les artistes utilisèrent un langage bien particulier basé sur des à-peu-près phonétiques, sur des symboles. Les rébus, les jeux de mots furent autant de moyens dont usèrent les Philosophes afin de transmettre au lecteur attentif un message caché. Ici le Chat, comme dans tous les textes hermétiques, est lié d'une manière sous-jacente au travail de la matière au laboratoire alchimique. Richard Khaitzine, dans son approche symbolique du Chat Botté, lève à notre intention une partie du voile, des portes s'ouvrent au cherchant qu'il soit initié ou pas. En fin d'ouvrage vous découvrirez, en complément de la présente étude, le texte original de Charles Perrault. Cet ouvrage pour petits et grands en quête de rêves et de clefs de compréhension conclut, après Peter Pan et Le Petit Chaperon Rouge, cette série de contes dé-faits par l'auteur. L'éditeur a pris soin de compléter ce manuscrit de nombreuses notes et illustrations, et pour aller plus loin encore, de liens vers son site web sur lequel le lecteur trouvera une foule de renseignements instructifs.

09/2021

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Littérature française

Pétrouchka

Eté 1953. Reclus dans la villa de Vence qu'il partage avec sa gouvernante Kate de Porada, miné par la tuberculose et sans doute, déjà, par quelque autre mal sournois qui finira par l'emporter quatre ans plus tard, Albert Paraz déploie pourtant une activité prodigieuse. Non seulement il donne à Rivarol une chronique de radio hebdomadaire, mais entretient des relations épistolaires suivies avec une foule de correspondants. Epoque des plus fécondes où cohabitent deux sources d'inspiration, l'Afrique noire et le polar. Côté Afrique, L'Adorable métisse vient juste de sortir des presses et il prépare déjà Sainte-Marie de la Forêt. L'année précédente, il a publié son premier roman " noir ", Une Fille du tonnerre. Son éditeur, André Martel, le presse de lui donner une suite. Ce sera Pétrouchka, entamé dans l'urgence fin juillet, bouclé en novembre, achevé d'imprimer le 15 décembre 1953. Moins de six mois pour un roman dont il attend, comme toujours, monts et merveilles. Pour se couler dans le moule Série Noire, Paraz, que la langue verte a toujours fasciné, a besoin d'un maître argotier fiable. Justement, parmi ses correspondants, un petit truand, tubard comme lui, pour l'heure en postcure au sana de Saint-Martin du Tertre après avoir goûté de la prison. L'oiseau rare. Doté de surcroît d'un beau brin de plume. Le petit truand s'appelle Michel Boudon et deviendra, plus tard, Alphonse Boudard. Ignorant avec la même superbe indifférence les règles de la littérature policière et celles de la vraisemblance, Paraz invente un genre nouveau, qu'exploitera plus tard Frédéric Dard dans la série des San Antonio. Roman sans queue (si on ose dire!) ni tête, désinvolte et libertaire, Pétrouchka mélange fiction et réalité, érotisme et humour, actualité et érudition, personnages romanesques et réels.

11/2010

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Sculpture

Henri Désiré Gauquié. Catalogue raisonné de l’oeuvre sculpté

Henri Désiré Gauquié. Catalogue raisonné de l'oeuvre sculpté. Henri Gauquié naît à Flers-lez-Lille en 1858. Très jeune, alors qu'il habite Valenciennes , il est remarqué pour ses dons de modelage et de sculpteur sur bois, et rentre aux Académies de la ville où il suit l'enseignement du sculpteur René Fache de 1872 à 1878. De 1878 à 1888, il étudie à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Jules Cavelier. L'exposition universelle de 1900 est une aubaine pour le jeune sculpteur, qui se voit sollicité pour plusieurs oeuvres : ses rondes de petits Amours, sur les candélabres historiés du pont Alexandre III à Paris, sont connues de tous les touristes qui visitent la capitale, et de tous les amoureux qui, ignorant la valeur de ces bronze anciens, n'hésitent pas à y accrocher des cadenas... Henri Gauquié, dont les figures en marbre ou en bronze sont inspirées des sculptures italiennes ou françaises des 16e, 17e et 18e siècles, se revendique "sculpteur décorateur" , et offre un oeuvre sculpté riche et varié, prisé, qui plus est, des collectionneurs. Ce catalogue présente 159 oeuvres sans compter les études préparatoires ou différentes versions reprises par le sculpteur lui-même ou rééditées après sa mort. Henri Gauquié est un modeleur de talent. On lui connaît peu de dessins, mais il interprète avec bonheur les dessins proposés par les architectes avec lesquels il travaille tout au long de sa carrière et en particulier l'architecte Henri Guillaume (Paris, 1868-Paris, 1929). Ses oeuvres monumentales étudiées dans le catalogue sont situées dans de nombreuses régions de France. La région des Hauts-de-France en conserve le plus grand nombre avec dix-neuf monuments réalisés, tels L'Abreuvoir, Monument à la 58e division britannique à Chipilly, dans la Somme, et son Monument au maréchal de Villars à Denain.

07/2023

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Critique

Petit soldat dans la Grande Guerre. Le combattant juvénile dans la littérature française entre 1914 et 1918

Dans ce texte bref, Daniel Aranda se livre à une synthèse inédite sur le personnage de l’enfant soldat dans la littérature populaire et de jeunesse publiée entre 1914 et 1918, exhumant pour l’occasion des textes dont une sélection est reproduite en fin d’ouvrage. Si les textes étudiés s’inscrivent dans une tradition littéraire apparue dès le XIXe siècle, deux particularités les distinguent de ceux qui les précèdent. D’une part, leurs auteurs écrivent des histoires de la Grande Guerre pendant la Grande Guerre, ignorant donc tout de son dénouement. Il s’agit ainsi d’une littérature de circonstance, en prise avec l’actualité, qui n’a pas seulement pour objectif de divertir ou d’instruire le lecteur, mais également de peser sur son état d’esprit, ses convictions. La rencontre entre littérature et propagande est ici patente, même si la variété des liens entre manifestations littéraires du combattant juvénile et information journalistique du temps est immense. D’autre part, en 1914, l’emploi d’«enfants soldats» par l’armée n’est plus licite puisqu’il faut être âgé de 17 ans au moins pour être incorporé. Si certains auteurs se refusent donc à mettre en scène de jeunes enfants dans la guerre, d’autres, au contraire, célèbrent cette figure. Les évolutions du personnage du combattant juvénile, au sein des récits comme en tant qu’archétype, sont ainsi passionnantes. On constate notamment qu’il connaît un déclin progressif dans la littérature au fur et à mesure que se déroule la guerre. A cet égard, il a pour complément et concurrent le personnage du «poilu», qui résiste mieux à cette désaffection, l’auteur posant comme hypothèse que le tout jeune combattant représenterait la France telle qu’elle s’appréhendait dans les premières semaines du conflit, lorsque la situation militaire était particulièrement critique.

11/2021

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Religion

Formation et ministère propre des catéchistes au Mai-Ndombe. L'héritage de l'abbé Basile Mputu Nzemba

Après des années d'une héroïque action évangélisatrice de l'Afrique menée par les missionnaires, les épreuves de la vie mettent cependant la foi des fidèles en situation de crise ; situation qui les amène à fréquenter devins, féticheurs, marabouts ou autres charlatans dont ils venaient de se détourner. Crise maintes fois décriée : "chapelet au cou, amulettes dans les poches" ou encore, "le matin à la messe et le soir, chez le devin" (…). Crise qui traduit la quête d'un salut holistique, crise dont tirent profit les "Eglises de prospérité". Cette crise, l'abbé Joseph Belepe la voit avant tout comme le résultat d'un catéchisme cérébral et notionnel, catéchisme sous sa forme bien connue de question-réponse, déconnecté du vécu socioculturel, catéchisme de maître connaissant tout à disciple ignorant tout, catéchisme de robinet à entonnoir... Cette crise montre ce que l'on semble oublier : le Message qui nous a été révélé dans une culture tout au long de l'histoire, ne peut être valablement accueilli que dans la culture tout au long de l'histoire du peuple à évangéliser. Voilà bien la vision et le mérite de Mgr Jan Van Cauwelaert, premier Evêque du Diocèse d'Inongo qui projette à la suite du Concile Vatican II, l'érection d'un Institut de Pastorale Catéchétique pour la formation des agents pastoraux laïcs ; le mérite tout autant de l'abbé Basile Mputu qui réalise sur le terrain cette initiative. Ces réflexions, l'abbé Joseph nous les partage pour faire encore mémoire de Mgr Jan Van Cauwelaert et de l'abbé Basile Mputu (...). La démarche ainsi proposée comporte en elle-même une exigence d'avenir : des nouvelles structures, des catéchistes toujours en activité ou en recyclage permanent pour notre salut à tous. Abbé André Mongo Luako.

10/2015

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Actualité médiatique internati

Un voile sur le monde. Nouvelle édition

Qui n'a pas constaté l'ahurissante propagation du voilement, là où on ne le voyait plus, mais aussi là où on ne l'avait jamais vu ? Pourquoi, comment ce phénomène, qui nous dérange, nous laisse perplexes et impuissants, a-t-il conquis le monde ? La journaliste Chantal de Rudder s'est attelée à en chercher la signification, en retracer la genèse, forte d'un long passé de reportages et d'enquêtes qui lui ont fait parcourir la planète. Théocraties en perte de vitesse vs Etats multiculturalistes, Orient ou Occident, elle nous infiltre au coeur de pays emblématiques d'une pratique devenue commune, à un tournant de l'histoire. En Iran, premier pays à avoir fait du voile une obligation légale – il fut inscrit dans la loi en 1979 –, des femmes arrachent aujourd'hui leur tchador, autrefois symbole d'une révolution qui changea la face du monde ; en Arabie, qui dépensa sans compter pour exporter son islam rigoriste sur toute la planète, les Saoudiennes ont le droit de conduire, de travailler, de porter le voile " à la cool " : vérité ou leurre ? Pourquoi le Danemark, démocratie tolérante sans passé colonial ni conflit avec des Etats musulmans, est-il le pays des caricatures de Mahomet et un avant-poste du combat contre l'islamisme ? Comment la Belgique, petit royaume prônant la " laïcité pluraliste ", est-elle devenue, au fil des décennies, la matrice du terrorisme islamiste sur le vieux continent européen ignorant et cupide ? Et que dire de ces pays occidentaux, Etats-Unis en tête, où fleurit le courant islamiste décolonial diabolisant l'universalisme des Lumières, dénoncé comme raciste et destructeur ? Derrière le voile, se cachent luttes et chaos de l'histoire contemporaine. Ce bout de tissu raconte les rapports difficiles entre les religions, entre les cultures, entre les sexes, entre les êtres humains...

03/2023

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Critique littéraire

Correspondance 1951-1990

Imaginons un lecteur curieux et ignorant tout des deux protagonistes de cette longue conversation. Il découvrirait par hasard ce volume. C'est sans doute lui, le lecteur sans a priori, qui savourera le plus sa première lecture, car il en vivra, pas à pas, le déroulement progressif, celui d'une histoire d'amour. Elle apparaît dans sa banalité comme dans son extraordinaire, avec cette chance supplémentaire qu'elle est écrite par un styliste hors pair et par son émule douée. Ainsi notre lecteur suivra-t-il les remous de leurs coeurs capricieux (il l'aime, elle l'aime moins. Il la persuade, elle se laisse faire. Elle a des amants, il souff re. Il la maltraite, elle se rebelle). Il verra la relation s'aff ermir : il lui enseigne, elle apprend. Ils se marient. Ils achètent un appartement. Elle lui off re un fouet, elle lui raconte ses aventures. Il bricole, elle décore. Il voyage. Elle écrit. Etc. Cette chronique d'un amour construit peut se lire comme telle, hors contexte, hors références et personnages illustres (et on en croise ici, des personnages illustres et éclectiques, à commencer par Jérôme Lindon en jeune éditeur courageux, Barney Rosset en hôte généreux et approximatif, Roland Barthes, Claude Simon, Alain Resnais, Pierre Alechinsky et tant d'autres). Elle ne fi nit pas. Elle se prolonge jusque dans l'écriture du livre que Catherine Robbe-Grillet publie en même temps que cette Correspondance, et qui s'intitule Alain. Ce volume est présenté et annoté par Emmanuelle Lambert (Imec), commissaire d'exposition, auteur de catalogues et d'articles et éditrice de deux recueils d'Alain Robbe-Grillet à qui elle a consacré le récit Mon grand écrivain (Les Impressions nouvelles, 2009).

10/2012

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Littérature étrangère

Job. Roman d'un homme simple

Job est l'histoire d'un " homme simple ", Mendel Singer, un modeste maître d'école juif qui transmet sa connaissance des Ecritures à de jeunes garçons dans un village de Volhynie, province de l'empire des tsars limitrophe de la Galicie austro-hongroise. L'époque : les toutes premières décennies du XXe siècle. Job raconte un destin à la fois singulier et exemplaire : l'histoire de la famille Singer abandonnant l'univers misérable de sa bourgade russe pour émigrer à New York, est celle de l'émigration juive du début du XXe siècle. Ce roman est aussi une variation littéraire sur le mythe biblique de Job : le destin tragique des enfants et de la femme de Mendel Singer met en scène un homme profondément religieux, accablé par son Dieu pour une faute difficile à identifier. A moins que cette faute ne soit l'abandon du plus jeune fils, un enfant épileptique dont viendra finalement le salut. Pourquoi une nouvelle traduction ? Celle publiée en 1965 sous le titre Le Poids de la grâce (Calmann-Lévy, et Livre de Poche), a vieilli du point de vue stylistique : le texte de J. Roth y est gauchi par l'abus de tournures précieuses, de périphrases explicatives et d'inexactitudes. La nouvelle traduction, dont le titre reprend fidèlement celui de l'original allemand publié en 1930, (roman qui a enfin valu à JR la reconnaissance des critiques et des lecteurs), rend justice à la sobriété, au rythme et à la mélodie de l'écriture de l'auteur. Elle traduit avec justesse l'univers des bourgades juives d'Europe centrale et orientale dans un langage accessible au lecteur ignorant des réalités du monde juif de l'Est.

02/2012

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Romans historiques

La fille de Maître Jacques Tome 2 : Le Piqueur maudit

Saumur 1771. Gavots et devoirants, compagnons menuisiers appartenant à deux sociétés rivales, se sont affrontés dans l'espoir de devenir maîtres de la ville. Mais en lieu et place de la grande bataille qui devait régler leur sort, une succession de crimes atroces ont été perpétrés, jetant le discrédit sur tout les compagnons, et brisant la jeune vie de Pierre Le Languedoc, le menuisier soupçonné à tort d'être l'auteur des assassinats. Fraîchement arrivé dans la paroisse de Nantilly, ignorant ces terribles événements, le père Ambroise y découvre la chaire que Pierre s'intéresse d'un peu trop près au secret des deux étranges aristocrates qui l'ont recueilli. Très vite, il découvre que le baron de la Giberdière n'a pour tout héritier qu'un fils valétudinaire, Adhémar, sauvé de la mort, quinze ans plus tôt, par le marquis de Belmar. Mais à quel prix ! celui-ci a convaincu le baron d'engendrer un bâtard sur lequel, par une opération diabolique, il détourne les maladies du petit héritier. Et cela marche... Pierre comprend que le fils sacrifié est son ami André. Comment le trouver pour le mettre en garde contre les véritables intentions du baron ? Car Adhémar est à nouveau souffrant, et l'on aurait bien besoin de transférer à nouveau sa maladie sur André. Les recherches de pierre sont d'autant plus difficiles qu'il doit être prudent : beaucoup de devoirants ont disparu, ces derniers temps, dans la région de Saumur. Et tout étaient présents lors de l'attaque de la Cayene. L'enquête révèle à Pierre le fil mystérieux qui relie tous ces événements... et qui le ramène à Marie-Noëlle. Amour, triomphe de la chaire enfin achevée, fortune... tout semblerait sourire aux deux jeunes gens, si l'ombre inquiétante de Belmar ne menaçait encore leur bonheur.

06/2005

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Histoire internationale

Histoire de l'Iran et des Iraniens. Des origines à nos jours

Les études iraniennes n'ont pas la place qu'elles méritent et notre connaissance du monde iranien est superficielle. On dirait qu'un grand voile le recouvre qui ne laisse transparaître que quelques phares : Suse, Persépolis, Samarkand, Herat, Ispahan, Chiraz, des miniatures, des poèmes... Il devrait briller de tous ses feux, il devrait être éclatant comme son ciel d'un bleu inégalable, comme ses longs déserts de sable doré, ses montagnes dénudées, comme sa théologie de la lumière, comme ses dômes recouverts de faïences d'azur, comme ses roses d'Ispahan, comme ses poètes " d'inimitable simplicité ". Il se dissimule à nos yeux, dans la nébuleuse de l'islam où il affirme une forte personnalité. Et pourtant l'histoire de l'Iran intéresse de près l'histoire universelle. Sa connaissance est indispensable à tout historien, à tout honnête homme. Qui pourrait lire la Bible en ignorant la déportation à Babylone et l'édit libérateur de Cyrus, " l'oint de Iahvé ", dit le Deutéro-Isaïe ? Comment pourrait-on étudier la Grèce en négligeant les guerres Médiques, Hérodote, né sujet iranien, Alexandre et sa conquête du monde ? Qui resterait indifférent devant la venue des Mages, des prêtres-rois iraniens, au berceau du Christ ? Qui oserait oublier l'importance capitale pour l'Empire romain de sa longue lutte contre les Parthes et les Sassanides ? Avec quel regard visiterait on les Indes si l'on ne savait pas que l'islam indien dépend, en partie au moins, de l'islam iranien ? Et l'amour courtois de notre beau Moyen Âge n'est-il pas né dans ce pays cathare qui transmet un ultime écho des vallées de la Mésopotamie ? On pourrait multiplier à l'infini de semblables questions.

03/2006

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Beaux arts

Le dernier tableau. De Simone Martini à Zao Wou-Ki

II n'y a pas de règle et encore moins de justice. La mort frappe au débotté, quels que soient l'âge et l'état de santé du peintre. Il disparaît dans ses trente ans ou - aussi bien - au-delà de quatre-vingts, d'un trépas parfois accidentel comme Signorelli tombant d'un échafaudage, parfois attendu comme Cézanne rongé par le diabète écrivant cette lettre : "Mon cher Bernard, je suis vieux, malade, et je me suis juré de mourir en peignant", rarement doux, toujours brutal, si lumineux comme Joan Mitchell qui intitule Merci le salut qu'elle adresse au monde. Il n'y a pas non plus d'évidence, d'autant que les oeuvres sont datées par année et non par mois. Des incertitudes demeurent et il aura fallu trancher. Parfois, des débats entre historiens d'art et des expertises règlent, ou ne règlent pas, la question. Mais ces énigmes sont la possibilité d'entrevoir au passage de belles histoires. On observe tous les cas de figure : dernier tableau d'une oeuvre déjà célébrée ou qui sera célèbre même si l'artiste n'a vendu qu'une toile de son vivant, travail terminé depuis plusieurs années, ou bien inachevé, ou achevé post mortem par une main amie, toile encore sur le chevalet, ou déjà donnée ou vendue, mais parfois posée à côté d'autres toiles dans l'atelier, dernier opus sachant qu'il était ou qu'il avait toute chance d'être le dernier, le signifiant plus ou moins discrètement à ceux qui le regarderont, voyez je m'apprête à disparaître, l'ignorant ou feignant de l'ignorer, revenant à un vieux sujet ou à un sujet de prédilection pour un dernier tour de manège, décidant parfois d'ouvrir l'horizon, cherchant toujours à finir en beauté.

10/2017

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Critique littéraire

Agapè. De l'amour dans le patrimoine littéraire

Pour appréhender l'Amour vrai dans la littérature, il faut revenir à une dichotomie qui permettra de préciser sa définition et qui se traduit par l'opposition entre Agapè et Eros. Agapè, entité divine et antinomique à la force du désir et à l'appétit de l'objet convoité par Eros, se développe, au cours de l'histoire a des textes, dans les multiples formes de recherche et d'expression de l'Amour vrai. Au cours des siècles, le fondement de cet amour reste inamovible, mais doit se répandre, à punir de l'être aimant, entre les prochains, sur l'humanité. L'être désintéressé peut posséder et garder ses vertus. Cet ouvrage raconte l'humain qui, habité par un amour hors du commun, réinvente à chaque instant son amour (de Medjnoun et Léda à Julien Sorel ou Lucien Leuwen). La difficile tension entre deux principes de l'amour, qui les oppose également dans leur formulation et représentation littéraires, se résout par l'écriture et la transcription physique (Stendhal, Aragon, Pascal Quignard, Khaïr-Eddine) d'une conception extatique de l'amour, comme violentant les inclinations innées, comme ignorant les distances naturelles (Louise Colet, Karen Blixen, Vctoria Camps, Irène Némirovsky, Marguerite Yourcenar, Assis Djebar, Anna Gavalda, Suzanne Lilar, Annie Ernaux, Rachida Yacoubi, Catherine Millet). L'expression de (Amour vrai, à travers ses déclinaisons dans les aeuvres humaines, s'harmoniserait donc dans les rapports de la nature a de la grâce. Il s'agit de passa hors de soi par l'amour mais aussi par l'intelligence. Brûler du désir de communiquer et d'écrire, voilà ce que l'amour jaillissant laisse en héritage au patrimoine littéraire mondial. Le livre d'un amoureux nous intéressera toujours par son énergie et par la forme a k lieu du dire de l'amour.

03/2019

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Littérature française

Ernest Dossette - professeur de silence

Jean-Paul Colin, écrivain, auteur de nombreux essais et romans, nous livre ici "Ernest Dossette, le prof du silence" . Il raconte la métamorphose de ce professeur de français, latin, grec, au lycée Desnos durant les années 70. Celui-ci, un beau jour, devant ses élèves fait "aveu d'impuissance à relater des vérités, surtout littéraires" , et dit être aussi "faible et ignorant qu'eux" . Accusé d'être contestataire, à la fin d'une honorable carrière, il se verra prié de quitter l'éducation nationale. Et au lieu de se retrouver parmi les bannis, il se retrouve "rajeuni" dans une autre vie, où il découvre un véritable bien-être, sans plus chercher à "apporter la lumière dans ce qui n'est pas obscur" , ceci après avoir tenté de réinventer les cours "par un cheminement souterrain de la pensée" , c'est-à-dire, le silence, qu'il nomme chef d'orchestre d'instruments nouveaux, afin qu'aucun autre son ne vienne troubler les accords de ceux-ci. Ernest Dossette est-il bouffi d'orgueil au point de simplifier lui-même le monde ? Est-il un imposteur qui abandonne ses élèves à une soi-disant liberté, les condamnant à ne rien apprendre ? Un égoïste, un lâche ? Ou au contraire un courageux héros qui se bat pour affranchir le savoir du pouvoir ? Un vrai maître à penser qui incite "les jeunes tourments qui se cachent derrière les pattes de mouche" non plus à livrer leur part la plus secrète d'eux-mêmes, mais à comprendre que toutes vérités s'emboitent, gigognes sans fin ? Ou encore un professeur tellement épris de lectures et de littérature qu'il ne peut suffisamment en toute humilité retransmettre son envoûtement et en enseigner la magie ?

10/2017

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Aviation

Comprendre pour mieux pratiquer l'ULM. 5e édition

La préparation théorique de l'élève-pilote doit être mise en valeur et faire partie intégrante de son cursus de formation. Cet ouvrage destiné en premier lieu aux formateurs, leur épargnera fastidieuses recherches et fâcheuses omissions ; son but est de leur fournir un support clair, attrayant et complet. Il regroupe les éléments nécessaires à la préparation d'un cours théorique (explications, commentaires et schémas) et leur propose une présentation et une progression rationnelle de leurs exposés oraux. Il sera également utile à tous les pilotes, élèves, débutants ou confirmés, qui souhaitent combler des lacunes ou élargir leur champ de compétences. Fruit d'une forte expérience de formation de pilotes et d'instructeurs ULM, cet ouvrage se veut avant tout simple d'accès et à la portée de tous : il va à l'essentiel en ignorant volontairement tout ce qui n'est pas indispensable à la compréhension des différents thèmes abordés. Sommaire Avant-Propos Cours 1 : Rappel de notions élémentaires Cours 2 : Aérodynamique et mécanique du vol. Pourquoi et comment l'ulm vole ? Cours 3 : Facteurs influant sur la résultante aérodynamique Cours 4 : Le virage et ses limitations Cours 5 : Le vol dissymétrique Cours 6 : La polaire des vitesses Cours 7 : Le vol plané Cours 8 : Le décollage et les facteurs influant Cours 9 : L'atterrissage et les facteurs influant Cours 10 : Stabilité longitudinale Cours 11 : Stabilité latérale Cours 12 : Altimétrie Cours 13 : Division de l'espace aérien français Cours 14 : Les règles de l'air Cours 15 : Radiotéléphonie Cours 16 : Les effets du vent sur la vitesse et la trajectoire Cours 17 : La navigation aérienne Cours 18 : Transformation adiabatique. Stabilité et instabilité de l'air Cours 19 : Fronts et perturbations Cours 20 : Aérologie et turbulences Cours 21 : L'information météorologique Liste des symboles, abréviations et acronymes utilisés dans cet ouvrage Table des matières

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Actualité et médias

Un voile sur le monde

Qui n'a pas constaté l'ahurissante propagation du voilement, là où on ne le voyait plus, mais aussi là où on ne l'avait jamais vu ? Pourquoi, comment ce phénomène, qui nous dérange, nous laisse perplexes et impuissants, a-t-il conquis le monde ? La journaliste Chantal de Rudder s'est attelée à en chercher la signification, en retracer la genèse, forte d'un long passé de reportages et d'enquêtes qui lui ont fait parcourir la planète.
Théocraties en perte de vitesse vs Etats multiculturalistes, Orient ou Occident, elle nous infiltre au coeur de pays emblématiques d'une pratique devenue commune, à un tournant de l'histoire. En Iran, premier pays à avoir fait du voile une obligation légale - il fut inscrit dans la loi en 1979 -, des femmes arrachent aujourd'hui leur tchador, autrefois symbole d'une révolution qui changea la face du monde ; en Arabie, qui dépensa sans compter pour exporter son islam rigoriste sur toute la planète, les Saoudiennes ont le droit de conduire, de travailler, de porter le voile "à la cool" : vérité ou leurre ? Pourquoi le Danemark, démocratie tolérante sans passé colonial ni conflit avec des Etats musulmans, est-il le pays des caricatures de Mahomet et un avant-poste du combat contre l'islamisme ? Comment la Belgique, petit royaume prônant la "laïcité pluraliste" , est-elle devenue, au fil des décennies, la matrice du terrorisme islamiste sur le vieux continent européen ignorant et cupide ? Et que dire de ces pays occidentaux, Etats-Unis en tête, où fleurit le courant islamiste décolonial diabolisant l'universalisme des Lumières, dénoncé comme raciste et destructeur ? Derrière le voile, se cachent luttes et chaos de l'histoire contemporaine.
Ce bout de tissu raconte les rapports difficiles entre les religions, entre les cultures, entre les sexes, entre les êtres humains...

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Pédagogie

Enseignants et élèves en souffrance. Guide pratique pour des partenariats entre école et pédopsychiatrie

Qu'ils soient malades dans l'école ou malades de l'école, les enseignants et les élèves en souffrance sont trop souvent ignorés. Quand ils ne le sont pas, ils sont généralement "externalisés" pour être pris en charge par une médecine individuelle et spécialisée... Nicole Catheline et son équipe proposent ici une autre voie. C'est la voie de la prévention et de l'accompagnement bienveillant dès l'apparition des premiers signes préoccupants. C'est, surtout, la voie de la collaboration et du partenariat au service des acteurs de l'institution scolaire. Pas question de se renvoyer les responsabilités, en une partie de ping-pong infernale, entre partenaires rivaux. Pas question, non plus, de "découper la personne en tranches" en ignorant que les dimensions affectives et cognitives, personnelles et professionnelles, sont étroitement liées et en interaction permanente. Pas question, enfin, de jouer aux "apprentis sorciers" en s'improvisant psychologue ou pédagogue sans en avoir la formation et les compétences. Forts d'une expérience de trente années, les auteurs de ce livre nous proposent une méthodologie rigoureuse pour un vrai travail partenariat entre professionnels de santé et professionnels de l'éducation. Ils nous présentent des exemples particulièrement convaincants de dispositifs structurés de collaboration. Ils nous montrent comment la souffrance au travail ou le décrochage scolaire peuvent être pris en charge par des équipes ou des binômes pluridisciplinaires afin d'éviter une externalisation systématique et une médicalisation excessive. Ce livre s'adresse aussi bien aux enseignants et cadres éducatifs, qu'aux infirmiers, éducateurs spécialisés, psychologues et médecins. Tous y trouveront des analyses et des outils grâce auxquels ils pourront mieux prendre soin ensemble de toutes les personnes qui fréquentent l'Ecole. Philippe Meirieu

09/2019

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Divers

Gaspard et la marmite magique

L'ère des robots est déjà là ! Isolée sur une île, l'usine R. U. R. s'est lancée dans la production d'êtres humains artificiels. Semblables à des androïdes, ces " robots " performants et dénués de tout sentiment sont censés libérer enfin l'Homme du travail ! Un rêve pour le directeur, une abomination pour Helena qui découvre ces créatures avec effroi en visitant les chaînes de production. Troublée par leur aspect humanoïde, cette jeune femme a un mauvais pressentiment. Les robots sont-ils aussi insensibles qu'on le pense ? Méconnaissant l'amour, ignorant la mort, la fatigue ou l'ennui, ils finissent cependant par ressentir la douleur après une nouvelle programmation ! Imperturbables, ils continuent néanmoins d'obéir aveuglément... Les années passent et les inquiétudes d'Helena persistent alors que la Société s'est désormais habituée aux robots. Devenus indispensables, leur nombre augmente. Mais vont-ils rester impassibles longtemps ? Ressentent-ils des émotions, des passions, de la haine ? Tandis qu'une rébellion des robots aussi inattendue que brutale s'annonce, leurs créateurs se retrouvent pris au piège dans leur propre usine. L'Humanité vit-elle ses dernières heures face à une nouvelle ère des robots ? Kateina upová, jeune prodige de la bande dessinée tchèque, nous propose une adaptation somptueuse de R. U. R. , oeuvre fondatrice dans laquelle le mot " robot " est apparu pour la première fois en 1920 ! Pièce de théâtre de l'écrivain Karel apek qui compta Antonin Artaud parmi ses premiers interprètes, cette dystopie sociale aborde un thème largement repris depuis, mais auquel le roman graphique, captivant et moderne, redonne un coup d'éclat. Offrant une réflexion sur les notions de travail, de progrès, l'ouvrage nous questionne ainsi sur notre propre humanité. Le style graphique de l'autrice, élégant et coloré, annonce définitivement l'émergence d'un nouveau talent.

05/2022

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Philosophie

La Cour des caprices. Tome 2, Chroniques du nihilisme

Dans le liminaire du premier tome, je rapprochais par généalogie fascisme et nihilisme, nombre de chroniques qui suivaient offrant des exemples de ce lien au travers du système fasciste dominant actuel : le libéralisme. Celui-ci, dans la veine de tout totalitarisme, appelle et génère des enfants pour mieux régner en s'appuyant sur leur nihilisme ontologique qu'il entretient par une production culturelle de l'ignorance. L'infantilisation permet donc la victoire de la dictature de la pensée unique surfant en maître sur la vague nihiliste, générant un règne des petits Hommes sur une société transformée en une gigantesque cour des caprices. Le nihilisme doit ainsi, encore et plus que jamais, requérir toute notre attention, à l'heure où les rase-moquettes pullulent, récitant leurs contes de fées dans les médias et les institutions, au temps où les morveux s'époumonent plus que jamais dans les antres du fanatisme sportif embarbouillés des couleurs patriotiques, à l'époque où les chiards font l'autorité dans les foyers et à l'école, en vertu de l'idéologie de l'enfant-roi, au siècle où les gnards badent les pitres de la télé-réalité, dans une contemporanéité où les moutards obscurantistes prêchent le dogme de l'écologisme, souvent non-écologique dans les faits, au temps d'une campagne présidentielle française où chaque politicien se pose en parfaite illustration du titre de cet ouvrage, chacun enchaînant les foucades, dans le but de se hisser maître du bac à sable républicain français dans lequel il pourra faire des pâtés et des sillons libéraux avec sceau, pelle et râteaux homologués par Bruxelles... C'est entendu, dans cette cour des caprices idéologiques, le cynisme sera encore de rigueur pour ce deuxième volume, en tant que panacée astringente face au nihilisme. L'ordre rebelle des cyniques antiques – ces insoumis disciplinés, ces anarchistes ordonnés, ces libertaires intransigeants et exigeants –, grand redresseur de torts nihilistes, police caustique et exigeante des crimes de lèse-vérité, s'impose plus que jamais pour élever les esprits succombant à la reptation infantile, aux puérilismes capricieux. Jouant des coudes avec les smartphones de ces pauvres aventuriers du XXIème siècle que sont les chasseurs de Pokémons, la lanterne ironique de Diogène sera encore outil indispensable de démystification, afin de révéler les priorités du réel aux illuminés, aux aveugles, aux malavisés, aux égarés, aux abusés, aux fanas : aux gamins ignorants.

08/2019

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Jardinage

L'humeur paysagère

Quatre-vingt-dix jardins visités ou revisités, à Paris et en Ile-de-France, précédés de la remémoration d'une douzaine de paysages fondateurs ! Ceux-ci formant comme un voyage dans le passé depuis les jardins potagers d'une enfance ballottée entre la ville et la Bretagne, jusqu'aux grands paysages de l'Himalaya et du Japon en passant par les jardins italiens. L'ensemble est très éclectique. Les divers genres de jardins conçus depuis la Renaissance s'y trouvent tous présents, dans un choix personnel mais permettant de dresser un panorama des styles comme des idées. On peut suivre, dans un va-et-vient constant entre des lieux d'époques différentes, la relation changeante des hommes à la nature, pendant un peu plus de cinq siècles. Des parcs de châteaux, "classiques" ou "paysagers", à Fontainebleau, Chantilly, Versailles, Meudon, Sceaux, Saint-Cloud, Bagatelle, Ferrières, Boulogne..., des lieux uniques laissés par des hommes uniques, Chateaubriand ou Albert Kahn..., arpentés ou associés à des hommes aussi divers que Louis Franchet d'Espèrey et Karl Marx, Ingmar Bergman et Gaspar David Friedrich, Casanova et Sacha Guitry, des parcs et squares de Paris créés au XIXe siècle et tout le bazar du XXe, élégants jardins des années trente et cités-jardins, potagers de banlieue et "espaces verts" de grands ensembles..., jusqu'aux territoires végétaux les plus actuels, friches et coulées vertes dans les interstices ou jardins "partagés" dans les dents creuses de la ville. Aujourd'hui, on jardine à tout va pour se rassurer face à l'angoisse écologique. On fait semblant de sauver la planète en cultivant des carottes au pied de son immeuble. On programme de grands parcs urbains pour essayer d'être ensemble malgré une société du chacun pour soi. On fabrique des zones "naturelles" pour préserver des essences ou faire des classes de biologie pour citoyens ignorants. Ca part dans tous les sens, toutes les fonctions, toutes les formes. On s'y perd à coup sûr en essayant de résumer les cent dernières années sous une étiquette, comme on avait pu le faire pour les siècles précédents. Mais en mélangeant les époques, on fait de belles promenades, le corps et l'esprit surpris sans cesse par le côtoiement de l'héritage et de l'inclassable, et par la possibilité de penser notre époque en pensant ce qu'on a sous les yeux, que le constat soit tour à tour celui de la jubilation ou de l'accablement.

01/2015

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Littérature française

Le stupide XIXe siècle

" Né dans le dernier tiers du dix-neuvième siècle et mêlé, par la célébrité paternelle, à l'erreur triomphante de ses tendances politiques, scientifiques et littéraires, j'ai longuement participé à cette erreur, jusqu'environ ma vingtième année. Alors, sous diverses influences, notamment sous le choc des scandales retentissants du régime, puis de la grande affaire juive, et des réflexions qui s'ensuivirent, le voile pour moi se déchira. Je reconnus que les idées courantes de nos milieux étaient meurtrières, qu'elles devaient mener une nation à l'affaissement et à la mort, et que baptisées dans le charnier des guerres du premier Empire, elles mourraient sans doute dans un autre charnier pire. Les quelques exposés qui vont suivre sont ainsi plus une constatation qu'une démonstration. On en excusera la forme volontairement âpre, rude et sans ménagement. Ce qui a fait la force détestable de l'esprit révolutionnaire, et sa suprématie, depuis cent trente ans, c'est la faiblesse de l'esprit réactionnaire, rabougri, dévié et affadi en libéralisme. Les abrutis, souvent grandiloquents et quelquefois du plus beau talent oratoire et littéraire, allant jusqu'au génie verbal (cas de Victor Hugo par exemple), qui menaient l'assaut contre le bon sens et la vérité religieuse et politique, ne ménageaient, eux, rien ni personne. Ils se ruaient à l'insanité avec une sorte d'allégresse et de défi, entraînant derrière eux ces stagnants, qui ont peur des mots et de leur ombre, peur de leurs contradicteurs, peur d'eux-mêmes. Ils appelaient à la rescousse la foule anonyme et ignorante, cette plèbe intellectuelle qu'il ne faut pas confondre avec le peuple, et qui n'a été, au cours de l'histoire, que la lie irritée de la nation. Il n'est rien de plus sage, ni de plus raisonnable, que le peuple français dans ses familles, ses besoins, son labeur et ses remarques proverbiales. "

03/2023

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Nietzsche

Lettres de Franziska Nietzsche à Franz Overbeck. Précédées des Billets de la folie

La mère de Nietzsche, Franziska Nietzsche raconte dans une correpondance, pour la première fois traduite en français, les dernières années de la vie de son fils qui sombre peu à peu dans la folie. Le 3 janvier 1889, à 44 ans, Friedrich Nietzsche est victime d'un effondrement mental à Turin. Avant d'être pris en charge par son ami Franz Overbeck, il envoie nombre de billets délirants, souvent signés " Dionysos " ou " Le Crucifié ", au pape et à diverses têtes couronnées d'Europe. Il est alors enfermé plusieurs mois dans un asile psychia - trique à Iéna avant que sa mère, Franziska Nietzsche, l'accueille chez elle à Naumbourg et prenne soin de lui jusqu'à sa propre mort en 1897. Ce livre compile les " billets de la folie " et, pour la première fois en français, les lettres que Franziska Nietzsche adressa à Franz Overbeck. Celles-ci décrivent de l'intérieur les dernières années de la vie du philosophe, qui tombe progressivement dans un état végétatif. Franziska raconte avec simplicité et émotion son combat pour en obtenir la garde. Elle évoque sa certitude, vite déçue, de voir son fils guérir, mais aussi les petites joies du quotidien de " Fritz " - ses promenades, ses plaisanteries, le plaisir qu'il éprouve à écouter de la musique ou à ce qu'on lui fasse la lecture. En parallèle, la renommée de Nietzsche croît. Les admirateurs en pèlerinage à Naumbourg se succèdent, les demandes de traduction et de contrats affluent, tandis que se profile la figure menaçante et intéressée de sa soeur, Elisabeth Förster-Nietzsche. Franziska se voit, pour un temps, attribuer la tutelle juridique de son oeuvre même si, dévote et peu lettrée, elle avoue n'y rien comprendre, voire la désap - prouver. Comme le précisait Stefan Zweig lors de la parution de cet ouvrage dans sa version originale en 1937, " c'est précisément celle qui comprenait peut-être le moins ses oeuvres, la pieuse, la recluse, l'ignorante mère, qui a - miracle de la force de l'amour - le mieux décrit sa nature. "

11/2023

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Ethnologie

Les Zo'é. A la frontière du monde

Nicolas Hulot fouille, notamment pour l'émission Ushuaïa, tous les horizons du monde depuis plus de trente ans. Mais sa rencontre avec les indiens d'Amazonie Zo'é a généré en lui une véritable tempête mentale. Auprès d'eux, dit-il, il a eu le sentiment de découvrir le royaume de l'Harmonie et, en contraste, tous les excès de notre propre civilisation. Les Zo'é sont quelques-uns de ces 400 000 Indiens qui vivent - ou survivent - sur un territoire vaste comme l'Europe ; ils étaient plus de 6 millions à l'arrivée des conquistadores. Veillés par la Fondation nationale brésilienne de l'Indien, ils subissent de plein fouet la destruction de la forêt, ouverte à l'exploration pétrolière, à la construction de barrages, à l'exploitation minière, à la culture de la canne à sucre, à l'exploitation de ses bois... "En spoliant les Indiens de leur territoire, en cédant aux barons du soja qui chaque jour empiètent un peu plus sur le couvert forestier pour nourrir entre autres notre bétail, on sacrifie un peu plus l'avenir de ceux qui n'auront rien demandé à personne : les Indiens d'aujourd'hui comme nos enfants de demain. Dans un monde où le virtuel et l'artificiel occultent le réel, les Zo'é forcent le regard vers la réalité. Cette tribu improbable et inespérée où l'Etre prime sur l'Avoir, sans en avoir conscience, nous ouvre un chemin. Avec les indiens Zo'é, nous avons une communauté de destin. Ignorant les dangers qui les menacent, eux risquent de le subir, nous qui savons, nous pouvons encore agir. L'Amazonie est notre centre de gravité, au vu du futur, nous sommes tous des Amazoniens." Les textes de Nicolas Hulot et Corto Santantonio accompagnent les photographies de Gilles Santantonio en un urgent plaidoyer pour "une voie nouvelle et supérieure pour une réelle civilisation avec une règle d'or : la modération et le partage".

09/2017

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Littérature roumaine

Complaisance

En Roumanie, sous la dictature de Ceausescu, la jeune Maïa se retrouve impliquée dans une enquête sur un avortement illégal. C'est elle qui a trouvé le petit corps inerte dans les douches de l'hôpital communiste, îlot entre sexe et mort, dans lequel elle travaille comme instrumentiste et où elle rêve d'un ailleurs, là-bas, de l'autre côté du mur. Dans un second scénario, Maia, exilée, travaille dans la maison médicale suisse d'un canton catholique, dont les règles strictes et impénétrables l'entraîne vers une autre impasse... Sur le mode du miroir, Complaisance reflète deux hypothèses de vie du même personnage, et met face à face deux mondes différents, celui de l'Est et celui de l'Ouest, chacun exigeant, à sa manière, conformité, concession... En un mot : complaisance. C'est avec un réalisme cru, mais aussi beaucoup d'humour et d'acuité intellectuelle que Simona Sora signe ce portrait désillusionné de deux sociétés que tout semble opposer mais qui sont finalement assez semblables où l'hypocrisie ne laisse que peu de place à la vérité. "Dans son esprit, les livres qu'elle avait lus jusque-là étaient de deux types : ceux qui respectaient les trois lois de la complaisance littéraire (ne pas penser autre chose que ce que l'on peut écrire, n'écrire que ce que l'on peut voir, ne voir que ce que l'on peut nommer – avec le corollaire, n'écrire que sur ce que l'on a vu et, finalement, ne vraiment voir que ce que l'on peut écrire ensuite) et tous les autres. Ces derniers, ignorant totalement la loi qui disait, essentiellement, qu'il faut penser, dire, voir et écrire ce que les autres attendent, tombaient sous le régime de l'imagination. Et l'imagination était dangereuse, pensait-elle alors, l'imagination ne pouvait être vraie, le plus grand risque était que, parfois, elle pouvait devenir réelle." S.S.

08/2023

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Esotérisme

Sudameris et le Coffre des Secrets

4e de couverture de Sudameris : La révélation du Saint Graal en Amérique Il existe un plan sud-américain pour la révélation du Saint Graal, dont la stratégie unit lascience et l'esprit. Fresia Castro, journaliste et titulaire d'une maitrise en arts, joue ici unrôle clé. Il y a vingt-cinq ans, elle s'est lancée dans un voyage personnel au cours duquel lequotidien est devenu extraordinaire pour toujours. Son voyage a commencé au Chili, s'estpoursuivi en France et a culminé avec la découverte du Saint Graal et la révélation desSept Documents en Amérique du Sud. Dans ces documents sont contenues les clés desvérités qui expliquent notre pérégrination terrestre. Tous les événements de cette histoire sont vrais, et sont racontés par l'auteur de laméthode Cyclopea pour l'activation de la glande pinéale (Le Ciel est ouvert). Dans ce livre, Fresia Castro nous surprend avec l'apprentissage et les aventures qui l'ont amenée àconnaître une instruction essentielle au début d'un processus merveilleux pourl'humanité. A l'aube, avant le temps terrestre, un grand projet est né aux confins de l'univers. Sonobjectif était de faire en sorte que l'humanité, qui habiterait finalement la Terre, atteigneson Ascension finale et retrouve son héritage afin d'éviter l'échec, comme cela s'estproduit en de précédentes occasions. Les chances de succès étaient plus grandes, mais lesrisques aussi, car les forces de la lumière et des ténèbres s'étaient renforcées et, à unmoment donné, les premières étaient sur le point d'être supplantées par la dominationdes ténèbres. Cependant, les stratégies étaient préparées et les guerriers de la lumièreétaient en place, prêts à obéir. Qui était l'ennemi ? La polarité divisée dans chaque êtrehumain et le champ atomique de basse fréquence qu'il habite. Mais il y avait quelqu'und'autre, qui, par orgueil ignorant, désirait et cherchait pour lui-même le Graal, la coupe de l'immortalité et le pouvoir ultime de domination dans la prison de la matière.

09/2021

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Littérature étrangère

Le Dévoué

La suite très attendue du Sympathisant, Prix Pulitzer 2016 ! Où l'on retrouve Vo Danh, le fameux agent double, plongé dans le Paris des années 80, sa faune interlope, ses philosophes marxistes et sa Place de la Bastille... Chef d'oeuvre d'inventivité et de drôlerie, Le Dévoué est aussi un grand roman politique sur l'identité et sur l'Histoire qui n'en finit pas de nous rattraper. Paris, été 1981 Après avoir réchappé d'un camp de rééducation, Vo Danh (l'homme sans nom, l'espion, l'agent double à la solde des communistes, héros et narrateur du Sympathisant) atterrit à Paris en même temps qu'une cohorte de réfugiés vietnamiens. Il est accompagné de Bon, son frère de sang, toujours aussi résolument anti-communiste (et ignorant de la double identité de Vo Danh). Tous deux logés dans le 11ème arrondissement de Paris, ils se lancent à l'assaut de la capitale bien décidés à faire leur trou et surtout à se remettre de leurs émotions. Hélas, Le Boss, leur seul contact à Paris, n'est autre qu'un trafiquant notoire qui leur offre en guise de job, de devenir ses hommes de main, chargés de régler leur compte aux mauvais payeurs et autres resquilleurs. Bien trop sensible pour supporter toute cette violence, Vo Danh propose au Boss de se lancer dans un trafic de cannabis auprès des intellectuels de gauche et autres philosophes marxistes. Un business plus tranquille et plus lucratif. Du moins le croit-il, car très vite, il se retrouve au coeur d'une brutale lutte de territoire entre dealers algériens. Et comme si tout cela ne suffisait pas, Bon et lui apprennent une incroyable nouvelle : l'homme masqué, leur tortionnaire au camp de rééducation, serait lui aussi à Paris et occuperait un poste important à l'ambassade du Vietnam. Pour Vo Danh qui pensait couler des jours heureux à Paris, boire des crèmes en terrasse tout en se goinfrant de croissant, les ennuis ne font que commencer...