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Tatiana Tibuleac récit

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Actualité médiatique France

Maëlys : récit

Ma fille. Tuée. A 8 ans et demi. Dans la nuit du 26 au 27 août 2017, Maëlys, une petite fille d'à peine 8 ans et demi, disparaît lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Il est trois heures du matin ; la terre s'ouvre sous les pieds de Jennifer De Araujo, la mère de l'enfant. Il y a la panique, les recherches, puis les soupçons : un invité de dernière minute, étrange et secret, avec qui Maëlys a parlé durant la réception. Il s'appelle Nordahl Lelandais. Très vite, les indices s'accumulent. Plus ils accablent le suspect, et plus la recherche de la vérité se fait pressante pour la mère de Maëlys. Avec son conjoint Joachim et leur aînée, Colleen, elle veut savoir ce qui est arrivé à sa fille.

01/2023

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Littérature française

Méandres. Récit

" Je fais rarement des rêves en noir et blanc, et même si je cherche parfois des signes dans les mouvements et la forme des nuages, le gris ne me convient pas trop. Enfant déjà, je vivais dans un monde en couleurs : le rouge d'abord, peut-être à cause des petits fruits (groseilles, framboises) que je cueillais dans le verger du grand château familial ; et puis, un peu plus tard, le bleu, devenu ma teinte préférée, en tant qu'observateur candide de la nature, celui de l'espace et des grandes étendues marines. Mais ça, c'était avant. L'âge aidant, d'autres couleurs, plus nuancées, ont pris une place prépondérante sur ma palette. Aux tons vifs et clairs de l'enfance se sont substitués des pigments plus proches des carnations humaines, avec une préférence marquée pour les teintes ocres et brunes, celles du métissage, celles du mélange. "

02/2023

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Littérature française

Joséphine. Récit

Dans le petit carnet à couverture bleue - sur laquelle elle avait collé deux décalcomanies d'abeilles jaune et noir - Joséphine, sous la date du mardi 28 avril 1992, a écrit ceci : "Je peux définir l'amour : l'amour, c'est la possibilité de se dissimuler dans un être, d'oublier qu'on existe (...). Je deviendrai normale pour garder son corps. Je garderai son corps. Il ne le perdra jamais complètement. J'en prendrai soin. Je crois que je peux y arriver, je peux me fixer ça comme objectif". Je ne sais pas au juste pourquoi je reproduis ces notes, convaincu que le déchirement qu'elles me causent, nul ne peut s'en faire la moindre idée. Et je les reproduis pourtant comme si quelqu'un qui ne l'a pas connue, qui ne l'a pas perdue, pouvait en les lisant être transi d'amour pour Joséphine au point de vouloir comme elle "oublier qu'il existe" .

07/1994

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Littérature francophone

Sacrifiée. Récit

Sacrifiée est tirée de l'histoire vraie d'une petite fille qui, dès l'âge d'un an, est tiraillée entre ses parents après leur séparation. L'absence du père laissera place à l'autorité de la mère, soutenue par son frère afin de perpétuer la tradition congolaise du matriarcat. Tous deux décideront de tout pour cette petite fille, sans prendre en compte le père, jusqu'au jour où ils commettront l'irréparable. Ballotée d'une famille à l'autre pour mieux l'éloigner de son père, révoltée jusque dans ses tripes, haine et trahison vont alors faire partie du quotidien de cette petite fille. Elle tentera alors tout pour reprendre le contrôle de sa vie.

06/2022

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Fantasy

Tatianna, la chasseuse blanche Tome 1 : Fragments de lumière

Tatianna, une magicienne immortelle maudite depuis ses seize ans, chasse les mages noirs pour essayer de se libérer de sa malédiction. En arrivant dans un lycée de la banlieue de Tokyo, elle découvre qu'elle est bien plus que cela et trouve l'amour d'une famille, elle qui est seule depuis si longtemps. Suivez Tatianna dans ses aventures et son combat contre le dieu du mal, son pire ennemi...

03/2023

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Critique

Giono et le recit bref. Les recits de la demi-brigade et autres nouvelles

Fondée par Michel Minard en 1954, " La Revue des Lettres modernes " est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains.

12/2023

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Récits de voyage

Fragments tunisiens. Récit

Tunis, ses avenues encombrées, son théâtre kitsch; le souk et ses ruelles attrape touristes; la Goulette et son bel inconnu; Carthage sans Flaubert... Des sites, des villes, mais aussi des voix : le jeune Wahid dont toutes les phrases se terminent par "c'est normal"; le peintre de Kairouan, jamais en panne d'inspiration pour vanter ses oeuvres; la tribu des chauffeurs de taxi; le groupe hiératique des femmes en noir sur la place du marché. Au gré des rencontres, au fil des saisons et des voyages, un pays se dévoile. Dans ces Fragments tunisiens, Christian Giudicelli trace la carte émouvante et secrète des souvenirs. Non sans humour, il nous invite à suivre les fantaisies littéraires d'un voyageur.

10/1998

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Littérature étrangère

Barbe-Bleue. Récit

Le docteur Schaad a-t-il assassiné la septième de ses épouses, femme légère de son état ? L'aboutissement de la révélation n'est en fait qu'un point de départ. Toujours fasciné par le mystère de l'identité individuelle et collective, Max Frisch choisit ici la forme, hautement stylisée il est vrai, du roman policier. Mais l'enquête se déroule aussi à l'intérieur de l'individu, le procès est celui que l'accusé s'intente à lui-même. Y a-t-il de l'innocence dans cette culpabilité ou de la culpabilité dans cette innocence ? Qui est le docteur Schaad, qui sommes-nous ?

03/1984

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Poches Littérature internation

Le Pigeon. Récit

" Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Jonathan Noël avait déjà dépassé la cinquantaine, il avait derrière lui une période d'une bonne vingtaine d'année qui n'avait pas été marquée par le moindre événement, et jamais il n'aurait escompté que pût encore lui arriver rien de notable, sauf de mourir un jour. Et cela lui convenait tout à fait. Car il n'aimait pas les événements, et il avait une véritable horreur de ceux qui ébranlaient son équilibre intérieur et chamboulaient ordonnance de sa vie. "

01/2001

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Littérature étrangère

Terres promises. Récit

Urbano Tavares Rodrigues met en scène Vasco de Gama avant son départ pour le voyage de découverte de la route maritime des Indes. Il l'imagine parcourant à cheval sa terre natale, l'Alentejo, en compagnie de son ami Luis de Mendonça, pour se rendre aux noces de D Afonso et d'Isabelle de Castille, fille des Rois Catholiques. En cheminant vers Evora, ils devisent sur le monde, échangent leurs craintes, leurs espérances, leurs visions de l'avenir. Faudra-t-il aller sur les traces de Marco Polo, du Grand Khan ? Tandis qu'ils avancent parmi les chênes-lièges, Vasco de Gama évoque son enfance à Sines, le roi, le bandit Pedro Anes qui séduisit la maîtresse d'un de ses frères... En mêlant souvenirs, Histoire et rêves, Urbano Tavares Rodrigues écrit un récit vibrant sur le Portugal d'hier et d'aujourd'hui.

03/2000

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Littérature française

Les Lunettes. Récit

Voltaire faisait dire à Pangloss : " Remarquez que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi portons-nous des lunettes. " Nous en portons tous en effet. Le narrateur qui se raconte dans ce récit parle des siennes et essaie, à travers elles, de retrouver un certain nombre de moments de sa vie et quelques-unes de ses visions de l'histoire. Cela ne va pas sans quelque humour et drôlerie, tantôt volontaire, tantôt involontaire. Mais il faut bien reconnaître que les lunettes gouvernent beaucoup de choses dans nos existences, tant dans le domaine de la politique que dans celui de l'amour ou du simple quotidien. Raymond JEAN a découvert ici que le genre autobiographique n'était pas nécessairement étranger à la fiction.

09/1984

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Religion

Récit du pélerin

Inigo (Ignace) est issu d'une famille de chevaliers basques. Jusqu'en 1521, il vécut dans la société des Grands d'Espagne, menant la vie de cour des nobles de son temps. En 1521, blessé par un boulet de canon, Ignace est contraint à plusieurs mois de convalescence. C'est l'heure de Dieu. Il fondera la Compagnie de Jésus. Plus tard, entre 1553 et 1556, répondant à la demande de ses compagnons qui souhaitaient garder son testament spirituel, Ignace de Loyola raconta sa vie à Luis Gonçalves da Cámara : le Récit du pèlerin constitue cette autobiographie. Ignace de Loyola (1491-1556) a été le fondateur et le premier Supérieur général de la Compagnie de Jésus.

02/2019

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Cinéma

Le récit audiovisuel

L'univers des fictions audiovisuelles recouvre un large éventail de pratiques différenciées. Du cinéma classique à la modernité, des films d'auteur aux blockbusters, des séries aux feuilletons, il y a mille et une manières de raconter une histoire avec des images et des sons. L'ambition de cet ouvrage est de proposer une approche transversale des différentes formes de récit audiovisuel, qui tienne compte à la fois de la spécificité des processus narratifs propres aux différents médias et des phénomènes de confrontation et d'échange qu'ils connaissent aujourd'hui de manière plus aiguë, que naguère. Les fictions cinématographiques, et télévisuelles doivent en effet, plus que jamais, être envisagées comme des œuvres et des productions culturelles inscrites dans la sphère du social. De Renoir à Godard, de Spielberg à Woody Allen, de Navarro à PJ, d'Urgences à 24h Chrono ou aux Sopranos, ces fictions témoignent de l'infinie diversité des configurations narratives au travers desquelles le spectateur forge sa propre identité sociale. Ce livre s'adresse aux étudiants et aux chercheurs en cinéma et en communication audiovisuelle comme à tout lecteur désireux de comprendre les mutations contemporaines du récit.

02/2005

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Littérature française

Sans faim. Récit

Dans ce récit à la première personne, l'auteur nous raconte l'aventure qui l'a conduit à changer radicalement ses habitudes alimentaires. Un jour en effet, il a ressenti un curieux phénomène dans son ventre, une sorte de massage intérieur, qui a d'un seul coup supprimé la faim. Après seulement quelques bouchées, un sentiment de satiété l'envahit et il supprime alors la viande, les sucreries dont il était pourtant très friands, et réduit de près de 90 % ses portions alimentaires. Son entourage réagit parfois mal, s'inquiète, mais lui se sent animé par une énergie incroyable et remarque une perception de ses sens décuplée. Puis il décide d'aller plus loin et d'arrêter de s'alimenter. Après un dernier repas avec son père, c'est le grand saut. Une succession de sensations défilent alors, l'amenant à plonger profondément en lui. Puis, au fil des jours, une " énergie subtile " se met alors en place et un nouvel équilibre s'établit.

02/2018

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Sculpteurs

Insistance, reprise. récit

Cette monographie consacrée à Rachel Poignant retrace parle texte et l'image le parcours de la sculptrice, de ses années de formation à aujourd'hui, soit trois décennies d'une pratique restituée en trois temps. A travers une série d'entretiens avec Anka Ptaszkowska, critique d'art, galeriste et protagoniste des avant-gardes artistiques polonaises. Puis par une séquence iconographique restituant le travail de Rachel Poignant, des années 1990 à aujourd'hui. Enfin par un important texte critique de Jean-Patrice Courtois, poète et philosophe, qui situe l'oeuvre dans l'histoire de la sculpture et analyse ses aspects centraux : reprise, forme, matière, langage, photographie. Le livre, mise en tension de ces trois parties, éclaire ce travail singulier et exigeant, d'une grande radicalité formelle, qui se développe au fil du temps parla reprise et la réinvention continuelle de ses procédés.

02/2022

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Indépendants

Capharnaüm. Récit inachevé

Willard Watte est un héros hors du commun, Martin Mollin est un libraire pas très malin. Rien, jusqu'ici, ne les prédisposait à se rencontrer. Sauf, peut-être, une bande dessinée. En effet, Willard n'est pas un justicier comme les autres, accompagné de sa fine équipe d'experts, il combat le crime et ses aventures sont reproduites et publiées sous forme de feuilletons dessinés. Vengeur cagoulé, sa véritable identité reste mystérieuse et les extrapolations fantaisistes à son sujet vont bon train. A la suite d'une bagarre sur son lieu de travail à laquelle il a assisté, Martin est amené à la base secrète de Willard pour y être interrogé. C'est bien malgré lui qu'il va devenir l'un des protagonistes d'une enquête de son personnage de BD préféré. A l'instar de Gotham City, Capharnaüm est le décor de l'intrigue où le super-vilain Gashinga sème désordre et zizanie. Lewis Trondheim livre ici un récit rocambolesque et surréaliste qui flirte avec l'absurde. Fidèle à son humour caustique et sarcastique, on retrouve dans Capharnaüm son goût pour les situations cocasses, les rebondissements et les péripéties saugrenues. Ce projet pharaonique, qui devait compter 5000 pages (sic), a aussi été pensé comme un exercice pratique dans les carnets de l'auteur. Ce récit, finalement inachevé, invite le lecteur à s'imaginer la suite des truculentes aventures de Martin Mollin.

09/2023

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Cinéastes, réalisateurs

En marge. récit

En 2009, acclamé par la foule, Jean-Michel Correia gravit aux côtés de Jacques Audiard les marches du Festival de Cannes pour la première d'Un prophète qui remporta cette année-là le Grand prix du jury. Pourtant, rien ne le destinait à une carrière dans le cinéma, si ce n'est une vie rocambolesque digne d'un scénario de fiction. Enfant adopté, Jean-Michel Correia grandit au coeur de la cité populaire des Vaux-Germains, dans les Hauts-de-Seine. Loin du regard parental, il explore les environs avec ses potes, ne manque pas un match de foot et admire les grands frères qui tiennent les escaliers du quartier. Bref, il a ce que son père appelle "le sirop de la rue" . Il commence par quelques vols, désosse des motos pour les revendre en pièces détachées, avant de voir plus gros, trop gros : le braquage d'une bijouterie et d'une banque à l'aide d'un pistolet d'alarme le conduit devant la justice. S'ensuivent des allers-retours en prison où il passera près de 10 ans, à l'ombre, comme on dit. Dans une langue musicale et dynamique, Jean-Michel nous raconte sa vie de bandit et de prisonnier : les go-fast à travers l'Espagne, les pénitenciers, la promiscuité des cellules, l'ennui meublé par la lecture, mais aussi la solidarité, les radio pirates, les codes et la culture carcérale. Des années plus tard, désormais père d'un enfant et fatigué de l'illégalité, il se lie d'amitié avec le cinéaste Jean-François Richet qui l'embauche comme chauffeur sur le tournage de Mesrine. Sa curiosité et sa détermination lui feront vite gravir les échelons : il devient "conseiller prison" , puis assistant réalisateur et acteur pour Audiard, avant d'écrire et de réaliser son propre film. Plus que le récit d'une trajectoire hors du commun, Jean-Michel Correia dresse ici un portrait en kaléidoscope de la France des années 1980-2000, celle de l'ambiance Black-Blanc-Beur du Mondial 98 et des sorties en boîte de nuit à la Scala ou au Pacific. Le témoignage singulier et haletant d'un homme qui a été sauvé par l'écriture.

10/2023

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Etude de l'image

Discours, récit, image

Argumentation et narration semblent bien être les deux principales catégories textuelles ; elles font l'objet depuis l'Antiquité, de recherches spécialisées : la rhétorique s'intéresse aux textes argumentatifs, la poétique aux textes narratifs. On trouve, au départ, des procédés millénaires : les lieux du discours, les artifices de récit. Mais l'argumentation et la narration, qui sont aussi des mises en perspective, se manifestent-elles uniquement dans les textes ? Ne sont-elles pas présentes, tout aussi bien, dans notre perception de l'image ?

04/2022

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Littérature française

La réfutation. Récit

" Je regarde mon père regarder distraitement les images en résonnance magnétique de son cerveau, qui montrent pourquoi il les regarde distraitement et sans émotion apparente. Je regarde le beau crâne lisse, le front de mon père, tandis que le docteur J. nous rappelle que l'hémisphère gauche concerne, ou contrôle, ou commande, allez savoir, la mémoire et le langage, par conséquent la mémoire du langage mais aussi les facultés de nuancer, de connecter, d'inhiber : facultés dont je comprends pour la première fois, devant le négatoscope du docteur J. , qu'il me revient d'user désormais ici, à la place du père, comme notre patronyme le dit. " Au plus fort de l'été, un père est victime d'une encéphalite. On lui adresse, de son vivant, une laudatio : cet appel suprême, ce cri jadis lancé au mort présumé, pour s'assurer de sa disparition. On connaît le dilemme. Qui ne répond pas est bien mort. Qui répond n'est pas mort, donc il n'est pas digne de louange. On tente alors de mieux adresser l'appel de dernier recours : non seulement au père, mais à l'enfance, à l'époque, à la littérature, aux mots eux-mêmes que le père oublie et rassemble en réfutant sa vie. On tente enfin de réfuter cette réfutation.

01/1996

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Littérature française

Offrandes musicales. Récit

De 1955 jusqu'à ces jours de pandémie, "Offrandes musicales" enchaîne les coups de coeur, les sanglots, les fous rires, les épiphanies et les émotions vives, dans les vertiges intimistes d'un écrivain mélomane.

06/2022

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Littérature française

L'Angélus. Récit

Et si la création artistique reposait sur une imposture ? L'un des plus beaux mythes antiques nous rappelle qu'il est dangereux de regarder derrière soi. Le regard qu'un jeune compositeur porte ici sur sa vie semble n'avoir d'autre but que d'en finir avec soi comme avec toute Eurydice : d'en finir avec une illusion qui aurait ruiné sa vie. En nous livrant son autobiographie, ce musicien entre dans le désoeuvrement ; il met à jour les mécanismes de son imposture avant de s'abandonner à l'hébétude qui suit tout renoncement, à une sorte d'angélisme, à une délivrance infinie.

02/1988

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Cinéma

Le récit filmique

Depuis sa naissance le cinéma raconte, jusqu'à devenir l'un des grands pourvoyeurs de récits des temps modernes. Il n'a cessé non plus, tout en lui faisant concurrence, d'emprunter à sa devancière, la littérature narrative, sujets et histoires en tous genres. Et cette relation masque parfois ce qui fait la singularité du récit filmique. Qu'est-ce que raconter avec ces images et des sons ? Il y a, certes, dans tout film narratif, des procédures, des dispositions, des stratégies qui ne lui appartiennent pas en propre, qui relèvent de la narrativité, mais le médium cinématographique a ses exigences, sa dimension expressive. Temps, espace, personnages, narration, focalisation, savoir spectatoriel : autant de thèmes qui permettent de cerner l'originalité d'un art du récit. Il a fait du cinéma, assurément, ce qu'il est convenu d'appeler le Septième art.

05/1993

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Littérature française

Les gestes. Récit

Les Gestes. C'était lundi dernier, très tôt le matin. Il n'y avait personne, juste quelques femmes arabes qui se lavent au hassoul à cette heure. Je nageais seule, tranquille, comme j'aime, à faire la planche en chantant, ou à compter mon apnée sans risquer d'être noyée par mes frères, ces fous furieux de l'agitation. J'ai aperçu les deux Racah au loin avec un gros chien noir inconnu. A Khérédine, personne n'a de chien. Si l'on en croise, il ne faut pas les approcher, ils sont galeux ou enragés. Parfois les gens les chassent à coups de pierres et de bâtons. C'est moche. Je déteste qu'on frappe les animaux. Je suis sortie discrètement de l'eau pour rentrer. C'est là qu'ils se sont mis à courir vers moi. Ils tenaient le chien avec une corde. Arrivés à quelques mètres, ils ont lâché la corde et crié comme des malades: " Chope-la, chope-la. " J'étais terrorisée.

08/1999

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Littérature française

Lettres clandestines. Récit

Fin 1935, à Vienne, quelques jours avant Noël, Alban Berg entre à l'hôpital Rudolf, à mi-chemin de son domicile de Schönbrunn et du cimetière municipal. Il va mourir à cinquante ans d'une mort quasi "naturelle". Il pense aux êtres qu'il a aimés, à ceux qui ont compté. Sa méditation va de l'un à l'autre : en son for intérieur, il s'adresse à eux. A sa soeur, qui devint lesbienne ; à sa femme qu'il lui fallut conquérir de haute lutte ; à Schönberg, à qui il devait tout, même une sorte d'asservissement ; à une autre femme aussi, rencontrée en 1925 - et la passion qu'elle lui inspira dut demeurer si clandestine qu'il n'en livra le chiffre qu'enfoui dans la partition de l a Suite lyrique. Il se souvient d'avoir été humilié, par à peu près tout, et ce qu'il a composé c'est sans doute l'histoire mondiale de l'humiliation : il a jeté sur la scène de l'Opéra, non pas des rois tourmentés ou des marquises en mal de galanterie, mais les offensés et les cocus de l'Histoire. Il songe encore une fois à ce grand amour qu'il ne s'est pas autorisé à vivre vraiment. Il a cru pendant dix ans qu'il s'en remettrait. Mais non. Rideau. Pierre Mertens

04/1990

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Romans historiques

L'Inimitable. Récit

" Ainsi donc, ce n'est pas un conte. Cela a bien eu lieu. Et cependant de Cléopâtre, dernière reine d'Egypte, rien ou presque ne demeure. " Tous les textes s'en souviennent : Cléopâtre a mené des armées et des flottes, accouché, assassiné, consumé des fortunes, rêvé, fait la fête, espéré et désespéré. Et surtout elle a poursuivi avec les deux plus grands hommes de son temps, César puis Antoine, la plus fascinante utopie de l'Antiquité : accomplir le rêve inachevé d'Alexandre, passer en Inde et se rendre maîtresse de la rondeur du monde. " La vindicte d'Octave, son vainqueur, ne parvint pas à anéantir sa mémoire. Il réussit néanmoins à la faire tenir, des siècles durant, pour le modèle achevé de la femme fatale, " triple putain " ou " pouliche du Diable ", comme la désigna Shakespeare. " Mais qu'on interroge son destin du point de vue du vaincu, à partir de l'Orient, en rétablissant Cléopâtre dans sa pleine et entière dignité de femme, et voici que surgit l'un des personnages les plus surprenants de toute l'histoire humaine. Une figure politique de premier ordre, fidèle, jusqu'à sa mort, au surnom qu'elle s'était donné, l'Inimitable. "

07/1998

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Littérature française (poches)

L'aube. Récit

" Pourquoi j'essaie de vous haïr, John Dawson ? Parce que mon peuple n'a jamais su haïr. Sa tragédie, au cours des siècles, s'explique par le manque de haine dont il fit preuve à l'égard de ceux qui, souvent, réussirent à l'humilier, Notre seule chance, à présent, John Dawson, c'est de savoir vous haïr, c'est d'apprendre l'art et la nécessité de la haine. "

11/1995

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Littérature étrangère

Montauk. Un récit

Comme le donnaient déjà à penser le Journal 1946-1949 et le Journal 1966-1971, Montauk apporte l'évidence que Max Frisch poursuit depuis quelques années une tentative bien précise : elle consiste à donner au texte autobiographique, au "journal" comme forme littéraire, la dimension de l'imaginaire, la portée du roman. Sur une plage de l'Etat de New York, Montauk, en mai 1974, le narrateur, bientôt soixante-trois ans, écrivain venu donner des conférences aux U. S. A. , passe un week-end en compagnie d'une jeune Américaine, Lynn, la trentaine, employée de l'agence de relations publiques qui a pris en charge le conférencier. La discrétion propre aux brèves rencontres, leur pathétique, qui tient sans doute au fait que toute dramatisation en est exclue, dictent au récit tout entier son ton et son style. L'auteur-narrateur ne peut manquer d'en venir à explorer sa vie passée. Sans que soit jamais perdu de vue le présent : Lynn, grâce au contraire à cette présence, sont évoquées ainsi la première fiancée juive de l'auteur, la mère de ses enfants, sa compagne des années soixante, la poétesse Ingeborg Bachmann, Marianne enfin, sa jeune épouse. C'est un roman d'amour - et d'abord une déclaration d'amour à la Femme qui va lui échapper - que le moraliste est ainsi conduit à écrire.

02/1978

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Littérature française (poches)

La guitare. Récit

La tragédie de l'homme qui se raconte est celle de la différence. Nain d'une laideur exceptionnelle, n'inspirant que le dégoût, il est exclu de tout et de tous. A force de subir le regard haineux d'autrui, il choisit de devenir celui que les autres voient en lui et d'entretenir sa légende maléfique. A moins que sa rencontre avec la musique ne le sauve d'un destin criminel... Né en 1933, Michel del Castillo quitte très tôt l'Espagne en pleine guerre civile pour la France. Il est l'auteur d'une oeuvre considérable. La plupart de ses romans sont disponibles en Points. "Il arrive que la littérature sauve de la déchéance". Michel del Castillo, avril 2000

11/1998

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Littérature étrangère

Le récit interrompu

Un écrivain âgé retrouve dans un ancien carnet l'ébauche d'un récit qu'il n'a jamais achevé. Une pierre gravée, sur la façade d'un palais romain, en avait fourni le point de départ : elle évoquait le séjour de Jérôme Napoléon, cousin de Napoléon III, venu finir ses années d'exil dans un hôtel du Trastevere. Le souvenir de cette pierre fait naître un va-et-vient, mélancolique entre la vie quotidienne de l'écrivain et le fantôme littéraire qui n'a pas pris forme. Bien des thèmes peuplent cette méditation : la vieillesse et la maladie, la beauté des rues et des ciels, le charme de Rome et celui de Naples, le rapport entre les générations, l'amour familial, la difficulté de la création. Quand ce récit parut en Italie en 1991, la critique unanime y vit un chef-d'oeuvre magistral, où le renoncement à écrire devient, par la grâce d'un style soyeux et ductile comme celui de Proust, une splendide leçon d'écriture et de pensée de la vie.

01/2018

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Littérature française

Vies minuscules. Récit

«Il a caressé des petits serpents très doux ; il parlait toujours. Le mégot brûlait son doigt ; il a pris sa dernière bouffée. Le premier soleil l'a frappé, il a chancelé, s'est retenu à des robes fauves, des poignées de menthe ; il s'est souvenu de chairs de femmes, de regards d'enfants, du délire des innocents : tout cela parlait dans le chant des oiseaux ; il est tombé à genoux dans la bouleversante signifiance du Verbe universel. Il a relevé la tête, a remercié Quelqu'un, tout a pris sens, il est retombé mort.»

01/1984