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Littérature française

Le miroir brisé. Histoire d'une violence perverse

C'est sûr, c'est lui ! D'ailleurs, ça ne peut être que lui puisque tout l'accuse ! ... Confronté à des difficultés matérielles, Georges a eu, à la veille des fêtes de fin d'année, recours à une solution expéditive pour subvenir à ses besoins. Celle qui a longtemps prétendu l'aimer semble en être persuadée, car il lui a souvent donné l'impression de ne pas être un homme comme les autres... Mais cela suffit-il à faire de lui un coupable ? Dès que les circonstances s'y prêtent, on s'aperçoit très vite que la perte de confiance en soi, après un mauvais coup du sort, peut suffire à vous transformer en coupable idéal (extrait 4ème de couverture).
Pour avoir été incapable d'offrir une crédibilité, cet artiste marginal ne peut être que celui que tout accuse. L'existence d'un mobile, l'incapacité de justifier la provenance d'une coquette somme d'argent qu'il a commencé à utiliser, le témoignage tiède et ambigu, devant les tribunaux d'une destructrice patentée, perverse narcissique attachée à sa perte, sont autant d'éléments qui précipitent les choses.
C'est une fois enfermé que celui qu'on a accusé d'un homicide, qu'il n'a pas commis, va comprendre à quoi est due son apathie. Et pourquoi il a perdu confiance en lui et aux autres, cessant du même coup de se défendre lors de son procès. TEXTE D'ACCROCHE : Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi la communication était aussi difficile avec certains de ceux que vous côtoyiez ou, pire encore, avec celui ou celle que vous aimiez ? Pour quelle raison cet être de charme sachant se montrer parfois enjôleur(se) pouvait aussi vous blesser par des commentaires désobligeants jusqu'à provoquer en vous lassitude et renoncement ? Prenez garde, il se peut que le cauchemar ait déjà commencé et que le pervers narcissique dont il s'agit vous fasse regretter un jour de l'avoir déçu(e) !

06/2015

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Critique littéraire

Lettres et fragments

Les deux dernières années de la vie de Démosthène (323-322 avant J.-C.) furent marquées par deux affaires politiques importantes : le procès des enfants de l'homme politique Lycurgue et l'affaire d'Harpale. La puissance de la démocratie athénienne avait alors décliné au profit du pouvoir macédonien exercé par Alexandre le Grand. Mêlé à une affaire de corruption impliquant Harpale, le trésorier d'Alexandre, Démosthène fut exilé à Trézène et dans l'île de Calaurie. Les lettres présentées dans ce volume, à l'exception de la cinquième qui est un faux, sont des plaidoyers politiques écrits par Démosthène depuis son lieu d'exil et lues devant l'assemblée du peuple à Athènes. Elles constituent un précieux témoignage historique des idées de l'orateur athénien à la fin de sa carrière et nous font revivre les événements d'une période importante de l'histoire grecque. Dans les lettres 2, 3 et 4, Démosthène justifie sa politique et tente de définir une voie médiane entre les partisans de la lutte ouverte contre la Macédoine dirigés par Hypéride et les pro-macédoniens tels que Pythéas. Les lettres 1 et 6 ont été écrites après la mort d'Alexandre, à l'aube de la guerre lamiaque, la révolte des cités grecques contre l'hégémonie macédonienne. Démosthène y préconise une politique de concorde à Athènes tout en ralliant le courant offensif d'Hypéride et de Léosthène. Le présent volume contient aussi une série de fragments attribués à l'orateur athénien. Ces fragments sont des extraits des discours perdus de Démosthène ainsi que des bons mots que nous ont transmis les biographes antiques. La Collection des Universités de France propose au lecteur le texte grec de Démosthène accompagné de la traduction de Robert Clavaud. Les lettres sont précédées d'une présentation historique et d'une notice sur la tradition manuscrite du texte qui aideront le lecteur à saisir tous les enjeux politiques et littéraires du texte.

01/1987

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Petits classiques parascolaire

Fables, Livres VII à XI. Avec le parcours "Imagination et pensée au XVIIe siècle"

Le deuxième recueil des Fables (livres VII à XI), suivi d'un parcours littéraire " Imagination et pensée au XVIIe siècle " . Dans une édition conforme aux nouveaux programmes de français du lycée, incluant notamment des prolongements artistiques et culturels et un dossier Nouveau bac. L'oeuvre Le lion, monarque absolu, met à mort ceux de ses sujets qui n'ont pas la chance de lui plaire. Une laitière, qui espérait s'enrichir à la ville, voit ses rêves s'écrouler... Dans les fables qui composent les livres VII à XI, La Fontaine dresse - sous des apparences plaisantes - un tableau sans concession du Grand Siècle. Ce faisant, il nous offre un art de vivre fondé sur la rêverie, l'amitié et l'amour. Le parcours " Imagination et pensée au XVIIe siècle " 10 textes du XVIIe siècle pour comprendre comment la fiction peut se mettre au service des idées. La réflexion est organisée selon ce plan : 1. L'imagination : une ennemie de la pensée, pour les philosophes et les moralistes 2. L'imagination : une alliée de la pensée, pour les auteurs de fiction 3. Le recours aux images pour soutenir une pensée Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre des nouveaux programmes : - un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte, la rubrique " Des clés pour vous guider " - après le texte : - des repères sur l'oeuvre - un groupement de textes complémentaires sur le thème du procès de la Cour - des sujets types pour l'écrit et l'oral du nouveau bac français Des prolongements artistiques et culturels 6 oeuvres révélatrices de la place des arts à la cour du roi Soleil, et des outils pour les analyser. Et un guide pédagogique Sur www. classiques-et-cie. com. En accès gratuit réservé aux enseignants, il inclut tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac, des lectures d'images.

08/2019

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Littérature étrangère

La fin de l'homme rouge. Ou le temps du désenchantement

Armée d'un magnétophone et d'un stylo, Svetlana Alexievitch, avec une acuité, une attention et une fidélité uniques, s'acharne à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'URSS, à raconter la petite histoire d'une grande utopie. "Le communisme avait un projet insensé : transformer l'homme ancien le vieil Adam. Et cela a marché. En soixante-dix ans et quelques, on a créé dans le laboratoire du marxisme-léninisme un type d'homme particulier, l'Homo sovieticus." C'est lui qu'elle a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l'implosion de l'Union soviétique qui ne fut suivie d'aucun procès de Nuremberg malgré les millions de morts du régime. Dans ce magnifique requiem, l'auteur de La Supplication réinvente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés. Des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures. Sa méthode : "Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l'amour, la jalousie, l'enfance, la vieillesse. Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d'une vie qui a disparu. C'est la seule façon d'insérer la catastrophe dans un cadre familier et d'essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose... L'histoire ne s'intéresse qu'aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n'est pas l'usage de les laisser entrer dans l'histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d'une littéraire et non d'une historienne." A la fin subsiste cette interrogation lancinante : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".

09/2013

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Philosophie

Les promesses du monde. Philosophie de Max Weber

Désolation d'un monde totalement administré, irruption d'une violence alliant irrationalité et sophistication technique, conflit de valeurs irréconciliables : Max Weber a envisagé les catastrophes d'un siècle qui nous fait souvent douter de la raison. Ces catastrophes même ont conduit le plus souvent à ne privilégier que quelques thèmes isolés de l'oeuvre du sociologue pour la résumer : " désenchantement du monde ", " cage d'acier ", "guerre des dieux ". Mais il restait, comme le fait ici Pierre Bouretz, à découvrir la dynamique d'une philosophie dans tous ses moments. Au commencement, il y a, chez Weber, une méthode : tirant argument de la mort des prophéties religieuses, philosophiques et politiques, il cherche avant tout les faits pour comprendre et les causes pour expliquer le concept de civilisation, son histoire et son destin. L'architecture de l'oeuvre dévoile cette intention profonde. Relevant le défi de Hegel et de sa " Phénoménologie de l'esprit ", Weber prétend reconstruire l'univers de l'action en traçant les liens entre l'individu et l'institution, afin de connaître les formes de la liberté. Son projet peut alors se lire comme le dernier programme de l'idéalisme allemand. Mais, en dessinant le trajet d'une histoire universelle comme procès de la rationalisation et du désenchantement, il rompt avec les idéaux d'émancipation des Lumières et jette sur le siècle un jour crépusculaire, reflet d'une fascination nietzschéenne pour les éclats ou le vide. Nul n'était plus conscient que lui des paradoxes du politique, de cette expérience de l'Etat et du droit qui veut effacer la violence de l'ordre des relations humaines sans parvenir toutefois à rendre compte de l'expérience du mal. De là viennent et la trajectoire et la tonalité de son oeuvre, forme typique d'une conscience tragique du siècle douée d'une extraordinaire capacité d'anticipation mais qui se déchire et s'abandonne à son propre déchirement. Quelque chose comme la conscience malheureuse de l'Europe au XXe siècle.

04/1996

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Histoire internationale

HISTOIRE DU NOUVEAU MONDE. Tome 2, Les métissages

Européens, Indiens, Africains et même Japonais, la diversité des peuples qui coexistèrent et s'affrontèrent dans l'Amérique du XVIe siècle illustre le brassage des populations avec lequel, depuis toujours, se confond l'histoire du monde. Quelques personnages exceptionnels incarnent les bouleversements de cette Amérique espagnole : une princesse inca qui séduit les conquistadores, un métis du Pérou venu s'installer en Andalousie où il croise Cervantès et consacre un livre à la mémoire de ses ancêtres. Ou encore ce marchand de Mexico qui écrit à son neveu de Madrid : " Vous trouverez un peu fort mon mariage avec une Indienne. Ici ce n'est pas du tout un déshonneur, car la nation des Indiens jouit d'une haute estime. " Vision trop idyllique, certes. A preuve, les innombrables procès qui évoquent le sort réservé aux vaincus : sorcières indiennes ou mulâtresses que l'Inquisition accuse de vendre des herbes magiques, Juifs envoyés au bûcher, Noirs fuyant l'enfer des champs de canne à sucre, Indiens s'épuisant à extraire des montagnes l'argent dont l'Espagne a tant besoin. Et pourtant l'opulence de Mexico et de Lima émerveille les Européens venus bâtir une société à l'image de celle qu'ils ont laissée. En quelques années, tout se transforme, les rapports entre les êtres, les habitudes, la nourriture, mais aussi les croyances. Fascinante époque où, conscients de la fragilité de leur monde, les métis des nouvelles générations interrogent les anciens pour garder le souvenir de leurs traditions, comme si déjà ils cherchaient leurs racines. Aux frontières de ce gigantesque empire, d'autres univers émergent. Ceux qui s'y risquent connaissent un destin peu banal. Les missionnaires de la jungle brésilienne et les colons du Rio de la Plata, les pirates des Caraïbes, les aventuriers du Nouveau-Mexique en quête d'un Eldorado, les trappeurs français du Canada, les puritains de Boston vont inventer une seconde Amérique, sans savoir qu'ils construisent l'avenir du continent.

10/1993

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Faits de société

Méditations de prison (Yaoundé, Cameroun). Echos de mes silences

Le 20 avril 1997, le Professeur Titus Edzoa, né à Douala en 1945, chirurgien et homme politique qui fut plusieurs fois ministre, déclarait sa candidature à la présidence de la République du Cameroun. Paul Biya, le président de la République en exercice, y vit une déclaration de guerre et chargea de tous les maux celui qui avait été son compagnon de route pendant de nombreuses années. Titus Edzoa est alors emprisonné au Secrétariat d'État à la Défense (SED), à Yaoundé. A l'issue d'un procès en plusieurs étapes, il sera condamné à quinze ans de prison. A présent que ces quinze années sont passées, le pouvoir cherche à le maintenir en détention en invoquant d'autres charges. Dans sa préface à ce récit-témoignage, Odile Tobner, épouse de feu Mongo Beti, écrit : "Du fond de sa prison, le Professeur Titus Edzoa nous envoie ce texte saisissant intitulé Méditations de prison. Ce livre s'impose par sa puissance née d'une très grande maîtrise de l'expression dans le fond et dans la forme. L'un et l'autre sont intensément retenus, ce qui est le secret, très peu connu et compris, des oeuvres durables, qui suggèrent bien au-delà de ce qu'elles disent. Les qualités qui en résultent sont aussi bien les plus rares et les plus précieuses, celles qui se résument plutôt à l'absence des défauts les plus communs : aucun bavardage oiseux mais la densité d'un langage d'une extrême simplicité qui n'exprime que l'essentiel ; aucun ego envahissant mais la modestie sincère de qui connaît la vanité du moi ; aucune enflure redondante mais la discrétion voire le murmure avec lequel on articule les plus grandes choses. Et le propos est en effet très ambitieux. Comment oser parler de la vie, de la mort, de l'amour, du destin, du temps, sans courir le risque majeur d'être inférieur à son sujet et, finalement, ridicule ? Titus Edzoa affronte ce risque, comme il a affronté sa situation, et il faut bien dire qu'il en triomphe".

04/2012

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Faits de société

Fils d'assassin, fils de saint ?

De ma petite enfance, je retiens une sensation de douceur et un beau visage accueillant, celui d'une nourrice à qui je fus brutalement arraché pour être confié à un orphelinat. J'ai mis toute ma vie à retrouver cette nourrice et découvrir la vérité de mes origines. L'histoire ne fait que commencer, et elle est stupéfiante : j'apprends à l'âge de quarante ans que suis le fils de Jacques Fesch. En 1954, mon père, fils de bonne famille rêvant de s'offrir un voilier pour effectuer le tour du monde, commet un braquage et dans sa cavale, tue un policier. Après un procès retentissant, bâclé, une feuille de délibération " tronquée ", Jacques Fesch est condamné à mort. Mais si je suis un fils d'assassin, je suis aussi un fils de saint : en prison dans l'attente de son exécution, la conversion au catholisisme de mon père a ému toute l'administration pénitenciaire, une partie de la société et du pouvoir publique. Considéré comme un exemple de rédemption par la foi, Jacques Fesch est désormais en instance de béatification. J'ai entrepris la démarche peu banale de recouvrer le nom de ce père meurtrier ce qui, fait rarissisme (et exploit juridique), m'a été accordé. En décembre 2016, avec le grand avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti, je me lance vers un nouvel exploit du droit : que la justice réhabilite mon père. Pour que l'histoire retienne aussi l'autre face du condamné, celle du repenti. Riche en rebondissements ce récit se lit comme une quête d'amour et d'identité, mais aussi un véritable polar. L'auteur, en quête d'identité, après un long cheminement pour accepter d'avoir comme père un meutrier, guillotiné, il s'est lancé ans deux démarches juridiques inédites. La première pour retrouver son nom, la deuxième, unique en France et dans le monde, est celle de la réhabilitation envers un condamné à mort. Si cette entreprise aboutit, l'événement sera unique et exceptionnel et surtout une grande réussite pour Me Dupond-Moretti.

08/2019

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Histoire de France

Prisonniers de guerre…. …Dans l'industrie de guerre allemande (1940-1945)

Voici une étude sur la captivité des prisonniers de guerre français dans l'industrie du Reich. Après-guerre, le sort des prisonniers de guerre n'est que très rarement abordé par l'historiographie et ce n'est que dans les années 1980 que le phénomène est considéré dans sa globalité par les historiens, préoccupés jusqu'alors par d'autres sujets : la débâcle de 1940, la collaboration et le régime de Vichy, la Résistance française, les procès des dignitaires nazis et l'Holocauste. La catégorie des requis du Service du Travail Obligatoire (STO), à laquelle les prisonniers de guerre n'appartiennent pas, a connu un regain d'intérêt dans les années 2000 à cause de la polémique sur la notion de déportés du travail. Cette recherche s'attache à définir le plus précisément possible les différentes catégories de Français envoyés en Allemagne pour servir l'économie et la production du Reich. Mai-Juin 1940, Hitler adopte la stratégie du Blitzkrieg (la Guerre éclair). L'armée allemande déferle sur l'ouest de l'Europe, capturant au passage près de deux millions de soldats français. Leur seul espoir : l'Armistice, synonyme de libération et de retour dans leurs foyers... Dans cet ouvrage, Christophe Woehrle traite la question du travail des prisonniers de guerre français dans l'industrie de guerre allemande et s'intéresse à leur vie quotidienne. Il s'agit de comprendre, par l'analyse d'un commando de travail industriel d'une ville de Bavière, comment se met en place le plan de Fritz Sauckel, surnommé le "négrier de l'Europe" . L'historien retrace le parcours de soldats qui ont subi et construit l'évènement. Grâce à sa maîtrise de l'allemand et à ses compétences d'universitaire français en Allemagne, Christophe Woehrle a réalisé un travail de recherche approfondi et novateur. Il s'est appuyé sur des fonds d'archives situés de part et d'autre du Rhin, exploitant des documents exceptionnels, jamais encore consultés.

10/2019

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Histoire internationale

Mihailovic, Héros trahi par les Alliés (1893-1946)

Le 17 juillet 1946, le général Draza Mihailovic est fusillé par les communistes yougoslaves au terme d'une parodie de procès. Avec sa mort disparaît le chef de la résistance monarchiste anti-allemande, dernier obstacle à la conquête de la Yougoslavie par Tito. Né en 1893 au coeur de la vieille Serbie, décoré à de multiples reprises durant les deux guerres balkaniques (1912-1913) et la Première Guerre mondiale, Mihailovic intègre ensuite l'état-major de l'armée yougoslave. Après un séjour de quelques mois en France, il est nommé attaché militaire à Sofia puis à Prague. Ses avertissements contre le danger allemand ne sont pas entendus : la Yougoslavie est balayée en quelques jours par l'offensive du IIIe Reich d'avril 1941. Refusant la défaite, il rejoint le plateau de Ravna Gora où il crée la première guérilla de résistance en Europe occupée. En quelques mois, des dizaines de milliers d'hommes se rangent derrière lui, pour une Yougoslavie libre et royale. Depuis Londres, le roi Pierre II le nomme ministre de la Guerre du gouvernement yougoslave en exil. Après l'entrée en résistance des partisans de Tito en juillet 1941 et l'échec d'une action commune contre l'ennemi nazi, les troupes de Mihailovic doivent combattre sur plusieurs fronts : contre les Allemands, contre les ustasi croates alliés de Hitler, enfin contre les communistes. D'abord considéré comme le héros du monde libre par les Alliés, « le Chouan de Serbie » est abandonné par ceux-ci après des tractations entre Churchill et Staline. Les titistes ne parviennent à s'emparer de lui qu'en mars 1946 alors qu'il est encore à la tête d'une armée de plusieurs dizaines de milliers d'hommes. Draza Mihailovic fut autant victime de l'infiltration des services d'espionnage alliés par les agents communistes que par le cynisme et la lâcheté de l'Occident. Surtout, son destin tragique incarne celui de nombreux peuples européens, victimes successives de deux totalitarismes du XXe siècle.

02/2011

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Psychologie, psychanalyse

L'identité culturelle

Que faut-il entendre aujourd'hui par " identité culturelle ", alors que se tisse, à l'échelle planétaire, un champ serré d'interactions sociales sans cesse renouvelées ? Qu'en est-il de ce que recouvre cette notion ? Il y est fait constamment référence, sous des modalités diverses et à des fins variées, dans les médias comme dans la vie sociale en général. Mais un manque criant d'approche critique et d'élaboration conceptuelle sérieuse laisse place à de parfois bien inquiétantes dérives. Le présent ouvrage s'emploie à répondre à ce manque. Il s'applique à montrer que ni la culture, ni l'identité ne peuvent être confondues avec des entités continues, stables et simplement transmissibles, tel un héritage patrimonial. Bien au contraire, il s'agit de phénomènes complexes, dépendant à la fois de la créativité des acteurs sociaux, de leur ancrage historique et des circonstances de leurs rencontres. Qu'elles soient territoriales, religieuses, nationales, ethniques... les identités suscitent ainsi les plus forts engagements, les plus mortels combats, car il s'agit toujours pour les hommes, à travers cette totalité volontiers érigée en absolu qu'ils constituent ensemble, de se reconnaître et de donner un sens à leur présence dans le monde. Ils dessinent les frontières de leur être en rejetant l'altérité et en cherchant le réconfort du partage de pratiques et de valeurs familières. La réflexion sur la dynamique de l'identité culturelle est donc menée ici sous le double aspect des ressources mobilisables pour sa construction et des stratégies susceptibles de se déployer à chaque instrumentalisation de cette formation au service des luttes sociales. La lecture de cet ouvrage, soucieux de demeurer au plus près des préoccupations concrètes des acteurs sociaux, et qui contribue à mettre au jour le procès de leur identification culturelle, sera profitable aussi bien à l'étudiant en sciences humaines et aux professionnels confrontés à l'altérité culturelle qu'à tous ceux qui s'interrogent sur ces questions cruciales.

08/2002

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Littérature française

La soirée Obama

Peu après l’élection du président Obama, quelques amis, expatriés américains et bobos parisiens, organisent une soirée pour fêter à leur manière l’avènement de la nouvelle célébrité mondiale. Mais pour certains invités, Obama n’est pas le personnage le plus important, loin de là. En effet, quatre d’entre eux au moins sont déjà liés, dans leur vie personnelle ou professionnelle, à une célébrité avec laquelle ils entretiennent des liens ambigus : des liens faits d’amour et de haine, d’admiration et de mépris, de jalousie, de dévotion et de pouvoir. Au cours de cette soirée, se trouvent réunis la fille d’un ministre mis en examen dont le procès vient de commencer et qui a passé sa journée au palais de justice ; un voisin de George Clooney au bord du lac de Côme qui voudrait sauver le monde de la crise financière ; l’agent d’une star brutalement victime d’un accident et pleurée par des millions de fans, qui en profite pour monter le plus joli coup de sa carrière ; l’ex-rivale malheureuse en amour d’une auteure de best-sellers, qui règle un compte vieux de vingt ans. Quant à la dessinatrice au chômage devenue malgré elle une spécialiste de Mona Lisa, elle n’a pas été invitée : c’est le lendemain qu’elle se révèlera en faisant scandale au Louvre. Cinq personnages qui font rire et qui émeuvent, et dont l’histoire va révéler les facettes de ce phénomène insaisissable qu’est la célébrité, source de douleur et d’humiliation, de fantasmes, mais aussi de curiosité féconde voire de remise en cause de soi. Pour un thème aussi familier à notre vie contemporaine, l’auteur a choisi le dispositif romanesque très simple de récits à la première personne, menés en voix off pendant que la fête se déroule, et qui finissent par composer un panorama de la célébrité.

11/2012

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Histoire de France

La politique du sport et de l'éducation physique en France pendant l'Occupation

En mars 2002, une commission d'historiens dirigée par Jean-Pierre Azéma remettait à la ministre Marie-George Buffet un rapport sur la politique du sport et de l'éducation physique pendant l'Occupation. En voici la publication tant attendue. A la fin des années 1990, la France est marquée par ce qu'Henry Rousso a appelé "le syndrome de Vichy" : à la suite du discours de Jacques Chirac commémorant la rafle du Vel d'Hiv' en juillet 1995, les différents gouvernements appellent au devoir de mémoire. Des historiens sont alors convoqués comme experts pour examiner la responsabilité de l'Eglise dans le soutien apporté au milicien Paul Touvier (commission René Rémond) ou celle de l'Etat dans la spoliation des biens Juifs (commission Mattéoli). A l'automne 1998, alors que débute à Bordeaux le procès Papon, Marie-George Buffet exprime, à son tour, le voeu que le sport et l'éducation physique n'échappent pas au devoir de mémoire. Douze historiens interrogent ici la spécificité et l'unité de la politique du sport sous Vichy, le rôle de l'occupant, les continuités et les ruptures avec le Front populaire et la Libération. Les images font revivre les pratiques et les spectacles sportifs sous l'Occupation dans toute leur ambivalence. Le sport a certes permis une authentique sociabilité juvénile, mais elle est circonscrite par la présence de l'occupant ou par les ambitions moralisatrices de la Révolution nationale. Et les champions sportifs couraient aussi pour un "filet garni" : ils étaient donc, comme la plupart des Français, ni des héros, ni des salauds. Le sport n'a pas non plus été épargné par l'antisémitisme : les champions Alfred Nakache et Victor Young Perez sont déportés à Auschwitz. Le "moment Vichy" fut également crucial pour la structuration du secteur "Jeunesse et Sport" (administration centrale et déconcentrée, corps d'inspecteurs). Un avant-propos et une bibliographie mise à jour accompagnent la publication de ce rapport.

06/2018

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Droit administratif général

Le guide des référés administratifs et des autres procédures d'urgence devant le juge administratif. Edition 2023-2024

Avec plus de 100 000 affaires par an, les référés et autres procédures d'urgence représentent plus de 40 % du contentieux porté devant les juridictions administratives. Demande de célérité des justiciables, multiplication des procédures, réponse efficace des tribunaux : le volume d'affaires soumis au juge de l'urgence ne cesse de s'accroître, au point de faire des référés un temps essentiel du procès administratif. La maîtrise de ces voies de droit, dont certaines permettent l'économie d'un recours au fond, voire représentent elles-mêmes un recours au fond, devient ainsi plus que jamais indispensable. Destinée à guider le praticien dans le dédale de la quarantaine de procédures existantes (référés d'urgence, référés ordinaires, procédures en matière de contrats et marchés et de droit des étrangers, référés particuliers, procédures réservées aux autorités publiques), cette troisième édition, largement enrichie, analyse chacune d'elles à la lumière des textes et de la jurisprudence la plus récente. L'auteur étudie, pour chaque type de référé, les règles d'engagement du recours, les conditions d'obtention d'une mesure, la procédure de jugement, la décision prononcée et les voies de recours ouvertes. Cette présentation systématique favorise la comparaison entre procédures. Elle permet de retenir la voie de droit la mieux adaptée et d'élaborer une stratégie contentieuse. Ces développements sont complétés de conseils et mises en garde tant à l'adresse du demandeur que du défendeur, d'exemples de requêtes et de mémoires en défense ainsi que de fiches présentant, pour les situations les plus fréquemment rencontrées, la procédure à engager et les conditions à satisfaire. Avocats, magistrats, juristes des collectivités publiques, des entreprises et des associations disposent ainsi d'un véritable outil pratique pour engager une demande en référé ou pour y répliquer de manière réactive. Les universitaires et étudiants, tout comme les élèves-avocats et simples particuliers, pourront également le consulter avec profit.

02/2023

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Faits de société

Avocat des libertés

C'est par une affaire impliquant la police que Yassine Bouzrou entame sa carrière en solo en 2007. L'occasion de se frotter directement aux mensonges, aux petits arrangements entre administration, pouvoir et palais de justice, et aux journalistes. Mais aussi de jauger la force de frappe de l'avocat. Son deuxième dossier lui est apportée par un futur cinéaste, Ladj Ly, qui lui signale la fameuse bavure de Montfermeil (2008) qui servira de ferment au film Les Misérables. Il fera condamner les policiers. Plus récemment, en plein mouvement des Gilets jaunes, il se voit confier un cas emblématique : celui de Zineb Redouane, une femme de 80 ans décédée après avoir été atteinte au visage, à la fenêtre de son appartement, par une grenade lacrymogène, à Marseille. La contre-enquête a mis en cause les CRS. Fils de berbères du Maroc ayant quitté Tiznit dans les années 60, Yassine Bouzrou a grandi dans un quartier populaire de Courbevoie, entre un père chauffeur-livreur et une mère garde-malades. Il aurait voulu devenir footballeur, il est entré à 29 ans dans le classement GQ des avocats "les trente plus puissants" de France. Sans changer de ligne : avocats de plusieurs victimes de violences policières durant le mouvement des Gilets jaunes, il défend la famille d'Adama Traore avec la même détermination. "Je finis toujours le travail pour lequel on me paie". C'est sa citation préférée, tirée du film Le Bon, la Brute et le Truand. L'avocat connaît des tas de répliques, picorées dans L'Impasse ou Le Parrain. Constitué de récits inédits et authentiques, ce livre est un plaidoyer pour les libertés, signé par un digne héritier de Robert Badinter et Henri Leclerc. Yassine Bouzrou, 42 ans, est avocat pénaliste. Il plaide dans de nombreux procès médiatiques, notamment concernant des affaires criminelles, d'accusations de violences policières et d'atteinte à la vie privée.

02/2022

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Histoire de l'Eglise

Le Christianisme en histoire(s). Tome 1

Avec deux mille ans dhistoire, lEglise apparaît aujourdhui encore comme un continent largement inexploré. Plutôt que de laborder de front, Philippe Roy- Lysencourt a choisi de lexplorer à travers des événements ciblés, mêlant faits majeurs et anecdotes, offrant aussi des portraits de personnages connus ou méconnus mais aussi de lieux illustres et insolites qui sinscrivent dans la grande Histoire du christianisme. Chaque chapitre a été ciselé comme une véritable pièce dorfèvrerie, chaque affirmation ayant été vérifié et contre-vérifié afin de donner aux lecteurs des informations justes et agréables à lire. Plus quune longue description, le sommaire indique la richesse et loriginalité de cet ouvrage de belle facture. Au sommaire : Jésus-Christ centre et fin de lhistoire , LAve Maria ou Salutation angélique , Le procès posthume du pape Formose , Les frères Lémann et le Postulatum pro Hebraeis au concile Vatican I , La grippe espagnole dans le diocèse de Québec en 1918 , Le premier concile oecuménique du Vatican (1869-1870) , Le père Lagrange et lEcole biblique de Jérusalem , La Reconquista espagnole , Les premiers cultes rendus aux saints , La Chandeleur , François dAssise et le sultan Al-Malik al-Kâmil , Antonin Jaussen : un espion dominicain pendant la Première Guerre mondiale , Lattentat dAnagni contre Boniface VIII , La fondation du Séminaire français de Rome , Les massacres de Septembre 1792 , DIsraël au Carmel : le "chemin de Damas" dEdith Stein , La question sociale et lencyclique Rerum novarum , Le mariage fictif de Madame de la Peltrie , Les diaconesses dans lAntiquité chrétienne et au Moyen Age , Thomas More face à sa conscience , Les rugissements du Lion de Münster , Saint Dominique et la fondation des Frères prêcheurs , Paul de Geslin de Kersolon : un prêtre au service de la presse populaire catholique , Marie Guyart de lIncarnation A propos de l'auteur : Philippe Roy-Lysencourt est docteur en Histoire et docteur en Sciences des religions et chroniqueur dans le bi-mensuel LHomme Nouveau. Il est chargé de cours à lUniversité Laval (Canada) et à lInstitut catholique dEtudes supérieures (France). Ses recherches porte essentiellement sur lhistoire du christianisme contemporain.

08/2022

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Policiers

L'ombre de Gray Mountain

Nous sommes en 2008. La carrière de Samantha Kofer dans un grand cabinet d'avocats de Wall Street est sur des rails dorés... Mais la récession frappe soudain. La jeune femme se retrouve du jour au lendemain au bas de l'échelle, limogée, raccompagnée vers la sortie, quasiment jetée dehors par une escorte de vigiles. Samantha a toutefois de la "chance" dans son malheur ; un cadeau de ses supérieurs : si elle accepte de travailler gratuitement pendant un an dans un centre d'aide juridique, elle pourra peut-être réintégrer sa place au cabinet. En quelques jours, Samantha quitte donc Manhattan pour s'installer à Brady, en Virginie, une bourgade de deux mille deux cents âmes au coeur des Appalaches, un recoin du monde où elle n'aurait jamais pensé mettre les pieds. Mattie Wyatt, une figure éminente ? De Brady et directrice du centre juridique, va lui montrer comment aider "les vrais gens ayant de vrais problèmes". Pour la première fois dans sa carrière d'avocate, Samantha va préparer un procès, connaître la violence des salles d'audience, se faire réprimander par un juge, recevoir des menaces de la part de gens qui n'apprécient guère qu'une avocate de New York mette son nez dans leurs affaires. Elle va apprendre également que Brady, comme nombre de petites villes, cache de lourds secrets. Ce nouveau travail va entraîner Samantha dans les eaux troubles et dangereuses de l'exploitation minière, une terra incognita où il n'y a ni lois, ni code du travail, ni respect des biens et des personnes. Deux camps s'opposent. La population s'entredéchire. La montagne elle-même est en danger, attaquée de toutes parts par les sociétés de charbonnage. La violence est partout. Et, en quelques semaines, Samantha va se retrouver emportée dans un combat judiciaire dont l'issue sera fatale. Traduit de l'anglais par Dominique Defert.

03/2015

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Littérature française

Ange Pitou - Tome I - Les Mémoires d'un médecin. Un roman historique d'Alexandre Dumas

Jeune orphelin, aussi brave que joyeux, Ange Pitou a été recueilli et élevé par sa tante Angélique. Après de médiocres études dans un collège religieux, il est hébergé par Billot, un fermier de Villers-Cotterêts, qui emmène un jour le jeune homme à Paris. Ils arrivent dans la capitale le 13 juillet 1789 dans une ville secouée les événements violents de la Révolution. Ils apprennent par Sébastien, le fils du docteur Gilbert, que ce dernier est emprisonné à la Bastille. Le docteur, un ami de Billot, revient tout juste d'Amérique où il a mis ses talents de médecin et de philosophe au service de la Révolution américaine. Considéré subversif et dangereux par le pouvoir en place, il a été écroué sans autre forme de procès. Billot, flanqué d'Ange Pitou et aidé du peuple de Paris, met toute son ingéniosité à échafauder un plan pour attaquer la Bastille et libérer le docteur. Billot et Ange Pitou combattent avec courage, côte à côte, lors de la prise de la Bastille. Peu après, ils retournent sur leurs terres où Ange retrouve Catherine, la fille de Billot, dont il tombe amoureux. Or, cette dernière lui préfère Isidore de Charny, un jeune et bel aristocrate. Amer et blessé par ce rejet, Ange cherche à oublier Catherine et prend la tête d'un mouvement insurrectionnel et crée une garde nationale dans son village, à l'instar de ce qu'il a vu faire à Paris. Pendant ce temps, à Versailles, des extrémistes parisiens attaquent le château pour s'en prendre à la famille royale qui doit sa vie sauve au dévouement du docteur Gilbert, du fermier Billot, de Lafayette et de Georges de Charny. Grâce à sa témérité, Ange Pitou se couvre de gloire et reçoit de nombreux honneurs militaires qui pansent les plaies encore vives de sa déception amoureuse. Quand le comte Olivier de Charny rappelle auprès de lui Isidore, son autre frère, Ange retourne à Villers-Cotterêts et découvre Catherine inanimée sur le chemin.

01/2023

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Procédure pénale

Procédure pénale. 14e édition

Depuis la première édition de cet ouurage, en 2000, la procédure pénale demeure au coeur des grands débats juridico-politiques qui agitent la société française. Elle est aussi en plein renouvellement, non seulement sous l'influence croissante des Instruments Internationaux de protection des droits de l'homme, des décisions du Conseil constitutionnel, des jurisprudences de la Cour EDH et de la CJUE, mais aussi sous l'emprise de la légistique contemporaine qui tend, d'une part, à une prolifération exponentielle des normes traitant au cas par cas, et sans esprit de synthèse, les problèmes de procédure pénale qui résultent, notamment, de l'évolution technologique, d'autre part, à une prolifération des "procédures particulières" (livre IV du CPP). Ce manuel s'inscrit dans ce double mouvement, en s'efforçant de permettre au lecteur d'avoir, malgré tout, une vision suffisamment claire de la procédure par l'ajout, entre autres, de tableaux synoptiques. Il s'attache encore à sortir la procédure pénale de son ghetto technique par la méthode d'exposition choisie, puisque de nombreux chapitres comprennent des approfondissements de Théorie juridique et de Pratique judiciaire. L'objectif est d'amener la procédure pénale à ce droit commun du processus pénal qui se construit sous nos yeux par le biais de la garantie d'un procès équitable. Vous trouverez dans cet ouvrage toutes les réponses à vos questions sur : L'encadrement de la procédure pénale : Cadre politique - Cadre institutionnel - Cadre processuel. Le déroulement de le procédure pénale : Constitution, orientation, mise en état et appréciation définitive du dossier de la procédure L'ouvrage est à jour des textes publiés au 1er juillet 2021, notamment de la loi du 25 mai 2021 "pour une sécurité globale préservant les libertés", et des principaux projets de loi encore en discussion devant le Parlement, notamment les deux projets de loi (ordinaire et organique) "pour la confiance dans l'institution judiciaire".

09/2021

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Littérature française

Portrait en pied de Suzanne

Dans une ville inconnue d'Europe de l'Est, un homme exilé de Paris, solitaire et qui ne comprend pas la langue locale, erre par les rues... Honteux de sa corpulence, il fait pourtant diverses rencontres féminines, qui vont le conduire à se blesser le pied gauche. De cette plaie purulente, il ne tarde pas à tirer un étrange plaisir : car y apparaît Suzanne, son amour disparu... Ce conte noir à l'ambiance kafkaïenne (on pense ici au Château) bascule alors dans une histoire d'amour fou éminemment "toporienne" . Après Le Locataire chimérique (1964), inspiré du Procès, puis Joko fête son anniversaire (1969), hommage à La Métamorphose, Portrait en pied de Suzanne (1978) vient compléter dans l'oeuvre de Roland Topor sa trilogie noire romanesque, placée sous le signe de Kafka. Préfacée par Eric Chevillard, cette nouvelle édition est augmentée de six illustrations inédites. Roland Topor (1938-1997) : peintre, dessinateur, écrivain, dramaturge, poète, chansonnier, cinéaste, acteur, photographe, etc. Remarqué très tôt pour ses étranges dessins au graphisme original (dans Arts, Bizarre et Hara-Kiri), il reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et crée le mouvement d'avant-garde Panique avec Arrabal et Jodorowsky. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; son deuxième, Joko fête son anniversaire, recevra le prix de Flore en 1970 ; il écrira aussi des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et des livres concepts. Du long-métrage d'animation La Planète sauvage (avec René Laloux, prix spécial du Jury à Cannes en 1973) au meilleur film sur Sade, l'étonnant Marquis (avec Henri Xhonneux), en passant par les émissions télévisées Merci Bernard, Palace et Téléchat, Topor marquera également de son empreinte le cinéma et l'audiovisuel. Certaines de ses images (affiches pour Amnesty International ou les films L'Empire des sens et Le Tambour) ont fait le tour du monde, toujours relevées d'un humour noir féroce.

02/2019

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Théâtre - Pièces

Je verrai le ciel ouvert. Acte d'Etienne

Etienne, prédicateur juif du premier siècle, est un personnage des Actes des Apôtres, l'un des livres appartenant au Nouveau Testament. A travers un magnifique monologue, la parole est donnée à Etienne qui s'apprête à devenir le premier martyr de la chrétienté, sur la place publique, face au sanhédrin. Il sait que cela va mal tourner : les accusations, le ciel ouvert, les pierres, le martyr. Il le sait bien et l'annonce d'emblée. Comment en est-il arrivé là ? Qu'est-ce qui a pu le bouleverser au point qu'il soit prêt aujourd'hui à donner sa vie ? Etienne reprend le fil de ses souvenirs : juif parmi d'autres juifs, du Temple de Jérusalem à Béthanie, en passant par les chemins de Galilée, ce tissu de rencontres qui lui ont dévoilé le vrai visage du Christ. Le texte donne corps aux mots de l'évangile, mais aussi à ce que les évangélistes n'ont pas écrit, ces blancs laissés entre les lignes où le réel prend du relief. La pièce alterne ainsi deux temporalités : celle du présentA - un procès sensible et tendu vers une fin annoncée -, celle du passé - une plongée narrative et imagée dans la Jérusalem du premier siècle. Auteur dramatique, metteur en scène et professeur de théâtre en lycée, Juliane Stern écrit sa première pièce dans l'élan d'une rencontre avec une personnalité hors norme et a priori peu théâtrale, celle d'Edith Stein, philosophe juive devenue carmélite, dont le combat intérieur la fascine : Le Monde est en feu (Librairie théâtrale, 2014) qui se donnera au festival d'Avignon. Entre 2016 et 2019, elle écrit et met en scène deux pièces sur le monde du travail : Label Utopie (Théâtre du Pressoir, 2016) et Ce que la foule doit au secret (Un comptoir d'édition, 2019). La pièce "Je verrai le ciel ouvert" sera présentée au festival d'Avignon en juillet 2023.

06/2023

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Religion

Calvin

" Il n'est jamais facile de rendre compte de la vie et de l'oeuvre de quelqu'un, à des siècles de distance, lorsqu'on s'adresse à un public non spécialisé. Ayant une bonne connaissance du contexte de l'époque, Aimé Richardt n'a pas eu de problème à cet égard : il a parsemé son propos de nombreuses citations de Calvin lui-même. Sa perspective n'est pas de présenter un visage sympathique ou non de Calvin, il s'en tient d'abord à l'essentiel, qui se résume pour le réformateur dans la " justification par la foi seule ". Elle transpirait déjà dans le discours rédigé par le jeune Calvin et prononcé par le recteur de l'Université de Paris en 1533. On la retrouve bien affirmée dans ses prédications à Strasbourg, à Genève et surtout dans son principal ouvrage, l'Institution chrétienne auquel il travailla sans cesse et dont il publia trois versions. Tout Calvin est dans cet ouvrage et l'auteur en expose bien les principes fondamentaux qui gouvernent toute une vie. Promu gouverneur de Genève, Calvin y régna en maître : luttes politiques avec les libertins, difficultés pour faire appliquer ses " ordonnances ecclésiastiques ", procès, excommunications et exécutions de Gruet et Michel Servet... La froide rigueur dans ces " affaires " ne doit pas faire oublier le prédicateur de l'Évangile qu'il voulut toujours être. Il affirma dans son testament avoir " tâché, selon la mesure de grâce que (Dieu lui) avait donnée, d'enseigner purement sa Parole... (et) d'exposer fidèlement l'Écriture sainte... " Mais pour lui, la gouvernance de Genève ne pouvait se réaliser qu'en conformité avec une morale chrétienne rigoureuse telle qu'il la concevait. Ainsi fut-il, selon Aimé Richardt, " à sa manière, un prophète, aussi un savant théologien, un administrateur d'une redoutable efficacité " ajoutant qu'" il manqua toujours d'amour et de charité ", ce qui rejoint, en négatif, la pensée de PierreJourda : " Il mit l'accent sur la foi plus que sur l'espérance et l'amour. "Mgr Huot-Pleuroux.

01/2010

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Ouvrages généraux

ORMESSON (Il était une fois)...

Le village est cité pour la première fois sous le nom d'Amboile dans un cartulaire datant de 1140. Sa principale source de revenus restera l'exploitation de la vigne jusqu'au XIXe siècle. La seigneurie d'Amboile passe entre diverses mains au cours des siècles. Mais 1598 est une date importante à retenir, lorsque Louis II Picot de Santeny fait construire un château par Jean-Baptiste Androuet du Cerceau, architecte des bâtiments royaux. En 1604, le domaine échoit par succession à André Le Fèvre d'Ormesson, puis à son fils Olivier en 1640. Nommé rapporteur de la Chambre royale, ce dernier aura un rôle déterminant dans le procès de Nicolas Fouquet dont les nombreux amis viendront à Amboile : Madame de Sévigné, Madame de Lafayette, La Fontaine, Bossuet, Racine, Le Nôtre En octobre 1758, Louis XV élève le domaine en marquisat sous le titre d'Ormesson, nom donné désormais au château, à la paroisse et au village. C'est l'architecte Antoine-Matthieu Le Carpentier qui agrandit la demeure et construit la nouvelle église. Le village d'Ormesson compte une cinquantaine de familles à la veille de la Révolution dont le marquis Henri d'Ormesson, contrôleur général des Finances de Louis XVI, sera un témoin oculaire. A l'issue de la guerre de 1870, au cours de laquelle l'armée prussienne occupe le château, on ne compte plus que 96 Ormessonnais. Au XXe siècle, le village d'Ormesson se transforme progressivement en ville avec la construction, notamment, de lotissements qui attirent des ouvriers et artisans parisiens. Au fil du siècle, plusieurs personnalités se distinguent, comme Wladimir d'Ormesson, journaliste, ambassadeur auprès du Saint-Siège et en Argentine, qui apporta de nombreuses améliorations à la commune ainsi que son fils, Olivier, maire de la ville pendant 51 ans, qui fit beaucoup pour son développement social, sanitaire, culturel et sportif. N'oublions pas de citer Jean d'Ormesson, directeur général du Figaro, écrivain, Académicien, personnage haut en couleur qui rendit populaire le nom d'Ormesson hors des frontières de l'hexagone.

08/2021

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Histoire de France

La longue traque

Le 23 juillet 1945, deux mois après la capitulation de l'Allemagne hitlérienne, on repêche dans la Seine le cadavre d'un noyé. Il s'agit de Roland Farjon, trente-cinq ans, rejeton d'une puissante famille de Boulogne-sur-Mer (la firme Bagnol et Farjon), apparenté par sa femme au général de Gaulle. Les lettres trouvées sur la berge ne semblent laisser aucun doute : c'est un suicide. Pourquoi Farjon, doué pour le bonheur et promis à un avenir doré, se serait-il suicidé ? Pour échapper à un procès déshonorant. Entré tôt dans la Résistance au sein de l'Organisation civile et militaire (OCM), responsable de l'essentielle région-A qui regroupe plusieurs départements du Nord de la France il est arrêté le 23 octobre 1943, puis s'évade le 10 juin 1944. On lui reproche de s'être mis entre-temps au service de l'ennemi et d'avoir livré des centaines de ses camarades, dont beaucoup ont été fusillés. Mais est-ce bien le corps de Roland Farjon qu'on a repêché dans la Seine ? Des personnalités dignes de foi affirment l'avoir croisé des années après sa mort prétendue. En région A, l'incrédulité est générale. On aurait escamoté le traître, puissamment protégé par ses alliances familiales... Farjon avait-il réellement trahi ? La vague d'arrestations qui décapita l'OCM dans les premiers mois de 1944 n'aurait-elle pas plutôt son origine en région B, autour de Bordeaux où le policier SS Friedrich Dohse, jouant avec une habileté supérieure de l'anticommunisme de certains, réussit à diviser la Résistance, et même à faire recevoir par le général de Gaulle, alors à Alger, deux émissaires porteurs de propositions approuvées par sa hiérarchie ? Si le sujet n'en était grave et douloureux, on pourrait qualifier cette enquête de parfaitement rocambolesque. C'est le cas de dire que la réalité dépasse la fiction. Mais, au-delà du destin personnel de Roland Farjon, ce livre révèle un épisode dramatique, bien éloigné des images pieuses, de l'histoire de la Résistance.

05/1998

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Autres philosophes

Halimi à la plage. La femme engagée dans un transat

Ce livre s'adresse à tous ceux qui, connaissant peu ou mal cette figure contemporaine si importante du point de vue de l'engagement et du féminisme, approfondiront leurs réflexions sur ces sujets à la faveur de cet essai écrit à quatre mains. Metoo qui dénonce les agressions et les comportements déplacés des hommes, les collages sur les murs qui s'en prennent aux violences faites aux femmes et tout particulièrement aux féminicides, le gouvernement qui se saisit de la question de la contraception des jeunes femmes et de la précarité menstruelle... L'exigence d'égalité que porte le féminisme est aujourd'hui au coeur du débat public. Or, Gisèle Halimi, décédée à l'été 2020 à 93 ans, incarnait le féminisme. Les jeunes femmes d'aujourd'hui ignorent souvent ce qu'elles lui doivent. Elle n'en a pas été la théoricienne à la manière d'une Simone de Beauvoir mais plutôt une stratège. De par ses origines, elle a dû batailler dur pour s'émanciper, comprenant très tôt que le savoir et les études étaient des armes ainsi que l'indépendance financière, gage de liberté. Les auteurs retracent son itinéraire et sa pensée à travers cet ouvrage, de sa carrière d'avocate au cours de laquelle elle s'est distinguée, de sa capacité à mobiliser l'intelligentsia sur des causes telles que la torture pendant la guerre d'Algérie (avocate de Djamila Boupacha en 1960) ; (procès de Bobigny de 1972 très médiatisé qui lui permet de revenir sur la loi interdisant l'avortement légalisé deux ans plus tard). Elle est également à l'origine de la loi sur la parité sur laquelle elle a travaillé à partir de 1988. Gisèle Halimi a, de par ses multiples actions, contribué à accompagner la plus grande révolution du XXe siècle : l'émancipation des femmes pour une société d'égaux. N'avait-elle pas d'ailleurs annoncé qu'elle était devenue avocate "pour changer le monde"?

05/2022

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Histoire de France

Un récit de "meurtre rituel" au Grand Siècle. L'affaire Raphaël Levy, Metz 1669

En septembre 1669, Raphaël Lévy se rend à Metz pour y acheter un shofar et du vin pour célébrer, le lendemain soir, le nouvel an juif. Ce même jour, à Glatigny, petit village situé sur la route qui mène de Boulay à Metz, Mangeotte Villemin s'aperçoit de la disparition de son fils, le petit Didier Le Moyne, âgé de trois ans. Un cavalier affirme avoir vu Raphaël Lévy portant un enfant sous son manteau. Tout s'éclaire : les Juifs ont enlevé un enfant chrétien pour célébrer leurs fêtes. L'accusation de meurtre rituel surgit ainsi en France, au moment même où s'achève la chasse aux sorcières. Dans une Lorraine des frontières, au statut politique incertain, traversée sans cesse par des guerres et des famines, le mythe réapparaît intact, alimenté par une Contre-Réforme militante. Au terme d'un long procès, dont les pièces sont pour la première fois ici présentées de manière exhaustive, durant lequel défile une pléiade d'habitants, on s'immerge dans une culture locale faite, en dépit de liens étroits de sociabilité, de préjugés et de fantasmes suscités par une population juive fidèle à ses rituels et à ses valeurs. Non seulement les Juifs sont supposés tuer de jeunes enfants pour s'emparer de leur sang, mais ils s'en prendraient également, le vendredi saint, au cours de cérémonies sataniques, à la sainte hostie. Raphaël est soumis aux tortures les plus effroyables avant d'être conduit au bûcher. L'Etat, qui protège fréquemment ses Juifs, intervient trop tardivement, Louis XIV parvenant seulement à faire libérer les autres Juifs emprisonnés. En ce Grand Siècle où s'affirment la raison et la science, un vent de folie s'est brutalement abattu sur Metz. Puis c'est un long silence : il faudra attendre l'affaire Dreyfus pour que l'affaire Raphaël Lévy resurgisse, avant de s'effacer à nouveau de la mémoire collective.

10/2008

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Histoire internationale

Aktion T4. Le secret d'Etat des nazis : l'extermination des handicapés physiques et mentaux

De 1939 à 1943, le IIIe Reich mena une vaste entreprise de mise à mort des malades mentaux et handicapés physiques allemands. Considérés par Hitler et son entourage comme des poids morts dans l’économie de guerre, ces patients furent décrits auprès de l’opinion publique comme des êtres dont la vie ne vaut pas d’être vécue. Dans l’Allemagne d’avant-guerre, c’est l’entourage de Hitler (lui-même ne prit pas de décision officielle à ce sujet) qui élabora le programme dit d’« euthanasie » ou T4 (ainsi nommé d’après l’adresse de l’administration : Tiergartenstraße 4, à Berlin). Dans une semi-clandestinité, une lourde machine d’extermination se mit ensuite en place, pilotée depuis Berlin par une administration sophistiquée, entièrement à la solde de la Chancellerie du Führer, qui opérait sous couvert de sociétés écrans. Médecins, infirmiers, membres de la SS participèrent à cette opération, sous le contrôle du Kriminalinspektor Christian Wirth, et sous l’égide d’hommes émanant de l’entourage proche de Hitler (Philipp Bouhler, Viktor Brack, Martin Bormann…). Arrachés à leurs asiles, les malades furent bientôt conduits par cars entiers dans des centres réquisitionnés et spécialement aménagés en Allemagne et en Autriche (Grafeneck, Hartheim, Brandeburg, Hadamar…), où ils furent gazés puis incinérés dans les premiers fours crématoires de masse. Plus de 100 000 personnes furent ainsi assassinées. L’« euthanasie » des malades mentaux et des handicapés allemands préfigure ainsi l’extermination systématique des Juifs dans les camps de la mort, mise en œuvre à partir de 1942. Michael Tregenza apporte ici une remarquable contribution à la connaissance du programme T4, fondée sur le dépouillement approfondi de sources allemandes, autrichiennes et polonaises, notamment sur les témoignages et les interrogatoires menés lors des procès des années 1940 à 1960. Avec un luxe de détails, il décrit l’élaboration de l’entreprise d’euthanasie, ses sources intellectuelles, sa réalisation, son fonctionnement et surtout ses hommes, responsables et exécutants (dont beaucoup travailleront ensuite dans les centres de mise à mort de l’Aktion Reinhard).

03/2011

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 10 : Novembre 1897 - Septembre 1898

Ce dixième tome de la Correspondance de Mallarmé nous mène jusqu'à la mort du poète. Les quelque quatre cents lettres échangées avec une centaine de correspondants montrent, dans son ultime épanouissement, son génie pour l'amitié. Il s'arrache à son cher Valvins automnal pour appuyer Whistler et Paul Margueritte dans leurs procès. L'affaire Dreyfus l'afflige, mais il salue "la sublimité qui éclata" dans l'acte de Zola, condamné pour sa lettre "J'accuse". Après le refus du Balzac par les Gens de Lettres, il assure Rodin que "rien ne touche à la sérénité grandiose de l'oeuvre". Il remercie une cinquantaine d'auteurs d'une soixantaine de livres envoyés. Les derniers Mardis réunissent les plus fidèles ; Julie Manet et ses cousines Paule et Jeannie Gobillard y viennent. Aux dîners en ville, Mallarmé préfère les expositions et les concerts, Lamoureux et autres. Il assiste aux Maîtres Chanteurs de Wagner, aux Samedis populaires de poésie de l'Odéon (où l'on récite de ses poèmes), aux récitals de Georgette Leblanc. Dès avril, il regagne Valvins ; il reprend, avec Geneviève, dans des lettres presque quotidiennes, la chronique enjouée et vivante de leur vie. Début juin, il ramène Marie et Geneviève à Valvins. Il y reçoit des amis, dont Valéry, Whistler et Octave Uzanne ("La Cagoule"), qui lui consacre une chronique charmante. Mallarmé publie son dernier sonnet ("Au seul souci de voyager"...). Après un été torride et fatigant, la mort le surprend en plein travail sur Hérodiade, qu'il avait repris en mai. Il avait cinquante-six ans. Une centaine de lettres de condoléances, publiées ici, confirment l'affection et la vénération de ses amis et disciples. Fin août, répondant à une enquête du Figaro, il avait affirmé : "Suffisamment, je me fus fidèle, pour que mon humble vie gardât un sens." Un onzième et dernier tome contiendra une centaine de lettres retrouvées depuis 1979 (dont certaines capitales), des Errata et addenda, et un Index général.

05/1984

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Histoire internationale

Une telle monstruosité. Journal d'un médecin polonais, 1939-1947

Médecin et directeur d’hôpital dans une petite ville à l’est de la Pologne en 1939, Zygmunt Klukowski rapporte au jour le jour ce qu’il a vu du génocide des Juifs perpétré sous ses yeux, au vu et au su de tous. Il dit comment, de l’automne 1939 à l’hiver 1942, les Juifs furent discriminés, expropriés, humiliés, battus, puis déportés vers un centre de mise à mort quand ils n’étaient pas assassinés sur-le-champ. Au fil des lignes s’étire ce long martyre protéiforme perpétré par l’occupant allemand et ses complices, commis dans l’indifférence, voire applaudi sinon encouragé par une partie de la population chrétienne. Mais Klukowski témoigne aussi de la féroce répression allemande contre les Polonais non juifs, du pillage de leurs biens, du vol de leurs jeunes enfants envoyés dans le Reich pour y être « aryanisés », de la déportation des adultes pour le travail forcé, du massacre de leurs élites enfin. Ce notable respecté, ce quinquagénaire établi, loin de rester spectateur de l’assassinat ou de la déportation de ses amis, entre en contact dès le début de la guerre avec les réseaux de l’Armée de l’Intérieur qui nourrissent les maquis. En 1944-1945, un envahisseur remplaçant l’autre, il assiste, impuissant et désespéré, à l’occupation du pays par les Soviétiques.   Ce journal est un acte de résistance et une œuvre historique de première force. « J’étais possédé par la passion d’écrire des notes qui me permettraient plus tard (je le pensais déjà) de reconstruire l’histoire inouïe de la région de Zamosc et de la Pologne » écrit Klukowski. Le récit se concentre sur la période de la guerre et sur la participation de Zygmunt Klukowski au procès de Nuremberg en 1947.  Ce texte exceptionnel, publié à la fin des années 50 en polonais puis en anglais au début des années 90, est pour la première fois édité en français.

12/2011

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Correspondance

Lettres à Pierre Monnier. 1948-1952

Septembre 1948 : la Providence a pour nom Pierre Monnier, caricaturiste sous le nom de Chambri, qui profite de la tournée d'un groupe folklorique auvergnat pour rencontrer Louis-Ferdinand Céline. Après dix-huit mois de prison, ce dernier vit exilé au Danemark dans une chaumière prêtée par son avocat. Menacé d'extradition, en conflit avec son éditeur Denoël, il n'a rien publié depuis Guignol's band et enrage de voir ses livres indisponibles. Pendant ce temps, le simple "ouvrier" travaille sans relâche à Féerie pour une autre fois. De retour à Paris et bien que le milieu soit exsangue depuis l'épuration, Pierre Monnier compte mettre fin par tous les moyens à ce scandale éditorial. Céline l'encourage de ses invectives : d'abord avec Charles Frémanger (l'éditeur de Jacques Laurent et d'Antoine Blondin) la republication sous le manteau de Voyage au bout de la nuit (1949), puis la création par le novice Monnier de sa propre Maison - les Editions Frédéric Chambriand - pour mettre en circulation Casse-pipe et Mort à crédit. La détestation de Céline pour les éditeurs et ses logorrhées d'homme meurtri ne l'empêchent pas d'accorder sa confiance à Pierre Monnier, qui rejoint le petit cénacle des fidèles composé de Marie Canavaggia, Jean-Gabriel Daragnès, Albert Paraz ou Marcel Aymé. L'éditeur de fortune lui sert également de courroie de transmission avec Tixier-Vignancour qui tente à Paris d'obtenir son amnistie (procès en 1950). Bien que malmené à son tour, le valeureux Monnier parvient à organiser l'arrivée de Céline chez Gallimard, qui acceptera toutes ses conditions. Une fois le non-lieu prononcé (1951), l'écrivain maudit revient discrètement en France : la saison au purgatoire est loin d'être terminée. Ce douzième volume de la "Série Céline" corrige, approfondit par des notes et complète par des inédits les 313 lettres (ici 325) que Pierre Monnier avait divulguées dans son récit Ferdinand furieux (L'Age d'homme, 1979). On trouvera également en annexe des témoignages de Pierre Monnier et une précieuse documentation sur son aventure éditoriale.

11/2015