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Littérature étrangère

Le Successeur

Que s'est-il passé au cours de la nuit du 13 décembre, dans la chambre à coucher du " successeur désigné dont le cadavre a été découvert au petit jour avec une balle en plein cœur ? Le dernier roman d'Ismail Kadaré est inspiré de la plus ténébreuse énigme de l'histoire de l'Albanie contemporaine : la mort mystérieuse du dauphin du dictateur communiste albanais Enver Hodja. Encore aujourd'hui, un quart de siècle après ce trépas, et une douzaine d'années après la chute de la tyrannie rouge, malgré l'ouverture des archives d'État et d'interminables enquêtes, le secret reste entier. En partant d'un événement réel auquel il a su conférer une dimension universelle, Ismail Kadaré, à travers le personnage du " successeur ", a su ajouter un nouveau membre à la famille des grands archétypes de la littérature mondiale aux côtés de Judas, Agamemnon, Brutus, Joseph K., entre autres. Le Successeur constitue le second volet d'un diptyque, lié au premier, la fille d'Agamemnon, par leur commune figure principale.

09/2003

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Poches Littérature internation

La Fille d'Agamemnon

Nous sommes en Albanie, dans les dernières années du régime communiste. Le narrateur, employé de la Radio-Télévision, a pour maîtresse Suzana, fille du futur successeur du tyran. Or ce dernier a convaincu sa fille de mettre fin à cette liaison, qui pouvait nuire à sa carrière. Au même moment, le jeune homme reçoit une invitation pour assister au défilé du Premier Mai dans la tribune officielle, ce qui est un privilège envié. Cependant que se déroule la cérémonie convenue d'autoglorification du régime, l'amant désespéré médite sur sa disgrâce, évoquant tour à tour Iphigénie sacrifiée par son père Agamemnon, et Staline refusant d'échanger des prisonniers allemands contre son fils captif... Et si le sacrifice ne signifiait rien d'autre que la volonté du pouvoir de briser par principe toute humanité chez ceux qui le servent ? Dans ce roman, écrit à Tirana en 1985 et clandestinement envoyé en France, le grand écrivain albanais dénonce avec une vigueur rarement atteinte les mécanismes du régime totalitaire, mais aussi, non moins inquiétants, ceux de la soumission, de la complicité et de la veulerie.

10/2005

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Littérature étrangère

La poupée

Dédié à la mémoire de sa mère, ce court récit est, pour le grand écrivain albanais, prétexte à évoquer à nouveau sa ville natale Gjirokastër. C'est aussi, et surtout, l'occasion de décrire les relations entre une mère aussi frêle et légère qu'une poupée de papier mâché, égarée dans une vaste maison dont elle est censée assumer la gestion sous le regard revêche des femmes de sa belle-famille, et un fils intellectuel, émancipé, entretenant une relation hors mariage, usant de mots qu'elle ne comprend pas, dont elle redoute qu'il en vienne à renier tout ce qu'elle incarne : une des plus anciennes traditions balkaniques.

04/2015

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Littérature étrangère

L'ombre

Alors que la dictature est encore debout dans son pays de l'Est européen, le personnage principal, un cinéaste plus ou moins raté, bénéficie de temps à autre du privilège d'être envoyé en mission à Paris. A chacun de ses retours de la Ville-Lumière, il est tenu de rendre des comptes à ses amis restés, eux, en deçà des cercles de l'enfer. Cette métaphore dantesque n'est pas déplacée, s'agissant du contenu de l'oeuvre, mais aussi et d'abord de son destin : rédigé dans une version semi-codée en 1984-86, le manuscrit fut déposé dans un coffre de banque à Paris, ordre étant donné à l'éditeur de le publier aussitôt en cas d'" accident " survenu à l'écrivain. D'une certaine façon, l'oeuvre avait franchi la frontière de l'enfer en lieu et place de son auteur. Mais le roman ne se limite pas aux variations sur ce premier argument. En Occident, le narrateur découvre de manière graduelle qu'il n'appartient pas vraiment au monde des vivants, qu'il est " gelé " par la mort dont le royaume s'étend à l'Est. La brièveté et les conditions de son séjour, l'angoisse du retour ne lui permettent pas le réchauffement espéré : il lui faut repartir s'enfermer dans son pays, regagner son cercueil, comme les personnages des ballades anciennes (on pense à Konstantin et à sa soeur Doruntine dont le thème devient de plus en plus présent au fil des pages). Ce roman est le roman du franchissement de l'impossible frontière : dépassement de la mort, rêve de réincarnation _ aspirations qui ont obsédé l'humanité depuis les origines. A ceci près qu'elles sont traitées ici dans le décor de la vie moderne : avions, cafés, boîtes de nuit, ambassades, soirées mondaines, rues, chambres d'hôtel, téléphone, etc _, tout en conservant la dimension tragique des schémas narratifs d'autrefois, quand les héros remontaient des enfers entre les serres d'un aigle, et non pas à bord d'un vol Tirana-Paris... Le thème de l'isolement d'un pays, de ses habitants, de l'artiste doublement solitaire, est traité ici dans une dimension quasi cosmique, majestueuse, qui n'est pas sans évoquer, au fur et à mesure que le roman s'élève de la quotidienneté, certains accents bibliques.

12/1994

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Poches Littérature internation

Novembre d'une capitale

Lorsqu'il écrit Novembre d'une capitale en 1974, Ismail Kadaré parvient à éviter les principaux écueils - dont celui de " l'objectivité historique " - en inscrivant cet épisode dans sa propre grille d'analyse du monde et en pratiquant, là aussi, la " mise en fable ". Les périodes s'y bousculent, les souvenirs s'y chevauchent, engendrant un " réalisme magique " caractérisé par des chutes vertigineuses dans le temps, un flottement au gré duquel cohabitent le présent, des notations sur un passé récent (le mariage du roi Zog en 1938, la tentative d'assassinat du roi d'Italie en 1940, etc.), ainsi que des descriptions de lieux, des précisions sur leur configuration, etc. Tous les grands mythes chers à l'écrivain traversent ce récit, de Prométhée à la légende de l'emmuré ou à celle de Doruntine. Le passage de la vie à la mort, ou l'inverse, quand le narrateur remonte le temps, est pratique courante dans ces pages. Qu'est, au fond, Novembre d'une capitale, sinon une parabole sur la parole et l'identité ?

04/2000

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Littérature française

Rien n'est grave

Alpha, personnage anonyme et désincarné, subit la vie parisienne. Seule Léa, son ex fantasmée, arrive à le sortir de sa torpeur. Inspiré du polyptyque Camus-Cioran-Nietzsche-Schopenhauer.

10/2020

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Enseignement primaire

Je suis une fille !

Qui a dit que les filles étaient calmes et discrètes ? Moi, j'aime aller vite et faire du bruit, et pourtant je suis une fille !

06/2019

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Poches Littérature internation

Chronique de la ville de pierre

Une chronique épique et fantasmagorique d'une ville albanaise au milieu du vingtième siècle. Une ville bizarre, terriblement penchée. Si l'on glisse sur le côté d'une rue, on risque de se retrouver sur un toit. Si l'on étend le bras, on peut accrocher son chapeau à la pointe d'un minaret. Sous sa dure carapace de pierre se cache pourtant la chair tendre de la vie. Il n'était pas facile d'être un enfant dans cette ville.

10/1982

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Littérature étrangère

Un climat de folie . Suivi de La Morgue et de Jours de beuverie

La composition de ces trois microromans s'est étalée sur quatre décennies : Jours de beuverie est la toute première prose importante d'Ismail Kadaré et date du début des années 60, tandis qu'Un climat de folie a été rédigé par lui fin 2004. Kadaré était étudiant à Moscou lorsqu'il a commencé à écrire Jours de beuverie, terminé à Tirana et publié par un journal de la jeunesse en 1962, puis frappé d'une mesure d'interdiction après avoir été qualifié d'œuvre " décadente ", étrangère aux réalités socialistes. La Morgue, chronique balzacienne, traite d'un aspect méconnu de la période communiste : les mariages entre membres de classes antagonistes, " ci-devant " et tenants du nouveau régime. Un climat de folie ajoute d'une certaine manière un dernier volet à Chronique de pierre, l'œuvre de Kadaré consacrée à sa ville natale, Gjirokastër. Cet écrit d'inspiration autobiographique reflète de manière fascinante un vécu familial oscillant entre logique et irrationnel, qui joua un rôle déterminant dans la formation du futur écrivain.

08/2005

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Poches Littérature internation

Le Palais des rêves

Rejeton d'une illustre famille de grands serviteurs de l'Etat, Mark-Alem est embauché dans la plus secrète, la plus puissante, la plus terrifiante institution qui se puisse imaginer : une administration chargée de collecter, jusque dans les provinces les plus reculées, les songes de tout un chacun, de les rassembler dans un lieu unique, puis de les trier, de les classer, de les interpréter, afin d'isoler ces " maîtres-rêves " dans lesquels le destin de l'Empire et de son tyran pourra être déchiffré. Cercle après cercle, Mark-Alem est promu dans les instances concentriques de ce haut lieu de pouvoir, jusqu'à en devenir le maître tout-puissant. Mais un maître hanté par la crainte d'être à son tour broyé par la bureaucratie infernale qu'il dirige : ne finira-t-il pas par lire un jour, dans le rébus de quelque rêve anonyme, la disgrâce et la condamnation de sa propre famille ?

02/2006

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Littérature étrangère

OEUVRES. Tome 5

Ce cinquième volume des Œuvres complètes d'Ismail Kadaré comprend les romans Chronique de pierre et Novembre d'une capitale, ainsi que trois récits, Trois temps, dont les sujets se situent à la veille de la Seconde guerre mondiale, puis dans la période même du conflit et dans les premières années qui le suivirent, quand, en Albanie, fut instaurée la dictature communiste. De sombres nuées, tantôt analogues à celles du passé, tantôt dissemblables, s'amoncellent à l'horizon de cette ère nouvelle qui promettait d'être celle de la liberté, mais qui se révèle être derechef celle d'une servitude, à cette différence près qu'elle a été édifiée par les Albanais eux-mêmes. Cette époque de profonds bouleversements coïncide avec l'enfance et l'adolescence de l'auteur. Ces textes sont quasiment les seuls de son œuvre qui revêtent un net coloris autobiographique, généralement peu perceptible dans le reste de sa création. A l'exception de la Chronique de pierre, tous les textes de ce volume sont présentés pour la première fois au public français.

09/1997

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Littérature étrangère

OEUVRES. Tome 6

Ce sixième volume des Œuvres d'Ismail Kadaré renferme ses quatre premiers romans, écrits entre 1959 et 1970. Outre La Ville sans enseignes, récit composé à Moscou à l'époque où Kadaré y poursuivit ses études, et qui est publié ici en français pour la première fois, il s'agit du Général de l'armée morte, sa première œuvre traduite en Occident et qui lui valut d'être reconnu d'emblée par la critique internationale ; du Crépuscule des dieux de la steppe, récit autobiographique consacré aux années de jeunesse de l'auteur ; enfin du Monstre, roman interdit en Albanie communiste sitôt après sa publication et qui le demeura pendant un quart de siècle. Ces quatres œuvres, écrites au fil d'une décennie dans l'ordre où elles sont ici présentées, le furent avec une ardeur juvénile qui leur confère une coloration très particulière, en complète opposition avec celle de la littérature réaliste socialiste qui dominait à l'époque dans l'empire communiste.

09/1998

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Littérature étrangère

Mauvaise saison sur l'Olympe

Ismail Kadaré est revenu plus d'une fois sur son rêve de reconstituer une tragédie grecque à jamais perdue, ou tout au moins d'en recréer certaines parties. Mauvaise saison sur l'Olympe, que l'auteur sous-titre " tragédie de Prométhée et d'un groupe de divinités ", est bien cette reconstruction de la célèbre trilogie d'Eschyle dont le temps a détruit la majeure partie, n'en laissant subsister que le volet central, Prométhée enchaîné. Les retours en arrière comme les anticipations obéissent ici aux règles très souples du théâtre antique pour porter la prédiction humaine ou divine jusqu'aux extrêmes frontières du passé ou de l'avenir. C'est ainsi que tour à tour sont évoqués de manière on ne peut naturelle le terrible chaos fondateur, puis le premier grand scandale causé par la tentative de vol de l'immortalité, rappelée à l'occasion d'un nouveau scandale : le rapt du feu ; enfin, tout aussi naturellement, la naissance du christianisme, le crépuscule des dieux antiques, et maintes autres tourmentes de l'Histoire, jusqu'à l'effondrement du communisme... Conçu comme une pièce qui s'étend sur trois niveaux : au Ciel, sur Terre et sous terre, dans une temporalité bien particulière, Mauvais saison sur l'Olympe s'inscrit dans une vision dantesque de l'espace temps où l'un et l'autre tendent à se fondre en une dimension nouvelle. Cette conception fournit à l'auteur toute la liberté requise pour narrer une nouvelle fois, en cette fin de millénaire, l'histoire sans doute la plus grandiose et la plus tragique à avoir jamais été conçue, depuis ses origines, par l'espèce humaine.

10/1998

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Littérature étrangère

Trois chants funèbres pour le Kosovo

On aurait du mal à trouver en ce monde une autre région de plaine où une vieille tragédie continue à projeter sans relâche, de façon cyclique, de nouvelles tragédies. Cette terre porte le nom innocent de " Champ des merles ", autrement dit Kosovo. Il y a six siècles, le 28 juin 1389, une coalition balkano-chrétienne composée de Serbes, de Bosniaques, d'Albanais et de Roumains fut écrasée par l'armée ottomane du sultan Mourad. Cette sanglante bataille ne dura qu'une dizaine d'heures. De cette défaite, les vaincus n'ont cessé jusqu'à aujourd'hui de porter le deuil. Cependant, comme les rapaces tournoient au-dessus du terrain après les combats, des cliques de politiciens nationalistes ont essayé à maintes reprises de tirer profit de cet événement fatal le 28 juin 1989, date de son sixième centenaire, le dirigeant serbe Milosevic lança un nouvel appel au massacre dans le Kosovo, cette fois contre les Albanais. C'est de ce jour que commença l'implosion de la Yougoslavie. Au sujet d'aucune autre bataille n'ont été échafaudées autant de mystifications qu'autour de celle du Kosovo. Bien de siècles qu'auparavant, la vérité sur la guerre de Troie fut mise au jour par la littérature grecque antique. A travers ce dévoilement, celle-ci se hissa à des sphères sublimes jamais encore atteintes depuis lors par la civilisation universelle. Aujourd'hui, trois mille ans plus tard, la civilisation balkanique, dans l'épreuve, et tombée, elle, au plus bas niveau de la barbarie. Ce recueil, dans son impartialité, est une tentative pour témoigner de la noblesse perdue de cette civilisation, et une exhortation à ce qu'elle renaisse.

10/2000

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Littérature étrangère

Oeuvres. Tome 10

Ce dixième tome des Œuvres d'Ismail Kadaré rassemble trois romans. L'un d'eux, L'Ombre, a été rédigé en Albanie alors que le pays était encore sous le joug communiste, mais est publié pour la première fois en albanais à l'occasion de la publication simultanée des Œuvres dans la langue originelle et en français. Les deux autres romans, Spiritus et Froides fleurs d'avril, ont été écrits et publiés à Tirana et à Paris postérieurement à la chute de la dictature. L'Ombre dont le manuscrit fut " exfiltré " par fragments d'Albanie au cours des années 1986-88 pour être déposé dans le coffre d'une banque parisienne, est le premier roman de Kadaré où il est parlé explicitement du régime communiste hors de tout recours à l'allusion ou à la métaphore. Composés dans la pleine liberté d'après l'avènement de la démocratie, Spiritus et Froides fleurs d'avril n'en sont pas moins de la même pâte romanesque que le reste de l'œuvre kadaréenne. Ces trois romans donnent un tableau saisissant d'une Albanie qui vit les ultimes affres d'une ère impitoyable, puis l'euphorie et enfin les désillusions de celle qui y fait suite.

09/2001

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Littérature étrangère

OEUVRES. Tome 8

Concert en fin de saison constitue le second acte du drame aboutissant à l'isolement complet de l'Albanie. Le premier épisode, la querelle avec les communistes russes, après avoir suscité l'espoir d'un rapprochement de l'Albanie avec l'Europe, s'acheva par l'option opposée : un éloignement et une séparation encore plus accentués. Après avoir abondamment évoqué la rupture avec la Chine, ainsi que l'espoir caressé par l'Albanie de revenir dans le concert des nations, cette œuvre finit en faisant entendre un glas funèbre, celui du complet renfermement du pays sur lui-même. L'analogie des méfaits du pouvoir avec les crimes shakespeariens, déjà apparente dans le premier volet du diptyque, intitulé L'Hiver de la grande solitude, devient, dans le second, encore plus nette. La " nouvelle version de Macbeth " retraçant les meurtres perpétrés au sommet de la pyramide du pouvoir communiste en est une belle illustration. Notations tragiques et grotesques, entremêlées ici comme elles l'ont rarement été dans les autres écrits de Kadaré, ajoutent à la puissance d'évocation de ce livre dont on a pu dire qu'il offrait une sorte de vision " en contrechamp " du communisme.

09/1999

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Littérature étrangère

Oeuvres. Tome 11

Ce onzième tome des Œuvres d'Ismail Kadaré rassemble sa poésie, son théâtre et trois de ses essais. Bien moins connue que ses romans, l'œuvre poétique de Kadaré a souvent tenu lieu de " couveuse " où a germé et grandi l'embryon de certains de ses romans majeurs. Dans les pays de l'ex-empire communiste, la poésie était considérée par le régime comme un avant-poste de la propagande officielle - tout à la fois " bombe et drapeau ", selon la formule alors à l'honneur. Dans un tel climat de pression et de stérilisation, préserver l'esprit humain était l'aspiration la plus pure et la plus désespérée des poètes. De cela témoigne l'univers poétique créé par Kadaré pendant quarante ans sous la dictature rouge la plus implacable qu'ait connue l'Europe. La pièce intitulée Mauvaise saison sur l'Olympe, la seule et unique de l'auteur, dont l'objectif ambitieux est de reconstituer l'une des plus célèbres tragédies de l'Antiquité grecque, offre aussi une vue globale de l'itinéraire suivi par l'humanité des origines à nos jours. Enfin, pour les essais, l'un est consacré à Eschyle, père de la tragédie, et les deux autres respectivement à la chorégraphie d'Angelin Preljocaj et à la peinture d'Ömer Qalesi.

10/2002

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Poches Littérature internation

Froides fleurs d'avril

Une petite ville du nord de l'Albanie à l'aube de l'an 2000. Dix ans après la chute du communisme, le traumatisme est encore là. Malgré tout, la vie va de l'avant... Même dans le hold-up perpétré contre une banque, les gens voient un signe de modernité, d'occidentalisation de la société. Des épisodes singuliers surviennent. On se reprend à évoquer des événements énigmatiques advenus deux ans, deux siècles, deux millénaires auparavant : ainsi, les noces d'une fille et d'un serpent... A la périphérie de la ville, en un lieu pratiquement désert, certains cherchent une galerie par où se faufiler dans un bunker réputé abriter les Archives secrètes. Le bruit court qu'on aurait repéré dans les parages les spectres d'Enver Hodja, de Brejnev, d'Ulbricht, de Thorez, voire d'Œdipe-Roi... Passionnée, sensuelle, une histoire d'amour entre un peintre et une jeune fille se déroule dans ce cadre, sur fond de " printemps albanais ". Comme toujours chez Kadaré, légendes et traditions locales ancestrales sont partie intégrante de la vie quotidienne. Froides fleurs d'avril est un chef-d'œuvre à l'égal d'Avril brisé ou du Palais des rêves.

10/2006

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Histoire internationale

IL A FALLU CE DEUIL POUR SE RETROUVER. Journal de la guerre du Kosovo

" Il y a vingt ans, au cours de ma visite à Pristina, j'appris que ce vaste plateau avait été autrefois recouvert par les eaux. Puis, quand vint le temps de leur reflux, une partie de ces flots se dirigea, par le Danube, vers la mer Noire, une autre, par le Vardar, vers la mer Égée, et l'autre, empruntant le cours tumultueux de la Drina, vers l'Adriatique. J'imaginais alors, s'en allant en même temps que ces eaux, poissons, mollusques, anguilles, serpents et monstres marins. Ainsi se terminait la préhistoire de ce territoire, un drame de la nature qui serait suivi un jour d'un drame humain combien plus cruel ! Quand ce fut donc le tour des hommes, que sonna l'heure de l'évacuation du Kosovo de tous ses Albanais, deux des voies que je viens d'évoquer, celle qui conduit vers la Macédoine, et l'autre vers l'Albanie, se remplirent à nouveau comme si elles voulaient reprendre leur cours antique, cette fois sous forme de colonnes de déportés. À la troisième voie, celle du Danube, s'en substitua une autre, impossible à emprunter par les eaux, mais praticable par les hommes : celle du Monténégro. C'est ainsi qu'on s'employa à vider le Kosovo par trois canaux à la fois. Mais advint alors ce à quoi nous avons tous assisté ; en l'espace d'une saison, les Albanais connurent ce miracle tragique : ils tombèrent, puis se relevèrent comme S'ils avaient vécu une Semaine sainte. Par les trois gorges qui avaient servi à le vider, le Kosovo se remplit de nouveau. Un mouvement à rebours, de ceux qui se produisent rarement dans l'histoire du monde et dont on dit qu'ils constituent un " retournement du destin ", empêcha la mort de tout un peuple. Bien des siècles auparavant, à l'aube de la civilisation, un combat chanté par Homère contribua au réveil de la conscience du monde antique. Trois mille ans plus tard, la guerre du Kosovo a ébranlé, comme aucune autre avant elle, l'humanité moderne. Puisse-t-on avoir trouvé dans ces notes quelques traces de ce bouleversement. "

01/2000

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Littérature étrangère

Oeuvres. Tome 9

Ce neuvième volume des Oeuvres d'Ismail Kadaré est composé de cinq romans ou récits et de onze nouvelles, écrites à des périodes différentes. Hormis Le cortège de la noce s'est figé dans la glace, Trois chants funèbres pour le Kosovo et Ballade sur la mort de J. G. , qui évoquent les drames anciens et récents du Kosovo, la plupart des autres oeuvres ont pour thème et décor l'ère socialiste. On a beaucoup disserté, dans les pays ex-communistes et hors d'eux, sur la façon dont cette époque fut dépeinte par ses propres écrivains et sur leur degré de soumission ou d'autonomie par rapport au conformisme en vigueur. Pour ce qui est d'Ismail Kadaré, ce volume fournit d'intéressantes réponses à cette question. Il s'ouvre notamment sur un roman intitulé La Peau de tambour (ou Les Noces), écrit et publié en 1967, le seul, de l'aveu même de l'auteur, à avoir subi l'empreinte du réalisme socialiste. Pourtant, à la lecture de cette oeuvre surprenante - que Kadaré a pu lui-même qualifier de " plus mauvais roman que j'aie écrit " -, on est frappé de constater à quel point l'altération de la personnalité de certains auteurs a été bien moindre qu'on ne l'a prétendu. Un autre roman, Clair de lune, a été interdit dès sa publication en Albanie, en 1985, pour " errements idéologiques ". L'Aigle, en revanche, a été conçu et édité en France en 1995, après la chute du communisme. Enfin, la plupart des nouvelles ont été rédigées et publiées en France entre 1960 et 1990, et traitent de la vie en régime socialiste, tout en échappant aux clichés et conventions de l'époque.

09/2000

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Littérature étrangère

Oeuvres. Tome 12

Ce douzième tome des Œuvres d'Ismail Kadaré rassemble six œuvres : trois romans et trois microromans, écrits pour partie sous la dictature, pour partie après sa chute. La Fille d'Agamemnon et L'Envol du dernier migrateur ont vu le jour en 1985 et ont été publiés ici sans aucun changement par rapport aux manuscrits originaux déposés à présent aux Archives nationales d'Albanie. Le premier de ces romans ouvre un diptyque dont le second volet, Le Successeur, a été écrit en 2002-2003 moitié à Tirana, moitié à Paris. C'est dans ces deux capitales que les autres œuvres ont été élaborées et publiées. C'est entre elles que l'auteur partage sa vie depuis de nombreuses années.

09/2004

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Littérature étrangère

OEUVRES. Tome 7

Les septième et huitième tomes des Œuvres d'Ismail Kadaré englobent le diptyque intitulé " Le Temps des querelles ". Composé des deux romans L'Hiver de la grande solitude et Concert en fin de saison, cette somme occupe une place à part dans l'univers littéraire de l'auteur. Alors que la littérature officielle de l'empire communiste glorifiait, sur le mode du réalisme socialiste, l'hostilité et la rupture avec l'Occident, ce diptyque traite d'un phénomène diamétralement opposé : l'adieu à l'Est. La chronique de cette querelle aussi tragique que grotesque se déploie jusqu'à composer un des tableaux à la fois les plus exhaustifs et les plus sombres de l'univers totalitaire. On y retrouve tous les phénomènes qui ont marqué ce monde au cours du XXe siècle : l'oppression d'un pouvoir hypertrophié, les destinées humaines ballottées comme des fétus au gré des tourments politiques, les intrigues, les complots et les crimes aux sommets du pouvoir, l'angoisse sans fond en même temps qu'un timide espoir en des jours meilleurs... L'aventure même de ce diptyque est édifiante : le premier livre, paru en 1972, fut d'abord rejeté par la critique officielle qui ne l'accepta qu'après publication d'une nouvelle version censurée ; le second, écrit dix ans plus tard, en 1981, fut brutalement interdit en tant qu'" œuvre hostile au régime ".

09/1999

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Economie

Mobiliser le savoir pour éradiquer la faim

Aujourd'hui, près d'un milliard de personnes dans le monde souffrent de la faim. Nous disposons pourtant des moyens techniques et scientifiques pour lutter contre ce fléau. Acteur international majeur des politiques de lutte contre la pauvreté depuis plusieurs décennies, Ismail Serageldin expose ici les causes de la faim, la question de la sécurité alimentaire et la nécessité de transformer l'agriculture mondiale. " Il est temps d'utiliser notre savoir scientifique et les avancées technologiques pour assurer à tous les hommes leur droit humain à la sécurité alimentaire. Il faut transporter les nouvelles technologies du laboratoire au terrain, dans une action mondiale concertée ".

03/2011

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Littérature étrangère

L'Accident

Il est question ici d'un accident dans l'acception littérale du mot : un taxi quitte la route et plonge dans un ravin, il y a deux tués, un homme et une femme, un couple d'amants à l'évidence ; quant au chauffeur survivant, il est bien incapable d'expliquer la cause de l'accident. Il semble que cette cause ait un rapport avec ce qu'il a vu ou cru voir dans son rétroviseur. Mais il n'est pas en état de préciser ce qu'il a vu au juste, ni même de dire qui étaient les deux passagers, où ils se rendaient et pourquoi tout, chez eux, paraissait si indéchiffrable. Une histoire d'amour peut sembler la chose la plus banale qui soit au monde, mais peut aussi apparaître comme inextricable. Des millions d'individus ont beau en faire l'expérience chaque jour, rien ne permet d'en résoudre l'énigme. On finit par croire qu'en cela même réside son pouvoir. A l'immémoriale question " L'amour existe-t-il ou n'est-il qu'une illusion ? " fait à présent écho cette autre interrogation : " S'il existe, peut-il se raconter ? " Dans cette œuvre magistrale, Ismail Kadaré a tenté de raconter l'irracontable : une histoire d'amour ou l'histoire d'un meurtre, voire une tout autre histoire les recouvrant toutes deux tel un masque ? Jusqu'à la fin, la question ne cesse d'obséder le lecteur.

08/2008

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Littérature étrangère

Hamlet, le prince impossible

À l'âge de treize ans, dans un coin perdu de l'Europe communiste, Ismail Kadaré, naïf adolescent albanais, s'empare du Hamlet de Shakespeare pour y apporter une correction de son cru : " Je me souviens de ce jour ensoleillé d'hiver où j'ai pris le livre sur le rayonnage, cette fois non pas pour le recopier, mais dans une tout autre idée. Que les autres conservent leur Hamlet si ça leur chante, moi j'aurai le mien ! Après plus d'un demi-siècle, nous pouvons enfin découvrir le Hamlet de Kadaré. Bien que l'action de la pièce remonte à très loin, presque à l'époque du Christ, on aurait du mal à en trouver une qui concerne aujourd'hui d'aussi près les habitants de cette planète. Fascinés par elle, tous méditent et supputent sans fin à son propos. L'énigme commence dès la première réplique entre les murs du château d'Elseneur, quand dans la nuit et le brouillard on attend l'apparition d'un spectre. Elle gît dans la question : " L'histoire qu'on voit se dérouler sur scène n'en cache-t-elle pas une autre ? Une autre que Shakespeare ne pouvait pas, ne voulait pas, n'avait pas le droit de raconter ? " Afin de percer le mystère du personnage le plus complexe du théâtre mondial, l'écrivain remonte à son berceau parmi les dunes glacées du Jutland, dans les sagas islandaises, les abîmes d'Oedipe et d'Oreste, pour le voir resurgir en celui qu'il désigne comme le " Hamlet extérieur ", celui qui évolue à la surface de la terre dans le monde des vivants.

08/2007

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Critique littéraire

Dante, l'incontournable. Ou Brève histoire de l'Albanie avec Dante Alighieri

Quelle relation particulière a pu se nouer entre un pays comme la petite Albanie et le plus grand poète d'Italie et même d'Europe ? Étrange relation que celle-là. Surprenante dans sa première phase quand, en 1939, l'Italie fasciste, pour annexer l'Albanie, utilisa, avec plus de succès que ses tanks, voire même que la couronne royale de Victor-Emmanuel commune aux deux pays, le prince de la poésie Dante Alighieri. Et plus surprenante encore ensuite, quand, après la capitulation italienne et l'instauration du communisme à Tirana, Dante Alighieri, si peu compatible avec tout régime dictatorial, mais a fortiori avec la tyrannie communiste, n'en demeura pas moins le plus populaire des poètes en Albanie. C'est ce mystérieux phénomène que se propose d'élucider ce bref essai.

09/2006

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Histoire internationale

La Discorde. L'Albanie face à elle-même

« Si l'on se mettait à rechercher une ressemblance entre les peuples, on la trouverait avant tout dans leurs erreurs ». Ismail Kadaré, en évoquant entre autres les erreurs de son propre pays, passe en revue la symbolique de l'Albanie qui, soumise au joug ottoman pendant un demi-millénaire, a connu au XXe siècle successivement la république, la monarchie, l'invasion hitléro-mussolinienne, le communisme stalinien puis maoïste, enfin un retour à une démocratie brouillonne, tout en battant la semelle aux portes d'une Europe qui la fait lanterner. Ces symboles sont l'hymne et le drapeau, le premier non exempt d'arrogance vis-à-vis du reste du monde, le second ambigu avec son aigle à deux têtes figurant une nation divisée et un peuple en douloureuse discorde. S'y ajoute le père fondateur, Georges Kastriote Skanderbeg, lequel, trente ans durant, se battit pour contenir le déferlement ottoman qui atteignit jusqu'aux portes de Vienne, et prôna jusqu'au bout - comme le fait avec ardeur Kadaré aujourd'hui - le retour de la petite Albanie dans le giron du continent-souche, l'Europe. Fidèle à l'idée altière qu'il se fait du rôle de l'écrivain, Kadaré livre là une réflexion majeure, de portée universelle, à partir du cas d'un pays, le sien, dont il se montre le magister érudit et sans complaisance.

01/2013

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Poches Littérature internation

L'Hiver de la grande solitude

Pour la première fois dans son œuvre, Ismail Kadaré aborde, en 1969, un pan capital de l'histoire contemporaine de son pays, l'Albanie : le schisme survenu en 1960-1961 au sein du monde communiste avec, d'un côté Pékin et Tirana, de l'autre le bloc soviétique " révisionniste ". La première version de L'Hiver de la grande solitude, achevée en 1971, paraît au printemps de 1973, au moment où le régime déclenche une campagne contre les milieux intellectuels. Elle soulève un tollé. Eloigné de Tirana en 1975, Kadaré est frappé d'une interdiction de publier tout nouveau roman. Il propose alors une seconde version augmentée, qui paraît en 1978 sous un titre plus sobre, Le Grand Hiver et comporte des passages qui laissent penser que le peuple fait bloc derrière ses dirigeants. Ces passages disparaissent dans la version établie dans le présent volume, laquelle constitue grosso modo un retour à la version originelle. Le livre s'ouvre et se referme sur la même image d'une tempête qui malmène les antennes sur les toits, antennes que l'on redresse après la bourrasque comme si le vent de l'Histoire, en définitive, était impuissant à changer le cours de la vie, celle de l'homme éternel. Le succès de ce roman à sa parution en Occident tint pour partie au tableau général qu'il donnait du sombre Olympe du monde communiste, un Olympe déchiré qui n'hésitait pas à faire couler le sang et à répandre la terreur.

05/2005

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Littérature française (poches)

L'aigle

Max est " précipité " inexplicablement dans une localité hors de l'espace et du temps, où vivent les individus relégués par un mystérieux régime totalitaire. Dans cet " en bas ", l'évasion n'est qu'un rêve et un motif supplémentaire de cette culpabilité vague dont le sentiment étreint tous les personnages. La tentative du héros de rejoindre " ceux d'en haut " selon la recette du mythe antique - à dos d'aigle, quitte à payer le tribut de sa propre chair - n'aboutit qu'à une chute plus irrémédiable... Comme dans la plupart de ses récits, Ismaïl Kadaré (né en 1936) transfigure la réalité albanaise par l'allégorie et la métaphore politiques.

11/1999

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Loisirs et jeux

Pousser, tirer... dessine les contraires

Ben, l'ours, Donna, la canne, et Suzy, la lapine, entrainent les jeunes artistes dans une grande aventure à travers le monde des contraires : dehors-dedans, dessus-dessous, devant-derrière et ainsi de suite ! Utilise tes crayons de couleur, tes feutres et toute ton imagination dans ce livre d'activités drôle et créatif !

06/2018