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Ethnologie

Juives et musulmanes. Genre et religion en négociation

Lieu d’échanges et de conflits, de circulation et de confrontation des hommes, des biens, des savoir-faire, des langues et des idées, la Méditerranée invite à la comparaison des espaces, des temps, des pratiques. Son histoire, faite d’expériences à mettre au jour, incite à mesurer échecs et succès et à apprécier la part de la réalité, de l’utopie, du désenchantement et des anticipations fondatrices. Juives et musulmanes Genre et religion en négociation sous la direction de Lisa Anteby-Yemini Cet ouvrage, issu d’une recherche originale, présente une approche comparative, qui reste encore peu étudiée, sur les pratiques religieuses contemporaines des femmes juives et musulmanes. Chaque chapitre, rédigé «à quatre mains» par un(e) spécialiste du judaïsme et l’autre de l’islam, met en lumière convergences et divergences dans une analyse croisée de thématiques communes ayant trait au féminin. Les textes posent les questions de l’accès des femmes juives et musulmanes à l’espace du culte (mosquée, synagogue) et aux textes religieux (Torah, Coran, Talmud, Hadith), à leur étude et à leur interprétation, donnant lieu à de nouvelles exégèses féminines et à l’émergence de nouvelles fonctions religieuses (imams musulmanes, femmes-rabbins et autres rôles rituels) ; les débats sur le droit de la famille (mariage et divorce) et les stratégies de contournement de certaines normes ; les problématiques liées à la sexualité, la pureté, l’homosexualité féminine, l’avortement et la reproduction médicalement assistée, dans les textes sacrés et les pratiques des femmes dans l’islam et le judaïsme aujourd’hui. Lisa Anteby-Yemini, chargée de recherche au CNRS, Idemec – UMR 7307 (AMU-CNRS), est spécialiste des migrations en Méditerranée – notamment en Israël – et de l’anthropologie du judaïsme. Ont contribué à cet ouvrage : Annie Benveniste, Belkacem Benzenine, Marie-Laure Boursin, Christian Bromberger, Martine Gross, Hanane Sekkat Hatimi, Sandra Houot, Andrew Kam-Tuck Yip, Sonia Sarah Lipsyc, Barbara Peveling, Simona Tersigni, Emanuela Trevisan Semi, Liliane Vana, Nadine Weibel.

01/2015

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Science-fiction

Polis Tome 1 : Après demain

14 Novembre 2083. Près de 50 ans après l'effondrement de notre civilisation thermo industrielle, les crises financières, économiques, politiques, sociétales, les catastrophes naturelles et climatiques, les migrations massives de populations, les pandémies mondiales, la disparition ou raréfaction des énergies fossiles, ont rythmé les cinq décennies écoulées. La civilisation humaine a diminué de moitié et tente de reconstruire un monde nouveau. Papy Phil vit désormais sur Polis, dont la nouvelle constitution, établie en 2035, met au rang de dogme absolu la Nature et la Terre Mère. L'organisation politique et la vie quotidienne s'inspire de ce principe fondateur. Jérémy, accompagné de l'équipe du projet révolutionnaire Hypo, et Sylvia, la Ministre de la Terre Mère sur Polis, seront amenés, malgré eux, à faire face à une menace imminente. NEOM, "Smart City" ultra futuriste, pilotée par des ordinateurs quantiques, l'intelligence artificielle et la biotechnologie, repose sur une philosophie diamétralement opposée à celle de Polis. Les humanoïdes et cyborgs y sont plus nombreux que les êtres humains. Le clonage d'humain y est pratiqué à l'échelle industrielle. Les habitants et visiteurs de NEOM sont contraints à une identification par injection d'une puce sous cutanée. Julie, génie en physique quantique et à la tête du département Intelligence Artificielle, tentera d'alerter le monde extérieur d'une menace terrible planifiée par le Gouverneur de NEOM. Elle devra faire face à son destin. Elle apprendra de son passé et devra prendre une décision déterminante pour le futur. Ce roman d'anticipation soulève des questions philosophiques sur la place de l'homme au sein de la planète Terre, sur les limites de la croissance à tout prix, sur la surconsommation et le consumérisme à outrance. La civilisation humaine vivra t-elle finalement en harmonie avec la Nature et la planète Terre ? Comprendra t-elle enfin qu'elle est hébergée pour un temps indéterminé et qu'il est donc essentiel de protéger et respecter cet Eden originel qu'est notre Terre Mère ? Ou continuera-t-elle à exploiter, piller, surconsommer, dans un esprit individualiste et de fuite en avant vers une croyance en un croissance infinie ? Est-elle capable de s'auto contrôler ou, au contraire, a-t-elle besoin d'être gouvernée, conditionnée, manipulée ? Tel est le message du Premier Tome Polis de la trilogie Après Demain. C'est l'histoire d'un futur proche, possible, dramatique et réaliste.

10/2019

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Enseignement primaire

Maths au CE1. Guide de l'enseignant (livre du maitre et cahier de l'élève), Edition 2019

Une méthode expérimentée dans de nombreuses classes qui intègre la manipulation et le raisonnement dans un processus d'apprentissage. Le guide de l'enseignant - Une mise en oeuvre des programmes de 2018 Maths au CE1 met en oeuvre les repères annuels de progression du CE1. La programmation respecte les repères temporels fixés dans le document publié en 2018. Les attendus de fin d'année servent de support aux évaluations pour valoriser les réussites des élèves. - Une place centrale donnée à la manipulation et à la résolution de problèmes L'introduction et l'utilisation des symboles mathématiques sont réalisées au fur et à mesure qu'ils prennent sens dans des situations basées sur des manipulations assurant une entrée progressive dans l'abstraction. - Une pratique intensive de la résolution de problèmes arithmétiques Chaque semaine, les élèves sont amenés à résoudre une dizaine de problèmes variés en une ou plusieurs étapes. Ils disposent de temps de recherche conséquents. Pour que la résolution de problèmes soit source de plaisir, ils sont placés en situation de réussite grâce à l'anticipation d'éléments de différenciation. Des schémas en barre porteurs de sens sont proposés de façon récurrente tout au long de l'année aux élèves qui en ont besoin. - Une étude de la numération décimale Dès le début de l'année, les élèves poursuivent l'étude de la numération décimale en travaillant avec des centaines. Ils étudient différentes manières de désigner les nombres, notamment leurs écritures en chiffres, leurs noms à l'oral, les compositions-décompositions fondées sur les propriétés numériques, ainsi que les décompositions en unités de numération (unités, dizaines...). - Un enseignement structuré du calcul mental et des problèmes Réparties sur 4 jours, les procédures de calcul mental à privilégier sont clairement explicitées. Des traces écrites permettent de les mémoriser. Un apprentissage renforcé des tables d'addition, de soustraction et de multiplication est mis en oeuvre pour permettre la mémorisation des faits numériques. L'atelier problèmes s'intègre dans une progression qui donne l'occasion aux élèves de résoudre 6 problèmes chaque semaine et de les réussir seuls Les compléments numériques du guide - Les exercices d'entrainement différenciés. - Les documents pour les recherches. - Le matériel pour certaines séances. - Les animations pour conduire des séances de CALCUL MENTAL. - Les animations pour conduire certaines séances d'apprentissage et les séances de résolution de problèmes arithmétiques (schémas en barre).

05/2019

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Poésie

Trajectoires

"Trajectoires" est la résultante d'un voyage de l'auteur sur la côte ouest de l'Amérique du Nord, de San Francisco à Los Angeles puis Portland, Seattle et Vancouver dont toutes les références au lieu ont cependant été gommées. Il y a plusieurs strates de textes, chacune correspond à un mode de notation : carnet de voyages (les passages les plus "larges"), photographies (à la justification réduite) et enregistrements sonores (à la justification encore plus réduite). Il y a une quatrième strate qui est la reprise inversée du texte qui a une justification entre le "carnet" et la description des photographies. Ainsi, le dernier alinéa est repris dans le deuxième mais réduit de moitié au signe près et ainsi de suite. Le mouvement va également en sens inverse puisque le premier est repris en avant dernier, toujours réduit exactement de la moitié de sa longueur. L'idée suivie par l'auteur étant de créer un sentiment d'anticipation et un autre de réminiscence, les deux s'interpénétrant et conférant au lecteur un rôle d'acteur. Une impression de déjà vu, mais pas tout à fait identique, dans lequel les temps se mélangent et la chronologie est bousculée au profit de formes figées du souvenir. A tout cela s'accolent plusieurs procédures et contraintes, toutes s'enrichissant l'une l'autre : - l'idée d'une phrase qui soit en même temps paragraphe et dans laquelle se lit, à quelques reprises, l'influence de l'alexandrin. Avec cette question : comment créer du rythme dans le "vers libre"? - l'expulsion du sujet. Le sujet, le "je" disparaît. Qu'est-ce que cela suppose en termes d'organisation formelle ? Comment la phrase demeure-t-elle saisissable et qu'est ce qui sourd d'elle quand sujet et objet y deviennent difficilement discernables ? Comme dans cet exemple : "S'observent les échanges de" au lieu de "J'observe les échanges de" . - l'instantané : que cela impose-t-il à la phrase et au rythme d'être d'abord suscité par une primauté iconique ? Car c'est l'oeil, l'image, qui est ici première. - la dilatation et la compression : que peut produire dans un espace (celui du livre) le gonflement ou l'étrécissement de certaines de ses parties, idée explorée musicalement par Boulez avec ses "noeuds de connexion". Le tout produit, au sens propre, une expérience de lecture.

04/2019

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Littérature française

Métamorphose

Pour célébrer la métamorphose, thème choisi cette année par la maison du Faubourg-Saint-Honoré, Actes Sud et Hermès publient un nouvel ouvrage dont la forme évoque celle du grimoire ou du livre de contes. Précédés d'une contribution d'Alberto Manguel qui installe le décor, dix textes de fiction, inédits pour certains, abordent la métamorphose sur le mode du rêve ou du fantastique, de l'anticipation, de l'humour et de l'extravagance. De l'inquiétante étrangeté poétique des romanciers japonais, Yoko Ogawa, Akiyuki Nosaka et Akutagawa Ryûnosuke, à l'univers captivant du maître du suspense fantastique José Carlos Somoza, au conte satirique et cauchemardesque de Mikhaïl Boulgakov, en passant par les aventures délectables et joyeusement déroutantes des nouvelles inédites d'Agnès Desarthe, de Véronique Bizot et de Cécile Ladjali, ou encore dans la fantaisie cruelle des short stories d'Aimee Bender, chacun de ces textes explore une facette différente du phénomène que la poésie d'Ovide a introduit dans la littérature. Douze photographies, réalisées par Sarah Moon, photographe et cinéaste qui transforme le monde en matériau de ses contes, se déploient en très grand format comme autant de métamorphoses du livre lui-même. Elles apportent un réjouissant contrepoint visuel à ces récits fantasques, pour ne pas dire fantastiques. L'artiste a sélectionné certains objets de la collection "Petit h", en eux-mêmes inspirés par une poésie de la métamorphose. A une théière poussent ainsi des ailes de bois, un carré de soie se mue en collier d'air, un Kelly déconstruit se fait tabouret... Les chutes, bris et surplus des ateliers Hermès forment en effet la matière des détournements opérés depuis 2010 par Pascale Mussard et son équipe pour la ligne "Petit h". Renversant le "Ceci n'est pas une pipe" de La Trahison des images de Magritte (1929), Sarah Moon propose à son tour "Ceci est ? ", un jeu et un rêve autour des choses, des lettres et de leurs ombres. Contradictions et paradoxes alternent avec des juxtapositions à la littéralité réjouissante. Sarah Moon use d'un arsenal de décalages spirituels, souvent métonymiques, hérité du surréalisme. Sa façon douce, presque cotonneuse, s'accompagne d'une espièglerie inattendue. Le dialogue surprenant du récit et de l'image reflète finalement de manière saisissante et décuple pour le plus grand plaisir de l'oeil et de l'imagination la puissance créative de la métamorphose.

10/2014

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Critique littéraire

VICTOR HUGO. Photographies de l'exil, Paris, musée d'Orsay et maison de Victor Hugo, 27 octobre 1998-24 janvier 1999

Fuyant la répression qui suivit le coup d'Etat de Louis Bonaparte, menacé de mort et conscient de l'impossibilité de toute résistance en France. Victor Hugo entra en exil. Après Bruxelles, il gagna Jersey en 1852 où il créa avec ses fils Charles et François Victor un atelier photographique. Le projet était d'illustrer de portraits de l'auteur ses oeuvres politiques, Napoléon le petit et Châtiments, et de publier un album sur Jersey et les îles de la Manche. Un premier volume devait comprendre des vers du poète et des gravures faites à partir de ses dessins : le second aurait été consacré à l'histoire de l'archipel par Auguste Vaquerie, le fidèle disciple de Hugo, et aux photographies de Charles et François-Victor, essentiellement des paysages et des portraits de Hugo et de son entourage. En grande partie pour des raisons politiques, la publication ne vit pas le jour, mais il reste les dessins et les photographies, qui portent l'empreinte du génie hugolien. Ainsi l'enthousiasme immédiat que manifesta Hugo pour la photographie, à la différence de Beaudelaire ou de Flaubert, rend compte de sa perméabilité au progrès et de l'anticipation spontanée de ce qu'elle allait apporter au livre, à l'art, à l'histoire. A Guernesey grandit l'idée d'une publication sur le décor et sur l'aménagement de Hauteville House, et, le 2 Juin 1861, Charles Hugo proposa à l'éditeur Pierre Jules Hetzel " une brochure sur la Maison de Victor Hugo ". Dès 1862, Victor Hugo demandant à Edmond Bacot, photographe caennais dont les idées républicaines rejoignaient les siennes, de venir réaliser un ensemble de photographies du lieu, assignant ainsi une finalité tout à fait nouvelle à ce médium : la notion de reportage. Durant son séjour à Hauteville House. Edmond Bacot effectua également de remarquables portraits du poète. Quelques dessins et croquis préparatoires de Victor Hugo pour l'aménagement de Hauteville House - pour la première fois placés en regard des vues stéréoscopiques de Bacot - mettent l'accent sur le caractère visionnaire d'une oeuvre enracinée tout autant dans le Moyen Age que dans l'imaginaire de son créateur. Premier ouvrage consacré exclusivement à Victor Hugo et aux photographies de l'exil, le catalogue de l'exposition permettra au lecteur de découvrir un aspect encore mal connu du poète et de l'artiste : le photographe inspiré.

10/1998

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Science-fiction

L'apprenti perdu

Au XXIIe siècle, l'humanité ne peut plus vivre que dans certaines zones, contrôlées par des " synthétiques ". La liberté ressemble à un concept éculé. Le libre-arbitre n'existe plus pour l'Homme. Placés en élevage d'orphelins dans des cités dortoirs, la seule vocation des humains semble être la reproduction de l'espèce à des fins inconnues. Lewis a été reçu dans une société interdite, le "Craft". Il doit rencontrer son mentor, le Gardien. Avec ses compagnons, Lewis va oser. Il va défier les "cowans", au service des synthétiques. Son souhait le plus cher, revenir heureux sur le chemin qui lui a été tracé. Il pourrait exercer un autre choix, mais il décide qu'il en sera autrement. Entre la fuite et les épreuves, il affrontera ce que sa conscience lui dicte non sans être revenu dans le présent. Il fera la découverte de monstres domestiqués, génétiquement créés lors des guerres qui ont ravagé la planète : les chimères. Il se lie d'affection avec un jeune sphinx mais aussi avec un vieil homme surnommé "le vieux Gildas". Accompagné de ce mentor de substitution Lewis se remet sur le chemin de son aventure en compagnie d'Emilie. Mais pour cela, ils doivent partir à la recherche de moyens de défense et d'armes dans la vieille Cité interdite. Le héros ira de découverte en découverte, de surprise en surprise, jusqu'à comprendre à travers des aventures initiatiques et inquiétantes, comment l'humanité a pu évoluer ainsi. L'Homme peut-il ou non jouer à Dieu, renverser le divin, et dans l'affirmative, quel prix aurait-il à payer ? Cet ouvrage plonge à la fois dans un futur particulier et dans un présent qui au-delà des apparences, serait porteur de cet avenir qu'en principe un être libre ne peut vouloir vivre. A travers ce livre de science-fiction spirituelle ou d'anticipation sociétale, l'auteur nous emmène sur des chemins où il s'avère capital de ne jamais perdre sa route, de savoir qui on est, d'où on vient et où on va. Bien plus, il met en scène un monde qui questionne sur ce qu'est le véritable libre-arbitre. Un apprenti est-il vraiment perdu avant de cheminer dans une direction qui soit en phase avec ses choix ? Tout commencera en juillet 2142, dans un secteur condamné, Grand Lyon.

03/2021

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Science-fiction

Humanité artificielle. L'Apprenti de la Résistance

Dans un futur proche, les Intelligences Artificielles ont exterminé l'Humanité. De rares survivants sont élevés dans des cités dortoirs. Mais une résistance lutte pour la liberté. Lewis rejoint leur cause pour retrouver sa soeur disparue. Dans une aventure haletante, il affrontera des ennemis implacables et des dilemmes moraux déchirants face aux humains synthétiques qui utilisent leur technologie comme arme. Il le faut pour surmonter avec force les obstacles pour gagner sa liberté. La liberté individuelle ressemble à un concept éculé. Le libre-arbitre n'existe plus pour l'Homme. Le héros a été initié dans une société secrète interdite. Il va rencontrer son mentor, le Gardien. Avec d'autres, il va oser affronter les Cowans, au service des Synthétiques. Il fera ce que sa conscience lui dicte, découvrira les chimères, monstres domestiqués, génétiquement créés lors des guerres qui ont ravagé la planète. Il se liera d'affection avec un jeune Sphinx mais également avec un vieil homme, Gildas. Il finira par comprendre l'incroyable, comment l'Humanité a pu évoluer de cette manière et pourquoi. L'auteur emmène le lecteur sur des chemins où il s'avère capital de ne jamais perdre sa route, de savoir qui on est, d'où on vient et où on va. Communication de l'Editeur : Sous une forme avant-gardiste ou d'appel à la vigilance, sous une présentation de roman de science-fiction à mi-chemin avec l'anticipation, celle du d'une société qui inquiète, cet ouvrage de Hervé H. Lecoq interpelle. Il y met en scène des personnages qui recherchent le chemin de la liberté et des causes de l'oppression qui règne dans leur monde. La découverte est de taille : à travers des aventures qui constituent un véritable éveil initiatique, ils s'aperçoivent que ce sont nos contemporains qui ont engendré le futur, celui où les libertés sont contrôlées, des régions interdites et où des êtres artificiels dirigent le monde. Hervé H. Lecoq, né en 1982, travaille comme responsable dans le domaine de la vente en ligne. Conférencier et chroniqueur, il est expert en E-Commerce depuis 2015. Membre de l'Académie de Vaucluse, passionné d'Histoire mais aussi d'Intelligence Artificielle, il est l'auteur d'une soixantaine d'articles publiés dans la presse tant en langue française qu'anglaise, et de deux ouvrages en rapport avec les Sociétés secrètes des 18e et 19e. Il gère une radio, dite " radio libre et de bonnes moeursA ". Il a participé à la création d'une Guilde de Blogueurs qui regroupe le plus grand nombre de blogueurs " maçonniquesA " en langue française sur le web.

10/2023

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Littérature française

L'année de Jeanne. Conte politique

C'était en 2023 " Bien placé par les circonstances pour suivre l'épopée de Jeanne, j'eus tout loisir, depuis la coulisse, d'observer cette jeune fille inspirée, de l'écouter, de la comprendre. De l'aider aussi, parfois. Par une chance inouïe, j'eus le réflexe d'enregistrer la teneur de quelques-uns de ses échanges avec toutes sortes d'interlocuteurs, célèbres ou inconnus. C'est la première fois qu'on les trouvera réunis en bon ordre, dans leur version intégrale - transcrits tout droit de mes notes. Il m'a paru, un demi-siècle après, qu'ils auraient plus de sens encore, resitués dans le contexte agité qui les avait vus naître. Les voici donc pleins de leur force native, aussi percutants pour nous, je crois, qu'ils l'étaient pour nos pères en 2026. " La France de 2026, jamais vraiment remise de la révolution des Gilets jaunes et de la pandémie du coronavirus, est menacée de disparaître en tant que nation ; à Strasbourg, ville insurgée parmi d'autres, une coalition écolo-alternative conduit à la sécession. Le pays est au bord de l'éclatement. C'est alors que, de ses lointains confins, surgit Jeanne-Antide Aubier. Sans dogmatisme, à coup de propos lumineux et de gestes pleins de courage (qui peuvent rappeler l'attitude d'un Gandhi, par exemple), elle rend confiance au président élu en 2022, évite la sécession et assure la réélection du chef de l'Etat. Mais si Jeanne organise le sacre électoral de son protégé en 2027, elle fait aussi l'amère expérience des trahisons politiques et des doubles-jeux. Le pouvoir en place l'exclut du jeu et fait d'elle une " personne à abattre ". Toute ressemblance avec l'épopée d'une certaine Jeanne, en 1429-1430 ... est assumée : sont transposés, six siècles plus tard, tous les éléments de l'épopée johannique. Cependant le nom de Jeanne n'est jamais cité - libre au lecteur d'adopter ou non cette grille de lecture. Roman d'anticipation, certes, mais écrit au passé, à la manière d'un récit historique, L'année de Jeanne raconte l'irruption, dans la France de 2025-2026, d'une jeune fille de dix-neuf ans, arrivée de Nouvelle-Calédonie. Cette prophétesse en herbe, à la fois immergée dans son temps et prévenue contre les travers de l'époque, entreprend, avec une force sereine et contagieuse, de rendre la France maîtresse de ses destinées. Celui qui raconte l'épopée, longtemps après les faits, est un ami et conseiller de la jeune fille, alors chargé de mission à la présidence de la République.

10/2020

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Histoire de France

La grande histoire des Français sous l'Occupation. Volume 1, Le peuple du désastre

Cet ouvrage, Le peuple du désastre, est le premier livre d'une série de onze ouvrages dédiés à La Grande Histoire des Français sous l'Occupation. Du 3 septembre 1939, date de la déclaration de la guerre à l'Allemagne, au 22 juin 1940, date de la signature de l'Armistice avec le IIIe Reich, la France allait entrer dans l'une des plus sombres périodes de son Histoire. Jusqu'au 10 mai 1940, tout se passa comme si les responsables militaires français s'étaient installés "confortablement" dans une Drôle de Guerre pour laquelle il semblait urgent de ne rien faire. Drôle, cette guerre l'a été par certains de ses aspects lorsque l'on songe au cas du lieutenant Lacombe, un pilote français de Morane 406, qui écopa d'un blâme sévère pour avoir attaqué l'aérodrome de Sarrebruck, détruit un Messerschmitt 109 ainsi qu'un hangar. Ce ne fut malheureusement pas un isolé. Ce manque de combativité (à quelques exceptions près) laisse-t-il supposer que les responsables militaires français étaient en attente d'un règlement pacifique du conflit ? Le 10 mai 1940, lorsque l'armée allemande passe à l'offensive en envahissant la Belgique et les Pays-Bas, on réalise qu'au manque d'initiative s'ajoute un manque de réactivité. Il est impossible de contrer la ruée des panzers conjuguée aux bombardements des Stukas de la Luftwaffe qui sèment la terreur chez les militaires comme chez les civils. La Blitzkrieg élaborée par le général von Manstein et validée par Hitler donne alors un avantage décisif aux forces allemandes. La mise en oeuvre de cette audacieuse stratégie n'avait pu être imaginée par les stratèges français. Cette carence dans l'anticipation fit que l'armée française ne sut profiter des quelques périodes de faiblesse que traversa la Wehrmacht lors de sa rapide progression et qui auraient pu entraîner un retournement de situation. Seule la volonté d'Hitler d'en découdre militairement donna la victoire à l'Allemagne. Cette même volonté belliqueuse allait l'amener plus tard à sa perte. Pour les civils, c'est l'exode. Pour les militaires, c'est la débâcle. Pour les politiques c'est la fuite vers Bordeaux. C'est un désastre dans lequel la France et ses élites se trouvèrent complétement dépassées par les événements. Grâce à son talent de journaliste et d'historien Henri Amouroux, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, sait mieux que quiconque nous faire partager l'intensité dramatique de cette période où l'héroïsme le plus pur côtoya la veulerie la plus sordide. Dans ses analyses minutieuses, le facteur humain reste toujours omniprésent et facilite la compréhension de cette terrible période d'où émergera la France moderne, mais aussi l'Europe en tant qu'entité économique et politique en devenir.

12/2019

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Pléiades

Voyages extraordinaires. Voyage au centre de la Terre ; De la Terre à la Lune ; Autour de la Lune ; Le testament d'un excentrique

"Résumer toutes les connaissances géographiques, géologiques, physiques, astronomiques, amassés par la science moderne, et refaire, sous la forme attrayante et pittoresque qui lui est propre, l'histoire de l'univers", tel était le programme que Jules Verne se fixait en 1866, à en croire la prose de son éditeur, Pierre-Jules Hetzel. Des entrailles de la Terre aux profondeurs célestes, en passant par la surface de "notre sphéroïde", tel est le parcours que propose ce volume, qui réunit trois des romans les plus célèbres de Verne et un dernier, moins connu mais dont la fortune ne fut pas négligeable. Parcours dans l'espace, dans le temps, et dans notre propre histoire : de la faune préhistorique du centre de la Terre à la moderne conquête de l'infini stellaire, Jules Verne conduit son lecteur sur la route d'un voyage intérieur. Publiés entre 1864 et 1870, Voyage au centre de la Terre, De la Terre à la Lune et Autour de la Lune assoient la célébrité de leur auteur. Ils mènent aux confins des mondes connus, à la recherche du "point suprême" (M. Butor), là où réel et irréel se confondent. Une fois parcourus ces mondes insondés, une fois explorées les régions mythiques où l'homme doit se dépasser, il ne reste plus que la surface du globe terrestre à sillonner. Il n'y aurait alors plus de "voyages extraordinaires" ? Le Testament d'un excentrique, roman tardif (1899), fait d'un pays, les Etats-Unis, un gigantesque terrain de jeu. Dans une lettre de 1898 à son éditeur, Verne s'exclame : "j'en ai absolument fini avec les enfants qui cherchent leur père, les pères qui cherchent leurs enfants, les femmes qui cherchent leurs maris, etc". Le but de ce nouveau voyage (tout aussi extraordinaire que les autres) sera le voyage lui-même, et son utilité ne réside plus que dans les aléas des profits et des pertes réalisés à coups de dés. Six puis sept concurrents parcourent le pays au gré d'un gigantesque jeu de l'oie organisé par un milliardaire dont ils espèrent hériter. Jules Verne inverse ses procédés habituels : après des voyages guidés par le sens vient le temps du non-sens géographique dans un voyage littéralement "désorienté". Plus de terrains à conquérir mais des terrains déjà conquis à parcourir au rythme d'une course folle, insensée. Roman qui érige la contrainte en règle et qui par là-même fait preuve d'une liberté inouïe, Le Testament d'un excentrique a eu un héritage foisonnant : de Queneau à Cortázar, sans oublier Perec, qui aurait voulu "écrire des romans comme Jules Verne". Roman scientifique, roman d'anticipation, roman d'initiation ou encore roman à contraintes, les facettes de l'oeuvre de Jules Verne se télescopent pour ouvrir les portes de notre imaginaire.

04/2016

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Design

Tendance, vous avez dit tendance ?

Dans ce livre de souvenirs, l'auteur évoque ces années de formation et lève le voile sur un métier de l'ombre, peu connu, mais essentiel dans notre quotidien. Depuis les années 1970, Nelly Rodi hume l'" air du temps" et explore les tendances à venir. Architecture, mode, arts de la table, matières, lumières et couleurs, rien n'échappe à son oeil avisé qui se charge de capter les goûts de demain et les évolutions futures. Tout commence en Algérie, à l'époque département français. Cette jeunesse, emplie de tolérance, de mixité humaine et sociale et de variété des styles vestimentaires, sera la matrice de sa vie future et les constantes de sa vie professionnelle. Au début des années 1970, baccalauréat en poche, elle est prise comme stagiaire par Monique Fayolle au "bureau de style" de Monoprix. Une expérience inoubliable. Dans cette équipe, on conçoit des objets du quotidien au design avant-gardiste, dont de nombreuses pièces, aux couleurs psychédéliques, deviendront iconiques. "Le beau au prix du moche", telle est la ligne de conduite. Une révolution dans la France pompidolienne, où l'on se transmet le vaisselier Henri-II depuis plusieurs générations... Puis, ce seront les différents organismes professionnels, où Nelly Rodi apprendra le métier "sur le tas", n'hésitant pas à payer de sa personne et faire les ourlets juste avant les défilés sur les robes de deux jeunes créateurs, Yves Saint Laurent et Karl Lagerfeld. Après vingt années à faire de la prospection pour d'autres, elle se lancera et fondera l'agence Nelly Rodi Trendlab, l'un des premiers "bureaux d'études " français indépendants et actuellement toujours leader sur le marché, avec des antennes aux quatre coins du monde. Le rôle des "bureaux d'études " ou "bureaux de style" est de prévoir les tendances dans les deux années à venir, de donner des pistes aux créatifs et aux industriels afin de préparer les saisons futures. Un travail très en amont, loin des "influenceurs" de l'instant présent, un travail fait d'observations, d'anticipations et d'intuitions. Dans ce livre, Nelly Rodi donne les clés du métier, issues de sa longue expérience. Matières, modes, couleurs, détails, époques, genre, cycles, luxe, développement durable, Intelligence artificielle, influenceurs, réseaux sociaux, tous les aspects de la tendance sont abordés et expliqués. Mais, la tendance, c'est aussi des rencontres, comme avec ce jeune créateur qui dessinait des bijoux pour se faire un peu d'argent afin de lancer sa griffe... un certain Jean-Paul Gaultier, ou avec Courrèges, qui infléchira considérablement son destin, ou encore avec Pierre Bergé, avec qui elle formera longtemps un tandem actif au sein de nombreuses organisations syndicales de la mode. Et tant d'autres. Mais, la tendance, c'est aussi des échecs, avec des événements qui peuvent surgir à tout moment et bouleverser ce qui était prévu : le 11 Septembre, les aléas climatiques, les attentats, l'actualité angoissante, etc. Un monde perpétuellement en évolution, qu'il faut savoir décrypter. De sa naissance en Anjou en passant par l'Algérie Française, le Japon et la Bretagne, pour la première fois, Nelly Rodi lève le voile sur sa vie privée ainsi que sur une profession tout de mystères et de rencontres, aux confluents de la mode et de la création.

09/2023

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Littérature française

Un genou à terre, jamais les deux…

L'auteur a lissé la période de sa vie. Il évoque les souvenirs de sa jeunesse. Les années 60 et ses spécificités, entre rudesse et libertés. Au cours des années 60, les valeurs morales édifiées par les parents conditionnaient la jeunesse et l'avenir des gamins de l'époque. Il y décrit sa génération par une invitation aux facéties et au sérieux qui ont échelonnés sa propre vie. Comme un film. Au fur et à mesure, il relie ses considérations personnelles en observant l'évolution du monde industriel et financier, sans occulter pour autant le monde des valeurs humaines. Et pour cause, sa propre histoire, atypique, lui aura permis d'analyser clairement ce qui a construit sa vie, peut-être un peu de la vôtre. Le lecteur se sentira aspiré par une évocation non imaginaire. Une vie durant laquelle il aura vécu ses propres rêves, ses amours, ses combats et ses émotions. L'auteur extériorise ses sentiments réalisant ainsi de succulentes images d'une jeunesse battante et pleine d'espoirs. Une jeunesse qui avait peu mais qui espérait tout. On traverse tantôt un ciel bleu, tantôt des nuages et parfois des orages, mais son esprit ludique s'adapte à tout ou presque et lui ouvre des périodes d'une vie hors-norme, attachées comme des maillons indissociables qui lui ont tracé et défini sa vie. Les chapitres qui composent ses mémoires sont présentés en premier à sa famille et ses amis, socle indispensable de son existence. Il nous embarque dans tous les domaines. De ses aïeux, à sa jeunesse marquée par une adolescence idyllique, Celle de son métier et ses particularités. Celle de sa vie chaotique et de ses amours. Celle de la finance à la crise financière, de la politique aux problèmes de la société. Il décrit l'immigration et les dangers de la religion, etc. Ses analyses pourraient être considérées comme des appels à la réflexion. Par ailleurs, les voyages ont permis à l'auteur de dévoiler ses sentiments sur le reste du monde, en partie. Il éclaire des vérités avec franchise sur bien des sujets. Aucune complaisance, aucune concession, car son tempérament limpide est sans ambiguïté. Personnage atypique, grâce à son vécu il tente d'attaquer le mal en cultivant le bien. Pour autant, il n'a aucune prétention. Il sait qu'il a mis en oeuvre ce livre comme un beau souvenir qu'il veut dédier à ses proches, et bien au-delà peut-être. Il y a tellement de force et de volonté dans ses messages qu'il nous fait découvrir son large regard empli d'humanité. C'est une lecture simple d'un passé fertile, parfois hilarant, parfois rebelle. L'auteur écrit très fort ce que les autres pensent tout bas. Certains hommes politiques, banquiers, sportifs et d'autres sont passés en revue par sa plume. Parfois c'est de la dynamite, mais toujours respectueux ! Ce que l'on ne peut contester à l'auteur, c'est bien l'attachement qu'il porte aux siens ainsi que l'opiniâtreté dans ses combats. Certes, ses positions sont nettes et directes, mais c'est peut-être pour cela qu'elles peuvent séduire bon nombre de lecteurs. Car rien ne dit que dans l'avenir il n'ait pas raison ou, tout simplement, que ses anticipations se révèlent des plus justes. Pour l'heure, il essaie de démontrer que les véracités avancées ne peuvent et ne doivent jamais être considérées comme un déni systématique. En tout cas, une chose est certaine, cet ouvrage ne laissera personne indifférent. Il est à lire, pour s'informer, pour rire, pour s'étonner aussi. Incroyable existence, quand même !

11/2014

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 59/2019 : World-building. Création de mondes et imaginaires contemporains

A l'heure où la fantasy séduit de plus en plus (Le Seigneur des anneaux, Game of Thrones...), plaçant les "mondes inventés" au coeur de la culture populaire, ce dossier s'interroge sur leurs formes et leurs usages en confrontant le regard des historiens du genre à celui des spécialistes des médias et des créateurs, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. L'invention de mondes imaginaires L'invention de mondes imaginaires est une idée aussi ancienne que l'humanité, depuis l'Atlantide de Platon, ou encore l'Utopia de Thomas More. Mais c'est dans la seconde moitié du XIXe siècle en Angleterre, avec Lewis Carroll et William Morris, que naissent la fantasy et sa pratique, le worldbuilding. Un genre qui connaîtra un succès prodigieux à partir des années 1960, à travers l'oeuvre de Robert E. Howard (Conan le Barbare) et celle de Tolkien (Le Seigneur des anneaux). Anne Besson retrace pour nous l'histoire du genre pour lequel Tolkien tient lieu de modèle, l'écrivain-démiurge qui, pour créer sa mythologie personnelle, dessine des cartes, crée une cosmogonie, élabore des chroniques... Les cartes jouent en effet un rôle spécifique dans la création des mondes imaginaires, ainsi que l'expose Julie Garel-Grislin dans son article. La fantasy connaît en France une apparition tardive (les premières traductions datent des années 1970) : il faut attendre le nouveau dynamisme éditorial de la fin des années 1990, décrit par Marie-Lucie Bougon, pour la voir s'affirmer et se singulariser (avec des éditeurs comme Mnémos, Bragelonne...). Ce succès éditorial, très marqué chez les jeunes enfants et les adolescents, nous conduit à nous interroger, aux côtés de Laurent Bazin, sur les raisons d'une telle fascination au-delà du simple besoin de divertissement. Un succès transmédia L'engouement pour ces imaginaires contemporains s'étend bien au-delà de la littérature, porté par le développement de nouveaux médias (bandes dessinées, pulps, films, séries télévisées, jeux vidéo, jeux de rôle...), chaque support nourrissant l'autre, avec l'ambition de construire un monde complet et consistant, quoique fictif. Les créations de nouveaux univers sont pléthoriques au cinéma (Star Wars, adaptation du Seigneur des anneaux), dans les séries (Game of Thrones ou Westworld), le jeu vidéo (World of Warcraft ou Assassin's Creed) et même les jouets (Lego)... Elles sont aujourd'hui au coeur de la culture populaire au point de faire émerger une nouvelle communauté de fans, les "geeks", qu'ils soient fervents lecteurs de fantasy, de mangas, ou de comics, "rôlistes", gamers, amateurs de séries fantastiques ou de films d'horreur. David Peyron nous dit quelles pratiques se cachent derrière ce vocable, tandis qu'Olivier Caïra revient sur les jeux de rôle sur table, tels que Donjons et dragons. Les genres de l'imaginaire sont également très présents sur le petit écran, depuis Star Trek jusqu'à Game of Thrones, au point de brouiller la frontière avec le cinéma. Une évolution que décrit Florent Favard. Alain Boillat se concentre quant à lui sur le cas de Westworld qui, tout en reprenant les codes du western, explore la problématique de l'intelligence artificielle et tend un miroir à nos préoccupations contemporaines... La parole aux "créateurs" Il s'agit aussi d'entendre la parole des créateurs, de ceux qui donnent corps à ces univers, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. Des écrivains français se sont prêtés au jeu, tels que Jean-Philippe Jaworski, auteur de deux cycles de fantasy, Récits du Vieux Royaume et Rois du monde (éditions des Moutons électriques), Lionel Davoust, auteur des Chroniques d'Evanégyre (éditions Critic), ou encore la Canadienne Karoline Georges, auteur de romans d'anticipation (SF Folio). Côté jeux vidéo, la société Ubisoft expose sa ligne éditoriale et la manière dont elle reconstruit des mondes historiques disparus, comme dans son dernier opus, Assassin's Creed Odyssey (2018), dont l'action se situe en Grèce pendant la guerre du Péloponnèse. Tout doit concourir à l'immersion du lecteur ou du joueur... Rubriques : L'"Actualité de la recherche" mène l'enquête avec Laurent Demanze sur la passion de l'investigation dans la littérature contemporaine La "Découverte" des archives comiques de la photographie relate avec humour comment ce médium a été perçu dans la presse humoristique du XIXe siècle Une " Galerie " autour du typographe Christian Delorme La rubrique " Histoire de la bibliothèque " consacrée à l'Arsenal pendant la première moitié du XIXe siècle Le récit de Gaëlle Obiégly en " Résidence " à la BnF

10/2019

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Théâtre - Pièces

Théâtre 2002-2017. Tome 2

Ce volume fait suite à Théâtre 1987-2001 et reprend huit pièces de Pascal Rambert déjà publiées entre 2005 et 2017. Mon fantôme (cantate), Toute la vie, L'Art du théâtre, Répétition, Lac, Libido sciendi, Argument,. Mon fantôme (cantate) (2005) Où est la nuit ? qui m'aimera ? et la girafe ? et le grand cerf ? et les abeilles ? et l'ours et les colonies de choses volantes et rampantes ? et le ciel ? et l'étendue ? qui peindra l'étendue ? Pour s'endormir, un enfant s'invente un personnage imaginaire avec lequel il discute. Il l'appelle Mon Fantôme. Commande de France Culture, ce texte est à destination des enfants. Toute la vie (2007) Tu m'aimes je t'aime on s'aime on est qui quand on s'aime on est qui ? on est où quand on s'aime ? on est où ? on est qui ? on est devenu qui ? Ah ! parcourt le monde. Ah ! parcourt des formes artistiques. La question : "Qu'est-ce qu'être soi-même ? " rythme son voyage. Une seule réponse : "J'avance" . Pièce d'anticipation, Toute la vie est une fresque à jouer, danser et chanter dans le futur. L'Art du théâtre (2007) L'Art du théâtre est construite en parallèle de Toute la vie. Dans cette pièce, présentée tel un manifeste par Pascal Rambert, un acteur raconte l'art du théâtre à son chien cocker. Les deux textes peuvent être indépendants ou se monter ensemble, le premier étant comme un petit Dogma du second. Répétition (2014) Je suis issu du rêve de Denis qui lui-même est issu du rêve d'Emmanuelle qui elle-même est issue du rêve d'Audrey. Nous sommes chacun des habitants du rêve de l'autre nous croyons vivre dans le monde réel mais nous vivons notre vie nous la passons dans le rêve des autres Dans l'intimité d'une répétition de théâtre, quatre acteurs s'observent. L'un après l'autre, ils prennent la parole et enflamment une mèche dévastatrice qui ne s'éteindra qu'après que les mots aient accompli la tache précise qui leur était assignée. Lac (2015) Je pensais que je ne pouvais imaginer beaucoup on m'avait toujours dit ne rêve pas on m'avait toujours dit l'imagination c'est bien beau on m'avait toujours dit ce genre d'idioties or j'ai décidé de monter sur le théâtre pour combattre cela et ça me paraît aussi important en tout cas pas moindre que de s'engager sur des terrains de conflits réels dont la mort est la sanction Pascal Rambert a écrit cette pièce pour les étudiants comédiens de la Manufacture (Bachelor Théâtre, 2012-2015), après les avoir rencontrés. "Une histoire de langue mettant en ligne seize corps moins un face à la mort, au sexe et au crime" (PR). Libido sciendi (2015) Ils montent l'escalier ils s'arre^tent ils regardent le lustre Giacometti ils respirent elle enle`ve son tee-shirt il enle`ve le sien elle de ? boutonne son pantalon les pantalons tombent ils respirent je vois la rampe en fer forge ? dix-septie`me ils se regardent ils sont nus dans le grand escalier elle monte quelques marches elle respire il la regarde elle e ? tire ses bras elle respire ils regardent le lustre Giacometti Libido sciendi est une pie`ce de danse créée au festival Montpellier Danse en 2008, dans une mise en scène de l'auteur, réactualisée en 2014 au Musée Picasso à Paris. Argument (2015) Cessez voulez-vous Annabelle ce chant funèbre l'air est lugubre le ciel bas la nuit épaisse j'ai peur si je ferme les yeux j'entends j'entends si je me concentre bien fermez les yeux écoutez écoutez entendez-vous ces coups de canons ces tirs secs des fusils l'air comme un gaz porteur met dans nos oreilles les sons de Paris écoutez écoutez on s'y bat les murailles cèdent les corps tombent on dresse la barricade ça claque l'artillerie sera sortie elle aura anéanti vos amis aux grandes idées Argument renvoie à l'histoire de la Commune, au travers d'une scène tragique et magique où les convictions conservatrices s'opposent aux forces révolutionnaires, sur fond imaginaire de toile de Jouy. Une vie (2017) Pourquoi on va au théâtre ? Pour dévorer du visage. C'est des cibles mouvantes les acteurs. On les regarde. On les suit comme ça. Ces déplacements. C'est fantastique. On voudrait pouvoir les descendre comme des cols-verts en plein vol. Pan. Pan. Leur prendre leur jolie petite gueule et les fixer. C'est ça que je fais. Je fixe. Je fixe pour les autres. Pour que les autres voient. La porosité entre l'art et la vie, entre la vie et la mort, est au centre de cette pièce qui se déroule dans un studio de radio, le temps d'une émission monographique sur un artiste. Création par La Comédie-Française dans une mise en scène de l'auteur.

11/2023

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Science-fiction

1985

Après le « Meilleur des Mondes », imaginé par Aldous Huxley… Après « 1984 » de George Orwell, Mathias Ollivier produit une œuvre dans la lignée de ses pairs. Dans ce roman, la mérule sert de métaphore et de fil rouge, pour désigner tout ce qui nous envahit et nous bouffe. L’impact que ce type de roman a sur la science-fiction amène à qualifier de dystopie tout texte d’anticipation sociale décrivant un avenir sombre… Plutôt que de présenter un monde parfait, « 1985 » propose le pire qui soit. Sans doute est-ce pour que l’on veuille le rendre meilleur ? C’est l’une des intentions de l’auteur dont le style ne laisse pas indifférent. « 1985 » décrit une société étouffée par la course effrénée à la consommation illusoire. L’action se déroule dans un univers décadent, à une époque comparable à celle de la « chute de l’Empire Romain » ; sous la pression d’un système dictatorial contemporain qui offre toutes les apparences de la démocratie, mais dans lequel les citoyens sont contraints à n’avoir plus qu’un seul amour : celui de leur servitude. Avec ce titre « clin d’œil », Mathias Ollivier, renvoi à la société son image. Il balance sa vision d’un monde en bout de course, qui se dévore lui-même. Un monde absurde, peuplé d’usagers dématérialisés, manipulés, par les détenteurs du pouvoir économique et politique. « 1985 » perturbe un peu et interpelle beaucoup ; en ces temps de crise économico-financière et révolutions technologiques, qui ébranlent les systèmes à l'échelle planétaire. Un certain nombre de faits désormais avérés amènent, en effet, à se demander comment l’on pourrait échapper aux projets du « nouvel ordre mondial » et préserver certaines valeurs. L'argument littéraire développé dans ce roman iconoclaste est proche de notre réalité sociale tout en dénonçant les dérives d’un futur proche ; ce qui lui ajoute une dimension tangible. Demain, c’était hier… Le héros, Marcus, jeune informaticien de haut vol, devient un despérado solitaire, luttant à sa manière contre le rouleau compresseur qu'est le « Centre Capitolain », lieu de pouvoir irradiant tout l’Empire de son attraction mortifère. Le « Centre », quintessence d'un capitalisme devenu « boîte de Pandore pubocratique » que personne n'ose refermer et ne peut encore moins contrôler. Marcus traîne son mal-être, entre Paris et Bruxellanum, dans le « pire des mondes », en réminiscence au récit de Suétone. Le « Centre » haut lieu de la « Pubocratie » offre sécurité, loisirs et plaisirs pour annihiler la conscience des citoyens, les gavant de « fake’s news » et de pubs qui leur font oublier qu’ils sont manipulés. L’agonie des hommes s'opère dans la servitude, l'estime de soi en déliquescence et dans la renonciation aux idéaux humanistes. La mérule, opiniâtre entité dont l'invisibilité met en lumière la désespérance du monde, ronge lentement jusqu'aux joutes amoureuses des citoyens, patiemment mais surement. Marcus, tel un gladiateur anonyme lutte contre les fantasmes qui le vampirisent. Il essaie d'oublier Vera. Il ambitionnait d’appartenir au « Centre » qui offre à ceux qui le rejoignent sans se poser de questions, une existence de choix, pour autant qu’ils abandonnent leurs ultimes principes et acceptent d’être pucés. Peu à peu il en devient dissident. Vera, une étrange "Poster girl" sur le retour, réservée aux plaisirs des patriciens VIP du « Centre », débarque dans la vie de Marcus et lui fait découvrir les tourments d'un amour explosif et destructeur, construit sur des pratiques BDSM poussées à l'extrême. Vera ne peut éprouver de plaisir autrement que dans la douleur, la torture tant physique qu'intellectuelle, déviance outrancière d'une relation exempte d'amour-propre et d'estime de soi... Sans doute a-t-elle quelques fautes à expier ? C’est que l’on va découvrir, entre autres mystères. « 1985 » à pour toile de fond une intrigue glauque bâtie des murs rongés d'une société aveugle, muette et sourde… Dès les premières pages, ce roman intrigue puis dérange ballotant le lecteur entre fascination et horreur. L’auteur traite de sujets graves touchant au bonheur avec une espèce d’humour cynique, au travers d’un langage cru parfois, mais non vulgaire. Certes, le vocabulaire de ce texte met mal à l'aise en pointant du doigt un certain degré de putréfaction dans la société actuelle. On ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec la chute de l'Empire Romain et ses empereurs plus fous furieux les uns que les autres, entraînant dans leur folie une civilisation en bout de course. Un vent de luxure glacial et de peur souffle sur ce roman ; celui d'une dictature qui n'a aucun égard pour les libertés fondamentales de l'être humain... Il fut un temps où la dystopie éreintait le communisme triomphant, maintenant, elle fustige un capitalisme qui a depuis longtemps jeté aux orties ce qu'il pouvait avoir de meilleur. 1985 est certainement un de ces romans qui fait bouger les lignes. Un espoir rédemption point néanmoins à travers l’incroyable destinée de héros ordinaires qui prônent la « Révolution du bonheur », un bonheur sans contrepartie que tout être humain est en droit d'exiger… Ultime désir porté par des hommes de bonne volonté qui un jour oseront dire : "NON".

09/2018