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Stuttgart

Extraits

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Littérature étrangère

La lettre de Conrad suivi de Pas de résurrection, s'il vous plaît

Ce bref et bouleversant roman, une suite de L'Ami retrouvé - qui valut à Uhlman sa célébrité ne fut publié, à la demande de l'auteur, qu'après sa mort. Quelques jours avant d'être exécuté en 1944 pour avoir participé au complot contre Hitler, Conrad von Hohenfels écrit à Hans Schwarz, son ami d'enfance. La guerre a séparé les deux adolescents parce que Hans était juif. Dans cette lettre, Conrad tente de justifier ses choix et ses erreurs passés et de demander pardon à Hans avec qui il partagea autrefois tant de moments de bonheur exaltant. Bien que les personnages en soient différents Pas de résurrection, s'il vous plaît constituait, dans l'esprit d'Uhlman, une sorte de troisième volet à L'Ami retrouvé et à La lettre de Conrad. Ecrivain célèbre mais aussi peintre réputé, Fred Uhlman, né à Stuttgart en 1901, est mort à Londres en 1985.

04/2003

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Romans graphiques

L'ami retrouvé

Traduit de l'Anglais par Léo Lack Agé de seize ans, Hans Schwarz, fils unique d'un médecin juif, fréquente le lycée le plus renommé de Stuggart. Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l'arrivée dans sa classe d'un' garçon d'une famille protestante d'illustre ascendance lui permet de réaliser son exigeant idéal de l'amitié, tel que le lui fait concevoir l'exaltation romantique qui est souvent le propre de l'adolescence. C'est en 1932 qu'a lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles déclenchés par la venue de Hitler ayant fini par gagner la paisible ville de Stuttgart. Les parents de Hans, qui soupçonnent les vexations que subit le jeune homme au lycée, décident de l'envoyer en Amérique, où il fera sa carrière et s'efforcera de rayer de sa vie et d'oublier l'enfer de son passé. Ce passé qui se rappellera un jour à lui de façon tragique.

03/2022

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XXe siècle

Élégance noire

Comment un petit tailleur de Metzingen, dans la banlieue de Stuttgart, a-t-il réussi à créer une marque, aujourd'hui en tête des plus grandes maisons de mode occidentales ? Il s'appelait Hugo Boss. En 1924, il a fondé un modeste atelier de couture et, grâce à une importante commande d'uniformes nazis, est devenu fournisseur du régime hitlérien. Comment, malgré sa compromission pour laquelle il a été condamné, a-t-il réussi à être un nom mondialement connu ? C'était pourtant un homme ordinaire, sans destin prévisible, un petit tailleur anonyme… Son entreprise a continué à prospérer pendant les tourmentes de la guerre et, depuis les années soixante-dix, elle s'est transformée en une multinationale. Cette marque allemande véritable héroïne de cette fiction littéraire , colosse agité par les flots de l'économie, entraîne une multitude de personnages à travers les continents. C'est une armée moderne sous l'enseigne de la mode, car cette histoire parle de la mode mais pas seulement

03/2023

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Musique, danse

Parsifal et l'enchanteur. Louis II et Wagner

Au printemps 1864, alors qu'il fuit ses créanciers, Richard Wagner aperçoit dans la vitrine d'un magasin de Munich le portrait de Louis II de Wittelsbach, alors âgé de dix-huit ans, et tout récemment couronné roi de Bavière. Fasciné par la beauté du jeune homme, le compositeur fait le voeu de pouvoir un jour faire sa connaissance. Puis il reprend sa route, désespéré, et à deux doigts du suicide. Un mois plus tard, un émissaire du monarque contacte Wagner à Stuttgart. Ce dernier n'en croit pas ses oreilles : le souverain souhaite le libérer de toute contrainte matérielle pour lui permettre de se consacrer exclusivement à son art. Commence alors, comme dans un conte, l'amitié légendaire du "roi fou" et de Richard Wagner - une relation qui a changé le cours de la culture européenne, mais aussi une histoire palpitante chargée d'intrigues, de scandales et de coups de théâtre. Un véritable roman psychologique où musique et histoire se confondent. On y croise Sissi, Cosima, Hans von Bülow, Franz Liszt, la troublante Judith Gautier, et même l'ombre d'Hitler.

01/2013

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Policiers

Opération Jackson

Depuis que le colonel Florian Singer est rentré d'Afghanistan, où il a combattu dans une unité spéciale de l'armée allemande, il présente des troubles psychiques très inquiétants. Aussi, quand il disparaît brusquement. sa femme fait appel au détective privé Georg Dengler. Alors qu'il vient d'accepter cette enquête, ce dernier se trouve pris d'intenses brûlures, comme s'il était la cible d'une arme mystérieuse aux mains d'un ennemi invisible. Au même moment, dans d'anciens abris creusés sous la ville de Stuttgart durant la Seconde Guerre mondiale, on retrouve deux cadavres qui présentent d'étranges lésions, comme s'ils s'étaient consumés de l'intérieur. Ces brûlures ont-elles la même origine que celles qu'il a ressenties quelques jours plus tôt ? Quelle est cette arme d'un genre nouveau, capable de briller à distance ? Et pourquoi l'armée allemande refuse-t-elle de lui communiquer la moindre information sur les opérations auxquelles était mêlé le colonel Singer en Afghanistan ? Dans ce thriller captivant, Wolfgang Schorlau dénonce les dangers des dernières découvertes en matière d'armement.

05/2009

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Littérature française

Exploration du flux

A partir de la notion de flux, si employée, si dévoyée dans le grand bavardage, Marina Skalova retrace l´emballement qui a conduit l´Europe à abandonner sa politique d´asile, et ce faisant à renoncer à elle-même, elle qui s'est construite sur l'idée du " plus jamais ça ". Flux migratoires, flux des échanges financiers, flux corporels et flux marins se trouvent tous pris dans le même mouvement – un flux qui nous déborde et dans lequel on pourrait bien un jour se noyer. Il est difficile de trouver une terre ferme sur laquelle poser ses chaussures. On cherche des mots auxquels se raccrocher. Mais les mots ne sont pas des bouées. Pourtant, les mots de ce livre nous réveillent, et nous rappellent de quoi, jour après jour, nous sommes devenus, souvent malgré nous, les complices. C'est parfois le sens de la littérature : réveiller. Née à Moscou en 1988, Marina Skalova a vécu à Paris, à Berlin, à Stuttgart, à Bienne avant de s'installer à Genève. Elle est traductrice et écrivain. Elle a publié récemment Atemnot (souffle court), Prix de la Vocation en Poésie (Cheyne, 2016) et Amarres (L'Age d'Homme, 2017).

04/2018

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Policiers

La vérité vaincra. Les Médicis m'ont créé, les Médicis m'ont détruit

Stuttgart : Le jeune Allemand Jonas Friedelbel se voit confier la mission par le Prophète de son Eglise de retrouver les véritables origines de la mère de Léonard de Vinci. Est-ce pour pratiquer le baptême des morts pour elle et son fils ? Salt Lake City : En plein sanctuaire mormon, un homme est décapité. Le policier Tommers se lance à la recherche de l'assassin en Europe. Amboise : Alessandro Sardelli et Sarah Schweitzer se rendent une nouvelle fois au Clos Lucé, dernière demeure du Maestro. Mais le généalogiste entraîne brutalement sa compagne en Italie... Qui est le vrai Léonard de Vinci ? Le simple fils illégitime de Piero da Vinci et d'une servante ? Et si ses biographes n'avaient pas voulu croire ou voir l'évidence ? Et s'il fallait seulement s'intéresser à l'homme pour comprendre les oeuvres et non l'inverse ? Les révélations finales près de Milan s'appuient sur la vie et les oeuvres les plus connues du plus grand artiste de la Renaissance. Véritable tourbillon se lisant d'une traite, le roman transporte le lecteur entre Moyen Age, Renaissance et aujourd'hui, bouleversant toutes les théories formulées depuis cinq cents ans sur Léonard de Vinci...

08/2012

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Littérature Allemande

Le temps des faussaires

Viktor ici, Isidor là. Deux rôles différents, dans deux milieux distincts. Une double identité, forgée dans les années trente à Stuttgart, puis lors d'une parenthèse enchantée à Paris, en 1936. C'est là qu'Isidor, le jeune amateur d'art, l'amoureux, le copiste de talent s'est épanoui. C'est là, rue Lepic, qu'Isidor le faussaire est né. Pourtant, c'est Viktor, en fils obéissant, qui a été rappelé en Allemagne pour faire son service. Exit Isidor ! Mais un peu plus tard, il revient à Paris, où sous l'Occupation le pillage des collections juives va bon train. Il reprend ses habits de peintre et sa fausse identité, pour mener, cette fois, une véritable et dangereuse double vie... Quand sa fille Karolin découvre dans un journal caché ce passé insoupçonné, Isidor/Viktor est mort depuis longtemps. Plus possible de lui poser la moindre question, la seule chose qu'elle puisse faire est de suivre ses traces. Parcourir, guidée par son récit, les galeries de la rue La Boétie, traverser les salles les plus secrètes du Jeu de Paume, en compagnie de Rose Valland, y apercevant l'ombre de Göring venu faire son marché... Et démêler le vrai du faux.

04/2023

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Philosophie

Quand philosopher c'est vivre. Tome 3, L'heur de philosopher la nuit et le jour

Voici, enfin, le tome 3 de L'heur de philosopher la nuit et le jour, intitulé Quand philosopher c'est vivre, qui était fort attendu après que les deux premiers volumes eurent fait la "Une" de certains organes de presse en 2018. Comme un laboureur infatigable qui, à chaque passage, creuse un peu plus le sillon, rendant le sol plus meuble, Djibril Samb revisite, avec une lucidité renouvelée, les divers thèmes et concepts de la philosophie et ne cesse de les affiner au fil des pages. On notera cependant, cette fois, qu'il entreprend un véritable corps à corps avec l'icône de la philosophie allemande et mondiale, Hegel pour ne pas le nommer. "Le penseur qui revisite, écrit-il, l'histoire intellectuelle du monde (...) ne peut pas ne pas rencontrer, sur son chemin, Hegel. Il ne peut manquer de s'interroger sur ce que le citoyen de Stuttgart dit de la région où il vit - son poste d'observation - et, à partir de là, d'engager le dialogue avec lui, car, il faut le savoir, tout philosophe, quelle que soit son époque, porte l'entière responsabilité de ses positions à quelque moment qu'on les considère - présent, passé ou futur." La confrontation est rude et sans concession... Le philosophe de l'insubordination s'appuie, comme toujours, sur son humanisme radical, sans condition ni concession.

04/2019

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Sciences politiques

Le parti social-démocrate allemand et la fin de la Quatrième République française (1954-1958)

Le S.P.D. espérait beaucoup de Mendès France en 1954. Qu'un homme de gauche résolve, dans un Etat voisin, les problèmes face auxquels les partis conservateurs s'étaient montrés impuissants, devait renforcer sa propre crédibilité auprès de l'électorat allemand. La France apporta à l'opposition allemande une de ses plus grandes victoires sur Adenauer avec l'échec de la C.E.D. Le parti social-démocrate approuva la politique coloniale de Pierre Mendès France, il regretta que la brièveté de son mandat ne lui permît pas d'obtenir des résultats en matière économique, mais, dans la question sarroise, il déplora que l'"homme différent" ait fait sienne l'attitude de ses prédécesseurs. La solution de ce même problème fut l'un des rares sujets de satisfaction pour l'opposition allemande pendant le gouvernement Guy Mollet. L'affaire d'Algérie conduisit à des tensions au sein même du S.P.D., dont le point d'orgue fut le congrès de Stuttgart (1958). A mesure que les menaces sur la République se précisèrent, le parti d'Ollenhauer se fit de plus en plus critique envers l'Assemblée nationale, tandis qu'il ménageait l'exécutif. Le retour au pouvoir de de Gaulle suscita d'abord de vives inquiétudes. Après les premières décisions du dernier président du Conseil, celles-ci se déplacèrent du Général vers son entourage, Jacques Soustelle en particulier.

12/1986

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Histoire de l'architecture

Le plan libre de Le Corbusier ou l'architecture mise en tension

Stuttgart, 1927 : Le Corbusier énonce le concept de plan libre dans le cadre de son célèbre manifeste des Cinq points d'une architecture nouvelle. Très rapidement, ce "mot-force" gagne son indépendance et s'impose comme un concept central de l'architecture moderne. En même temps, il s'ouvre à de nouvelles significations et devient ... rien moins qu'"indicible". Dans le présent essai, l'auteur établit les déclinaisons sémantiques de ce concept et interroge ce qu'elles apportent à la compréhension de l'architecture corbuséenne, que ce soit au niveau des intentions, des processus de conception ou encore des expressions formelles et spatiales. Au-delà de cet objectif de clarification, l'étude est aussi guidée par une optique particulière : Le Corbusier voyait dans la nouvelle architecture le moyen par excellence d'une nécessaire réforme sociétale. Le terme "plan" en exprime à la fois le dessein et le dessin - tout autant qu'un motif d'ordre -, tandis que l'épithète "libre" renvoie bien évidemment à l'objectif d'émancipation qui l'anime. L'étude appréhende dès lors le plan libre dans sa dimension d'oxymore, comme expression métaphorique du regard que Le Corbusier porte sur le monde et des méthodes de conception qui en découlent, ouvrant ainsi une voie originale, voire inédite, pour revisiter son architecture et sa propre posture face à la modernité.

04/2021

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Thrillers

Crystal Tome 1 : L'effet miroir

Tout a commencé par une vidéo devenue virale... Juin 2023 - Stuttgart, Allemagne. Edward et Julianne sont un couple heureux et vivent un bonheur sans faille avec leur fils Kevin. Alors, comment expliquer que ce jour-là, après avoir aperçu cette vidéo qui passait à la télé, derrière le bar, Julianne ait subitement décidé d'abandonner sa famille en s'enfuyant du restaurant et en volant une voiture ? Avant de les quitter, elle a été très claire : "N'essayez pas de me retrouver. Vous ne me reverrez plus jamais ! " . Toutefois, lorsque l'inspecteur en charge du dossier contacte Edward pour lui poser quelques questions, celui-ci lui révèle soudain que les empreintes relevées sur le verre de sa femme correspondent en fait à celles d'une certaine Chrystine Miller, une biologiste française partie étudier en 2003 au MIT, et décédée en 2013 à Boston. Plus grave encore, cette femme serait fichée dans la base de données d'INTERPOL et liée à des affaires d'espionnage international, ce qu'Edward réfute corps et âme puisqu'il connaît Julianne depuis l'adolescence. C'est juste... impossible ! Tout du moins, c'est ce qu'il croyait... Un thriller spirituel malicieusement mené sur deux tomes, qui remettra en cause votre perception de la réalité et des personnes qui vous entourent. Saurez-vous affronter l'effet miroir ? Et si vous pouviez changer de corps et d'esprit à volonté... Que feriez-vous ?

10/2022

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Sciences historiques

De la 3 sous le signe de la victoire. De la 3e DIA à la 3e BM, 1943-2013

Créée dans le Constantinois en 1943 par le général de Monsabert, la 3e division d'infanterie algérienne combat en Italie, libère Marseille, souffre dans les Vosges, perce la ligne Siegfried, franchit le Rhin et s'empare de Stuttgart. Elle est alors la division la plus décorée. En occupation en Allemagne, elle est emportée par la déflation d'après-guerre et réduite à Coblence en un " élément divisionnaire " portant toujours le numéro 3 avec un tiers d'éléments issu de la division de Paris. L'opposition au bloc communiste, la création de l'OTAN, les rapports améliorés avec l'Allemagne... modifient la donne. Une nouvelle 3e division d'infanterie est recréée en 1951 et équipée de matériel américain. Durant cette période, elle envoie des renforts en Indochine puis en Afrique du Nord. Mais elle demeure sur place, déménage à Fribourg en 1957 et participe à l'expérimentation de la " division 59 ". D'infanterie à trois brigades en 1960, elle devient 3e division blindée en 1978. La disparition de la menace soviétique lui est fatale et elle est dissoute en 1991. Le flambeau est toutefois repris huit ans plus tard par les " Africains " de la 3e brigade mécanisée, à Limoges puis à Clermont-Ferrand, d'où elle partira pour s'illustrer au Mali. En 320 pages, 25 cartes et 700 photographies est ainsi contée pour la première fois l'histoire de la " 3 " de 1943 à 2013, qui est en fait l'histoire mouvementée de l'armée française durant ces soixante-dix années.

05/2014

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Beaux arts

Frans Krajcberg. Un artiste en résistance

Des feux de la Seconde Guerre mondiale à ceux de la déforestation en Amazonie, la vie de Frans Krajcberg s'inscrit au croisement des grands combats du XXe siècle. Juif polonais, il doit fuir devant l'invasion de son pays par les nazis. C'est le début d'une longue errance qui le mène de Pologne en Biélorussie, puis l'URSS, le Kazakhstan, la libération des camps et l'horreur de la découverte des cadavres calcinés. La paix le pousse vers l'ouest, Stuttgart puis Paris où prend forme sa vocation artistique. Mais c'est son arrivée au Brésil à partir de 1947, et surtout sa découverte de la forêt amazonienne qui va définitivement asseoir sa vocation en le confrontant au "grand impact de la nature", selon ses propres termes. Celle-ci devient sa première source d'inspiration, et bientôt le sens même d'un art qui se fait combat pour la défendre avec acharnement. La prise de conscience de la déforestation par le feu sous la pression agricole, la dépossession des Indiens qui s'ensuit sont autant de moments fondateurs. Bientôt, il ne conçoit plus son art qu'en proximité directe avec la nature : que ce soient ses peintures qui prennent pour support des éléments végétaux, ses pigments tous naturellement issus de la terre brésilienne, ou ses sculptures réalisées à partir des bois brûlés récupérés dans les forêts calcinées, l'art pour Frans Krajcberg s'inscrit au coeur même de sa relation à la nature et des outrages qu'elle subit quotidiennement.

06/2017

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Critique littéraire

Décapage N° 52, hiver printemps 2015

Le Journal littéraire Vincent Almendros Quelque jours avec l'auteur de Un été (Editions de Minuit, 2015) Regards #1 Eric Chevillard Une visite dans la maison natale de Hegel, à Stuttgart Regards #2 Sébastien Ayreault Une plongée en l'envers du décor des séries américaines Regards #3 Guillaume Daban A la recherche de l'auteur mythique Christian Costa Avec les participations de Christian Oster, Eric Holder et Dominique Noguez L'Interview imaginaire Emile Ajar Une conversation avec Emile Ajar qui n'a pas la langue dans sa poche La Pause A. Perinet et J.B. Gendarme La meilleure façon de faire lire un livre, c'est d'en parler A vos idoles François-Henri Déserable Une lettre pour le Rimbaud des mathématiques : Evariste Galois Postures (et impostures) de l'homme de lettres Jean-François Kierzkowski Comment se tenir pour donner une bonne image de soi Et moi je vous en pose des questions ? Patrick Autréaux Tout savoir sur l'auteur en moins de soixante secondes Thématique La petite fabrique des titres Dix auteurs reviennent sur la petite fabrique de titres et expliquent leur choix, les circonstances de leur trouvaille, ou leur inspiration... Avec : Anna Rozen, Cécile Coulon, Eric Faye, Eric Neuhoff, Jean-Philippe Blondel, Laurence Tardieu, Laurent Sagalovitsch, Louis-Henri de la Rochefoucault, Martin Page, Thomas Vinau. La Panoplie Littéraire Frédéric Beigbeder Il pourrait être le Jean Cocteau de l'époque. Vibrionnant, touche-à-tout, doué par nature mais trop célèbre - et sans doute omniprésent - pour être pris aux sérieux... Frédéric Beigbeder est-il vraiment réductible à un slogan ? Rencontre avec un auteur acrobate qui nous ouvres ses portes, ses archives, et parle de son métier d'écrivain.

02/2015

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Histoire de France

Mémoires inédits

Les mémoires de la princesse Mathilde, très partiellement publiés en 1927 dans la Revue des Deux Mondes, ont été censurés par les Bonaparte : ils avaient découvert que la nièce de Napoléon (elle est la fille du roi Jérôme) avait pris la plume, non seulement pour raconter sa jeunesse insolite à Rome et à Florence, mais aussi pour dévoiler par le menu détail les secrets les mieux gardés de la famille. Avec esprit et un sens du cocasse qui n'appartenait qu'à elle, elle brosse des portraits plein de piquant des siens, entre la chute du Premier Empire et la veille du Second. Si sa mère Catherine, fille et soeur des rois de Wurtemberg, avait peu de goût pour elle (une fille ! ), elle s'est trouvé d'autres modèles féminins, Hortense de Beauharnais, Julie Clary et surtout sa cousine Charlotte Bonaparte (fille de Joseph) dont elle dévoile les amours clandestines avec un prince polonais, lui aussi exilé. Elle n'épargne ni son père le roi Jérôme, dont elle dresse le tableau des conquêtes jusqu'à sa propre nièce, ni son cousin et fiancé, le futur Napoléon III, et moins encore son grand-oncle le cardinal Fesch. Ce texte récemment redécouvert révèle une femme de tête et de coeur qui s'est forgée une identité envers et contre tout, avec pour seule sauvegarde la fierté d'appartenir à la famille de l'Empereur et une passion pour la culture. Fuyant l'ambiance morne de la cour de Stuttgart, elle accepte la main d'un prince russe, Anatole Demidoff, imaginant y gagner une certaine indépendance et la possibilité de réaliser enfin son rêve, connaître Paris, ce Paris dont elle deviendra la Notre-Dame-des-arts. Un livre passionnant qui servira à réécrire l'histoire de la famille Bonaparte.

05/2019

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Pédagogie

L'enfant en devenir. Fondements de la pédagogie Steiner-Waldorf

" Pour savoir comment éduquer, il faut d'abord savoir ce qu'est l'Homme. A " (Rudolf Steiner) Depuis sa création il y a plus d'un siècle, la pédagogie Steiner-Waldorf connaît un succès toujours grandissant dans la plupart des pays du monde, de la maternelle à la terminale. Ernst-Michael Kranich (1929-2007), qui fut durant une quarantaine d'années, au Pädagogisches SeminarA de Stuttgart, A l'éveilleur passionné des futurs enseignants et éducateurs " WaldorfA ", expose ici de façon synthétique et imagée les fondements d'une anthropologie globale du développement humain, de la petite enfance à l'adolescence. Il décrit la façon dont l'individualité humaine, le Je, s'unit peu à peu au corps physique, aux forces de vie, puis à toute la vie émotive et psychique, à travers un processus qui est à la fois une " incarnationA " et un " éveilA " à soi et au monde. " Il s'agit d'abord d'aiguiser notre regard sur l'enfant, sa nature spécifique et ses dispositions singulières. Chaque enfant devient ainsi une énigme pour l'enseignant, énigme qui ne se résout pas seulement par la compréhension, mais par l'action. Il s'agit de saisir la situation de l'enfant et de chercher à favoriser son développement. [... ] Les critères de l'action pédagogique résident dans l'homme en devenir, non dans la soumission à une norme fixée de l'extérieur. Une norme, en effet, régule l'activité pédagogique à partir d'en haut, en se donnant un certain but. Pour la pédagogie Steiner-Waldorf, le but est l'être humain lui-même, avec ses dispositions individuelles et ses possibilités d'épanouissement. A " Sommaire L'homme : un corps, une âme et un esprit - La préexistence de l'âme - Marcher, parler, penser -La petite enfance et l'imitation - L'autorité et le rôle de l'image - La puberté et l'éveil du jugement personnel - Une tâche de l'école : apprendre à respirer - La veille et le sommeilA : leur transformation pendant l'enfance et l'adolescence.

06/2022

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Monographies

A la piscine

"Il apparaît comme une urgence de reconsidérer cet oeuvre étrange et si singulier. Redonner à voir, remettre en lumière cette expérience troublante de la peinture (. .), ce curieux rapport au corps vivant (. .)". (Bruno Gaudichon). A l'automne 2021 le musée La Piscine - Musée d'art et d'industrie André Diligent à Roubaix, présente une exposition réunissant des peintures à huile sur toile et des dessins de Susanne Hay (1962-2004) provenant de la succession de l'artiste et de collections privées, pour la plupart parisiennes. Trois toiles proviennent de Berlin et de Stuttgart. Le catalogue présente 20 peintures et dessins sélectionnés parmi une oeuvre globale de l'artiste d'environ 230 toiles et 200 dessins. Il se concentre sur les séries consacrées directement par l'artiste au thème du rapport à l'eau, soit : - "Les Piscines" - "Les Salles de bains" et les "Douches" @font-face {font-family : Arial ; panose-1 : 2 11 6 4 2 2 2 2 2 4 ; mso-font-charset : 0 ; mso-generic-font-family : auto ; mso-font-pitch : variable ; mso-font-signature : -536859905 -1073711037 9 0 511 0 ; }@font-face {font-family : Arial ; panose-1 : 2 11 6 4 2 2 2 2 2 4 ; mso-font-charset : 0 ; mso-generic-font-family : auto ; mso-font-pitch : variable ; mso-font-signature : -536859905 -1073711037 9 0 511 0 ; }@font-face {font-family : Cambria ; panose-1 : 2 4 5 3 5 4 6 3 2 4 ; mso-font-charset : 0 ; mso-generic-font-family : auto ; mso-font-pitch : variable ; mso-font-signature : -536870145 1073743103 0 0 415 0 ; }@font-face {font-family : "Palatino Linotype" ; panose-1 : 2 4 5 2 5 5 5 3 3 4 ; mso-font-charset : 0 ; mso-generic-font-family : auto ; mso-font-pitch : variable ; mso-font-signature : -536870265 1073741843 0 0 415 0 ; }@font-face {font-family : SimSun ; mso-font-alt : ?? ; mso-font-charset : 134 ; mso-generic-font-family : auto ; mso-font-pitch : variable ; mso-font-signature : 3 135135232 16 0 262145 0 ; }p. MsoNormal, li. MsoNormal, div. MsoNormal {mso-style-unhide : no ; mso-style-qformat : yes ; mso-style-parent : "" ; margin : 0cm ; margin-bottom : . 0001pt ; text-align : justify ; text-justify : inter-ideograph ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; mso-bidi-font-size : 12. 0pt ; font-family : Arial ; mso-fareast-font-family : SimSun ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; }. MsoChpDefault {mso-style-type : export-only ; mso-default-props : yes ; font-family : Cambria ; mso-ascii-font-family : Cambria ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-fareast-font-family : "MS ?? " ; mso-fareast-theme-font : minor-fareast ; mso-hansi-font-family : Cambria ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-ansi-language : EN-GB ; }div. WordSection1 {page : WordSection1 ; }

12/2021

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témoignages personnels

16 ans, résistant

Le lendemain de la rafle du Vel d'Hiv. , le 17 juillet 1942, alors qu'il allait rentrer dans l'épicerie familiale, Robert Birenbaum, jeune Français juif de bientôt 16 ans (ses parents sont Français comme lui, bien que nés en Pologne) rencontre sa tante Dora, avenue Secrétan. C'est lui qui raconte : "Elle était jeune, trente-deux ou trente-trois ans, et très belle ; c'était ma tante préférée. Elle me raconta pourquoi mon oncle avait été arrêté et mis en prison. Il était résistant. Sur sa lancée, elle me demanda si elle pouvait avoir confiance en moi. Si je le voulais, elle pouvait me faire entrer en contact avec des jeunes juifs communistes, des résistants. Mais ce devrait être un secret entre nous deux. Jamais je ne devais dire à mes parents qu'elle avait été mon instigatrice. J'acceptais sans hésiter. Elle me fit comprendre en très peu de phrases qu'il était toujours préférable de se battre, de vivre debout et dans la dignité, et de ne pas se coucher devant l'ennemi. Elle avait comme son mari un poste de responsable au sein du MOI (Mouvement Ouvrier Immigré) et me donna tout de suite un rendez-vous avec un camarade de la Jeunesse communiste. C'est ainsi que j'entrai dans la Résistance, le 17 juillet 1942". Le 18 juin 2023, le même Robert Birenbaum reçoit - enfin - des mains du Président Emmanuel Macron, la Légion d'honneur au Mont Valérien, après s'être recueilli dans la clairière où reposent nombre de ses camarades de résistance. 81 ans après avoir pris sans s'en rendre compte la décision la plus importante de sa vie... Le 21 février 2024, le couple Manouchian sera rapatrié au Panthéon. Les Manouchian, c'est l'Affiche rouge du nom de l'affiche placardée dans tout le pays par les nazis qui recherchaient ces résistants. Arrêtés, les 22 hommes membres de l'Affiche Rouge, ces Francs-Tireurs Partisans de la MOI, seront fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Olga Bancic, seule femme du groupe, sera décapitée le 10 mai 1944 à Stuttgart. Robert Birenbaum, malgré son très jeune âge, fit partie de 1942 à 1944 (sous le pseudo de "Guy") de ceux qui recrutaient justement ces résistants FTP MOI. Triste ironie de l'Histoire, il devait intégrer ces FTP lorsque les membres de l'Affiche rouge furent pris. Son livre raconte à la première personne ses deux années incroyables au cours desquelles, avec d'autres jeunes gens, français et étrangers, juifs, communistes, parfois de simples adolescents comme lui, ils tinrent en respect collabos et nazis dans Paris et ses alentours. Lancers de tracts, vols d'armes, de machines à écrire, planques, attentats, sabotages et arrestations...

02/2024

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Romans historiques

Regarder

Ce 18 mars 1933, à Leipzig, Gerta Pohorylle vient d'être arrêtée sous prétexte que ses frères auraient distribué des tracts hostiles au régime. Tout en répondant avec dédain aux questions d'une brute national socialiste (" Nationalité ? polonaise " " Date de naissance ? le 1er août 1910 "), ellelaisse son esprit vagabonder, s'interrogeant sur les deux hommes qu'elle aime : un représentant des cotons américains à Stuttgart, où elle est née, et Georg Kuritzkes, étudiant en médecine et communiste. Dans la cellule où on la jette, son aplomb et son élégance détonnent. D'abord méfiantes, les autres détenues sont vite conquises par sa bonne humeur, et par le colis de vivres qu'elle partage volontiers. Relâchée, la jeune femme comprend qu'elle est en sursis partout en Allemagne, et décide de partir pour Paris. Dès l'ouverture du nouveau roman de Serge Mestre qui lui rend hommage, la personnalité de celle qui deviendra la photographe Gerda Taro est posée : toute sa courte vie, elle restera libre, audacieuse, généreuse et déterminée à disposer elle même de son sort. A Paris, elle ne tarde pas à tomber amoureuse d'un réfugié politique hongrois, rencontré parmi les émigrés arrivés en nombre. André Friedmann est photographe, et Gerta, lassée des petits boulots qu'elle accumule, apprend avec lui le métier, tout en prenant en main, avec sa générosité habituelle, sa carrière. Comme les contrats sont rares, elle lui invente une nouvelle identité de photographe américain, et un nouveau nom : Robert Capa. Elle-même se trouve un pseudonyme, Gerda Taro – " un vrai nom de photographe ", l'encourage son compagnon. La légende est née, dont le romancier s'empare avec l'ironique acuité et le sens de l'ellipse qui lui sont propres. Epousant le point de vue de Gerta/Gerda, il met en lumière la singularité, le talent et la modernité de celle dont l'histoire a surtout retenu le tandem qu'elle a formé avec Capa. En Espagne où ils sont envoyés par Vu après le putsch du 18 juillet 1936, les deux reporters travaillent côte à côte, et Gerda n'hésite pas à rembarrer sèchement Capa quand il s'approprie les photos qu'elle a prises. Jamais elle ne sera la femme d'un homme, elle le revendique haut et fort : malgré son lien avec Robert, elle n'a pas rompu avec Kuritzkes, mène sa trajectoire comme elle l'entend, mue par un courage et un appétit de vie exceptionnels, jusqu'à sa mort absurde, écrasée par un char républicain le 26 juillet 1937. Fascinante figure que celle de Gerda Taro, dont Pablo Neruda et Louis Aragon prononcèrent l'éloge funèbre au Père-Lachaise. Plusieurs ouvrages lui ont été consacrés : par Robert Capa lui-même qui, dans l'album Death in the Making (New York, 1938), retrace leurs douze derniers mois passés à couvrir la Guerre civile ; par François Maspero, qui publia L'Ombre d'une photographe en 2006 (Le Seuil) ; plus récemment, Après Gerda, du romancier Pierre-François Moreau (Editions du Sonneur, 2018) et La ragazza con la Leica, prix Strega 2018 de l'Italienne Helena Janeczek (Guanda, pas encore traduit en français). Regarder, portrait d'une féministe en avance sur son temps, est aussi une traversée tambour battant de la si brève et passionnante période pendant laquelle Gerda Taro sut inscrire son nom au firmament des photographes.

02/2019

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Histoire internationale

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne 1914-1918

Paul Frölich avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante (10 Jahre Krieg und Bürgerkrieg.I. Der Krieg, " Dix ans de guerre et de guerre civile. I. La guerre "), qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, " La guerre ") que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Epoque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (A l'Ouest, rien de nouveau), " une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ". Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela " l'époque des guerres e des révolutions ". Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires – l'Ottoman, et l'Austro-hongrois – a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient. Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup – l'Internationale socialiste – a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et " suspendue " en temps de guerre. C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande – jusque là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen – aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. A l'exception de la Russie. En effet, " quelque chose de nouveau " entre en scène " à l'est ". La Révolution d'octobre et les épisodes de fraternisation entre les troupes sur le front oriental deviennent l'exemple à suivre. Ce n'est pas un hasard. L'exception russe était due à la rupture précoce de Lénine et des bolcheviks d'avec les réformistes. Son analyse de l'impérialisme, du social-impérialisme et ses bases sociales dans l'aristocratie ouvrière – corrompue par les miettes de superprofits – explique la dynamique objective de la trahison social-démocrate. Le retard de la rupture avec les réformistes empêche les internationalistes allemands et de l'Europe de l'ouest de suivre l'exemple russe. La révolution reste isolée. Sur le côté oriental, elle accélère objectivement le développement de l'Asie, en amorçant les luttes de libération nationale dans les pays arriérés. Sur le côté occidental, elle ne trouve pas l'alliance naturelle avec le prolétariat le plus important et le plus avancé politiquement du monde : le prolétariat allemand. Pour cette raison, en Occident, la révolution doit reculer devant une contre-révolution interne qui, malheureusement, en vole traîtreusement le langage, les symboles et les drapeaux : le stalinisme. Pendant des décennies, le capitalisme d'Etat oriental se présente comme socialisme voire comme communisme. Mais finalement l'histoire a réclamé des comptes. La " rupture du maillon le plus faible de la chaîne impérialiste " se réfère à l'immense " crise de déséquilibre " représentée par une super-structure encore tsariste du développement capitaliste en Russie. En effet, la social-démocratie n'a même pas essayé de limer le maillon le plus fort, le maillon allemand ; au contraire, elle l'a renforcé, en déployant le prolétariat aux côtés de sa propre bourgeoisie. C'est là l'échec historique du réformisme, un échec qui n'admet pas d'appel. La question historique et politique centrale demeure la trahison de la social-démocratie en 1914. Comment cela a pu se produire ? Quelles en ont été les conditions ? Quelle la dynamique ? Comment peut-elle justifier sa trahison devant les masses ? C'est en répondant à ces questions que le travail de Paul Frölich prend toute son épaisseur. Internationaliste, connu pour sa superbe biographie de Rosa Luxemburg, Frölich nous offre une chronique politique autant sévère que documentée de ces événements. Depuis les causes de la guerre (l'impérialisme, le colonialisme, le militarisme) et les positions internationalistes et antimilitaristes de la IIe Internationale, jusqu'au " triomphe de la folie " déclenché le 28 juin 1914, à Sarajevo, par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, par les nationalistes bosniaques. De la social-démocratie impériale du 4 août (date du premier vote au Reichstag sur les crédits de guerre), à la paix sociale imposée grâce aux syndicats et à la suspension des lois de protection des travailleurs. Sur ce terrain, les dirigeants sociaux-démocrates vont même au-delà des requêtes du patronat, allant jusqu'à abolir les célébrations du Premier mai. Depuis les luttes de classe qui ont eu lieu en dépit de tout cela, au courage de Karl Liebknecht qui, lors du procès politique contre lui, s'érige en juge du gouvernement et de la bourgeoisie allemands. Liebknecht est condamné à quatre ans et un mois de prison et à six ans de privation des droits politiques. Une condamnation qui contribue à faire pousser des ailes aux radicaux de gauche et au groupe Spartakus, malgré l'emprisonnement à plusieurs reprises d'autres dirigeants du calibre de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. On en arrive ainsi à la crise finale et aux révoltes de masse, à savoir à la débâcle politique et militaire de l'impérialisme allemand. Dans son travail, l'auteur ne saisit pas toujours entièrement les limites de l'action politique de la gauche social-démocrate (voir chapitre 3, l'allusion à " la grève générale politique de masse ", une thèse chère à Rosa Luxemburg). Dans le même chapitre, Frölich fait référence à la " thèse erronée d'Engels " contre l'insurrection et en faveur d'une action respectueuse des lois. De toute évidence, il ne savait pas que l'introduction de 1895 d'Engels aux Luttes de classe en France de 1848 à 1850, de Marx, avait été grossièrement falsifiée par l'élimination de plusieurs morceaux, et qu'elle avait été publiée à l'époque sous cette forme domestiquée dans le Vorwärts. C'est Karl Kautsky qui avait refusé à Engels la publication du texte complet. Mais, dans l'ensemble, le texte de Frölich est très valable. C'est une fresque fascinante du grand drame historique dans lequel les masses anonymes, trahies et trompées, sont envoyées à l'abattoir. Un massacre que l'auteur estime à hauteur d'environ 35 millions de victimes, en comptant, dans les différents pays, la chute de la natalité, les morts au front et les victimes des famines et des difficultés de toutes sortes à l'intérieur. Nous sommes certains que, en parcourant ces pages, aujourd'hui encore, même le lecteur politiquement engagé et non dépourvu de culture historique sera pris d'étonnement, d'indignation et, peut-être, de colère. C'est bien qu'il en soit ainsi. La force que la social-démocratie allemande aurait pu déployer contre la guerre et contre sa propre bourgeoisie est impressionnante : des centaines de milliers de membres du Parti, quatre millions d'électeurs, 110 représentants au Parlement ainsi que de nombreux journaux ayant une large diffusion parmi le prolétariat, ce à quoi il faut encore ajouter les organisations syndicales et les coopératives. Mais Frölich documente la progressive diffusion – dès avant le déclenchement du conflit – de positions opportunistes, social-impérialistes et colonialistes au sein du Parti et parmi ses cadres syndicaux. Il en analyse aussi ponctuellement les formulations et les prétentions théoriques, souvent basées sur la " défense des intérêts nationaux ". A une époque telle que la nôtre, caractérisées par des processus de renationalisation, par le localisme et le racisme, il s'agit là d'une leçon précieuse. Le bruit de la campagne en faveur de la guerre est assourdissant. Les journaux surchauffent les esprits. La chasse à l'étranger est lancée. Les chants de guerre accompagnent le départ des troupes : " A chaque balle, un Russe / A chaque coup de baïonnette, un Français / A chaque coup de pied, un Britannique ! " Parmi ceux qui vocifèrent, il y a aussi de nombreux travailleurs socialistes, entraînés dans le tourbillon. Une autre leçon à retenir. Le chapitre sur la guerre en tant qu'" affaire " est instructif. " Business as usual ", écrit Frölich au tout début du chapitre. Il explique les diverses méthodes par lesquelles " l'or était distillé à partir du sang humain ". Il documente aussi l'extraordinaire multiplication généralisée des profits, la grande arnaque financière de Daimler Motoren Werke à Stuttgart, les menaces de sabotage de cette même Daimler, les dons intéressés à la Croix-Rouge, les sociétés par actions de la bienfaisance. Parmi les autres exemples, le libéralisme commercial paradoxal et effronté de Thyssen qui, en pleine guerre, vend des boucliers à l'armée allemande à 117 reichsmarks la pièce, et à 68 reichsmarks au gouvernement néerlandais. Les hommes de confiance des grands industriels deviennent les conseillers des bureaux gouvernementaux. Les épisodes d'escroquerie que relate Frölich sont nombreux. Les impôts de guerre se répercutent principalement sur la consommation de masse. Le livre contient beaucoup d'affirmations qui font réfléchir. Rappelons-en deux. " Regardez le monde tel qu'il était avant la guerre, et vous verrez que c'était un monde qui était fait pour la guerre ", écrit Frölich au début du texte. Il parle d'économie mondiale, de concentration du capital, de blocs de puissances, d'armements, de partage des marchés... Si l'on fait une comparaison, comment le monde d'aujourd'hui se présente-t-il ? " Pour nous, aujourd'hui, il est clair que les deux questions que constituaient le maintien de la paix et la révolution, n'en faisaient qu'une. Lutte contre la guerre voulait dire lutte de pouvoir contre la bourgeoisie dans tous les pays, autrement dit lutte révolutionnaire. Aujourd'hui, il est tout aussi clair pour nous que la lutte révolutionnaire présuppose certaines conditions spirituelles, morales et organisationnelles. " Et encore : " Le désarmement était une utopie. A tout moment, il était possible d'en contourner les effets en créant de nouveaux moyens de guerre. " La critique de Frölich à l'égard des positions de Karl Kautsky est ponctuelle. Ce dernier imaginait un capitalisme sans l'impérialisme et sans politique de puissance. Une lutte véritable pour la paix et contre le militarisme n'est possible qu'à la condition d'être une lutte contre le capitalisme. En conclusion de son livre, Frölich affirme qu'il ne voit pas la paix dans l'avenir de l'Europe : " Certains Etats se sont effondrés. Sous les ruines de la guerre mondiale gisent les cendres des vieilles monarchies. Le monde a été partagé de manière différente. La France se considère comme la première puissance du continent européen, les Etats-Unis comme la première puissance du monde. Certains Etats impérialistes ont été détrônés. Les colonies ont fait un grand pas en avant sur la voie de leur libération. L'Allemagne et l'Autriche sont devenues elles-mêmes des colonies. ... Les peuples se sont laissés entraîner au massacre de masse dans le but de renverser le militarisme allemand qui menaçait tout le monde. Ce but "élevé" est atteint, et le monde, plus sinistre que jamais, regorge d'armements. Avant la guerre, les armées comptaient sept millions d'hommes ; elles en comptent onze millions après la guerre. ... On dit que ce sera la dernière guerre. La Société des Nations existe désormais. Les tribunaux d'arbitrage sont mis à contribution. Les peuples sont unis sur le papier par de sacro-saints traités qui n'engagent à rien. En vue de la prochaine guerre, les techniciens et les chimistes se mettent au travail et les Etats s'arment. ... Et pourtant ! La bourgeoisie s'est elle-même porté le coup le plus terrible en déclarant cette guerre. Dans l'immense empire de l'Est, la classe de l'avenir a déjà triomphé. Les vieilles puissances capitalistes sont grosses de la révolution. Et si aujourd'hui la bourgeoisie, dix ans après ce maudit 4 août, cherche encore une fois à prêcher la conciliation des classes en vue de l'extermination des peuples, alors retentira le cri de Karl Liebknecht, répété par des millions de voix : Contre la guerre, révolution ! " Les choses ne sont pas allées comme Frölich l'espérait. L'erreur de 1914-1918, sous d'autres formes, a déjà été répétée en 1939-1945. Elle ne doit plus se répéter. Voilà pourquoi elle doit être connue.

05/2014