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Hercule Poirot

Extraits

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Décoration

Paul Follot. Un artiste décorateur parisien

Paul Fallot (1877-1941) est un artiste décorateur en son temps adulé, aux cotés des Ruhlmann, Legrain, Bagge... II dessine aussi bien des bijoux que des meubles, de la vaisselle, des tapis, des objets de décoration, des luminaires, des damas, des papiers peints, des vitraux ou encore des ferronneries. Chantre de l'Art Nouveau, il contribue à l'invention du style 1910 et triomphe à l'Exposition des Arts décoratifs de 1925. En 1922, il prend la direction de Pomone, l'atelier d'art du Bon Marché, puis, de 1927 à 1930, celle de la section française de la firme de décoration britannique Waring & Gillow installée sur les Champs-Elysées. A travers ces magasins qui s'adressent à un plus large public que sa seule pratique privée, Follot exerce une influence décisive sur le goût de l'époque et fait rêver la France qui se meuble. A Paris, ses oeuvres sont conservées au Musée d'Orsay et au Musée des Arts décoratifs. Sa maison-atelier de la rue Victor Schoelcher, occupée depuis 2018 par l'Institut Giacometti et accessible au public, a conservé une large part de son décor originel. Léopold Diego Sanchez nous invite à entrer dans l'intimité de l'artiste et donne de la chair à l'histoire des arts décoratifs. Il évoque la relation du décorateur ensemblier avec Ida, une artiste allemande qu'il épouse en 1907, son courage dans les tranchées, son enseignement, les relations avec ses clients, entre autres avec le poète Paul Géraldy, le peintre Henry Caro-Delvaille, l'écrivain Claude Farrère, encore avec ses confrères et néanmoins amis, parmi lesquels Edgar Brandt, Maurice Dufrène, Jean Dunand, et la famille Poiret.

11/2020

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Tourisme étranger

Guide du Routard Séville 2023/24

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! Des nuits flamenco du barrio Triana aux sublimes édifices du barrio de Santa Cruz - cathédrale, Giralda et Alcázar -, des processions de la Semaine sainte aux longues soirées tapas de l'Alameda de Hércules, la capitale de l'Andalousie s'anime, festoie et ne dort pas : Séville vit ! Dans Le Routard Séville, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - une première partie en couleurs pour découvrir la ville à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - 2 itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre séjour ; - des activités (se lancer dans une tournée des bars à tapas, faire ses emplettes au mercado de Feria), des visites (flâner dans l'Alcázar et ses splendides jardins ou se perdre dans les ruelles médiévales du quartier de Santa Cruz), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - près de 10 cartes et un plan détachable de Séville avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir Séville hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis bientôt 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

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Beaux arts

Le Prince foudroyé. La vie de Nicolas de Staël

Son unique priorité s'appelait la peinture : elle était son souffle, son sang. Quand Nicolas de Staël (1914-1955) se donna la mort, à quarante-et-un ans, il laissait plus de mille tableaux, autant de dessins, et l'énigme d'une vie menée au galop. Insolent et généreux, rusé et pur, Staël savait masquer sous des cascades de rire les failles d'une enfance brisée par la révolution russe de 1917 et les rigueurs d'un exil polonais. Aristocrate apatride et orphelin, il fut recueilli en Belgique, voyagea au Maroc, tout entier habité par la fureur de peindre. Derrière le grand artiste salué par son ami Georges Braque et par Marc Chagall ( "Il était innocent, il avait une force cosmique"), il faut découvrir les vertiges de ce météore mélancolique, son corps à corps avec la couleur, son combat singulier avec la matière, son refus hautain de toutes les écoles, qu'elles se réclament de l'abstraction ou de la figuration. La reconnaissance arriva des Etats-Unis, quand il eut trente neuf ans. Trop tôt ou trop tard. Il s'était déjà réfugié en Provence, aveuglé de lumière, écrasé de gloire, fraternisant avec René Char et brûlant sa vie, obsédé par les hautes figures de Paolo Uccello et de Hercules Seghers. Sa morale tenait en quelques mots: "Il faut travailler beaucoup, une tonne de passion et cent grammes de patience." Voici la chevauchée de ce prince foudroyé.

02/2003

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Espagne - Andalousie

Guide du Routard Séville 2024/25

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! Des nuits flamenco du barrio Triana aux sublimes édifices du barrio de Santa Cruz - cathédrale, Giralda et Alcázar -, des processions de la Semaine sainte aux longues soirées tapas de l'Alameda de Hércules, la capitale de l'Andalousie s'anime, festoie et ne dort pas : Séville vit ! Dans Le Routard Séville, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - une première partie en couleurs pour découvrir la ville à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre séjour ; - des activités (se lancer dans une tournée des bars à tapas, faire ses emplettes au mercado de Feria), des visites (flâner dans l'Alcázar et ses splendides jardins ou se perdre dans les ruelles médiévales du quartier de Santa Cruz), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - près de 10 cartes et un plan détachable de Séville avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir Séville hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

10/2023

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Beaux arts

Primatice architecte

Bien que Giorgio Vasari ait fait l'éloge de ses constructions françaises et assigné ainsi à Primatice (1504-1570), héritier de Raphaël et de Giulio Romano, une place éminente parmi les architectes de la Renaissance, l'histoire de l'art a tardé à reconnaître son oeuvre. En 1900, Louis Dimier a mis en relief le rôle fondamental qu'avait joué l'architecture dans son itinéraire artistique. Mais tout au long du XXe siècle la recherche ne s'est guère intéressée à cet aspect essentiel de son activité et les organisateurs de la grande exposition de 2004, Primatice maître de Fontainebleau, ont préféré ne pas aborder le sujet. Quand cette exposition vint à Bologne, ville natale de l'artiste, nous avons publié un ouvrage collectif Francesco Primaticcio architetto, le premier consacré à cette problématique. Le présent volume en reprend l'essentiel, c'est-à-dire les contributions concernant l'oeuvre architecturale de Primatice en France, revues par les auteurs et enrichies de réflexions nouvelles. Victimes de l'évolution du goût, la plupart des bâtiments de Primatice, souvent restés inachevés, ont disparu et l'absence de dessins d'architecture autographes rend encore plus difficile l'étude de son oeuvre. Si les caractéristiques du style architectural de Primatice sont encore visibles au château de Fontainebleau et dans la chapelle funéraire de Diane de Poitiers à Anet, les restitutions graphiques, fondées sur la recherche archéologique et l'étude critique des documents, peuvent seules donner une idée des édifices détruits: la fontaine d'Hercule, la grotte du château de Meudon et la Rotonde des Valois. Ces édifices révèlent un artiste de premier rang, créateur d'architectures spectaculaires, promoteur d'échanges renouvelés entre la France et l'Italie, auteur de synthèses originales associant les deux cultures. Cette oeuvre jette une lumière nouvelle sur la réception de la Renaissance italienne en France entre 1540 et 1570 et les métamorphoses du vocabulaire architectural qui eurent lieu pendant cette période. Elle illustre de manière exemplaire la circulation des modèles et des savoirs.

04/2010

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Sports

L'année du rugby 2017

Les plus beaux matches de la saison 2016-2017, le portrait des plus grands joueurs, les photos les plus étonnantes et tous les résultats de l'année du rugby racontés par L'Equipe. DES BLEUS DE TOUTES LES COULEURS Après avoir frôlé l'exploit à l'automne contre les Australiens (23-25) puis les All Blacks (19-24), l'équipe de Guy Novès décroche la troisième place du Tournoi des Six Nations, sa meilleure performance dans la compétition depuis 2011. Le match contre le pays de Galles entre même dans l'histoire : vingt minutes de temps additionnel, des mêlées et des pénalités qui s'enchaînent, avant l'essai victorieux (20-18) de Damien Chouly. Hélas, la tournée de juin en Afrique du Sud marque un nouveau recul pour le capitaine Guilhem Guirado et ses hommes, malgré l'arrivée ou la confirmation de nouveaux talents (Baptiste Serin, Jefferson Poirot, Damian Penaud...). EUROPE : CLERMONT EN FINALE Clermont va-t-il enfin connaître le triomphe en Coupe d'Europe ? Après avoir battu son vieil ennemi toulonnais en quarts de finale (29-9), l'ASM sort les Irlandais du Leinster (27-22) en demies grâce à deux drops inoubliables de Camille Lopez. Mais la finale continentale, la troisième des Auvergnats en quatre ans après celles de 2013 et 2015, les voit tomber à Edimbourg (17-28) contre les Saracens, tenants du titre. Un essai superbe de Rémi Lamerat fait perdurer l'espoir, mais les Anglais d'Owen Farrell, l'ouvreur international dont le talent rappelle tant Jonny Wilkinson, développent un niveau de jeu rarement croisé en club dans l'hémisphère Nord. TOP 14 : CLERMONT ENFIN SACRE La Rochelle domine la phase régulière grâce à un pack magnifique où règnent Uini Atonio et Kevin Gourdon. Mais Toulon, au terme d'une saison compliquée durant laquelle les entraîneurs se succèdent, fait parler son expérience en demi-finales (18-15). Le dernier match de la saison réunit au Stade de France le RCT et Clermont, qui s'est défait du Racing 92 (35-31). Les Auvergnats surmontent leur malédiction des finales et l'emportent après avoir tremblé jusqu'à la dernière seconde. La joie n'en est que plus intense pour Aurélien Rougerie, Morgan Parra et les leurs, fiers de pouvoir brandir le deuxième bouclier de Brennus du club après celui de 2010

09/2017

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Critique littéraire

Aguets. Journal 1988

"Cette fois nous n'avons plus le prétexte de Rome, de l'Italie, du voyage, du spectacle du monde : el viajo que narro es... autour de ma chambre, comme dit Carlos Argentino Daneri, l'admirable et ridicule poète, Second Prix National de Littérature, que Borges met cruellement en scène dans son Aleph. Et les aguets dont il est ici question sont bien souvent déçus, fatalement. Peuvent-ils offrir autre chose, dès lors, qu'une décevante lecture ? Pertinente inquiétude, certes, si je puis me permettre. Tandis que, d'un autre côté... , comme dit cette fois Laforgue, qu'en serait-il, je vous prie, d'une lecture qui ne serait pas décevante ? La littérature - nous n'y prétendons pas tout à fait, mais tout de même - la littérature ne commence-t-elle pas à la phrase qui ne fait pas absolument son travail, qui ne dit pas exactement ce qu'on s'attendrait à ce qu'elle dît, qui ne donne pas ce qu'on a payé pour qu'elle nous fasse entendre ? Et le comble de la forme journal, d'autre part, son essence, sa fin, son fin des fins, ne serait-ce pas de montrer un homme qui tiendrait avec une si maniaque assiduité son journal qu'il ne pourrait plus avoir d'autre activité journalière que celle-là, puisqu'elle lui prendrait tout son temps ? J'écris que j'écris Aguets, voilà quoi. Si notre scribe avait une existence palpitante, au contraire, s'il faisait tous les matins la révolution, l'après-midi la guerre, le soir l'amour et la nuit la critique de la Raison pure, non sans déjeuner entre temps avec Gorbatchev, goûter avec le prétendant au trône de Moldavie pour finalement dîner avec Arielle Dombasle, ou Marie-France Garaud, voire Bertrand Poirot-Delpech, ou l'inverse, je ne sais plus, il se ferait la part trop belle, à mon avis, et ce ne serait plus de jeu, vraiment. Ici rien de tel, rassurez-vous. Rien dans les mains, rien dans les poches (encore que...). Lisez Aguets, je ne saurais trop vous le conseiller : on s'y tient les côtes de bout en bout. C'est un bloc de pur glamour. Et l'on reste pantois de voir l'univers entier avec ses plages, ses bars, ses basiliques, ses cuisines, ses critiques littéraires, ses tragédies et ses beaux promenoirs, tenir à l'aise dans une si mince plaquette".

11/1990

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Histoire des arts décoratifs

L'Art déco France-Amérique du Nord

Avec l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, l'Art déco séduit le monde. De New York à Paris, la presse célèbre cet événement qui impose durablement ce style universel. Traversant l'Atlantique à bord de fastueux paquebots tels Ile-de-France et Normandie, des grands décorateurs français comme Jacques-Emile Ruhlmann, Jules Leleu, André Mare, Jean Dunand et Pierre Chareau exposent dans les grands magasins, de New York à Philadelphie. Du Mexique au Canada, cet engouement est porté par des architectes nord-américains formés à l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris dès le début du xxe siècle, puis à l'Art Training Center de Meudon et à la Fontainebleau School of Fine Arts, deux écoles d'art fondées au lendemain d'une Première Guerre mondiale qui a renforcé les liens entre les deux continents. L'Amérique de Raymond Hood et de Wallace K. Harrison, auteurs du Rockefeller Center, adopte les architectes et artistes français Léon Arnal, Edgar Brandt, Jacques Carlu, Paul Cret, Alfred Janniot... Les recherches inédites de cet ouvrage dévoilent une émulation réciproque qui s'illustre aussi bien dans l'architecture et l'ornementation des gratte-ciel que dans le cinéma, la mode, la presse, le sport et l'art de vivre. Le nouveau style est porté par des figures telles que Paul Iribe et Cecil B. DeMille, Jean Patou et Paul Poiret, Lindbergh, Costes et Bellonte, Joséphine Baker ou Johnny Weissmuller. Trente-sept textes et 350 illustrations permettent de découvrir les liens uniques qui unissent la France et l'Amérique, depuis la statue de la Liberté de Bartholdi jusqu'au Streamline qui succède à l'Art déco. Ce nouveau design aux lignes fluides et galbées surgit dans les années 1930 et sera la vedette de la New York World Fair de 1939, qui a pour thème "The World of Tomorrow" .

10/2021

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BD tout public

Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge sous l'Occupation

S'il existe de nombreux ouvrages consacrés à l'étude de la bande dessinée, aucun ne s'est intéressé jusqu'à présent au cas spécifique du 9e art en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale. Pourtant cette période présente de nombreux aspects passionnants et révèle un véritable "âge d'or", né de l'éclosion de formidables talents nationaux, appelés notamment à remplacer les séries importées des Etats-Unis et stoppées par la guerre. Les quelque 270 entrées de ce Dictionnaire présentent non seulement des auteurs - scénaristes et dessinateurs -, des oeuvres, des personnages, des éditeurs, des genres, mais également le difficile contexte politique, culturel et social de l'époque qui donne sa couleur à l'ensemble. On y croise aussi bien Hergé que M Antoine, J-M Charlier, F Dineur, J Doisy, J Dratz, A Fromenteau, F Funcken, Ch Gilbert, B Heuvelmans, E P Jacobs, Jijé, J Laudy, J Van Melkebeke, J Meuwissen, Mitacq, M Moniquet, A Peclers, Rob-Vel, Sirius, Tenas, M Tillieux ou W Vandersteen - et bien d'autres encore ! On y retrouve également, avec nostalgie, des séries et personnages comme Akkor, le roi de la planète ; Les Aventures de Benjamin ; Blondin et Cirage ; Bob ou l'enfant du rail ; Boulou et l'aventure ; Brick Bradford ; Christophe Colomb ; Le Crabe aux pinces d or ; Don Bosco ; L'Epervier bleu ; L'Etoile mystérieuse ; Gordon l'Intrépide ; Les Aventures de Jacquy et Marcou ; Marc, Hercule moderne ; Le Navire fantôme ; Niki Lapin ; Les Aventures de Poil-Poil, chien de réfugiés ; Quick et Flupke ; Le Rayon U ; Le Secret de la Licorne ; Sindbad le marin ; Sur la planète rouge ; Tatène et Tchantchès ; Tintin ; Tif et Tondu ; Le Trésor de Rackham le Rouge ; Trinet et Trinette dans l'Himalaya ; Jean Valhardi... Un intérêt tout particulier a aussi été accordé aux supports (journaux et magazines) et aux éditeurs : Aventures illustrées-Bimbo ; La Bonne Presse ; Bravo ! ; Casterman ; Collection Tommy ; Dupuis ; Feu Sacré ; Gordinne ; Le Journal de Spirou ; Nine ; La Nation belge ; Petits Belges ; De Rakker ; Le Soir ; Terre et Nation ou encore Wrill. Truffé d'anecdotes et richement illustré (plus de 240 vignettes), cet ouvrage rend hommage à une période et à des auteurs majeurs du 9e art.

04/2013

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XVIe siècle

Le bon Roi Henri IV. Entre le mythe et l'histoire

"Les Dieux sont morts Hélas ! " et avec eux les tueurs de monstres. Mais les monstres, eux, ne sont pas morts, ils pullulent plus monstrueux que jamais ; c'est bien naturel en somme puisque les tueurs ne sont plus là pour les exterminer. Le chaos était revenu, il fallait en urgence des héros compatibles avec les sociétés préindustrielles. La conjonction de la Renaissance et des Réformes prit sa part dans la gestation des tueurs de monstres modernes et l'on découvrit à quel point ils pouvaient modeler ou démodeler l'imaginaire des peuples en même temps qu'ils étaient sujets à la destruction et à la reconstruction. Les modèles antiques dont le succès était certifié, les puissants se présentèrent dans le même apparat que leurs modèles, Hercule, Persée... L'imprimerie apporta son concours à cette héroïsation que quelques-uns, tel Henri IV surent habilement manipuler les peuples et construire leur propre mythe si bien que le "bon roi" a été proclamé le premier fondateur de la propagande, la sienne au premier chef. Cette première expérience d'héroïsation connut toutefois bientôt ses limites. D'une part, les tueurs de monstres furent de moins en moins des guerriers exposés comme les autres. Les peuples se lassèrent de ces "rois de guerre" perturbateurs de l'ordre du cosmos, qui leur demandaient moins une adhésion à des projets héroïques que les subsides destinés à financer leurs ruineuses ambitions. Il fallut donc, une nouvelle fois, déconstruire ces rois taillés dans le marbre ou le bronze. La reconstruction ne pouvait se faire sans un transfert de la puissance d'un roi à une puissance égale : celle des peuples. Voltaire et sa Henriade eurent une bonne part dans ce processus qui ruina la monarchie. Etait-on certain que le peuple souverain assurerait l'ordre dans le cosmos ? Combien faudrait-il dans le cas d'Henri IV de déconstructions et de reconstructions pour que ce mythe national soit durable ? Héros historique, sa capacité à échapper aux tentatives de captations particulières jusqu'ici s'est révélée exceptionnelle. De 1610 à nos jours, tous ceux qui ont tenté d'endosser son habit sur la grande scène du pouvoir ont échoué.

04/2023

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Histoire de la mode

Rébé, broderies haute couture

René Bégué (1887-1987), est à l'origine de Rébé, dont les broderies vont alimenter les créateurs dans le domaine de la haute couture pendant plus d'un demi siècle. René Bégué est un dessinateur de grand talent et un coloriste génial, animé par le goût du faste qui a appris son métier auprès de Poiret et Paquin. Andrée Pichard, que René rencontre au début des années 1920 et qui deviendra son associée et sa femme, a commencé sa carrière comme modiste et possède une excellente connaissance des tissus et a un don particulier pour un agencement et désinhibé des matières. Ensemble ils forment un duo exceptionnel qui va irriguer les plus grandes maisons de haute couture de créations éblouissantes. Rébé est une véritable pépite de la haute couture et du patrimoine textile français, encore inconnu du grand public mais dont le nom résonne comme un mythe chez les couturiers, plus de cinquante ans après la fermeture de l'atelier. En étudiant les croquis, échantillons, les photographies, les modèles conservés dans les archives privées et publiques, l'auteur, Nadia Albertini, retrace pour nous cette histoire fascinante. Pour cela, elle a puisé ses sources dans les magazines de mode de l'époque (Vogue, L'Officiel de la Mode, Harpers' Bazaar, etc.), dans les archives laissées par Rébé au musée des Arts Décoratifs de Paris, au musée du Pays rabastinois, dans celles conservées par les maisons Balenciaga, Dior, Fath, Givenchy, Lanvin, Roger Vivier, Swarovski, Yves Saint Laurent... Nadia Albertini est historienne de la Mode. Elle-même brodeuse, elle collabore avec les plus grandes maisons de couture actuelles... Les recherches qu'elle a menées sur Rébé depuis presque vingt ans l'ont également conduite à rencontrer neuf des anciens collaborateurs du maître brodeur. Leurs témoignages nous plongent dans l'ambiance des ateliers des métiers d'art de l'époque et nous éclairent sur les méthodes et techniques uniques en usage alors.

10/2021

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Romans policiers

La disparue du Mont des Princes

France, Haute-Savoie, 1989 : Un serial-killer défraie la chronique en tuant 9 jeunes filles à dates fixes. Le traumatisme dans la population est tel que toute l'activité économique est arrêtée. La psychose s'installe à Seyssel. La police fait appel à Thomas de Renéville, un profileur de génie, pour cerner la personnalité de ce diabolique assassin. Malheureusement, il reste incapable d'arrêter ce maniaque qui sème la mort et l'épouvante. Pourtant le profileur désigne 4 suspects qui sont vite mis sur la sellette par la police, mais rien de déterminant ne permet de les inculper. Un soir de juin, par un heureux coup du sort, un incendie permet de mettre aux activités macabres de celui que tout le monde a appelé : "Le tueur du Printemps". Mais sa 10ème victime, Céline Boclet, meurt dans le brasier. De nos jours, 2015 : 3 personnes, dont une habitant Franclens, sont assassinées par un personnage sorti tout droit d'une BD : GUINEA-PIG ! Qui se cache derrière ? Point comme entre les victimes : similitudes exactes dans le mode opératoire. La police est perplexe. A Genève, un poivrot notoire est assassiné après avoir raconté à la cantonade qu'il avait des révélations fracassantes à faire sur "Le tueur du Printemps". Pourquoi 30 ans plus tard ? Qui aurait peur d'un ivrogne au point de l'abattre ? Francis Magenta, le patron de "Mondial Protection", se demande ce que tout cela peut bien cacher, d'autant plus que d'anciens amis, membres de l'Intérieur, semblent préoccupés par cette situation. Quel lien peut-il y avoir entre une affaire classée depuis 30 ans, cette série de crimes odieux, a priori, sans mobile, et le cambriolage de sa maison de campagne de St Germain-sur-Rhône ? Pourquoi tant de gens s'intéressent-ils soudain à cette affaire ? Pourquoi Thomas de Renéville quitte les Etats-Unis pour venir s'installer à Seyssel ? Aidé de son inséparable ami, Stanislas "Stan" Jourdan, Magenta va peut-être découvrir une effroayble manipulation d'Etat, mais désormais... terriblement mortelle !

09/2023

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Art textile

Hélène Henry. Les tissus de la modernité, Edition bilingue français-anglais

Née en 1891, passionnée par la peinture et la musique, Hélène Henry n'a jamais suivi aucune formation spécifique lorsqu'elle arrive à Paris, à 25 ans. Elle commence par acheter un petit métier à main, s'installe dans un atelier et crée des écharpes qu'elle vend à des couturiers comme Worth ou Nicole Groult. Elle apprend seule à se servir de son métier à tisser et en 1923, elle montre des essais à Francis Jourdain, dont les poteries l'inspirent. Il expose ses créations dans sa boutique et la présente à Pierre Chareau et au cercle de leurs amis "modernes" (Paul Poiret, Pierre Legrain, Jacques-Emile Ruhlmann). La même année, elle s'installe dans un atelier plus grand. H. Henry dessine et peint : bandes, rayures, damiers, motifs géométriques ou dégradés subtils d'une seule teinte. Elle expérimente de nouvelles techniques pour juxtaposer ou opposer des matières ou des points de tissage, en invente de nouveaux. Par le jeu des reliefs et des masses, ses créations semblent être réalisées en trois dimensions. Elle est la première en France à utiliser des fibres artificielles, rayonne ou viscose-fibrane, qu'elle croise avec des fils de coton et de laine. En 1925, elle participe à l'ambassade française du pavillon de la Société des artistes décorateurs (SAD), qui lance le style Arts déco lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris, où ses tissus sont exposés dans le bureau-bibliothèque de P. Chareau et dans la salle de repos. Elle quitte la SAD en 1929 pour participer à la fondation de l'Union des artistes modernes (UAM), aux côtés de Mallet-Stevens, Herbst, Jourdain, Templier, Charlotte Perriand, Sonia Delaunay et d'Eileen Gray, entre autres. Elle reçoit des commandes pour la Villa Noailles de Mallet Stevens, à Hyères (1924) ; le palais du maharajah d'Indore (1930) ; le palais de la Société des nations, à Genève ; le paquebot Normandie ; l'Exposition internationale des arts et techniques de Paris en 1937. Après la guerre, elle participe, avec ses anciens amis de l'UAM, aux expositions de la section "Formes utiles" du Salon des arts ménagers où elle décline ses écossais, ses bandes et ses constructions rigoureuses. Mais ses créations, réalisées à la main, en exclusivité pour un client précis, ne trouvent plus preneur : ses remarquables pièces uniques ne peuvent lutter avec les tissus industriels qui arrivent sur le marché européen. Elle supervise cependant le tissage de ses modèles jusqu'à sa mort, en 1965. 20 ans plus tard, son talent est redécouvert grâce à des galeristes spécialisés et à des expositions comme Les Années UAM, au musée des Arts décoratifs de Paris, fin 1988-début 1989, ou Pierre Chareau, au Centre Pompidou à Paris, (1993-1994).

08/2021