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Saramago

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Critique littéraire

Je vous écris : Escrevo-lhe

Voici un nouveau recueil d'articles sur l'épistolaire dans le monde luso-brésilien. Pour le Portugal, les études portent sur l'émouvante lettre au roi Emmanuel où l'on trouve le premier dessin de la Croix du Sud ; les savantes épîtres en vers d'un intellectuel de la Renaissance ; les multiples missives qu'adresse de sa prison Francisco Manuel de Melo à ses correspondants ; l'épître didactique de Pedro Galego, franciscain féru d'équitation ; les manuels de lettres d'amour du début du XXe siècle ; la correspondance intime d'Antonio Sardinha ; celle de Fernando Namora, médecin et romancier, peu avant sa mort ; l'utilisation de la lettre par un poète contemporain ou le romancier José Saramago. Pour le Brésil, les travaux concernent deux romans épistolaires peu connus, l'un de Lucio de Mendonça, l'autre de João do Rio ; ainsi que les correspondances de deux écrivains, Lima Barreto, témoin de son temps, et Pedro Nava, dont les lettres confirment et précisent les mémoires. On se rend compte que le thème, loin d'être dépassé, est dune richesse inépuisable, tant il est vrai que de tout temps et sous toutes les latitudes, la lettre a été et demeure un moyen de communication privilégié.

06/2002

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Sciences politiques

Coucher de soleil sur La Havane. La Cuba de Castro 1959-2007

Avec l'affaiblissement de Fidel Castro et la possibilité d'un changement de régime, l'intérêt porté à Cuba s'est accru. Sans doute, la disparition du lider maximo, l'un des plus anciens chefs d'Etat du monde, est une nouvelle importante. Castro est le héros de la guérilla et des luttes révolutionnaires dans le tiers-monde - il a reçu le soutien des plus grands intellectuels du XXe siècle : Jean-Paul Sartre, Norman Mailer ou José Saramago. C'est aussi le protagonisme indocile d'un monde bipolaire où deux superpuissances, les Etats-Unis et l'URSS, se disputaient la planète. C'est enfin le symbole de l'isolement de tout un pays, Cuba, et des difficultés de son peuple. Outre Castro et les souvenirs de révolution joyeuse, d'expéditions lointaines pour étendre les rivages de la révolution de la Bolivie à l'Ethiopie, que va-t-on perdre ? Faut-il se réjouir, maintenant que le soleil se couche sur La Havane, de la fin d'une tyrannie, même héroïque, ou doit-on regretter la disparition de cette voix discordante qui dénonçait encore et toujours un certain ordre international ? Un demi-siècle à tenir tête à l'oncle Sam, voilà qui mérite de s'y attarder et de tirer le bilan de cinquante ans de lutte.

01/2007

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Bibles

Le sacrifice d’Isaac

Dans la Bible, l'épisode du sacrifice d'Isaac imposé par Dieu à Abraham interroge hier comme aujourd'hui. Onze études retracent les différentes interprétations qui ont été données à travers les siècles en littérature et en peinture. Dans la geste biblique d'Abraham, l'un des événements les plus connus est le sacrifice de son propre fils Isaac que lui impose Dieu, bien qu'il lui ait promis une descendance aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel. L'épisode pose fondamentalement la question de la soumission à la volonté divine. Face à cet ordre, aussi scandaleux qu'incompréhensible, les interprétations ont été nombreuses et contrastées au fil des siècles ; elles oscillent entre fanatisme religieux et consentement exemplaire. Ce volume réunit onze études sur les enjeux de ces récritures. Après un état de lieu de la recherche sur l'épisode vétérotestamentaire (Gn 22), sont passées en revue les grandes étapes de la réception de la ligature d'Isaac, depuis le commentaire patristique d'Origène jusqu'aux relectures juives contemporaines de Saul Bellow et Bernard Malamud. Rachi de Troyes et Maïmonide, Calvin et Théodore de Bèze, Calderón, Kierkegaard, Saramago s'approprient, se démarquent et livrent leur propre compréhension de l'épisode au prisme de différents genres littéraires. Ghiberti et Brunelleschi, Rembrandt et Giambattista Piazzetta complètent ce vaste panorama pour le domaine pictural.

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Ethnologie

L'animal dans le monde lusophone. Du réel à l'imaginaire

Dans ses rapports avec l'homme, l'animal apparaît comme une "construction sociale et culturelle" qui varie suivant l'époque et le pays. Quatre volets permettent de questionner sa place, son rôle et son imaginaire dans le monde lusophone, à travers la littérature d'expression portugaise. Le premier, "Sciences de la vie et de la terre", aborde l'animal sous un angle archéologique, ethnographique et biologique et s'intéresse de ce point de vue à la faune de l'âge de glace en Lusitanie, à la pêche à la baleine aux Açores, aussi bien qu'aux primates menacés d'extinction en Afrique et au Brésil, au loup et au lynx du Portugal. La seconde partie introduit au bestiaire, aux images et métaphores animales privilégiées en littérature par le Père Vieira, Antonio Lobo Antunes, José Saramago et Herberto Helder. La troisième partie est consacrée au "regard des explorateurs", des récits de voyages en Afrique du XIXe siècle aux chroniques sur le Brésil du XVIe siècle, et montre comment préjugés, idées reçues et imagination y déterminent la vision de la faune nouvelle découverte. "La symbolique de l'animal au Brésil", enfin, étudie les mythes amazoniens de l'homme-tapir ou de l'homme-poisson, les animaux fantastiques des xylogravures de la littérature de cordel du Nordeste ou la symbolique du boeuf, cher à Màrio de Andrade, complétant ce panorama des représentations de l'animal dans le monde lusophone.

06/2015

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Psychologie, psychanalyse

La polyphonie du rêve. L'expérience onirique commune et partagée

Ce que Freud a pensé du rêve décrit-il toutes les expériences oniriques dont peut rendre compte la psychanalyse ? Assurément non. Si " le rêve n'est plus ce qu'il était ", comme l'écrivait J.-B. Pontalis en 1972, c'est pour plusieurs raisons, dont celle-ci comment penser l'expérience onirique lorsque le rapport des rêveurs à leurs rêves est traversé par les rêves d'autres rêveurs ? Cette question, qui hante la littérature universelle depuis la nuit des temps, d'Hérodote à Borgès, de G. Du Maurier à Saramago, peut aujourd'hui être soumise à la recherche psychanalytique sur une base clinique suffisamment assurée. L'hypothèse qui soutend cet ouvrage est que le rêve est travaillé par et dans une multiplicité d'espaces, de temps, de sens et de voix. Reprenant la métaphore freudienne, l'auteur suppose deux ombilics du rêve, l'un ancré dans le psychosomatique, l'autre dans le mycélium interpsychique. Ces deux ombilics reposent sur "l'inconnu" d'où les rêves surgissent. C'est de ce point de vue qu'il sera question des rêves lorsque, se croisant dans un espace onirique commun et partagé, ils se produisent dans le dispositif psychanalytique de la cure, de la psychothérapie familiale, du couple et du groupe. Pour rendre compte de cette clinique, la notion de polyphonie du rêve s'avère féconde, comme elle éclaire la figuration du groupe dans le rêve. De ces recherches, il résulte une nouvelle représentation de l'appareil du rêve et, probablement, une conception renouvelée de l'espace psychique et de son organisation.

10/2002

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Littérature étrangère

Apprendre à prier à l'ère de la technique. Position dans le monde de Lenz Buchmann

" Tout l'art de l'auteur tient dans cette faculté à nous dévoiler, d'une main sûre, les méandres attachants ou dérangeants, mais toujours fascinants, de la psyché - sans jamais oublier un doigt d'ironie. " Le Monde des livres " Ce qui le fascinait chez les gens étranges, c'était l'absolue liberté avec laquelle ils faisaient leurs choix individuels. Chez le fou ou le mendiant qui erraient dans les rues en demandant du pain, Buchmann voyait des hommes pouvant choisir, avec une liberté pure et sans conséquences, leur morale individuelle. Une morale à nulle autre pareille, sans équivalent aucun. Un fou n'était pas immoral, un mendiant non plus. C'étaient des individus sans égal, de même qu'un roi n'a pas de pair, n'a personne à ses côtés. Buchmann regardait avec admiration ces hommes qui avaient dans leur poche un système juridique unique, avec leur nom à la fin. D'une certaine manière, c'était cela que Buchmann désirait : être le héraut d'un système légal dont les lois ne s'appliqueraient qu'à lui, d'une morale qui ne serait ni celle du monde civilisé ni celle du monde primitif, qui ne serait pas la morale de la cité ni même celle de sa famille, mais une morale qui porterait son nom, rien que son nom, inscrit à son fronton. " Lenz Buchmann envoûte et révulse, obsédé qu'il est par la force et la puissance. Apprendre à prier à l'ère de la technique s'immisce dans ses fibres, ses terminaisons nerveuses, les cellules de son cerveau, celui d'un homme à l'intelligence terrifiante par son absence absolue d'affect. Tavares affronte le XXIe siècle, qui expérimente l'effondrement des utopies et des idéologies. Et l'on s'incline devant son talent, comme l'ont fait Antonio Lobo Antunes, Enrique Vila-Matas, Alberto Manguel, ou José Saramago. Ce livre a reçu le prix du Meilleur Livre Etranger - Hyatt Madeleine 2010 et le Grand Prix Littéraire du Web - Cultura 2010.

09/2010

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Sociologie

Nos apocalypses. Ce qui nous lie quand le mal nous frappe

Il a beaucoup été dit combien les catastrophes mettent à jour les inégalités et les maux de nos sociétés. Cependant, envisager le soudain déferlement du mal comme le reflet de profonds dysfonctionnements a des racines anciennes. Et c'est la signification même du mot apocalypse : une révélation. L'une des plus fameuses illustrations de ce dévoilement du monde corrompu est le livre de l'Apocalypse de Jean où l'un des quatre cavaliers de la fin des temps figure la peste et la mort. Mais l'épidémie meurtrière accompagnée de guerre annonce une ère où triompheront vérité et justice. Ce motif ambigu de destruction et de création apparaît dans les textes fondateurs religieux et dans les oeuvres littéraires qui interrogent leur impact. De la Bible à Odipe Roi, des Evangiles au Talmud, de l'Islam au Bouddhisme tibétain, mais aussi dans le Décameron ou Faust, chez Ben Johnson, Pouchkine, Zweig, Camus, Saramago, Butler, on lit les ravages des fléaux, le désarroi des hommes devant un Dieu qui s'absente, la quête de réponse face à des maux qui nous dépassent, la tentation de la haine et les persécutions, mais aussi l'urgence de l'espoir. Si la solution humaine pour donner sens à ces ruptures dans nos vies est d'en faire le récit, relire les textes sacrés qui racontent la catastrophe nous y aide précisément. Ils lient les existences singulières au collectif, les individus aux mythes, le passé au futur, et peut-être même à ce que certains appellent l'éternité. Emerge alors une vision des écrits religieux non pas comme des normes ou des prescriptions mais comme des miroirs tendus, presque comme des romans. A leur suite, des livres qui sont devenus des pierres angulaires de notre littérature racontent comment la proximité entre ce qui tue et ce qui sauve nous constitue, nourrissant instinct de survie et besoin d'espérance. Le double regard qu'elle pose sur la religion et sur l'histoire littéraire donne naissance à cet essai lumineux sur une notion à la fois atemporelle et terriblement actuelle. De la Bible à Octavia Butler, Clémence Boulouque transmet ici des réponses salutaires à des enjeux existentiels.

09/2022