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Psychologie, psychanalyse

Sandor Ferenczi. Entre tendresse et passion

Le 22 mai 1933 meurt, à 60 ans, Sandor Ferenczi, psychanalyste hongrois. De cet homme, son ami et son analysant, Freud lui-même écrira, quatre ans après sa mort, qu'il était devenu de par l'analyse un frère aîné sans reproche, un maître bienveillant promoteur de jeunes talents, ajoutant qu'il était l'ami et le professeur de ses présumés rivaux. Dans l'hommage qu'il lui rendait pour son cinquantième anniversaire, le maître viennois disait que ses articles avaient fait de tous les analystes ses élèves et qu'à lui seul il valait toute une société d'analystes. Dans ses lettres, il se plaisait à l'appeler son paladin, son grand vizir secret. Il est vrai que Ferenczi a beaucoup écrit, enseigné, cherché, trouvé et cherché encore ; il a fondé l'Association internationale de psychanalyse et fut titulaire en Hongrie de la première chaire de psychanalyse. Et pourtant, à sa mort, il est vilipendé, on le dit égaré par la maladie ; Freud lui-même lui fait d'amers reproches et la postérité l'a, pendant un temps, oublié. En France, dans les années 1950, l'on ne disposait pas de traductions de l'oeuvre de Ferenczi et les analystes ne connaissaient de lui que ce que l'on en chuchotait. Il aura fallu attendre quarante ans pour que son oeuvre commence à être traduite en France et encore un peu plus de temps pour que les quelque 1200 lettres échangées entre Sigmund Freud et Sàndor Ferenczi puissent être traduites et publiées. Alors, qui était ce Hongrois, à la fois si proche et si étranger ? Que représentait-il de si dangereux pour les psychanalystes, ses contemporains qui l'ont étouffé et de si précieux pour nous, ses successeurs qui ont enfin la possibilité de le lire ?

11/2012

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Littérature française

Ilitch, mort ou vif

Charlie Boy est atteint d'une maladie mortelle. Son meilleur ami, le narrateur du roman, l'aide à passer ce cap, non en lui prodiguant des consolations mensongères, mais en lui racontant une histoire. Et quelle histoire ! Celle de Vladimir Ilitch Oulianov revisitée à sa façon. Charlie Boy a été militant dans sa jeunesse, et Lénine est resté pour lui une vieille connaissance. Seulement, ce n'est pas l'histoire vraie et lugubre du chef communiste que lui raconte son ami, mais l'histoire rêvée, améliorée, symbolique, mêlant les événements réels et la loufoquerie la plus révélatrice. Qui aurait cru que Lénine vivait encore dans une chambre sombre du Kremlin en 1968 ? Qu'une infirmière lui apportait des sachets de marrons ? Que Lénine se faisait expliquer l'histoire de l'URSS depuis sa "mort" ? Que, apprenant mortifié le pouvoir absolu de Staline, les procès de Moscou et l'exécution de ses amis les plus proches, il décide d'aller rendre visite à sa propre momie ? Dans cette variation fantastique d'un scénario à la "Good Bye Lenin", portée par un style étincelant, l'univers de Charlie Boy et celui de Vladimir Ilitch se font écho, dans un roman profondément original qui associe virtuosité historiographique et émotion. Si le double ressuscité au Kremlin permet à l'auteur d'entrer dans l'intimité d'un personnage défiguré par les mythes, Ilitch, mort ou vif est avant tout un roman d'amitié. Dédié par Roger Magini à Charles Gagnon, un ami qui avait dirigé le Parti communiste québécois (il est mort en 2005), sa leçon est, au-delà de la fantaisie et du brio, celle du pouvoir d'évocation de la littérature. Ou bien : "Qu'imaginer, c'est apprendre à mourir".

03/2013

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Religion

Un pilote en mission. Du rêve de l'enfant à la vocation de l'adulte

Cet ouvrage est une des très rares autobiographies qu'un pilote d'aviation en service missionnaire nous ait laissées. Il est même la seule publication francophone qui ait paru dans ce domaine depuis celle de Léon Bradfer intitulée A grands coups d'ailes vers l'Afrique missionnaire, datant de 1938, un père belge mû par la conviction que l'aviation pouvait ouvrir des horizons nouveaux pour la mission. Offert à titre posthume par Claude Heiniger décédé à l'âge de cinquante-sept ans après de longs mois de maladie, il relate les entrelacs d'un parcours dont la densité aura été exceptionnelle. En six chapitres, ce pilote en mission nous fait survoler le monde sur pas moins de quatre continents, nous emmenant d'une enfance laotienne à sa Suisse d'origine non sans de grands détours à travers les décors américains et les pistes camerounaises. C'est donc l'aventure d'une vocation déjà dessinée fort jeune, doublée d'une passion débordante pour l'aviation, qui nous est ici retracée. En chroniqueur pointu de son art, l'auteur distingue ce que le pilote en mission et la mission du pilote peuvent avoir de commun et de différent, tout en nous décrivant avec minutie les scènes vécues de ses vols jusqu'aux situations les plus critiques. Il nous donne également la chance de pénétrer de l'intérieur ce monde peu connu de l'aviation dite "missionnaire", un service exigeant appelé à soutenir principalement le travail des traducteurs de la Bible en langue autochtone dans les régions difficiles d'accès. Un autre monde également peu connu, régi par une activité scientifique hautement spécialisée, certes engagée, mais à visée également culturelle et éducationnelle. De façon originale, ce récit de vie, vrai et émouvant, contribue à enrichir un des nombreux pans de l'histoire missionnaire du XXe siècle.

12/2012

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Romans historiques

Au fil d'une vie, la soie Tome 2 : Le temps des joies et des tourments

Nous avons quitté Antonella Sardone, alors que Giovanni son père l’emmène au moulinage du Crouzet. Agée de quatorze ans, elle commence sa vie laborieuse de petite ouvrière dans les moulinages de soie. C’est le début aussi des émois intenses de l’adolescence… Antonella se transforme en une jeune fille, vive, intelligente, qui sait lire et écrire, ce qui lui a permis d’entretenir une correspondance suivie avec Félix Pradal, le fils d’un moulinier de la Drôme. Bientôt l’amitié entre Félix et Antonella se teinte d’un sentiment amoureux, Félix mourra trop tôt et Antonella, enceinte, devra affronter les préjugés et les commérages. La naissance de son fils Félix viendra illuminer la vie de la famille. Grâce à son courage et à l’affection des siens, elle relèvera la tête et saura saisir toutes les opportunités. Ses qualités d’ouvrière, ses aptitudes à la lecture et au calcul, lui permettront d’obtenir la confiance d’un moulinier, Augustin Labalme. Veuf, celui-ci lui proposera de devenir son épouse et de le seconder pour diriger le moulinage. La nouvelle madame Labalme va avancer à pas retenus dans ce monde feutré. Le confort inespéré qu’elle y trouve l’apaise et la charme, même si l’atmosphère de la maison est attristée par la maladie de la femme d’Anselme, fils unique de son mari Augustin. Félix, le fils d’Antonella, quant à lui, a eu tôt fait de conquérir le cœur de son « papa Augustin ». Le destin semble enfin avoir conduit Antonella dans une zone paisible et claire… Pour combien de temps ? Vous retrouverez dans un prochain tome, Antonella Sardone, portée toujours plus loin dans ce monde de la soie.

05/2012

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Critique littéraire

Mandelstam, mon temps, mon fauve. Une biographie

Paru en allemand en 2003, ce livre n'est pas l'oeuvre d'un érudit, mais d'un véritable écrivain, au style concis, alerte, souvent humoristique. C'est peu de dire qu'on ne s'ennuie pas un instant : on est captivé, fasciné, emporté, ému par le récit de cette existence errante et de plus en plus persécutée, ponctuée de très beaux portraits des femmes qui ont compté pour Mandelstam. Et, dans le même temps, le lecteur a le sentiment d'accéder peu à peu et presque sans effort à une oeuvre réputée difficile, qui se révèle, à travers les nombreuses citations qui ponctuent le récit, dans toute sa richesse. Les 23 chapitres de ce récit linéaire empruntent tous leurs titres (comme l'ouvrage entier : "Mon temps, mon fauve") à l'oeuvre du poète. Chaque chapitre commence, en en-tête, par un résumé précis de son contenu, comme dans les romans des époques classiques. Cela va donc de l'enfance et des origines familiales jusqu'à la fin lamentable au goulag, en passant par une multitude d'étapes et de séjours à Petrograd, à Moscou, à Kiev, en Crimée, toujours dans la pauvreté, souvent dans la misère et la famine, puis la maladie. Factions politiques, cénacles littéraires (symbolistes, futuristes, akméistes, etc.), personnages grands et moins grands de cette comédie humaine en forme de tragédie - russe et internationale - entrent en scène, ressortent, réapparaissent sans que jamais ce ballet un peu vertigineux ne devienne confus ni lassant. La vie de Mandelstam, de cet homme opiniâtrement amoureux de la vie qu'il n'a cessé de célébrer jusqu'à son dernier souffle, est un hymne à la dignité fragile de l'homme dans une époque menaçante, et à la liberté.

02/2012

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Religion

Urbain V le bienheureux

L'année 2010 célèbre le septième centenaire de la naissance du bienheureux Urbain V, un des derniers papes français d'Avignon. Né au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan, Guillaume Grimoard connaît une destinée exceptionnelle qu'Yves Chiron retrace ici à partir de nombreuses sources, d'anecdotes méconnues et dans un style propre à maintenir le lecteur sous le charme de ce grand languedocien. L'enfance et la jeunesse de Guillaume, son entrée dans la vie bénédictine, ses réalisations de Père Abbé à la tête de Saint-Germain d'Auxerre puis Saint-Victor de Marseille, ont convaincu son biographe du caractère unique d'un homme qui n'étant ni évêque, ni cardinal, se tient résolument étranger aux querelles de clans et ne doit sa carrière ni à l'Empereur, ni au roi de France. Sa proximité avec l'Italie, Guillaume Grimoard l'acquiert à l'occasion de ses missions diplomatiques au service d'Innocent VI notamment comme légat à Naples. Elu pape en 1362, il prend le nom d'Urbain V parce que, dit-il, " tous les papes qui portèrent ce nom furent des saints ". Créateur de l'université de Cracovie en 1364, il relance le pèlerinage d'outre-mer pour secourir les chrétiens de Terre Sainte, réforme le clergé, s'attaque au népotisme et à la simonie, explore de nouvelles terres de mission et prend part à de nombreux projets architecturaux sans se dérober aux arbitrages douloureux de la Guerre de Cent Ans. De retour à Rome après la vaillante reconquête du cardinal Albornoz, il repart en Avignon l'année de sa mort le 19 décembre 1370, de la maladie de la pierre. Seul pontife avignonnais béatifié (en 1870 par Pie IX), d'innombrables lieux témoignent en France et en Europe de son extraordinaire rayonnement de serviteur de l'Evangile.

08/2010

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Littérature étrangère

Le Blues des grands lacs

Coleman Moore passe le plus clair de son temps dans le cockpit de son bateau, en cale sèche dans une marina du Michigan. À cause de ses mains brisées, il a abandonné son métier de guitariste de jazz. Cet homme, dont la seule attache au mitan de sa vie est sa fille Heather, convoque au fil de ses méditations nocturnes et alcoolisées les fantômes du passé, comme pour conjurer son désarroi. Son père, marin expérimenté, est mort noyé dans le lac Huron après avoir laissé péricliter son commerce de matériel de navigation. C'est aussi dans la cabine de son ketch, qui lui servait à passer de l'alcool en contrebande pendant la Prohibition, que son grand-père Havelock se tira une balle dans la tête plutôt que de rendre les armes devant la maladie. Jeune homme, celui qui devait s'inscrire dans cette lignée de navigateurs - son père l'avait prénommé Jason - avait pourtant tourné le dos aux bateaux. Tout sourit au brillant musicien qu'il était devenu : Coleman, le nom de scène qu'il adopte dès son premier concert, va de succès en succès, et vit avec la femme qu'il aime. Comment il n'a eu de cesse de se saborder lui-même, c'est bien ce qu'évoque cette somptueuse dérive glissant des grands lacs aux boîtes enfumées. Tout au long de ce roman construit comme un morceau de jazz, les thèmes s'amplifient, les couleurs s'affermissent. Du noir et blanc des caves de Chicago et de l'éclat métallique de l'eau des lacs, on passe à la couleur d'un avenir que Coleman va finir par reconstruire. Joseph Coulson, dans une langue fluide et inspirée, dit avec ampleur les espoirs et les rêves brisés d'une Amérique ordinaire.

03/2010

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Cinéma

Le cinéma d'Akira Kurosawa

Le cinéma d'Akira Kurosawa : une oeuvre d'une rare violence, ne reculant pas devant la brutalité. Pour le comprendre, Alain Bonfand n'a pas hésité à transposer dans son écriture ce que ce cinéma comporte de folie. Le tissu même de son Livre communique au lecteur, en l'incarnant, la sauvagerie de la gestuelle et du montage de ce cinéaste. Que l'on soit ou non connaisseur de Kurosawa, le texte de Bonfand dégage une extraordinaire autorité. Le savoir n'est pas mis en avant pour lui-même, quoique une évidente familiarité avec la culture japonaise entre ici pour beaucoup dans le sentiment de justesse des analyses. Mais l'essentiel est une étonnante lecture en profondeur, qui fait vivre tout autrement ce cinéma qui n'a souvent été apprécié que pour les plus mauvaises raisons. La construction du livre est limpide. Chaque partie gravite autour d'un centre : la figure, le motif, le phénomène, l'immontrable, la théorie des genres, la magnifique intuition, surtout, de "ce qui aveugle". La guerre est associée au thème surprenant de la "maladie de la terre"; le kamikaze ("vent divin"), à la tuberculose, si importante chez Kurosawa ; l'aveuglement, à la mort et à l'impossible, bien sûr, mais aussi à cent motifs particuliers. Cette pratique à la fois soutenue et légère de l'analyse, ces démonstrations économiques et concrètes de ce que c'est qu'une mise en scène orientée par une puissance figurative libérée de la thématisation, proposent pour finir une thèse fondamentale : l'idée esthétique donne plus que le concept. Il est exceptionnel qu'une monographie d'auteur se situe à ce niveau de pensée, d'écriture et de charme. C'est une expérience emballante, qui donne la sensation d'être emporté "sur un balai de sorcière".

05/2011

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Religion

Rassurer et protéger. Le sentiment de sécurité dans l'Occident d'autrefois

A l'heure de l'état providence, nous cherchons plus que jamais à nous mettre à l'abri de tous les dangers possibles par des assurances " multirisques ". Ce comportement n'est pas fondamentalement différent de celui de nos ancêtres qui se cherchaient des saints guérisseurs pour chaque maladie et qui récitaient des prières adaptées à chaque circonstance de la vie quotidienne. C'est l'histoire de ce sentiment de sécurité que Jean Delumeau retrace ici, après ses grandes enquêtes sur les peurs dans la civilisation occidentale. Le besoin de sécurité a évolué au fil des siècles. L'homme, dans un premier temps, a demandé à dieu de protéger sa maison, les champs, d'éloigner les épidémies, les orages, les tempêtes. L'Eglise rassure alors ses fidèles en multipliant processions et bénédictions, le culte des saints devient de plus en plus populaire et l'image du grand manteau protecteur de la vierge se répand largement. Puis, face à l'angoisse du salut éternel que renforcent les réformes religieuses du XVIè siècle, le protestantisme affirme la justification par la foi, tandis que Rome réactive une panoplie d'armes spirituelles - absolution sacramentelle, rosaire, scapulaire, indulgences, etc. - dont les actions conjuguées doivent permettre d'échapper à l'enfer et de raccourcir le temps en purgatoire. Avec les lumières, la demande de sécurité se laïcise. Au besoin d'assurance spirituelle succède une volonté de protéger le corps. L'enfer s'éloigne en même temps que le fatalisme et l'insécurité. Individus et société se prennent davantage en charge : on lutte contre le feu, on éclaire les villes, on renforce les polices. Leibnitz compare l'Etat à un navire dont les marins sont solidaire et suggère que la collectivité se porte financièrement au secours des citoyens frappés par le malheur : c'était dessiner la première politique de " sécurité sociale " et un schéma d'assurances générales.

01/1989

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Littérature française

La vallée de l'ombre

" Eliézer se leva. En s'appuyant au mur, il quitta la pièce, fit quelques pas dehors, vacillant dans le vent glacial, bousculé par le chien qui frémissait de joie, lui léchait les mains et courait en tous sens. Derrière la maison, il s'adossa au mur et son regard embrassa la colline, les murets de pierre qu'il avait si souvent escaladés d'un pied agile, les silhouettes sombres et tordues des oliviers où s'accrochaient encore quelques feuilles sèches. Une phrase du livre de Job monta à ses lèvres craquelées par la soif : " "L'arbre conserve un espoir, une fois coupé il peut renaître encore et ses rejetons continuent de pousser." " Une volonté de vivre jaillissait des profondeurs de son être et l'envahissait tout entier, comme la sève nouvelle qui court jusqu'aux extrémités des branches. La nature qu'il connaissait si bien lui murmurait son cantique d'espérance : derrière les apparences de la mort couve le feu de la vie ; et un matin, les bourgeons éclatent sur le bois qu'on croyait sec et les jeunes pousses viennent reverdir la terre nue et aride. " Dans un petit village de Galilée, un jeune homme est atteint d'une maladie incurable. À mesure que s'étend sur lui l'ombre de la mort, les sentiments de ceux qui l'entourent se révèlent ; entre amour et révolte, trahisons et amitiés, doute et fidélité se tisse une attente, celle de Jésus de Nazareth qui pourrait le guérir. Mais arrivera-t-il à temps ? Ce récit, clair et profond, est aussi une réflexion sur l'angoisse qui nous étreint devant l'approche de la mort et la souffrance, sur le pardon et l'amitié, la naissance du sentiment amoureux et la grâce qui, un jour imprévu, peut traverser toute vie.

05/2002

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Critique littéraire

Jean de La Fontaine

Singulier paradoxe : notre grand fabuliste, l'auteur qui a introduit et répandu en France le seul genre moral qui ait eu un succès populaire, a vécu et écrit en marginal. Marié et père d'un enfant, il a laissé sa femme en province pour aller mener joyeuse vie de célibataire à Paris. Né dans une famille aisée avec terres, rentes et charges dans les Eaux et Forêts, il n'a plus rien quand il meurt chez les d'Hervart qui lui assurent le vivre et le couvert. Il a tout perdu dans le vin, le jeu et l'amour vénal. Il aurait voulu être un grand poète. Il écrit pour Foucquet des poésies de circonstance qui le font connaître dans le monde, mais ne lui assurent pas la vraie gloire. Toute sa vie, il restera frustré de n'avoir pas réussi, malgré plusieurs essais, une oeuvre qui l'aurait rendu digne de figurer dans l'Art poétique. Ses Contes, en 1665, lui apportent, à quarante-quatre ans, un foudroyant premier succès. Ils font scandale. Le voilà classé parmi les libertins. Malgré les Fables, le roi a du mal à accepter son élection tardive à l'Académie française. Il doit promettre de se ranger. Il n'écrira plus guère. Il ne se range pas. Il fréquente de grands seigneurs non conformistes. Il reste un esprit libre, un auteur inclassable. La maladie le convertit. Il doit renier ses contes pour recevoir les derniers sacrements. On est tout surpris à sa mort de trouver chez lui des instruments dont il se punissait de ses fautes passées. Nul n'a plus que lui parlé de soi en un siècle où le moi est haïssable. Nul pourtant n'est plus mystérieux. Cette biographie perce son secret sous le masque des fausses confidences.

03/1995

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Esotérisme

Le magnétisme curatif. Développez et transmettez votre pouvoir intérieur de guérison

Quand sa croyance en la puissance curative du magnétisme s'est transformée en certitude devant la constatation journalière de guérisons tant physiques que psychiques, Anna Garriga n'a pas voulu garder pour elle-même ce trésor et a désiré le partager avec nous. Le magnétisme est comparable à l'énergie vitale qui pénètre tous les corps de l'univers. Si nous possédons cette énergie en abondance, nous sommes en bonne santé et heureux de vivre. Si elle nous fait défaut, la maladie et la déprime s'installent. Nous avons tous du magnétisme puisque nous avons tous de l'énergie vitale. Il nous est donc possible de développer nos capacités naturelles de guérison et ceci est la bonne nouvelle de cet enseignement. " S'il existe, nous dit-elle, un seul mot pour caractériser le magnétisme, c'est bien celui d'amour. En effet, c'est par la puissance du sentiment de l'amour que le corps guérit, que la vie se développe, se propage, que tout s'accomplit. " Autant dire que pour elle apprendre à magnétiser c'est entreprendre un chemin intérieur qui nous connectera à l'énergie vitale de l'univers et nous permettra de la transmettre pour le plus grand bienfait du patient. Le lecteur désireux d'aborder le magnétisme curatif trouvera dans cet ouvrage les moyens de développer en lui cette source guérisseuse par des exercices de respiration, une alimentation saine, des méditations et des concentrations, la connaissance des Chakras, des 5 éléments et des Mudras pour se recharger, et enfin la technique proprement dite de l'imposition des mains. Il pourra également magnétiser l'eau pour la boisson et les soins de beauté, les aliments, les plantes et même les animaux.

11/2006

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Musique, danse

Avis non autorisés...

Parce que son coeur n'est pas en silex, Françoise Hardy met le feu quand elle passe au crible notre société contemporaine. Dans un livre composé de messages personnels, elle évoque sans concession la vieillesse, sa vieillesse, la décrépitude des corps... Elle qui a été l'icône androgyne et longiligne des sixties. Il faut avoir un courage d'écrivain pour se confronter ainsi à son propre corps. Dans une époque qui se refuse à vieillir, elle convoque la belle figure voltairienne d'Emmanuel Berl, avec qui elle s'est souvent entretenue pour raconter sa souffrance, la maladie, le parcours du combattant auprès des médecins et parfois de charlatans en tout genre. Michel Leiris a écrit L'Age d'homme et comparé la littérature à la tauromachie. Ici Françoise Hardy nous livre l'âge d'une femme et encorne tout ce qui la révulse aujourd'hui : les mensonges, religieux ou politiques, les idéologies, le sectarisme et le spectaculaire. Elle y avoue aussi son admiration pour certains hommes publics comme Michel Rocard, Nicolas Hulot, Alain Juppé, Hubert Védrine, ou parle de ses rencontres avec ces hommes qui semblent échapper aux partis politiques, déquille ceux qui l'agacent comme Cécile Duflot ou François Hollande. Mais ce livre est aussi une déclaration d'amour à la littérature, aux écrivains qu'elles aiment comme Stefan Zweig, Scott Fitzgerald, Modiano, drôlerie d'un dîner avec le récent prix Nobel de littérature qui ne parvient pas à déboucher une bouteille de vin ou Michel Houellebecq, admirateur de ses chansons. Bien évidemment sa passion pour l'astrologie et la spiritualité imprègne ce livre où se mêlent souvenirs personnels avec chanteurs, couturiers, idoles des sixties et digressions sur l'économie et la politique. Apparaît ici toute la sensibilité à fleur de peau d'une artiste qui préfère la solitude, la beauté, à la foire aux vanités.

03/2015

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Développement personnel

S'épanouir. Réussir sans défaillir

Comment vraiment réussir ? En dormant de vraies nuits complètes. En apprenant à dissiper le stress et l'impression tenace que nous sommes plongés dans une famine temporelle, manquant sans cesse de temps pour faire ce que nous avons à faire. En apprenant à nous débrancher et en nous reconnectant à nous-mêmes. En nous étonnant de la vie et en donnant aux autres. En nous ressourçant par la marche, la méditation ou des exercices de pleine conscience. Voilà la réponse provocatrice, mais très sage, d'Arianna Huffington dans son livre, S'épanouir. En effet, à quoi bon réussir si le succès n'est pas tenable physiquement et mentalement ? La culture d'entreprise occidentale se nourrit dans les faits de stress, de manque de sommeil et d'épuisement. La maladie du siècle qui nous guette et en rattrape beaucoup, c'est le burn-out. A longue échéance, l'argent et le pouvoir en soi sont comme un tabouret à deux pieds : on peut s'y tenir en équilibre un moment, mais on finit inévitablement par se casser la figure. Il faut intégrer un troisième paramètre, le bien-être. Si nous ne redéfinissons pas la réussite, le prix à payer, notamment en termes de santé, continuera à augmenter, comme Arianna Huffington l'a appris à ses dépens. Elle a décidé d'ouvrer à transformer notre idée de la réussite. C'est une nouvelle révolution qui s'amorce. Récit souvent intime, documenté de nombreuses études scientifiques très récentes, son livre est destiné à nous aider à opérer la transition entre la conscience de ce qu'il faudrait faire et sa réalisation concrète. Il dessine pour chacun le chemin qui mène à l'épanouissement.

04/2015

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Littérature française (poches)

Elle et lui, lui et elle

De même qu'il existe une "littérature jeunesse", on pourrait concevoir une "littérature vieillesse" : les auteurs seraient des vieux, qui mettraient en scène des personnages de vieux, pour toucher un public de vieux. Les thèmes de prédilection en seraient la vieillesse, la maladie, et bien entendu, la mort. Le recueil des dix nouvelles de Michel Arrivé, intitulé Elle et lui, lui et elle figurerait en excellente place dans cette bibliothèque. Et ceci d'autant plus justement qu'il constitue une édition posthume ! Car Michel Arrivé est mort le 3 avril 2017, dans sa quatre-vingt-unième année. Dans ce "rayon vieillesse", il y aurait deux sous-genres : la collection White et la collection Black. La première proposerait une littérature de la sérénité, de la sagesse et de la transmission ; on y verrait de beaux vieillards chenus donner aux générations montantes les leçons apaisées d'expériences maîtrisées et heureuses. Les autres textes, ceux du désespoir, de la désillusion et de l'amertume seraient réunis dans la seconde collection, la Black. Sa devise, empruntée au personnage de Jacques Horlaville dans La 273ème fois, serait que "tout est définitivement pis dans le plus mauvais des mondes possibles". C'est assurément à cette seconde catégorie de la "littérature vieillesse" qu'appartiendraient les nouvelles de Michel Arrivé. Extrait de la préface de Sylvaine Arrivé Livre posthume de Michel Arrivé, linguiste, spécialiste de Jarry et du Collège de Pataphysique, dont les écrits ont beaucoup tourné autour de son rapport à la vieillesse et la mort, avec notamment "Les Remembrances du vieillard idiot" (Flammarion, prix du premier roman). Avec une couverture d'Alexis Horellou et des illustrations intérieures de Brito (ancien reporter-dessinateur au Canard Enchaîné et au Monde).

12/2017

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Sciences politiques

Le livre de la paix

QUIBDÔ, 2007. Dans une explosion de couleurs, le cortège de la Ruta Pacifzca entre dans la ville de Quibd6. Ce rassemblement féministe et antimilitariste traverse chaque année la Colombie. Par sa présence insolite au milieu des femmes, un paysan attire l'attention d'une journaliste et lui livre une tragique et émouvante histoire. TEL-AVIV, 2005. Yitzhak a perdu sa femme dans un attentat suicide. Son jeune fils se meurt, rongé par une maladie dont seule une greffe pourrait le sauver. Yitzhak est donc devenu un homme sombre, sans espoir pour lui-même ni pour les hommes. Jusqu'à sa rencontre avec un improbable donneur. VARSOVIE, 1968. Le gouvernement polonais tente d'empêcher le ralliement des ouvriers à la révolte des étudiants. Adam, l'un des leaders du mouvement, tombe éperdument amoureux d'Anna, employée dans une usine de textile. Mais leur idylle est menacée lorsque le jeune homme est contraint de fuir les autorités, et de trouver une planque. ARTOIS, 1917 Voilà deux jours que Théodore et Lucien sont prisonniers de l'ennui, de l'attente et de la peur : seul un maigre no man's land sépare leur tranchée des positions ennemies. La guerre n'en fnit pas et les ordres de l'état-major se durci sent. Ils sont tristes et las. Et puis, soudain, un soldat allemand s'approche et leur offre des cigares. La Croix-Rouge vous présente, à l'aube du siècle, 21 nouvelles inspirées de faits véritables pour parler de la paix. L'association rend également hommage à l'initiative de Chantal Bernard qui, sa vie durant, a recueilli auprès des plus grandes personnalités du monde artistique, politique et religieux, un témoignage de paix.

10/2009

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Philosophie

Cioran. Ejaculations mystiques

« Anti-prophète », « penseur crépusculaire » : l’excès pessimiste de Cioran fait oublier que son oeuvre est d’abord une méditation infinie sur Dieu. Ce portrait incisif, enlevé et paradoxal montre que la vraie profondeur du penseur est celle d’un mystique contrarié. Rassemblant en lui le tact et l’enfer, Cioran, fils de pope, fut certes « l’aristocrate des vandales », le pessimiste extrême qu’on connaît. Mais ces images masquent la part la plus importante de ses écrits : tour à tour lyrique, polémique, explosive, son oeuvre est d’abord une méditation sur Dieu, Sa mort et l’impossibilité d’y conclure. Lui-même ne confiait-il pas « prier par dégoût » ? Car telle est la vraie profondeur de Cioran : celle d’un mystique contrarié, disciple des Pères de l’Eglise et prophète de la théologie négative, dont le fond est religieux et l’expression, d’aphorisme en aphorisme, digne de ce que la tradition appelle les éjaculations mystiques. Cet essai, bref, dense et plein d’humour dresse le portrait d’un homme qui se voulait élève des Pères du désert, de Maître Eckhart et des bouddhistes. En replaçant Cioran dans la lumière de la pensée qui l’a formé, celle des Pères grecs, des gnostiques autant que celle de Dostoïevski, il montre que le penseur a réussi à reprendre la plus vieille tradition chrétienne et à lui conférer sa modernité : celle d’une recherche de l’absolu, quitte à ne jamais le trouver, autrement que par et dans cette recherche même. Son Précis de décomposition n’est-il pas une réécriture des Arts de mourir médiévaux ? Des larmes et des saints une réinterprétation de Catherine de Sienne ? « Le RIEN même est mesure de DIEU », écrivit-il avant de sombrer dans la maladie.

02/2011

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Critique littéraire

Louise de Vilmorin. Une vie de bohème

Comment connaître quelqu'un dont les yeux changent de couleur selon les interlocuteurs ? Ceux de Louise de Vilmorin sont pailletés de vert pour le peintre Jean Hugo, violets selon Paul Morand, ou encore gris-bleu pour ses amis. La célèbre romancière s'en est toujours amusée, elle qui aimait brouiller les pistes, accentuer ses contradictions et construire sa légende. " Inconstante, je suis fidèle... " répétait-elle à l'envi. Née en 1902 dans une illustre famille de botanistes, Louise a raconté son enfance mélancolique à l'ombre d'une mère peu aimante, auprès de quatre frères joueurs et veillant sur elle. D'une maladie qui lui imposa une longue convalescence, elle conservera un déhanchement qui accentuera son charme et lui donnera le goût de rêver. Tour à tour poète, romancière, scénariste pour Max Ophüls ou Louis Malle, dessinatrice, la femme de lettres réussit tout ce qu'elle entreprend au tournant des années 50. Elle devient l'égérie bohème des artistes de l'après-guerre et, avec sa silhouette impeccable et ses longues jambes, l'icône des couturiers. Dans la maison de ses ancêtres à Verrières, elle tient un salon, le dernier du genre, où sa conversation enjouée attire le Tout-Paris des écrivains, des journalistes, des musiciens. Tout brille, tout pique dans le destin de cette amoureuse de l'amour. Mais, entre Saint-Exupéry et André Malraux, ses amants aux noms célèbres et ses deux maris, connut-elle vraiment le bonheur ? Rien ne fut jamais simple dans la vie de Louise de Vilmorin. Sans nul doute, la vérité de sa personne est à rechercher ailleurs, dans ces révélations cryptées au hasard de lettres redécouvertes, entre les pages de ses romans, dans les recueils de poèmes qu'elle nous a laissés comme un testament gracieux à son image, avec élégance.

10/2019

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Littérature française

Confessions d'un homosexuel à Emile Zola

[...] mes lèvres brûlent de la volupté qu'on y a bu, ma poitrine est livide de baisers qui sont presque des morsures, dans mon corps a coulé tant de sève humaine qu'elle suffirait pour créer en peu de temps un peuple nombreux ! [...] l'idée qu'en goûtant le fruit défendu nous jetons dans le néant et la mort des êtres qui un jour seraient légion ne suffit-elle pas d décupler la joie des voluptés qui furent la gloire de Sodome ? [...] Pour ma part j'y contribue et n'en veux ressentir aucun remords ! C'est avec cette défense audacieuse du droit à la différence et à l'amour homosexuel que se terminent les parties inédites des Confessions qu'un jeune aristocrate homosexuel italien anonyme a envoyées d'abord à Emile Zola en 1889, puis une suite au docteur Saint-Paul en 1896. Quel cheminement intérieur parcouru par celui qui se disait atteint, dans les premières pages, d'une "affreuse maladie de l'âme" ! La découverte exceptionnelle du manuscrit de la longue lettre adressée au médecin et des parties censurées de la lettre à Zola révèle que les éditions successives sont non seulement amputées de près de la moitié du récit de l'Italien, mais qu'il a aussi été. remanié. Le sens des Confessions en a été changé pour le conformer aux théories du premier à les publier, le docteur Saint-Paul. Cette censure des propos les plus audacieux et les plus originaux désamorce l'intention de l'auteur de ces Confessions et leur portée politique et poétique - leur force agissante. Cette édition, enrichie de nombreux documents inconnus et du fac-similé de la lettre, présente pour la première fois le texte.dans son intégrité et son intégralité, un inédit. Ainsi rétabli, son éloquent et passionnant témoignage fait rayonner une vision singulière et heureuse de l'humanité.

11/2017

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Littérature française

Ensemble, on aboie en silence

"Il y avait cet énorme chêne près des toilettes des garçons, sur lequel je reproduisais les coups de pied retournés du Chevalier Lumière, pour envoyer un signal aux inconscients qui t'auraient cherché des noises. Il ne pouvait rien t'arriver. Tu avais un frère dans la cour des grands, qui maîtrisait en théorie les rudiments du karaté et qui veillait sur toi. En théorie. Dans la pratique, ta garde rapprochée laissait parfois à désirer". Deux frères. L'un, candide, l'autre, rageur. Leurs parents ont mis au monde la parfaite antithèse. Quand Thibault fonce, Guillaume calcule. Si Thibault tombe, Guillaume dissimule. Prise de risque contre principe de précaution. L'amour du risque face à l'art de ne jamais perdre. En 2001, Thibault est diagnostiqué schizophrène. A cela, un Chevalier Lumière ne peut rien. Sa bascule, il fallait la raconter. Et aussi la culpabilité, les traitements, la honte, les visions, l'amour, les voyages, les rires, la musique et l'espoir. Alors Thibault a accepté de livrer ses folles histoires. Et ses voix se sont unies à celle de son frère. Contre une maladie qui renferme tous les maux, les clichés, les fardeaux, ils ont livré bataille. A partir d'une tragédie universelle, ils ont composé un livre où douleur et mélancolie côtoient la plus vibrante tendresse. "Un récit sans complaisance, une déclaration d'amour fraternel". Delphine de Vigan A propos de l'auteur On connaissait Gringe (de son vrai nom Guillaume Tranchant) rappeur, en solo ou en duo avec Orelsan et les Casseurs Flowters, Gringe sur un canapé dans la série Bloqués, Gringe sous un abribus dans le film Comment c'est loin, et acteur, toujours, sous la direction entre autres d'Olivier Marchal ou d'Andréa Bescond. Place à Gringe auteur.

09/2020

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Musique, danse

Art et santé mentale. Tome 2, Quatre grands compositeurs bipolaires (Beethoven, Berlioz, Schumann, Williamson)

Alors que le premier volume de ce grand ouvrage consacré aux relations entre l'art et la santé mentale décrivait la vie tragique de 150 écrivains de premier plan, dont Artaud, Balzac, Baudelaire, Byron, Dickens, Goethe, Hemingway, Hugo, Maïakovski, Nerval, Poe, Pouchkine, Tolstoï, ou encore Zola ; le second analyse en détail la vie et l'oeuvre de quatre compositeurs parmi les plus célèbres. Comment la bipolarité et ses troubles se sont-ils manifestés dans la vie et l'oeuvre de ces quatre grands compositeurs ? Combinant immersion dans leur quotidien et étude approfondie de leur art, François Buhler compose un nouvel essai bibliographique à la hauteur du premier, aussi accessible qu'intelligent, aussi éclairant que passionnant. France Loïse Rehbur Voici le livre fondamental que l'on attendait, le livre nouveau qui procède enfin à l'inverse de la quasi-totalité des ouvrages parus sur le trouble bipolaire depuis plusieurs décennies. Au lieu d'être écrit par un psychiatre et de se servir des grandes personnalités du monde musical comme simples exemples pour le bénéfice presque exclusif de l'étude et de la connaissance de la maladie, il est rédigé par un musicologue et se fonde sur les dernières avancées de la psychiatrie pour faire progresser la connaissance des compositeurs et leur oeuvre. Ce livre mérite de trouver place dans la bibliothèque de toute personne intéressée par la psychologie et la musique. Claudio Leubacher Ancien virtuose de la clarinette et professeur de conservatoire dans sept disciplines différentes, François Buhler est aussi écrivain, critique littéraire, traducteur, auteur de nombreuses publications spécialisées en musicologie, correcteur, relecteur, rewriter, graphologue et conférencier international. Il est l'actuel directeur de la collection Musicologie aux éditions Connaissances et Savoirs où il a publié Aleko, l'opéra tzigane de Rachmaninov.

10/2019

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Littérature française

Les Volumes éphémères

C'est une "amitié sensuelle" qui unit le narrateur à Helga. Le premier est jeune et maigre : avide de culture, recherchant un mode de vie nouveau qui modifie en profondeur les relations humaines et le plaisir culturel, il trouve en Helga, femme mûre et obèse, image joviale et cordiale de tous les excès, à la fois son maître et sa maîtresse. Helga, qui est, en tous sens, le contraire du narrateur, l'entraîne dans un monde sur lequel elle règne : univers divisé en lieux symboliques, la Villa des Verseaux où vit la communauté entourant Helga, l'Amphithéâtre où elle donne des cours subversifs, l'Aphrodisiaque où se réunissent des groupes d'esthètes et de dandys, le Bain qui permet aux corps de s'affronter et de se rencontrer, l'Ile où les personnages définissent une sorte de rêve utopique et enfin les Chambres où travaillent la mort, la maladie et la chute d'un rêve. De multiples figures traversent ces pages et ces lieux : Son Emouvance Lola, Vertige, Mirage, autant d'apparitions fulgurantes qui fascinent, de leur charme et de leur excentricité, le narrateur et le lecteur. Roman d'une passion paradoxale, Les volumes éphémères est aussi une méditation parodique sur le grotesque et la beauté, sur les métamorphoses du corps, sur l'alliance du sexe et de l'esprit, sur l'ascèse, sur les plaisirs de l'érudition et de l'art. Tour à tour érudit, émouvant et ironique, ce livre décrit une parabole qui est peut-être celle de l'existence : sur la vaste cartographie humaine, les êtres paraissent n'être qu'une étrange succession de volumes et non les figures d'éternité qu'ils voudraient secrètement devenir.

12/1987

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Religion

THERESE DE LISIEUX PAR ELLE-MEME. Tome 2, La confiance et l'amour, Tous les écrits de janvier 1895 à Pâques 1896

Le 2 janvier 1895 : Thérèse a vingt-deux ans. Voici bientôt sept ans qu'elle se trouve au carmel; la maladie du scrupule, durant tout ce temps, n'a guère cessé; ni les humiliations. 1895 : dans ces douze mois, Thérèse va écrire ce que sa prieure, mère Agnès (sa grande soeur Pauline) lui a ordonné de relater : ses souvenirs d'enfance; elle est aidée, dans cette autobiographie familiale, par sa soeur Céline qui vient d'entrer au carmel. Le texte (appelé ensuite Manuscrit A) la fait revenir sur les événements, souvent douloureux, qui ont jalonné ses premières années mais aussi sur les jours heureux. Elle insiste plutôt - et elle aime manifestement les raconter - sur le "vert paradis" de ces jours et sur les "Miséricordes du Seigneur". Dans une dernière partie, elle revient sur les années de sa vie qui viennent de se dérouler au carmel et comment, peu à peu, elle est entrée dans la voie de "la confiance et de l'amour". Elle termine, fin 1895, par deux pages bouleversantes où elle parle de l'événement spirituel majeur de cette année 1895 : le dimanche de la Trinité, 9 juin, face à la spiritualité jansénisante et morbide qui incitait à s'offrir en victime à la "Justice divine", elle a l'intuition capitale qu'il s'agit de s'offrir à Dieu comme Amour, à Dieu qui "désire être aimé" : "Offrande de moi-même à l'Amour", dit-elle pour définir l'acte posé ce jour-là. L'année 1895 est toute illuminée par le soleil de la foi et toute traversée par le "Feu de l'Amour". Thérèse est prête, désormais, à affronter l'épreuve de Pâques 1896, l'entrée dans la nuit, prête à livrer l'ultime combat qu'elle va mener jusqu'à sa mort.

08/1997

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Paramédical

Ross & Wilson. Anatomie et physiologie normales et pathologiques

Cet ouvrage est la traduction de la 13e édition du Ross et Wilson manuel d'anatomie et physiologie qui fait référence depuis 50 ans. Avec plus de 500 illustrations cet ouvrage clair et accessible fait le point sur l'ensemble des connaissances de cette discipline à travers quatre grandes sections : le corps et ses constituants la communication la prise d'éléments bruts et l'élimination des déchets la protection et la survie. Chaque chapitre rappelle la structure normale et les fonctions du corps humain ainsi que les effets de la maladie ou des affections sur la physiologie. Cette 13e édition est entièrement remise à jour : - Une nouvelle mise en page plus attractive a été conçue comprenant un code de couleur plus intuitif et de nouvelles icônes. - Les illustrations ont été entièrement redessinées et repensées afin de clarifier les structures anatomiques et les processus physiologiques. - Des questions d'évaluation utiles ont été ajoutées à la fin de chaque sujet permettant aux étudiants de suivre leur progression. - Chaque fin de chapitre s'est enrichie de questions de révision afin d'aider le lecteur à la compréhension et de servir ainsi de rappel. - Très pratiques un tableau de synthèse sur les préfixes suffixes et racines des encadrés "objectifs pédagogiques" et une annexe sur les valeurs biologiques les plus utilisées facilitent au fil des pages l'apprentissage et les révisions. Manuel indispensable des étudiants se destinant aux professions de santé Ross et Wilson Anatomie et physiologie normales et pathologiques s'adresse en priorité aux élèves infirmiers et étudiants des disciplines paramédicales. Outil essentiel pour apprendre réviser et maîtriser parfaitement le fonctionnement du corps humain il pourra également être utile aux professionnels soucieux de maintenir à jour leurs connaissances.

07/2019

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Littérature française

Grands cris dans la nuit du couple

"... puisque tout le monde était d'accord pour reconnaître que j'étais libre, pourquoi insister ? Ou plutôt, moi, je savais pertinemment que je ne l'étais pas, et que je ne le serais jamais, quoi que je fasse, qu'ils continueraient à me bouffer, tous, tant qu'ils y étaient..." Maryse se parle, à voix basse. Certains l'envieront, car elle vit dans l'aisance, elle a un mari, des enfants, elle est privilégiée. Et pourtant elle ne sait comment accepter sa vie. Peut-être faudrait-il créer : peindre ou écrire. Ou alors le plaisir ? Elle prend des amants, discrètement, comme Antoine, son mari, a sans doute des maîtresses. Ainsi que tout un chacun, elle a ses petits fantasmes érotiques, son jardin privé. Autour d'elle, cela ne va pas mieux. Sa jeune soeur Suzanne tente de se tuer ; son amie Julia, qui mène sa barque de femme seule, prend un jeune amant, Jean-Jacques, le propre fils de Maryse. Une journaliste, Louise Khane, veut l'entraîner dans une enquête sur la condition féminine. "Travaille", lui dit-on. Mais elle sait que ce n'est pas cela qui changera fondamentalement sa vie. Un instant, elle se réfugie dans la maladie. Elle perd l'usage de ses jambes. C'est l'occasion d'une cure qui guérira son corps de sa paralysie et son esprit de son besoin de mouvement. Désormais Maryse ne pleure plus après une autre vie. Elle préfère être conforme. Du moins elle va essayer. Grands cris dans la nuit du couple est un livre heureux. L'écriture y a la respiration de la vie. Avec malice, humour, gaieté, ces pages retiennent dans leur réseau, dans leur filet, la mouvante mais profonde réalité de la vie.

02/1976

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Histoire de France

Dans l'archipel des camps français. Septfonds 1939-1944

Le camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne) est emblématique de l'internement administratif en France entre 1939 et 1944. Carrefour de réprouvés européens, rouage d'un vaste système, îlot dans un archipel, il est révélateur des modes de coercition mis en place dès la IIIe République et aggravés par le gouvernement de Vichy. D'abord, ce camp a été créé à la hâte pour rassembler des républicains espagnols réfugiés et considérés comme "étrangers indésirables" alors qu'ils avaient combattu franquistes, nazis et fascistes coalisés. Plus de seize mille d'entre eux y ont ainsi été parqués, puis enrôlés dans l'économie de guerre et les combats du printemps 1940 avant d'être, pour certains, déportés à Mauthausen. Ensuite, ce camp fut destiné à l'entraînement et à la démobilisation de militaires alliés - tels des Polonais - et de volontaires engagés dans les régiments de marche de la Légion étrangère, dont de nombreux Juifs ayant fui leurs pays sous domination nazie. Instance de triage pour étrangers "en surnombre dans l'économie nationale" et cantonnement de divers groupes de travailleurs, il devint aussi le point de départ vers Auschwitz de près de trois cents Juifs, de familles entières raflées en Tarn-et-Garonne et dans le Lot. Pour la première fois sont reconstitués les itinéraires de ces réprouvés, les mutations successives de ce lieu de contrainte et de non-droit dont ont notamment témoigné le psychiatre François Tosquelles, l'écrivain Arthur Koestler, le photographe Isaac Kitrosser et des peintres espagnols. Car, malgré l'extrême précarité, l'omniprésence de la maladie et de la mort, une riche vie culturelle a pu éclore entre ces barbelés. C'est cette histoire complexe, dramatique et passionnante, que retrace cet ouvrage vraiment novateur.

03/2019

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Critique littéraire

Journal intégral 1953-1986. Edition collector

Publié pour la première fois dans sa version intégrale, le Journal de Matthieu Galey, amputé lors de sa parution de ses passages les plus sulfureux, traverse, de 1953 à 1986, plus de trente années de vie littéraire, mondaine et politique. Observateur passionné et désenchanté d'une comédie parisienne qu'il est amené à beaucoup fréquenter, par curiosité autant que par nécessité professionnelle, Matthieu Galey, journaliste et écrivain, a tenu en secret ce journal savoureux, dans lequel il est aussi beaucoup question de ses amours homosexuelles. Chaque soir il relatait dans le même temps ses échanges et ses rencontres avec les personnalités du Tout-Paris. Membre du comité de lecture des éditions Grasset à partir de 1962, Galey fut aussi le témoin privilégié des combinaisons qui gouvernaient en secret la composition des jurys des grands prix, en particulier du Goncourt, et le choix de leurs lauréats. Le regard acéré et la plume incisive, il se fait le démystificateur de la faune littéraire, de ses jeux, de ses rites, de ses moeurs, et chaque dîner ou cocktail qu'il relate devient une scène de genre, un moment de comédie humaine souvent irrésistible. L'ironie et la férocité avec lesquelles il manie l'art du portrait l'imposent aujourd'hui comme un maître du genre, disciple en cela de Francois Mauriac dont il écrit : "J'aime cette morsure de chaque phrase. Quel appétit pour déchirer ! " Aux approches de la cinquantaine, Matthieu Galey se découvrit atteint d'une maladie alors incurable qui l'emporta à l'âge de 52 ans et fit de lui quasiment le chroniqueur de sa propre disparition, aussi lucide vis-à-vis de lui-même qu'il le fut envers ses contemporains.

04/2019

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Littérature étrangère

Scènes de la vie de M.

Dans Scènes de la vie de M., nous retrouvons Marisia, le personnage de Voleurs et témoins qui, confrontée à la maladie de sa mère, cumule les trajets entre Vienne et Bratislava. La question du retour en Slovaquie se profile déjà à l'horizon d'un journal intime, où les étapes de la perte et du deuil se voient progressivement recouvertes par celles de la reconstruction de soi : " J'ai décidé de tenir un journal. Il faut décrire ce qui nous arrive. Chaque événement doit être documenté et photographié pour ne pas se perdre. J'ai été surprise par le choix des blocs-notes à la papeterie. Il y en avait de différentes tailles, avec ou sans lignes. Certains étaient simples comme des cahiers pour élèves de cours préparatoires, d'autres avaient une jolie couverture rigide, et certains avaient aussi une fermeture aimantée. Il y avait aussi des cahiers à thème, le journal du lecteur où je pourrais noter mes idées sur le livre que je serai en train de lire ou le journal du jardinier avec des pages spéciales pour coller des photos de végétaux. Finalement, j'ai choisi un cahier ordinaire sans ligne pour pouvoir mettre le maximum de choses sur une page. Je n'y ai encore rien noté, car le soir je suis si fatiguée que je remets l'écriture au lendemain matin, mais comme le matin, je dois me dépêcher pour partir au travail, à chaque fois, j'oublie complètement le journal. Cette étape de ma vie, je veux qu'elle soit bien documentée. Je vais pouvoir me rendre compte a posteriori que cet événement était un vrai tournant. Parfois les tournants ne sont visibles qu'avec du recul. Les cercles mystérieux dans les champs de blé ne sont, eux aussi, visibles que du ciel ".

03/2019

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Ethnologie

Vivre avec les dieux. Sur le terrain de l'anthropologie visuelle, avec 2 DVD

Véritable édition multimédia, associant films, photographies et textes, Vivre avec les dieux constitue à la fois le carnet de tournage d'une série de films documentaires et une réflexion plus large sur la place de l'image dans le champ de la recherche anthropologique. La série comprend cinq films, réalisés entre 1984 et 1993, et tournés entre l'Afrique de l'ouest et l'Amérique du sud : N'kpiti, la rancune et le prophète, Prophètes en leur pays, Les Dieux-objets, Les Esprits dans la ville et La Nuit des Indiens Pumé. Issus de la collaboration de trois anthropologues français, Marc Augé, Jean-Pierre Dozon et Jean-Paul Colleyn, et de la photographe et productrice Catherine de Clippel, ces cinq documentaires se sont penchés sur différents cultes de possession et rites thérapeutiques, croisant anthropologie visuelle et anthropologie de la maladie. Filmant tour à tour les cultes vodu du Togo, les rituels célébrant les caboclos, divinités afro-brésiliennes, et les cérémonies du tõhe des Indiens Pumé, la série "Vivre avec les dieux" met ainsi en regard plusieurs "terrains" anthropologiques, dont les similarités comme les différences se répondent et dessinent en pointillés l'évolution du fait religieux, du Togo au Vénézuela, en passant par la Côte d'Ivoire et le Brésil. Vivre avec les dieux constitue donc aussi l'occasion de revenir sur les mutations du religieux dans ces quatre pays, suite aux mouvements de colonisation et de décolonisation. Si cet ouvrage contribue à raconter le passage d'une ethnologie textuelle à une anthropologie visuelle, il permet également d'interroger la notion de représentation, à la fois dans la recherche scientifique et dans le cinéma documentaire, et ce plus particulièrement dans l'étude du fait religieux, où l'image comme la mise en scène règnent.

03/2019

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Psychologie, psychanalyse

Gérontologie, innovation, qualité de vie

Ce nouvel ouvrage de la collection Psychologie et Vie Quotidienne est consacré aux communications et débats qui ont eu lieu lors de la 3e journée des psychogérontologues de la Région Centre (29 mars 2018), ainsi qu’aux réflexions qui s’en sont suivies. Cette journée qui avait pour thème « Innovations et qualité de vie » a été organisée à l’initiative de l’équipe « Gérontologie et vie quotidienne » du laboratoire de Psychologie des Ages de la Vie (EA-2114 ; université de Tours) par Caroline Giraudeau. Six contributions sont présentées où l’innovation allie la science et le bon sens au service de la qualité de vie des personnes âgées. Cet ouvrage utile pose les « premières pierres » de l’EHPAD de demain en fournissant des pistes d’actions concrètes, faciles et économiques. Dans une société en pleine mutation, le risque est de perdre de vue des éléments fondamentaux au bien vieillir ensemble. Les auteurs s’interrogent en s’inspirant de leur pratique, partagent leurs expériences et en présentent des conclusions originales. Parmi ces réflexions : Comment favoriser le rapport à la nature et aux animaux au cours du vieillissement ? Comment tirer avantage de l’art dans la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ? Comment l’ouverture vers l’extérieur d’un EHPAD permet aux résidents de demeurer des citoyens ? Comment rendre hommage aux personnes défuntes au sein d’un établissement ? Quels lieux de vie alternatifs aux EHPAD pour les personnes âgées ? Cet ouvrage apporte des réponses bienveillantes et innovantes aux interrogations des professionnels. Inspirées et étayées par des recherches en psychologie de niveau international, elles s’avèrent simples à mettre en œuvre et concourent à améliorer la qualité de vie des personnes âgées en résidence, celle des familles, des soignants, et à faire évoluer la société vers un mieux-être pour tous.

03/2019