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Poches Littérature internation

Journal d'un écrivain

" J'ai lu attentivement les vingt-six volumes du Journal de Virginia Woolf et j'en ai extrait, pour ce volume, tout ce qui relève de son travail d'écrivain. J'y ai incorporé en outre trois autres genres d'extraits d'abord les passages dans lesquels elle se sert très nettement de son Journal comme d'un instrument lui permettant d'exercer ou de mettre à l'épreuve l'art d'écrire ; ensuite des passages qui, sans avoir trait directement ou indirectement à son travail, m'ont paru s'imposer dans ce choix parce qu'ils donnent au lecteur une idée de l'impression immédiate qu'exerçaient sur son esprit telles scènes ou telles personnes ; enfin un certain nombre de passages dans lesquels elle commente les livres qu'elle est en train d'écrire. " Leonard Woolf.

05/2003

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Livres 3 ans et +

Le rideau de Mrs Lugton. Edition bilingue français-anglais

"Les animaux dont elle était couverte attendirent que s'élève son cinquième ronflement avant d'esquisser le moindre mouvement. Un, deux, trois, quatre, cinq... Enfin la vieille femme dormait." Dans son fauteuil Windsor, Mrs Lugton coud un rideau, au coin du feu. Quand la gouvernante sombre soudain dans le sommeil, les animaux sauvages qui ornent le tissu ouvrent grand leurs yeux. Enfin libérés de toute surveillance, ils vont partir à l'aventure dans un monde exotique et secret. Mais attention, Mrs Lugton peut s'éveiller à tout instant, et les figer à nouveau dans les plis et replis de l'étoffe... Un texte méconnu de la grande Virginia Woolf, a appelé à devenir un classique.

11/2018

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Littérature étrangère

Journal intégral. 1915-1941

Virginia Woolf a quinze ans lorsqu'elle trace les premières lignes de son Journal. Après de nombreuses interruptions, elle en reprend l'écriture en 1915, et le tiendra jusqu'à son suicide en 1941. C'est l'ensemble de cette période captivante que couvre ce volume alors que ressort parallèlement son journal d'adolescence. Durant plusieurs décennies, elle note jour après jour ses sentiments, ses illuminations. Avec sa finesse et son humour, un art unique du portrait, elle nous fait découvrir les évolutions sociales et les errements de son époque. Elle y évoque son enfance tout comme la situation politique internationale, des débuts de la Première Guerre mondiale à l'intensification des bombardements nazis sur Londres. Dans son Journal, Virginia commente ses lectures, élabore des théories critiques tout autant qu'elle confie ses projets littéraires, ses doutes, ses réflexions sur son travail d'écriture. Elle y inscrit les critiques des journaux ou les commentaires de ses amis sur son œuvre. Accueillant encore la voix de son mari Leonard, qui, par endroits, annote les cahiers. Certaines idées, certains projets de romans semblent naître de l'écriture même du Journal dont la lecture permet d'approcher la genèse et le sens intrinsèque avec une justesse incomparable.

04/2008

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Littérature étrangère

Le métier

Invitée à disserter sur le métier d'écrivain, sur l'emploi des mots comme outils, comme matière à construire, Virginia Woolf nous convie par ce texte à un voyage à travers le langage, jalonné d'habiles divagations. Etayée de calligraphies de Pierre Alechinsky, nous éditons ce texte dans une traduction de Dominique Aury, soixante-quinze ans après sa première lecture à la BBC le 29 avril 1937.

11/2013

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Poches Littérature internation

La vie de Roger Fry

C'est en 1910 que Virginia Woolf rencontra Roger Fry pour la première fois. Leurs liens amicaux, intellectuels et même familiaux furent dès lors très étroits. Au cours d'une de leurs conversations, Roger Fry avait lui-même suggéré à son amie qu'elle donne l'illustration de ses théories sur l'art du biographe en dressant son portrait littéraire. Ainsi, dans une oeuvre de maturité qui navigue entre la biographie, le portrait et le roman, Virginia Woolf a recréé la vie d'un artiste peintre et critique qui, comme elle, fut un personnage central du groupe de Bloomsbury. La Vie de Roger Fry est le dernier texte de Virginia Woolf publié de son vivant.

01/2021

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Poches Littérature internation

Les Années

Le temps, Virginia Woolf n'a pas d'autre sujet. Les années passent, de 1880 à 1918 et au temps présent, dans ce roman de 1937. Il raconte l'histoire d'une famille en trois générations, où tout change, conditions économiques, valeurs spirituelles et morales. Les faits ne sont rien sans la vision, l'histoire sans le sentiment de la durée, l'extérieur sans l'intériorité. Le présent est pénétré de souvenirs, et le passage du temps marque les corps et les cœurs. Le miracle est que le lecteur se sent à chaque instant touché, englobé dans une histoire qui devient la sienne propre. L'angoisse est la forme extrême de cette interrogation de la vie qui constitue comme la fondation du roman. Et son sujet, plus que la destinée de tel ou tel personnage, est bien la vie - la vie intérieure, bien sûr, et la contemplation.

12/2007

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Poches Littérature internation

Nuit et jour

Mêlant comédie de moeurs et satire de la société anglaise à la veille de la Grande Guerre, ce deuxième roman de Virginia Woolf raconte l'éducation sentimentale de jeunes gens confrontés au choix entre une existence confortablement ancrée dans le passé et l'aventure dans l'inconnu. Hésitations devant l'amour et le mariage, rapports complexes au milieu familial et aux aînés... D'une surprenante drôlerie, entre ironie et nostalgie, il dépeint un monde, celui de l'avant-guerre, qui paraissait déjà lointain en 1919. A la violence et à la confusion du réel, Virginia Woolf oppose la sécurité d'un univers fictif familier et la cohésion d'un récit bien agencé. OEuvre d'un sujet en miettes dans un monde en chaos, Nuit et jour est la tentative, désespérée et superbe, de réconcilier "la part de soi qui agit à la lumière du jour, et la part contemplative et sombre comme la nuit".

01/2017

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Poches Littérature internation

De la maladie

Dans ce court texte écrit en 1926 pour la revue de T. S. Eliot, Virginia Woolf s'interroge sur cette expérience particulière dont personne ne parle, dont le langage peine à rendre compte, mais que tout le monde connaît : la maladie. Lorsqu'on tombe malade, constate-t-elle, la vie normale interrompt son cours réglé pour laisser place à un état de contemplation où le corps reprend ses droits et où l'univers apparaît soudain dans son indifférence totale à la vie humaine.

05/2018

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Poches Littérature internation

La fascination de l'étang

"Peut-être était-ce le secret de sa fascination : il retenait dans ses eaux toutes sortes de rêves, de plaintes, de confidences...". Ces nouvelles, écrites tout au long de la carrière de Virginia Woolf (1906-1941), exercent sur le lecteur, comme l'étang sur la narratrice, une étrange fascination... Entrelacs de voix en sourdine, de rêves, de pulsions et de désirs inassouvis, la romancière donne corps à la conscience des femmes qui, en cette première moitié du XXe siècle, sont prises au piège de leur éducation.

01/2013

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Poches Littérature internation

Essais choisis

Outre la grande romancière qu'on connaît, Virginia Woolf fut aussi une formidable essayiste. Comptes rendus, essais esthétiques, pièces plus expérimentales ou plus personnelles : ces textes nous dévoilent le dialogue ininterrompu de Woolf avec la littérature, celle de ses contemporains comme celle des classiques. On découvrira aussi une femme engagée, pour la cause des femmes, pour le monde ouvrier, contre la guerre. L'essai est pour Woolf un lieu de confrontation avec la tradition littéraire, la culture mais aussi la société. Elle y affûte ses arguments, peaufine son style, travaille sa voix. Inlassablement, Woolf réinvente les possibles de l'écriture.

02/2015

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Littérature étrangère

Flush : une biographie

C'était le paysage humain qui l'émouvait. II semble que la Beauté, pour toucher les sens de Flush, dût être condensée d'abord, puis insufflée, poudre verte ou violette, par une seringue céleste, dans les profondeurs veloutées de ses narines ; et son extase, alors, ne s'exprimait pas en mots, mais en silencieuse adoration. Où Mrs. Browning voyait, Flush sentait ; il flairait quand elle eût écrit. " Virginia Woolf, Flush, une biographie,1933.

03/2010

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Poches Littérature internation

Une chambre à soi

" Je sais, vous m'avez demandé de parler des femmes et du roman. Quel rapport, allez-vous me dire, existe-t-il entre ce sujet et une "chambre à soi" ?, interroge Virginia Woolf en ouverture d'une conférence sur le féminisme qu'elle dispensa aux étudiantes de l'université de Cambridge. Avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes ont été savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, par voie de conséquence, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi. "

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Poches Littérature internation

Flush

"Le visage de Miss Barrett était le visage las d'une malade, privée d'air, de lumière, de liberté. Le sien était le chaud visage coloré d'un petit animal ; débordant de santé et d'énergie. Séparés et pourtant issus du même moule, se pouvait-il que chacun exprimât ce qui sommeillait en l'autre ? Elle aurait pu être - tout cela ; et lui - Mais non. Entre eux s'ouvrait le gouffre le plus profond qui puisse séparer deux créatures. Elle avait le don de la parole. Il en était privé. Elle était une femme ; il était un chien. Etroitement liés, à jamais distincts, ils restaient là à s'observer. "Une biographie fictive emplie de tendresse, qui reflète avec finesse la relation touchante de Miss Barrett et de Flush, son jeune cocker. Entre eux se crée un dialogue silencieux, dépourvu de mots, mais empreint de gestes et de regards affectueux.

10/2022

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Littérature anglo-saxonne

Les Vagues

Tandis que les vagues déferlent sur le rivage, six voix s'élèvent en contrepoint, celles de trois filles et de trois garçons, qui parlent dans la solitude, se racontent, s'entrelacent, et pleurent la mort de leur ami Percival. Ce livre n'est pas dans le droit fil des ouvrages qui, de La Chambre de Jacob et Mrs Dalloway à Vers le Phare, puis des Années à Entre les actes, ont fait de Virginia Woolf la romancière la plus originale du XXe siècle anglais, mais une élégie, un poème en prose, où alternent souvenirs heureux et sombres de l'enfance, communions éphémères, rencontres manquées, amour de la vie et fascination de la mort. Chaque image fait surface un bref instant, à la manière de cet aileron entrevu un jour sur la mer vaste et vide, source de terreur et d'extase, que l'auteur s'efforce ici de capturer. Et les vagues, de leur grondement sourd et éternel, referment le livre comme elles l'avaient ouvert.

04/2012

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Littérature anglo-saxonne

Une chambre à soi. Edition collector

" Pourquoi un sexe est-il si prospère et l'autre si pauvre ? Quel est l'effet de la pauvreté sur le roman ? " - Virginia Woolf Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.

11/2022

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Littérature anglo-saxonne

Orlando

Virginia Woolf raconte la vie d'un héros dont l'existence s'étend du milieu du XVIe siècle jusqu'à nos jours, et qui change de sexe à mi-parcours. D'abord poète à l'époque élisabéthaine, puis ambassadeur à Constantinople, Orlando devient au XVIIIe siècle une bohémienne ; s'habituant à sa condition de femme, il traverse ainsi l'époque victorienne puis atterrit dans les années 1920 où, toujours femme et devenu poète à succès, Orlando est à la recherche du sens du temps. Paru en 1928, ce roman est marqué par l'innovation formelle de Virginia Woolf, son intérêt pour l'histoire de son pays, l'Angleterre, enfin sa passion pour Vita Sackville-West, aristocrate, romancière, poète, dont Orlando est la transposition fantasmée. Mêlant tous les genres littéraires - biographie, roman historique, autobiographie -, cet extraordinaire roman questionne, de manière très actuelle, l'instabilité des identités.

06/2018

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Littérature anglo-saxonne

Kew Gardens

"Dans cette courte nouvelle publiée en 1919 et très connue outre-manche, Virginia Woolf use de la technique narrative du flux de conscience et serpente à travers les parterres de fleurs et le long du lac des jardins botaniques anglais de Kew Gardens. A la manière d'un tableau impressionniste, l'autrice offre des descriptions sensorielles au plus proche de la nature et rassemble ces images dans un tableau d'une grande vitalité. Par fragments, elle parvient à rendre compte de la multiplicité comprise dans la nature et les jardins de Kew Gardens constituent, pour elle, une toile de fond idéale pour explorer l'imbrication des mondes humain et naturel."

10/2023

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Poches Littérature internation

La Chambre de Jacob

Comment saisir la vérité d'un être ? Jacob Flanders n'est-il pas à la fois cet enfant innocent qui joue sur une plage de Cornouailles, le brillant étudiant de Cambridge, le jeune homme séduisant, entouré d'amis et pourtant seul? II est aussi un être condamné et qui l'ignore. En souvenir de son frère mort trop jeune, Virginia Woolf compose ce roman en forme de kaléidoscope mêlant images, impressions et fragments de dialogues. Publié en 1922, La Chambre de Jacob inaugure la série des romans qui feront de Virginia Woolf la romancière anglaise la plus célèbre du XXe siècle. "J'ai trouvé comment commencer (à 40 ans) à dire quelque chose en parlant de ma propre voix", écrit-elle dans son Journal. Ce roman expérimental et poétique, empreint d'un lyrisme toujours contenu, portrait de l'Angleterre à la veille de la Grande Guerre, est une ode à l'insouciance perdue.

11/2012

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Littérature étrangère

Croisière

En choisissant en 1952 de donner une nouvelle traduction du premier roman de Virginia Woolf The Voyage Out, le grand poète et traducteur Armel Guerne (à qui l’on doit aussi une magistrale version française de Moby Dick) a souhaité donner à lire au plus large public ce texte fondateur de l’auteur de Mrs Dalloway. Car sous son aspect de satire sociale l’histoire de la jeune Rachel Vinrace est un véritable roman d’apprentissage aux accents autobiographiques évidents. Lorsqu’elle s’embarque pour l’Amérique du Sud sur le bateau de son père, Rachel n’imagine pas que ce voyage commencé sous des traits enchanteurs sera celui des illusions perdues. Certes Mr et Mrs Dalloway sont des passagers charmants, certes à l’arrivée en Argentine ce ne seront que bals, baisers et même l’amour. Mais sous la beauté que de noirceurs, les apparences vont vite se fissurer pour laisser la place aux thèmes favoris de l’auteur : désir de capter ce qui existe derrière les choses, une subtile proximité avec la mort. Rachel va tomber malade, se sentira immergée dans un puits d’eau visqueuse. Mais elle entendra aussi cette phrase «jamais deux êtres n’ont été aussi heureux que nous l’avons été». Cette phrase, c’est celle que l’auteur d’Une chambre à soi écrira à son mari Leonard Woolf à la veille de son suicide. EM Forster a, dès sa parution, salué Croisière comme «un roman qui n’a peur de rien».

03/2016

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Littérature anglo-saxonne

La traversée des apparences

Au début du XXe siècle, un groupe de passagers londoniens embarque pour l'Amérique du Sud. Parmi eux, la fille de l'armateur, Rachel, s'éloigne pour la première fois de la bonne société anglaise et part à la rencontre du monde et d'elle-même. Au cours de ce voyage, elle découvre des paysages exotiques et des lieux inconnus, mais elle reste poursuivie par l'univers étriqué qu'elle cherche à fuir. Buvant le thé et dissertant de littérature, ce beau monde cultivé ne parvient jamais à voir au-delà des règles de la bienséance qui oppressent Rachel. Ce premier roman de Virginia Woolf est un miroir de l'évolution de son auteure, jusque dans la fascination pour l'eau et la mort, qui finira par la rattraper tragiquement. Mais au-delà de l'autobiographie, La Traversée des apparences pose un monde qui restera celui de Woolf tout au long de son oeuvre : un univers régulé dans lequel une héroïne, qu'elle s'appelle Rachel ou Clarissa Dalloway, étouffe et cherche sans cesse à trouver du sens, à regarder autrement pour se sauver.

04/2021

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Littérature étrangère

Quel soulagement : se dire "j’ai terminé"

Qu'est-ce qui distingue le journal qu'a tenu Virginia Woolf de tant d'autres journaux intimes ? On le lit comme un roman, car il est bien écrit. Comme un roman policier, car le suspense est là : année par année, on assiste sur le vif à la naissance de ses livres. A partir de quelques mots... Presque rien. Ensuite, on l'accompagne dans la plus belle des aventures artistiques. Jusqu'au dénouement, Oh, quel soulagement, se réveiller et se dire : "j'ai terminé" . Comme dans une série on a envie de vivre les prochains épisodes. Heureusement il y en a. La Chambre de Jacob, Mrs Dalloway, Vers le Phare, Orlando... De plus on n'est jamais lassé car Virginia Woolf en dit beaucoup - et on a l'impression que c'est à nous, lecteurs, qu'elle le dit - sur elle, ses hésitations, sa confiance dans les mots, les bonheurs qu'elle sait nous faire partager, son angoisse au moment de la publication, qui la rend littéralement malade. Et en parallèle, elle écrit des centaines de lettres où, là encore, elle dévoile inlassablement les secrets de son travail. C'est le journal d'un écrivain et, plus encore, le journal d'une vie. Qu'elle a poursuivi jusqu'au mot fin de cette vie.

09/2018

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Critique

Écrire pour les femmes

Ecrire pour les femmes recueille six essais de Virginia Woolf publiés pour la première fois dans des journaux anglais entre 1905 et 1934. Dans ces pages, Woolf défend le style féminin et s'attaque aux essayistes masculins qui sous-évaluent les textes écrits par des femmes. Ces essais font ressortir le mordant et l'ironie de l'écrivaine qui pose les bases d'une réflexion sur le genre en analysant en particulier le regard masculin porté sur les écrits féminins et réfléchit à la manière la plus juste d'évaluer les oeuvres écrites par les femmes.

10/2023

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Poches Littérature internation

Une pièce bien à soi

En 1928, Virginia Woolf est invitée à donner une conférence dans une université de Cambridge sur le thème "Les femmes et la fiction". Très vite, elle en modifie l'angle d'approche et étudie les disparités homme-femme au fil de l'Histoire, montrant combien la sujétion économique de la femme l'a longtemps empêchée d'écrire. Même quand elle accède à une autonomie relative, il ne lui est pas donné de se dégager des références et des traditions littéraires posées par les hommes afin de trouver sa propre voix. Sans compter que le manque de soutien l’empêche de passer de l'expression de soi à l'expression artistique. En conclusion, Virginia Woolf dégage l'idée que l'esprit de tout grand écrivain est androgyne, faisant appel aussi bien à la part masculine qu'à la part féminine du cerveau.Ce texte en six chapitres relate les réflexions de l'auteur au fil des deux journées qui précèdent la conférence. Virginia Woolf y mêle anecdotes, interruptions de la vie quotidienne et digressions en un style étonnamment vivant et proche du lecteur, puisqu'au plus près d'elle-même, de la réalité et de la vie.

01/2012

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Poches Littérature internation

Rêves de femmes. Six nouvelles. Précédées de "Les femmes et le roman

Ces six courtes nouvelles, qui s'étendent sur toute la carrière de Virginia Woolf, condensent tout son génie littéraire. Avec une absolue liberté d'écrire, allant à l'essentiel, elle revendique l'autonomie morale, affective et sociale des femmes, et affirme leur droit à désirer. Pour elle le désir est un "moment d'être" : une expérience sensorielle totale, qu'elle saisit dans une écriture impressionniste. Il en résulte une atmosphère de rêverie langoureuse, de sensibilité érotique qui englobe tout, les êtres, les paysages et le temps. Woolf capture ici superbement l'intimité des femmes entre elles, qui s'affirment comme sujets pensants et désirants.

02/2018

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Littérature étrangère

Rire ou ne pas rire. Anthologie (1905-1929)

Cette anthologie d'essais de Virginia Woolf, écrits entre 1905 et 1929 et pour la plupart inédits en français, propose d'éclairer une facette méconnue de cette grande figure de la littérature britannique. Derrière l'icône du féminisme, l'écrivain moderniste et la critique littéraire, apparaît une femme qui se plaît à croquer son époque d'une plume alerte, tantôt féroce, tantôt poétique. Ces essais nous plongent dans la vie d'une Angleterre chamboulée par la modernité et dans l'imaginaire d'un quotidien vécu intensément à travers des expériences insolites, des trajectoires fantasques ou des livres oubliés. A s'intéresser ainsi au mineur et au marginal ou à satiriser ses contemporains, Virginia Woolf bouleverse les hiérarchies sociales et littéraires. Véritable élan vital, rempart contre un esprit de sérieux mortifère, son rire subversif emporte avec lui toutes les rigidités d'un ordre qui s'effrite.

10/2014

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Littérature étrangère

Au hasard des rues. Une aventure londonienne

Dans ce petit texte Virginia Woolf (1882-1941) évoque (à la première personne) une promenade à travers les rues de Londres. Sous prétexte d'aller acheter un crayon, elle ferme la porte sur le monde familier de sa maison et part à l'aventure dans les rues, ouverte à tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle croise, tout ce qu'elle entend. Ce très bel essai est une description de l'errance de l'esprit qui suit le fil ou plutôt les zigzags de la pensée, comme un promeneur errant au hasard des rues, disponible à tous les possibles. Il s'agit d'un magnifique exemple de l'art de Virginia Woolf, qui était du reste une infatigable marcheuse.

03/2014

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Poches Littérature internation

Le quator à cordes et autres nouvelles

"Je revois clairement cette libellule et la chaussure de Lily avec sur le bout une boucle d'argent carrée. Tout le temps que je parlais, je regardais le bout de son soulier et quand il s'agitait avec impatience, je savais sans lever les yeux ce qu'elle allait dire : tout son être semblait concentré dans sa chaussure. Et mon amour et mon désir étaient contenus dans la libellule ; pour une raison qui m'échappe, je me disais que si la libellule se posait sur cette feuille là-bas, la grande avec la fleur rouge au milieu, si elle se posait sur cette feuille-là, Lily dirait "Oui" immédiatement". Une invitation à traverser les apparences, par la plus grande romancière anglaise du XXe siècle, auteur de Mrs Dalloway.

09/2013

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Littérature étrangère

Lundi ou mardi

Il y a quinze ans, je suis venu ici avec Lily, se disait-il. Nous nous étions assis quelque part là-bas, près du lac, et je l'avais suppliée de m'épouser tout au long de cet après-midi étouffant. La libellule n'avait cessé de tourner autour de nous : comme je revois clairement la libellule et sa chaussure avec la boucle carrée en argent sur les orteils. Tout le temps que je parlais, j'avais les yeux fixés sur sa chaussure et lorsqu'elle bougeait brusquement, je savais, sans avoir à lever la tête, ce qu'elle allait dire : la totalité de son être semblait contenue dans sa chaussure. Et mon amour, mon désir, était dans la libellule ; pour une raison quelconque, je me disais que si elle se posait là, sur cette feuille, la grande avec la fleur rouge au milieu, si la libellule se posait sur la feuille, elle répondrait "Oui" immédiatement. Mais la libellule ne cessait de voler : elle ne s'était jamais posée nulle part - bien sûr que non, heureusement que non, sans quoi je ne serais pas en train de me promener avec Eleanor et les enfants - "Dis-moi, Eleanor. Penses-tu jamais au passé ?"

11/2013

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Poches Littérature internation

Elles

Elles sont grandes darnes ou simples bourgeoises, débutantes ou femmes du monde. Elles vivent à la Renaissance, en pleine Révolution française, au début ou à la fin du XIXe siècle. Elles fréquentent qui les rois, qui les anarchistes, qui les philosophes. Le plus souvent, elles sont éclipsées par leur père. par leur frère, par leur mari, voire par leur créature. Mais leur point commun n'est pas leur sexe :c'est le courage avec lequel elles s'élancent dans le vide - celui de la page blanche - pour découvrir en vol des espaces inconnus. Le portrait que Virginia Woolf consacre à chacune d'entre elles fait à chaque fois vibrer une sensibilité unique, précieuse, plus rare que ne furent jamais les diamants. Son livre n'est pas celui d'une militante. De salons en imprimeries, dans la paisible campagne de Madame de Sévigné ou parmi l'activité bouillonnante des poètes métaphysiques, Virginia Woolf, si rarement à l'aise en société, ne construit pas un mausolée aux Grandes Dames. Parmi les figures éternelles du génie féminin, la plus drôle d'entre elles se choisit des amies, simplement.

09/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 2, Vers le phare ; Orlando ; Les Vagues ; Flush ; Les Années ; Entre les actes

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway", un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique", qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai", désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos. . ". Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être", déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences". "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012