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Clézio Tribune

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Histoire de France

Les grands discours parlementaires de la IVe République. De Pierre Mendès France à Charles de Gaulle 1945-1958

La Quatrième ne serait-elle qu'une parenthèse superflue ? Assurément oui, si on juge par sa mauvaise réputation. Stigmatisée comme un régime impuissant, c'est-à-dire incapable de passer à l'acte, la Quatrième est souvent présentée comme une victime de l'instabilité gouvernementale et de partis irresponsables, plus occupés par des opérations manœuvrières que par la prise de décision. L'Histoire de la République entre 1945 et 1958 donne raison à Raymond Aron : " Quand les hommes ne choisissent pas, les événements choisissent pour eux. ". Pendant treize ans, la vie politique marque une tendance au bégaiement. Les discours à l'Assemblée nationale en portent la trace mais ils restituent aussi fidèlement la lucidité des élus de la nation confrontés à des défis de taille. Ces défis, même difficilement et imparfaitement, ont été en partie relevés. La Quatrième République a été une parenthèse nécessaire et fondatrice. Reconstruction après quatre années de guerre, décolonisation, Guerre froide, politique nucléaire, pacification et unification européennes, telles sont quelques-unes des grandes questions débattues dans l'hémicycle du Palais-Bourbon dont les prérogatives sont fortes. Même rationalisé, le parlementarisme règne. La nature des enjeux politiques, économiques et sociaux de l'après-guerre confère un extraordinaire intérêt aux discours prononcés pendant cette première moitié des " Trente Glorieuses ". On retrouve des tribuns chevronnés tels qu'Édouard Herriot, Paul Reynaud ou Pierre Cot, mais on découvre aussi une jeune garde qui n'a rien à envier à ses aînés dans la maîtrise du verbe: François Mitterrand, Jacques Chaban-Delmas ou Félix Gaillard. À leurs côtés, pour la première fois, des oratrices, à l'exemple de Germaine Poinso-Chapuis et de Jeannette Vermeersch, qui savent se faire écouter, même si elles sont encore peu nombreuses. Passionnants et passionnés, débats et discours baignent dans l'histoire ; celle, lointaine, que connaît un personnel politique pétri par les Humanités et celle, récente, qui a éveillé ou réveillé, dans les souffrances de la guerre, les vocations politiques. La geste de la Résistance transcende les clivages politiques et contribue à tisser des fils invisibles, mais réels, entre élus et dirigeants d'un bord à l'autre de l'hémicycle. Les textes présentés ici ont été sélectionnés pour leur qualité rhétorique mais aussi pour leur pertinence historique: on a privilégié le beau discours dont le contenu éclaire les années 1945-1958.

04/2006

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Actualité et médias

Lionel

On a toujours eu tort de prendre Lionel Jospin pour un homme simple, transparent, terne et austère. Il faut, comme Claude Askolovitch, se plonger dans l'étrange histoire de sa vie pour comprendre pourquoi ce fin politique a eu, depuis toujours, le besoin absolu de se forger une armure. Dans quel but ? Sans doute pour échapper à son clan familial. Pour devenir énarque. Pour être digne de sa morale, de ses convictions, de ses fonctions, de la gauche, cette autre famille qu'il dirige et qu'il va finir par incarner... Dans cette biographie, Claude Askolovitch a voulu, aussi, raconter le destin d'un homme qui a menti sur son passé tout en étant obsédé par sa propre cohérence : d'où ce Jospin militant révolutionnaire infiltré au Parti socialiste de François Mitterrand, qui devint le premier dirigeant de ce parti sans avoir rompu les liens avec sa secte d'origine ; qui fut trotskiste et socialiste à la fois, écartelé entre sa vérité officielle et ses rendez-vous clandestins, prisonnier de toutes ses fidélités... En chemin, l'auteur éclaire les zones d'ombre d'un être secret et riche de tous ceux qui l'ont aimé et subi à la fois : son père Robert, immense tribun à l'éloquence inutile, ce pacifiste qui voulut changer le monde et ne parvint qu'à se tromper. Sa mère, Mireille, sage-femme et militante, qui imposa aux siens sa morale et son amour. Ses femmes : Elisabeth la fantasque, la première épouse, celle du Lionel radical, militant, plein d'espoirs encore et de tourments déjà ; Sylviane, la compagne de l'accomplissement, la philosophe qui complète un gouvernant enfin apaisé. Ses amis, notamment le plus inconnu d'entre eux, l'ami perdu : Michel Lautrec, son plus proche compagnon, un frère rencontré à 20 ans, un éducateur d'enfants qui lui enseigna la révolte, l'intransigeance, la révolution, et ne pardonna pas à Lionel de devenir un bourgeois, un " installé ". Voici le roman vrai d'un homme irréductible, qui prétend imposer ses conditions au monde. D'un politique à la fois construit et habité par des fantômes. D'une personnalité infiniment plus complexe, profonde, intéressante, lorsque l'on fait effort pour le connaître de l'intérieur, que ne permet de le supposer le masque qu'il s'est lui-même imposé.

08/2001

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Littérature française

Emmanuel, une terre qui s'écrit

Emmanuel Maffre-Baugé ? Un homme public, un homme secret et rebelle. Leader viticole dans les années 60/80 avant d'être un responsable, un élu, et un écrivain, il s'est adressé à des foules immenses... mais il reste encore pour beaucoup déconcertant. Comment a-t-il pu assurer autant de contradictions sur les plans personnel et social ? Car si le passéisme l'a bercé, "le passer-outre", l'a dirigé. Par delà la mécanique des médias, hier, une voix se fait entendre aujourd'hui, celle de sa fille Anne. A travers sa sensibilité et la sage intimité de ses confidences, elle retrouve le dessin de son visage. Défense d'une viticulture aux abois, combat du peuple vigneron au coude à coude pour sauver son vin, son pain, sa vie.. .tout cela explique l'engagement d'Emmanuel. Il y a la Terre d'Oc, la crise viticole, le combat mené, désespéré parfois. L'histoire d'une pensée affrontée à l'adversité économique et à l'évolution de la politique européenne. Mais en amont, il y a un terreau familial bien particulier. L'élan poétique qui y règne fait écho au souffle géorgique et à l'amour d'un pays où l'on veut vivre. "EMMANUEL, une Terre qui s'écrit" met en lumière, tirés de l'ombre du passé, des personnages forts : façonnés différemment par leurs passions, ils sont marqués par un milieu donné, une époque charnière - celle de l'entre-deux guerres... Ils nous rendent à la mémoire des champs de bataille. Les femmes surprendront par leur caractère. C'est toute une fresque de société où des êtres de chair et de sang creusent les racines du futur tribun formé à l'Ecole de Sorèze. Pourtant, c'est en lui-même qu'il trouvera les forces vives pour se battre et enflammer son "peuple". C'est ce que nous découvrent ces pages qui font revivre celui dont l'écriture et la vigne étaient les faces distinctes et inséparables d'une même vie. Anne Maffre-Baugé professeur de philosophie a enseigné à Bamako, Nîmes, Montpellier, Carcassonne. Elle a publié Le Palais des Marelles (Lacour 2001), et a créé le Parcours des fables de la Fontaine à L'Arboretum du Lampy à Saissac (Aude) où elle reçoit ses visiteurs et ses hôtes.

02/2014

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Généralités

Les grands discours à l’ONU. De Harry Truman à Greta Thunberg

L'ONU est souvent vue comme une grande bureaucratie inefficace, un " machin " ainsi que la qualifiait le général de Gaulle en 1960... Mais ce livre entend montrer que l'ONU, c'est aussi la plus grande tribune mondiale, la " voix du monde ", avec son Assemblée générale où les 193 Etats membres sont représentés, et où les grands leaders politique du monde peuvent s'exprimer devant tous les représentants des Etats membres. C'est la plus grande enceinte internationale, la porte-voix des peuples. Cette Assemblée générale, l'enceinte mondiale la plus démocratique puisque chaque Etat, riche ou pauvre, y est doté d'une voix, constitue un formidable forum pour les grands dirigeants, et elle a, au fil de l'histoire, permis à des personnages historiques de prononcer des discours marquants, qui ont eu un impact déterminant sur les relations internationales : guerre froide, conflit israélo-palestinien, attentats du 11 septembre 2001... Ce livre mettra en lumière l'importance de ce forum mondial, en présentant pour la première fois une sélection des grands discours prononcés dans l'enceinte de l'ONU. En effet, cette organisation internationale, universelle, a accueilli des hommes et femmes politiques et personnalités célèbres, du dirigeant soviétique Khrouchtchev qui, lors de son discours en 1960, n'a pas hésité à taper sur la table avec ses chaussures, à Dominique de Villepin en 2003 dans son flamboyant plaidoyer contre la guerre en Irak, ou encore de Fidel Castro qui a fait en 1960 le plus long discours de l'histoire de l'ONU (d'une durée de 4h30 sans pause ! ) au leader palestinien Yasser Arafat en 1974, ou encore au pape François prononçant un émouvant discours à l'ONU en 2015, et jusqu'à la jeune Greta Thunberg, égérie des militants pro-climat, en 2019. Les discours seront sélectionnés en fonction de l'importance internationale des orateurs, et de l'impact qu'ils ont exercé dans les médias et sur les relations internationales. Ce ne sera pas un simple recueil de discours : chaque discours sera précédé d'un paragraphe introductif, présentant le contexte historique, le personnage, analysant des passages précis de chaque discours, et sera suivi d'un ou deux paragraphes d'analyse, examinant la portée, les répercussions de ces mots prononcés dans l'enceinte onusienne. Caractère novateur du livre : Un tel recueil commenté des discours prononcés à l'ONU n'a jamais été fait, et cette manière originale d'aborder l'histoire des Nations unies intéressera le public, car elle est vivante et centrée sur des personnages, elle a donc une dimension humaine, elle humanise cette institution internationale. Public visé : Ce livre intéressera tout d'abord le grand public amateur d'histoire et de relations internationales, car il permettra de revisiter toute l'histoire du XXe siècle, en rappelant les grands discours qui ont marqué la mémoire collective. De plus, il pourra être très utile aux professeurs et étudiants d'histoire, de science politique, aux élèves de lycée, des classes préparatoires littéraires aussi bien que commerciales, ainsi qu'aux étudiants et enseignants de Sciences Po.

04/2024

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Sciences politiques

Visages et portraits politiques de Gironde

Leurs traits vous sont familiers parce que vous les avez croisés ou les croisez encore dans les rues de vos villes et de vos villages, dans les tribunes des stades de foot et de rugby, dans les salles de mariage, à l'orée d'une manif ou lors d'une cérémonie au Monument aux Morts... Vous les regardez s'exprimer dans les étranges lucarnes des télévisions locales et les entendez réagir à tel ou tel événement, régional ou national, aux micros de vos radios préférées. Toutes et tous, dans leur diversité, dans leur trajectoire politique, ils vous ont représenté dans un de ces mandats d'élu qui constituent, depuis que la France est une démocratie, la noblesse de la République et le dévouement au bien commun. Vous ne les reconnaissez pas ? Vous ne les avez jamais vus ? Vous n'êtes pas d'ici mais d'ailleurs ? Peu importe... Regardez-les mieux... Regardez-les bien... Ces Girondins contemporains, ce sont les mêmes qui exercent les mêmes mandats, chez vous, au soleil pâle de la côte d'Opale, au vent de Noroit des granits de la côte d'Emeraude, au souffle fou de l'Autan toulousain et dans la blancheur des neiges savoyardes. Ils étaient d'Aquitaine ou ils seront de Bourgogne ; ils sont de tous les lieux et de tous les temps : ce sont des élus locaux saisis sur le vif de leurs pratiques politiques. Ce livre n'est pas un plaidoyer pour des femmes et des hommes politiques en quête de réhabilitation ou de reconnaissance. Ils n'en ont pas besoin parce que leur engagement individuel et collectif se suffit à lui-même pour démontrer combien les élus locaux sont consubstantiels au bon fonctionnement de la société française dont ils sont, trop souvent, les pompiers et les urgentistes. Ce livre est un album vivant et animé dont les marque-pages sont faits des remarquables clichés de François Ducasse, photographe de presse, fervent et fébrile observateur du petit monde politique local depuis près de 40 ans. Ce livre est un recueil de portraits sensibles écrits à l'encre empathique par Jean Petaux, politologue à Sciences Po Bordeaux, entomologiste rigoureux et attentif qui a croisé la quasi-totalité de tous ces personnages. Un livre, un album, un recueil... Une histoire d'amitié aussi et de regards complices entre deux auteurs qui ont une même passion : voir et donner à voir. Non pas en voyeurs, jamais en juges, surtout pas en hagiographes, tout simplement en citoyens respectueux de la fonction élective et du métier politique.

02/2012

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Histoire de France

Le Grand Jaurès

Jaurès ? Quel est cet homme, assassiné le 31 juillet 1914, alors que le mot même de socialisme auquel il était identifié semble vidé de sa part de rêve ? Pour répondre, Max Gallo, avec érudition et passion, a reconstitué jour après jour l'existence de Jaurès. Et l'on découvre un homme extraordinaire que les souvenirs officiels ont enseveli. Voici l'enfant dans la campagne du Tarn, l'étudiant exceptionnel dans le Paris des années 1880, le mari conformiste, le jeune député et le tribun, le visionnaire qui, avec une sensibilité de poète, voit la guerre et l'avenir tels qu'ils seront. Voici l'homme politique qui conciliait raison et passion. L'homme intime qui s'interrogeait sans cesse sur le sens de la vie et la signification de l'univers. Voici l'homme calomnié et admiré. Et l'homme de tous les jours, mangeant comme un paysan, crachant dans son mouchoir et, distrait comme un artiste pris par son rêve, négligeant son apparence, s'épongeant le front avec une chaussette ! En utilisant tous les témoignages, Max Gallo rend présents un homme et son temps. Car Jaurès, c'est aussi ce monde autour de lui : Paris en état de siège le 1er Mai, les mineurs de Courrières ensevelis par centaines à la suite d'un coup de grisou, les vignerons en révolte, les régiments qui se rebellent, les anarchistes qui tuent à l'aveuglette et que l'on guillotine, l'affaire Dreyfus qui divise toute la nation. Et puis la tour Eiffel, la bicyclette, la Belle Epoque, l'automobile et l'avion. S'il fut un temps qui ressemble au nôtre, c'est bien celui de Jaurès, cette époque de bouleversements profonds, où la guerre point dans les Balkans, où chacun avec angoisse se demande ce que sera le siècle qui vient, ce XXe siècle, comme nous, nous attendons le XXIe. Que faire, que penser ? Jaurès, parce qu'il a été assassiné, n'a pu faire entendre sa voix. Et ses mots, son élan, après des décennies de glaciation, retrouvent vie aujourd'hui. A l'orée d'un nouveau siècle, Jaurès reste jeune. Celui qui écrivait : " Le premier des droits de l'homme, c'est la liberté individuelle " ou encore : " Il n'y a pas de vérité sacrée, c'est-à-dire interdite à la pleine investigation de l'homme... Ce qu'il y a de plus grand dans le monde, c'est la liberté souveraine de l'esprit ", celui-là est non pas un grand ancêtre, mais bien le Grand Jaurès, notre contemporain.

03/1999

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Russie

Alexandra Kollontaï. La Walkyrie de la Révolution

Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin ! Aristocrate russe, elle rejette très tôt son milieu, son pays et choisit la révolution et le monde. Révolution de 1905, exil, prison, agitation clandestine, et, en 1917, elle est avec Lénine dans la révolution. Elle fait partie de son premier gouvernement, ministre - commissaire du peuple - alors qu'en Europe les femmes n'accéderont, et rarement, à la fonction de ministre qu'après la Seconde Guerre mondiale. Puis, cinq ans plus tard, première femme ambassadeur que l'histoire ait connue. Mais Alexandra Kollontaï, qui parle plusieurs langues, remarquable oratrice, sera aussi un tribun célèbre, s'adressant avec facilité aux ouvriers américains, aux socialistes allemands, aux marins révoltés de Kronstadt ou aux femmes musulmanes de l'Asie centrale, partout électrisant les auditoires fascinés. Kollontaï est aussi une féministe passionnée, théoricienne de l'amour libre, combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Et encore une amoureuse dont les amours tumultueuses choquent Lénine, ce qui ne l'empêche pas d'être une mère attentive à son fils. Autre Kollontaï, l'écrivain dont les écrits politiques, les romans, le journal tenu tout au long d'une vie constituent une oeuvre remarquable dont la qualité littéraire est unanimement reconnue. Cette existence multiforme, si dense n'a pas empêché Alexandra Kollontaï de s'imposer à l'attention de ses contemporains par sa beauté inaltérable et une élégance constante, saluée toujours par la presse qui la présenta comme un modèle, préfigurant ainsi les " icones " médiatiques du XXe siècle. Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline. Alors que Staline déshonora et extermina toute la vieille garde bolchevique, Kollontaï échappa au sort tragique de tous ses camarades de combat et vécut, indemne et active, à quelques mois près, aussi longtemps que Staline. Pour retracer ce destin incroyable et comprendre cette personnalité hors du commun et le demi-siècle qu'elle aura marqué, l'auteur a rassemblé une documentation considérable - archives, écrits de Kollontaï, mémoires de bolcheviks présents à l'époque - et des études historiques qui y sont consacrées. Historienne de la Russie, auteur de L'Empire éclaté, Hélène Carrère d'Encausse, membre depuis 1991 de l'Académie française dont elle est Secrétaire perpétuel depuis 1999, a notamment publié aux Editions Fayard Le Malheur russe, Nicolas II, Lénine, Les Romanov, Six années qui ont changé le monde, 1985-1991, Le Général de Gaulle et la Russie, La Russie et la France.

11/2021

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Beaux arts

Narcisse et Echo. Discours, essais et poèmes (1961-2019)

Dès les commencements, l'écrit a occupé chez Markus Lüpertz une place décisive. Dans les années 1960, c'est sous l'égide des Dithyrambes de Nietzsche qu'il réalise ses premières grandes séries de toiles ; il intitule Hölderlin son exposition de 1982 à Endhoven, Bleiben Sie sitzen Heinrich Heine un bronze de 1984, Heine-Hölderlin une toile de 1985 ; et il initiera encore d'autres compagnonnages, avec les oeuvres de Michel-Ange, Nikolaus Lenau, Theodor Fontane, Stefan George ou Stéphane Mallarmé. Parallèlement, il présente ses propres poèmes. Certains, d'une teneur polémique, figurent déjà dans les catalogues des grandes expositions de Baden-Baden (1973) et de Cologne (1979), et semblent servir avant tout la promotion de l'oeuvre peint ; d'autres, d'inspiration lyrique, voire élégiaque, assimilent résolument l'artiste à la figure d'Orphée, poète des poètes, au début des années 1980 ; de plus en plus souvent, par la suite, Lüpertz conçoit parallèlement, mais sans visée illustrative, les images et les textes de ses catalogues ; plus tard, ces deux supports dialoguent à nouveau dans les livres d'artistes. Au-delà des poèmes, enfin, les articles et les discours se multiplient lorsque Lüpertz accède à une existence et à des responsabilités publiques. En 1981, il monte pour la première à la tribune à la Royal Academy de Londres ; en 1988, il est nommé à la tête de la Düsseldorfer Akademie ; il prend bientôt la parole dans des musées, au salon du livre de Francfort ; il est publié dans le Spiegel et le Frankfurter Zeitung... - La suite de sa carrière ne démentira jamais cette volonté d'exister conjointement sur la scène artistique, littéraire et publique. C'est à l'éditeur allemand Siegfried Gohr et à la maison BuchKunst Kleinheinrich que l'on doit, en 2007, la parution en un seul volume de plus de quarante ans de textes, poèmes et discours de Markus Lüpertz. Intitulé Narziß und Echo. Texte, Reden, Gedichte. 1961-2004, cet ouvrage de poids (600 pages) rétablit un certain équilibre entre le plastique et l'écrit, et permet d'apprécier, par un regard d'ensemble, l'intégrité et la complexité de cette figure d'artiste. Le choix de l'ordre chronologique, dans la présentation des textes, met en évidence la germination et la ramification de grands thèmes sous des formes très diverses. L'art et les artistes occupent, évidemment, une place de choix : du manifeste "dithyrambique" des années 1960 aux grands discours d'hommage du début des années 2000, en passant par les poèmes provocateurs de Baden-Baden et de Cologne, les journaux de résidence et de création, les textes d'accompagnement performés lors du dévoilement de grandes sculptures, les conférences, les articles et les interventions sur des thèmes multiples ("Thema und Kunst" , "Das Geld - die Kunst" , "Frauen und Kunst" , "Kunst und Kommerz" ...), cette thématique est abordée dans une impressionnante variété de genres. Mais tout aussi remarquable est la constance avec laquelle Markus Lüpertz s'adonne à une poésie beaucoup plus proche de la tradition et s'autorise, sans jamais tout à fait se départir d'une ironie sûre de ses forces et d'un sens poussé du burlesque, à puiser dans les thèmes communs (l'amour, la déception amoureuse, la déception, le deuil, la peur, la mort...) pour en offrir une déclinaison fort personnelle. Le contraste avec un "professionnalisme" et une "grandeur" dénués de pathos, tels que le revendique l'oeuvre peint, est ici total, et le recueil provoque à cet égard un véritable dévoilement : car cette inspiration, loin d'être marginale, représente plus d'un tiers du volume.

06/2020

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Sculpteurs

Wang Keping. Edition bilingue français-anglais

Parmi les artistes chinois expatriés en France et aux Etats-Unis dans les années 1980, le sculpteur Wang Keping se distingue par l'invention d'un langage sculptural singulier aujourd'hui internationalement reconnu. Dans cette monographie qui met à l'honneur les oeuvres monumentales de la maturité, l'historienne d'art Virginie Perdrisot-Cassan analyse ce répertoire de signes au sein duquel l'universalité des motifs rencontre une éblouissante variété de formes, infinies variations autour de la féminité, de l'animalité, du couple, du désir, de la souffrance et de la finitude. Née d'un sensuel mariage entre la nature et le style, la générosité du bois et l'autorité de la main, l'oeuvre de Wang Keping incarne la quête de vérité d'un artiste au destin hors norme. Membre-fondateur du premier groupe d'avant-garde chinois, le "mouvement des Etoiles" , exilé politique, Wang Keping fait le choix à son arrivée en France d'emprunter le chemin ténu d'une radicale essentialisation des formes, dans la lignée de maîtres aussi divers que les artistes, cinéastes et écrivains Qi Baishi, Picasso, Matisse, Chaplin, Beckett, Zadkine, Brancusi. Le plasticien et activiste Ai Weiwei lui rend un vibrant hommage, témoignant de son admiration pour l'audace de son aîné au moment de l'exposition dissidente des Etoiles en 1979 et célébrant l'autonomie et l'intégrité de la création de celui que l'on surnomme "Le Maître du Bois" . Among Chinese artists who moved to France or the United States in the 1980s, sculptor Wang Keping stands out for his invention of a unique sculptural language, today recognized internationally. In this monograph, which gives pride of place to his mature monumental works, the art historian Virginie Perdrisot-Cassan analyzes this repertory of signs within which the universality of the motifs meets a dazzling variety of shapes, endless variations touching on femininity, animality, couples, desire, suffering, and finitude. Born of a sensual marriage between nature and style, the generosity of wood and the influence of the hand, Wang Keping's work incarnates the quest for truth of an artist with a destiny beyond the norm. A founding member of the first movement of Chinese avant-garde, "the Stars art group" and a political exile, Wang Keping followed the path of a radical essentialization of shapes upon his arrival in France, in the footsteps of masters as diverse as the artists, filmmakers and writers Qi Baishi, Picasso, Matisse, Chaplin, Beckett, Zadkine, and Brancusi. The artist and activist Ai Weiwei gives him a vibrant tribute, showing his admiration for his elder's audacity at the time of the Stars dissident exhibition in 1979, and celebrating the autonomy and integrity of creations by the man who is known as "The Master of Wood. "

02/2022

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Terrorisme

La lutte contre le terrorisme : ses acquis et ses défis. Liber Amicorum Gilles de Kerchove, Textes en français et anglais

Ce Liber Amicorum, qui rend hommage à Gilles de Kerchove, coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme de 2007 à 2021, dresse le bilan de ce qui a été mené dans ce secteur ces dernières années et se penche également sur les défis à venir. Après une introduction retraçant le parcours du récipiendaire, la première partie se penche sur différents aspects de la coopération au sein de l'Union européenne, allant du mandat d'arrêt européen, à la protection des droits fondamentaux en passant par le rôle de certaines institutions ou agences de l'UE. La deuxième partie traite de la coopération entre l'UE et le reste du monde, qu'il s'agisse d'organisations mondiales ou de certains Etats en particulier, comme les Etats-Unis. La troisième partie, plus transversale, rassemble des contributions diverses touchant notamment à l'Etat islamique, au financement du terrorisme, aux victimes et aux nouvelles technologies. L'ouvrage se clôt par une quatrième partie relative à la prévention, à la lutte contre la radicalisation, aux valeurs, à la liberté de la presse et à la littérature. Les auteurs, issus de diverses parties du monde, présentent des profils très divers, parmi lesquels d'éminentes figures politiques, des fonctionnaires européens, des académiques, des magistrats et des journalistes. L'ouvrage a été coordonné par Dr. Christiane Höhn, Conseillère principale de Gilles de Kerchove, Isabel Saavedra, son Assistante personnelle et Prof. Anne Weyembergh, Professeur ordinaire à l'Université libre de Bruxelles (ULB). This Liber Amicorum, which pays tribute to Gilles de Kerchove, EU counter-terrorism coordinator from 2007 to 2021, takes stock of what has been achieved in this field in recent years and looks at the challenges ahead. After an introduction tracing the recipient's background, the first part looks at different aspects of cooperation within the European Union, ranging from the European arrest warrant, to the protection of fundamental rights and the role of certain EU institutions or agencies. The second part deals with cooperation between the EU and the rest of the world, both with global organisations and with specific States, such as the United States. The third, cross-cutting part brings together various contributions relating to the Islamic State, the financing of terrorism, victims and new technologies. The book concludes with a fourth part on prevention, the fight against radicalisation, values, freedom of the press and literature. The authors come from various parts of the world and present a wide range of profiles, including prominent political figures, EU officials, academics, magistrates and journalists. The book was coordinated by Dr. Christiane Höhn, Principal Advisor to Gilles de Kerchove, Isabel Saavedra, his Personal Assistant and Prof. Anne Weyembergh, Professor at the Université libre de Bruxelles (ULB).

07/2021

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Histoire de l'art

Iris. Time unlimited (1962-1975)

Iris Clert : peu de noms de galeristes aimantent autant que celui-ci. Pour des générations d'amateurs d'art, elle demeure l'icône flamboyante de l'effervescence artistique parisienne de l'après-guerre. Active du milieu des années 1950 au début des années 1980, elle accueille dans ses galeries successives, Rive gauche puis Rive droite, des expositions mythiques tels Le Vide d'Yves Klein en 1958 et Le Plein d'Arman en 1960, ainsi que certains des artistes les plus importants du XXe siècle comme Pol Bury, Gaston Chaissac, Bill Copley, Lucio Fontana, Leon Golub, Raymond Hains, Ad Reinhardt, Takis et Jean Tinguely. Si cette liste d'artistes, non exhaustive, lui confère évidemment une place de choix dans l'histoire de l'art contemporain, Iris Clert fut aussi - et c'est l'un de ses grands apports - l'inventrice de formats d'exposition et de communication inédits, comme en témoigne sa revue iris. time unlimited. Conçu pour renouveler sa manière de communiquer alors qu'elle emménage Rive droite au début des années 1960, Iris Clert publie pendant treize ans un feuillet de quatre pages, régi par une double ligne rédactionnelle : d'un côté, annoncer et promouvoir les expositions de la galerie et, plus généralement, informer sur le monde de l'art contemporain et son actualité ; de l'autre, proposer un espace de création propice à des interventions comiques, absurdes et polémiques. Le premier numéro paraît le 6 octobre 1962, le dernier numéro en avril 1975. La longévité de la revue est à noter dans un milieu où les expériences de ce type sont généralement éphémères. Chaque numéro présente des caractéristiques communes, tant au niveau du contenu que de la maquette. Reprenant le principe des unes de France-Soir, celles d'iris. time unlimited présentent le titre du journal encadré par deux oreilles, le portrait de la galeriste à gauche et celui de l'artiste de l'exposition annoncée à droite, une tribune ou gros titre et une photographie d'oeuvre en grand format, sous un bandeau d'informations légales. Le tirage oscille entre 4 000 et 6 000 exemplaires tandis que la liste des abonnés contient près de 450 noms. La fréquence de parution est variable, tributaire du rythme des expositions et des séjours d'Iris Clert à l'étranger. La publication accueille des collaborateurs plus ou moins réguliers, des rubriques plus ou moins récurrentes. Parmi celles-ci, des chroniques sur la vie artistique parisienne, des revues de presse, des jeux, des publicités, des présentations de critiques, le " Point de vue d'Iris ", des billets d'humeur, les " Ragots de la galerie ", des petites annonces loufoques et, bien sûr, un horoscope réalisé par la voyante d'Iris Clert. " Mon petit journal, commencé à la blague, deviendra une oeuvre d'art en soi. C'est une symbiose de mystification et de démystification où l'humour a tous ses droits ", résume Iris Clert dans ses mémoires. Bien plus qu'une curiosité de bibliophiles, iris. time unlimited demeure aujourd'hui une référence pour de nombreux éditeurs et galeristes. Collectionné par les bibliothèques universitaires américaines et européennes spécialisées en histoire de l'art et les centres de documentation des musées du monde entier, iris. time unlimited incarne le style qu'Iris Clert a imprimé dans le monde de l'art, mélange de sociabilité, d'humour, d'excentricité et de créativité. Grâce à cette nouvelle impression en fac-similé, au papier et format identiques à l'original, cet ovni éditorial est désormais à la portée de tous. La reproduction complète des 46 numéros est accompagnée d'un livret contenant un texte du critique et historien d'art Clément Dirié, auteur de l'ouvrage remarqué Iris Clert. L'Astre ambigu de l'avant-garde (2021), de photographies ainsi que des biographies des contributeurs et d'un index des abonnés. Sa publication célèbre au jour près le soixantième anniversaire de la parution du premier numéro d'iris. time unlimited.

02/2023

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Sociologie

Cachez cet islamisme. Voile et laïcité à l'épreuve de la cancel culture

En juillet dernier, la Cour constitutionnelle rendait son arrêt concernant le droit, pour une Haute Ecole de l'enseignement supérieur, d'interdire les signes convictionnels. Un arrêt qui réaffirme l'existence en Belgique de deux interprétations du principe de neutralité : " inclusive " et " exclusive ". Cet arrêt qui n'avait rien de révolutionnaire a suscité des réactions en cascade : au parlement bruxellois, à la commune de Molenbeek, où une motion autorisant le port desdits signes au personnel de l'administration a été votée, déclenchant plusieurs démissions d'élus ; dans la presse, où un affrontement par le biais de cartes blanches (tribunes) sur le voile a été à l'origine de tentatives de faire taire son adversaire par tous les moyens : injures, calomnies, mais également procédures judiciaires, le tout abondamment relayé sur les réseaux sociaux. L'été 2020 fut chaud à Bruxelles, marqué par les restrictions rendues nécessaires par la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid 19. Pourtant ce que la presse a qualifié de coup de folie, ou même de débat nauséeux, n'y voyant qu'un dérapage de la " cancel culture " n'est peut-être pas à ranger parmi les épisodes orageux d'un été caniculaire. La laïcité tranquille à la belge ne semble pas résister aux assauts répétés des promoteurs d'une " neutralité " dite " inclusive ", qui pensent ainsi satisfaire la " diversité ", cette minorité musulmane de plus en plus convoitée, en particulier dans certaines communes de Bruxelles où elle est... majoritaire. On voit ainsi les progressistes d'hier s'allier à la frange la plus réactionnaire de l'islam politique pour faire triompher l'idée que le voile serait au mieux, un " fichu " dont nul autre que la femme elle-même ne pourrait juger de la symbolique, au pire un vecteur d'émancipation, une conquête féministe, voire l'emblème de la liberté ! Contact presse : Aurielle Marlier l 09 72 54 51 61 l presse@laboiteapandore. fr www. laboiteapandore. fr Rayons : société. Et si le débat bruxellois peut faire penser à celui qui a lieu en France, il a ses spécificités. Etouffé, il est à la fois plus sourd et plus violent. Bien qu'il débute avec la décision de la Cour constitutionnelle, ce livre n'est pas un énième livre sur les polémiques publiques autour du voile, mais un livre sur l'impossibilité de débattre de la signification et de la place de la laïcité dans la capitale de l'Europe. Pour un mandataire politique, attaché au progrès, à l'égalité des hommes et des femmes et à la laïcité, il est difficile de se déclarer contre le port du voile dans certaines fonctions sans être immédiatement taxé d'islamophobie, de racisme ou de connivence voire d'appartenance à l'extrême droite. On devient vite, à ce jeu, un " blanc " ou un " traitre à sa race ". Nous le verrons à travers des témoignages d'élus des principaux partis bruxellois qui prendront la parole sur ce sujet, certains pour la première fois. La conviction d'être dans le " camp du bien " autorise le recours aux procédés les plus contestables pour empêcher un débat de fond, comme nous le verrons avec l'affaire du " Balek Gate ", qui s'attaque à la liberté d'expression au nom de la liberté de la presse, ou défend le voile rigoriste au nom du féminisme. Outre qu'il donne à comprendre la bataille larvée, mais si cruciale qui se joue en Belgique autour de la laïcité, ce livre permet de mieux comprendre comment de nouvelles théories se proclamant de gauche ont réussi à devenir les porte-voix d'idéologies rétrogrades de l'identité, qui n'hésitent pas à pratiquer l'entrisme dans le tissu associatif et dans certains partis (l'entrisme islamiste étant fort de près d'un siècle de pratique, depuis sa naissance en 1928), et à rendre de plus en plus difficile le travail social et politique dans certains quartiers de Bruxelles.

06/2021

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Animaux, nature

D'un continent à l'autre. Portraits animaliers, Edition bilingue français-anglais

Partir en voyage et explorer de nouvelles contrées sauvages, c’est la certitude de vivre des expériences inoubliables. Ce livre est la concrétisation d’un rêve ; il est à notre image …. Tel un Conte de Fées, d’un Continent à l’Autre, une aventure au milieu des grands espaces naturels de notre Planète. Dans les airs, sur la terre, sur les océans, partout la vie animale ne cesse de nous surprendre et de nous émerveiller, mais il faut prendre le temps de s’arrêter, de contempler, et il faut être là au bon moment pour en photographier chaque instant. Loin de la frénésie des hommes, les Grues, les Oies, les Cygnes, sillonnent le ciel de notre Planète depuis des millions d’années, répétant inlassablement leurs longues migrations, parfois d’un pôle à l’autre, comme les Sternes Arctiques qui traversent chaque année le globe, du Nord au Sud (32.000 km aller-retour). Sur les océans, il faut s’en remettre au bon vouloir de la mer, partir en bateau, suivre l’itinéraire des grands voyageurs et des premiers marins explorateurs, afin d’apercevoir de temps en temps la queue d’une Baleine émergeant des profondeurs océanes, ou approcher d’une colonie de Lions de Mer. Et au bout de chaque traversée en bateau, il y a toujours une nouvelle terre, une nouvelle aventure, un nouveau Continent, des espèces animales inattendues. Les saumons remontent le cours des rivières afin de retourner frayer sur leurs lieux de naissance ; les Grizzlis les attendent au passage ; et tout au Nord sur la banquise en perpétuelle évolution, l’Ours Polaire règne encore en maître sur les étendues gelées de l’Océan Arctique. De l’autre côté de l’océan, sur le Continent Africain, la nature nous donne rendez-vous avec une débauche de couleurs et de démesure. Assister au lever du soleil sur les hauts plateaux de la Vallée du Rift, descendre à l’intérieur du Cratère du Ngorongoro, c’est la promesse d’observer la grande faune d’Afrique : Lions, Guépards, Eléphants, Girafes, Hippopotames, Zèbres et Gazelles. D’un Continent à l’Autre, ce livre de photographies animalières est un hommage à la Nature et à la diversité de la vie sur notre Planète. Chaque photo est en elle-même une nouvelle histoire à découvrir. Travelling, it is the best opportunity to live some unforgettable experiences. This book is the accomplishment of our dream …. Like a Fairy Tale, from Continent to Continent, an adventure in the wild places of the Planet. In the air, on earth, inside the oceans, everywhere the wildlife is surprising us, but you need to take your time and look with your kid’s eyes, you need to be here at the good moment for catching every movements of the nature. Far away from the busy life of humans, the cranes, the geese, the swans, are flying in the sky of our Planet since millions of years, going for their long migrations, sometimes from Pole to Pole like the Arctic Terns that are crossing the complete globe from North to South (20.000 miles back and forth each year). If you want to find the marine’s fauna, to see the tale of the whale coming from the deep mysterious waters, or approaching the Sea Lions colonies, you need to take a boat, to accept the conditions of the sea, to follow the itinerary of the first sailors going to discover the world. At the end of each boat’s trip, there is a new land, a new adventure to come, a new Continent, some unexpected animal’s species. Salmons are swimming against the rivers for going back to the place where they were born ; Grizzly Bears are waiting for them on the way ; and in the North on the frozen ice, the Polar Bears are still the kings of the Arctic Ocean. On the other side of the ocean, the African’s Continent is showing us a rainbow of colors and diversity. Early in the morning, looking at the sunrise waking up the savannah, or going down inside the Ngorongoro Crater, gives you the opportunity to meet Lions, Cheetahs, Elephants, Giraffes, Hippopotamus, Zebras and Gazelles. From Continent to Continent, this book of wildlife photography is a wonderful tribute to Nature and to the diversity of the life on our Planet. Each picture itself is a little story, a little fairy tale.

09/2013

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Histoire de la psychologie

Langue-Fu ! Le langage est aussi un sport de combat

Langue-Fu ! est un ouvrage détaillé, et ponctué de très nombreux exemples, pour permettre à chacun de mieux gérer les situations quotidiennes de conflit, de négociation, d'incompréhension ou de débat. Son auteure, Sam Horn, nous fournit des conseils simples et intelligents pour réussir à exprimer sa pensée, à obtenir l'écoute de son interlocuteur, à ne pas blesser l'autre par ses paroles, et à réagir aux attaques verbales. Si vous avez déjà eu la langue liée - ou si vous avez déjà eu la langue bien pendue (et l'avez regretté), vous pourriez avoir besoin d'un cours de Langue-Fu ! Sam Horn, dans cet ouvrage, propose des stratégies simples et efficaces pour désamorcer tous les types de conflits verbaux et éviter de souffrir des conséquences de vos propres paroles, ou de l'agressivité de celles des autres. Avec Langue-Fu ! vous apprendrez les mots à utiliser (et les mots à délaisser) dans les situations tendues. Vous découvrirez les pouvoirs étonnants de certaines expressions comme " Vous avez raison ", et apprendrez à couper court aux disputes, à gérer l'agressivité verbale d'un tyran et à utiliser le silence à votre avantage. " C'est un livre formidable ! Langue-Fu ! fait prendre une nouvelle tournure à la communication. Tout le monde devrait le lire ! " - John Gray, auteur de Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus. " Apprendre à dire non sans se sentir coupable est l'un des sujets abordés dans Langue-Fu ! Dans son nouveau livre, Horn, une habituée des séminaires, offre un impressionnant arsenal de (...) stratégies du "non' afin de vous aider à décliner une offre avec dignité. " - Family Circle. " Sam Horn est ceinture noire en art verbal. Elle sait contrer les attaques orales... Son nouveau livre Langue-Fu ! n'explique pas comment vaincre ses opposants à l'aide de quelques "prises linguistiques'. Au contraire, il apprend à mettre fin au conflit à coup de gentillesse. " - The Seattle Times. " Ce livre de développement personnel porte essentiellement sur la communication - plus particulièrement sur comment dépasser la colère, la gêne et la frustration afin d'interagir avec les autres de manière constructive. Des anecdotes et des plans d'action (...) participent à rendre sa lecture vivante. " - Honolulu Star Bulletin. " Vous êtes en quête de mots capables de faire plier vos adversaires ? Il y a de fortes chances pour que madame Horn vous fasse changer d'avis. Elle enseigne des tactiques pour faire face aux petites brutes, aux gens qui se plaignent, aux enfants mal élevés et aux gens en colère de toutes sortes. Ses armes sont la gentillesse, l'empathie et un brin de détachement. Ses anecdotes explorent les conflits en profondeur avec un sens de l'humour qu'elle recommande vivement à ses lecteurs d'adopter. " - The Dallas Morning News. " Si vous utilisez les stratégies exposées par Horn, Langue-Fu ! changera votre état d'esprit ainsi que l'état d'esprit des gens qui vous entourent. Sa lecture changera également la manière dont les autres vous traitent. Ce livre est rempli de conseils diplomatiques afin de désamorcer les conflits. " - Foreign Service Journal. " Langue-Fu ! est concret et sensé, rappelant fréquemment au lecteur que bien souvent la question n'est pas ce que l'on dit, mais comment on le dit. C'est un guide pour réussir à se montrer gentil dans un monde qui ne l'est pas, et qui invite à considérer l'autre comme un partenaire plutôt que comme un adversaire. Grâce à Langue-Fu ! , vous êtes assuré de vous sortir haut la main de tout conflit verbal. " - Successful Meetings. " Si vous réagissez aux agressions verbales soit en souffrant en silence soit en contre-attaquant, Horn peut vous être d'une grande aide. Son livre offre des conseils et des exercices afin que, vous soyez capable de vous en sortir avec grâce et dignité la prochaine fois que vous serez confrontés à quelqu'un qui crie, qui râle ou à un samouraï verbal. " - Executive Female. " De temps en temps, chacun se trouve être la cible d'une agression verbale. Cela peut provenir d'un ami, d'un collègue, d'un client, ou d'un être cher. Comment désarmez-vous l'agresseur et parvenez-vous ainsi à préserver votre relation ? C'est la question à laquelle répond Sam Horn dans Langue-Fu ! " - Michael LeBoeuf, auteur de How to Win Customers and Keep Them for Life. " Les mots et leur puissance peuvent tout autant soigner que blesser. Ce livre vous donne le pouvoir de choisir et d'user des mots avec amour chez vous et au travail, même lorsque ceux qui vous entourent ne le font pas eux-mêmes. Plus qu'un guide d'affirmation de la personnalité, c'est une véritable leçon sur les relations humaines. " - Paul Pearsall, auteur de Super Marital Sex. " Le livre de Sam Horn est tout simplement génial. " - David McNally, auteur de Even Eagles Need a Push. " Sensé, sensible, facile à lire, facile à appliquer ; très bons conseils pour faire face à des situations parfois, oh oui, si difficiles. " - Susan RoAne, auteure de How to Work a Room et de The Secrets of Savvy Networking. " Langue-Fu ! est un livre pratique et facile à lire qui aborde l'épineuse question des relations interpersonnelles (...). Le monde serait plus pacifique et plus harmonieux si les gens mettaient en pratique les principes présentés dans ce livre. " - Jack Canfield, co-auteur de Bouillon de Poulet pour l'âme. " C'est l'un des meilleurs livres jamais écris sur la communication et l'amélioration des relations interpersonnelles. " - Dan Millman, auteur des Aventures de Socrate et du Guerrier pacifique. " Frustré ? Essayez le kung-fu verbal. Ces techniques verbales vous permettront de "combattre la frustration', et vous aideront à maintenir une harmonie intérieure. " - Chicago Tribune.

06/2022

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Littérature comparée

Revue de littérature comparée N° 377, janvier-mars 2021 : La RLC a 100 ans

Daniel-Henri PAGEAUX, Regards sur cent ans de comparatisme On a souhaité donner d'abord, de façon tout à la fois précise et synthétique, un historique de la RLC, en insistant sur les orientations intellectuelles, voire philosophiques qui ont présidé à sa fondation, puis en donnant un panorama aussi détaillé que possible des questions et des thèmes abordés, en particulier à partir des numéros dits "spéciaux" . En un siècle, la RLC a su tenir, tant au plan national qu'international, un rôle et une fonction de tribune, de lieu permanent d'échanges, de propositions et de réflexions. Bernard FRANCO, Fernand Baldensperger et les premières définitions de la littérature comparée Dans le tout premier article de la Revue de Littérature Comparée publié peu de temps après la fin de la Première Guerre mondiale, Fernand Baldensperger propose une définition de la littérature comparée imprégnée d'un idéal humaniste qui a traversé l'histoire de la discipline. Il la rapproche de la méthode de l'histoire littéraire prônée par Lanson et de l' "histoire comparée des littératures" évoquée par Joseph Texte, dans une relation ambivalente d'opposition avec la méthode des parallèles. Une telle conception est proche des origines romantiques de la discipline, qu'il s'agisse des premières définitions de la littérature comparée chez Ampère ou du relativisme esthétique propre à la critique romantique en général. Mais dans sa volonté d'embrasser les sciences humaines, Baldensperger défend également une conception de la discipline bien plus moderne qu'on ne l'a souvent dit. Francis CLAUDON, Fernand Baldensperger (1871-1958). Retour sur une ambition F. Baldensperger (1871-1958), premier directeur de la RLC, a laissé des mémoires. Une vie parmi d'autres (1940) comporte bien des indications intéressantes. L'expérience de l'étranger s'est faite, pour lui, vers 1880-1890, à Saint- Dié et à Zurich, par et contre l'Allemagne du Reich wilhelminien. D'autre part Baldensperger s'est élevé contre une certaine myopie intellectuelle de l'époque. Sa carrière s'est développée grâce à des appuis politiques (L. Liard, S. Charléty, M. Barrès), ses emplois, (Strasbourg en particulier, au moment de la fondation de la revue) ont été des choix calculés. Sa conception des "interrelations littéraires" s'inscrit dans la tradition historiciste de Taine ; elle diffère, sans l'exclure, de celle, formaliste et esthétisante, de ses contemporains germaniques (Walzel, Jolles). Pierre BRUNEL, Paul Hazard (1878-1944) Trop tôt disparu, Paul Hazard a fait une brillante carrière, qui l'a conduit au Collège de France en 1925 et à l'Académie française en 1940. Originaire du Nord, il a été attiré par l'Italie et il est devenu le maître des études sur les littératures du Midi, mais sans jamais perdre le contact avec ses origines tant comme écrivain que comme comparatiste. Plus jeune que Fernand Baldensperger et à certains égards pouvant être considéré comme son disciple, il a été choisi par lui pour diriger, à sa fondation même en 1921, la Revue de littérature comparée. Elle lui doit beaucoup, même si, très respectueux de celui qui présida à ses destinées de comparatistes, il tendait à s'effacer derrière lui. Il a d'ailleurs, après 1935, assuré une continuité indispensable et, grand voyageur, comme Baldensperger, il s'est comme lui, largement ouvert au monde. Etienne CROSNIER, Paul Hazard, l'amour d'une vie pour les littératures du Nord Né à Noordpeene, près de Dunkerque, Paul Hazard (1878-1944), ancien élève de l'ENS et agrégé de Lettres classiques, est considéré aujourd'hui comme le grand spécialiste de la littérature italienne du XVIIIe siècle. Sa thèse de doctorat, La Révolution française et les lettres italiennes (1789-1815), en est la pierre angulaire. Mais Paul Hazard ne s'est jamais détourné de ses premières amours, les littératures nordiques. Il met ainsi en lumière, dans "L'invasion des littératures du Nord dans l'Italie du XVIIIe siècle" (RLC, 1921), l'influence et la modernité des oeuvres d'Ossian, Shakespeare et Goethe. Avant de nous surprendre avec un essai, Le Charme d'Andersen (1930), qui révèle, au-delà de son attachement aux littératures enfantines, l'humanisme profond de l'enseignant et du chercheur qu'il n'a jamais cessé de manifester dans ses écrits. William MARX, Comparatisme et nationalisme au lendemain de la Grande Guerre Fondée au lendemain de la Première Guerre mondiale dans une Europe saignée et dévastée, la Revue de littérature comparée se donna pour mission d'ouvrir à un "nouvel humanisme" adapté à ce monde sortant à peine des cendres, et susceptible de retarder un feu qui ne demandait qu'à renaître. Or, dans un contexte marqué de nationalismes exacerbés, l'histoire comparée des littératures ne fut pas toujours considérée comme une entreprise neutre et pacifique. La Revue elle-même, qui fut dès le départ traversée de ces tensions, sut toutefois se doter d'un programme théorique suffisamment solide pour s'en délivrer. Yves CHEVREL, Vingt-cinq ans après : le recommencement Durant l'occupation de la France par les nazis, de 1940 à 1945, la direction de la RLC a décidé de ne pas publier la revue. L'année suivante en Grande-Bretagne parait, à Cardiff, une revue qui en assure l'intérim : Comparative Literature Studies. F. Baldensperger y publie, en 1945, un article où il revient sur les débuts de la RLC, en rappelant les espoirs soulevés par la fin de la "Grande Guerre" et en les confrontant aux réalités qui ont suivi. De son côté, J. -M. Carré titre "Recommencement" l'article de tête de la première livraison de la RLC à reparaître en 1946. Les deux articles, de tonalités différentes, manifestent l'un et l'autre la volonté de concevoir la littérature comparée comme une discipline au service d'un humanisme moderne. Véronique GELY, Les "femmes de lettres" dans les quatre premiers numéros de la Revue de littérature comparée La Revue de littérature comparée en 1921 reflète la difficile entrée des femmes dans le champ littéraire, aussi bien comme objets que comme sujets d'étude et d'analyse. Mécènes, étudiantes et chercheuses, les écrivaines sont peu visibles dans les titres des différentes rubriques. Elles sont toutefois bien présentes. La RLC mentionne et commente les travaux de chercheuses qui sont parfois citées comme des autorités. Le phénomène le plus marquant est la référence constante faite à "Madame de Staël" , véritable "mère fondatrice" de la littérature comparée. Jean CANAVAGGIO, Un maître des études hispaniques et sa collaboration en 1921 à la Revue de littérature comparée. Alfred Morel-Fatio (1850-1924) On doit à Alfred Morel-Fatio une brève contribution au premier numéro de la Revue de Littérature comparée. Le présent article, après en avoir résumé le contenu, retrace la carrière du fondateur des études hispaniques en France et s'emploie à montrer comment on peut comprendre qu'il n'ait pas donné une étude plus importante aux deux éditeurs de la revue. Chantal FOUCRIER, De She à L'Atlantide : une polémique questionnée par La Revue de littérature comparée en 1921 On connaît le succès remporté par L'Atlantide, roman que Pierre Benoit fit paraître en 1919 et qui valut à ce dernier l'accusation d'avoir plagié She, récit qu'avait publié Henry Rider Haggard en 1887. L'affaire ayant suscité un procès, la presse se divisa dans d'innombrables articles qui ont contribué à donner à la question judiciaire la portée d'un débat intellectuel. En 1921, la Revue de Littérature Comparée fit état de cette polémique comme point d'appui d'une réflexion sur l'exploitation des sources dans la création littéraire. C'est à ce titre qu'elle intégra l'analyse des deux romans qu'avait rédigée l'angliciste P. -H. Cheffaud à la demande de Pierre Benoit en 1920. Après avoir éclairé le type d'arguments développés dans ce texte-plaidoyer, la présente étude se propose de montrer que celui-ci trouve plusieurs échos dans les problématiques comparatistes du moment, telles que l'influence des oeuvres étrangères comme ferment de l'originalité dans les littératures européennes. Dominique MILLET-GERARD, Claudel - Dante 1921 Cet article étudie l'Ode jubilaire pour le six-centième anniversaire de la mort de Dante, composée par Claudel sur la suggestion de l'italianiste Henry Cochin et publiée dans le Bulletin du jubilé du Comité catholique français. L'Ode est évoquée à deux reprises dans la Revue de littérature comparée de 1921. Doublé - comme dans la Vita Nova - d'un texte en prose explicatif, ce long dithyrambe en vers libres, nourri de citations de Dante, est esentiellement constitué d'une double prosopopée, celle de Béatrice suivant celle de Dante, sur les thèmes de l'exil, de l'amour et de la Joie, ce qui en fait un palimpseste du Soulier de Satin. De fait, l'impact autobiographique de l'Ode apparaît manifestement au regard des Lettres à Ysé contemporaines, et récemment livrées au public. Célébration et comparaison semblent ici céder le pas à une discrète substitution.

08/2021