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résistances, sauvetages

Varian Fry

On doit à Varian Fry le sauvetage, en 1940-41, de figures du monde des arts, et de la science, tels Marc Chagall, Max Ernst, Marcel Duchamp, André Breton, Hannah Arendt... Cette biographie retrace la vie du "Oskos Schindler" Américain honoré par le Mémorial Yad Vashem. A l'originie de la série " Transatlantique " diffusée sur Netflix. Comment le journaliste Varian Fry organisa depuis Marseille la fuite de milliers d'intellectuels et de militants antinazis. Une histoire vraie devenue une série Netflix Août 1940. Reporter pour le journal The Living Age, l'Américain Varian Fry, 32 ans, se retrouve en partance pour Marseille, chargé d'une mission secrète pour le compte de l'Emergency Rescue Committe. Avec 3 000 dollars en poche et une liste de deux cents noms, il doit libérer des artistes et des militants antinazis qui ont fui l'Allemagne mais ont été capturés dans le Sud de la France. Cette liste, rédigée par le Museum of Modern Art de New York (MoMA) et Eleanor Roosevelt, contient les noms de peintres, d'écrivains, de musiciens et de scientifiques européens de premier plan, pour la plupart juifs : Marc Chagall, Max Ernst, Marcel Duchamp, Hannah Arendt, Alma Mahler, Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann, Arthur Koestler, Hans Bellmer, Wifredo Lam, Victor Brauner, Franz Werfel, André Breton, Claude Lévi-Strauss, Victor Serge... Déterminé à sauver ces personnalités, avec le soutien financier de la mécène Peggy Guggenheim, il parvient à monter un groupe pour lui prêter main forte, préparer des faux papiers et les exfiltrer par les Pyrénées jusqu'en Espagne, puis à Lisbonne. Au grand déplaisir des autorités de Vichy... et du gouvernement américain, encore neutre dans le conflit. Un an après le début de l'opération, Varian Fry est invité à quitter le territoire français. En dépit de sa bravoure, ce n'est que dans les années 2010, près d'un demi-siècle après sa mort en 1967, que l'héroïsme de Varian Fry sera reconnu. Il est à ce jour le seul Américain à avoir été honoré à Yad Vashem, le Mémorial israélien. Sur la base de courriers, de rapports déclassifiés et d'interviews exclusives - notamment avec la veuve de Fry -, Sheila Isenbeg retrace l'engagement de cet homme hors du commun.

05/2023

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Biographies

Tolstoï. Une vie philosophique

Tolstoï philosophe ? Inspiré par la mystique chrétienne et les sagesses orientales, mais aussi par Schopenhauer, Maistre, Pascal, Rousseau et même par les théoriciens anarchistes, la création artistique du grand homme est indissociable d'un questionnement permanent sur la morale et l'enseignement qui doivent guider les hommes. Joachim Imad signe cette biographie intellectuelle riche pour mieux rendre justice à la profondeur philosophique d'un auteur majeur de l'histoire russe. 1910. Tolstoï n'est plus. Et le monde entier salue le grand auteur de la terre russe. Si Guerre et Paix et Anna Karénine sont déjà entrés au panthéon de la littérature, son oeuvre immense ne se limite pourtant pas à la force romanesque de ses épopées. Ecrivain et prophète, Léon Tolstoï le fut tout autant. Qui était ce comte antirévolutionnaire révolté par l'injustice sociale ? Ce chasseur passionné transfiguré en défenseur de la cause animale ? Ce soldat du Caucase devenu l'apôtre de la non-violence ? Quelle était sa philosophie ? Etait-il un moderne ou un réactionnaire ? Comment son obsession de la mort a-t-elle façonné une métaphysique propre ? Comment a-t-il pensé la nature, l'art, l'histoire ? Sa pensée méritait d'être enfin étudiée. Joachim Le Floch-Imad rend justice à la philosophie d'un homme qui prônait le retour ascétique à la nature et à la foi des gens simples. Et, avec style et érudition, il explore l'extraordinaire richesse d'une doctrine qui continue d'étonner. Du nihilisme radical de sa jeunesse à sa révolution morale, du sommeil spirituel à la soif de religiosité, Tolstoï répond à son pessimisme premier par l'homme divinisé et aspire à ce que le Royaume de Dieu soit ici-bas réalisé. Prédicateur et anarchiste, il s'en prend à l'Eglise et au tsar. Et finit excommunié. Alors, il revêt des habits de moujik et fauche avec les paysans dans une simplicité retrouvée. Romancier, philosophe, moraliste, il laisse en héritage une oeuvre considérable qui, un siècle après sa mort, continue d'offrir des clés quant à notre place et à notre destinée dans ce monde. Un ouvrage magistral. Une étude passionnante.

06/2023

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Numismatique

L'argent gaulois. Dépôts monétaires de la "zone du denier"

Ce nouveau volume de Trésors monétaires est entièrement consacré au monnayage gaulois. Au-delà d'une synthèse des connaissances, les études ici réunies, auxquelles s'associent un inventaire des trouvailles monétaires et une postface écrite par Dominique Hollard, ouvrent de nouvelles pistes de réflexion à travers une approche historique, archéologique, archéométrique ou plus proprement numismatique du quinaire gaulois, de ses usages, de sa circulation et de sa production des dernières décennies du IIe siècle av. J. -C. à l'époque augustéenne : Le trésor de Bassing, en Lorraine (Moselle), trouvé au cours de fouilles archéologiques, est étudié en détail par une équipe d'archéologues et de numismates. Daté autour de 30-20 av. J. -C. , il a livré 1 111 quinaires dans un environnement identifié par ses dimensions et son mobilier comme une demeure aristocratique. Plus vaste encore, le trésor de Laignes (Côte-d'Or) aurait contenu 2 131 quinaires. Découvert de manière illicite, il a échappé à la dispersion. S'il a perdu son contexte archéologique, il n'en demeure pas moins un ensemble particulièrement riche et complexe pour la compréhension des pratiques monétaires de la région pour la fin de l'âge du Fer. Plus malmenées par l'histoire, les quelque 15 000 monnaies découvertes à Lavilleneuve-au-Roi (Haute-Marne) en 1866 ont pour la plupart été dispersées. Dépôt majeur pour la compréhension des pratiques de thésaurisation des quinaires gaulois, l'auteure fait ici le point sur la situation de conservation des monnaies. A ces trésors substantiels s'ajoutent trois petits ensembles normands découverts aux Andelys (Eure), à Lyons-la-Forêt (Eure) et à Limésy (Seine-Maritime), précédemment partiellement publiés, qui posent notamment la question du rôle de l'armée dans la diffusion des quinaires gaulois après la conquête romaine de la Gaule. Depuis 2014, la collection Trésors monétaires propose, pour chaque volume, un ensemble d'articles dévolus à l'examen individuel de différents trésors, mais fait aussi connaître des éléments de synthèse qui permettent d'embrasser un type de monnayage vu à travers les dépôts découverts en contexte archéologique ou connus par d'autres sources, archives ou publications anciennes.

06/2023

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Essais

Les Templiers. Lieux et héritages du Temple Franc-Maçonnerie - Néo-Templiers

Un ouvrage (tome III) qui remonte à l'époque templière à travers ce qu'elle a laissé aujourd'hui à titre de vestiges encore visibles et leur histoire à travers un "tour de France" des villes et des villages fourmillant d'anecdotes illustratives d'un esprit templier. La question se pose surtout de savoir ce que l'Ordre a vraiment laissé via des pierres dans le patrimoine, ses anciens sites, les cathédrales peut-être, son esprit et une influence de pensée. Y a-t-il des héritiers de cet esprit et les trouve-t-on dans telle ou telle mouvance ésotérique ou religieuse ? Depuis le XVIIIe siècle, les Ordres templaristes ou néo-templiers ont fleuri dans plusieurs régions du monde, surtout en Europe, en France et dans le monde anglo-saxon. Il est malaisé de s'y retrouver mais tous revendiquent une légitimité avec l'Ordre dissous des "Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon". La Franc-Maçonnerie a connu un intérêt filial avec l'Ordre. Le Temple a nourri et alimente encore de nos jours une partie de la Franc-Maçonnerie à travers des Rites et des Grades, en dépit d'événements majeurs ou grâce à eux, mais l'Ordre des Hospitaliers, devenu Ordre religieux de Malte, très présent dans le monde au XXIe siècle, est l'héritier matériel du Temple depuis sept cents ans. Cependant, l'ADN templier tient de son esprit. Celui-ci a traversé les âges. L'intérêt pour le Temple a été occulté pendant plusieurs centaines d'années. Excepté à travers des chroniqueurs des croisades, il a repris au XVIIe siècle et a connu un engouement rapide mondain à travers le discours du Chevalier Ramsay, d'autres tendances templières notamment à Lyon et en Suède, mais aussi auprès des médiévistes qualifiés. Après une recherche sur les origines de l'esprit du Temple (tome I), un ouvrage (tome II) sur les arcanes et les coulisses des croisades, du procès et de la métamorphose des Templiers où on découvre une force supra-étatique dotée d'une marine et coupée en deux réalités, Philippe Liénard se penche sur les traces matérielles et immatérielles de l'Ordre templier et ses explorations dont en Amérique, en Europe et en Ecosse, sur les liens héritiers avec le templarisme, celui qui a investi la Franc-Maçonnerie encore aujourd'hui (tome III) et celui qui engendre de nombreux émules dits néo-Templiers du XXIe siècle, souvent catholiques. Ce tome troisième remonte aux donations et aux constructions, et examine les liens entre Temple et Compagnons, pour revenir au début du XVI' siècle, période charnière (thèses de Calvin, alliance de François lef et des Habsbourgs pour réduire l'islam ottoman, etc) et arriver à nos jours à travers les messages, les métiers du Temple, et l'ésotérisme qu'on lui prête. L'Histoire du Temple a laissé des édifices, des ruines ou des lieux spéciaux, une part de vérité, une part de légende et une place pour la confusion matérielle et spirituelle. L'Ordre des moines-soldats n'a jamais été que cela. En Occident, au sein du Temple on cultive, on vit chiche, on cherche, on finance la "multinationale", on encourage la rénovation sociale et on crée une nouvelle économie. Les tomes premier et deuxième ont débroussaillé certains lieux communs répétés à l'envi. La marque du Temple se ressent dans des mouvances diverses, mais des questions subsistent : y-a-t-il encore des Templiers, que font-ils, et où se trouverait le trésor de la légende ? Le Temple du XXIe siècle, c'est quoi ? Chacun serait-il un potentiel Templier ?

05/2022

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BD tout public

La passion des Anabaptistes Tome 2 : Thomas Müntzer

(Texte provisoire) Thomas Münzer constitue le second volume de la trilogie " La passion des Anabaptistes ". Il aborde la théorisation de la révolution et conte le second soulèvement populaire du début du xvie siècle dans le Saint-Empire romain germanique. Pendant les guerres paysannes, le jeune Martin Luther prit la défense des paysans et des miséreux et prêcha des idées plutôt guerrières, suggérant par exemple de " se laver les mains avec le sang des évêques et des cardinaux de Rome ". La jeune secte anabaptiste, à cette même époque (1517), adhéra pleinement au discours de Luther et diffusa avec lui une haine énergique de Rome. Apparut ensuite, vers les années 1520, un certain Thomas Münzer, jeune théologien atypique qui se fit rapidement connaître comme le nouvel héros de la révolte paysanne et mit en place une véritable ligue secrète et séditieuse, ayant pour objectif de déstabiliser le pouvoir en place. Ses discours étaient plus durs encore que ceux prêchés par Luther, si bien que ce dernier fit marche arrière assez rapidement et opta pour la diplomatie, préférant les intrigues et les compromissions avec les instances au pouvoir. Dérouté par ce Münzer venu de nulle part, Luther s'éloigna de plus en plus des vues du champion des anabaptistes et finit par lui jeter publiquement l'anathème. Né en 1968, David Vandermeulen s'est d'abord fait connaître en 1997 en fondant le mythique café-concert " Le Galactica ", point de rendez-vous prisé de la scène underground bruxelloise. C'est à la même époque qu'il s'intéresse à la bande dessinée en montant sa propre structure éditoriale, Clandestine Books. Il y publie ses premiers albums puis rejoint 6 Pieds sous Terre et Les Requins Marteaux. Il crée Monsieur Vandermeulen, un avatar digne de l'Oncle Paul, auteur de nombreuses vulgarisations littéraires, à l'instar de son essai remarqué sur l'ontologie de Jean-Claude Van Damme. En 2005, il surprend ses lecteurs en prouvant qu'il est aussi capable de rompre avec l'humour qui le caractérisait jusqu'alors. Sa série Fritz Haber, nommée deux fois dans la catégorie album de l'année puis meilleure série au FIBD d'Angoulême, reçoit en 2005 le Prix de la BD historique de Blois et s'impose comme un titre incontournable en ce domaine. En parallèle, il développe avec son complice Daniel Casanave l'ambitieuse série Romantica aux Editions Le Lombard, une collection de grandes biographies d'auteurs romantiques du XIXe siècle. Toujours au Lombard, il a publié Ric Remix, un étonnant détournement de Ric Hochet. David Vandermeulen est également un contributeur régulier de La Revue Dessinée et de Fluide Glacial. Laurent Sautet est né en 1971 à Lyon et vit actuellement à Paris. Sous le pseudonyme Ambre, il crée sa propre revue Hard Luck en 1991 et la maison d'édition Terre Noire en 1997. Son premier ouvrage de bande dessinée paraît en 1996 et il publie de nombreux récits dans les revues Le cheval sans tête, Jade... et participe au collectif Comix 2000 de l'Association. Il adapte " Une trop bruyante solitude " de Bohumil Hrabal en 2003 avec Lionel Tran et le " Faust " de Goethe en 2006 avec David Vandermeulen. Ambre expose régulièrement ses peintures dans des galeries et des festivals internationaux. Il est par ailleurs Bibliothécaire à la Bibliothèque nationale de France. Pour le projet " La Passion des Anabaptistes ", il décide d'étudier la gravure allemande de la Renaissance et radicalise son approche de la bande dessinée.

10/2014

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BD tout public

Les Odyssées de Pokerdas le Spartiate : Les jeux d'Olympie

Né en 1918, savoyard, normalien brillant à Alberville avec son ami Frédéric Dard. Instituteur de 1937 à 1944 puis journaliste (chef d'agence au DL, Directeur Drôme-Ardèche au Progrès de Lyon, Grand reporter) écrivain, poète (grand prix Lamartine), pianiste, compositeur de chansons, revues, opérette (La Marie de l'Euroscope) avec succès ainsi qu'auteur de romans de gare et surtout de la fabuleuse BD, la vraie histoire des JO en Grèce avec Pokerdas le Spartiate à Olympie (1964-1968) Jeune officier en 1940, il descend un stuka avec la mitrailleuse d'un de ses soldats... Il fut un brillant instituteur et talentueux poète puis grand journaliste... Il sera Chevalier de l'Ordre National du Mérite, Croix de Guerre 39-45 avec étoiles, Palmes Académiques, Chevalier des Arts et des Lettres, Membre de l'académie drômoise. Il a donné à ses deux fils le goût du piano, de la peinture et de l'écriture, plus tard, au fils de Pyte, JSR-COSMOS'BABY, la musique, ainsi qu'à ses deux filles (issues de son deuxième chapitre de vie) qui ont été concertistes au violon et piano. Djo a enregistré un 78 Tours au piano à 5 ans, un surdoué hélas tué le 31-12-1960 à 20 ans en AFN, parachutiste, major de promotion, EOR de Cherchell. Pyte, son deuxième fils, EOR de Cherchell en AFN, professeur en lycée et Ecole Normale, chargé de Mission Ministère Datar... est titulaire du Master de l'IAE de Grenoble et Docteur de l'Institut de Géographie alpine (1er BAC en AFN), 4 romans sur les 8 de la Saga sont aux Presses du Midi. Il est un aquarelliste du Sud ; il a aussi réalisé des grands tableaux acryliques "les villages vus du ciel". Il a aquarellisé la BD de son père en 2013 soit presque 50 ans après sa réalisation par le père et le dessinateur Hugues. Son édition en noir et blanc en 1968 fêtée à Paris par FR3, a été distribué à 5 000 exemplaires qui ont enchanté les lecteurs parisiens... "David Pokerdas" le spartiate sera ralenti longuement, voire plus, par Gaulorath, le temps que celui ci se réveille, pour profiter des titres et idées de "Pokerdas à Olympie, de Pokerdas et le feu de Zeus entre autres... Heureusement les planches de la BD étaient protégées. Le Gaulorath a du tirer un trac à des centaines de milliers d'exemplaires, pour annoncer qu'il sera aux "Jeux Olympiques mais seulement à la page 39", dans une revue de "Formule 1". Cherchez la suite ! A Regottaz et Jean Hugues n'avaient que le désir et la modeste prétention d'instruire les élèves et parents sur l'histoire grecque des premiers JO, avec les mots d'humour appréciés par les quelques 10 000 lecteurs de 1968. Mort en 2004, son fils se devait de ressortir cette belle BD, 50 ans après et de l'aquarelliser. Devant le résultat par les Presses du Midi, son succès mérité va enfin être reconnu. Les planches du feu de Zeus sont prêtes à être aquarillisées par son fils. Voilà une BD qui ne peut que se trouver dans les CDI de tous les établissements scolaires de France. Apprendre l'histoire grecque avec humour, quelle récompense pour "Europa".

06/2013

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Histoire régionale

Dictionnaire historique de la Franche-Comté sous les Habsbourg. Tome 2, les matieres. 1493-1678

Ce Dictionnaire historique de la Franche-Comté sous les Habsbourg (1493-1678) comprend trois tomes : Tome 1 : les personnages ; parfois connus ou célèbres, il s'agit surtout d'hommes et de femmes représentatifs de leur milieu social ou pro­­fessionnel. Tome 2 : les matières, dans tous les domaines : géographie, politique, diplomatie, administration, religion, économie, société, culture, art, sciences naturelles. Tome 3 : les lieux ; villes, bourgs, forteresses, abbayes, prieurés, etc. ; un atlas complète la présentation. Ce dictionnaire ambitionne de rassembler toutes les connaissances accu­­mulées par diverses recherches depuis une trentaine d'années. L'époque des Habsbourg a été peu étudiée. Il n'existe, pour l'instant, aucune synthèse globale, depuis le règne de Philippe le Beau ou celui de Charles Quint jusqu'à l'annexion de la province par le roi de France Louis XIV. Cinquante historiennes et historiens ont participé à la réalisation de cet ouvrage. Ce dictionnaire en trois tomes est d'abord un instrument de travail. Il ambitionne de rassembler toutes les connaissances accumulées par diverses recherches depuis une trentaine d'années. L'époque des Habsbourg a été peu étudiée. Il n'existe, pour l'instant, aucune synthèse globale, depuis le règne de Philippe le Beau jusqu'à l'annexion de la province par le roi de France Louis XIV. Tout reste à faire, grâce aux archives abondantes disponibles. C'est la raison pour laquelle nous avons accordé beaucoup d'importance à la bibliographie, aux livres et aux articles. Chaque notice est suivie, si possible, d'une ou plusieurs références. Chemin faisant, nous voulons aussi lever des malentendus, défendre quelques idées fortes, mettre en évidence des caractères originaux : La Franche-Comté, correspondant au comté de Bourgogne, n'était pas un Etat indépendant, autonome ou souverain, mais une province. Cette province était unie aux Pays-Bas (issus des anciens Etats bourguignons des ducs Valois), d'où l'abondance et la fréquence des liens avec les Flandres, terme familier pour désigner à l'époque l'ensemble des Pays-Bas. La Franche-Comté n'était pas espagnole ou hispanique mais elle avait des liens très étroits et très fréquents avec les souverains espagnols, puisque les comtes de Bourgogne étaient aussi (très souvent) en même temps rois de Castille et d'Aragon. En dépit de ce rattachement dynastique, la Franche-Comté ne fut pas hispanisée ; en réalité, les influences politiques, religieuses, artistiques, économiques, situent la province au coeur des liaisons entre les Pays-Bas (Malines, Bruxelles, Louvain, Lille, Arras, Tournai, Valenciennes, etc.) et les Etats de l'Italie du Nord (Milan, Gênes, Turin, etc.). L'hostilité envers le royaume de France n'empêchait nullement les échanges économiques et sociaux ; les possessions de fiefs de part et d'autre de la frontière, les déplacements de population, la fréquentation des universités françaises, les influences artistiques et les approvisionnements alimentaires (aux foires de Lyon et par la Saône, au port d'Auxonne) en témoignent. La "guerre de Dix Ans" n'a pas existé, pas en tant que telle ; il s'agit de la partie comtoise de la grande déflagration européenne appelée guerre de Trente Ans (1618-1648). Les liens entre la Franche-Comté et la couronne espagnole se sont fortement renforcés à partir de 1635 et surtout entre 1668 et 1678. Enfin, Besançon, cité impériale et métropole (siège d'un archevêché), était une enclave qui entretenait des liens étroits avec le comté de Bourgogne mais aussi avec les institutions de l'Empire des Habsbourg, notamment la Diète et la cour impériale.

05/2023

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Contes et nouvelles

Nuit des Légendes 5

Le livre Nuit des Légendes 5 fait partie de la collection ethnographique Nuit des Légendes, qui illustre la vivacité de la littérature orale en ce début du XXe siècle. Ce livre réunit les contes traditionnels et les histoires du temps présent livrés avec mystère et malice par la conteuse Céline GUMUCHIAN et le conteur Pépito MATEO lors du spectacle organisé par l'association Nuit des Légendes dans le parc de la Mairie de Pleuven (Finistère) le 22 juillet 2022. On y retrouvera également les histoires des conteuses et du conteur qui ont animé la Balade contée du 9 septembre 2022 sur la commune de Pleuven : Lulu MOISAN, Alain SAINRAT, Sophie PABOEUF et YANNICK de MIRETTES-ECOUTILLES, et Marie-Thé SAINRAT. Et en bonus, on y découvrira un conte inédit de l'écrivaine Eve-Lyn SOL. Sommaire : "Nuit des Légendes 2022, Entre mystère et malice" , par Claude Arz Céline Gumuchian - Dans ma famille, on ne racontait pas - La Flèche - Le Témoin 25 - Le Colibri - Regarde ! - Nour de Tabriz - Le Rendez-Vous - Bibliographie De Céline Gumuchian Pépito Matéo - Comment je suis Devenu Conteur - Istanbul - Les deux jumeaux - La montre - Suikiriçaïra - Le Tara - La Rêverie - Bibliographie Sélective De pépito matéo 81 - CDgraphie sélective De Pépito Matéo Lulu Moisan - Les Korrigans et Les deux petites Chouettes du Lavoir du StyveL - BiBliographie de Lulu Moisan Alain Sainrat - Le Clou - Bibliographie D'Alain Sainrat Mirettes-Ecoutilles - Il Etait une Fois... Mirettes-Ecoutilles Sophie Paboeuf - Les Deux coups De Baguette magique, ou comment je suis Devenue conteuse - La Grotte des korrigans Yannick - Marie Mémère, Marie sans Dents, La Sorcière de Lîle Tristan - Bibliographie De Yannick Marie-Thé Sainrat - La P'tite Fourmi qui cherchait Le Bonheur - Bibliographie De Marie-Thé Sainrat Et un conte venu d'ailleurs... - Sur Les Ailes d'Ada, par eve-lyn sol - Bibliographie D'Eve-Lyn Sol Préface : Nuit des légendes 2022, Entre mystère et malice Entre mystère et malice, le spectacle Nuit des Légendes du 22 juillet 2022 fut une grande soirée, rassemblant plus de trois cents personnes dans le parc de la Mairie de Pleuven. Deux artistes, deux styles différents. En première partie, Céline GUMUCHIAN, la conteuse de bonnes aventures. En seconde partie, Pépito MATEO, le jongleur de mots. Céline Gumuchian, la conteuse de bonnes aventures Bretonne par sa mère, Arménienne par son père, Céline Gumuchian explique que cette double ascendance a influencé son destin de conteuse, les contes devenant des racines qui l'ont aidée à grandir, éclairant son chemin, sa place dans le monde. Je suis en amour des contes, de ceux qui nourrissent notre âme, surtout en cette époque de fer et de plomb, confie-t-elle. Elle ajoute qu'on ne trouve pas les contes mais que ce sont les contes qui nous trouvent, histoire d'avertir que les terres de l'imaginaire nourrissent les hommes souvent à leur insu. Céline Gumuchian est ainsi devenue une conteuse itinérante, initiée à l'art de la parole par d'autres conteurs tels que Michel Hindenoch, Jihad Darwiche, Gigi Bigot, Amandine Orban de Xivry, Ludovic Souliman... A son tour, elle est devenue gardienne de l'oralité, n'hésitant pas à rappeler que les contes populaires rééquilibrent les injustices, changent les rôles, ouvrent des perspectives et nous révèlent notre héroïsme. Sur la scène de Nuit des Légendes 2022, Céline Gumuchian, la conteuse de bonnes aventures, a invité le public dans son antre de magicienne des forêts, dans une ambiance mystérieuse aux frontières des contes et de la cartomancie. A tour de rôle, des spectateurs choisis au hasard ont tiré une carte divinatoire, sachant qu'à chaque carte correspondait un conte que la conteuse dévoilait au public. Aucun mauvais sort, seulement de bonnes aventures. Un univers propice à de multiples voyages fantastiques. Pépito Matéo, un jongleur de mots Pépito Matéo est un jongleur de mots qui trace depuis trente ans une voix originale dans la forêt de l'imaginaire contemporain. Chargé d'humour et de jeux de mots, Pépito Matéo est un conteur au long cours. Il a en effet reçu l'amour de la langue française dès son enfance car le petit Pépito a grandi du côté de Troyes (Aube), entre un père espagnol qui mélangeait parfois certaines consonnes et une mère champenoise aux expressions hautes en couleur. Très jeune, les mots lui ont semblé, confie- t-il, comme un jardin des possibles, laissant libre cours à l'imaginaire, dans leur mystère à créer des images, à générer des musiques par leurs sonorités. A l'école, il prenait déjà plaisir à inventer des histoires, des "mensonges" selon sa mère, ce qui lui a valu de nombreux renvois et une fin précoce de ses études secondaires (il a quitté l'école dès l'âge de 16 ans pour vivre de petits boulots et n'est retourné qu'à 23 ans à la fac de Vincennes, où il a appris à "penser librement"). Très vite, il s'est fabriqué des vies fictives, transformant le monde qui l'entourait en fabrique à histoires. Lors de son passage au Théâtre de Belleville, à Paris, en février 2022, Cristina Marino (Le Monde, 20 février 2022) décrira Pépito Matéo comme un éternel passeur de mots, d'histoires et de frontières. Il fait partie de ces artistes capables de dire la folie du monde tout en gardant cette légèreté salvatrice, cette jubilation de la parole vagabonde, qui nourrit les spectateurs. Sur la scène de Nuit des Légendes 2022, Pépito Matéo, tour à tour moqueur, farceur et surréaliste, a fait rire le public aux éclats pendant plus d'une heure, virevoltant sur scène, jonglant avec les mots, attrapant des contes qu'il tordait avec jubilation. Sans contrainte d'écriture, improvisant, oscillant entre humour et poésie pour mieux toucher le coeur des spectateurs, le malicieux Pépito Matéo a embarqué les grands et les petits dans ses contes où les baleines et les calamars sont des personnages à part entière. Une pluie de mots est tombée sur Pleuven devant un public hilare. Un triomphe. Claude ARZ Coat Questenn, Pleuven, octobre 2022

01/2023

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Littérature française

Règles de savoir-vivre à l’usage d’un jeune Juif de mes amis

Règles de savoir-vivre à l'usage d'un jeune Juif de mes amisd'André Weil-Curiel a été imprimé une première fois le 3 août 1945 aux éditions du Myrte. Nous en avons repris la préface de Léon-Paul Fargue, l'avant-propos (non signé) et le texte intégral d'André Weil-Curiel qui constituaient l'édition originale. Ce livre d'André Weil-Curiel se présente sous la forme d'une lettre adressée à un certain Lévy par un certain Dubois, ami de lycée du père du premier. Dubois retrace tout d'abord la carrière militaire de Lévy rappelant celle d'André Weil-Curiel : il a rejoint le général de Gaulle à Londres dès le 19 juin 1940. Dubois lui demande de ne pas insister sur sa valeur militaire, sur ses exploits guerriers quand les Français ont eux aussi souffert et ajoute qu'il n'y a pas lieu de se vanter ni de s'étonner du climat hostile qui accueille Lévy quand il rentre à Paris. Car, finalement, pour ceux qui "n'ont pas songé un instant à désobéir au maréchal Pétain, tu es un rebelle, tu es un émigré, un excitateur de la radio de Londres. Tu te cabres ?? Il était noble de poursuivre la lutte, de rester fidèle à l'Alliance avec l'Angleterre, de faire non seulement des voeux, mais des sacrifices pour la cause alliée ?? Peut-être - dans certains cas - mais pas dans le tien. C'est une question de nuances. Tu appartiens à une race errante". Tout ce qui va lui arriver montre qu'après la guerre, le Juif Lévy est - encore - de trop dans une société française qui n'a pas changé. Bien sûr, la famille de Lévy a été fixée en Alsace depuis le xve siècle - mais cela ne change rien... Sur un ton éminemment ironique qui dénonce le sort réservé aux Juifs par la France de l'après-guerre, suit une réflexion cinglante sur le nom des Juifs, sur leur désir de s'intégrer à une société qui le rejette toujours, sur les spoliations dont ils ont été les victimes. André Weil-Curiel manie à merveille l'antiphrase et pose les termes d'une double contrainte qui menace les Juifs : qu'ils soient braves, on leur reprochera leur arrogance ; qu'ils soient humbles, on dénignera leur prétendue servilité, leur supposé manque de dignité... Quand Lévy revendique tout simplement ses droits, Dubois lui rappelle ses devoirs. Et quand Lévy cherche à récupérer l'appartement qui lui appartient et qu'un couple Dunoyer, enrichi pendant l'Occupation, habite désormais, on lui reproche de s'être absenté de longs mois. Si Lévy insiste pour retrouver ses droits, les Dunoyer "[qui] n'étaient pas antisémites" ? pourraient le devenir... Bref, Lévy est condamné quoi qu'il fasse : "C'est cela qui est grave, Lévy ? ; un Juif ne doit pas être élu, il ne doit pas même être candidat. Il doit être discret, très discret. Il doit se féliciter tous les jours de la chance qu'il a de vivre librement en France, de n'être pas jeté en prison, ni torturé dans des camps de la mort, de ne pas porter d'étoile jaune et de pouvoir embrasser une Française sans commettre un crime. Qu'il laisse aux autres Français les honneurs et les richesses. Ces biens ne font d'ailleurs pas le bonheur. A cette condition, il dissipera les préventions qui pèsent sur lui. On l'oubliera. Que peut-il espérer de mieux ?? " André-Weil-Curiel : né dans le XVIe arrondissement de Paris le 1er juillet 1910 et mort dans le XVe, le 11 janvier 1988 - est un avocat et homme politique. Il a été conseiller municipal socialiste de Paris (IIe arrondissement) puis non-inscrit de 1959 à 1965. Il est l'un des tout premiers à rejoindre le général de Gaulle à Londres dès le 19 juin 1940. Son engagement pendant la guerre lui vaut d'être décoré de la médaille de la Résistance, de la Croix de guerre 1939-1945, de la Médaille des évadés et de la Légion d'honneur. André-Weil Curiel est l'auteur de mémoires parues, aux éditions du Myrte dans la collection "? La vie des peuples ? ", en trois volumes sous le titre général Le Temps de la honte : I. Le jour se lève à Londres (1945)? ; II. Eclipse en France (1946)? ; III. Un voyage en enfer (1947). Léon-Paul Fargue est né à Paris (Ier) le 4 mars 1876, et mort dans le VIe arrondissement de la capitale le 24 novembre 1947. Poète, chroniqueur et essayiste, "? peu connu et célèbre ? ", comme l'écrit André Beucler dans le "? Farguiana ? " de son De Saint-Pétersbourg à Saint-Germain-des-Prés, il est l'auteur d'une oeuvre remarquable et notamment du fameux Piéton de Paris (1939). Le texte de cette préface avait été publié un première fois intégralement dans Le Figaro du samedi 24 mars 1945 sous le titre "? Sombres folies ? ". Ce texte reprend en grande partie un article titré "? De l'antisémitisme ? " publié dans le "? grand hebdomadaire littéraire et illustré? " Marianne du mercredi 11 janvier 1939.

04/2023

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Critique littéraire

Anton Tchekhov, une vie

Anton Tchekhov. Une vie est la biographie faisant autorité sur cet auteur russe si populaire, mais assez peu documenté hors de Russie. Résultat d'un long travail de recherches menées durant les années 1980 et 1990, ce livre a pour source des archives personnelles de la famille Tchekhov jusqu'alors inconnues, ainsi que des correspondances inédites. Si ces documents étaient jusqu'alors ignorés, c'est parce qu'ils avaient été interdits sous l'URSS, ou bien oubliés des universitaires. Michael Frayn, traducteur d'oeuvres d'Anton Tchekhov et de Léon Tolstoï, dit à propos de cet ouvrage qu'il est " l'ultime biographie sur Tchekhov, et elle le restera probablement longtemps. Donald Rayfield commence avec l'énorme avantage d'utiliser des toutes nouvelles sources interdites par pudibonderie sous le régime soviétique, ou habilement ignorées des universitaires. Mais sa maîtrise de toutes les sources, qu'elles soient anciennes ou nouvelles – représentant une énorme archive – est magistrale, sa connaissance globale de la période historique impressionnante ; sa connaissance du russe sensible à chaque nuance d'une langue russe quotidienne voire familière, et son style assuré. Il réussit à capturer un portrait du réputé allusif Tchekhov qui commence enfin à prendre figure humaine – mais se révèle surtout extraordinaire. " Le travail de recherche minutieux de Donald Rayfield se ressent dans cette épaisse biographie au style fluide et agréable bien que fourmillante de détails, alors même qu'elle recouvre une vie longue de seulement quarante-quatre ans. Courte existence que l'on suit chronologiquement depuis l'enfance, à travers la maladie, les histoires de coeur et, bien évidemment, l'écriture, d'abord de nouvelles pour les journaux, puis du célèbre L'île de Sakhaline. Notes de voyage, et des non moins fameuses pièces aux débuts chaotiques. Cette biographie s'attarde sur chaque détail, des noms des animaux de compagnie de l'auteur, à ses relations compliquées avec ses frères et soeurs. L'on suit l'évolution de sa carrière littéraire, les difficultés financières qui l'accompagnent, ainsi que les premiers succès. Anton Tchekhov se révèle tout aussi grand voyageur que séducteur, pilier d'une famille modeste aux caisses souvent vides, et médecin philantrope finançant des écoles autour de Taganrog et Melikhovo, là où se trouvent respectivement sa maison de famille, et sa datcha.

02/2019

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Histoire de France

L'affaire Jean Zay. La République assassinée

Jean Zay ? Ce nom, pourtant familier, n’évoque rien de précis chez la plupart des gens, si ce n’est un collège ou un lycée, plus rarement une rue dans une commune de gauche. C’est pourtant le nom de celui qui créa le Festival de Cannes, le Musée de l’Homme, le Musée d’Art Moderne, le Musée de la Marine, le Musée de la Découverte. Qui organisa l’Exposition Universelle de 1937, soutint la création de la Cinémathèque Française, rénova la Bibliothèque Nationale et fit restaurer la cathédrale de Reims et le Palais de Versailles. Qui créa le CRNS, mit en place l’obligation scolaire à 14 ans, instaura l’éducation physique et la médecine préventive à l’école, et inventa l’ENA (n’en déplaise à Michel Debré) !... Jean Zay, qui fut le ministre de l’Éducation Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire et dont Léon Blum disait que « tout en lui respirait la noblesse de la pensée, le désintéressement, la loyauté, le courage, l’amour du bien public » est pourtant aujourd’hui une figure oubliée. Il n’est pas tombé dans l’oubli, il y a été poussé par une extrême-droite qui haïssait en lui l’homme de gauche, le ministre réformateur, le républicain anti-pétainiste et, bien sûr, le Juif. Accusé de désertion en 1940 sous prétexte que, comme Mendès France et Georges Mandel, il avait gagné le Maroc à bord du Massilia pour continuer le combat outre-mer, arrêté, jugé dans un simulacre de procès, diffamé, spolié et emprisonné, Jean Zay fut assassiné par la milice le 20 juin 1944, quinze jours après le débarquement allié en Normandie. Il avait 40 ans. Ce destin est rendu plus tragique encore par le fait que Jean Zay « n’appartient pas à une mémoire politique dominante » et n’a donc pas été érigé à la Libération en martyr d’une cause quelconque, car il ne portait ni l’estampille gaulliste, ni la communiste ou même la socialiste, ni celle de « déporté », ni celle de « résistant », ni celle, même, de « Juif », ce qui est surprenant de prime abord. L’essai de Gérard Boulanger explore les causes profondes de cet oubli et de cette injustice, et ressuscite la mémoire du ministre étincelant à qui la France moderne doit tant, mais aussi de l’homme sensible, digne, aimant et courageux que fut Jean Zay.      

01/2013

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Sciences politiques

Pour l'Humanité. La ligue des Droits de l'homme, de l'affaire Dreyfus à la défaite de 1940

La Ligue des droits de l'homme, dont l'auteur propose ici la première histoire globale de sa fondation à la Seconde Guerre mondiale, constitue, selon Léon Blum, " un monument constitutif de la République " par sa pérennité et son audience, rassemblant jusqu'à 180000 membres, au-delà même de l'Hexagone, et intervenant quotidiennement auprès des autorités. Parce qu'elle forme une organisation plurielle et évolutive de savants, de juristes, de médecins, de syndicalistes, de coopérateurs, d'hommes de partis comme d'élus de la République, son étude permet d'aborder des sociabilités et des trajectoires, de découvrir des cultures politiques, de montrer comment les histoires du Droit et des droits s'entremêlent, comment les histoires de la Justice et des justices se superposent. Sa vision et sa participation à l'Etat de droit et à l'Etat - providence, par un syncrétisme projeté dans une République à revivifier, l'incitent en effet à condamner la police des moeurs et la peine de mort, à penser la justice militaire, la syndicalisation et le droit de grève, les assurances sociales, mais aussi l'équité Fiscale, la démocratie, la laïcité. Ainsi cherche-t-elle à prolonger la révolution des droits de l'Homme, proposant et infléchissant des réformes, continuant donc l'affaire Dreyfus, événement fondateur et modèle d'engagement responsable. Mais les guerres et les dictatures la poussent également à réfléchir et à agir pour la paix et les peuples. De fait, elle formalise un pari d'union politique avec le Front populaire qu'elle annonce et initie, non sans difficultés quand il faut assumer, au lendemain du traité de Versailles et face à la montée des tensions en raison du nazisme et de la guerre d'Espagne, pacifisme et antifascisme. Cette articulation sur le politique la fait transcender le statut de simple groupe de pression pour devenir une scène de la demande civique : elle oeuvre à la socialisation des citoyens, entre le vote et les partis, devenant l'un des pôles structurants de l'écosystème républicain dans l'entre-deux-guerres. Reste qu'elle laisse alors en suspens des questions (droits des "indigènes" et place des femmes dans la Cité par exemple), révélant les limites d'une promesse humaniste, émancipatrice et universaliste, entre les principes et le possible.

08/2014

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Histoire de France

Rencontres avec Violette Maurice. En hommage de Denise Vernay et avec l'aide de Laurence Thibault

L'idée d'un ouvrage sur Violette Maurice est née d'une rencontre avec Miarka (Denise Vernay) qui souhaitait faire connaître cette personnalité extraordinaire, cette femme d'exception. Violette, personnalité double : femme d'action et poète. Femme d'action entrée dans la Résistance dès l'automne 1940, alors qu'elle n'a que vingt et un ans. Elle crée le mouvement et le journal 93. Arrêtée avec son père, Robert Maurice, en octobre 1943, elle est déportée à Ravensbrück où elle parvient à résister à l'enfer du camp, grâce à l'amitié et à la poésie (pour Violette Maurice, la poésie est un acte de résistance). Elle refuse d'y travailler pour l'ennemi. Au retour, après la convalescence d'une diphtérie contractée au camp et une lente réadaptation à la vie, Violette retrouve Léon Boquin (revenu du camp de Rawa Ruska, en Ukraine), rencontré avant la guerre aux Eclaireurs de France : elle l'épouse en 1947. En réalité, témoigner est un acte difficile, pour Violette Maurice comme pour tous les déportés. Le récit des horreurs du camp reflète en négatif la vie de ceux qui ont profité de l'Occupation, qui ont suivi Pétain, et qui ne voulaient pas entendre les déportés pour ne pas se voir eux-mêmes. Il est aussi très pénible de raconter des expériences douloureuses et terribles que le commun des mortels ne peut que très imparfaitement comprendre. Après la guerre, Violette Maurice se consacre aussi à la protection de l'enfance malheureuse, appuie le désir d'indépendance des Algériens, donne des cours de promotion sociale auprès d'adultes... Par la suite, après avoir été membre de l'Association des Droits de l'Homme, après avoir adhéré et participé au travail de la LICA (Ligue internationale contre l'Antisémitisme, créée en 1928), elle devient présidente régionale de la LICRA (Ligue contre le Racisme et l'Antisémitisme) de 1977 à 1983. Parallèlement, toujours fidèle à ses amis de Résistance et de Déportation, elle collabore à l'ADIR (Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance), vice-présidente de l'UNADIF (Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus) dans le département... A partir de 1984, outre son témoignage de résistante déportée, Violette Maurice se consacre à l'écriture de la poésie...

04/2012

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Histoire de France

Les grands discours parlementaires de la IIIe République. De Victor Hugo à Clemenceau 1870-1914

Depuis 1789, l'Assemblée nationale n'est pas seulement l'épicentre de la démocratie : c'est un lieu où l'éloquence est reine. De tous temps, sous tous les régimes, la délibération parlementaire a produit des moments d'une intensité exceptionnelle, des moments rares, des joyaux de rhétorique, de polémique et d'élévation. Certaines formules, certains débats sont passés à la postérité, mais le grand public ne connaît qu'une toute petite partie des trésors recueillis pendant plus de deux siècles de vie politique. Il est bon de les redécouvrir, afin de montrer combien le débat parlementaire a pu être moteur dans l'évolution de la société française contemporaine. C'est l'objectif que se fixe la Collection d'histoire parlementaire, qui couvrira toutes les délibérations de l'Assemblée nationale, de la Révolution française jusqu'à nos jours. Ce premier volume de la collection est consacré à la période "héroïque" de la Troisième République, les années 1870-1914, considérées à juste titre comme l'âge d'or de la délibération parlementaire. C'est l'occasion de retrouver les grandes figures, tels Victor Hugo, Léon Gambetta, Jules Ferry, Georges Clemenceau, Joseph Caillaux, Jean Jaurès ou Aristide Briand. Mais c'est aussi une chance de redécouvrir les grands orateurs catholiques, tels Albert de Mun ou Jules Lemire, les nationalistes comme Maurice Barrès, ou d'autres grands orateurs républicains, plus méconnus, tels Paul Bert ou Alexandre Ribot. Monologues, duels oratoires, déclarations ministérielles, rapports ou interpellations toutes les formes d'intervention figurent dans ce recueil. Littéraire, emphatique, dramatique, ironique, lyrique, polémique ou technique : toutes les formes d'éloquence sont au rendez-vous. Chacun des discours sélectionnés représente un jalon, un point de repère pour comprendre l'évolution de la Troisième République. Dans cette époque où tout est politique, où la vie parlementaire se veut le reflet immédiat des grands débats de la société française, chaque discours offre un éclairage privilégié sur la question centrale du moment. C'est pourquoi ils sont présentés dans leur contexte, et minutieusement annotés. A travers la délibération parlementaire, c'est la genèse de la France républicaine qui se précise, de l'installation du régime jusqu'à la Grande Guerre. Destiné aux spécialistes comme aux amateurs, aux enseignants comme aux étudiants, aux professionnels de la politique comme aux érudits passionnés, ce recueil se voudrait avant tout un plaisir de lecture, mais aussi un instrument pour l'histoire, et une incitation à en savoir plus.

09/2004

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Romans historiques

Les enfants de la Patrie Tome 4 : Sur le Chemin des Dames

Janvier 1917 : Raymond Aumoine se marie. A Montluçon, la place de l'église Saint-Pierre est noire de monde. On vient fêter l'un de ces aviateurs risque-tout, héros de Verdun, qui portent les derniers espoirs de l'arrière. On vient toucher du doigt ces jeunes amoureux miraculeusement réunis par la tourmente. On vient en secret rendre hommage aux siens morts au combat. Dans les yeux de Marie Aumoine, la mère, se lisent peur et résignation. Elle ose à peine se souvenir de l'été 1914 et des noces tragiques de Léon, son fils aîné, tué huit jours plus tard. Et Julien, son benjamin disparu depuis un an, n'a-t-elle pas accepté d'en faire le deuil ? C'est un pays gagné par le désespoir qui voit naître cette nouvelle année. Quatre présidents du conseil se succèdent. On tente encore de masquer l'échec de Nivelle, chef des armées, même si le nom de Pétain, son successeur, est dans toutes les bouches. S'ajoutant à la confusion, la défiance entre les Alliés. Les Anglais prêteront-ils main forte à l'ultime offensive du Chemin des Dames ? Jean, le quatrième fils Aumoine, spécialiste des missions d'espionnage, arpente le front en quête de renseignements auprès des laconiques serviteurs de la couronne. Sa mission accomplie, il n'a de cesse qu'il n'ait rejoint les soldats du 121e de Montluçon, ses copains d'enfance. Témoin de l'effroyable confusion qui règne à Compiègne, au Grand Etat-Major, il sait que le Chemin des Dames est ce piège mortel où cent mille Français sont tombés en deux jours. Mais dans son unité la révolte gronde. Le capitaine Aumoine arrivera-t-il à temps pour raisonner ses hommes ? Ces poilus qui défient la mort depuis trois ans vont-ils mourir au poteau d'exécution ? Des traîtres, les mutins de 1917 ? Des lâches, ces braves qui refusent d'aller à l'assaut à l'aveuglette ? Des condamnés à mort, ces bons enfants de la patrie ? L'heure est à la mutinerie dans l'armée française, et la folie guette Jean... Ainsi prend fin, par cette extraordinaire évocation - et après le succès des trois premiers volumes -, la suite romanesque de Pierre Miquel. Pour la première fois, l'histoire quotidienne d'une famille de la France rurale sacrifiée à la Grande Guerre. Le voyage au bout de l'enfer de ces millions d'hommes qui n'en sont pas revenus.

09/2002

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Sciences historiques

Petite histoire de l'île et de l'abbaye de Lérins

L'Ile, connue par les Romains sous le nom de "Lerina", est inhabitée t infestée de serpents quand Honorat d'Arles y fonde un monastère au début du Ve siècle. Honorat codifie la vie de la communauté, avec une règle dont la première rédaction, la "Règle des Quatre Pères", est la première du genre en France. Durant les Ve et VIe siècles, le monastère attire des moines qui assureront sa renommée. Dans les siècles suivants, la vie monastique sur l'île est interrompue à plusieurs reprises par les raids des Sarrasins. Vers 732, cinq cents membres de la communauté, y compris l'abbé, saint Porcaire, sont massacrés sur l'île. En 1047, l'île est envahie et des moines sont emmenés en captivité en Espagne. Ils sont rachetés par l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Sur l'île, des fortifications sont peu à peu construits entre le XIe et le XIVe siècle. Les reliques d'Honorat sont ramenées d'Arles, en 1391 et l'île devient un lieu de pèlerinage très populaire. En 1400, nouveau pillage par des pirates génois. En 1635, l'île est envahie par les Espagnols et les moines sont expulsés. Les Espagnols fortifient l'île en installant des batteries de canon sur les chapelles. Deux ans plus tard, l'île est reprise par les Français qui y laissent à demeure une importante garnison. Après un exil à Vallauris, les moines reviennent, mais le monastère continue de souffrir des attaques espagnoles et génoises. Le monastère est fermé par une commission royale en 1788, faute de moines ; à la Révolution, l'île est déclarée " bien national " et devient propriété de l'Etat. En 1859, l'île est rachetée par l'évêque de Fréjus qui cherche à y rétablir une communauté religieuse. Dix ans plus tard, des moines cisterciens de l'abbaye de Sénanque s'y installent. Le pape Léon XIII, par décret, en 1886, a rattaché les paroisses se trouvant dans l'arrondissement de Grasse au diocèse de Nice, à l'exception des îles de Lérins qui restent dans celui de Fréjus. Lors de l'expulsion des congrégations en 1903, les cisterciens de Lérins furent une des cinq congrégations catholiques masculines autorisées à poursuivre leur activité en France. La présente édition entièrement recomposée reprend le texte intégral de l'édition de 1929.

10/2016

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Littérature française

Les ténèbres du dehors

C'est dans une extravagante ripopée, un inénarrable melting-pot de cultures que vont se dérouler les années d'apprentissage d'Emma, l'héroïne de ce roman. Sa mère, Mme de Duran, grandiose personnage de théâtre, à la fois grotesque et sublime, est d'origine allemande. Son père, officier espagnol, a disparu dans la débâcle de la République après avoir combattu dans les rangs des gouvernementaux contre les insurgés franquistes. Mme de Duran et ses trois enfants, Emma, Alejo et Segismundo, ont fini par échouer à Bruxelles juste avant la déclaration de la Seconde Guerre mondiale. Mais qu'on ne s'y méprenne pas. Le roman d'initiation d'Emma n'est pas un recueil de souvenirs d'enfance. L'enfant, nous y est-il montré de page en page, est une invention des sociétés d'abondance. Dans le monde de la misère, de l'exil ou, si l'on préfère, dans les situations extrêmes, les catégories usuelles n'ont pas cours. Or tout ici est extrême, parce que tout est amplifié par l'acuité d'une vision où l'on chercherait en vain la fausse innocence que, dans le monde dit civilisé, on prête si volontiers au petit de l'homme. Qu'Emma observe les démêlés burlesques de sa famille avec la pauvreté, qu'elle raille l'espagnolisme exacerbé de ses frères, qu'elle daube, de façon fort incivile, la grandiloquence du discours des bien-pensants, qu'elle fasse mine de s'effarer devant l'énergie, toute germanique, avec laquelle sa mère somme le chancelier Adolf Hitler de la tirer des griffes de la Gestapo ou, trahie par son amant, Léon van Roodebeek, s'acharne à ranimer, chez cet écrivain raté, une ardeur depuis longtemps éteinte, la diabolique lucidité de la narratrice ne manquera pas de méduser le lecteur. Mais, du même coup, celui-ci sera entraîné, malgré qu'il en ait, à partager la passion inconditionnelle des Duran pour la folie, l'humour noir, la démesure. Car ce roman picaresque, terriblement espagnol, est aussi une ouvre où l'auteur, à travers ses divers truchements, semble avoir pris à tâche d'épuiser toutes les ressources de la langue française et toutes les combinaisons de la technique romanesque. Les personnages, le lecteur et l'auteur lui-même se trouvent interpellés, agressés, remis en cause à chaque instant dans un jeu d'esquive et d'illusion qui comblera l'aficionado littéraire.

04/1981

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

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Religion

Bullarium maronitarum. Bullaire maronite

Aux côtés de Léon X, Grégoire XIII, Urbain VIII, Clément XII et Benoît XIV, souverains Pontifes romains, s'illustrent dans le Bullaire maronite les Patriarches maronites Georges de Sebeel, Estéphan Douwayhi, Siméon Awwad et Toubia Khazen. Quand la traduction du Bullarium Maronitarum fut entreprise, l'objectif était clair : mettre à la disposition des historiens et des chercheurs un outil de travail susceptible de les aider à surmonter divers problèmes, principalement ceux de la langue. 1213 et 1899 sont les dates des deux bulles qui bornent dans l'oeuvre un intervalle de quelques siècles marquant profondément l'histoire des maronites, et des rubriques desquelles se dégage symboliquement une tonalité imprimée à l'ensemble : la communion ecclésiale, souci majeur du Saint-Siège. En effet, la première bulle donnée en 1213 par Innocent III à Jérémie Amchiti, et invitant ce dernier au Concile de Latran projeté en 1215, entend récupérer la Terre Sainte, condamner les hérésies et procéder à la réforme de l'Eglise universelle. L'avant-dernière bulle adressée en 1899 en confirmation de l'élection du Patriarche maronite Elias Houwayek est suivie de la formule de profession de foi prescrite uniformément aux Orientaux et Latins. Néanmoins, si le corpus des deux cent treize bulles réunies par Toubia Anaissi (1870-1950), moine de l'Ordre Mariamite Maronite et abbé de l'Hospice-Collège Maronite de Rome, est imprégné par la prééminence d'une Eglise qui se veut unifiée, il charrie selon un rythme inégal, très timide entre le XIIIe et le XVe siècle et s'intensifiant dès le XVIe siècle pour constituer une solide correspondance, un événementiel lourdement chargé dont les maronites ont vécu les vicissitudes avec plus ou moins d'acuité dramatique : la période mamelouk, la mission franciscaine représentée par Grifon de Courtray, la Compagnie de Jésus par l'Italien Jérôme Dandini, l'ascension du Collège Maronite, tournant décisif dans la vie des maronites dont une élite réussit une brillante insertion dans la République des Lettres, notamment Joseph Simon Semaani, pionnier du Synode Libanais. Lui aussi le Synode bénéficie dans cette littérature épistolaire de l'attention qui lui est due, tout comme l'affaire de Hindiyyé, les élections patriarcales, les réformes dogmatiques et liturgiques, celle du monachisme, la christologie et la communication des décrets de Propaganda Fide.

04/2019

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Témoins

Joseph Vialatoux (1880-1970)

Le livre introduit dans la pensée citoyenne et politique de Joseph Vialatoux (1880-1970), un grand représentant du catholicisme social français de la première moitié du vingtième siècle, et le met dans un contexte de pensée qui dépasse les frontières de la francophonie. Les trois sujets importants sont ici articulés : la critique du totalitarisme, le défi de la liberté, et enfin la légitimité de la résistance. En effet, Vialatoux, qui appartenait au cercle des catholiques intellectuels autour du philosophe et journaliste Marius Gonin, a répondu avec ses amis à l'appel du pape Léon XIII d'entrer dans le dialoque avec société et de défendre ici les principes chrétiens. De ses textes politiques il est donc possible de dégager trois grande lignes de sa pensée dans laquelle Vialatoux défend surtout la personne humaine et la société civile ouverte. D'abord, il s'agit de la critique des régimes totalitaires du vingtième siècle. Vialatoux a découvert une forte ressemblance entre les systèmes totalitaires, représentés alors par le nazisme et le communisme, et la conception de société de Thomas Hobbes. La combinaison curieuse de l'irrationnel et de la logique pure de Hobbes correspond tout à fait aux systèmes totalitaires modernes. Ensuite, le refus du totalitarisme a provoqué chez Vialatoux la question sur la liberté humaine. En fait, cette dernière représente la condition nécéssaire pour la société politique. Dans cette partie du livre nous mettons Vialatoux, en tant que philosophe chrétien, en confrontation avec d'autres penseurs de la liberté, dont Isaiah Berlin, Hannah Arendt ou Erich Fromm. Finalement, le troisième thème proposé et articulé avec les deux précedents concerne la capacité humaine de s'engager dans la société. Cette capacité se révèle de la manière la plus évidente justement dans les moments sombres de l'histoire de la nation. Dans sa pensée citoyenne Vialatoux a développé ses réflexions sur la résistance pendant la deuxième guerre mondiale et posé la question sur la légitimité du pouvoir politique. Même si Vialatoux ne s'est pas référé expressément une seule fois aux sources d'inspiration, il est très frappant comment il s'est rapproché du schéma scolastique tardive, qu'on trouve par exemple chez Francisco Suárez. Alors, par ce fait il a expliqué non seulement ce que c'était le pouvoir politique, mais de plus il a prouvé la continuité dans la pensée sociale chrétienne entre la fin du seizième et du vingtième siècle.

03/2021

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Thèmes picturaux

Couleurs de Loire

"Couleur du ciel, couleur de Loire, la mare était dans l'herbe comme une éclaboussure du ciel". Maurice Genevoix : La Boite à Pêche. Curieuse appellation de couleur : La Loire en effet, plus que tout autre fleuve passe par une vaste gamme de teintes, allant de l'argenté au lilas, selon la couleur du ciel et selon le moment du jour. (Dicos point virgule, Le Seuil) Unique ! la Loire comme vous ne l'avez jamais vue. Plus de cent peintres, poètes et écrivains ! Plus de 70 reproductions en couleurs, Des tableaux inédits, notamment ceux de Maurice Genevoix ! La Loire et ses affluents ont inspiré d'innombrables artistes, peintres, écrivains et poètes qui ont fréquenté ses rives. Ils ont été séduits par ses aspects pittoresques : villes au bord du fleuve, activités des bords de Loire... Ils ont souvent peint ou écrit sur la Loire. C'est ce que révèle ce beau livre. Rieuse, épanouie, sablonneuse, ample et magnifique... la LOIRE, miroir de l'âme les a inspirés. La Loire sous les regards croisés de Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Nicolas Mecheriki, Henri-Joseph Harpignies, Francis Picabia, Prosper Barbot, Charles Le Roux, Claude Rameau, Louis-Robert Antral, Jean Fouquet, Jean-Albert Gorin, Théodore Rousseau, Léon Eugène Dambeza, Maxime Maufra, Jean Commère, Louis Dupont, Maurice Loirand, Richard Boutin, Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Eugène Delacroix, Prosper Barbot, William Turner, Emmanuel Lansyer, Eugène Prévost-Messemin, Olivier Debré, Roger Toulouse, Paul Fachet, Maxime Maufra, Jacques Lefebvre, Jacqueline Cailliau, Bernard Lorjou, William Turner, Balitran, Jacques Villon, Thomas Aignan Desfriches, Louis Joseph Soulas, Jacques Poirier, Nicolas Chapuy, Jeanne Champillou, Jacques Ousson, Johan Barthold Jongkind, Jean-Pierre Houel, Emmanuel Lansyer, Paul Désiré Trouillebert, Edouard Debat-Ponsan, Stephano Della Bella, Pierre-Antoine Demachy, Justin Ouvrié, Lambert Doomer, Jean Zaccheo, Stephano Della Bella, Denise Bruneau, Ferdinand Perrot, Charles Péguy, Marguerite Cécile Albrecht, Louis Aragon, Germain Audebert, Paul Badin, Honoré de Balzac, René Bazin, Maurice Bedel, Joachim du Bellay, Adam Billaut, Lucien Bodard, Michel Bondu, Roger Bonhomme, Jacques Branger, Marcel Bréchet, Francine Caron, Paul Fort, Hervé Guerlin, Gustave Flaubert, Julien Gracq, Maurice Genevoix, Victor Hugo, Max Jacob, Henry James, Jean-Marie Laclavetine, Jacques Lacarrière, Jean de La Fontaine, Jules Lemaître, Géo Norge, Pierre de Ronsard, Mme de Sévigné, Emile Souvestre, André Spire, Jules Vallès, André Turquet, Hubert Tillay, Francis Viélé-Griffin, Alfred de Vigny, Arthur Young.

04/2022

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Romans policiers

Le Soldat blanchi. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

Le Soldat blanchi ou Le Soldat blafard2 (The Adventure of the Blanched Soldier en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois le 16 octobre 1926 dans l'hebdomadaire américain Liberty, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Archives de Sherlock Holmes (The Case-Book of Sherlock Holmes). Cette nouvelle a la particularité d'être narrée par Sherlock Holmes lui-même, et non par le docteur Watson. La Crinière du lion (1926) est la seule autre aventure de Sherlock Holmes narrée par le détective lui-même. Résumé Mystère initial En janvier 1903, James M. Dodd vient au 221B Baker Street pour s'entretenir avec Sherlock Holmes d'une étrange affaire. Dodd a servi dans la cavalerie impériale en Afrique du Sud lors de la Guerre des Boers terminée peu de temps auparavant. Là-bas, il s'est lié d'amitié avec Godfrey Emsworth, un camarade lui-même fils du colonel Emsworth, redouté pour son caractère tyrannique. En 1902, James Dodd a appris via deux missives d'hôpitaux que son camarade Godfrey Emsworth avait été gravement blessé aux environs de Pretoria. Après la guerre, Dodd souhaite revoir son camarade blessé mais ses lettres restent sans réponse. Dodd entre alors en contact avec la famille Ensworth pour avoir des nouvelles de Godfrey. Le colonel Ensworth lui répond avec irritation que son fils est parti faire le tour du monde et est absent pour une longue période. Dodd, soupçonnant un mensonge, décide d'enquêter dans la propriété de la famille Ensworth, et parvient à être invité à Tuxbury Old Hall pour y passer une nuit. Dans la soirée, il apprend par le majordome que Godfrey est toujours vivant mais connait un sort dramatique. L'émotion de Dodd s'accroît lorsqu'il aperçoit au-dehors par la fenêtre son ancien camarade dont le teint est étrangement pâle. Godfrey fuit alors dans le jardin, Dodd tente de le rattraper sans réussite, mais parvient devant un bâtiment annexe de la propriété des Ensworth : il découvre le lendemain que Godfrey est enfermé dans ce bâtiment sous la surveillance d'un autre homme nommé M. Kent. Surpris par le colonel dans ses investigations, Dodd est sommé de prendre le premier train pour Londres. Son souhait d'éclairer l'affaire le pousse à entrer en contact avec Sherlock Holmes.

01/2023

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Musique, danse

Deep Purple. La bataille fait rage (1983-2009)

On ne change pas une équipe qui gagne. Mais, comme lors d'une compétition de foot, il est bon d'avoir des remplaçants. Ce deuxième et dernier tome, consacré à la folle virée discographique de l'un des plus importants groupes de rock depuis les débuts du genre, redémarre sur les chapeaux de roues d'une Mercedes sans permis, via les facéties de Ritchie Blackmore, l'Homme en Noir, ses guitares et ses perruques, reprenant du service au sein de Deep Purple avec pertes et fracas, mais aussi brio, moult canulars tordants et amour maniaque du ballon rond, avant de reclaquer pour toujours les portes du quintette britannique. Voyant lui succéder la fine fleur des guitar heroes américains — les virtuoses Joe Satriani et Steve Morse —, les increvables ou presque Jon Lord et Ian Paice célèbrent l'arrivée de Don Airey aux grandes orgues et le retour définitif de Roger Glover à la production comme à la quatre-cordes, tandis que ça s'agite devant le micro : qui, de Joe Lynn Turner (ex-Rainbow) et Ian Gillan (jadis tenant du titre) va l'emporter dans cette bataille sans trêve et sans merci entre égos explosifs, carrières solos hasardeuses, side-projects séduisants et pannes d'inspiration ? Dans ce chapitre, qui retrace un quart de siècle de heavy metal et pop culture, on empruntera un avion branlant pour l'Ukraine, on sera frappé dans les toilettes par la main de Dieu, on chantera sous la neige, on s'endormira dans des spaghettis, on réveillera Eric Clapton à trois heures du matin, on vivra un accident de montgolfière, on pestera violemment contre l'Union Européenne, on touchera à la musique celtique, au folk, au funk, au 5/4, aux gammes turques, égyptiennes, marocaines ou indiennes, au psyché comme à la variété et au-delà pour produire des albums toujours plus Purplesques, mais pas avant deux ou trois matchs de foot opposant techniciens et musiciens puis une soirée magique au pub. Parce que, même métissé de yankees géniaux, Deep Purple, c'est l'esprit immortel d'une certaine Angleterre, qui résiste à tout. Le présent volume retrace la carrière du groupe depuis sa reformation/déformation perpétuelle en 1984 jusqu'aux premiers disques avec Don Airey et Steve Morse. Il fait suite à Deep Purple : De la fumée sur l'eau (Camion Blanc).

04/2019

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Antiquité

Le Chant des déesses, T2 : Le Palais d'Ulysse (édition reliée)

Il est temps que les femmes d'Ithaque racontent leur histoire. Le roi Ulysse est parti il y a de nombreuses années en guerre contre Troie, emmenant tous les hommes en âge de combattre de l'île d'Ithaque. En son absence, Pénélope use de toute sa ruse pour maintenir la paix, mais celle-ci est ébranlée par l'arrivée d'Oreste, roi de Mycènes, puis de Ménélas, roi de Sparte. Ce dernier convoite le trône d'Oreste et s'il parvient à s'en emparer, personne ne sera à l'abri de ses violents caprices. Coincée entre Mycènes et Sparte, Pénélope doit protéger Ithaque de deux rois fous et belliqueux. Ses seules alliées sont Electre, prête à tout pour protéger son frère, et Hélène de Troie, l'épouse de Ménélas. Chacune de ces femmes possède un secret qui façonnera le monde. Après Pénélope, Reine d'Ithaque, acclamé par la critique, voici Le Palais d'Ulysse, le deuxième roman de la trilogie " Le Chant des déesses " de Claire North, un récit exquis et captivant qui redonne vie aux mythes anciens. Dans la veine du Chant d'Achille de Madeline Miller, de L'Odyssée de Pénélope et de La Servante écarlate de Margaret Atwood. " Cette réécriture puissante, fraîche et implacable offre une nouvelle vie aux anciens mythes et donne la parole aux femmes qui défient un monde gouverné par des hommes impitoyables. Un deuxième volume parfaitement équilibré, plein de rebondissements. On attend le dernier tome de la série avec impatience ! " Jennifer Saint " L'écriture de Claire North est d'une originalité prodigieuse - chaque page est un vrai bonheur. Elle m'a fait rire aux éclats (Aphrodite est une narratrice si méchante et irrévérencieuse) et j'ai également été très émue par sa version du mythe d'Electre et Oreste. Pénélope, quant à elle, s'avère être une héroïne épique absolument grandiose ! " Elodie Harper " Ce récit évoque avec brio un monde dans lequel les femmes, abandonnées par leurs hommes, doivent tisser leur propre destin. " The Times " Les romans de Claire North sont intelligemment pensés et brillamment exécutés, de vraies merveilles". Booklist " Tout ce que j'attendais d'une réécriture mythologique : des personnages vibrants, une intrigue pleine de suspense, racontée avec une voix narrative phénoménale - c'est un chef-d'oeuvre absolu. " Sarah Bonner " Claire North place la barre très haut pour les récits sur la Grèce antique en devenant une réelle référence du genre. Absolument sublime. " Hannah Lynn

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Sciences politiques

Pierre Naville. Biographie d'un révolutionnaire marxiste Tome 2, Du front anticapitaliste au socialisme autogestionnaire, 1939-1993

Témoin de son époque, Pierre Naville participe à tous les débats qui agitent la gauche révolutionnaire et le monde des lettres et des sciences, de 1924 à nos jours. Membre du mouvement surréaliste, directeur avec Benjamin Péret de La Révolution surréaliste, Pierre Naville s'efforce d'unir la pensée subversive d'André Breton à l'action politique révolutionnaire. Découvrant Marx, Hegel, la révolution d'Octobre, Lénine et Léon Trotsky, il rompt avec sa classe d'origine et devient un leader éminent de l'opposition de gauche en France, de 1929 à 1939. Prenant ses distances par rapport au mouvement trotskiste à l'été 1945, il se tourne avec passion vers la recherche scientifique. Alliant marxisme et scientificité, il prône un objectivisme radical. Traducteur de l'oeuvre de Watson, il se présente comme un théoricien reconnu du béhaviorisme. Praticien de l'orientation professionnelle, il met en lumière le poids des déterminants sociaux et économiques dans l'orientation de l'élève au sein de l'appareil scolaire. Cofondateur de la sociologie du travail avec Georges Friedmann, il s'applique à démontrer, par ses enquêtes et ses nombreuses publications, le degré d'aliénation qui s'abat sur le travailleur confronté au circuit économique du capitalisme. Spécialiste de Clausewitz, il analyse tous les rouages de la machine de guerre et de son impérialisme déployés dans le cadre des guerres de Corée et d'Indochine. Animateur de la Nouvelle gauche, membre fondateur du PSU, Pierre Naville défend sans relâche une pensée socialiste rénovée et pluraliste, reposant sur un rassemblement des forces communistes et non communistes. Il se bat sur tous les fronts. Contre le jeu des blocs, il oppose le neutralisme et la construction d'une Europe sociale au service des peuples. Il combat sans cesse la répression coloniale de la IVe et de la Ve République, le pouvoir gaullien, son capitalisme d'Etat, sa technocratie, son complexe militaro-industriel. Il lutte sans répit contre le socialisme soviétique et son arbitraire politique. Dans cette entreprise de défrichage de nouvelles perspectives socialistes, Pierre Naville manifeste une pensée marxiste innovante qui débouche sur une recherche fertile, sur l'autogestion et sur l'application nouvelle d'une planification démocratique et décentralisée où l'ouvrier, le syndicaliste, le consommateur deviennent des acteurs politiques privilégiés, fondement premier d'une démocratie citoyenne à construire.

05/2017

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Antiquité

Le chant des déesses Tome 2 : Le palais d'Ulysse. Edition collector

Il est temps que les femmes d'Ithaque racontent leur histoire. Le roi Ulysse est parti il y a de nombreuses années en guerre contre Troie, emmenant tous les hommes en âge de combattre de l'île d'Ithaque. En son absence, Pénélope use de toute sa ruse pour maintenir la paix, mais celle-ci est ébranlée par l'arrivée d'Oreste, roi de Mycènes, puis de Ménélas, roi de Sparte. Ce dernier convoite le trône d'Oreste et s'il parvient à s'en emparer, personne ne sera à l'abri de ses violents caprices. Coincée entre Mycènes et Sparte, Pénélope doit protéger Ithaque de deux rois fous et belliqueux. Ses seules alliées sont Electre, prête à tout pour protéger son frère, et Hélène de Troie, l'épouse de Ménélas. Chacune de ces femmes possède un secret qui façonnera le monde. Après Pénélope, Reine d'Ithaque, acclamé par la critique, voici Le Palais d'Ulysse, le deuxième roman de la trilogie " Le Chant des déesses " de Claire North, un récit exquis et captivant qui redonne vie aux mythes anciens. Dans la veine du Chant d'Achille de Madeline Miller, de L'Odyssée de Pénélope et de La Servante écarlate de Margaret Atwood. " Cette réécriture puissante, fraîche et implacable offre une nouvelle vie aux anciens mythes et donne la parole aux femmes qui défient un monde gouverné par des hommes impitoyables. Un deuxième volume parfaitement équilibré, plein de rebondissements. On attend le dernier tome de la série avec impatience ! " Jennifer Saint " L'écriture de Claire North est d'une originalité prodigieuse - chaque page est un vrai bonheur. Elle m'a fait rire aux éclats (Aphrodite est une narratrice si méchante et irrévérencieuse) et j'ai également été très émue par sa version du mythe d'Electre et Oreste. Pénélope, quant à elle, s'avère être une héroïne épique absolument grandiose ! " Elodie Harper " Ce récit évoque avec brio un monde dans lequel les femmes, abandonnées par leurs hommes, doivent tisser leur propre destin. " The Times " Les romans de Claire North sont intelligemment pensés et brillamment exécutés, de vraies merveilles". Booklist " Tout ce que j'attendais d'une réécriture mythologique : des personnages vibrants, une intrigue pleine de suspense, racontée avec une voix narrative phénoménale - c'est un chef-d'oeuvre absolu. " Sarah Bonner " Claire North place la barre très haut pour les récits sur la Grèce antique en devenant une réelle référence du genre. Absolument sublime. " Hannah Lynn

03/2024

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Arcadia Bell Tome 1 : Transpercer la pénombre

Servir des verres au Tambuku Tiki Bar, un bar à démons, et utiliser sa magie pour calmer les clients dans un bled inconnu ? La routine pour Arcadia "Cady" Bell, du moins en apparence. Parce qu'en réalité, elle vit sous une fausse identité et se terre depuis des années. Un soir, son passé lui explose en pleine figure. Elle tombe sur un flash info à la télévision : ses parents, des adeptes de la magie noire accusés d'avoir assassiné des membres éminents de plusieurs Ordres magiques, ont refait surface. Les ennemis publics numéro un sont de retour ! Sauf qu'ils ont toujours clamé leur innocence. Il est peut-être temps pour Arcadia de faire éclater la vérité. De toute façon, elle n'a plus le choix : si elle ne fait rien, elle sera livrée à Luxe, le plus puissant des Ordres magiques, qui réclame la tête de ses parents, et à défaut, la sienne. Et le pire ? Elle n'a que deux semaines pour sauver sa peau. Une partie de plaisir... Pour avoir une chance de s'en sortir, elle doit faire appel à l'exaspérant Lon Butler. Elle le sent, ce démonologiste aussi arrogant que mystérieux cache bien des secrets. Une course contre la montre s'engage, et cette fois, la fuite n'est pas une option. Avertissement : ce tome parle d'une barmaid-magicienne-renégate badass, d'un passé qui lui colle à la peau, d'un démonologiste trop sombre et sexy pour sa santé mentale, de secrets de famille, de meurtres et de magie. Un cocktail démoniaque ! "Transpercer la pénombre déchire autant qu'un concert d'AC/DC un samedi soir. Ce livre a tout pour plaire : une plume incroyable, de l'action, de la romance, une héroïne badass, un héros unique en son genre, et l'ado du siècle. A quand la suite ? " Ann Aguirre, auteur bestseller du New-York Times.

01/2022

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Musique, danse

Eugène Scribe ou Le Gynolâtre

Depuis un bon siècle et demi, le nom d'Eugène Scribe, inventeur du vaudeville moderne, dramaturge le plus populaire d'Europe un siècle durant et librettiste le plus respecté de son époque, est devenu pour les élites synonyme de médiocrité académique et bourgeoise. De nos jours, il n'est connu que des amateurs d'opéra. Pour ceux-là, il n'est guère plus qu'une signature au bas d'oeuvres rarement exécutées (Les Huguenots, La Juive, Robert le Diable, Fra Diavolo…) Or, la principale cohérence de ces oeuvres réside dans leurs représentations des rapports sociaux de sexe. Cela est vrai des grands opéras qui, systématiquement, mettent en scène pour les dénoncer des fanatismes masculins (politico-religieux, comme dans La Juive, Les Huguenots ou Le Prophète, impérialistes comme dans L'Africaine, ou simplement phallocentriques et homo-sociaux, comme dans Robert le Diable), fanatismes dont les femmes sont systématiquement les victimes. Ceci est encore plus vrai, peut-être, des opéras-comiques que l'on joue encore parfois (Le Comte Ory, Fra Diavolo, Le Cheval de bronze ou Les Diamants de la couronne, où l'on rencontre un authentique féminisme à une époque où celui-ci en est encore à ses balbutiements en France). Grâce à des éléments relevés dans la biographie due à Jean-Claude Yon, je crois entrevoir d'ores et déjà les origines personnelles et psychologiques de la gynolâtrie – cette sorte de proto-féminisme – dont Scribe fait preuve dans ses livrets, et qui va de pair avec une critique étonnamment systématique des travers de la masculinité (fanatisme, donjuanisme, violence, égoïsme, sur-idéalisation des femmes et de l'amour passion, jalousie, etc.) C'est donc par l'examen de douze livrets d'opéras et d'opéras-comiques, et ce à travers le prisme des rapports sociaux de sexe, si peu pratiqué encore de nos jours en France, que j'entends réhabiliter cet auteur si mal-aimé.

03/2017

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Théâtre - Pièces

Théâtre 2002-2017. Tome 2

Ce volume fait suite à Théâtre 1987-2001 et reprend huit pièces de Pascal Rambert déjà publiées entre 2005 et 2017. Mon fantôme (cantate), Toute la vie, L'Art du théâtre, Répétition, Lac, Libido sciendi, Argument,. Mon fantôme (cantate) (2005) Où est la nuit ? qui m'aimera ? et la girafe ? et le grand cerf ? et les abeilles ? et l'ours et les colonies de choses volantes et rampantes ? et le ciel ? et l'étendue ? qui peindra l'étendue ? Pour s'endormir, un enfant s'invente un personnage imaginaire avec lequel il discute. Il l'appelle Mon Fantôme. Commande de France Culture, ce texte est à destination des enfants. Toute la vie (2007) Tu m'aimes je t'aime on s'aime on est qui quand on s'aime on est qui ? on est où quand on s'aime ? on est où ? on est qui ? on est devenu qui ? Ah ! parcourt le monde. Ah ! parcourt des formes artistiques. La question : "Qu'est-ce qu'être soi-même ? " rythme son voyage. Une seule réponse : "J'avance" . Pièce d'anticipation, Toute la vie est une fresque à jouer, danser et chanter dans le futur. L'Art du théâtre (2007) L'Art du théâtre est construite en parallèle de Toute la vie. Dans cette pièce, présentée tel un manifeste par Pascal Rambert, un acteur raconte l'art du théâtre à son chien cocker. Les deux textes peuvent être indépendants ou se monter ensemble, le premier étant comme un petit Dogma du second. Répétition (2014) Je suis issu du rêve de Denis qui lui-même est issu du rêve d'Emmanuelle qui elle-même est issue du rêve d'Audrey. Nous sommes chacun des habitants du rêve de l'autre nous croyons vivre dans le monde réel mais nous vivons notre vie nous la passons dans le rêve des autres Dans l'intimité d'une répétition de théâtre, quatre acteurs s'observent. L'un après l'autre, ils prennent la parole et enflamment une mèche dévastatrice qui ne s'éteindra qu'après que les mots aient accompli la tache précise qui leur était assignée. Lac (2015) Je pensais que je ne pouvais imaginer beaucoup on m'avait toujours dit ne rêve pas on m'avait toujours dit l'imagination c'est bien beau on m'avait toujours dit ce genre d'idioties or j'ai décidé de monter sur le théâtre pour combattre cela et ça me paraît aussi important en tout cas pas moindre que de s'engager sur des terrains de conflits réels dont la mort est la sanction Pascal Rambert a écrit cette pièce pour les étudiants comédiens de la Manufacture (Bachelor Théâtre, 2012-2015), après les avoir rencontrés. "Une histoire de langue mettant en ligne seize corps moins un face à la mort, au sexe et au crime" (PR). Libido sciendi (2015) Ils montent l'escalier ils s'arre^tent ils regardent le lustre Giacometti ils respirent elle enle`ve son tee-shirt il enle`ve le sien elle de ? boutonne son pantalon les pantalons tombent ils respirent je vois la rampe en fer forge ? dix-septie`me ils se regardent ils sont nus dans le grand escalier elle monte quelques marches elle respire il la regarde elle e ? tire ses bras elle respire ils regardent le lustre Giacometti Libido sciendi est une pie`ce de danse créée au festival Montpellier Danse en 2008, dans une mise en scène de l'auteur, réactualisée en 2014 au Musée Picasso à Paris. Argument (2015) Cessez voulez-vous Annabelle ce chant funèbre l'air est lugubre le ciel bas la nuit épaisse j'ai peur si je ferme les yeux j'entends j'entends si je me concentre bien fermez les yeux écoutez écoutez entendez-vous ces coups de canons ces tirs secs des fusils l'air comme un gaz porteur met dans nos oreilles les sons de Paris écoutez écoutez on s'y bat les murailles cèdent les corps tombent on dresse la barricade ça claque l'artillerie sera sortie elle aura anéanti vos amis aux grandes idées Argument renvoie à l'histoire de la Commune, au travers d'une scène tragique et magique où les convictions conservatrices s'opposent aux forces révolutionnaires, sur fond imaginaire de toile de Jouy. Une vie (2017) Pourquoi on va au théâtre ? Pour dévorer du visage. C'est des cibles mouvantes les acteurs. On les regarde. On les suit comme ça. Ces déplacements. C'est fantastique. On voudrait pouvoir les descendre comme des cols-verts en plein vol. Pan. Pan. Leur prendre leur jolie petite gueule et les fixer. C'est ça que je fais. Je fixe. Je fixe pour les autres. Pour que les autres voient. La porosité entre l'art et la vie, entre la vie et la mort, est au centre de cette pièce qui se déroule dans un studio de radio, le temps d'une émission monographique sur un artiste. Création par La Comédie-Française dans une mise en scène de l'auteur.

11/2023

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 2, La poésie du XVIe siècle

Au début du XVIe siècle, le Moyen Age est encore présent : depuis Eustache Deschamps, les modèles varient peu. Au cours de cette première période, la poésie est soumise par Crétin, Jean Marot, Jean Bouchet et les autres rhétoriqueurs, à toutes les jongleries, à toutes les acrobaties. Paul Eluard saura considérer les recherches d'André de La Vigne, Jean Parmentier, le navigateur, introduit à la poésie du voyage. A la fête des fous, de grands bals sont donnés avec Pierre Gringore, modèle anachronique d'Hugo, Pont-Alais le bateleur, toute une cohorte de curieux, bohèmes, macaroniques, tandis qu'un novateur, Jean Lemaire de Belge, ouvre grand les portes d'avenir. Fidèle à leur art, Clément Marot apporte cependant une première révolution. Auprès du poète de cour cohabite un poète engagé, tourmenté, qui situe la poésie au plus haut niveau. Humaniste, premier renaissant, il est l'homme du combat. Tandis que les princes (François 1er, Marguerite de Navarre) se mettent à l'école des poètes, dans l'entourage de Marot des disciples apparaissent : Saint-Gelais, Eustorg de Beaulieu, tout un fourmillement duquel émerge un " invité de marque ", François Rabelais. A Lyon la savante, capitale de la Renaissance, les poètes sont maîtres du savoir : néo-latins, français comme Maurice Scève qui édifie La Délie, joyau éclatant du pétrarquisme et du platonicisme, le Microcosme, modèle de poème encyclopédique, comme Louise Labé qui unit culture et passion, souffrance et sensualité, comme Pernette du Guillet, feu sous la cendre, comme Etienne Dolet, poète et martyr, le curieux Claude de Taillemont et son système orthographique, grand rêve renaissant, plus que jamais actuel. Après la révolution pacifique de Marot, celle doctrinale de Du Bellay et de Ronsard. Manifestes, écrits théoriques, rejet du Moyen Age, propagandes. Ces théoriciens sont des créateurs : Ronsard, souvent victime d'un enseignement limité, parcourt tous les champs de la poésie, non seulement dans les Odes et les Amours ô combien admirables mais aussi dans les Hymnes, les vers de militant national ou de chercheur scientifique ; Du Bellay, auto-analyste, auteur d'un livre de bord poétique, malheureux, révolté, romantique. Les autres astres, étonnants à des titres divers, dépassent l'idée limitée laissée par les anthologies : Baïf, Jodelle, Belleau nous surprennent ; il faut aussi agrandir la constellation, visiter Magny, Tahureau, Passerat, La Péruse, La Taille, nous arrêter à Jacques Peletier, le poète de Science. Sous des signes précieux ou baroques, se dégagent Desportes et Bertaut, cent ronsardisants, quand arrive, de plume et d'épée, Agrippa d'Aubigné. En ces temps de guerres de religions, les protestants ont un apport poétique prodigieux. Les Tragiques forment, puissantes, véhémentes, tumultueuses, un des plus grands poèmes français. Puis, Du Bartas convie la poésie aux fêtes baroques ; en proie aux objets du monde, il recense, il encense, il anime la nature dans une profusion de gestes, de sons, de couleurs. Science et poésie mariées. On visite quelques " grotesques ", quelques amis des forêts, des " singuliers ", d'Antoine Arena et Alione d'Asti à Marc de Papillon, dit " le capitaine Lasphrise " , ou à Etienne Tabourot, seigneur des Accords, tandis que des poètes rimaillent autour d'une puce, que les Occitans tentent leur survie. A la charnière de deux siècles se prépare la révolution malherbienne. Sponde, Chassignet, Béroalde de Verville, La Ceppède ont épuré la poésie sans rien lui ôter de ses pouvoirs, de sa chaleur. Malherbe, présent, prépare sa réforme. Il faudra tourner la page. Nous aurons visité la poésie du siècle le plus conquérant, le plus ardent, le plus intelligent, le plus divers. La poésie fut prête pour répondre à toutes les exigences. On y fut voluptueux et courageux, courtisan et soldat, pédant et adepte de vraie science, gourmand de mots et respectueux du langage, enfin, par-delà les artifices, en accord avec la nature. Le recours aux œuvres citées ici conduira le lecteur à n'en plus finir de boire à la coupe renaissante : elle est inépuisable !

11/1979