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Lafferrière

Extraits

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Livres 3 ans et +

Le baiser mauve de Vava

Dans le petit village de Petit-Goâve, plus rien n'est pareil. Des soldats ont envahi les rues. On parle à mots couverts. Les nuits sont agitées. Mais surtout, surtout, Vava est malade, et c'est de cela que Vieux Os est inquiet. Il ne manque ni d'amour, ni de courage. Il ne quittera pas le village avant d'avoir donné et reçu ce baiser si puissant qu'il peut venir à bout de la violence, de la peur, et de la maladie. Ce baiser, il est mauve. Le texte de Dany Laferrière, puisé à même le magnifique récit L'Odeur du café, est plein de vie, de vraie vie. Les illustrations de Frédéric Normandin impressionnent et émeuvent. Les couleurs sont d'une telle authenticité que l'on n'est pas loin de sentir, au détour d'une page, l'odeur de la terre mouillée et des Flamboyants en fleurs !

05/2014

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Critique littéraire

Le goût de la paresse

La paresse est universelle. Très tôt parents et éducateurs veulent en faire passer l'envie aux enfants. Ce qui était une vertu pour les penseurs grecs et romains devint vite la mère de tous les vices pour l'Eglise catholique, l'un des sept péchés capitaux... Pourtant, de nombreux écrivains font rimer paresse avec sagesse. On trouvera ici une galerie de géniaux paresseux de la littérature et un véritable roman de la paresse. Il ne s'agit pas d'opposer paresse et travail, mais bien de constater que la paresse offre aussi des avantages, elle est ce temps libre absolument nécessaire aux savants et aux artistes, parfois à la source de leurs plus belles créations... Balade au pays du farniente et de la lenteur en compagnie de Sénèque, Jerome K. Jerome, Robert Louis Stevenson, Paul Morand, Pierre Sansot, Herman Melville, Marcel Proust, Albert Cossery, Samuel Beckett, Jack Kerouac, Georges Perec, Dany Laferrière, Françoise Sagan, Denis Grozdanovitch et bien d'autres.

02/2020

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Poésie

Terre de femmes. 150 ans de poésie féminine en Haïti

Une moisson de prix littéraires et le séisme du 12 janvier 2010 ont permis à un large public de découvrir la vitalité de la littérature haïtienne. Des écrivains comme Dany Laferrière et Lyonel Trouillot ont rejoint Jacques Roumain, René Depestre, Frankétienne au Panthéon des identités créoles, toutes masculines. Mais qu'en est-il des femmes ? Quelle place leur poésie occupe-t-elle en Haïti ? C'est à ces questions que nous voulons répondre. Trente-cinq voix venues d'Haïti, des Etats-Unis, du Québec et de France conjuguent la poésie au féminin... Et au pluriel, tant sont diverses leurs tonalités et leurs sources d'inspiration. De Virginie Sampeur, née au XIXe siècle, à Kettly Mars, de Yanick Jean à Emmelie Prophète, d'Ida Faubert à cette jeune femme née l'année où prit fin le régime des Duvalier, chacune d'elles ouvre le chemin d'une nouvelle espérance : celle qui permet, dans le chaos que l'on sait, de "dessiner des portes de sortie".

10/2010

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Droit

Des visas aux frontières. 1991

Sommaire Edito DOSSIER : Visas - Accueil aux frontières Visas 1980-1990 Visas sortie-retour : preuves de l'illégalité Consulat d'Alger : la politique du flair Un visa pour Schengen Les Européens et les visas Frontières Roissy : un filtrage sélectif Intrusion dans le non-droit Jurisprudence Droit d'asile Déboutés : l'action continue Journal d'un bénévole Quel traitement pour les demandeurs d'asile ? Statistiques établies sur les 1063 premiers dossiers Le choix du départ Au jour le jour Schengen en marge du droit communautaire L'exploitation des Haïtiens en France Guyane : le travail clandestin se porte bien Un mariage chez madame le Procureur Reconduite... par voie postale Ont collaboré à ce numéro : Jean-Pierre Alaux, Jean-Marie Balanant, Pieter Boeles, Yves Brutsch, Nathalie Ferré, Hélène Gacon-Estrada, Hassouna Harbaoui, François Julien-Laferrière, André Legouy, Didier Liger, Danièle Lochak, Stéphane Maugendre, Eric Mignon, Patrick Mony, Anne Owers, Marco Paggi, Hélène Trappo, Jean-Pierre Voreux.

03/1991

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XVIIIe siècle

Bernardina. Une vie secrète à la piétà

"On m'appelle Bernardina. Je n'ai pas de nom de famille. Juste un P marqué au fer rouge en haut du bras gauche. P comme Pietà. P sans pitié pour le bébé abandonné dans la scafetta de l'hospice. Ai-je souffert quand le médecin chirurgien m'a tatouée comme une vulgaire brebis ? Qui peut le dire ? Les enfants sans famille sont des enfants sans mémoire. Le P d'Anna Maria est plus net que le mien. Plus gracieux aussi. Tout est plus net et plus gracieux chez Anna Maria. La grâce d'Anna Maria : ma joie et mon malheur. Venise, 1741. Quand un programme musical autour d'Antonio Vivaldi accompagne l'écriture d'une nouvelle originale d'Arièle Butaux à l'Ospedale della Pietà. Postface historique d'Olivier Fourés Musique : oeuvres pour violon, orgue, clavecin et violoncelle de A. Vivaldi, T. Albinoni, A. Caldara, B. Marcello, G. N. Laurenti, F. Gasparini, D. Scarlatti, B. Galuppi Alice Julien-Laferrière, violon baroque Pauline Buet, violoncelle baroque Jean-Christophe Leclère, orgue et clavecin

05/2021

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Critique littéraire

Dysnostie. Le récit du retour au pays natal dans la littérature canadienne francophone contemporaine

Thème fondateur de la littérature occidentale, le retour au pays natal ne s'est manifesté que récemment dans la littérature canadienne francophone ; depuis 1979 et la publication de Pélagie-la-Charette dAntonine Maillet, cependant, des écrivains très divers s'intéressent au retour : ainsi, Bernard Assiniwi, Anne Hébert, Nancy Huston et Dany Laferrière - entre autres. Contre toute attente, ces auteurs ne dépeignent jamais le retour comme un moment d'apaisement, mais comme la source de conflits. Le retour force ses acteurs à redéfinir tant leur propre identité que les critères de leur appartenance réciproque : il vient déclencher, dans la communauté qu'il touche, une véritable crise d'ordre identitaire et social. C'est ce profond malaise - cette dysnostie - attaché au retour par la littérature canadienne francophone contemporaine que vient questionner le présent essai. A travers l'analyse de onze oeuvres littéraires majeures consacrées à ce thème, et représentatives de la diversité de la francophonie canadienne, Irène Chassaing vient renouveler le débat sur les problèmes de l'appartenance, du déplacement et de l'exil, afin de mieux répondre aux défis qu'ils posent dans le présent et pour les prochaines décennies.

12/2019

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Analyse littéraire

Les littératures de la traversée

Prenant acte de la mondialisation de la littérature, Désiré Nyela entend renouveler la pensée de la francophonie : "littérature-monde", "littératures de la périphérie", "littératures mineures" ont été autant de concepts élaborés pour appréhender l'expérience linguistique de l'écrivain francophone. Proposant le concept de "littératures de la traversée", Désiré Nyela met d'abord l'accent sur la traversée des champs littéraires : il s'agit pour ces auteurs de s'imposer dans le champ culturel global par l'inventivité, le détour, pour repenser les enjeux de territoire et de langue. A qui appartient la langue française ? De quel territoire parle la littérature ? Désiré Nyela affronte ces questions fondamentales à partir de l'analyse des postures et des textes des écrivains majeurs de la francophonie. C'est un parcours qui nous est proposé à travers l'universalisme de Yambo Ouologuem, la dé-nationalisation de la littérature chez Dany Laferrière qui se prétend "écrivain japonais", ou encore le refus de l'africanité de Kossi Efoui. Bouleversant les mythologies nationales et identitaires, Désiré Nyela interroge la portée transnationale des littératures et la manière dont la figure du lecteur est réinvestie par une perspective mondiale.

11/2021

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Critique littéraire

Les Assises internationales du roman. Edition 2014

Pour la huitième édition des Assises Internationales du Roman, organisées par la Villa Gillet et le journal Le Monde, une quarantaine d'auteurs du monde entier se sont retrouvés pour une série de rencontres et de débats. Cette année, les thèmes évoqués lors des différentes tables-rondes ont été les suivants : "Ecrire, créer : entre solitude et partage", "Mémoire des mondes oubliés", "Quand la réalité raconte des histoires", ""Etre ou ne pas être : et s'il n'était pas nécessaire de choisir ?", "Les vies ordinaires", "les jeunes romanciers face à la guerre", "Comment redonner vie à une époque ?", "La littérature a-t-elle encore un rôle politique ?", "La rupture amoureuse", "Le roman et la musique", "De la guerre en littérature", "La trahison". S'y ajoutent des conversations entre Dany Laferrière et Siri Hustvedt, un grand entretien avec Orhan Pamuk et une discussion entre Bernard Henri-Lévy et Jean Birnbaum. Santiago Amigorena, Ali Bader, Hugo Boris, David Bosc, Martin Caparrós, Asciano Celestini, Sorj Chalandon, Christos Chryssopoulos, Frédéric Ciriez, Delphine Coulin, Rachel Cusk, Leonor de Recondo, Boubacar Boris Diop, Paolo Giordano, Lorna Goodison, Nikolai Grozni, Kirsty Gunn, Felipe Hernandez, Charles Lewinsky, Patrick McGuinness, Sofi Oksanen, Christian Oster, Orhan Pamuk, Kevin Powers, Chantal Thomas, David Treuer, Eric Vuillard, Liu Zhenyun.

11/2014

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Littérature anglo-saxonne

Récitatif

Lorsque Twyla et Roberta se retrouvent, elles sont devenues des étrangères l'une pour l'autre. Elles savent pourtant qu'un événement troublant de leur enfance, passée à l'orphelinat de St. Bonaventure, les a liées à jamais... Twyla et Roberta ont huit ans lorsqu'elles se rencontrent au foyer de St-Bonaventure. L'une est noire ; l'autre est blanche. (Mais laquelle est laquelle ? Nous ne le saurons jamais...) Quatre mois durant, les deux fillettes resteront inséparables, avant que la vie ne les éloigne. Des années plus tard, elles vont se recroiser brièvement, à plusieurs reprises, chaque fois dans des circonstances très différentes. Des retrouvailles souvent malaisées, jetant une lumière trouble sur un épisode de leur enfance, une scène en apparence anodine mais dont le souvenir ne les a jamais quittées - si tant est que ce souvenir soit fidèle à ce qui s'est réellement passé ce jour-là... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Christine Laferrière " Un joyau de Toni Morrison. " Elle " Un texte terriblement efficace, direct, rapide. " Le Figaro littéraire " Une pépite de nouvelle écrite dans le style parfait de Toni Morrison. " L'OBS " En moins de cinquante pages, l'ultime témoignage de l'oeuvre immense de Toni Morrison. " La Croix

09/2023

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BD tout public

Autoportrait de Paris avec chat

Voici le roman le plus singulier de Dany Laferrière : un roman dessiné. Et écrit à la main ; comme tous les précédents, mais dans cet Autoportrait de Paris avec chat son écriture est reproduite en même temps que ses dessins, dans ce volume de grand format et de grande ambition. Et c'est guidés par la main du plus charmeur des académiciens français, ses lettres et ses couleurs, que nous pénétrons dans un Paris à son image, un Paris qui, d'une certaine façon, n'est autre que lui-même. Plutôt que " A nous deux Paris ! " , voici " Nous deux à Paris ! " . Le narrateur, un grand rêveur, arrive dans la ville la plus réaliste du monde. Il en fait la découverte et nous avec lui, remontant ses rues et le temps à la rencontre de ceux qui ont fait sa gloire. Paris, ses monuments de pierre et d'intelligence, l'arc de Triomphe aussi bien que Balzac, ses cafés aussi bien que ses créateurs de mode, le Flore aussi bien que Gabrielle Chanel. Paris se nourrit aussi des étrangers qui cessent d'en être dès qu'ils l'aiment et contribuent à faire ce qu'il est. Et voici donc Hemingway, et voici donc Noureev, et voici donc Apollinaire... Et puis il y a Chanana. Qui est cette mystérieuse chatte en manteau rose qui arrive chez le narrateur à minuit ?

03/2018

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Droit

Conclusions prononcées par Jean Romieu (1888-1907). Précédées par un Essai sur la théorie générale du droit administratif de Jean Romieu

De Romieu, l'imaginaire contemporain des juristes retient la figure du "grand commissaire du gouvernement", les conclusions prononcées sur certains arrêts mémorables du droit administratif : Cames, Tomaso Greece, Sö Immobilière Saint just, Martin, etc. et quelques formules qui émaillent aujourd'hui encore copies d'étudiants et articles de doctrine : le fameux "effet platonique" de l'annulation des actes détachables des contrats administratifs ou le non moins fameux "quand la maison brûles" pour assurer l'exécution forcée des décisions de l'administration. En publiant pour la première fois l'intégralité des conclusions accessibles prononcées par Romieu pendant près de vingt ans, cet ouvrage de référence nous invite à une lecture inédite, montrant la construction pas à pas d'une doctrine cohérente et mettant en évidence que Romieu a été bien davantage que ce que la postérité garde en mémoire : un théoricien majeur du droit administratif porteur d'une conception d'ensemble de la matière. Mettant en perspective ces conclusions, Frédéric Rolin nous soumet une hypothèse novatrice et audacieuse : est-ce que Romieu ne serait pas, plus encore que Laferrière, le véritable fondateur du droit administratif jurisprudentiel construit par le Conseil d'Etat ? Cette publication est en outre complétée par un appareil scientifique exhaustif qui la rendra précieuse aux lecteurs d'aujourd'hui pour revenir aux sources des théories fondamentales du droit des services publics, des contrats, de la responsabilité, de la police ou des finances publiques.

10/2019

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Dictionnaires divers

Flâneries au pays des mots. Le bloc-notes des académiciens

Un ouvrage de passion pour la langue française, un régal pour l'intelligence du lecteur A l'Académie française, on rédige le Dictionnaire de la langue française. Mais, élargissant leur rôle, les membres de la Compagnie ont à coeur aussi de laisser libre cours à leurs enchantements, combats ou indignations. Danièle Sallenave réhabilite le point-virgule ; Dany Laferrière raconte comment le vocabulaire du ventre chez Rabelais le fait rire aux éclats ; Jean d'Ormesson voit dans la rigueur de notre utilisation de la langue la condition d'une pensée ferme et cohérente ; Hélène Carrère d'Encausse décrit avec humour les barbarismes entendus lors d'une soirée chez les fashionistas ; Dominique Fernandez explique pourquoi il préfère le terme de gay à celui d'homosexuel qui lui évoque " par sa laideur, un médicament ou une marque de dentifrice " ; Michel Serres met un bonnet rouge au dictionnaire pour appeler à la grève contre les anglicismes ; Frédéric Vitoux songe aux origines du mot rêver dont on ne connaît pas l'étymologie ; Dominique Bona considère qu'il n'y a rien de plus amusant que de lire un dictionnaire par la seule prononciation... Qu'ils en vantent la richesse et la subtile intelligence, ou qu'ils pourfendent l'usage qui en est parfois fait, les académiciens nous livrent leurs flâneries au pays des mots. Ces textes pleins de passion pour notre langue sont un régal de finesse et d'enthousiasme.

03/2022

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Littérature française

Fissuré

Odéric Delachenal a travaillé pour la Coopération en Haïti de 2008 à 2010. Le 12janvier 2010, à 16 heures 53 minutes 10 secondes, il vit le grand séisme de Port-au-Prince. Cet après-midi-là, la capitale s'effondre avec lui. Alors, sans relâche, le jeune éducateur erre dans des décombres de fin du monde. Soigner, secourir, fouiller les gravats. Il arpente la ville exsangue, à la recherche de ses amis, des enfants qu'il est "censé" protéger. Comment se détacher du pire quand, atteint au coeur, on est désemparé? Comment continuer lorsqu'on rentre en France, "ce pays en paix", et qu'on s'immerge dans l'absurdité d'un travail social où on doit "trier" les enfants migrants ? Dix ans après Haïti, l'auteur lit Dany Laferrière et comprend qu'il y a des gens, comme des maisons, "qui sont profondément fissurés à l'intérieur et qui ne le savent pas encore... ces derniers sont les plus inquiétants, le corps va continuer un moment, avant de tomber en morceaux un beau jour. Brutalement. Sans un cri". Odéric Delachenal décide donc de témoigner. Avec une honnêteté déchirante il tente de mettre son cataclysme en mots, de montrer, avec une force narrative magistrale, les contradictions et les cicatrices de ceux qui rêvent d'aider et sont hantés parla brutalité de leur insignifiance. Un récit d'une sincérité bouleversante sur les fissures de l'âme.

04/2021

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Littérature française

Sur la route avec Bashô

Voici le troisième roman dessiné de Dany Laferrière. Après Autoportrait de Paris avec chat et L'exil vaut le voyage, Sur la route avec Bashô suit la méthode nonchalante et néanmoins réfléchie de Bashô, le moine-poète japonais du XVIIe siècle, une des inspirations constantes de l'auteur (qui comme on sait est un écrivain japonais). Le narrateur de cette histoire parcourt le monde d'aujourd'hui, de l'Amérique au Japon en le prenant par surprise. Qui se méfierait d'un rêveur ? Il ne rêve pas du tout. Il admire (les femmes écrivains qu'il lit, de Jean Rhys à Zora Neale Hurston). Il se remémore (les divinités vaudoues). Il éprouve de l'affection (envers une de ses voisines alors qu'il séjourne à New York). Des dessins stylisés parcourent le texte, qui sont peut-être la rêverie de ce narrateur "dans ce monde sans pitié" . Voyageant dans le monde contemporain, il ne peut que constater que la menace est partout. Dessinant ce qu'il voit, le narrateur écrit aussi des mots. Et par exemple ceux-ci : "Black lives matter" . "Un nègre est un homme et tout homme est un nègre" , a-t-il dit au début de sa pérégrination. Nègres sont donc les manifestants de Hong Kong qu'il voit réclamer la liberté. Pourtant, son intention n'est pas de changer le monde, nous dit-il, "simplement d'y vivre" . Et l'on comprend alors que, comme le disait Pavese, c'est un métier de vivre. Heureusement, il y a la littérature, le jazz, les femmes élégantes, les cafés et les fleurs. Il y a encore des rayons de soleil.

10/2021

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Littérature française

Cette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit ?

" La Blonde est un être à part. Premier principe : elle le sait Deuxième principe : si tu sais cela, tu sais tout, frère. Je l'analyse minutieusement parce qu'elle est un des phantasmes les plus puissants de l'Amérique. Quelque chose qui se trouve au cœur de nos rêves les plus fous. Cet objet du désir reste quand même l'être le plus proche de la lumière. Cette lumière qui semble l'éclairer de l'intérieur. La peau diaphane. L'odeur du lait de vache. C'est ce qui attire le Nègre (l'odeur du lait). Pour ma part, je dirais que ce genre de femme (blonde, jambes longues et fines et sourire légèrement méprisant) constitue l'échec personnel de ma vie. " Après le succès mondial de son premier roman, Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, Dany Laferrière, héros de son " Autobiographie américaine " sillonne les routes de l'Amérique pour les besoins d'un reportage... Avalant des kilomètres d'autoroutes, des hectolitres de Coca, assis sur des sièges d'autocars, des banquettes de taxis, des bancs publics, à la terrasse des fast-foods ; pénétrant les foyers des Américains moyens, les campus des universités pour gosses de riches, traversant les ghettos noirs et les banlieues dorées, notre héros rapporte de ce périple foison d'anecdotes, de dialogues savoureux, de récits de rencontres, de références littéraires, d'évocations de souvenirs... et met à l'épreuve à chaque coin de rue la réalité des mythes américains. Comment ça, le rêve américain ne serait pas pour tous ? A en croire l'œil sombre que la Blonde - mythe entre tous - jette au jeune Nègre qui l'aborde avec un inoffensif fruit, il y a peut-être de quoi douter un peu...

02/2022

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Actualité médiatique France

Le 1 des libraires Jeudi 18 novembre 2021 : Le pouvoir des contes. Avec La Bibliothèque idéale du 1 : Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry

Du Petit Poucet à Aladin en passant par La Petite Sirène, nous avons tous été bercés par des histoires empreintes de merveilleux où l'enfant apprend à triompher de ses peurs. Ce 1 des libraires se penche sur leur rôle dans notre construction psychologique comme sur leur profond impact culturel. En seconde feuille, la " Bibliothèque idéale " se penche sur le plus célèbre des contes modernes : Le Petit Prince. Un numéro en partenariat avec le Salon du livre et de la presse jeunesse 2021. Conçu avec la complicité de libraires, auteurs et spécialistes, le 1 des libraires est une collection qui, cinq fois par an, interroge l'époque par la littérature. Elle est pensée comme un double feuillet et contient une grande affiche illustrée. Pour son partenariat avec le salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil, le numéro sera mis en avant lors du salon, dans les suppléments du SLPJ (Telerama) et le SLPJ communiquera sur cette parution (coup de coeur sur son site, com sur ses réseaux sociaux). Le 1 des libraires tiendra un stand quotidien et organisera également une conférence autour des contes le samedi et une conférence le jeudi 2 novembre pour les pro. La 1ère feuille "Faut-il croire aux contes de fées ? " . En associant les regards d'auteurs, d'éditeurs, de libraires, de chercheurs, le 1 revient sur le rôle des contes dans nos constructions mentales et dans notre morale (et celles qu'il faudrait abattre ou déconstruire). > Entretien avec Bernadette Bricout, chercheuse en littérature, spécialiste des contes > Nouvelle inédite de l'écrivaine Ursula K. Le Guin > Le choix des libraires > Pourquoi illustrer les contes ? Un article de l'historien François Fièvre > L'éternelle jeunesse des contes, une enquête de Lou Héliot Dans la bibliothèque idéale du 1, en seconde feuille du numéro, retrouvez Le Petit Prince. L'oeuvre est analysée par des écrivains contemporains et se déplie en une affiche illustrée à collectionner. Signatures 2020 : Lola Lafon, Nicolas Mathieu, Camille Laurens... > Le regard inédit de Dany Lafferrière > Entretien avec le psychiatre Boris Cyrulnik > Histoire du livre par Julien Bisson > La vie de Saint-Exupéry illustrée par Jochen Gerner > Grande affiche à collectionner illustrée par le dessinateur Alex Alice

11/2021

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Littérature étrangère

L'autre découverte de l'Amérique

Juillet 1969. Le monde entier célèbre le succès de la mission Apollo 11. Les seuls à détourner le regard du vieux téléviseur dans ce bar perdu de l'Equateur sont sans doute Fay Fern et son fils de neuf ans, Wright. Et Wright est sans doute l'unique enfant à ne pas connaître le nom de Vincent Kahn, l'astronaute qui a foulé pour la première fois la surface de la Lune. Pourtant, Fay le connaît bien. Ou plutôt le connaissait bien. Elle l'a rencontré dix ans auparavant, alors qu'elle était serveuse dans un bar au beau milieu du désert de Mojave. Après une brève liaison, leurs vies ont pris des chemins différents, mais les conséquences de leur rencontre sont ineffaçables. S'ils ne se reverront jamais plus. Fay et Vincent s'opposeront de loin, tels des symboles de deux mondes en collision : lui, héros de l'Amérique triomphante dans la course spatiale, elle, militante radicale du mouvement contre la guerre du Vietnam. Leurs contradictions s'incarneront tragiquement en la personne de Wright, qui grandira entre un père qui ignore jusqu'à son existence et une mère enfermée dans sa fureur. Ballotté de refuge en refuge, le FBI à leurs trousses, Wright ignorera ce que signifie avoir une famille, une école, un lieu où se sentir en sécurité. Son entrée dans l'âge adulte le forcera à se libérer du poids des erreurs commises par sa mère et par la grande nation américaine. Roman à la fois intime et épique, L'autre découverte de l'Amérique est une histoire d'amour au temps de la guerre froide, une quête d'identité qui traverse une génération et interroge ses enfants. L'écriture puissante et courageuse de Kathleen Alcott révèle les liens complexes entre nos destins personnels et les conflits d'une époque, dont les conséquences se font encore sentir aujourd'hui. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Christine Laferrière

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Littérature française

Un certain art de vivre

Voici l'art de vivre de Dany Laferrière. Sous forme de maximes, de réflexions commentées, de rêveries, cent pages pour devenir soi-même un peu japonais. " J'ai voulu savoir comment les choses s'étaient passées dans cette vie où je n'ai pas cessé de bouger, souvent malgré moi. Toutes ces villes où j'ai vécu (Port-au-Prince, Petit-Goâve, Montréal, New-York, Miami, Paris, Tokyo), assez pour les intégrer en moi sans devenir sédentaire pour autant. Je suis passé, à peine étonné, du sud au nord, du rhum au vin, de l'été à l'hiver, jusqu'à devenir un cerisier en fleurs. J'ai franchi clandestinement les frontières de classes, de races ou encore celles qui séparent un pays d'un autre. J'ai accumulé diverses expériences au fil des jours ensoleillés ou pluvieux, mais je n'avais pas encore évalué ce parcours. L'été dernier, j'ai découvert sous forme de réflexions fulgurantes, de haïkus langoureux, de descriptions hâtives d'un lieu, d'une situation ou d'un état d'esprit, ce qui s'était passé dans ma vie durant ce dernier demi-siècle. Lecteur horizontal, j'ai choisi de vivre dans ma baignoire ou dans mon lit sans quitter l'espoir qu'une inconnue frappe à ma porte. Je note que la plupart des gens veulent savoir ce que l'écrivain cache alors que je me contente de ce qu'il tente de me faire voir. Pour rester dans cette simplicité proche de l'enfance, j'ajouterai que je lis une page les yeux ouverts, pour la repasser dans ma tête les yeux fermés. L'eau chaude de la baignoire me permet de fuguer en regrettant de ne pas l'avoir fait à certains moments comme la fois où j'ai manqué de prendre cette petite route de terre qui m'appelle depuis si longtemps, et cela même si j'ignore où elle me mènera. J'ajouterai que c'est quand on n'a rien à faire que le temps devient précieux. Mais pensant que la vie est linéaire, je tente vainement d'en sortir en prenant le bon chemin au mauvais moment. Pour finalement comprendre que ces petites notes, comme des touches de couleur, me dessinent un portrait naïf. Ce mince livre m'aura pris plus de temps qu'aucun autre. " D. L

10/2023