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Histoire de la philosophie des

Copernic et Newton n'étaient pas seuls. Ce que la science moderne doit aux sociétés non européennes. Ce que la science moderne doit aux sociétés non européennes

"Nous avons tous appris que la naissance de la science moderne - la révolution scientifique - fut l'oeuvre de savants isolés et géniaux, aux noms entrés dans l'histoire : Copernic et Galilée, Newton et Darwin, James Clerk Maxwell et Albert Einstein. Leur point commun ? Ils sont tous Européens. Qui a entendu parler, dans notre éducation occidentale, d'un physicien japonais, d'un astronome turc ou du système inca d'histoire naturelle ? Dans ce livre fondamental, James Poskett remet les pendules à l'heure et nous livre une refonte brillante de l'histoire des sciences, où l'on apprend combien le développement des sciences fut international, et jamais plus fertile que lorsqu'elles se retrouvèrent au croisement des cultures. Cette thèse n'est pas nouvelle, mais jamais ne l'a-t-on aussi bien articulée et racontée. Poskett nous embarque dans un voyage captivant à travers siècles et continents, sur la route de la soie, dans la forêt péruvienne et sur la houle du Pacifique, tissant une tapisserie détaillée, colorée et cohérente d'aventures et de personnages qui ont contribué ensemble à l'essor des sciences modernes. Avec cet essai ambitieux, l'auteur signe une oeuvre magistrale, non seulement d'un point de vue historique, mais aussi comme exemple d'une transmission parfaitement réussie vers tous les publics, experts comme profanes". Charles Frankel, géologue, auteur d'essais scientifiques James Poskett est Docteur de l'université de Cambridge, professeur associé à l'université de Warwick où il enseigne l'histoire des sciences et de la technologie. Il est consultant pour des musées au Royaume-Uni (dont le Science Museum de Londres et le Whipple Museum de Cambridge). Il a publié de nombreux articles (Nature, The Guardian), ainsi que Materials of the Mind (2019, Chicago UP), ouvrage universitaire sur la phrénologie et le racisme, récipiendaire en 2020 du prix de l'Association d'histoire des sciences sociales.

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Actualité médiatique internati

Il y avait la vérité. Chroniques du nihilisme. Tome 3

Penseur visionnaire, George Orwell écrivit dans 1984 : "Il y avait la vérité, il y avait le mensonge, et si l'on s'accrochait à la vérité, même contre le monde entier, on n'était pas fou." A l'ère du concept de "post-vérité", la vérité appartient bel et bien au passé. Elle a été trucidée sur l'autel du relativisme absolu pour lequel tout est subjectif. Dans un tel monde où deux fois deux ne donne plus quatre, où la vérité n'existe plus, les meilleurs manipulateurs des mots règnent en maîtres. Ainsi, nos sophistes contemporains arrivent à nous persuader qu'un homme n'est pas un homme, qu'un sein n'est pas un sein, ou encore qu'un Noir n'est pas un Noir, ou bien qu'un remède est un poison. Jadis, Platon dissertait sur la notion d'Homme pour parvenir à cette définition : "L'homme est un bipède sans plumes." Diogène lui jeta alors un poulet déplumé dans les pieds, en criant : "Voilà l'homme ! " Il fournissait de cette manière un parfait exemple de la définition qu'Einstein donnait de la vérité : "La vérité est ce qui résiste à l'examen de l'expérience." Par ce troisième tome de mes chroniques du nihilisme, plus que jamais sous le signe de l'empirisme subversif de Diogène, il s'agira de se prémunir des fumisteries platoniciennes, antiques comme modernes, en se fiant aux apparences, enjoignant à faire peu de cas d'un certain dicton qui ne fait qu'inciter à détourner les yeux du réel, donc de la vérité qui ne cesse d'être travestie par l'habillement idéologique. Or, la vérité est comme une jolie fille, elle n'est jamais aussi belle que toute nue. Mais l'humain possède toutes les peines du monde à soutenir du regard la nudité, a fortiori celle de la vérité. Car le plus grand tabou de l'humanité n'est point le sexe ou l'argent. Non. Son plus grand ? Le plus tabou de tous les tabous ? La vérité !

01/2022

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Revues

Revue internationale d'éducation N° 91, décembre 2022 : Les syndicats d'enseignements au XXIe siècle

Les syndicats d'enseignants au XXIe siècle N°91, décembre 2022 Dans la plupart des pays, la mise en place d'un système scolaire public s'est accompagnée de la création de syndicats d'enseignants, qui se sont développés au XXIe siècle, au fur et à mesure que l'offre éducative de l'Etat s'étendait et s'universalisait. Aujourd'hui, les syndicats d'enseignants restent souvent au centre de la discussion sur les changements éducatifs, étant considérés par certains comme un obstacle aux réformes nécessaires, tandis que d'autres voient en eux des défenseurs de valeurs et d'intérêts qui ne sont pas spécifiques aux enseignants, et un bastion de l'éducation publique. S'éloignant de cette logique polarisée, ce nouveau dossier de la Revue internationale d'éducation de Sèvres se propose de cerner, à travers 10 études de cas, les évolutions du syndicalisme enseignant en ce début de XXIe siècle. Est-il affaibli, en retrait, ou connaît-il un processus de renouvellement et de recherche de nouvelles formes d'expression qui correspondraient aux transformations éducatives en cours ? A la lecture des articles, on constate une désaffection certaine des enseignants pour leurs syndicats, non seulement dans les pays en développement, marqués par de fortes inégalités sociales dans l'accès à l'éducation, mais aussi dans certains pays développés. Les revendications traditionnelles, en vue de meilleures conditions de travail, de rémunération et de défense des acquis sociaux, ne semblent plus suffire à susciter une adhésion durable. Mais on observe aussi une dynamique nouvelle : dans certains contextes, les syndicats proposent des réformes du système scolaire et du rôle des enseignants. D'autres formes de représentation et d´organisation émergent. Ces changements, encore embryonnaires, permettront-ils, dans les années qui viennent, de donner une nouvelle voix aux enseignants dans les écoles et dans la société ? Etudes de cas : Autriche, Canada, Etats-Unis, France, Inde, Mexique, Pérou, Sénégal, Suède, et un article sur l'internationalisation du syndicalisme enseignant Un numéro coordonné par : - José Weinstein, sociologue, professeur à l'Université Diego Portales au Chili, où il dirige le programme de leadership de la faculté d'éducation. Il a été vice-ministre à l'éducation et ministre de la culture dans le gouvernement du président Ricardo Lagos (2000-2006). - Werner Zettelmeier, ancien professeur associé à l'Université de Cergy-Pontoise, spécialiste de l'analyse des systèmes éducatifs français et allemand. Il s'intéresse notamment aux personnels de direction et à la relation école-formation-emploi dans les deux pays.

01/2023

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Contes et nouvelles

Jour nucléaire

"Je ne sais pas comment on fera la Troisième Guerre mondiale, mais je sais comment on fera la quatrième ? : avec des bâtons et des pierres". Albert Einstein Comme le tritium, l'homme brillera-t-il un jour dans l'obscurité de la nuit ? -Le vitrage à côté de moi renvoie mon image, et il semblerait que je sois... un ange. -Les ingénieurs se trouvant sur le port de Pula s'aperçurent d'une défaillance du système de guidage. -A bien y regarder, je pencherais plutôt pour un faucon, non, un aigle royal, ils sont si majestueux ! -Moi aussi je t'aime Eduardo, mon idiot de mari ! -Avant de quitter pour de bon les terres du paradis, il dit simplement cela : - Ami de la liberté, je reviendrai. -Il faut dire que construire le Crystal palace sur Hyde Park, c'est une idée des plus osées ! Quand le génie des habitants de la Terre croise le pire monstre qui sommeille en eux, quelle création cela nous donnera-t-il ? C'est ce que je vous invite à découvrir tout au long de ces fables toujours plus haletantes et originales qui vous feront voyager au fur et à mesure de votre odyssée vers une réflexion qui, je n'en doute pas, sera acharnée, sur la réalité d'un passé inquiétant, sur un futur qui ne semble plus vraiment acquis à notre cause. Plongez-vous encore et encore dans chacune d'elles, cela pourrait un jour vous sauver la vie ! Nous ne sommes acteurs que de notre existence, du temps de notre époque, et il serait bien qu'un jour nos descendants puissent se poser les bonnes questions, enfin si notre arrogance animale leur permet de découvrir les bonheurs et désagréments de la vie sur une planète si belle lorsque nous voulons bien la laisser en paix. J'espère que vous en apprécierez la lecture, là, bien au chaud dans votre lit, là, bien au fond de votre fauteuil ou là, sur le transat de votre belle terrasse, car on ne sait jamais qui le destin laissera siéger en compagnie des scorpions, blattes et oursons d'eau... William Mils

06/2023

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Réussite personnelle

Révélations. Pour une nouvelle réalité

A priori non-découverte par les érudits, les scientifiques, les religions, le monde... Une communication permanente entre l'humain et l'univers Nous avons su, certes, inventer les langues pour échanger entre humains. Mais nous ne savons toujours pas comment l'Univers (la Création, la Nature) nous enseigne chaque jour d'une manière très précise, en fonction de nos choix et notre poids d'âme, pour notre évolution sur Terre. Aujourd'hui, en 2021, vous sont enfin révélées dans cet ouvrage toutes les clés pour accéder au grand mystère de l'Univers que nous recherchons tous depuis des milliers d'années. Tout cela va bien au-delà de la simple relation de cause à effet expliquée et démontrée par les scientifiques. Il y a en effet le facteur "espace-temps" (Einstein) à considérer et à intégrer. Nous savons maintenant que tout est composé d'atomes (l'eau, l'air, le feu, le gaz, l'humain, les objets...) qui sont des cellules vivantes interreliées et communes à tout ce qui Est. Depuis 1800 nous savons également au niveau scientifique, que la pensée agit sur la matière. Ghandi l'aurait déjà dit : "Fais attention à tes pensées = tes paroles = ton caractère = tes actions = ta destinée" . C'est donc nous qui créons en bien ou en mal, en fonction de nos comportements et de nos croyances qui se manifestent par ce que Carl Gustav Jung a appelé la synchronicité. En réalité, la Création matérialise pour chacun et à différents niveaux notre équilibre ou notre disharmonie, par le biais d'aides ou de problèmes soit matériels, soit physiques ou soit psychologiques. Le bonheur de chacun n'a strictement rien à voir avec la chance, le hasard, l'intellect, l'argent, le pouvoir... mais est lié à des lois universelles, cosmiques c'est ce qu'on appelle l'omniscience. Voici donc aujourd'hui, cette incroyable découverte, l'explication très simple, accessible à tous, de la lecture du langage symbolique universelle de la Création qui va se répandre dans le monde entier. Lisez maintenant l'histoire véridique d'une personne à la fois ordinaire et exceptionnellement unique, comme vous, et qui dévoile pour vous les clés de la Connaissance, de la Vérité apprises au cours de ses 60 années de vie.

07/2021

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Autres médecines

Ostéopathie somato-émotionnelle. Bases scientifiques et applications thérapeutiques

Qui oserait prétendre aujourd'hui sans rougir que la réalité de l'être humain se cantonne au seul corps physique ? C'est ce qu'ont bien compris les ostéopathes qui, sur les traces de Still, cherchent à rencontrer l'être dans sa globalité, physique, certes, mais aussi psychique et émotionnelle. Cela leur fait affronter la subjectivité et rencontrer l'opposition des tenants de la médecine cartésienne qui, avec " the evidence based medicine ", s'acharnent à ne considérer que ce qui est mesurable, rejetant comme suspect ce qui ne l'est pas. Pourtant, même si nous ne savons pas quantifier ni expliquer notre action, l'ostéopathie prouve journellement son efficacité ; sinon, elle aurait depuis longtemps disparu des pratiques de santé. Dans ce différend qui oppose ces approches, chacun est sûr de la véracité de ses vues et les positions, trop souvent, se radicalisent. Avec le temps, le problème - parce qu'il s'agit bien d'un problème - semble aller s'aggravant. Or, si nous écoutons Einstein, souvent cité dans cet ouvrage : " Un problème sans solution est un problème mal posé ". Pourrait-on poser le problème autrement ? Plusieurs pistes sont certainement possibles, mais l'une me semble reliée à l'opérateur logique utilisé : nous pensons " ou " au lieu de penser " et ". Penser " ou " c'est polariser, repousser aux extrêmes, se positionner d'un côté ou de l'autre, sans possibilité intermédiaire. Penser " et ", c'est déjà accepter l'autre et lui reconnaître l'existence, préalable à toute tentative de conciliation. Alors seulement de réels échanges peuvent exister qui deviennent source de richesses partagées. C'est la voie qu'a choisie Patrick Varlet avec cet ouvrage sur l'ostéopathie somato-émotionnelle : d'une part rechercher les éléments scientifiques connus concernant l'univers physique et l'humain vivant et, d'autre part, les confronter à l'expérience vécue au contact du patient et de sa subjectivité. Cela donne un ouvrage particulièrement bien documenté, débouchant sur des applications pratiques dont un des mérites est de nous inviter à aller rencontrer nos propres rigidités, physiques, psychiques, émotionnelles et de tenter de les réduire. C'est un voyage magnifique, quoique difficile, mais particulièrement enrichissant tant pour les praticiens que pour les patients.

09/2012

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Histoire et Philosophiesophie

SCIENCE AND TECHNOLOGY IN WORLD HISTORY. An introduction

In modern industrial society, the tic between science and technology seems clear, even inevitable. But historically, as James E. McClellan III and Harold Dorn remind us, the connection was far less apparent. For much of human history, technology depended more on the innovation of skilled artisans than it did on the speculation of scientists. Technology as "applied science," the authors argue, emerged relatively recently, as industry and governments began funding scientific research that would lead directly to new or improved technologies. In Science and Technology in World History, McClellan and Dorn offer an introduction to this changing relationship. McClellan and Dorn review the historical record beginning with the thinking and tool making of prehistoric humans. Neolithic people, for example, developed metallurgy of a sort, using naturally occurring raw copper, and kept systematic records of the moon's phases. Neolithic craftsmen possessed practical knowledge of the behavior of clay, fire, and other elements of their environment, but though they may have had explanations for the phenomena of their crafts, they toiled without any systematic science of materials or the self-conscious application of theory to practice. Without neglecting important figures of Western science such as Newton and Einstein, the authors demonstrate the great achievements of non-Western cultures. They remind us that scientific traditions took root in China, India, and Central and South America, as well as in a series of Near Eastern empires, during late antiquity and the Middle Ages, including the vast region that formed the Islamic conquest. From this comparative perspective, the authors explore the emergence of Europe as a scientific and technological power. Continuing their narrative through the Manhattan Project, NASA, and modern medical research, the authors weave the converging histories of science and technology into an integrated, perceptive, and highly readable narrative. "Professors McClellan and Dorn have written a survey that does not present the historical development of science simply as a Western phenomenon but as the result of wide-ranging human curiosity about nature and attempts to harness its powers in order to serve human needs. This is an impressive amount of material to organize in a single textbook." - Paula Findlen, Stanford University

01/1999

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Critique littéraire

Péguy

À la fin de sa vie, en pleine désillusion sur l'URSS de Staline, Romain Rolland ressent le besoin de revenir sur Péguy, son vieux compagnon de combat mort trente ans plus tôt, pour nous livrer une biographie qu'il était le seul à pouvoir faire, et qui reste inégalée. C'est une œuvre péguyste sur Péguy : seuls comptent la mémoire et le travail de remémoration, et non la froide histoire impersonnelle des « historiens » et des « sociologues », que Péguy détestait. Le romancier reconstitue le parcours du poète philosophe, raconte la genèse et le contenu de son œuvre gigantesque, tout en dressant un portrait saisissant des fabuleuses années 1900, durant lesquelles Einstein formule sa première théorie, ou les papes condamnent le relativisme et mettent Bergson à l'index, où Maurras tente de rallier les intellectuels à son combat antisémite et antirépublicain. Mais il ne cache pas non plus l'exaltation nationaliste de Péguy avant la guerre de 1914, sa haine de Jaurès. On est frappé par la profondeur du travail et le style de cette véritable œuvre littéraire : le texte le plus contemporain que nous ait laissé Romain Rolland. En rendant compte de l'ensemble de la vie, mais surtout de l'œuvre de Péguy,  Romain Rolland nous entraine dans ce fleuve qui le (et nous) déborde de toute part.   Le sens des engagements de Péguy – que l'ami Rolland n'a pas toujours partagés, loin s'en faut – fait l'objet d'un décryptage minutieux. Son dreyfusisme « mystique », son socialisme irréductible, sa détestation de la Sorbonne et du « parti intellectuel », son bergsonisme jamais pris en défaut et son appel à la révolution dans l'Église deviennent enfin compréhensibles dans leur surprenante complémentarité. Romain Rolland montre le caractère irrécupérable par l'extrême droite (« Moi seul ai la plume assez dure pour réduire un Maurras », écrivait Péguy à Bergson en 1914) de cette œuvre gigantesque, dont tous ceux qui ne se résignent pas au pouvoir de l'argent n'ont pas fini de découvrir l'importance.      Après une première édition en deux volumes (Albin-Michel, 1944), ce livre était devenu introuvable. Quand il créait la collection Cahiers libres, François Maspero citait Charles Péguy : « Ces cahiers auront contre eux tous les salauds de tous les partis ».

01/2015

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Religion

Moses Mendelssohn. La naissance du judaïsme moderne

Il est des vies qui ne valent que par leurs œuvres. Telle est bien l'existence de Moses Mendelssohn (1729-1786). Issu d'un milieu pauvre et pieux, il se fit très tôt remarquer par ses dons intellectuels, salués par les plus grands de ses contemporains - Kant, Goethe, les frères Humboldt, sans oublier Lessing qui en fit le héros éponyme de sa pièce sur l'amour du genre humain, Nathan le Sage. Père fondateur d'une dynastie d'une quarantaine d'aristocrates, de banquiers, d'industriels, de juristes, d'officiers, de politiciens, de professeurs d'université, de religieuses et d'un compositeur- Felix Mendelssohn -, Moses fut un pivot des Lumières allemandes et européennes : soucieux de réconcilier la foi et la raison, il n'eut de cesse de souligner l'immortalité de l'âme ; de prouver que, par la raison, l'homme pouvait, tout autant que par l'observance des rites et la récitation des prières, accéder à la Révélation divine; de défendre enfin la singularité du judaïsme, seule religion dont la Loi a été révélée. De là, sa défense et illustration de la foi de ses ancêtres et son engagement dans la bataille en faveur de l'émancipation civique de ses coreligionnaires, pour lesquels il traduit le Pentateuque en allemand mais en caractères hébraïques, afin que la culture juive puisse innerver la culture allemande. Il entend célébrer les noces des Lumières allemandes (Aufklärung) et des Lumières juives (Haskala). L'Europe intellectuelle se précipite sur ses ouvrages. Celui qui, dans la journée, tenait les livres de compte d'une soierie, " Monsieur Moyse, grand savant juif à Berlin " devient, de son vivant, le " Platon allemand ".Vénéré à l'égal de Maimonide, son nom chemine en France lors des débats sur les juifs à l'Assemblée nationale entre 1789 et 1791, puis grâce à Mirabeau. Il y a quelques années encore, son portrait se trouvait aussi bien à Rehavia chez les juifs allemands de Jérusalem que dans la banlieue de Boston ou dans le "quatrième Reich ", Washington Heights à New York, partout où les juifs allemands s'exilèrent. Car la vie réelle de Moses Mendelssohn, c'est la postérité de son œuvre essentielle : la " symbiose judéo-allemande ". La débauche d'intelligence issue de cette mystérieuse alchimie et illustrée par les noms célèbres de Heine, Marx, Einstein, Freud, Schönberg et tant d'autres, naquit grâce à Moses Mendelssohn, le Dernier Moïse.

05/2004

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Religion

Harmoniques oeuvres complètes. Tome 2

Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l'Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l'époque ne connaît pas. L'année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains. Après avoir fréquenté l'école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l'abbaye d'Einsiedeln d'où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919. Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l'enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l'université pour une vie de témoignage de l'amour divin basé sur la relation, la générosité et l'attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d'Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie : il n'aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre l'Amour divin, seule façon d'être vraiment libre. Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l'Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu'à sa mort le 10 août 1975. En 1972, il répond favorablement à l'invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican ; cela lui vaut sans doute d'être dès lors officiellement accepté par l'Eglise. Il laisse une oeuvre considérable, composée d'une vingtaine d'ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Si Zundel se laisse interroger par son époque – on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) – sa réponse se situe au-delà de l'espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.

12/2019

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Psychologie, psychanalyse

La vie de Paul Diel

"Je pense que mon mari n'aurait jamais consenti à livrer de lui-même quoi que ce soit de biographique. Son oeuvre étant la substance du meilleur de son être, il semblait que rien de plus n'était à léguer aux générations. L'insolite de sa vie permet de mieux comprendre l'exceptionnelle originalité de l'oeuvre. Celle-ci a été le fruit d'une nécessité de dominer (grâce à une énergie et à un élan, peu communs) une vie particulièrement difficile à accepter et à surmonter. J'ai jugé important de conter les péripéties du grand élan qui a amené sa vie extraordinaire, par l'intensité authentique d'une introspection lucide, à construire une oeuvre autonome, hors des chemins battus, des conventions banales et du moralisme ; d'essayer de camper le caractère de l'homme tel que je l'ai vu évoluer au long de sa vie et d'éveiller ainsi chez le lecteur la curiosité pour l'oeuvre issue d'un tel caractère et d'une telle vie. Je ne donne pas sa vie en exemple, car elle n'est pas à imiter. Ce qui est exemplaire est son oeuvre, car il a su penser sa vie". Ainsi s'exprime Jane Diel, dès les premières pages de la biographie qu'elle a consacrée à son mari, le grand psychologue, psychanalyste et philosophe Paul Diel (1893-1972). Rédigé au début des années 1970, ce texte était resté inédit. A la biographie est annexé, comme l'avait prévu Jane Diel elle-même, un article également inédit de Paul Diel sur la psychologie de la motivation. Les lecteurs de Paul Diel trouveront dans cet ouvrage des réponses à leurs interrogations sur la genèse de la psychanalyse introspective fondée sur l'étude des motivations intimes, qui valut notamment à Paul Diel l'estime et le soutien d'Albert Einstein. Au fil du récit, de nombreux extraits de la correspondance de Paul Diel permettent de retracer les étapes de la maturation de sa pensée. Mais c'est aussi l'aventure attachante d'un enfant acharné à préserver sa joie de vivre dans les moroses orphelinats de l'Empire austro-hongrois finissant ; d'un jeune homme en quête du sens de la vie à travers les difficultés matérielles des années 1920 à Vienne ; d'un homme contraint à l'exil par le nazisme puis interné pendant la guerre dans le camp de Gurs comme "ressortissant allemand" et continuant envers et malgré tout à se concentrer sur son travail d'esprit ; d'un homme intègre d'un bout à l'autre de son existence dans le tourbillon de l'Histoire.

01/2018

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Religion

Oeuvres complètes. Tome 1, Vivre la divine liturgie

Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l'Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l'époque ne connaît pas. L'année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains. Après avoir fréquenté l'école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l'abbaye d'Einsiedeln d'où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919. Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l'enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l'université pour une vie de témoignage de l'amour divin basé sur la relation, la générosité et l'attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d'Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie : il n'aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre l'Amour divin, seule façon d'être vraiment libre. Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l'Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu'à sa mort le 10 août 1975. En 1972, il répond favorablement à l'invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican ; cela lui vaut sans doute d'être dès lors officiellement accepté par l'Eglise. Il laisse une oeuvre considérable, composée d'une vingtaine d'ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Si Zundel se laisse interroger par son époque – on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) – sa réponse se situe au-delà de l'espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.

03/2019

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Traitement de l'eau

L'eau sensible : Dynamisation et information de l'eau. Quelles applications en agriculture ?

Il est dit dans les sociétés traditionnelles que l'Univers ne fait qu'UN. Si l'on s'en tient à cette proposition, chaque discipline propose une vision du monde selon un concept et un cadre de référence qui lui est propre. Au final, tout est lié et étroitement interconnecté. C'est dans cet état d'esprit que l'eau est abordé, sous l'aspect méconnu et peu documenté qu'est sa "sensibilité" ou encore sa "dynamisation". L'objet principal de la réflexion est d'effectuer une synthèse de l'ensemble des recherches faites à ce sujet, sans en faire un catalogue, mais plutôt en essayant de retracer le fil d'Ariane qui relie les différents résultats, afin de les replacer chacun dans un champ de cohérence et de compréhension plus grand. Chacune des avancées de la réflexion est étayée par les résultats et pensées de nombreux chercheurs, chacun apportant une pièce de puzzle selon sa propre spécialité ou approche (physico-chimie, biologie, mécanique quantique, relativité générale, dynamique, mouvement,...). Est impliquée près d'une cinquantaine de chercheurs de tous les pays, des années 1900 à nos jours, tels que Jeanne Rousseau, Goethe, Theodor Schwenck, Marc Henry, Nassim Haramein, Gerald Pollack,... C'est en analysant les travaux de chacun d'entre eux que l'on parvient petit à petit à construire l'image d'un tableau de plus en plus précis, vaste et cohérent. Le point de départ s'appuie sur les connaissances connues et communément admises par la communauté scientifique. Peu à peu l'étude progresse sur un terrain de plus en plus "confidentiel" et/ou peu développé à l'heure actuelle, hormis dans quelques milieux de recherche privé ou de pointe. Trois voies d'approche sont explorées : - la voie expérimentale, - la voie de l'observation (les anthroposophes et les artistes), - la voie théorique des mathématiques avec les trois grandes sciences actuelles : la mécanique classique de Newton, (échelle macroscopique), la mécanique quantique (échelle de l'infiniment petit), et la relativité générale d'Einstein (échelle de l'infiniment grand). Ingénieure traitement des eaux et ingénieure agronome de métier, je m'attache à croiser ces deux passions et à rechercher quelles sont les applications possibles et concrètes de la dynamisation de l'eau, notamment dans le domaine agricole. Ainsi, ce livre est également un recueil d'applications dans le domaine agricole, issues des retours d'expérience de l'auteure, des recherches dans ces domaines et des pratiques du monde agricole.

05/2021

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Homéopathie

L'homéopathie selon Samuel Hahnemann

L'objectif de "guérir sans nuire" conseillé par Hippocrate puis par Hahnemann ne semble plus être à l'ordre du Jour de la médecine officielle depuis bien longtemps. Nous constatons d'innombrables victimes de la médecine depuis plus d'un demi-siècle, appelées par euphémisme "effets secondaires", maladies iatrogènes ou bien encore maladies nosocomiales, autant d'appellations trompeuses qui donnent à croire que la cause de toutes ces maladies est soit inévitable (secondaire), soit provoquée par le médecin (iatrogène), soit par l'hôpital (nosocomiale) ; alors que la cause est bien en amont. Et oui, toutes les observations concordent : supprimer une "maladie" entraîne très souvent la suppression de la santé (malades chroniques) voire même trop souvent la suppression du malade (les milliers de morts annuels post-thérapeutiques en sont hélas les témoins). Comme le disait Einstein : "On ne résout pas un problème en utilisant le même raisonnement qui l'a créé." Pour un homéopathe, un malade n'est pas une addition d'un corps et d'un esprit, à laquelle on pourrait soustraire l'un des deux éléments, en le niant comme Sujet. C'est une association de ces deux éléments, permanente, irréfragable, indissociable, dans laquelle l'aspect visible fie caps-Objet) et l'aspect invisible (le psychisme affectif et mental) ne sont qu'une seule et unique créature : le Sujet Humain. Un corps ça s'ausculte, mais un esprit ça s'écoute ! Une médecine sans écoute, avec dix minutes en moyenne accordée à chaque consultation (chiffre officiel) produit des diagnostics terrifiants : des maladies sans sujet, hors-sujet, pour ce qui concerne les maladies lésionnelles ; c'est-à-dire des maladies sans malades ! Et pour ce qui concerne les maladies fonctionnelles, nous avons affaire à des malades sans maladie, c'est-à-dire des malades sans aucun diagnostic établi de façon scientifique, puisque tous les examens sont normaux ! Hahnemann m'a appris à ne pas faire la guerre à la maladie avec de munitions de l' arsenal thérapeutique, aux effets collatéraux déplorables. Hahnemann m'a appris qu'il y avait un autre mode de prescription des remèdes, non pas pour déclarer la guerre à la "maladie", mais pour rétablir la paix du malade ; pour stimuler l'autorégulation, c'est-à-dire l'auto guérison, sans être obligé de rajouter des maladies à la maladie initiale ! Hahnemann demandait tout simplement d'observer la totalité des symptômes (objectifs et subjectifs) pour respecter la Science, et de ne pas être nuisible, en respectant l'Ethique. C'est tout Hahnemann demandait à ses confrères de penser et de réfléchir autrement, en associant la méthode logique rationnelle à la méthode analogique intuitive et créatrice. Après 30 ans de pratique, je ne comprends pas la démarche des allopathes en colère ! Que reprochent-ils vraiment, au fait, à l'homéopathie ?

02/2021

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Etoiles, galaxie, univers

La belle histoire des merveilles de l’Univers

Illustré par plus de 150 photos à couper le souffle, partez à la découverte les merveilles de l'Univers. Ses spécificités exceptionnelles vous surprendront. Vertige garanti ! Rédigé par deux astrophysiciens passionnés, ce panorama chronologique résume l'histoire mouvementée de l'Univers en perpétuelle évolution depuis sa naissance lors du Big Bang. Il atteste d'une immense diversité dans le temps et dans l'espace. L'organisation chronologique en cinq parties repose sur l'évolution de notre perception du monde depuis l'Antiquité, grâce aux progrès techniques de l'observation. Des progrès qui permettent aujourd'hui de répondre à des questions qui nous sont essentielles : l'Univers a-t-il une limite ? Est-il toujours en expansion ? La vie existe-t-elle autre part et sous quelle forme ? L'Homme pourra-t-il un jour vivre ailleurs ? ... Le style choisi, évitant toute formalisation, passionnera tout lecteur fasciné par les phénomènes astronomiques ou simplement par sa place dans l'Univers. Quelques ressources numériques (essentiellement des vidéos) viendront en compléter l'ensemble. Sommaire : 1. Le monde des Anciens - Un monde de phénomènes : ronde des étoiles, éclipses de Lune et de Soleil, saisons, comètes, arcs en ciel, aurores... - Corps : Lune (phases), Soleil, astéroïdes, comètes... - Instruments d'observation : mégalithes, Stonehenge, cadrans solaires... - Illustrations : Amon-Râ, voute céleste égyptienne, glyphe mayas... 2. Notre Roi Soleil et sa cour - Corps : Soleil (phénomènes de surface), planètes, satellites, anneaux, petits corps, aspects cratérisés et volcaniques, atmosphères - Instruments : premiers télescopes, premiers observatoires... - Illustrations : tableaux des grands découvreurs de l'héliocentrisme 3. Un Univers étoilé - Corps : constellations, pépinières d'étoiles et nébuleuses associées, nuages sombres, amas d'étoiles, amas galactiques, nébuleuses planétaires, restes de supernovae... - Instruments : sondes et télescopes optiques... - Illustrations : composition chimique et spectres stellaires, diagramme HR... 4. Une architecture galactique - Corps : fond de galaxies lointaines, galaxies actives... - Instruments : sondes et télescopes radio, IR, réseaux d'antennes - Illustrations : Herschel et sa carte, Hubble et sa loi 5. Evolution et diversité de l'Univers Cette dernière partie croise l'histoire de l'Univers au travers de phénomènes marquants et la mise en oeuvre toujours plus étendue et précise de la technologie d'observation et de ses champs. - Phénomènes marquants : du Big Bang à la Vie : la première image, l'émergence des galaxies, l'apparition des grandes structures, la naissance des étoiles et systèmes planétaires, la mort des étoiles et la production des éléments, de la Terre et de son hydrosphère, l'apparition de la vie sur Terre avec quelques grandes étapes (oxygène, explosion cambrienne, crétacé), la traque de l'eau et de la matière prébiotique dans le système solaire, l'interstellaire, les étoiles proches (exoplanètes), les tentatives de communication... - Instruments : le spectre électromagnétique (du radio au gamma avec sondes et récepteurs au sol, seuls ou en réseau) ; la matière (géochimie de surfaces de corps, abondances des éléments, la traque des neutrinos), l'astronomie gravitationnelle (détecteurs actuels et futurs)... - Illustrations : Einstein, Mendeleieff avec origines des éléments, trous noirs, faune de Burgess, tableau des exoplanètes...

10/2022

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Bouddhisme

Zen et physique quantique. Quand un moine rencontre le boson de Higgs

Comprendre la vacuité originelle de l'Univers par le regard croisé de la physique quantique et du bouddhisme zen. L'auteur est à la fois l'un des découvreurs du boson de Higgs au CERN de Genève et moine zen, directeur et enseignant du Dojo Zen de Genève en Suisse. " D'une manière générale, bien qu'il y ait quelques différences, je pense que la philosophie bouddhiste et la mécanique quantique peuvent se serrer la main sur leur vision du monde". - Le Dalaï-lama Menant à la fois une réflexion sur la physique quantique et corpusculaire et le bouddhisme zen, ce livre est un témoignage vivant que de telles visions du monde et de notre existence peuvent se rejoindre. En particulier, le mystère de la vacuité originelle de l'univers rejoint la notion centrale de sunyata située au coeur même du bouddhisme. Grâce à son expérience de vie fusionnant pratique du zen et physique, l'auteur apporte son regard à la fois sur la voie de la libération spirituelle, celle du bodhisattva, et sur la recherche d'une compréhension globale de notre univers physique. L'objet de cet ouvrage est simplement de suggérer que les deux approches peuvent être non contradictoires mais bien au contraire complémentaires, connaissance immédiate et intégrée et connaissance fondée sur l'observation extérieure et la logique. Souvent d'ailleurs les résultats des deux approches sont très similaires et conduisent à la même perception globale de notre univers. En ce sens les réunir, tout en connaissant leurs limites propres, l'une due à la vérification, l'autre due à l'approche fragmentaire, est en soi intéressant, chaque homme désirant au fond de lui-même intégrer les mondes scientifiques et disons, religieux. Revenons encore une fois sur les deux enseignements procurés par le zen et la physique. Dans le zen l'intuition de la vacuité, de l'impermanence de toutes choses ainsi que de leur interdépendance, alimentée par l'observation de la relation entre nos pensées conscientes et inconscientes, nous amène à concevoir plus facilement la non-existence de toute essence singulière des êtres et des choses. En place d'une réalité matérielle permanente, existentielle, d'un noumène, le zen met en avant le fait que la réalité n'est constituée que de formes, matérielles ou vivantes. Tout ne fait que prendre une forme particulière de la vacuité, du Tao, du Dharma qui constitue son origine première, sa source fondamentale. Aucun noumène, tout est vacuité. A partir de cette connaissance du zen, il est alors plus aisé d'envisager un univers peuplé à 70% d'énergie invisible, de champs énergétiques, de particules virtuelles, duquel naissent et disparaissent les constituants de la matière. Selon Einstein et la physique quantique, la matière n'est qu'une forme particulière de l'énergie. La matière existe bien sûr mais comme une forme localisée d'énergie au repos : E = mc2, où E est l'énergie, m la masse et c la vitesse de la lumière. L'observation du boson de Higgs vérifiant le mécanisme de Higgs a permis d'établir que l'origine de la masse et de la diversification des masses provient du couplage des quarks avec l'énergie contenue dans le champ de Higgs. Celui-ci n'est pas observable en lui-même, mais les formes qu'il prend, particules, bosons, matière, sont réelles. Elles naissent de ce fonds énergétique et y retournent. Ce mécanisme physique est semblable à celui décrit dans le Sutra du Coeur, l'Hannya Shingyo où les phénomènes (les particules) naissent de la vacuité (champ de Higgs) et retournent à la vacuité. Leur essence première est donc la vacuité elle-même, inobservable, inconcevable et hors du temps. On peut en déduire que le paradigme du zen, sa vision du monde, de la vacuité, des formes et des phénomènes, paradigme intuitif, se retrouve dans les dernières découvertes de la physique. Comprenez bien que les paragraphes suivants de ce livre ne prétendent aucunement composer un article scientifique, mais sont destinés à des gens qui s'intéressent sans à priori à la fois aux conceptions du zen et à son enseignement, et à la fois à la vision nouvelle apportée à notre connaissance du monde par la physique quantique et les constituants élémentaires pour la plupart éphémères de ce que nous appelons la matière.

10/2021

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Animaux, nature

L'apiculture écologique de A à Z. Edition revue et corrigée

L'abeille a une action pollinisatrice tout à fait capitale pour notre environnement. Mais elle est une espèce en danger, et même en voie d'éradication dans certaines contrées du globe (USA, Canada et Chine notamment). Si elle venait à disparaître, ce serait sans nul doute une catastrophe écologique majeure. L'avertissement bien connu attribué à Albert Einstein selon lequel l'humanité n'aurait plus alors que quatre années à vivre, prendrait toute sa signification, même si ce délai de quatre années peut paraître quelque peu irréel. Comment en sommes-nous arrivés là, alors que cet insecte a traversé des millénaires et de sérieux bouleversements climatiques pour arriver jusqu'à nous, encore il y a un peu moins de cent ans, en pleine santé? Quand et comment a débuté ce terrible processus ? Quels sont les facteurs responsables de cette mortalité galopante ? Comment pouvons-nous enrayer ce processus de destruction et d'éradication actuels et redonner à nos abeilles vigueur et santé? Dans cet ouvrage, dans les pas de précurseurs comme l'Abbé Warré, deux passionnés par le monde des abeilles, Jean-Marie Frèrès et son élève, Jean-Claude Guillaume, nous livrent leur analyse de la problématique actuelle et leurs expériences menées durant ces vingt dernières années. Pendant ces deux décades, ils ont cherché à comprendre les raisons de cette catastrophe annoncée, Ils ont mis au point une méthode de sauvegarde de l'abeille basée sur le respect de son mode de vie naturel et sur le partage nécessaire avec l'insecte des produits de la ruche. Certes, durant les dernières décennies, notre environnement s'est profondément dégradé. L'agriculture intensive abusant des pesticides agricoles a une part de responsabilité dans cette mortalité, mais l'exploitation ou même pourrait-on dire la surexploitation de l'abeille, constitue également un cause importante de cette mortalité. La modernisation de l'apiculture qui remonte à une bonne centaine d'années, fait appel à des ruches et à des pratiques qui ne respectent pas le mode de vie naturel de l'abeille, génère des perturbations qui sont autant de facteurs d'affaiblissement des colonies. Ces facteurs, les auteurs les ont identifiés et, pour une grande part, solutionnés, en mettant au point une ruche, véritable transposition de la ruche sauvage, dans laquelle l'abeille, selon un mode ancestral, sans connaître cette actuelle mortalité préoccupante et sans recours à des traitements chimiques, fabrique un miel d'une qualité supérieure, similaire à celui qu'elle nous donnait jadis avec nos ruches de paille, lorsqu'elle n'était pas confrontée avec la même acuité qu'aujourd'hui aux problèmes de l'apiculture moderne. C'en est définitivement fini, avec cette ruche écologique, des traitements chimiques systématiques à l'aide de produits de plus en plus puissants et toxiques, qui ne sont pas sans poser des problèmes sanitaires tant à l'abeille qu'au consommateur. Cet ouvrage, fruit de l'expérience personnelle des auteurs, augmentée de celle des apiculteurs qui utilisent les nombreux ruchers écologiques déjà installés aux quatre coins de la planète, nous apporte la preuve d'une solution viable à cette problématique qui n'est plus une fatalité. Il suffit simplement de fournir à l'abeille la ruche écologique, un habitat qui lui convient parfaitement, pour lui permette de vivre selon son mode de vie naturel, de travailler en paix sans la déranger, sans prélever de manière égoïste et préjudiciable les produits de le ruche dont elle a besoin pour vivre et pérenniser sa colonie. Il suffit seulement de le vouloir et de renoncer à la mise en esclavage de l'abeille qu'elle connaît trop souvent pour des motivations humaines de productivité et de rentabilité. L'abeille est aujourd'hui malade de l'homme, de son aveuglement, de sa cupidité et de son seul intérêt pour une production intensive. Aurez-vous toute la sagesse nécessaire pour joindre les actes aux balles paroles et sauvegarder réellement l'abeille ? C'est une autre question, mais ce livre vous montre, si vous le choisissez, comment agir. Sachez à la lecture de ces pages qu'aujourd'hui, c'est possible. Gardez à l'esprit que pollinisation et pérennité des colonies sont beaucoup plus important que la simple production de miel. Cela n'empêchera pas de joindre l'utile à l'agréable, et vous constaterez alors avec surprise que Dame Nature sait toujours rendre à l'homme respectueux ce qu'il Lui a donné.

11/2020