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Littérature étrangère

Des lieux et des hommes

Les personnages de David Means sont des êtres déchus, animés de désirs de revanche comme de rêves d'absolution. Prostituées, anciens du Vietnam traumatisés, fous de Dieu. Ils peuplent des lieux habités d'une telle présence qu'ils semblent en être l'émanation et ne constituer qu'un élément du décor parmi d'autres. Les sources d'inspiration de l'écrivain reflètent la variété des paysages de ce pays-continent et ses mythes écornés. L'Amérique postindustrielle comme le Midwest décati. Une étendue au large de Cleveland dont dépend l'approvisionnement en eau de la ville. Un parc donnant sur l'Hudson, où deux amants réalisent que leur liaison touche à sa fin. Les chutes du Niagara, destination finale du corps d'une jeune fille qui semble prise dans les remous de sa propre tragédie. L'oreille devenue folle d'un habitant de Manhattan qui subit les assauts d'un voisin très bruyant. La chambre d'un hôpital de banlieue dans laquelle un jeune père attend avec anxiété un diagnostic qui menace le cours de son existence. Ou encore un campement poussiéreux du Nebraska où un groupe d'activistes stupides fomentent une révolution.

03/2013

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Théâtre

Le Marchand de Venise

Antonio, un riche armateur de Venise, décide d'emprunter trois mille ducats à l'usurier juif Shylock afin d'aider son ami Bassanio à gagner Belmont où il espère faire la conquête de la belle et riche Portia. Comme les autres prétendants, il doit se soumettre à l'épreuve que le père disparu de la jeune femme a imaginée, et choisir entre trois coffrets, d'or, d'argent, et de plomb. Mais, au moment où il l'emporte sur ses rivaux, il apprend qu'Antonio vient d'être jeté en prison pour n'avoir pu rembourser sa dette à Shylock qui exige qu'en verni du contrat une livre de chair soit prélevée sur le corps de son débiteur. Publié en octobre 1600, Le Marchand de Venise entrecroise deux intrigues dont l'une met en scène, à Venise, le monde de l'argent et de la justice, tandis que l'autre, à Belmont, fait place à la musique et l'amour : une double comédie qui ne se referme pas sur une fin heureuse, mais laisse à leur mvstère les figures complexes du juif cruel, et cependant humain, et des chrétiens qui ont su en faire leur victime.

10/2008

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Littérature étrangère

Angosta

Divisée en trois Sekteurs par les militaires, Angosta est aujourd'hui la ville de l'exclusion et de la peur, le long du fleuve s'entassent les baraques des marginaux de la zone C, tandis que sur les hauteurs de l'altiplano, on limite l'accès à Paradis, la terre des privilégiés. Au milieu, se trouvent les anciennes plantations de café, où se sont installées les classes moyennes. C'est dans cette zone frontière que se dresse le vieil hôtel décati La Comédie, qui accueille tous les espoirs et les désillusions des habitants d'Angosta. Chassé de son foyer par ses propres livres, Jacobo s'y est établi. Pour Andrés, jeune poète naïf, le placard qu'il loue a le goût de la liberté. Dans les chambres voisines, il y a aussi la femme la plus triste du monde, une fille de joie qui joue parfois les filles de l'air et un scientifique monomaniaque. En décrivant la vie et les doutes des habitants de cette cité dystopique qui se rapproche dangereusement de la réalité, Fiéctor Abad Faciolince parle de la liberté qui s'amenuise de jour en jour, de la violence mais aussi de la littérature comme dernier refuge.

01/2010

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Biographies

J'irai chercher Kafka. Une enquête littéraire

"Peu de temps avant le confinement, j'ai entendu parler d'une histoire rocambolesque se déroulant en Israël autour des manuscrits de Kafka. Je savais que de son vivant, il avait très peu publié, et qu'il avait laissé à son ami Max Brod ce testament impossible, lui demandant de tout détruire. J'ignorais que Max avait sauvé ces manuscrits d'une série d'autres destructions : fuyant les autodafés nazis, ils vont être glissés dans une valise pour quitter Prague et rejoindre Tel-Aviv, être cachés dans un appartement décati envahi par des chats errants, être revendus clandestinement en Allemagne. Et se retrouver au coeur d'une saga judiciaire qui durera plus de quarante ans. Un roman kafkaïen - presque trop. Mais cette histoire s'est mise à m'obséder. A l'issue du dernier procès, les manuscrits avaient tous été rassemblés à la Bibliothèque nationale de Jérusalem. J'ai attendu que les frontières rouvrent, et je suis partie. Il fallait que je suive les traces de ces sauvetages. Et que j'aille chercher Kafka". Les manuscrits de Kafka auraient pu être des personnages de ses livres. En partant à leur recherche, Léa Veinstein ressuscite nos premières lectures de Kafka, et révèle l'attachement unique qui nous lie à lui.

03/2024

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Littérature française

Peines mineures

Qui sont-elles, ces femmes mineures enferme?es sous le contro?le de l'E?tat dans un centre e?ducatif en 2023 ou sous le contro?le de l'E?glise dans un internat du Bon Pasteur en 1957 ? Sara, 15 ans et demi ; Vanessa, 14 ans ; Cindy, 16 ans ; Dakota, 13 ans et demi ; Gise?le, 18 ans. Dans leurs affaires, a? la fouille, des e?couteurs, des e?chantillons de parfum, quelques pie?ces, des mouchoirs, un smartphone ou un Scoubidou. Le quotidien est re?gle? et les cigarettes sont compte?es. Parmi les nombreuses injonctions, la parole des encadrants est tonitruante mais parfois aussi re?confortante. Dans Mauvais genre, Sonia Chiambretto raconte la re?pression spe?cifique qui s'exerce sur les jeunes femmes, le poids de la morale sexuelle et de la repentance attendue. Elle entreme?le des re?cits, des confessions, des re?glements administratifs, des paroles sous came?ras de surveillance ou des voix inte?rieures libres de toute injonction. " De?linquantes ", c'est l'institution qui le dit. Et elles, que font-elles ? Elles re?vent. Elles courent. Elles volent. Elles refusent de signer. Les enceintes sont e?paisses, il faut les couper du monde. Mais on finit toujours par trouver un trou dans la haie.

02/2023

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Aventure

Pepito Tome 3

Le port de Rapallo connaît au XVIe siècle les incursions des barbaresques. Il est donc tout naturel que l'univers des marins et des pirates fascine Luciano Bottaro. Pepito naît en 1952. Il est vite adopté par l'éditeur français Sagédition, qui publie à partir de 1954 une revue éponyme. Combattant pour la justice, le corsaire commande le navire La Cacahuète et son équipage de matelots excentriques, amateurs de rhum et de tafia, de ducats et de doublons ? : le lieutenant Crochette, le Bosco Ventempoupe, La Merluche, Bec-de-Fer, Stockfish... Leurs aventures se déroulent dans des Caraïbes imaginaires, quelque part entre l'île de Pâques et Hispaniola, et plus précisément à Las Ananas, possession du roi Alonzo XXXIV, que dirige sa Ventripotence le gouverneur Hernandez de La Banane. Arborant le Jolly Roger, Pepito se montre fidèle à l'idéal libertaire des gentilshommes de fortune et ridiculise les ineptes représentants de l'autorité, qu'ils soient roi, officiers, nobles, fonctionnaires, médecins ou scientifiques, tous aussi stupides que cupides, à commencer par l'incapable et corrompu gouverneur La Banane. Bottaro donne ici une interprétation souvent ironique, toujours joyeuse et burlesque, proche de la commedia dell'arte, des récits de Stevenson ou de Salgari, et des grands films qu'ils ont inspirés dans les années 1940 et 1950, de Capitaine Blood à L'île au trésor.

04/2024

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Littérature arabe

Des choses qui arrivent

En neuf nouvelles, l'écrivain algérien Salah Badis dessine le portrait d'une ville - Alger et ses environs - et d'une galerie de personnages confrontés à la difficulté de vivre et d'aimer au quotidien dans une société sclérosée. " Personne ne veille sur la nuit à Alger. Ici, la nuit est assez grande pour veiller sur elle-même, la nuit est adulte. " Un couple qui rêve d'ouvrir une laverie automatique à Alger ; un musicien amateur et mythomane dont la petite amie et son père meurent soudainement en Turquie ; un étudiant qui se demande quel serait " le bonheur potentiel de ses journées " ; un éditeur pris entre le manuscrit d'un écrivain tunisien des années 1930 et les affres du terrorisme contemporain ; Madame qui tient un salon de coiffure ; Monsieur Krimou et sa Peugeot 505 ; un jeune homme dans sa ville sinistrée par un tremblement de terre ; une femme qui rêve obstinément d'un appartement ; un preneur de son ballotté entre ses multiples désirs. Ils et elles s'appellent Kahina, Amin, Maria, Imen, Madjid, Madame Djouzi, Selma... Ils sont plus ou moins jeunes, commerçants, étudiants, éditeurs, ils cherchent à faire la fête, à s'aimer, ils se remémorent leurs vies et scrutent les stigmates du temps qui passe. Ce sont autant de personnages en butte aux contraintes sociales et politiques de l'Algérie des années 1980 jusqu'à la fin des années 2010, pays marqué par la fin de règne, laborieuse et pathétique, du président Bouteflika et les prémices du Hirak (mouvement de révolte citoyen de février 2019), en passant par la sanglante décennie 1990. Dans le décor décati et sublime de la ville d'Alger et de ses banlieues anonymes pleines de vie, Salah Badis exprime les sourdes contradictions de son pays par petites touches sensibles où se conjuguent conflit de génération, mal-être, incompréhensions, amours noires et quête de tendresse. Par sa prose poétique, son sens du détail, il donne vie à des existences qui tentent de n'être pas que chimériques.

10/2023

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Littérature étrangère

Les amants de Coney Island

La tempête de neige qui s'abat sur la presqu'île de Coney Island, en cet après-midi d'hiver, n'empêchera pas Michael et Caitlin de se retrouver dans un petit hôtel comme ils le font une fois par mois depuis un quart de siècle, mais elle confère à leurs retrouvailles une urgence inhabituelle. Michael et Caitlin sont mariés - chacun de son côté. Depuis tant d'années, leur vie est rythmée par ces rendez-vous clandestins et mensuels, toujours à Coney Island - dans le décor étrange et un peu décati d'une station balnéaire aux allures de parc d'attractions -, puisqu'ils n'ont pas eu le courage de divorcer et de laisser derrière eux un quotidien terne. Mais si cet après-midi-là ils feront l'amour comme à chaque fois, ils devront aussi parler de l'avenir, prendre des décisions peut-être. Car Thomas, le mari de Caitlin, sera sans doute muté dans le Midwest, et la femme de Michael, Barbara, est en train de se mourir d'un cancer. Alors Michael et Caitlin vont-ils enfin oser se projeter dans une vie commune, ou au contraire, vont-ils renoncer ? Pendant que les heures dans cette chambre trop froide s'égrènent, les souvenirs affluent : leur rencontre dans un dancing, le coup de foudre, la mort du bébé de Michael et Barbara, la brève carrière d'écrivain de Caitlin, mais aussi leurs enfances respectives, elle à Brooklyn, lui sur la petite île d'Inishbofin au large du Connemara. Deux êtres qui partagent une intimité radicale dans le secret le plus absolu, deux amants à la croisée des chemins. Et lorsque l'après-midi se finit, tous deux doivent prendre le train du retour... O'Callaghan exprime avec une précision inouïe la force du lien qui unit un homme et une femme, il y parvient à travers l'évocation à la fois sensuelle et hyperréaliste de l'amour physique. Il dit aussi les rêves et les actes manqués, les renoncements et les regrets, mais il chante surtout, et avant tout, le manque et le désir qui vous brûlent, vous coupent le souffle, vous font vivre.

03/2019

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Littérature étrangère

Swamplandia

"Quand on n'est qu'au commencement de la fin, on peut très bien se croire déjà au milieu. Quand j'étais petite, je ne voyais pas ces nuances. C'est seulement après la déchéance de Swamplandia que le temps s'est mis à avoir comme un début, un milieu et une fin. En bref, je peux résumer toute l'histoire d'un seul mot : chute". Swamplandia a longtemps été le parc d'attractions le plus célèbre de toute la Floride, et sa star, Hilola Bigtree, dompteuse d'alligators de classe internationale, cuisinière exécrable et mère de trois enfants, n'y était pas pour rien. Mais à sa mort, l'entreprise sombre dans le chaos. Seule sa fille Ava, treize ans, semble en mesure de sauver les Bigtree du naufrage et de la menace du Monde de l'Obscur, leur redoutable concurrent... Sélectionné par le New York Times comme l'un des cinq meilleurs romans américains de l'année 2011, Swamplandia plonge le lecteur dans l'univers luxuriant et magique de Karen Russell, dont l'écriture inventive n'est pas la moindre des qualités. La presse "Richesse de la langue, exubérance des personnages... Une merveille ! Des écrivains de la trempe de Miss Russell, il s'en trouve un sur un million. ". . The New York Times "Une histoire excentrique, merveilleusement extravagante. Un auteur brillant, doté d'une étonnante imagination". The Times "Un vrai tour de force". Elle U. S. "D'une originalité stupéfiante". The Boston Globe "Magnifique, sombre et drôle". Rolling Stone "Chant d'amour au paradis et à l'innocence perdue, ce premier roman d'une incroyable richesse est une révélation". Library Journal "Karen Russell s'impose déjà comme une voix singulière et forte de la jeune littérature américaine". Livres Hebdo "Vaste succès public et critique aux Etats-Unis, Swamplandia est un puzzle surprenant aux multiples facettes... L'apparition d'une nouvelle voix dans le concert de la littérature américaine, une voix envoûtante où la sensibilité s'épice de vénéneux... La voix d'une auteure à suivre. Magnétique". Page "Un vrai grand huit d'émotions subtiles. Epatant". Elle (Belgique) "Une merveille de fantaisie, d'immersion dans l'enfance, de divagation poétique". Les Inrockuptibles "D'une grâce infinie". Be "Un roman délirant et fantaisiste, joli capharnaüm insensé voyant Mark Twain lorgner vers John Kennedy Toole. Une féérie azimutée très recommandable". Le Figaro Magazine "Un roman palpitant, brûlé jusqu'à l'os par le malheur et la lumière de la Floride". Biba "Un miracle de fantaisie, d'immersion dans l'enfance et de délire poétique". Les Inrockuptibles "La sensation US du moment (finaliste du prix Pulitzer). A lire fissa en attendant la future adaptation par HBO". Technikart "Une belle surprise". L'Optimum "Un imaginaire luxuriant à la Lewis Carroll, une sensibilité et une profondeur rares et un style ultra-inventif... Si ce roman foisonne d'idées et de suspense, Karen Russell éblouit aussi par son écriture imagée. Une petite merveille, un joyau. On adore ! " Le Parisien "Fantaisiste et poétique, une sublime dérive adolescente". Grazia "Bienvenue dans le monde décati de Swamplandia. Bienvenue dans la prose luxuriante de Karen Russell ! " Libération "Un premier roman qui a enchanté l'Amérique... Une fulgurante "failure story" , le récit vertigineux d'un mauvais rêve américain... Une conteuse sans doute un peu sorcière". Les Echos "Roman initiatique rude et sincère, conte exotique et réaliste, Swamplandia est un monde à lui tout seul". Elle "Amusant et mélancolique (effrayant à l'occasion), Swamplandia touche le lecteur grâce à la singularité de son univers et la poésie de sa langue particulièrement inventive". Lire "Le lecteur est projeté dans ce parc d'attractions comme dans une sorte de galerie des mystères et parfois des horreurs. Amateurs de réalisme s'abstenir. Mais les amoureux de Lewis Carroll sont priés d'aller voir. Ceux de Stephen King aussi... Comme Flannery O'Connor et Carson McCullers, Karen Russell a élagué, concentré, pour que son lecteur ne soit jamais détourné de la folle histoire des Bigtree. Et c'est une réussite". Le Monde des livres "Baroque et aussi foisonnant qu'une mangrove". 20 Minutes "Ce premier roman est une pépite. A croquer".

08/2012