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Romans policiers

Morts au Salève Tome 1 : La malédiction

Afghanistan, 1983 ! Norbert de Saint-Massié est un jeune oisif irresponsable.Troisième fils d'une très vieille et richissime famille de France, il attend son héritage. Le père, Louis, désespéré par l'incurie de son fils meurt. Aussitôt, Norbert abandonne ses fouilles archéologiques et regagne la France après s'être brouillé avec Thierry Delorme, son ami d'enfance. Belinda, jeune et ravissante autochtone, enceinte des ses œuvres, le maudit, lui, ainsi que toute sa descendance. France, de nos jours ! La malédiction n'est plus qu'un lointain souvenir. Norbert, en fêtard invétéré, dilapide sa fortune. Sa femme, Hélène, vit recluse dans leur manoir perché au sommet du Salève, immense barrière rocheuse surplombant Genève d’un côté et Cruseilles de l’autre. Elle reporte toute son affection sur ses deux fils : Gaétan et Renaud. Mais si le premier dirige de main de maître les affaires du domaine, Renaud, en revanche, est un être secret, fragile et naïf. Il gère, à Annecy, une société de négoce en pierres précieuses et ne rêve que du jour où il s'affranchira de l'étouffante tutelle de son père. Son amour pour une jeune comédienne le pousse à faire des investissements hasardeux. La faillite guette ! Coup sur coup, la sœur et le frère de Norbert meurent en lui laissant la totalité de la fortune familiale. Nullement attristé, bien au contraire, il en profite pour organiser une réception dont le clou sera la présentation d'un fabuleux rubis réputé maudit. Isolés à cause d'une terrible tempête de neige, coupés de tout, les de Saint- Massié se trouvent, soudain, confrontés à des phénomènes inexpliqués : fantômes, voix venues de l'Au-delà... qui terrorisent la famille. Morts accidentelles et suicides surviennent alors. Mais qui est Magda, cet énigmatique médium, la dernière conquête de Norbert ? Pourquoi Thierry Delorme réapparaît à cet instant précis ? Qui est ce mystérieux motard qui rôde autour de la demeure des de Saint-Massié ? Et qui parcourt, la nuit, les souterrains du manoir ? Le commissaire Rudel aura bien du mal à démêler le vrai du faux, car son adversaire, cette fois, n'est autre que le Diable ! À moins que ! ...

09/2023

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Sciences politiques

Sacré versus sécularisation. Religion et politique dans le monde

Les événements du ii septembre 2001 et leurs répercussions en Afghanistan et en Irak ont ébranlé les théories scientifiques relatives à "la fin de l'histoire" et aux dividendes de la paix postérieure à la guerre froide. L'étude de la religion s'est retrouvée soudain sous les feux de la rampe. Les conflits religieux sont-ils désormais le problème central ? Les prophéties annonçant un nouveau "choc des civilisations" se réalisent-elles ? Le processus de sécularisation est-il en train de réduire le rôle de la religion dans la vie quotidienne ou les grandes religions mondiales connaissent-elles une forte reviviscence ? Pour répondre à ces questions, Pippa Norris et Ronald Inglehart ont exploité un corpus important de données empiriques recueillies dans un très grand nombre de sociétés de type très différent, réparties dans le monde entier. A partir des idées développées par Weber et Durkheim il y a un siècle, ils élaborent un nouveau cadre théorique pour comprendre comment l'expérience de la sécurité existentielle influence le processus de sécularisation. Ils montrent de façon convaincante que les populations les plus vulnérables restent les plus attachées à la religiosité, surtout (mais pas exclusivement) dans les pays les plus pauvres et les Etats en faillite. A l'inverse, dans les franges les plus prospères des nations riches, les pratiques, les valeurs et les croyances religieuses sont en érosion constante. Mais si les populations de quasi toutes les sociétés industrielles avancées se sont de plus en plus laïcisées au cours du dernier demi-siècle, leurs taux de fécondité ont enregistré une chute brutale. Au total, le monde compte plus d'individus qui adhèrent à des conceptions religieuses traditionnelles que par le passé - et ils représentent une part croissante de la population mondiale. Salué lors de sa publication en anglais comme un ouvrage fondateur par l'American Journal of Sociology, les Comparative Politicai Studies, le Journal of the Scientific Study of Religion, cet ouvrage solidement argumenté et d'une lecture agréable séduira autant le monde académique que le lecteur curieux de comprendre les évolutions majeures de notre temps.

10/2014

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Sciences politiques

Désarmement nucléaire / urgence. La guerre nucléaire est commencée

Imagine-t-on ce que serait une guerre nucléaire ou même simplement l'utilisation ponctuelle d'armes nucléaires à destruction massive ? Cette éventualité apparaît tellement impensable que la réaction spontanée est souvent : "Ayons des armes nucléaires pour que l'autre aie peur et n'utilise pas les siennes, c'est très dommage mais c'est ainsi". Ce livre propose une autre manière de voir, plus réaliste, à partir d'informations actuelles, d'analyses du passé depuis Hiroshima, et en s'appuyant sur des documents authentiques dont l'auteur donne toutes les sources. Il permet de considérer cet énorme problème sous un autre angle : peut-on continuer à croire que la paix est assurée, alors qu'une utilisation même partielle provoquerait des destructions humaines et matérielles considérables, et des contaminations de surfaces entières rendues inhabitables pour des siècles ? Et quelle escalade s'en suivrait-il ? Le traité de non-prolifération permet-il le contrôle et la limitation des armes nucléaires ? Est-il illusoire ? Certains pays ne l'ont pas signé, certains s'activent à se doter de l'arme nucléaire. Est-il raisonnable d'y consacrer chaque année un coût exorbitant alors que les conflits changent de nature et que nos armées n'y sont plus adaptées ? Parallèlement, connaît-on les effets durablement toxiques, chimiques et radiologiques, des armes à uranium appauvri (UA) qui ont été employées depuis 1991 lors des deux guerres du Golfe, au Kosovo, à Gaza, en Afghanistan : énorme augmentation des cancers, maladies respiratoires et neurologiques, atteintes génétiques qui provoquent des naissances d'enfants malformés, monstrueux, contamination radioactive de secteurs entiers de territoires ? Et ces effets se poursuivant très, très longtemps après la cessation du conflit sur le terrain. Est-ce qu'une catastrophe planétaire se prépare et que nous la sentons venir impuissants ? La démocratie implique que chacun de nous soit informé pour pouvoir prendre position. C'est à nous, citoyens, de donner notre avis sur cette folie suicidaire de la course aux armements. Ce livre permet à chacun de réfléchir, de se faire ses propres arguments. La France peut-elle rester à l'écart de ce mouvement ? Pour faire entendre notre voix nous avons besoin d'informations claires et de débats ouverts.

03/2014

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Littérature française

La vie légale

Un roman qui, en quatre récits, s'empare des questions liées à l'immigration, au statut des étudiants étrangers, à celui de la troisième génération, aux attentats islamistes, au port du voile, et à leurs corollaires : trafics dans les cités ou intégration via les études et l'armée. La Vie légale raconte ce que c'est que d'être légal, ou illégal, ou à peine légal, où que ce soit (dans la Légion étrangère, à Paris, ou en Afghanistan) et s'interroge sur le devenir de l'aventure humaine dans les périodes de transition. Si les personnages habitent un réel "local" , ce dernier est largement (impitoyablement ? ) ouvert sur le monde, traversé ou impacté par lui. Les attentats du 11 septembre 2001, date-pivot pour tous les personnages (protagonistes ou "seconds rôles"), ont mis en route des "circulations" (mais aussi des blocages). Beaucoup d'yeux se sont dessillés : les regards changent. De la question de la demande d'asile aux risques encourus par le citoyen qui propose assistance aux sans-papiers, de la paranoïa instillée par les islamistes au parcours du délinquant des cités rentré dans le rang, La Vie légale, épopée et roman historique qui suit la chronique des enjeux politiques des années 2000-2002, se propose d'explorer un entre-deux qui prend en charge le passé encore proche avec sa charge de nouveaux obscurantismes, de nouveaux racismes, de nouvelles techniques de police, de nouvelles techniques de surveillance frontalière, de refondations juridiques des codes anciens (d'hospitalité, entre autres) En quatre séquences dont chacune porte le nom des personnages féminins qui l'habitent, et à travers une série de macro et micro-apocalypses, se déploie un panoptique qui jamais ne sépare un paysage social de son envers obscur où les individus tentent - par la ruse, par le vol, par la force, par le mensonge, voire par l'amour - de surmonter la permanente défaite que menace de devenir l'existence en des jours sombres et troublés. Ou comment les formes familières de notre monde semblent pouvoir en venir , en-deçà et au-delà des discours qui s'y tiennent, à se transformer en espaces uniquement dévolus, désormais, à la férocité de la chasse ou à la désespérance de la fuite.

01/2021

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Livres 0-3 ans

Le Voyage de Betsalel - L'Art en fête - (tome 4) Chabbat et Roch 'Hodech

Le quatrième tome de L'Art en fête, du Voyage de Betsalel, sur Chabbat et la néoménie, clôt la série sur l'Art en fête au fil du calendrier dans les communautés juives du monde. Betsalel, Oholiab et Abigael vous font découvrir l'art de deux fêtes qui scandent le temps juif au fil des semaines et des mois. L'Art en fête, tome 4, sur Chabbat et la néoménie. As-tu déjà préparé Chabbat tout seul ? Les parents d'Abigaël, d'Oholiab et de Betsalel ont dû partir précipitamment et seront absents vendredi et samedi. Les enfants font une liste de tout ce qu'il leur faut pour préparer les trois repas de Chabbat. Pour dresser la table ils choisissent des bougeoirs d'Afghanistan, une coupe de Kidouch d'Irak, un plat d'Italie pour les 'Hallot, un Sidour allemand et une boîte à aromates des Etats-unis pour Motsé Chabbat. Puis ils s'en vont allègrement à la synagogue. Samedi matin, l'officiant ouvre l'arche d'Alliance et sort avec précaution les rouleaux de la Torah. Abigaël se dresse sur la pointe des pieds pour voir tous les objets destinés à embellir le Sefer Torah. C'est déjà Roch 'Hodech, les parents sont de retour. Nos trois amis se posent toutes sortes de questions : vont-ils recevoir un cadeau ? Un livre ? Une série de livres dont ils seraient eux-memes les héros ? Ou bien les parents d'Abigaël, d'Oholiab et de Betsalel leur ont fait la surprise de mettre en ligne un site, qui s'appellerait... voyons... disons : levoyagedebetsalel. org, dans lequel trouverait des puzzles, des quiz, plein d'activités ? Mais ne rêvons pas, c'est impossible en si peu de jours... Et pourtant... ! ___________________________________________________________________________________ La collection '' L'Art en fête'' est composée de 4 tomes sur les fêtes juives au miroir de l'art. Auteurs : Florence Soulam et Michèle Fingher. 1. De Roch ha-Chana à Sim'hat Torah - ISBN : 9789659197002 (publié en 2013) 2. De 'Hanoukka à Pourim - ISBN : 9789659197026 (publié en 2013) 3. De Pessa'h à Tou be-Av - ISBN : 9789659197033 (publié en 2015) 4. Chabbat et Roch 'Hodech - ISBN : 9789659197002 (publié en 2016) Les quatre livres sont proposés dans un coffret.

11/2012

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Sciences politiques

Médecins sans frontières. La biographie

Voici la première " biographie " de Médecins sans frontières, la plus célèbre des ONG françaises, couronnée par le Prix Nobel de la paix en 1999. Trois ans durant, Anne Vallaeys s'est plongée dans les archives de cette association iconoclaste. Du Biafra à l'Afghanistan, du Cambodge au Rwanda, de l'Ethiopie à la Bosnie, l'auteur nous fait revivre les aventures de ces femmes et de ces hommes d'exception - infirmières, logisticiens et médecins volontaires -, à travers des centaines de récits, de reportages, de portraits et d'entretiens. Révoltés par l'inertie des institutions internationales dans les années soixante-dix, une poignée de médecins et de journalistes du magazine médical Tonus décident d'intervenir dans les drames de la guerre froide. Se moquant des considérations politiques, ils partent soigner les victimes des combats sans distinction. Leur implication ne se limite pas aux strictes actions médicales, bien au contraire, elle va de pair avec leur rôle de témoins engagés face aux atrocités auxquelles ils sont confrontés sur le terrain. C'est l'une des singularités des MSF : témoigner est un acte politique. Mais comment utiliser les médias sans verser dans l'étalage égotiste et le politiquement correct ? L'opinion publique les suivra : MSF réunit aujourd'hui un million de donateurs privés. Contre les risques de bureaucratisation, MSF privilégie l'action et ne craint pas de se remettre en question. Souvent le débat interne fait rage. Comme leurs leaders successifs, Bernard Kouchner, Francis Charhon, Xavier Emmanuelli, Claude Malhuret, Rony Brauman, Philippe Biberson et l'actuel président, Jean-Hervé Bradol, les générations MSF ne se sont jamais rendues aux arguments et au cynisme de la politique internationale. Anne Vallaeys expose ce qu'est la médecine d'urgence, dévoilant les trésors d'inventivité que les praticiens sanitaires de l'extrême développent dans des situations que l'université ne leur a guère permis d'appréhender. Dans des contextes toujours critiques, contre le mépris des pouvoirs et des intérêts en place, il n'est pas rare que le doute assaille ces acteurs anonymes. Ce document est aussi un vibrant hommage rendu à ceux qui, jour après jour, le plus souvent dans l'horreur, construisent MSF, la grande histoire humaine du siècle.

10/2004

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Littérature française

La petite Afghane

Dans ce roman, Brest n'a jamais été racontée de cette manière. L'histoire se situe sur le port avec ses personnages : ceux d'abord enracinés dans la ville, qui fréquentent le café le Colbert comme s'ils y trouvaient une seconde famille. Puis les autres, ceux qui vivent en marge dans un squat près des HLM. Un jour la mairie devra faire évacuer le quartier car une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale a été découverte. L'occasion pour tous ces personnages de vivre une autre histoire et de se mélanger ou même que ressurgisse à leur insu un passé douloureux : Jim, squatter et ancien de l'Afghanistan, qui a reçu l'ordre de tuer une petite Afghane qui allait se faire exploser ; soeur Adèle qui devra expliquer la mort aux enfants qui croient aux fantômes et, bien sûr, le petit Erwann, mais les autres aussi... On ne vous en dira pas plus, parce qu'il faut lire ce livre plein d'émotions et de tendresse comme si on regardait un film... C'est au tour de Jim d'officier. Erwann lui donne la couronne, Jim s'avance vers l'eau, accompagné par soeur Adèle. Elle lui prend la main, elle lève le bras, fait le signe de croix. Jim est radieux. Toute sa vie passée va partir avec cette couronne, il ne boira plus autant. Il regarde soeur Adèle avec affection. Cette femme est vraiment extraordinaire. Maintenant elle parle, d'une voix forte, étrange chez cette petite femme. Elle dit : "Petite Afghane, repose-toi. Jim que voici te demande de le délivrer de ton âme. Tu vas reposer dans ce port, si loin de chez toi. Paix à ton âme !" "Aînée d'une famille nombreuse, 5 enfants en cinq ans, nous étions toute une troupe à voyager sur les traces de mon père, fils d'un commandant au long cours breton. Toute une histoire qui me fait aimer les ports, ces points de départ vers l'aventure poétique et raconter les histoires du petit peuple du port de commerce de Brest."

03/2017

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Histoire internationale

Nous autres. Eléments pour un manifeste de l'Algérie heureuse

Ce nouveau monde, de la dite " mondialisation ", quel est-il ? Il est, à bien regarder, le même vieux monde, ce vieux monde perpétuellement soumis à la même vieille logique de la domination, mais revêtu, depuis la décennie qui a précédé la chute du mur de Berlin, des atours aveuglants de l'idéologie, pourtant invraisemblable, de la fin de l'histoire, de la défaite des idéologies, du choc des civilisations, du triomphe universel, inéluctable et irréversible, du marché et de la démocratie, pêle-mêle. La mondialisation, présentée par ses promoteurs comme une ère de grande liberté et de puissante croissance des moyens économiques et matériels de l'accès de l'humanité aux bienfaits de cette nouvelle ère de liberté, s'avère bien différente en réalité. Car la dernière trentaine d'années a vu une accélération démente de la dilapidation des ressources naturelles de la planète, l'aggravation des inégalités entre les pays, ainsi qu'à l'intérieur des pays, l'augmentation de la violence, du terrorisme et de la criminalité sur tous les continents, la prolifération des conflits armés et des " guerres civiles " de haute ou de basse intensité, le démantèlement de pays comme la Yougoslavie, l'Irak, le Soudan et la Libye, ainsi que la décomposition plus ou mois spectaculaire de nombreux autres pays comme l'Afghanistan, le Congo, le Mali, l'Ukraine, le Yémen ou la Syrie. La mondialisation, c'est aussi les déplacements de millions, et bientôt de dizaines de millions d'hommes, de femmes et d'enfants brutalement déracinés, arrachés de leur terre, de leurs familles, de leurs communautés, de leur humanité. La faim, la soif, la guerre, la maladie, le chômage, la corruption, la peur, le désespoir, sont les principaux instruments d'exercice de l'ordre mondial actuel, associés à la production ininterrompue du langage et des normes de l'aliénation profonde, de la confusion paralysante de populations entières domestiquées par l'ingestion forcée des drogues idéologiques des fausses alternatives, des fausses évidences, par la fabrication massive de l'ignorance, par la menace et l'usage de la terreur, par la généralisation du consumérisme et la production et la consommation frénétiques des miettes toxiques et sucrées de l'inépuisable fatras du marché global de l'illusion.

10/2016

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Actualité et médias

Merah. L'itinéraire secret

Les crimes de Mohamed Merah en mars 2012 ont fait entrer la France dans une nouvelle ère de terrorisme qui n est pas près de s achever. Les récits médiatiques de ces épisodes sanglants sont truffés de contradictions, de trous, d erreurs. Pour la première fois, une enquête de longue haleine déroule le fil réel des événements mais aussi l incroyable parcours de Mohamed Merah, de l enfance jusqu à ses odyssées secrètes en terre de djihad. Explosif, ce livre dévoile de nombreux aspects restés obscurs : les agissements de la nébuleuse islamo-mafieuse qui évolue entre Toulouse, l Espagne et la Belgique, les relations de Merah avec les femmes et son mariage inattendu, le rôle trouble de sa mère et de son grand frère Abdelkader, un salafiste fasciné par les cadavres et adepte des désenvoûtements, l inaction des gendarmes qui se trouvaient sur la scène du premier crime, ou encore le "casse" nocturne d une bijouterie par Merah entre deux meurtres... L auteur n a pas seulement interrogé les témoins, les familles de victimes, les enquêteurs : il a aussi retrouvé et interrogé le capitaine de l armée américaine qui a interrogé Merah en Afghanistan avant de le signaler aux services français, un responsable des services secrets pakistanais, son homologue libyen... Il a eu accès aux dizaines de milliers de pages du dossier d instruction. La liste des erreurs de jugement, des dysfonctionnements, des lenteurs et rivalités accumulés dans ce dossier est accablante. Merah aurait pu être stoppé plus vite. Il a à la fois manifesté un grand sens de l adaptation et bénéficié de bévues incroyables. Aujourd hui encore, nos services ne sont pas correctement armés pour faire face à cette nouvelle menace. Pire : ils n ont pas appris à penser comme cette nouvelle génération de djihadistes. Il est urgent d apprendre à connaître Merah, et sa véritable histoire, pour comprendre ce qui nous attend. Alex Jordanov est journaliste d'investigation et documentariste. Il a travaillé notamment pour Capa et Le Vrai Journal de Canal+ et sillonné de nombreux pays du Moyen-Orient. Il a enquêté près de deux ans pour ce premier livre. Il a publié dans L'Obs, First Look Media et le New Yorker.

06/2015

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Histoire militaire

Guerres mondiales et conflits contemporains N° 287, 2022 : La pacification. Une autre forme de guerre ?

Les guerres d'Irak et d'Afghanistan ont remis en lumière le mot et la notion de pacification. La terminologie de pacification est beaucoup plus chargée de sens qu'on ne le croit communément et ne se réduit pas à une répression coloniale brutale. Elle ne remonte ni à l'époque de la Révolution (pacification de la Vendée par le traité de Cholet), ni même au XIXe siècle avec des textes comme celui de Bruguière - De la pacification du royaume d'Alger et de son avenir (1831). D'origine latine, on trouve le vocable chez Cicéron dans le sens de retour à la paix, chez Aulu Gelle signifiant accommodement ou réconciliation et chez Salluste. Au XVIe on parle de la pacification de Gand du 8 novembre 1576, une alliance entre les 17 provinces des Pays Bas dans le but de faire cesser les exactions des troupes espagnoles et de mettre un terme à la guerre entre les provinces loyales et les provinces révoltées de Hollande et Zélande. En France, les édits de pacification entre 1560 et 1591 tentent de mettre fin aux persécutions et à la guerre civile entre protestants et catholiques. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le terme retrouve vie avec la guerre des Camisards et au XIXe, il entre dans le vocabulaire colonial classique. Au début du XXe, il remplace les mots " guerre ou conquête ". On parle par exemple de la pacification du Maroc. Après la Seconde Guerre mondiale, le mot, devenu désuet car trop attaché à la colonisation, se charge d'un nouveau contenu. Avec le développement des guerres révolutionnaires, il devient souvent synonyme de contre-guérilla, de contre-insurrection ou de méthode contre-révolutionnaire, tout en gardant les sens anciens. Un manuel distribué à partir de 1949 aux partants pour l'Indochine précise par exemple : " Notre but est de permettre à ces derniers (les Vietnamiens) de restaurer l'ordre et la paix... Notre mission est avant tout pacificatrice. " L'ambiguïté du terme va donc bien au-delà l'idée d'une guerre ou de l'écrasement d'un peuple et de sa culture. Le présent dossier traitera des aspects militaires de la pacification.

09/2022

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Algérie

Le coup d'éclat en Algérie. De la naissance du FIS aux législatives avortées de 1991

Plus de vingt ans avant le " printemps arabe " de 2011, l'Algérie a connu le sien, rapidement transformé en un hiver sanglant. En 1989, quelques mois après un soulèvement populaire contre le régime du parti unique, violemment réprimé, le président Chadli Bendjedid, ancien colonel, lance un processus démocratique audacieux malgré les réserves de l'armée qui l'avait porté au pouvoir dix ans plus tôt. Au lieu d'organiser immédiatement une transition après le mouvement de protestation et de partir à sa suite, il a préféré piloter lui-même le chantier des réformes politiques dans le sillage de la chute du mur de Berlin, se rêvant en " Gorbatchev algérien ". Il légalise le multipartisme et le pluralisme syndical, ouvre le champ médiatique, amnistie les détenus politiques et autorise les dirigeants exilés à rentrer au pays pour participer au processus démocratique en marche. Inquiété tout de même par la montée en puissance des islamistes sur fond de révolution iranienne et de guerre en Afghanistan, il dote le pays d'une Constitution interdisant la création de partis sur une basse confessionnelle. Au mépris de la loi fondamentale, il reconnaît quand même le Front Islamique du Salut (FIS) qui se donne pour objectif de mettre en place un Etat Islamique et de balayer la démocratie une fois arrivé au pouvoir. Le " parti de Dieu " frôle la majorité absolue dès le premier tour des législatives en décembre 1991 et se retrouve aux portes du pouvoir. L'armée, soutenue par une partie du courant progressiste et laïc, refuse l'avènement d'un " régime théocratique totalitaire " qui a déjà affiché son caractère violent. Elle demande au chef de l'Etat de stopper le processus électoral. Face à un dilemme insoluble, Chadli Bendjedid choisit de quitter le pouvoir. A-t-il été renversé par ses compagnons qui l'ont porté à la plus haute fonction en 1979 ou leur a-t-il spontanément remis le pouvoir. Son départ en janvier 1992 fut en tout un cas un immense coup d'éclat qui a entraîné le pays dans une décennie de violences généralisées.

03/2023

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Sciences politiques

La confrontation mondiale

La confrontation mondiale rassemble les articles de politique internationale écrits par Arrigo Cervetto entre janvier 1980 et décembre 1989. L'analyse de cette décennie, durant laquelle " l'ordre mondial a été bouleversé ", comme l'écrit l'auteur, est maintenant à disposition des lecteurs francophones. Ce texte constitue le chaînon manquant entre L'impérialisme unitaire, publié en deux tomes en 2010 et 2012, qui aborde la politique internationale de l'après-guerre jusqu'à la fin des années 1970, et Le monde multipolaire, publié en 1998, qui analyse la politique mondiale de la première moitié des années 1990. La continuité éditoriale entre les oeuvres d'Arrigo Cervetto déjà publiées par notre maison d'édition est désormais acquise. Au début des années 1980, l'invasion russe de l'Afghanistan et la crise en Pologne furent les événements emblématiques d'une nouvelle confrontation mondiale pour une nouvelle définition des rapports de puissance. Cette phase arriva à terme dix ans plus tard, avec la fin de l'ordre de Yalta, établi à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale. Pour analyser en profondeur les événements de cette décennie, Cervetto empoigna et développa la théorie marxiste des relations internationales, en se servant en particulier du concept dialectique d'" impérialisme unitaire ". Entre janvier 1980 et décembre 1989, Cervetto écrivit 114 articles d'analyse sur le rôle des Etats et sur le poids des facteurs économiques, politiques, stratégiques et militaires qui entrent en jeu. Ces articles constituent les neuf chapitres de ce livre. Si la confrontation mondiale des années 1980 a vu la disparition définitive de Yalta et l'émergence d'une pluralité de puissances, la nouvelle phase stratégique qui caractérise le début du XXIe siècle élève le niveau de l'affrontement impérialiste : désormais, la dimension requise est continentale. La question cruciale devient alors la force de l'impérialisme chinois dans le cycle du déclin atlantique, ainsi que la réponse de l'impérialisme européen qui en découle. La science marxiste a besoin de développer des instruments d'analyse perfectionnés et pénétrants pour faire face à ce nouveau défi. Reparcourir l'analyse de cette période, qui a été, entre autres, une phase de maturation des événements qui ont accéléré le processus d'unification européenne, permet de s'approprier un patrimoine stratégique indispensable en vue de la lutte révolutionnaire contre " l'ennemi qui est chez nous ", selon le mot d'ordre des internationalistes.

09/2018

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Sciences politiques

Lettres contre la guerre

Peu après les attentats du 11 septembre 2001, la journaliste italienne Oriana Fallaci publie un article puis un livre intitulés La Rage et l'orgueil, dans lequel cette grande figure progressiste italienne s'en prend au monde musulman dans son ensemble. Les musulmans y sont comparés à de « nouveaux croisés » et les imams à des « guides spirituels du terrorisme » dont les mosquées « grouillent jusqu'à la nausée de terroristes ou d'aspirants terroristes ». Effondré par les outrances d'une femme dont la carrière de brillante intervieweuse l'avait amenée à dialoguer avec le Shah d'Iran, Willy Brandt, Lech Wa??sa, le colonel Kadhafi, Yasser Arafat, Indira Gandhi, à se débarrasser de son voile devant l'ayatollah Khomeini ou encore à faire admettre à Kissinger que la guerre du Vietnam s'était avérée « inutile », Tiziano Terzani s'attelle à la rédaction d'une réponse, qui va prendre la forme de lettres adressées à son petit-fils Novalis. Ces Lettres contre la guerre sont d'abord l'oeuvre d'un Occidental qui a passé près de la moitié de sa vie en Orient, sans jamais y perdre ses racines ni son cartésianisme. Mieux que quiconque en Europe, il a senti la nécessité du dialogue Nord-Sud et Est-Ouest, et l'absurdité non seulement de la guerre dite « contre le terrorisme » mais aussi de toutes les guerres menées sous les prétextes de « modernité » ou de « civilisation », et qui ne sont souvent que les cache-nez de l'avidité des hommes et de leur soif de pouvoir. Fidèle à sa méthode de grand baroudeur du journalisme, c'est depuis le Pakistan et l'Afghanistan que Terzani écrit la plus grande partie de ces lettres. Là, il comprend « le drame du monde musulman dans sa confrontation avec la modernité, le rôle de l'islam en tant qu'idéologie anti-mondialisation ». Ce texte est visionnaire à plus d'un titre. Au détour de chaque phrase, on y décèle les erreurs qui furent celles de l'Occident dans son rapport au monde musulman et plus largement à toutes les autres cultures, avant et après le 11 septembre 2001. Lettres contre la guerre, d'où émanent à la fois une colère sourde et un pacifisme de combat, est une contribution essentielle au débat géopolitique mondial et une pierre cruciale sur la voie de la paix des nations. Sa lecture, près de quinze ans après sa rédaction, n'a jamais été aussi nécessaire.

11/2015

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Histoire de France

Le Corps diplomatique à Vichy (1940-1944)

Dans sa presque totalité, le Corps diplomatique suivit le gouvernement français dans son repli en juin 1940 et se retrouva avec lui à Vichy début juillet. La plupart des chefs de missions diplomatiques, qu'ils aient été nommés à Paris, ou après l'installation à Vichy, étaient des personnages de premier plan. Ainsi peut-on citer : le prince Shah Wali Khan (Afghanistan), S. I. Patino (Bolivie), L. de Souza Dantas (Brésil), Wellington Koo (Chine), M. Fakhry pacha (Egypte), J. F. de Lequerica (Espagne), W. D. Leahy (Etats-Unis), F. Garcia Calderon (Pérou), Bogomolov (URSS), Pouritch (Yougoslavie) ; les deux ministres successif du Portugal, les trois ministres de la Hongrie, les trois du Japon... On y compta sept brillants intellectuels. Ces personnages, dont plusieurs étaient très francophiles et très peu germanophiles, comptèrent beaucoup à divers points de vue dans la société vichyssoise au cours de ces années 1940-1944, surtout au début. A mesure que l'Allemagne perdait du terrain, à partir de la fin 1942, le Corps diplomatique vit son importance numérique diminuer, mais il tint son rang, sous la direction avisée du nonce apostolique, jusqu'à la fin. En août 1944, ce dernier et le ministre de Suisse Walter Stucki furent choisis par le maréchal Pétain pour être les témoins de ses derniers actes. Et Stucki joua un rôle prépondérant aux alentours de la Libération en s'imposant pour maintenir l'ordre dans la capitale provisoire. Le fait que les nations étrangères aient maintenu ou nommé à Vichy de tels diplomates montrent l'importance qu'il attachaient au gouvernement de l'Etat français. A l'inverse on doit constater que le gouvernement formé par le général De Gaulle dut attendre après la libération de la France pour se faire admettre dans le concert des nations : c'est seulement le 23 septembre 1944 qu'on apprit que le président Roosevelt avait enfin consenti à ce qu'un ambassadeur américain représente les Etats-Unis auprès des autorités françaises de fait qui ont leur siège à Paris ; et la reconnaissance officielle n'intervint qu'un mois plus tard. C'est dire l'intérêt de rappeler le souvenir de ce haut personnel diplomatique, afin de porter un jugement éclairé sur le gouvernement de l'Etat français. (Les représentants de Allemagne et de l'Italie à Vichy ont été traités à part).

03/2019

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Afghanistan

De Massoud à Massoud. 20 ans après

Le 11 septembre 2021 le Monde va célébrer le terrifiant anniversaire des attaques islamistes sur New-York. Attaques précédées deux jours plus tôt par l'assassinat du mythique Commandant Ahmad Shah Massoud. Vingt ans après, l'écrivain et journaliste Salvatore Lombardo se penche sur le destin lumineux et métaphorique de celui que l'on considère comme le Che Guevara musulman. Spécialiste du monde arabo-musulman, auteur de deux ouvrages dédiés au héros national afghan, Salvatore Lombardo dialogue avec Ahmad Massoud, le jeune fils du Commandant, et avec ceux qui furent ses fidèles. Du vice-président et ancien chef de services secrets Amrullah Saleh, à Abdullah Abdullah, Chef de l'exécutif et ex-ministre des affaires étrangères, en passant par ses frères Ahmed Zia, Wali et Yaya. Au fil des rencontres et des conversations, avec pour fil rouge le texte-testament confié à Lombardo par Massoud en septembre 2020, l'Afghanistan se dévoile et nous révèle l'envers d'une histoire contemporaine marquée par l'irruption de l'islamisme radical et le naufrage idéologique d'un Occident néocolonial jusqu'à l'absurde. Vingt ans après les Talibans sont de retour et l'univers arabo-musulman explose de colère et de désespoir. Massoud, assassiné par deux terroristes tunisiens du parti Ennahada, parti aujourd'hui au pouvoir en Tunisie, serait-il mort pour rien ? Lui qui avait tout prévu... Reste la possibilité d'une rédemption démocratique par la grâce d'un fils devenu à son tour icône politique, ce jeune Ahmad qui s'efforçait de ne pas pleurer en septembre 2002 alors que l'on célébrait dans le stade de Kaboul le premier anniversaire de la mort de son père. Face à lui, vingt mille moudjahidines hurlaient leur peine et demandaient leur revanche. Rien n'a changé hélas. Mais en filigrane à la désintégration des certitudes politiciennes, voici apparaître une autre métaphore destinée à l'édification des peuples occidentaux égarés par des évènements qu'ils ne peuvent appréhender sans le lexique afghan. Tout y est, depuis la collusion des services américains avec les Talibans jusqu'à l'invraisemblable démantèlement des régimes arabes et à l'irruption dans les villes européennes des nouveaux mercenaires de l'apocalypse. Ahmad Massoud le dit : "Mon père avait tout prévu, tout annoncé. Personne ne l'a entendu !"

09/2021

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Littérature étrangère

Faiseurs d'histoires

" Je sais bien pourquoi je suis là - je suis venue parce que le monde est en train de tourner le dos aux réfugiés, parce que l'Amérique n'est plus l'Amérique, et que l'Europe suit le même chemin : ces nations autrefois chrétiennes ont délaissé leur devoir, remplacé par la certitude de leur privilège et un instinct tribal. " Née en 1979 à Ispahan, Dina Nayeri a vécu une enfance heureuse malgré la rigueur de la société iranienne. Jusqu'au jour où sa mère, convertie au christianisme, est menacée de mort par le régime islamique et fuit le pays avec ses enfants. Pendant deux années difficiles, la famille vit dans la clandestinité à Dubaï puis dans un centre d'accueil pour réfugiés en Italie, avant d'obtenir l'asile aux Etats-Unis. Dina a 10 ans lorsqu'elle commence une nouvelle vie en Oklahoma. Décidée dès la première heure à gommer son identité iranienne pour s'intégrer, elle entreprend alors une métamorphose douloureuse. Ses efforts acharnés la mènent à Princeton, puis à une brillante carrière et un beau mariage. Mais cette existence finit par lui sembler vide de sens : elle décide alors de tout quitter pour entamer une carrière d'écrivain, refait sa vie à Londres et donne naissance à une petite fille. En 2016, pour mieux comprendre son passé et la crise humanitaire qui se joue aux portes de l'Europe, elle part à la rencontre des réfugiés d'hier et d'aujourd'hui, de la Grèce à l'Angleterre en passant par les Pays-Bas. Ainsi, au fil des pages, sa voix se mêle à celle des réfugiés dont elle a croisé la route. Il y a Valid et Taraa, partis d'Afghanistan avec leurs enfants pour échapper aux Talibans, Kaweh, un jeune militant kurde devenu avocat en droit d'asile à Londres ou encore Kambiz, désespéré par des années d'errance et de rejet, qui s'immolera par le feu à Amsterdam. Tous ont quitté un pays qu'ils aimaient et affronté de terribles dangers pour rejoindre l'Europe, où ils peinent à survivre dans des camps surpeuplés. Et s'ils parviennent à obtenir l'asile, une autre épreuve commence : il leur faudra apprendre à réconcilier leur ancienne vie et la nouvelle, à s'intégrer sans se perdre tout en faisant face à une société qui ne leur pardonne rien mais attend d'eux une gratitude infinie...

09/2020

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Philosophie

La révolution pour une nouvelle civilisation : l'universalisme

L'humanité se trouve actuellement dans un état de crise. La débâcle financière de septembre 2008 fut la plus funeste depuis 1929. Malgré l'intention de plusieurs chefs d'Etat de réformer le système bancaire, presque rien n'a été entrepris. Le réchauffement de la Terre, dû à l'émission intense des gaz à effet de serre, provoque d'énormes incendies de forêts ou des pluies diluviennes, faisant des victimes par milliers. D'autres conséquences en sont une désertification galopante, l'assèchement de mers, lacs et fleuves, la disparition de centaines d'espèces animales et florales, la fonte des calottes glaciaires. La surpopulation humaine qui augmentera encore par millions de créatures, accentue dramatiquement la situation à tel point que la consommation épuise en huit mois ce que notre planète ne peut produire qu'en douze. Il s'ensuit que chaque année des milliards de personnes meurent de faim et de manque d'eau potable, tandis qu'en plus, des millions sont privés d'un logement décent, de soins médicaux, d'instruction, d'emploi. En même temps, des sommes vertigineuses sont consacrées aux armements. Des conflits s'éternisent, en Palestine, en Afghanistan. Des attentats réguliers déstabilisent l'Irak, le Pakistan, la Somalie. Le terrorisme s'est répandu avec l'emploi de l'arme la plus inhumaine, les kamikazes. Les religions monothéistes continuent à se proclamer porteuses de la Vérité qui, entre elles, apparaît inconciliable et en opposition avec les certitudes scientifiques. Il y a un manque flagrant de repères pour guider vers des solutions raisonnables. L'humanité est arrivée à une croisée de chemins. Ou bien, elle persévèrera avec les mêmes erreurs qui ne pourront qu'empirer. Dans ce cas, irrévocablement, elle signera sa déchéance et sa disparition par des guerres infâmes pour satisfaire des appétits de puissance et des besoins énergétiques et alimentaires de plus en plus pressants. Ou bien, l'humanité s'ouvrira à une toute autre perception de ses valeurs, tournant résolument le dos aux égarements gravissimes qu'elle commet actuellement sans arrêt. Le présent ouvrage expose les principes qui sont à la base de l'existence et démontre sur quels fondements le futur est à construire. L'humanité est appelée à une révolution sur elle-même. Une nouvelle civilisation s'affirmera, d'une hauteur de vue et d'une splendeur encore jamais atteintes. Elle assurera le bonheur pour le plus grand nombre. L'humanité arpentera des chemins lumineux.

03/2011

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Actualité et médias

11 Septembre Paris, 14h46

New York. Mardi 11 septembre 2001, 8 h 46. Un Boeing d’American Airlines s’encastre dans la tour Nord du World Trade Center. À Rennes, il est 14 h 46. Le président Chirac sort de son déjeuner avec des agriculteurs. Son aide de camp l’informe : il se passe quelque chose d’inhabituel aux États-Unis. À Paris, la secrétaire particulière de Lionel Jospin surgit au beau milieu d’un rendez-vous et allume la télé : le Premier ministre voit, en direct, un second avion percuter la tour Sud. Le Pentagone aussi est attaqué. Qui a fait le coup ? Comment l’Amérique va-t-elle réagir ? Surtout, la France va-t-elle être frappée à son tour ? A l’heure de la cohabitation et à sept mois d’une présidentielle qui les mettra face-àface, Chirac et Jospin vont devoir gérer une crise historique.Sans attendre le retour du président, Matignon renforce le plan Vigipirate. À 18 h 30, les deux hommes se retrouvent à l’Élysée. La passe d’armes s’engage. Le président est chef des armées, le gouvernement, lui, est responsable de la défense aérienne. Lequel des deux prendrait la décision d’abattre un avion suspect plongeant vers Paris ? Qui se doit d’annoncer aux Français les mesures de sécurité ? Des questions qui cristallisent une cohabitation déjà longue et tendue. Une semaine après les attentats, Chirac survole Ground Zero. Il est le premier chef d’État étranger à se rendre aux États-Unis, l’occasion pour lui de redorer sa stature internationale et de donner du souffle à une fin de mandat salie par les « affaires ». À Matignon, on comprend vite que l’élection d’avril ne se jouera plus seulement sur le bilan économique du gouvernement. Dans cette crise, il va falloir exister. Réécrire les plans de défense du territoire, préparer l’engagement en Afghanistan et gérer, politiquement, un thème qui monte : la sécurité. Et si cet événement avait pesé dans l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle ? Si l’insécurité mondiale avait créé un climat propice à la montée des extrêmes ? Du 11 septembre 2001 au 21 avril 2002, ce livre revit heure par heure les dessous de cette crise, avec les acteurs politiques, diplomatiques et militaires de l’époque. Côté français.

06/2011

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Ethnologie et anthropologie

Françoise Héritier. Le goût des autres

" Il faudrait offrir ce livre à tous les jeunes tant il encourage la curiosité et l'empathie, questionne les inégalités entre les femmes et les hommes, ouvre des possibles". Olivia de Lamberterie - ELLE " Ce récit est un pur enchantement, délicat et fiévreux". Page des libraires TTT-Télérama Profondément engagée pour la cause des femmes, Laure Adler retrace la vie et l'oeuvre d'une brillante intellectuelle féministe : Françoise Héritier. Une précurseuse, une aventurière de la pensée, une citoyenne engagée et une amie très chère, qui n'a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin et de lutter contre toutes les formes d'oppression dont souffrent les femmes. "Bien avant la naissance de #MeToo, elle se révèle à la fois une théoricienne et une avocate des causes essentielles de la vie de la société. A l'heure du tout voir, du tout savoir, du tout exposer, à l'heure où des jeunes filles sont victimes chaque jour de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, à l'heure où le corps des femmes continue à être une marchandise ou un butin de guerre, à l'heure où l'intégrisme gagne du terrain, à l'heure où, en Ukraine, le viol est une arme de guerre, à l'heure où, en Afghanistan, les filles n'ont pas eu le droit de faire leur rentrée des classes, Françoise Héritier m'apparaît comme une vigie, une lanceuse d'alertes, une scientifique qui nous laisse en héritage des manières et des moyens de combattre les violences sexuelles, sociales et politiques dans un monde inégalitaire et fragmenté. Elle incarne aussi à mes yeux la figure d'une penseuse qui a toujours réfléchi de manière non occidentale, d'après ses observations en Afrique, terre nourricière de ses premières interrogations, sur ce qui fait société. Françoise, l'aventurière de l'esprit, Françoise, qui croyait au bonheur et qui, partout et en toute chose, détectait et goûtait le sel de la vie". Laure Adler est journaliste, historienne et écrivaine, et productrice à France Inter, spécialiste de l'histoire des femmes et des féministes au xixe et au xxe siècles. Elle est l'auteure de plusieurs biographies consacrées à de grandes figures féminines et a notamment publié, chez Albin Michel, Le Corps des femmes (2020).

03/2024

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Littérature française

L'enfant du dehors Tome 1 : La tragédie

Ce livre est l’histoire vraie d’un vagabond qui vous emmènera des plaines des Flandres à une cabane perdue dans la forêt de Shoshone, au cœur du parc du Yellowstone, en passant par l’horreur des guerres (Afghanistan et ex-Yougoslavie). C’est une ode à la Nature, mais certainement pas à l’Homme. Vous y croiserez des ours, des loups, des élans, des pumas, des Indiens Navajos à Las Vegas, des Comanches à Grenoble et des Apaches à Monument Valley, des commandos de montagne, des spartiates au Kosovo, des prêtres commandants de camps de concentration en Croatie et des Navy Seals à San Diego. Frankenstein, Jonathan Livingston le Goéland et les Tontons Flingueurs seront aussi de la fête. L’auteur vous parlera de la décadence d’une civilisation et de l’avènement d’un nouveau monde libertaire, parce qu’il a foi en l’humanité, même si nombre de ses chapitres montre le contraire. Nous nous projetterons dans un monde post-anarchiste, pas un monde idéal, mais pratico-pratique. Vous y apprendrez comment il a lutté contre des groupuscules néo-nazis et des Black Blocs. Nous ferons la connaissance d’Alex Honnold, l’un des meilleurs grimpeurs du monde en solo à Yosemite National Park, mais aussi de « l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux » de Guillaume Nery, l’apnéiste, de Huntington dans les jardins de la maison d’Hemingway et de Tony Hsieh dans un Walmart, le boss charismatique de Zappos, une entreprise libérée de cinq mille personnes. Nous marcherons au sein des 63 parcs nationaux aux États-Unis, accompagnés de Thoreau, de John Muir et du romantique Everett Ruess. Nous participerons à la cérémonie de l’animal Totem dans un lieu sacré à Monument Valley. Nous croiserons la mort à de nombreuses reprises et l’allégorie de la résurrection. Il en laissera l’idée de "Recreational Philosophy" comme source d’inspiration pour nos vies. Nous apprendrons comment les rivières peuvent être sources de noétique, avec la pêche à la mouche, et de mort avec les sanglants flash flood. Nous nous interrogerons entre autres sur la liberté, le libre-arbitre, le déterminisme, la joie en philosophie, le bonheur, le verbiage des donneurs de leçons, la souffrance, la pitié, le libertarisme, le chamanisme… La vie de l’auteur est une excuse pour réenchanter Nietzsche, Dostoïevski, Schopenhauer, Spinoza et bien d’autres. Ce sera l’occasion aussi de comprendre comment il a tué Michel Onfray.

01/2020

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Photographie

Reportages pour mémoire

« J'appartiens a` la ge´ne´ration des « baby-boomers... », ces Franc¸ais ne´s au lendemain de la Seconde Guerre mon- diale. A` ma naissance, le monde e´tait se´pare´ en deux blocs : le monde communiste sous la domination de l'Union sovie´tique et le monde occidental sous l'influence du capitalisme. On parlait du « Rideau de fer » qui courait au cœur d'une Allemagne divise´e, aux frontie`res de la Hongrie, de la Tche´coslovaquie et de l'Autriche. des cen- taines de kilome`tres de barbele´s nous empe^chaient de rencontrer nos fre`res d'Europe. Puis les peuples ont eu raison des obstacles mais d'autres conflits sont ne´s, d'autres re´volutions ont vu le jour et la Guerre froide s'est transforme´e. La photographie est ce qui nous reste quand le petit e´cran s'est e´teint. Face a` l'image vide´o elle a valeur d'e´ternite´. L'image fixe est ma passion premie`re. durant quarante anne´es de reportage te´le´vise´, je me suis rarement se´pare´ de l'appareil photo qui m'a permis d'e´terniser les e´ve´nements et les situations ve´cues, afin de les conserver comme te´moignages personnels et comme des pages d'histoire. Je suis ne´ deux ans apre`s la fin de la deuxie`me guerre mondiale et j'e´tais donc encore trop jeune pour e^tre mobilise´ dans les guerres coloniales qui ont suivi, Indochine et Alge´rie. Mais en tant que reporter a` la radio et a` la te´le´vision, j'ai vu et ve´cu les conflits qui ont marque´ les trente de´cennies du sie`cle passe´ et le de´but de ce XXIe`me sie`cle. J'en ai aussi paye´ le prix pour avoir e´te´ otage durant de longs mois pendant la guerre du Liban avec mon e´quipe de reportage. Mais ma passion pour le me´tier de journaliste ne s'est jamais e´teinte. Elle est reste´e intacte. A l'heure ou` les me´tiers de journaliste et de reporters sont de plus en plus de´crie´s, j'ai la faiblesse de continuer d'y croire ». De l'Arabie du roi Fayc¸al aux re´voltes arabes en passant par la re´volution iranienne, le ge´nocide au Rwanda, la famine en Somalie, le conflit d'Afghanistan, la monte´e en puissance de la Chine, j'ai voulu pre´senter mon regard sur le monde et livrer ce te´moignage sur mon itine´raire.

10/2015

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Sciences politiques

Paix et guerres au XXIe siècle

« L’âge des guerres s’achèvera-t-il en une orgie de violence ou en un apaisement progressif ? » C’est sur cette interrogation, émise en pleine Guerre froide dans laquelle il voyait la troisième des « guerres en chaîne » du XXe siècle, que Raymond Aron concluait sa magistrale étude sur Paix et guerre entre les nations. Grâce au recul qui est le nôtre, il est possible d’apporter à cette question une autre réponse que celle qu’il avait lui-même proposée, à savoir que « nous savons que nous ne savons pas la réponse à cette interrogation ». En effet, la fin pacifique de la guerre froide à laquelle personne ne s’attendait a corroboré l’espoir d’un « apaisement progressif » et démenti la crainte d’une « orgie de violence ». Depuis la fin de la guerre froide, le système international est caractérisé par une stabilité d’ensemble, la paix prévaut au niveau du système dans son ensemble, c’est-à-dire entre grandes puissances en général, et entre démocraties occidentales en particulier, d’un côté, des guerres limitées, à l’échelle locale ou régionale, et récurrentes de l’autre. Comment comprendre l’absence de risque de guerre majeure, au plan international, entre les grandes puissances ? Pourquoi de nos jours les États européens et nord-américains n’imaginent-ils même pas recourir à la force dans leurs relations mutuelles ? À quels facteurs faut-il attribuer les interventions armées multiples auxquelles ces mêmes pays recourent dans des zones périphériques allant de l’ex- Yougoslavie à la Libye en passant par l’Afghanistan et l’Irak ? Qu’est-ce qui explique que certains conflits armés remontant à plus d’un demi-siècle, du Proche-Orient au sous-continent indien, continuent de connaître des épisodes violents ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre à l’aide d’outils et de concepts empruntés aux théories des relations internationales. La paix qui prévaut de nos jours entre grandes puissances s’explique par la structure unipolaire du système interétatique avec à sa tête les États-Unis. Au sein de cette hiérarchie, les États occidentaux forment une communauté démocratique qui tout à la fois explique la paix régionale dont ils jouissent dans leurs relations réciproques et la face cachée de cette paix que sont les guerres d’interventions menées contre des régimes qualifiés de voyous. Enfin, les inimitiés durables entre Pakistanais et Indiens d’un côté, Israéliens et Palestiniens de l’autre, renvoient au mécanisme du dilemme de sécurité entre des entités se niant mutuellement le droit d’exister Une réflexion à la fois synthétique et dynamique sur l’état de la politique internationale au début du XXIe siècle.

10/2011

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Littérature étrangère

Les quarante colonnes du souvenir

Traduit de l'allemand (suisse) par Dominique Laure Miermont Dans l'un des beaux et vastes jardins de la ville perse d'Ispahan se dresse, à l'extrémité d'une pièce d'eau qui, telle une rivière, s'étire à travers des parterres de roses, un petit palais appelé "? Chehel Sotun ? ". Ce nom signifie "? Quarante Colonnes ? ". Et de fait, cet édifice ravissant, aérien, se résume à une forêt de minces colonnes en bois qui, soutenant un toit impondérable et plat, s'élèvent en vain comme de jeunes troncs aspirant à atteindre le ciel ? ; quant au mur du fond, chamarré de mosaïques extraordinairement délicates aux motifs d'arabesques, de fleurs et d'étoiles, il est à peine visible dans la fraîcheur feutrée du portique. Cependant, si l'on compte les colonnes une à une, on n'en trouve que vingt - on s'étonne alors du nom Chehel Sotun, mais il suffit de suivre le jardinier jusqu'à l'extrémité de la rivière pour voir, dans un lointain irréel, les vingt colonnes et leur reflet parfaitement rectiligne. En cette année 2008, Annemarie Schwarzenbach aurait eu cent ans. Ce texte, jusqu'alors inédit, porte la griffe tourmentée de la jeune écrivain, prématurément disparue en 1942. Lorsque Annemarie Schwarzenbach part pour la quatrième fois en 1939, accompagnée de son amie Ella Maillart, pour traverser la Perse vers l'Afghanistan, elle est dans un double mouvement ? : tourner le dos à cette Europe qu'elle aime tant, qui se déchire et qui l'angoisse, et se confronter aux souvenirs douloureux du voyage qu'elle fit en 1935. Ce périple, hautement productif pour les deux voyageuses, se concrétisera pour Annemarie Schwarzenbach dans des articles rédigés pour différents journaux ainsi que dans une série de textes réunis dans Les Quarante Colonnes du souvenir. Ce titre et cette suite de textes, choisis et préparés par Annemarie Schwarzenbach en vue d'une publication qui ne verra jamais le jour, sont ici publiés pour la première fois tant en allemand qu'en français. Ces Quarante Colonnes font référence au palais persan du même nom, palais dont la façade est composée de vingt colonnes se reflétant dans un bassin. Ce chiffre quarante fait aussi référence, pour les Afghans, aux notions de multitude et d'infini. Et c'est bien dans le reflet, la dualité, l'infini... que nous emmènent les textes d'Annemarie Schwarzenbach, entre récit de voyage et journal intime, dans cette forme qui lui est propre, de récit subjectif et poétique. ? La chronologie des chapitres nous aide à progresser dans le déroulement du voyage mais aussi dans les états d'âme de la voyageuse où le temps se marque de souvenir. Et c'est cette perception du souvenir que l'auteur nous donne à voir, tant par la construction de son texte que par la beauté des images convoquées.

02/2008

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Actualité politique internatio

Au coeur de la 3e Guerre mondiale

La croyance en l'avènement de "la mondialisation heureuse" (Alain Minc) et de "la Fin de l'Histoire" (Francis Fukuyama) était omniprésente en octobre 2002 quand j'ai publié "La Troisième Guerre mondiale a commencé" . Aujourd'hui, c'est au contraire cette dernière qui est au centre des préoccupations. Une crise économique et financière à venir qui sera pire que celle de 1929 La mondialisation hyperfinanciarisée enclenchée dans les années 1980 a été jalonnée d'un crescendo de crises issues de l'éclatement de bulles financières, dont celui de 2008. Elles ont résulté de la surchauffe de la "planche à billets" par les banques centrales accompagnée d'endettements publics et privés abyssaux. Ce mécanisme infernal a été accentué par l'épidémie de covid. Il ira jusqu'à l'éclatement de bulle de trop, qui effondrera le système financier international. Conséquence : la "weimarisation" des économies (hyperinflation par dépréciation des monnaies). En effet, les banques centrales sont désormais confrontées à la quadrature du cercle. Pour essayer d'enrayer l'inflation, elles augmentent leurs taux d'intérêt. En vain. Résultat : la stagflation, c'est-à-dire l'inflation et, en même temps, la stagnation de la croissance quand ce n'est pas la récession. La croissance de la masse monétaire et du surendettement se poursuivra jusqu'au collapsus mondial : cracks boursier et obligataire, faillites de banques en série. C'est dans cette perspective que la Russie et la Chine notamment accumulent depuis des années des stocks d'or destinés à garantir leurs monnaies. Car cette crise financière majeure bouleversera l'ordre monétaire international, aux dépens du dollar (perdant son rôle de monnaie de réserve mondiale) et de l'euro. Il y eut la crise de 1929. Celle qui vient risque d'être pire, car la mondialisation a supprimé les cloisons plus ou moins étanches qui séparaient les grandes aires économiques à l'époque. Déjà, on voit que s'accentue la paupérisation des classes moyennes occidentales déclenchée par la mondialisation à partir des années 1980. La perte de valeur du mark sous la République de Weimar a laissé l'image de consommateurs achetant leur pain avec une brouette de billets. Le grand collapsus financier à venir pourrait ressusciter ce genre de scène dans les pays développés. La situation sera encore pire dans les pays en voie de développement dont la plupart sont déjà dans une situation précaire. Séismes politiques et géopolitiques La crise économique et financière provoquera des séismes politiques et géopolitiques. Le fondamentalisme et le terrorisme islamistes progressent en certaines parties du monde. Comme Daech en Irak et en Syrie, malgré sa défaite militaire de la fin des années 2010. Retour des talibans au pouvoir en Afghanistan, réislamisation accélérée de la Turquie sous la férule d'Erdogan, contamination de l'Afrique sub-saharienne et de l'Afrique de l'Ouest par les filiales d'Al Qaida et de Daech, ramifications de ces organisations en Asie (Afghanistan, Philippines, Indonésie...), prévalence des partis islamistes au Pakistan... Face à Europe, l'Afrique du nord est elle-même concernée. La Libye est devenue un chaudron islamiste depuis la mort de Kadhafi, la Tunisie le devient depuis la chute de Benali, le maréchal Al-Sissi maintient la marmite islamiste égyptienne sous un couvercle prêt à sauter. Le collapsus économique et financier mondial (avec son cortège de misère, de famines et d'épidémies) ouvrira des boulevards aux islamistes pour s'emparer d'appareils d'Etat bancales pour la plupart, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. La Troisième Guerre mondiale On assiste au retour des guerres interétatiques. Aujourd'hui, c'est la guerre Otan-Russie en Ukraine, donc sur le sol européen. Les Etats-Unis la pilotent dans le but d'affaiblir la Russie, qu'ils ambitionnent de disloquer pour la vassaliser et encercler la Chine. Car demain, ce sera la guerre entre les Etats-Unis et la Chine, probablement déclenchée par la pomme de discorde qu'est Taïwan. Les deux géants s'y préparent : course frénétique aux armements, découplage progressif des deux économies, embargo américain sur les puces électroniques à destination de la Chine... En effet, les Etats-Unis n'accepteront pas de laisser la Chine leur ravir la première place dans l'économie mondiale sans utiliser contre elle leur gigantesque appareil militaire, financé par un budget annuel de plus de 700 milliards de dollars. Certains hauts dirigeants américains ne s'en cachent même pas. Par le jeu des alliances, la guerre Etats-Unis-Chine s'étendra à l'ensemble du monde, en un cocktail d'affrontements civils et internationaux et de terrorisme. Avec en toile de fond la crise économique et financière mondiale génératrice de pénuries. Donc de fanatismes en tous genres. A la faveur de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis ont plus que jamais enfermé les pays européens dans l'OTAN. Ces derniers sont donc enrôlés à l'avance dans leur future guerre avec la Chine. Refusant que Pékin, en envahissant Taïwan, contrôle la jugulaire maritime qu'est la mer de Chine pour l'Asie du Nord Est, le Japon sera aux côtés des Etats-Unis. Il est lui aussi engagé dans une course aux armements. L'Australie et la Nouvelle Zélande sont des alliées inconditionnelles de Washington. L'Inde, géant rival de la Chine en Asie, sera elle aussi du côté américain. En face, le Pakistan musulman, viscéralement opposé à l'Inde, sera aux côtes de la Chine. Quant à l'Iran, hostile aux Etats-Unis et à Israël et dès aujourd'hui parvenu au seuil nucléaire, il sera allié de la Chine. La Russie sera dans le camp chinois, puisque l'Occident l'y a rejetée. La Turquie, devenue un Etat phare de l'Islam, attaquera l'Europe du Sud dont la France. Elle entraînera à sa suite quelques Etats d'Afrique du Nord et du Moyen Orient tombés aux mains des islamistes radicaux, qui offriront à leur jeunesse confrontée à la misère un dérivatif dans des razzias sur cette Europe tant convoitée. Une Europe qui aura fort à faire, entre les menaces à ses frontières et la cinquième colonne islamiste pilotée surtout par la Turquie à l'intérieur de ses territoires. La France sera appelée à jouer un rôle central dans cette configuration européenne.

02/2024

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Une terre promise

Un récit fascinant et profondément intime de l'histoire en marche, par le président qui nous a insufflé la foi dans le pouvoir de la démocratie. Dans le premier volume passionnant et très attendu de ses mémoires présidentiels, Barack Obama raconte l'histoire de son improbable odyssée, de jeune homme en quête d'identité à dirigeant du monde libre, retraçant de manière singulièrement détaillée et personnelle son éducation politique et les moments emblématiques du premier mandat de sa présidence historique - une période de transformations et de bouleversements profonds. Barack Obama entraîne le lecteur dans un voyage fascinant, depuis ses toutes premières aspirations politiques à sa victoire cruciale aux primaires de l'Iowa, qui démontra le pouvoir de l'engagement citoyen, jusqu'à la soirée décisive du 4 novembre 2008, lorsqu'il fut élu 44e président des Etats-Unis, devenant ainsi le premier Afro-Américain à accéder à la fonction suprême. En se retournant sur l'histoire de sa présidence, Barack Obama propose une exploration unique et pénétrante de l'amplitude phénoménale mais aussi des limites du pouvoir présidentiel, ainsi qu'un témoignage singulier sur les ressorts de la politique intérieure et de la diplomatie internationale. Il fait entrer le lecteur dans le Bureau ovale et la salle de crise de la Maison-Blanche et l'emmène partout dans le monde, de Moscou à Pékin en passant par Le Caire. Il nous confie les réflexions qui l'ont occupé à certains moments cruciaux - constituer son gouvernement, faire face à une crise financière mondiale, prendre la mesure de Vladimir Poutine, franchir des obstacles en apparence insurmontables pour faire aboutir la réforme sur le système de santé, se retrouver en profond désaccord avec certains généraux sur la stratégie des Etats-Unis en Afghanistan, s'atteler à la réforme du marché financier, réagir face au désastre provoqué par l'explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, et enfin donner le feu vert à l'opération Neptune's Spear qui conduit à la mort d'Oussama Ben Laden. Une terre promise est un récit extraordinairement intime et introspectif - l'histoire du pari qu'un homme a lancé à l'Histoire, d'un militant du travail associatif dont la foi a été mise à l'épreuve sur la scène internationale. Barack Obama parle sans détours de ce véritable numéro d'acrobatie qui a consisté pour lui à être le premier candidat afro-américain à la présidence, à porter les attentes de toute une génération galvanisée par le message de " l'espoir et du changement " et à relever les défis que posent à la conscience morale les grandes décisions. Il évoque en toute franchise les forces d'opposition qui se sont dressées contre lui, sur le front domestique comme à l'étranger, la façon dont sa nouvelle vie à la Maison-Blanche a pu affecter sa femme et ses filles, et parle sans fard des moments où il s'est retrouvé en proie au doute et à la déception - sans jamais renoncer pour autant à croire que dans cette formidable aventure en marche qu'est l'Amérique, le progrès est toujours possible. Ce livre puissant et magnifiquement écrit est l'expression de la conviction profonde de Barack Obama : la démocratie n'est pas un don du ciel mais un édifice, fondé sur l'empathie et la compréhension mutuelle, que nous bâtissons ensemble, jour après jour.

11/2020